s. l. [Rome] Dimanche [4 novembre 1894] | 13.20 x 20.50 cm | une page sur un double feuillet et une enveloppe
Lettre autographe signée d'Emile Zola adressée à Ugo Ojetti. Une page rédigée à l'encre noire sur la première page d'un double feuillet. Pliures inhérentes à l'envoi. Enveloppe jointe. Cette lettre fut adressée par le père du naturalisme au journaliste Ugo Ojetti alors qu'il venait d'arriver à Rome : "Monsieur, je vais remercier infiniment le comte Joseph Primoli de l'amabilité qu'il a mise à vous adresser à moi, et je serai très heureux de vous recevoir, si vous voulez bien me venir voir le soir qu'il vous plaira, à six heures."Arrivé quelques jours auparavant dans la ville éternelle afin d'effectuer des recherches pour Rome, Emile Zola espérait pouvoir y croiser le comte Joseph Primoli. Celui-ci est hélas à Paris, mais il lui envoie ce jeune journalise àLa Tribunaqui lui servira de guide, mais aussi de secrétaire. Les deux hommes s'entendirent visiblement bien et Zola autorisa même Ojetti à tirer un livret d'opéra de sa fameuse Nana. Le projet ne verra jamais hélas le jour. Joseph Napoléon, comte Primoli (1851-1927), est l'arrière-petit-neveu de Napoléon Bonaparte. Très lié à la famille impériale sous le Second Empire, il fréquente ensuite avec fidélité le Salon de sa tante bien-aimée, la princesse Mathilde, dans son hôtel particulier de la rue de Berri. Sa conversation raffinée et spirituelle y fait des merveilles et il y rencontre, en bibliophile passionné, certains des plus grands écrivains de son temps : Gustave Flaubert, Théophile Gautier, les Goncourt ou encore Guy de Maupassant. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
Phone number : 01 56 08 08 85
Bénodet 10 septembre 1883 | 13.20 x 20.30 cm | 2 pages sur un double feuillet
Lettre autographe signée d'Emile Zola - apparemment inédite - adressée à une correspondante inconnue, rédigée à l'encre noire sur un double feuillet.Pliures inhérentes à l'envoi. Intéressante lettre relatant la traduction des uvres d'Emile Zola et les démêlés juridiques inhérents à leur diffusion clandestine. Cette missive est visiblement adressée à une correspondante envisagée pour la traduction allemande de La Joie de vivre: «Je vous prierai de me donner la réponse la plus prompte possible, au sujet de la traduction de La Joie de vivre ; car je reçois déjà des propositions d'Allemagne, et je voudrais savoir à quoi m'en tenir. » En cet automne 1883, Zola - pourtant en villégiature en Bretagne - est très pris par la gestion de la traduction de ses uvres qu'il gère directement avec les éditeurs. On voit ici de l'acharnement avec lequel il mène les négociations: «Je vous répète que je n'accepterai qu'une somme fixe et payée d'avance. C'est plus simple, et sans surprise possible.» Mais les choses ne sont pas simples et Zola, dont les uvres connaissent déjà un fort succès, doit lutter contre l'édition clandestine de ses romans.Totalement éludés par les biographes, les démêlés avec l'éditeur hongrois Gustav Grimm sont pourtant un leitmotiv de la correspondance zolienne: «Le sieur Grimm de Buda-Pesth, est un simple voleur, qui fait traduire mes romans au fur et à mesure de leur publication dans les journaux français, sans autorisation aucune. Déjà la Nouvelle Presse libre, de Vienne, lui a fait un procès en mon nom. Mais il paraît que nous n'avons pas de traité avec la Hongrie. J'attends la signature d'un traité, qu'on dit prochaine.» En effet, Grimm avait déjà fait publier sans l'autorisation de Zola les traductions en langue allemande de deux romans: Nana (1881) et Pot-Bouille (Der häusliche Herd, 1882) Ces parutions illégales découragèrent les éditeurs allemands Curt Busch et George Kuhr qui, très intéressé par la diffusion du roman auprès des lecteurs germanophones, déclarèrent forfait. Gustav Grimm, qui consentit finalement à respecter les traités commerciaux, remporta la partie et fit paraître la toute première traduction allemande de La Joie de vivre en 1889 sous le titre Die Lebensfreude. Celui que Zola qualifie ici de «simple voleur» obtiendra finalement l'autorisation de diffuser la traduction allemande de l'intégralité des vingt volumes des Rougon-Macquart entre 1892 et 1899. Intéressante lettre révélant les rouages éditoriaux des Rougon-Macquart et témoignant de l'ardeur avec laquelle Zola mena les négociations inhérentes à la traduction de sa grande fresque héréditaire. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
Phone number : 01 56 08 08 85
Médan 16 novembre 1882 | 13.60 x 21.40 cm | 2 pages sur un double feuillet - enveloppe jointe
Lettre autographe signée d'Emile Zola- apparemment inédite -adressée à Léon Carbonnaux, rédigée à l'encre noire sur un double feuillet.Pliures inhérentes à l'envoi. Enveloppe jointe. Important témoignage du colossal travail de documentationet du rôle capital des informateurs d'Emile Zola dans la peinture de son immense fresque naturelle et sociale. Cette lettre a été envoyée à Léon Carbonnaux, chef de rayon au Bon Marché qui transmit à Emile Zola de précieuses informations pour la création du onzième volume des Rougon-Macquart:Au Bonheur des Dames. On ne connaît que deux lettres de Léon Carbonnaux à Emile Zola: elles sont consultables dans la numérisation du dossier préparatoire duBonheur des Damesmis en ligne par la Bibliothèque nationale de France. On sait cependant grâce à ce même dossier, dans lequel figure une longue section intitulée «Notes Carbonnaux», que ce chef de rayon au Bon Marché fournit un nombre important d'informations à Zola, notamment sur les murs des employés et leur rémunération. Les deux hommes se sont sans doute rencontrés alors qu'Emile Zola, avide de renseignement quant au fonctionnement des grands magasins, mena une enquête de terrain en février et mars 1882. «J'ai pris l'inventaire comme cadre à un de mes chapitres. D'ailleurs je n'ai spécialement besoin que du travail dans le rayon des confections et dans le rayon des soieries. Il est inutile de me renseigner sur les autres rayons.» Grâce à cette importante lettre on comprend que c'est Léon Carbonnaux qui fournit l'essentiel des renseignements à Emile Zola pour la rédaction de son très beau onzième chapitre consacré à l'inventaire: «Vous avez eu l'obligeance de me donner certains détails sur l'inventaire. Vous m'avez dit qu'on choisissait le premier dimanche d'août, qu'on fermait les portes et que tous les employés s'y mettaient. On vide toutes les cases, n'est-ce pas? on jette les marchandises sur les comptoirs ou à terre, et l'inventaire n'est terminé que lorsqu'il n'y a plus absolument rien en place.» La version finale du Bonheur des Dames contient toutes les précieuses informations fournies par le chef de rayon du Bon Marché: «Le premier dimanche d'août, on faisait l'inventaire, qui devait être terminé le soir même. Dès le matin, comme un jour de semaine, tous les employés étaient à leur poste, et la besogne avait commencé, les portes closes, dans les magasins vides de clientes. [...] Neuf heures sonnaient. [...] Dans le magasin, inondé de soleil par les grandes baies ouvertes, le personnel enfermé venait de commencer l'inventaire. On avait retiré les boutons des portes, des gens s'arrêtaient sur le trottoir, regardant par les glaces, étonnés de cette fermeture, lorsqu'on distinguait à l'intérieur une activité extraordinaire. C'était, d'un bout à l'autre des galeries, du haut en bas des étages, un piétinement d'employés, des bras en l'air, des paquets volant par-dessus les têtes ; et cela au milieu d'une tempête de cris, de chiffres lancés, dont la confusion montait et se brisait en un tapage assourdissant. Chacun des trente-neuf rayons faisait sa besogne à part, sans s'inquiéter des rayons voisins. D'ailleurs, on attaquait à peine les casiers, il n'y avait encore par terre que quelques pièces d'étoffe. La machine devait s'échauffer, si l'on voulait finir le soir même.» (Au bonheur des Dames, chapitre XI) Soucieux de conférer à ce chapitre - comme à tout le reste de son uvre - une grande véracité, le naturaliste interroge son correspondant des éléments très pointus: «Mais il me faudrait maintenant des détails sur les écritures. D'abord le premier et le second ont-ils des rôles spéciaux dans l'inventaire ? Quel (sic) est leur part de besogne ? Et ensuite que font les commis qui écrivent ? Dresse-t-on des listes, pointe-t-on sur des registres ? Y a-t-il un travail préparatoire ? Enfin quelle est exactement la nature et la marche de la besogne, ce jour-là ?» Le 30 novembre 1882, Léon Carbonnaux répondra de manière précise
Phone number : 01 56 08 08 85
, , 1865-1870. 2 vol. in-4 manuscrits et imprimés de 163 pp. et (1)-217 pp., tables, demi-veau fauve, dos lisse orné (reliure de l’époque).
Recueil chronologique établi par ses soins où sont consignés, recopiés ou découpés dans la presse une grande partie des articles de Paul Émion qu’il publia sous plusieurs pseudonymes, principalement celui d’Alfred Sircos.Paul Émion (1850-1905), avait fait ses études à la Faculté de Droit et créé "La Jeunesse revue littéraire critique et philosophique" (28 numéros du 1er juillet 1868 au 12 avril 1869) puis l’Union des Jeunes (12 numéros, du 12 mai 1869 au 15 juin 1870). Il occupa ensuite un emploi de rédacteur en chef dans différents journaux de province puis se fit avocat après 1870. Il publia les Fragments trouvés dans la poche d'un pendu et en collaboration avec Th. Pallier Histoire des ballons et des ascensions célèbres (1876).Contient : (tome I, articles extraits de :) 1. l’Espoir (1865), 2. Journal de Granville (1867), 3. Démocrite (1868), 4. Moniteur vinicole (1868), 5. Journal de St Jean d’Angély (1868), 6. Jeunesse (1868-1869), 7. Bulletin de l’Union des Poètes (1869), 8. La France libre (1869) 9. Démocrate de la Somme (1869) 10. Union des Jeunes (1869) 11. Rappel (1869) 12. Le Doubs (1869) 13. Fraternité (1869) 14. Journal de Trouville (1869) 15. Contribuable (1869) 16. Moniteur Viennois (1869) 17. Jura (1869)18. Lettres charentaises (1869). Tomes II : 1. Basoche, 2. Commune (Rédaction en chef 1er Février - 10 Juillet 1870) 3. Lanterne magique, 4. Sylphe, 5. Triboulet, 6. Union des Jeunes (1870).Paul Émion/Alfred Sircos fut surtout célèbre pour avoir le premier reconnu le génie d’Isidore Ducasse comte de Lautréamont, en publiant un compte rendu signé “Épistémon” du premier des Chants de Maldoror dans le numéro 5 du bimensuel "La Jeunesse" - article qui manque à notre recueil. On sait désormais que l'auteur de cet article est un autre collaborateur de "La Jeunesse", Christian Calmeau. Alfred Sircos connaissait Ducasse personnellement. Dans le compte rendu que fait "La Jeunesse" à la parution du Chant Premier, l’endroit où l’on peut se procurer l’œuvre est indiqué, information que la brochure ne fournissait pas. Exemplaire défraîchi, manque de papier dominoté sur le plat supérieur du deuxième volume.LEFRÈRE, Jean-Jacques, « Paul Emion, allias Alfred Sircos, rédacteur en chef de La Jeunesse », Cahiers Lautréamont, 2e semestre 1993, livraisons XXVII et XXVIII, p. 3-56.
Lettre signée par le Baron Évain, marécal de camp, chef de la 6è division. Congé absolu délivré en 1819 à François Michel Bance. en feuille Bon Paris 1819 18,5 x 14,5 cm
Editions du Cerf 1984. Bel exemplaire relié, cartonnnage orné d'éd., 23x25, 48 pages sur papier cartonné avec illustrations.
Χειρόγραφο ποίημα 1 σελ. χωρίς χρονολ. - μέσα 19ου και με σκισμένο το κάτω μέρος της υπογραφής του αγνώστου ποιητού αφιερωμένο στις ανδραγαθίες του μοναχού στην Χίο και στην Σάμο
Phone number : 00 30 210 3616330