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‎[MANUSCRIT] [BARBOT DU PLESSIS ]‎

Reference : 209498

‎De l'Egalité.‎

‎S.l.n.d. (vers 1840) in-4, [20] ff. n. ch., couverts d'une écriture moyenne et relativement lisible (environ 35 lignes par page), en feuilles, cousu. ‎


‎Forme un grand canevas en sept parties et très nombreux paragraphes numérotés (souvent très brefs ou réduits à une sentence) sur la notion abstraite de l'égalité et sa pertinence dans les domaines de la vie sociale et politique. Le tout sans aucun exemple historique ou concret, selon une tendance qui se retrouve dans d'autres manuscrits de l'auteur.La paternité doit en être restituée à Barbot du Plessis fils, qui, à la différence de son père Denis-Charles, s'intéressait plus aux questions sociales et économiques que proprement scientifiques. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT‎

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‎[MANUSCRIT] [BARBOT DU PLESSIS ]‎

Reference : 209475

‎Du Prix.‎

‎S.l.n.d. (vers 1840); in-4, [6] ff. n. ch., couverts d'une écriture moyenne et relativement lisible (environ 35 lignes par page), en feuilles, cousu. ‎


‎Appartient à une série de petits traités rédigés par Barbot du Plessis fils sur les questions économiques, qui semblent l'avoir spécialement intéressé.Le problème, c'est qu'avec des sentences du genre : "Le prix des biens dépend de ce qu'ils valent pour l'homme, de ce que l'homme vaut pour soi et pour la société. Valeur est une vertu qui soutient l'existence", on est très loin des données que l'époque exploite pour analyser les mécanismes économiques : par simple comparaison, c'est à peu près à la même époque que Marx élaborait, sur la base de Ricardo, sa théorie de la valeur, autrement lumineuse. C'est là une caractéristique de Barbot : le mélange de la signification commune la plus abstraite des termes employés avec leur usage spécifique. D'où, à la suite de cette définition liminaire, un long développement sur les "besoins de l'existence" d'une généralité décourageante ; d'où : "Le prix n'est pas une fraction purement numérique, mais résulte de la somme des besoins", ce dont on ne se serait nullement douté ... Ceci dit, les concepts remués ici étaient tout à fait dans l'air du temps, et commençaient à être solidement utilisés pour saisir les réalités financières et économiques nouvelles. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT‎

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‎[MANUSCRIT] [BARBOT DU PLESSIS ]‎

Reference : 209525

‎Etude de J.-B. Say, Traité d'économie politique,. édition de 1841 in-8°.‎

‎S.l.n.d. (vers 1845); in-folio, [6] ff. n. ch., couverts d'une écriture moyenne et lisible (environ 40 lignes par page), [2] ff. vierges, en feuilles, cousu. ‎


‎Le très célèbre ouvrage de Jean-Baptiste Say était originellement paru en 1803, et connut de nombreuses rééditions (1814, 1817, 1819, 1826, etc.). C'est, comme indiqué, sur celle de 1841 que furent prises ces notes de lecture : en effet, il ne s'agit pas d'une analyse ou d'une critique à proprement parler, mais d'une liste de "passages à étudier", au nombre de 42, parfois accompagnés de quelques réflexions personnelles.Barbot conclut enfin : "Production ; distribution ; consommation. Cette division et cet ordre paroissent assez naturels en éonomie politique, mais ce n'est pas la seule. L'économie se rapporte au besoin de la conservation humaine, et ce rapport constitue l'objet de la valeur (...)". - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT‎

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‎[MANUSCRIT] [BARBOT DU PLESSIS ]‎

Reference : 209551

‎Etude de l'Apocalypse.‎

‎S.l., s.d. (vers 1840) cahiers in-folio ou in-4, [107] ff., en partie numérotés, couverts d'une écriture moyenne, généralement peu lisible, sauf dans la mise au propre ( 5), en feuiles, cousus. ‎


‎Il ne s'agit pas à proprement parler d'un mémoire cohérent, mais plutôt d'un dossier qui regroupe plusieurs versions d'une même approche.L'on a en effet :1. Dix cahiers d'une Etude de l'Apocalypse (suivis d'une Note sur l'étude de l'Apocalypse, et d'une annexe sur le chiffre), chiffrés 1 à 10 et comprenant 83 pp. numérotées par l'auteur.2. Plusieurs cahiers donnant une autre version du début du texte précédent : en tout [18] ff. n. ch., in-folio, in-4 ou in-8.3. Un cahier intitulé Plan d'un travail sur l'Apocalype ([4] ff. n. ch.).4. Un dossier intitulé Sujet et analyse de l'Apocalypse : [28] ff. n. ch.5. Enfin, la mise au propre de l'Etude, apparemment destinée à une publication : [15] ff. n. ch., avec un texte très abrégé par rapport à la matrice décrite en 1.Dans tous ces textes et commentaires, la pensée est fortement circulaire et revient sans cesse sur quelques thèmes et clefs d'interprétation. L'auteur livre à la fin ce qui lui semble former le coeur du texte : "C'est dans le dernier chapitre de l'Apocalypse que se révèle sa nature et son intention. Elle y est qualifiée L'Esprit de la prophétie ; spiritus prophetiae testimoniorum Jesu. Ce mot est un trait de lumière, et son évidence est frappante dans l'ensemble de l'ouvrage." Certes. Mais le caractère prophétique de l'Apocalypse n'a jamais fait de doute pour grand monde, ainsi que son épicentre autour du retour du Christ. Cette lecture d'un laïc manifestement sans formation théologique est intéressante pour documenter l'éternelle attraction du texte du disciple de Patmos sur l'imaginaire croyant (et non-croyant aussi d'ailleurs), mais on n'y trouvera nulle fulgurance exégétique. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT‎

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‎[MANUSCRIT] [BARBOT DU PLESSIS ]‎

Reference : 209533

‎[Etude sur la mémoire].‎

‎S.l.n.d. (vers 1840) in-folio, [2] ff. n. ch., couverts d'une écriture moyenne et lisible (environ 40 lignes par page), un f. vierge, en feuilles, cousu. ‎


‎Courte méditation sur les qualités de la mémoire, sur les moyens de classer les objets à mémoriser, et de les rappeler à la conscience. L'association des objets à des lettres, à des sons, comme les ressources de la poésie et de la musique sont appelées à fournir ces instruments de mémorisation : "Parmi les figures attachées artificiellement aux objets, il n'en est pas de plus utiles que les lettres, ainsi que les sons articulés dont se forment les langues ; il n'est pas non plus de méthode plus familière auprès des plus bornés : un mot rappelle à l'instant la chose ; une phrase, l'image qu'elle veut exprimer. Ce que j'appelle musique comme instrument de mémoire est surtout la poësie et même cette harmonie qui s'introduit jusque dans la prose (...). " - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT‎

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Reference : 209519

‎La Division du travail.‎

‎S.l.n.d. (vers 1840); in-folio, [28] ff. n. ch., couverts d'une écriture moyenne, globalement peu lisible (environ 35 lignes parpage), ratures et biffures, en feuilles, cousu. ‎


‎Le titre retenu est celui qui figure au début du texte, mais il ne correspond qu'à une petite partie (trois "chapitres"). Le reste est composé de ce que l'on pourrait appeler des "petits mélanges économiques", regroupant de courts textes sur des points précis relatifs aux finances ou à la production, spécialement en ce qui concerne les prix et les salaires ; l'on a ainsi successivement :1. Prix naturel des marchandises et prix du marché [chapitre 4]. - 2. De l'origine et de l'usage de la monnaie [chapitre 5]. - 3. Du prix réel et nominal [chapitre 6]. - 4. Des parties constituantes du prix, c'est-à-dire de la portion du prix qui doit revenir à ses divers principes producteurs [chapitre 6 encore, ce qui paraît un oubli]. - 5. Du salaire du travail [chapitre 7]. - 6. Du profit [chapitre 8]. - 7. Du salaire et du profit selon les différents emplois du travail [chapitre 9]. - 8. De la rente de la terre [chapitre 10]. - 9. Conclusion du [?] chapitre XI. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT‎

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‎[MANUSCRIT] BARBOT DU PLESSIS ‎

Reference : 209471

‎L' Antre d'Eole.. Premier [- second] mémoire‎

‎S.l. [Orléans], s.d. (1845) 4 pièces in-folio, couvertes d'une écriture fine et assez lisible (environ 40 à 45 lignes par page), biffures et ratures, en feuilles, cousus. ‎


‎Sous un titre agrémenté des réminiscences de l'Antiquité classique, comme les aimaient les savants de l'époque, Barbot du Plessis, membre de la Société royale des sciences, belles-lettres et arts d'Orléans, a voulu traiter la question de l'existence éventuelle d'une atmosphère au fond des Océans. Son approche est purement physique et aprioristique : il se fonde sur les principes de la mécanique admis en son temps, tout en suggérant des expériences destinées à corroborer ses déductions.Notre dossier se compose donc de quatre pièces manuscrites :1. Une version unique du Premier mémoire (présenté à la Société royale le 21 novembre 1845) et intitulé seulement Possibilité d'une atmosphère sous-océanique ([10] ff. n. ch.).2. Une première version du Second mémoire (présenté en 1846), partant du principe que l'atmosphère sous-océanique existe et portant spécfifiquement sur la conséquence de ce postulat : L'objet de ce second mémoire est de savoir si l'atmosphère sous-océanique, sans faire éruption en masse, ne viendra pas à s'échapper à travers les pores de l'eau. Elle se présente sous la forme d'un cahier de 22 pp., chiffrées de façon erratique.3. Une deuxième version du Second mémoire : [9] ff. n. ch., nombreuses biffures, corrections et ajouts (certains à l'encre rouge).4. Une troisième version du Second mémoire : [10] ff. n. ch.On joint : deux exemplaires des rares versions imprimées des deux Mémoires, le premier regroupant les deux, le second ne contenant que le deuxième. Elles se présentent sous la forme de deux opuscules in-8, respectivement de 11-24 pp., et de 24 pp., avec une planche dépliante pour la seconde partie. Les deux furent imprimés à l'adresse d'Orléans, Imprimerie de Guyot aîné, en 1845, puis 1846 (au CCF, seules la BnF et la Médiathèque d'Orléans signalent leur existence). Leur présence permet de vérifier qu'ils ne forment que de tout petits abrégés du texte originel. En effet, ne furent retenues pour la publication que les parties les plus générales de la démonstration, en laissant de côté les raisonnements mathématiques et physiques, ainsi que les notes très développées.Précisons enfin que, en raison des dates de ces études et de leur présentation au monde savant, il est hautement improbable que le Barbot du Plessis qui les signe soit le même que Denis-Charles Barbot du Plessis (1731-1814), également mathématicien, et correspondant de Condorcet. Sans doute son fils, dont la mention apparaît sur plusieurs documents. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT‎

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‎[MANUSCRIT] [BARBOT DU PLESSIS ]‎

Reference : 209526

‎L' Electeur de 1830.‎

‎S.l.n.d.; in-folio, [11] ff. n. ch., couverts d'une écriture moyenne et relativement lisible (environ 30 lignes par page), ratures et biffures, en feuilles, cousu, bords un peu ébarbés. ‎


‎Ecrit de circonstance qui commente un placard de propagande ("Manuel électoral pour 1830") qui suivit l'adresse des 221 députés libéraux de la Chambre de 1830, et qui était distribué aux bureaux du Temps, journal des plus actifs dans l'opposition. Ces derniers, comme l'on sait, manifestaient la défiance envers le gouvernement Polignac et ses intentions. "Dans le même écrit, les électeurs apprennent que le ministère actuel est dominé par la faction congréganiste, que l'opinion constitutionnelle se ralliera autour des 221 députés qui ont voté l'adresse. on leur dit du ton le plus affirmatif qu'il existe une faction contre-révolutionnaire ; qu'elle ne dissimule plus ses projets ; qu'elle veut le sacrifice des loix conservatrices de nos libertés". Suit une critique très argumentée de la vision libérale des institutions nées de la Charte constitutionnelle de 1814. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT‎

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Reference : 209522

‎[Mémoire sur le calcul de l'intérêt].‎

‎S.l.n.d. (vers 1840), in-4, [17] ff. n. ch., couverts d'une écriture moyenne, relativement lisible (environ 30 lignes par page), nombreuses biffures et ratures, en feuilles, cousu. ‎


‎Essentiellement mathématique dans ses attendus et sa conduite, ce mémoire s'intéresse aux différents modes de calcul des intérêts imples ou composés. Les formules mathématiques abondent et on sent l'auteur plus à l'aise dans cette matière, qu'il cultivait préférentiellement d'après ses travaux publiés, que dans la réflexion économique proprement dite, où tant de facteurs concrets sont à intégrer.A partir du f. 11, se trouve un long développement : Appendice sur la Caisse d'amortissement, qui occupe tout le reste du document. Barbot lie les notions d'étalement de la dette publique, gérée par la Caisse d'amortissement séparée en 1816 de la Caisse des dépôts et consignations, à toutes les notions développées dans sa première partie sur le calcul des intérêts. Il explique le mécanisme de l'amortissement, et essaye d'en dégager des conséquences pour la gestion des finances publiques. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT‎

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‎[MANUSCRIT] [BARBOT DU PLESSIS ]‎

Reference : 209507

‎[Mémoire sur le prêt à intérêt].‎

‎S.l.n.d. (vers 1840) in-folio, [30] ff. n. ch., couverts d'une écriture moyenne et relativement lisible (environ 35 lignes par page), [2] ff. viergres, nombreuses ratures et biffures, en feuilles, cousu. ‎


‎Long examen de la licéité du prêt à intérêt, à la fois sous l'aspect théologique et canonique, et sous celui de la justice dans les matières financières et commerciales. L'auteur défend la position canonique classique qui prohibe le prêt usuraire, contre les conceptions mitigeantes adoptées par le cardinal de La Luzerne (Dissertations sur le prêt-de-commerce, Paris, 1823, cinq volumes in-8, publiées à titre posthume). - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT‎

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‎[MANUSCRIT] [BARBOT DU PLESSIS ]‎

Reference : 209473

‎Notion de l'égalité. - Loi commune.‎

‎S.l., s.d. (vers 1840) 7 parties en un vol. in-folio, [172] ff. n. ch., en partie anopisthographes, couverts d'une écriture moyenne et assez lisible (environ 30 lignes par page), des biffures et ratures, en feuilles, cousu. ‎


‎Très long traité théorique sur les fondements de la vie sociale et politique.Il se compose des 7 parties suivantes, entre lesquelles la progression des idées est loin d'apparaître avec netteté, mais dans lesquelles en revanche la circularité des thèmes s'affirme avec force en dépit de l'accent mis préférentiellement sur tel ou tel aspect :I. Notions de la règle et de la loi : [14] ff. n. ch. - II. Les classes de l'être et des hommes, l'organisation vitale : [38] ff. n. ch. - III. Les caractères principaux de l'organisation vitale : [17] ff. n. ch. - IV. La véritable égalité : [16] ff. n. ch. - V. Le développement initial de la société humaine : [23] ff. n. ch. - VI. Le pouvoir : [50] ff. n. ch. - VII. Les dernières destinées de l'état social : [14] ff. n. ch.Les sources d'inspiration et les orientations idéologiques de l'exposé sont difficiles à cerner, en-dehors de l'importation des principes d'"organisation vitale" à partir des schémas contemporains de biologie et de médecine ; l'auteur se place à un tel degré d'abstraction et de généralité que l'on ne repère pas réellement d'exemples concrets documentés et discutés.La paternité doit en être restituée à Barbot du Plessis fils, qui, à la différence de son père, s'intéressait plus aux questions sociales et économiques que proprement scientifiques. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT‎

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Reference : 209520

‎Plan de la science économique.‎

‎S.l.n.d. (vers 1840) in-4, [19] ff. n. ch., couverts d'une écriture moyenne et relativement lisible (environ 35 lignes par page), quelques biffures, en feuilles, cousu. ‎


‎Toujours dans le domaine qui semble passionner le plus Barbot du Plessis fils, il s'agit d'un canevas exposant les principes de l'économie ; il se subdivise en sept parties principales (et de nombreuses sous-parties) :1. Nature des biens déduite de celle de nos besoins et ressources. - 2. Du prix. - 3. Principes de production. - 4. De l'accroissement des richesses. - 5. Economie dans ses rapports avec la morale publique. - 6. Appendice sur le prix. - 7. Des impositions. - 8. Appendice sur la nature des besoins et ressources (cahier séparé).Le côté exclusivement théorique de l'énoncé et l'absence de toute référence aux autres penseurs de l'économie rendent malaisée une interprétation exacte : ceci dit, la curieuse analyse de la propriété qu'il propose (f. 10v) : elle est assimilée à une valeur - ce qui n'est absolument pas classique) et sa liaison avec la "protection sociale" (l'expression figure explicitement, et c'est à noter à une époque qui parle davantage de "secours mutuels") laissent entrevoir une approche originale. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT‎

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‎[MANUSCRIT] [BARBOT DU PLESSIS ]‎

Reference : 209523

‎Religion de la philosophie.‎

‎S.l.n.d. (vers 1830) in-folio, [26] ff. n. ch., couverts d'une écriture moyenne et relativement lisible (environ 30 lignes par page), nombreuses ratures et biffures, en feuilles, cousu. ‎


‎Partant de la constatation effectivement commune en ce début du XIXe siècle - "C'est une opinion aujourd'hui très répandue qu'il n'existe point d'ordre surnaturel, ou que, s'il en existe, nous ne pouvons avoir avec cet ordre de communication certaine." -, Barbot du Plessis tente une démonstration de la possibilité d'un ordre dépassant la vérification expérimentale, ainsi que de sa communication aux intellects humains. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT‎

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‎[MANUSCRIT] [BARBOT DU PLESSIS ]‎

Reference : 209531

‎[Sur le journalisme politique].‎

‎S.l.n.d. (vers 1840) in-folio, [20] ff. n. ch., couverts d'une écriture moyenne et relativement lisible (environ 30/35 lignes par page), ratures et biffures, en feuilles, cousu. ‎


‎Long exposé sur un projet de journal politique dont la finalité aurait été de porter la contradiction aux feuilles déjà existantes et jugées trop libérales, ainsi que corruptrices de la réalité des événements et de leurs causes. Où l'on voit que la critique radicale de la presse n'est pas de création récente. A la manière constante de l'auteur, tout est traité de façon abstraite par les principes, ce qui donne lieu à des digressions nombreuses sur la nature d'un journal, la juste notion de la liberté et des pouvoirs, sur la légitimité dynastique, etc. Tout un programme rédactionnel est ainsi défini, avec un luxe de précisions qui n'aurait laissé que peu de marges de manoeuvre aux journalistes en chair et en os. Enfin, il semble bien que rien de ce projet ne soit sorti des cartons de l'auteur, ce qui est sans doute préférable ... - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT‎

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‎[MANUSCRIT]. BARTET (Albéric-Joseph-Alfred-Louis).‎

Reference : 239499

‎Deuxième [- Troisième / - Quatrième / - Cinquième / - Sixième / - Septième / - Huitième] cahier de Notes et souvenirs de mes embarquements pendant la guerre..‎

‎S.l., 1914 - 1917 7 carnets in-16, in-12 ou in-8, [759] ff. n. ch. [Cahiers II-VII] ; 287 pp., avec 2 ff. différents chiffrés 167-68 [Cahier VIII], percaline ou toile noire, le tout dans une grande boîte (33 x 23 cm) de demi-toile verte (reliures de l'époque). ‎


‎Très remarquable ensemble présentant la quasi-totalité du passionnant journal de guerre du médecin de la marine Albéric Bartet (7 août 1871-20 février 1968), fils de l'officier d'infanterie de marine Joseph-Désiré Bartet (1841-10 avril 1893), et entré à son tour dans la marine nationale en 1893, marié et père d'une fille Simone lors du début de la guerre. L'ouverture des hostilités le trouva affecté à Rochefort comme médecin résident à l'hôpital maritime de cette ville (depuis le 9 octobre 1913) ; devenu médecin principal le 11 octobre 1914, il servit d'abord sur le cuirassé Ernest-Renan (lancé en mars 1906), puis, après une période de trois mois à Rochefort, fut appelé sur le vieux cuirassé Jauréguiberry (mis en service depuis déjà 1893) jusqu'à la fin de 1916. Après la clôture du dernier cahier, mais à une date indéterminée, il fut de nouveau affecté à terre (Rochefort) et y demeura, au service des blessés, jusqu'à sa nouvelle affectation le 6 novembre 1918 à l'Hôpital maritime de Port-Louis (Morbihan), où il fut chargé de la clinique de dermatologie et de vénéréologie. La notice qui lui est consacrée sur le site "Parcours de vie dans la Royale" est très sommaire et contient au moins une erreur pour son affectation de 1917.De tailles différentes, ces petits volumes présentent cependant tous un texte serré, très lisible, mais écrit assez finement, et occupant tout l'espace des feuillets ; les ratures et biffures sont peu fréquentes, mais pas absentes, attestant d'une rédaction à mesure ou d'une relecture ; dans certains cas rares, les biffures servent à masquer des informations délicates (e.g. au Cahier V, le 30 octobre 1915, des appréciations sur l'autoritarisme du commandant de Rouad). À partir du Cahier III, des soulignements au crayon bleu ou rouge, et quelques dessins ou cartes peuvent relever ou agrémenter le texte ; et, à partir du Cahier VI, notre médecin prit l'habitude de contrecoller différents documents à l'appui de ses descriptions (ce sont des photographies, décrites en leur place, mais aussi des coupures de presse, et même des billets d'entrée ou des tickets de tramway du Caire, trois timbres de guerre - dont un émis sur l'île de Rouad occupée). À mesure de leur rédaction, ces petits carnets avaient été déposés chez l'auteur dans sa demeure de Rochefort, comme précisé à plusieurs reprises par des notes sur les plats supérieurs.L'intérêt spécifique de notre manuscrit réside dans la très large gamme des renseignements contenus, ainsi que dans le style élégant et facile dans lequel ils sont rédigés : loin de constituer , comme on en a trop souvent l'habitude, un simple et sec diaire où sont notés de façon laconique les événements et tâches du jour, nous avons ici affaire à une rédaction véritablement minutieuse, embrassant non seulement les activités militaires et médicales quotidiennes de l'auteur (dont des bulletins de renseignements issus de l'espionnage allié dans les États ottomans), mais également le compte rendu de sa correspondance active et passive (nombreux extraits reproduits, ou résumés, dont les informations transmises par un de ses deux beaux-frères sur l'enfer de Verdun), de ses réflexions et sentiments, l'état détaillé de sa propre santé (médiocre semble t-il, mais le monsieur manifeste une nette tendance hypocondre), sa pratique religieuse des plus régulières (il est apparemment un catholique convaincu, assiste à la messe dominicale, communie régulièrement et se confesse avant les Pâques), ses nombreuses lectures (Eugénie Grandet, Le Curé de village, de notre Balzac ; Barbey d'Aurevilly ; Anatole France ; d'Annunzio ; Fromentin ; Selma Lagerlöf ; de nombreux auteurs contemporains assez oubliés) et aussi les poèmes qu'il rédige et sont immanquablement dédiés à une femme (mais jamais la même, et rarement à la sienne ..), le tout très correctement tracé et convenablement rédigé, ce qui nous change agréablement de nombre de correspondances de guerre et autres relations, que l'on a vu surgir de terre (ou de grenier) depuis les célébrations du centenaire de a Guerre de 1914. Même si ce n'est pas très explicite dans le texte lui-même, il faut noter que Bartet pratiquait de façon fort honorable la photographie et qu'il ramena un grand nombre de clichés de toutes ses navigations coloniales (certains resurgissent régulièrement dans les ventes publiques) ; et c'est le cas également de la Grande Guerre. Passim, il fait régulièrement allusion à ses prises de vues et à ses développements, tout en indiquant alimenter le journal L'Illustration de certains portraits et clichés sélectionnés. Il sera inutile d'y revenir. Enfin, il est malheureusement impossible de rendre compte rapidement de la richesse foisonnante des renseignements contenus dans ces carnets ; il suffira, pour chacun d'entre eux, de signaler les lignes et événements principaux. Pour évoquer des témoignages un peu comparables, on ne trouve guère que les Carnets d'Arnaud Pomiro (1880-1955), proches de notre manuscrit à la fois par l'expérience des Dardanelles (sur laquelle les relations directes sont rares), et par le goût de l'observation tous azimuts ; mais le manuscrit de Pomiro a fait l'objet d'une édition en 2006 chez Privat à Toulouse, ce qui n'est évidemment pas le cas pour Bartet, mais qui devrait être tenté.Le premier cahier (correspondant à l'affectation sur le Ernest-Renan) manque : il est cependant signalé par une note sur le plat supérieur du Cahier III ("Le premier est à Rochefort, c'est un fragment d'un carnet médical de visites"), mais n'a pas été joint à notre ensemble ; d'après le contenu affiché, il était certainement plus technique que les diaires conservés.I. Deuxième cahier : in-16 (14 x 7 cm) de [102] ff. n. ch., relié en percaline bordeaux souple à soufflet sur le plat supérieur, dos lisse muet, tranches rouges.Il couvre la période du mardi 29 décembre 1914 au samedi 20 mars 1915. C'est le 28 janvier que Bartet accepte de remplir les fonctions de médecin principal à bord du Jauréguiberry, en remplacement du Dr Darrany, promu ; l'enthousiasme ne caractérise pas vraiment la réaction confiée au journal : "Ce Jauréguiberry est un cuirassé qui eut son heure de gloire, mais qui est actuellement sans grande valeur militaire. Il date de 1893 et a filé à cette époque 17 noeuds, actuellement il ne sait plus en filer autant (...). Je crois qu'il ne pourrait, sans grand danger pour lui, affronter le feu d'un combat naval de nos jours. Il est peu probable que les Autrichiens se risquent à attaquer notre flotte, et que le Jauréguiberry assiste à pareille affaire (...). Il est possible qu'on l'envoie contre les Turcs dans le Canal de Suez. Contre une sortie peu probable des cuirassés turcs, il pourrait encore jouer son rôle. Il semble, a priori, car on ne sait jamais dans une guerre ce qui peut arriver, que je ne risque pas grand chose sur ce navire (...). Il y a encore la possibilité d'un essai de forcement des Dardanelles". Ce qui n'était pas si mal vu, on le constatera. Bartet devait revenir ultérieurement dans le même cahier sur l'archaïsme et l'inconfort du navire (cf. f. [42]).Arrivé à Toulon le 7 février, il apprend que son navire d'affectation se trouve encore à Bizerte jusqu'au 20. Ralliant l'arsenal de Ferryville [= Menzel Bourguiba] le 16 février, il peut enfin embarquer sur le Jauréguiberry, prend possession de son infirmerie, et, après quelques tâches préliminaires, le navire appareille le 20 pour Port Saïd (longue description de la ville, et des rencontres d'officiers à terre). L'Égypte gérée par les Anglais n'est qu'une étape, et le Jauréguiberry se dirige ensuite vers les côtes du Liban et de la Syrie, au large de Tripoli [= Tarabulus] et Sidon, dans le cadre du blocus maritime de l'Empire ottoman par les Alliés. Ce premier cahier se clôt presque par le premier poème de guerre de notre médecin inspiré par Calliope : Nuit de guerre, devant Alexandrette (alexandrins, pas inoubliable, mais pas médiocre non plus) ; il y en aura beaucoup d'autres.II. Troisième cahier depuis le début des hostilités : in-12 (17 x 11 cm) de [119] ff. n. ch., relié en toile grège souple, tranches bleues, recouverte d'une couverture de papier orangé. On lui joint "in fine" 4 pièces volantes : un f. in-8 dactylographié ("Copie de télégrammes interceptés" du 21 mars 1915) ; un f. manuscrit renfermant un "Portrait du vice-amiral Guépratte d'après ce que j'ai entendu et vu aux Dardanelles" ; une carte et une vue manuscrite du Détroit des Dardanelles.Il reprend la narration au 20 mars 1915 et la porte jusqu'au samedi 5 juin 1915, période qui couvre à peu près la part prise par le navire à l'opération alliée de débarquement aux Dardanelles du 28 mars au 20 juin 1915. La rédaction s'ouvre précisément sur le détachement du Jauréguiberry à la disposition de l'amiral du Suffren, ce qui signifiait une mission de soutien aux Dardanelles. Dès lors, tout s'active pour l'opération, qui est pressentie comme très périlleuse (nombreuses digressions sur les appréhensions et états d'âme de notre médecin) : "Telle est la situation. Que nous réserve l'avenir ? Ceux qui se tireront de cette action auront vu une belle opération de guerre et ce ne sera pas sans quelque fierté que nous pourrons, je l'espère, écrire à nos familles de Constantinople". Et encore : "Mais il apparaît clairement aux gens intelligents que le Jauré n'a pas été conçu pour le combat moderne, et que la prudence consisterait à ne l'utiliser que dans certaines conditions accessoires". Le navire appareilla le 25 mars pour aller mouiller en rade de Moudros, où il demeura assez longtemps. Le 22 avril, Bartet fut nommé médecin de toute la division pour un mois, et c'est le 25 avril à 3 h 30 du matin que le branle-bas de combat marqua le début des véritables opérations, qui, comme l'on sait, furent un enfer pour les personnels directement engagés dans les débarquements. À partir de cette date, notre médecin est entièrement occupé en baie de Morto par les soins des blessés, alliés ou turcs, qu'il détaille de façon généralement très précise. Cependant, le temps lui manque pour tout consigner à sa manière détaillée qui lui est ordinaire ; ce qui explique l'insertion, après la notice du 1er mai, de 3 pp. d'une "Suite du 26 avril 1915. Pages écrites quand j'ai eu le temps de mettre à jour les notes prises rapidement ce jour-là, et le 25 avril". À titre d'exemple de narration pour cette période dramatique, on peut sélectionner ce passage du mardi 4 mai : "La compagnie de débarquement part vers 7 h du soir (...). les hommes ont l'air décidé et heureux. Ils sont 120. Mon infirmier Adam et 5 brancardiers descendent aussi. Le commandant Beaussant [Auguste-Louis-René, 1864-1932, pacha du Jauréguiberry] leur adresse quelques paroles avant l'embarquement. Il leur dit que les fusiliers-marins se sont couverts de gloire à Dixmude et qu'il ne doute pas qu'ils ne fassent tout leur possible sur ce petit coin de Turquie où on les appelle à combattre, eux aussi, pour la gloire de la France. Les hommes répondent par les cris de Vive la France ! Vive le commandant ! Vive l'amiral ! Ils font plaisir à voir. Il y en a bien un qui est un peu ému et qui a quelques larmes au bord des paupières, mais cette émotion passagère se comprend. C'est un jeune matelot canonnier appelé Poli, le fils d'un de nos deux officiers canonniers des équipages. le père ne montre pas d'émotion et encourage son fils à faire tout son devoir, et il n'a que ce fils, survivant de 5 ou 6 enfants. C'est une situation tragique". Le 7 mai, le Jauréguiberry retourne mouiller à Moudros, accueille le 10 mai à son bord un correspondant cinématographique de la Gaumont, reçu au carré (remarque douce-amère : "Je crois que cet opérateur fera bien d'aller chercher à terre, le plus tôt possible, les scènes pittoresques que nous ne pouvons guère lui offrir"), avant de repartir dans le détroit le 16 mai. Dans un contexte d'échec de toute la campagne, et de comportements erratiques des amiraux anglais et français, notamment d'Émile Guépratte, commandant la division de complément de l'armée navale, mais muté à Bizerte dès ce mois de mai, et remplacé par Ernest-Eugène Nicol, notre fin observateur multiplie les notations douces-amères ("Et quant aux amiraux, en-dehors du contre-amiral Guépratte qui, malheureusement, est un peu fou, aucun d'eux n'a donné la preuve d'une valeur quelconque"). Et c'est le retour à Moudros dès le 20 mai. Le dernier jour du carnet est occupé par une liste des noms de soldats tués, relevés sur les tombes françaises de Moudros.Il faut souligner que son activité, remarquée dès le 7 mai, lui valut une citation à l'ordre du jour 36 de la division en juin 1915 ("A soigné à la baie de Morto les soldats blessés affluant des tranchées, sous les balles perdues et les éclats d'obus. Y est demeuré 24 heures, donnant ainsi un bel exemple de courage et de dévouement") et une à l'ordre de l'Armée navale le 2 août 1915, presque dans les mêmes termes : "A soigné en pays ennemi les soldats blessés affluant des tranchées, sous les balles et les éclats d'obus; y est demeuré 24 heures donnant un bel exemple de courage et dévouement". III. Quatrième cahier : in-16 (16 x 8 cm) de [115] ff. n. ch., relié en toile grège souple, tranches bleues, recouverte d'une couverture de papier orangé.Il va du 5 juin 1915 au 20 septembre de la même année. Il commence par un long poème de 21 quatrains (Le Cimetière des Alliés à Moudros, composé du 28 mai au 5 juin), mais est surtout marqué par le départ des Dardanelles le 16 juin 1915 à 18 h pour rejoindre Port-Saïd le 19, afin d'y effectuer des réparations au demeurant minimales (ne comprenant ni l'amélioration de la ventilation des chaufferies, ni la réparation de la cloison axiale endommagée). Pour notre médecin, ce temps intermédiaire est surtout occupé par les commissions de santé sur la Jeanne d'Arc, corvée qui reviendra jusqu'à la fin, et par une campagne de vaccination anti-typhoïdique de tous genres de personnels, et semble propice aux pensées désabusées : "Il faudrait un Joffre à la tête de la marine, un Joffre qui pourrait rajeunir le haut commandement, comme cela a pu se faire dans l'armée. Mais, à la fin de la guerre, la marine se retrouvera avec les mêmes amiraux, les mêmes limites d'âge, et son esprit souvent étroit et routinier. Ceci est une idée intime, et qui n'a rien à voir avec ce que j'ai dit à mes interlocuteurs".Le 26 juillet, le navire appareille de nouveau, mais ne retourne pas aux Dardanelles : il doit effectuer une croisière de surveillance aux côtes syriennes sous blocus, monotone et peu appréciée ("Nous trouvons que cette croisière sur cette côte est inutile et serait aussi bien assurée par deux ou trois contre-torpilleurs et par quelques chalutiers ou petits vapeurs qui ne dépenseraient que 8 à 10 tonnes de charbon par jour, soit actuellement environ 800 francs au plus, alors que le déplacement de navires comme le Jauréguiberry coûte 8000 francs par jour à l'État. L'escadre de Syrie est inutile"). Toujours est-il que le Jauréguiberry croise devant Gaza, Jaffa, Lataquieh, Beyrouth, Tartous, et multiplie les exploits en arraisonnant de pauvres embarcations véhiculant des oignons ou de l'orge ("Et voilà les grands exploits de l'escadre de Syrie ! Ce n'est pas qu'on ait tort. Du moment qu'on veut supprimer la navigation sur les côtes, il faut agir ainsi ..., mais avoir de si gros bateaux pour de pareilles vétilles, c'est excessif, d'autant plus que toutes les barques qui longent les côtes partout où elles le peuvent, nous échappent et n'échapperaient pas à un torpilleur ou à un chalutier"). Ce long mois d'ennui se clôt par l'occupation de l'île Rouad (= Arouad, sise en face de Tartous), à la demande expresse du ministère, pour fournir un point d'appui dans le contexte des opérations navales dans la région, et également pour y constituer un centre de renseignements français, sans doute aussi pour affirmer les prétentions à venir de la France en Syrie : l'opération se déroule le 1er septembre (branle-bas à 4 H 30) sans coup férir. Après une proclamation aux notables de l'île traduite par un drogman, et la réponse (obligeante) du cadi, sont installés le nouveau gouverneur (le lieutenant de vaisseau Albert Trabaud, 1872-1935, qui devait se tirer malaisément de cette responsabilité) et les services français. Après une longue description de l'île, de dimensions fort réduites, notre narrateur retourne à bord, et reprend ses occupations de blocus. Enfin, mouillage à Larnaca , sur l'île de Chypre.Par ailleurs, ce carnet commence à abonder de petits poèmes galants (À une inconnue ; deux pièces intitulées À Mme d'Orso).IV. Cinquième cahier (du 20 septembre 1915 au 2 janvier 1916) : in-12 (15 x 10 cm) de [131] ff. n. ch., avec un B.A.S. inséré au f. [105] (remerciements du médecin Dabin, en date du 30 novembre 1915), relié en toile noire gaufrée souple, dos à nerfs muet, avec onglets de répertoire. Sur le premier contreplat, a été contrecollée une feuille de cotonnier récupérée à Larnaca ; et sur le second, une plante de l'île Rouad. À noter que les ff. [128]-[130] sont écrits tête-bêche et renferment la copie d'un extrait de L'Île inconnue, par Pierre de Coulevain (nom de plume de la romancière Jeanne-Philomène Laperche, 1853-1927). Paru en 1906, ce texte forme le journal extravagant d'un séjour de plusieurs mois en Angleterre, effectué par l'auteur (et lu par Bartet à partir du 17 octobre).Le texte s'ouvre par le compte rendu d'une conférence du célèbre dominicain français Antonin Jaussen (1871-1962), vivant en Palestine avant la guerre et qui servait d'agent très actif de renseignements pour la France (il apparaîtra de nouveau plusieurs fois dans nos cahiers, et toujours porteur de dossiers et de pièces). Puis la surveillance des côtes reprend, avec des mouillages plus fréquents à Larnaca comme à l'île Rouad, sur laquelle Bartet multiplie les descriptions, mais généralement les séjours à terre continuent de s'effectuer à Port-Saïd. L'annonce de la présence de sous-marins allemands le long des côtes de Syrie perturbe cependant un moment ces missions routinières, et fournit un nouveau prétexte aux râleries du médecin : "Il faudra se décider à envoyer des contre-torpilleurs et des dragueurs sur la côte de Syrie. Jolie complication que celle de ces sous-marins, surtout avec ce boulet de Rouad, une belle trouvaille du vice-amiral Dartige [Louis Dartige du Fournet, 1856-1940, à la tête de la troisième escadre] pour justifier l'existence de cette escadre de Syrie coûteuse et inutile dont tous les bateaux trop puissants se traînent sur la côte pendant des dix jours entiers à la recherche d'un endroit où tirer un coup de canon qu'on ne peut jamais placer".À signaler spécialement, pour le 14 octobre, et grâce à la famille de l'ancien médecin de marine Achille-François Arbaud (1856-1931, alors chargé de la Compagnie du canal de Suez depuis 1901) une visite à un camp à Port-Saïd regroupant des réfugiés arméniens du Musa Dagh ayant échappé le 12 septembre dernier au génocide en cours ("camp composé d'un millier de tentes disposées en plusieurs sections désignées, chacune, par des lettres et des pavillons"), et comprenant une inspection de l'antenne médicale qui y est installée. Par la suite, Bartet retournera souvent voir les Arméniens du camp. Le dimanche 24 octobre suivant, un évêque arménien venu du Caire célèbre d'ailleurs pontificalement pour les réfugiés, et Bartet y assista.Le comportement très autoritaire de Trabaud à Rouad et ses demandes de remplacement du médecin Babin fournissent bien des soucis à notre toubib, qui est consulté sur cette affaire par la hiérarchie (30 octobre et jours suivants jusqu'au début décembre). Par ailleurs, ce carnet comprend beaucoup plus de portraits de personnalités que les précédents, oisiveté relative et nombreux séjours à terre obligent ; ils sont généralement acides et manifestent l'esprit critique de notre bon docteur : le consul de France Cottes, le vice-amiral Moreau, l'amiral Nicol, etc. Les poésies ne sont pas en reste, dont plusieurs adressées à Odette Arbaud (1896-1989), une des filles du docteur Arbaud ..., d'autres à deux demoiselles Watson, Yvonne et Mary, des Anglaises dont la rencontre le 24 novembre semble avoir bien marqué le bon docteur. V. Sixième cahier (du 3 janvier au 8 juin 1916) : in-12 (17 x 11 cm) de [142] ff. n. ch., relié en toile noire rigide, dos lisse muet. Ce carnet inclut plusieurs clichés photographiques de l'auteur, contrecollés : 1. Au f. [26], une vue de l'île de Kastellorizo (actuellement grecque), sous serpente verte ; 2. Au f. [35], une vue du croiseur-cuirassé Jeanne d'Arc dans le port de Kastellorizo, sous serpente rose ; 3. Au f. [36], le même navire, mais pris depuis une éminence de l'île et donnant à voir l'intégralité de la rade, sous serpente rose ; 4. Au f. [37], une femme de l'île, sous serpente rose ; 5. Au f. [123], un petit tirage (6 x 9 cm) représentant un hydravion, sous serpente blanche ; 6. Au f. [140v], une autre vue du port de Kastellorizo, sous serpente blanche.Le début de l'année est marqué par l'annonce de l'évacuation complète de la presqu'île de Gallipoli par les Alliés (connue le 13 janvier à Port-Saïd). À partir du 19 janvier, le Jauréguiberry effectue une reconnaissance assez tranquille en remontant le Canal de Suez, puis retourne mouiller à Port-Saïd. À partir du 30 janvier, l'essentiel du texte est consacré à la prise de possession de l'île de Kastellorizo par les navires de la 3e escadre (le 11 janvier), et à son occupation, accompagnée de l'installation d'une base navale. La perte de l'Amiral-Charner occupe ensuite plusieurs ff. jusqu'au 17 février (lors de son trajet de retour de l'île de Castellorizo, après un arrêt à l'île de Rouad, ce navire devait atteindre Port-Saïd, mais il fut torpillé le matin du 9 février 1916 par un sous-marin allemand de type U-21, et seul un maître canonnier en réchappa). Ce drame permet à Bartet de renouveler ses critiques acerbes contre la politique des croisières le long des côtes, qui furent d'ailleurs momentanément suspendues. Dans les semaines suivantes, le risque sous-marin prit donc une importance soudaine, et les inquiétudes de notre auteur se concentrèrent sur ce sujet, avant de s'étendre également aux risques aériens à partir de mai.Les pages des 24-26 mars (ff. [72] à [90]) correspondent à 48 h de permission utilisées pour visiter Le Caire et ses musées ; le compte-rendu en est savant et très détaillé, mais ne concerne plus le conflit. Encore et toujours des sacrifices aux Muses, soit galants (toujours cette Mme d'Orso, toujours les demoiselles Watson ..., mais aussi une jeune Marie-Cécile Van den Bosch, 1896-1997, fille procureur général aux juridictions internationales d'Égypte, ainsi que sa soeur Christiane, 1895-1988) ; soit guerriers, parfois longs voire laborieux : Torpillages (en souvenir du torpillage du Ville-de-La-Ciotat et du Persia ; L'Alouette gauloise ; Le Phare de Port-Saïd (dédié à une Mme Prouteau). Jusqu'à la fin des carnets, les poèmes émailleront les comptes rendus des activités journalières. VI. Septième cahier : in-12 (18 x 11,5 cm) de [150] ff. n. ch., avec une collette dactylographiée reliée au f. [86] et reproduisant une dépêche de l'agence Havas (sur la résistance de Verdun), relié en toile noire rigide, dos lisse muet.Commencé pour la suite du 8 juin 1916, ce volume court jusqu'au 24 novembre de la même année. Exceptionnellement, le dernier feuillet est suivi de [19] ff. laissés vierges, avec seulement deux coupures de presse. Les ff. [145]-[150] interrompent la suite des notations au jour le jour et contiennent un récit continu intitulé "Histoire d'une décoration", qui court du 2 mai 1915 au 27 mai 1916 : il s'agit du récit de l'attribution compliquée de la croix d'officier de la Légion d'honneur à notre brave médecin principal, dont la remise semble avoir souffert d'une altercation très vive qu'il avait eue le 12 septembre 1915 au bord de la Jeanne d'Arc avec le commandant Marcel-Alfred-Joseph Chamonard (1865-1925), et qui est par ailleurs contée par le menu au Cahier IV ("D'ailleurs, cette Jeanne d'Arc me déplaît souverainement depuis longtemps. C'est un bateau assommant ; toutes ses décisions sont compliquées, il n'y en a que pour lui. Il a toutes les exigences, il nous colle des tas de corvées, ses officiers ont tenu sur nous des propos dénués d'aménité, à notre retour des Dardanelles. C'est un bateau de poseurs. Il nous assomme tous à bord, et ma sortie est le résultat de mon appréciation sur lui")..Dans ce carnet, l'événement principal concernant notre médecin est son passage comme médecin de division, du Jauréguiberry au Pothuau, effectué le 1er août 1916, mais après bien des hésitations, ordres et contre-ordres qui ne surprendront que ceux qui n'ont aucune expérience du militaire. Cette affectation conforme à la réglementation alors en vigueur ne dura cependant pas, puisque le 5 octobre, Bartet repassa sur le Jauréguiberry, en raison d'un nouveau transbordement de l'amiral et de son état-major. Bartet apprécie son nouveau carré des O.S., aéré et décoré, mais moins sa cabine trop chaude ; le travail à bord (avec 480 personnels) diffère peu de celui du Jauréguiberry, et la même routine s'installe entre le bord, les soins et les sorties à terre dans la bonne société de Port-Saïd, interrompue cependant par une mission de bombardement de Mersina [= Mersin, sur la côte de Cilicie], du 8 au 10 août, et une bordée à Alexandrie, du 12 au 13 août, assez longuement décrite. Le 1er septembre, à partir de 6 H 30, eut lieu un raid aérien allemand meurtrier sur Port-Saïd, interprété comme des représailles en réponse aux bombardements anglais sur les côtes de Syrie : "Il est tombé plus de 10 bombes, une quinzaine peut-être. On parle de 3 avions. L'une est tombée près de la digue, une autre à la mer, près de la plage, non loin d'un lieutenant de vaisseau, M. Girardon, qui se baignait ; une 3e dans la Rue du Nil, d'une cour intérieure de la maison Dallour, sur un petit toit très léger sur lequel elle a éclaté. Elle a effondré le toit, mais ses éclats ont surtout volé en hauteur (...). Une 4e est tombée sur le lycée français, d'une cuisine. Peu de dégâts, mais ses éclats ont volé à 4 ou 500 mètres de là, et l'un d'eux est allé tomber au 4e étage, sur la véranda de la maison des Brest (..)". On décompte une vingtaine de morts.À noter, ff. [80], sqq. (10 septembre et suivants), plusieurs passages concernant la reprise du hadj après l'insurrection des Hachémites en Arabie, et notamment sur le transport de la Kiswa à La Mecque avec son mahmal vert (jusqu'en 1926-27, c'est le sultan, puis Roi d'Égypte qui les faisait confectionner), ainsi que sur le retour des pèlerins (cf. au 30 octobre), ou celui de la caravane du mahmal.De façon générale, ce carnet est d'une richesse foisonnante dans tous les domaines, et plus spécialement sous les aspects médicaux, davantage développés que dans les précédents, avec la relation d'expériences en rapport avec l'épidémiologie et le compte rendu de nombreux cas particuliers (dont un de démence affectant un ancien condisciple de Bartet à Bordeaux, le médecin-major de première classe Aynès) ; on ne peut en rendre compte rapidement, mais il faut au moins souligner l'intérêt de très nombreux passages.VII. Huitième cahier, du 25 novembre 1916 au 5 juillet 1917 : in-8 carré (20 x 16 cm) de 287 pp. (le plus lisible des 7), relié en toile chagrinée bordeaux, dos lisse muet, encadrement de double filet à froid sur le plat supérieur, chiffre MS au centre du même plat. Il faut citer le début du texte, qui offre un bon récapitulatif de la composition de l'ensemble : "Ces notes font suite aux 7 cahiers de plus petit format qui renferment les précédentes depuis mon embarquement sur le croiseur-cuirassé Ernest-Renan le 8 août 1914. Ces cahiers sont actuellement à Rochefort avec tous mes autres journaux de campagne et travaux médicaux, rassemblés dans une cantine métallique. Les dernier de ces cahiers, le VIIe, n'est pas achevé. Il contient encore quelques pages blanches. Étant allé en permission le 2 décembre 1916, je n'ai pas eu le temps de l'achever et je n'ai pas voulu le rapporter. Le cahier actuel reprend donc mon journal au point où je l'avais interrompu ; c'est-à-dire à la date du 25 novembre à laquelle le Jauréguiberry a appareillé pour Malte, pour y passer au bassin".Effectivement, c'est le 25 novembre 1916 à 5 h 45 que le navire appareilla pour Malte ; il y mouilla le 29 novembre suivant. Bartet réussit le lendemain à y obtenir une permission après 22 mois ininterrompus de campagne, "mais à condition de m'engager à être à Port-Saïd le 25 [décembre]. Ainsi je retrouverai mon bâtiment comme si je ne l'avais pas quitté, et je ne mettrai pas l'amiral dans l'embarras de n'avoir pas de médecin de division, si le Jules-Ferry doit repartir aussitôt le retour du Jauréguiberry. La condition du commandant est exigeante, mais je ne peux pas ne pas m'y soumettre si je veux aller revoir les miens". Parti le 1er décembre, il arriva chez lui à Rochefort le 6 et y demeura jusqu'au 19. Cette période voit l'interruption du journal : "Je n'ai pas tenu, évidemment, ce journal dans ces quelques journées passées chez moi. Douze jours seulement en famille, c'est un rêve achevé à peine commencé. J'ai évidemment consacré le plus de temps possible aux miens, je suis resté avec eux le plus possible et chez moi autant que j'ai pu".De retour à Port-Saïd, Bartet est témoin le 4 janvier du torpillage du bâtiment russe Peresviet [= Peresvet] à la sortie du port (il fut en fait coulé par des mines laissées à 10 miles par le sous-marin allemand SM U-73). Ce drame sera suivi de peu, le 17 février, par le naufrage du cargo l'Athos, des Messageries maritimes, torpillé par le sous-marin allemand SM U-65 commandé par Hermann von Fischel, alors qu’il se trouvait à 180 milles marins au sud-est de Malte ; l'événement ne fut connu certainement à Port-Saïd que le 24 par un communiqué officiel des Messageries. À partir du 2 mars, a lieu le démontage de toute l'artillerie du Jauréguiberry, d'où un bref requiem : "Bref, le pauvre vieux Jauréguiberry, le plus vieux des cuirassés encore en service de la marine française termine sa carrière militaire en exil, à Port-Saïd. Qui eût jamais songé à pareille chose, lorsque, fendant les flots pour la première fois, il descendait de la cale sur laquelle il avait été construit. Au moins, le sort favorable lui aura t-il encore réservé une page de gloire, et si le pavillon des navires de guerre portait, comme les drapeaux des régiments, les noms des combats livrés et des victoires remportées, le nom des Dardanelles viendrait encore rappeler à tous ceux qui vont voir maintenant ce ponton désarmé, qu'il a été un organisme vivant, actif, glorieux".Une interruption du journal entre le 6 et le 15 avril s'explique par la rédaction d'une longue statistique médicale commencée en mars, et achevée seulement en mai. La routine des consultations et des commissions de santé se poursuit, ce qui se traduit par des notes plus abondantes encore et portant sur quantité de domaines : notons, le 22 avril, la rencontre avec l'essayiste catholique Henri Massis (1886-1970), "Agathon", alors sous-lieutenant de chasseurs à pied, et venant d'être affecté à l'état-major de Syrie ; chargé d'une mission de renseignements, il était basé à Alexandrie, et fut souvent invité au carré où il pouvait développer ses conceptions thomistes (appliquées à la situation de l'Allemagne, contaminée par Luther et Kant, cela va sans dire ...).Il est probable que d'autres carnets firent suite à ce dernier que nous possédions, Bartet ne manifestant pas à la date du 5 juillet son intention d'en arrêter la rédaction, mais nous ne les avons pas. Tel quel, cet ensemble est en tout cas remarquable, et mériterait une édition critique.Cf. Toda (Michel) : Henri Massis, un témoin de la droite intellectuelle (Paris, 1987). - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT‎

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‎MANUSCRIT]. BAUDRILLART Casimir-Charles‎

Reference : 29777

(1866)

‎[Cahier de notes] - Mouvements et réparations de l'Avalanche ‎

‎S.l. s.d. [1866-1899] 3 parties en un vol. petit in-4 demi-toile noire de l'époque, manque le dos ‎


‎21 ff. n. ch. ; 57 pp., 47 pp. n. ch.Petit cahier de navigation qui réunit des notes et des observations de caractère assez hétérogène :1. La première partie est entièrement composée de divers calculs liés au positionnement et à la fixation du temps en période de navigation. A noter, un passage entier sur les chronomètres.2. Suit un journal des mouvements de la canonnière L'Avalanche, dont Baudrillart était le commandant avec le grade de lieutenant de vaisseau, du 2 août 1889 au 30 juillet 1891.3. Enfin, sans chiffrage, on a un ensemble de petits textes de 1892 à 1899, sans lien, mais présentant un réel intérêt pour l'histoire maritime de la fin du XIXe siècle : note laissée à son successeur, réquisitoire prononcé dans un conseil de guerre du 14 février 1898, notes diverses.Né le 1er mai 1850 à Sarrebourg (Moselle) et entré à l'École navale en 1866, Casimir-Charles Baudrillart devint enseigne de vaisseau en 1871, puis lieutenant de vaisseau en 1880. Il participa à de nombreuses campagnes, notamment au Tonkin entre 1883 et 1891. Capitaine de frégate en 1897, il dirigea, de 1904 à 1916, l'École des Pupilles de la Marine. Sa fille Paulette épousa le lieutenant de vaisseau Robert Mouchez, petit-fils de l'amiral Mouchez, ancien directeur de l'Observatoire de Paris. Il mourut en 1926 ‎

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‎MANUSCRIT] BAUMANN Hortense‎

Reference : 26109

‎Cuisine. 1893. Manuscrit à l'encre sur papier réglé ‎

‎ in-8 carré demi-percaline bleu vif de l'époque, dos lisse muet, plats de papier gaufré, tranches jaspées, qqs rousseurs ‎


‎114 pp. numérotées et 3 ff. de table des matières. 1 f. et une petite photo joints.Cahier de cuisine couvert d'une écriture régulière sur les 22 premières pages, avec table des matières en fin de volume. Il contient au total 41 recettes Escargots à la mode des Capucins de Thann, Salmis de canards (qui peut être agrémenté de truffes), Pudding d'écrevisses, Chou viennoise, Jambon Gladstone, Matelotte de carpes, Carpe à la juive, et même Sarmâlis (Plat roumain)... Hortense Baumann (née Hortense Joséphine Quivogne - 1838-1923) avait épousé Auguste Joseph Baumann à Bollwiller. Ce cahier de recettes recopiées sur le tard semble être un florilège de celles les plus prisées à Bollwiller. On doit à la famille des grands pépiniéristes Baumann de Bollwiller, actifs dès la fin du XVIIe siècle, de nombreuses variétés de fruits (poire Beurrée de Bollwiller, pomme reinette Baumann...), de roses et d'autres plantes.Parfait état de conservation. Rare ‎

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‎( MANUSCRIT) - BEAUVAIS Melle de et Paul.‎

Reference : 8853

‎Voyage au bord de la mer à Sainte-Adresse. Juillet-Aout 1874.‎

‎ Carnet petit in-4 broché, couverture cartonnée souple violine, de 61pages écrites et 27 pages vierges. Rédigé à l'encre noir par Melle de Beauvais, ce récit de voyage est illustré, par son frère Paul de 20 dessins à l'encre sépia dont un au titre et 2 à pleine page.‎

‎Les dates sont indiquées en marge. Après un séjour d'un mois à Rouen, la famille part pour Sainte-Adresse. " 28 juillet 1874 . il y a déjà trois jours que nous sommes installés, père ( M. de Beauvais), Paul et moi, dans notre modeste mais agréable petit chalet, loué depuis une quinzaine à notre intention par ce bon Mr Lallemand". Les vacanciers se rendent à Notre-dame des flots, se promènent au pied des falaises, visite le phare de la Hève, sur la plage, ils pêchent à pied les coquillages, ainsi le 16 aout " la pêche a été bonne, merveilleuse, 300 crevettes et 92 équilles" et " une grande chose aujourd'hui , mon premier bain de mer...". Ils assistent à la messe chantée par la société lyrique havraise, au profit de la restauration de l' Eglise de Sainte-Adresse, etc... Melle de Beauvais rend compte des correspondances échangées avec la famille et les amis, décrit les lieux, les voisins, les personnages typiques. Bien qu'assez pale , l'écriture est très lisible avec de rares ratures, les dessins illustrent parfaitement le récit et ne manquent pas d' habileté. La famille de Beauvais originaire de l'ouest s'installa à Lapan (Cher ), au Chateau d'Houet . ( Reu-CH1 ) ‎


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‎[MANUSCRIT] BERNION (Hippolyte de)‎

Reference : 222774

‎L.A.S. à sa mère.‎

‎Castrovillari [Calabre], 8 mars 1809 un bifeuillet petit in-8, écrit sur 3 pp., graphie cursive mais lisible (environ 25 lignes par page), en feuille. ‎


‎"Ma chère maman, je vous demande mille pardons d'avoir tant tardé de vous écrire. Mais nous sommes partis de Gaëte presque à l'improviste, je n'ai pas eu le temps de vous écrire. Nous sommes arrivés ici pour aller au siège de Amantea ; mais la ville s'est rendue ..."Le contexte est ainsi bien précisé : ce siège était une opération militaire qui eut lieu durant l'insurrection calabraise, laquelle s'inscrivait dans le cadre de la protestation de la province de Calabre contre l'invasion française du royaume et l'arrivée du roi Joseph et des Français à Naples (15 février 1806). Il dura une quarantaine de jours, du 29 décembre 1806 au 7 février 1807. La localité fut alors est occupée, sans résistance, le 12 mars 1806 par un détachement de cavaliers polonais à pied.Le jeune homme "toujours très content de [son] état" saisit bien, malgré ce qui semble une inexpérience, le caractère particulier des opérations de guérilla qui vont miner les troupes françaises et napolitaines dans ce pays reculé et indomptable, et qui présentent une parfaite similitude avec la résistance locale des peuples espagnols au même moment : "Lorsqu'on arrive dans quelque village, il n'y a jamais personne. Tout se sauve. Ce n'est pas une guerre, c'est un brigandage. Pour pouvoir vaincre ces gens-là, il faut se battre à leur manière. Qu'il est fâcheux que de braves Français soient obligés de faire la guerre dans pareil pays" [on a fait grâce de l'orthographe plus que médiocre de l'original]. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT‎

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‎[MANUSCRIT] [BERTIN (Ferdinand)]‎

Reference : 211500

‎[Correspondance].‎

‎Rome, et, 1865-1870 110 pièces en un vol. in-8, en feuilles, ou demi-basane bouteille, dos lisse orné de filets et guirlandes dorés, chiffre F.B. poussé à la place du titre (reliure de l'époque). Second plat défraîchi.‎


‎Notre petit dossier est formé d'un ensemble presque continu de lettres autographes d'un officier français dracénois (sous-lieutenant, puis lieutenant), signées seulement "Ferdinand", mais dont une adresse timbrée (pièce 45) nous révèle incidemment le patronyme (Bertin).D'un caractère souvent privé, à de rares exceptions près, elles sont adressées à sa famille, en général à sa mère veuvee et à ses oncles, au cours des diverses campagnes et affectations de sa carrière, dont un long séjour au Fort de Rosny comme directeur d'une école (?) militaire. On apprend incidemment qu'il est né le 17 avril 1844, et qu'il a quitté Draguignan à l'âge de treize ans pour commencer sa formation militaire (pièce 84). Une sordide affaire d'adultère familial, avec fruit coupable à la clef, et abus du médecin de famille (pièces 74-85) constitue réellement le seul incident réjouissant d'une correspondance par ailleurs d'une monotonie étonnante, même dans un milieu petit-bourgeois du Second Empire, et ce, en dépit d'une verbosité toute méridionale.Certaines missives sont particulièrement développées, ayant été rédigées sur plusieurs jours consécutifs dans l'attente de la levée, et consistent en plusieurs bifeuillets numérotés (1-2-3, etc.) à partir du deuxième. A partir de son séjour à Rosny, la plupart des lettres prennent la forme de circulaires ("Mes chers amis") adressées indistinctement à toute la famille, qui semble avoir été nombreuse, et avoir attendu ces nouvelles avec impatience. Un certain nombre demeure cependant destiné à sa mère uniquement.La plus grande partie a été réunie et reliée dans notre volume, mais les premières (numéros 1-7) se présentent en feuilles :[Rome] 1. De Rome, le samedi 30 décembre 1865 (15 pp., sur son voyage de Marseille à Civittà et ses premiers jours à Rome). 2. Du 31 janvier 1866 (8 pp., sur les occasions officielles ou non, où il put rencontrer Pie IX - manque au moins un bifeuillet). - 3. De Civittà Vecchia, le samedi 28 février 1866 (8 pp., sur les usages et moeurs des soldats pontificaux). - 4. De Civittà Vecchia, le 9 mai 1866 (8 pp., sur un séjour à Naples, avec mention des assauts de mendiants et autres petits métiers à l'égard des voyageurs). - 5. C'est ici que peut se placer une brève relation d'une visite de Pompéi, non datée, et qui occupe 7 pp. ("Nous voici à Pompéi. Cette malheureuse ville est bien la curiosité la plus étrange et la plus frappante que je connaisse"). - 6. De Rome, le 26 juin 1866 (14 pp., sur une ascension au Vésuve). - 7. De Rome, le 10 juillet 1866 (6 pp., sur la guerre austro-prussienne, manque le premier bifeuillet supplémentaire).[Paris] 8. Du Fort de Rosny, le lundi 29 septembre 1868 (une page, sur son arrivée au fort). - 9. Du Fort de Rosny, le 4 octobre 1868 (3 pp., sur une permission projetée pour retourner à Draguignan). - 10. Du 9 octobre 1868 (2 pp., sur l'ajournement de sa permission). - 11. Du Fort de Rosny, le 22 octobre 1868 (3 pp., toujours sur la fameuse permission, qui finalement fut accordée du 1er au 15 novembre et que le jeune homme passa en famille à Draguignan). - 12. Du Fort de Rosny, le 17 novembre 1868 (12 pp., sur les dissensions entre sa mère et ses oncles, autour de la gestion d'une affaire familiale, apparemment un hôtel, et probablement le fameux Hôtel Bertin, du centre de la ville, qui servit de siège à la Kommandantur pendant la Guerre de 1939-1945). - 13. Du Fort de Rosny, le 25 novembre 1868 (4 pp., continuation des affaires de famille). - 14. Du Fort de Rosny, le 5 décembre 1868 (4 pp., sur un passage de son oncle Louis à Paris). - 15. Du Fort de Rosny, le 12 décembre 1868 (3 pp.). - 16. Du Fort de Rosny, le 21 décembre 1868 (4 pp.). - 17. Du Fort de Rosny, le 28 décembre 1868 (5 pp., sur la Noël passée au fort). - 18. Du Fort de Rosny, le 4 janvier 1869 (2 pp.). - 19. Du Fort de Rosny, 11 janvier 1869 (4 pp., sur les fiançailles envisagées entre son cousin germain Edouard et sa cousine germaine Caroline). - 20. Du Fort de Rosny, le 19 janvier 1869 (4 pp., sur l'entrée en religion de sa cousine Marie Gravier). - 21. Du Fort de Rosny, le 26 janvier 1869 (4 pp., sur les démarches d'un autre prétendant de Caroline). - 22. Du Fort de Rosny, le 2 février 1869 (4 pp., suite des affaires familiales). - 23. Du Fort de Rosny, le 10 février 1869 (6 pp., sur le refus de son oncle François d'accorder sa fille Caroline à Edouard). - 24. Du Fort de Rosny, le 17 février 1869 (2 pp., demande instante de nouvelles à sa mère). - 25. Du Fort de Rosny, le 24 février (8 pp., retour sur Edouard et Caroline). - 26. Du Fort de Rosny, le 4 mars 1869 (3 pp., récriminations sur le manque de nouvelles). - 27. Du Fort de Rosny, le 11 mars 1869 (4 pp., manoeuvres autour du mariage de Caroline). - 28. Du Fort de Rosny, le 18 mars 1869 (3 pp., sur sa cousine Marie). - 29. Du Fort de Rosny, le 25 mars 1869 (3 pp.). - 30. Du Fort de Rosny, le 1er avril 1869 (3 pp., sur les fêtes de Pâques passées à Beauvais). - 31. Du Fort de Rosny, le 9 avril 1969 (8 pp., sur la monotonie de son service, et l'achat d'un vélo). - 32. Du Fort de Rosny, le 16 avril 1869 (4 pp., suite du sujet précédent). - 33. Du Fort de Rosny, le 18 avril 1869 (une page). - 34. Du Fort de Rosny, le 29 avril 1869 (4 pp., sur un refus de visite à sa cousine Marie à la Charité de Paris). - 35. Du Fort de Rosny, le 30 avril 1869 (une page). - 36. Du Fort de Rosny, le 3 mai 1869 (12 pp., longue relation d'une visite à sa cousine Marie, novice rue du Bac). - 37. Du Fort de Rosny, le 10 mai 1869 (6 pp.). - 38. Du Fort de Rosny, le 17 mai 1869 (3 pp., sur ses 25 ans). - 39. Du Fort de Rosny, le 25 mai 1869 (4 pp.). - 40. Du Fort de Rosny, le 31 mai 1869 (6 pp.). - 41. Du Fort de Rosny, le 8 juin 1869 (4 pp., nouvelle visite à sa cousine Marie). - 42. De Paris, le 17 juin 1869 (une page, sur l'inspection générale avancée). - 43. Du camp de Saint-Maur, le 21 juin (4 pp., sur les 15 jours à passer sous tente au camp de Saint-Maur). - 44. Du Camp de Saint-Maur, le 28 juin (3 pp., fin du camp). - 45. Du Fort de Rosny, le 5 juillet 1869 (3 pp., attente de l'inspection générale). - 46. Du Fort de Rosny, le 12 juillet 1869 (4 pp.). - 47. Du Fort de Rosny, le 19 juillet 1869 (3 pp., attente de l'inspection). - 48. Du Fort de Rosny, le 26 juillet 1869, une page (annonce deux mois de congés après l'inspection enfin survenue). - 49. Du Fort de Rosny, le 31 juillet 1869 (une page, attente de sa permission). - 50. Du Fort de Rosny, le 1er août (4 pp., avec une notation très irrévérencieuse, inhabituelle dans cette correspondance généralement enjouée : "L'armée de Paris est commandée par la plus illustre brute qu'ait possédée depuis longtemps l'armée française ; je veux dire le soigneux Canrobert, que les troupiers ont surnommé le double-six parce qu'il pose toujours."). - 51. Du Fort de Rosny, le 14 août 1869 (une page). - 52. De Paris, le 14 octobre 1869 (3 pp., sur son retour à Paris). - 53. De Paris, le 22 octobre 1869 (5 pp.). - 54. De Paris, le 25 octobre 1869 (16 pp., sur la manifestation populaire prévue le lendemain). - 55. De Paris, le 29 octobre 1869 (une page). - 56. De Paris, le 2 novembre 1869 (une page). - 57. De Paris, le 5 novembre 1869 (4 pp., sur une lettre contenant 50 francs et présumée dérobée). - 58. De Paris, le 13 novembre 1869 (8 pp., sur le séjour à Paris de son oncle Siméon). - 59. De Paris, le 16 novembre 1869 (12 pp., sur la prise d'habit de sa cousine Marie, et son affectation à Limoges).- 60. De Paris, le 20 novembre 1869 (8 pp., la lettre aux 50 francs est retrouvée). - 61. De PAris, le 27 novembre 1869 (5 pp.). - 62. De Paris, le 4 décembre 1869 (4 pp.). - 63. De Paris, le 11 décembre 1869 (6 pp.).- 64. De Paris, le 17 décembre 1869 (4 pp., à Troin, sur un procès à engager dans une matière de garde d'enfant). - 65. De Paris, le 18 décembre 1869 (2 pp., sur le même objet). - 66. De Paris, le 20 décembre 1869 (6 pp., à Troin, idem). - 67. De Paris, le 21 décembre 1869 (3 pp.). - 68. De Paris, le 25 décembre 1869 (10 pp., nostalgie du Noël provençal passé en famille). - 69. De Paris, le 1er janvier 1870 (3 pp., sur la revue militaire du Nouvel an). - 70. De Paris, le 8 janvier 1870 (3 pp., sur son déménagement de la rue de Malte à la rue de Wagram). - 71. De Paris, le 15 janvier 1870 (4 pp., sur l'affaire Victor Noir). - 72. De Paris, le 22 janvier 1870 (10 pp.). - 73. De Paris, le 29 janvier 1870 (6 pp.). - 74. De Paris, le 3 février 1870 (8 pp., sur l'expulsion de la famille d'Eléonore Gravier, coupable d'adultère). - 75. De Paris, le 5 février 1870 (6 pp., sur la même affaire). - 76. De Paris, le 9 février 1870 (4 pp., même objet). - 77. De Paris, le 12 février 1870 (4 pp., même objet). - 78. De Paris, le 26 février 1870 (une page). - 79. De Paris, le 6 mars 1870 (6 pp., le père de l'enfant d'Eléonore est le docteur Boyer ...). - 80. De Paris, le 19 mars 1870 (6 pp., rupture avec Gravier qui ne se résoud pas à une séparation). - 81. De Paris, le 26 mars 1870 (6 pp., proscription du docteur Boyer ...). - 82. De Paris, le 2 avril 1870 (6 pp.). - 83. De Paris, le 9 avril 1870 (4 pp., sur la maladie de sa mère). - 84. De Paris, le 16 avril 1870 (6 pp.). - 85. De Paris, le 23 avril 1870 (6 pp.). - 86. De Paris, le 7 mai 1870 (6 pp., sur le plébiscite). - 87. De Paris, le 14 mai 1870 (4 pp., sur le mouvement populaire de Paris). - 88. De Paris, le 21 mai 1870 (une page). - 89. De Paris, le 28 mai 1870 (4 pp.). - 90. De Paris, le 4 juin 1870 (4 pp.). - 91. De Paris, le 11 mai 1870 (3 pp., prévoit une permission à Draguignan pour le 15 août ...). - 92. De Paris, le 18 juin 1870 (3 pp.). - 93. De Paris, le 25 juin 1870 (6 pp.). - 94. De Paris, le 2 juillet 1870 (2 pp.). - 95. De Paris, le 4 juillet (2 pp.). - 96. De Paris, le 11 juillet 1870 (9 pp., exprime sa confiance dans une reculade de Bismarck ...). [Guerre franco-prussienne] 97. De Paris, le 17 juillet 1870 (4 pp., sur son départ pour la frontière du 29e Régiment). - 98. Du 19 juillet 1871 (7 pp., préparatifs de départ). - 99. Du 21 juillet 1871 (une page, est arrivé à Metz). - 100. Du 23 juillet 1870 (14 pp., sur son bivouac sous les murs de Metz). - 101. Du 26 juillet 1870 (2 pp., départ de Metz vers la frontière). - 102. Du 27 juillet 1870 (9 pp., attente des opérations). - 103. Du 29 juillet 1870 (8 pp., idem). - 104. Du 1er août 1870 (4 pp., sur l'arrivée de l'Empereur et le début de l'"avancée"). - 105. Du 3 août 1870 (2 pp.). - 106. Du 4 août 1870 (5 pp., organisation de la justice militaire et : "Rien de neuf, pas même l'envie qui me prend de causer un brin ; elle me prend, vous le savez, tous les jours"). - 107. Du 9 août 1870 (2 pp.). - 108. Du 12 août 1870 (2 pp.). - 109. Du 13 août 1870 (2 pp., premiers combats). - 110. Du 15 août 1870 (2 pp., idem).La correspondance se termine juste avant la bataille de Saint-Privat [Gravelotte], à laquelle Ferdinand participa, et où il fut blessé, mais qu'il raconta, non dans sa correspondance à ses proches, mais dans une relation spéciale de 4 carnets, qui font l'objet d'une notice spéciale. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT‎

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‎[MANUSCRIT]. BERTRAND (Henri-Gatien).‎

Reference : 239878

‎[Ensemble de 4 B.A.S. à Louis-Étienne Saint-Denis]..‎

‎Paris et Châteauroux, 18 avril 1841 - 17 juin 1842 4 pièces in-8, en feuilles. ‎


‎Intéressant ensemble de courtes missives documentant de façon précise la permanence des rapports entre les anciens exilés de Sainte-Hélène, en dépit de la grande distance sociale entre le maréchal Bertrand (1773-1844) et l'ancien domestique qu'était Saint-Denis (1788-1856). Elles se placent entre le retour de Bertrand de son premier séjour en Martinique (1837-1840) et le second (fin 1842 - fin 1843).1. Du 18 avril 1841, de Paris : un bifeuillet in-8 écrit sur une page, concernant une affaire privée à régler oralement ("Je souhaite le bonjour à Saint-Denis, et le prie d'accueillir monsieur Péan, porteur de la présente et ami de mon fils Henri").2. Du 24 juin 1841, de Laloeuf [= Laleuf] près Châteauroux (le château de Laleuf fut la résidence principale de Bertrand à son retour de Sainte-Hélène en 1822) : un bifeuillet écrit sur une page. Le maréchal demande à Saint-Denis de rafraîchir sa mémoire sur une anecdote de Sainte-Hélène dont il n'a plus souvenir : "À l'occasion d'un libelle qui vient d'être publié, je me suis rappelé qu'il y a environ dix-huit mois, je reçus une lettre où on me demandait des renseignements relativement à un autel qui, me disait-on, fut démoli par mon ordre, et reconstruit plus tard, et relativement à une scène qui aurait eu lieu à ce sujet entre l'Empereur et moi, et dont vous auriez été témoin ainsi que le général Montholon (...). Il me semble qu'un autel portatif était établi le dimanche dans la salle à manger, et ensuite était enlevé. Mais aucune particularité à ce sujet n'est restée dans ma mémoire".3. Du 15 avril 1842, de Châteauroux : un bifeuillet in-8 écrit sur une page, sur le mariage de Clémence Saint-Denis, seule des trois filles d'Ali née à Sainte-Hélène le 31 juillet 1820, avec Antoine-Alphonse Marin (elle ne mourut qu'en 1898 à Melun).4. Du 17 juin 1842, de Paris : un bifeuillet in-8 écrit sur une page, sur le même objet : "Ma fille avait attendu mon arrivée pour choisir les bagatelles que nous envoyons à Madame Clémence. Ayez la bonté de les lui offrir de notre part", etc. Il s'agit de l'unique fille de Bertrand, Hortense-Eugénie (1810-1889), mariée à Amédée Thayer.ON JOINT : le brouillon de la réponse de Saint-Denis au deuxième de ces billets, le plus important pour l'histoire de Sainte-Hélène. Elle se présente sous la forme d'une feuille in-4 écrite sur trois pages et datée de Sens (où Ali résidait depuis le printemps 1826), du 29 [juin 1841]. Pour l'essentiel : "Il y a deux ou trois ans, je reçus de M. de Beauterne une lettre assez semblable à celle dont vous me parlez. Je lui répondis à peu près en ces termes : que je n'avais aucune connaissance de la scène que vous, Monsieur le Maréchal, vous auriez eue avec l'Empereur ; qu'il avait été mal informé et que ce fait était de pure invention". Suivent la mention d'une démarche identique de Beauterne auprès de Marchand et quelques détails sur cet autel, dont on comprend mal actuellement l'intérêt qu'il pouvait susciter. Saint-Denis avait entretenu une correspondance avec l'écrivain catholique Robert-Augustin Antoine de Beauterne (1803-1846), notamment autour de la publication des célèbres Conversations religieuses de Napoléon (Paris, 1840), ouvrage qui devait connaître une belle fortune éditoriale sous le titre de Sentiment de Napoléon sur le christianisme, puisqu'il fut constamment réédité jusqu'au moins 1912 (chez Téqui), sans compter quelques reprises très modernes.Cf. Édition (2003) par Jacques Jourquin du Journal du retour des cendres de Saint-Denis (dans l'introduction générale et les annexes). - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT‎

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EUR2,500.00 (€2,500.00 )

‎[MANUSCRIT - BIBLIOTHÈQUE IMPÉRIALE]. ‎

Reference : 234393

‎[Ensemble de mémoires pour fournitures de livres parus, ou de reliure]..‎

‎Paris, 31 janvier 1807 - 31 décembre 1811 26 feuillets ou bifeuillets in-4 ou in-folio, en feuilles. ‎


‎Exceptionnel ensemble de mémoires adressés aux bibliothécaires de l'Empereur pour des acquisitions destinées à l'un ou l'autre de ses dépôts. Chaque acquisition des bibliothèques impériales donnait lieu à la confection d'un mémoire récapitulatif en trois exemplaires, revêtu des signatures du fournisseur, du bibliothécaire, du chambellan, de l'intendant général et du trésorier de la Couronne. En pratique, on n'a souvent que les trois premiers seings. Les dates retenues dans le classement qui suit sont celles de la vérification des mémoires (factures) par le bibliothécaire en charge (Louis Ripault pour les numéros 1-6 ; Antoine-Alexandre Barbier pour les autres, avec parfois le paraphe tout formel de l'abbé Carlo Denina, à partir de 1808), avant transmission au premier chambellan pour règlement.À noter, la récurrence de pièces concernant des publications en nombreuses livraisons (Musée français, 1803-1809 ; Galerie de Florence, 1802-1813, Traité des arbres et arbustes que l'on cultive en France en pleine terre, etc.). C'est que Barbier avait suggéré à Napoléon d'employer ces luxueuses publications à gravures pour l'ornement des Palais impériaux.1. Du 31 janvier 1807 : facture du libraire Denniée le jeune du 23 courant. - 2. Du 31 janvier 1807 : facture des éditeurs du Musée français du 15 courant. - 3. Du 1er mai 1807 : facture des éditeurs du Musée français du 15 avril précédent. - 4. Du 7 août 1807 : facture de Ballard du 29 juillet précédent. - 5. Du 7 août 1807 : facture des éditeurs du Musée français du 14 juillet précédent. - 6. Du 18 septembre 1807 : facture de Robillard et Péronville, éditeurs du Musée français du 17 août. - 7. Du 2 novembre 1807 : facture des éditeurs du Musée français du 15 septembre 1807. - 8. Du 2 décembre 1807 : facture des éditeurs du Musée français du 16 novembre 1807. - 9. Du 30 décembre 1807 : facture pour la Galerie de Florence. - 10. Du 31 janvier 1808 : facture pour les 35e et 36e livraisons du Traité des arbres et arbustes, de Duhamel du Monceau, en date du 19 janvier courant. - 11. Du 30 avril 1808 : facture pour la 37e livraison du même traité, en date du 21 avril courant. - 12. Du 20 juin 1808 : facture pour la 38e livraison du même traité. - 13. Du 30 juin 1808 : facture pour les 3e et 4e livraisons de la Description des nouveaux jardins de la France et de ses anciens châteaux, [de Laborde], en date du 9 courant. - 14. Du 2 octobre 1808 : facture pour la 39e livraison du Traité des arbres et arbustes, de Duhamel du Monceau, en date du 13 septembre 1808. - 15. Du 31 décembre 1808 : Mémoire de reliure pour les bibliothèques de Sa Majesté impériale, donné le 30 octobre 1808 (Bizouard, pour la somme de 934,95 francs) (3 ff.). - 16. Du 28 janvier 1811 : facture du graveur Frans Balthasar Solvyns pour les livraisons 26-30 des Hindous (1808-1812), en date du 15 courant. - 17. Du 28 janvier 1811 : facture du libraire Tessier, en date du 7 courant. - 18. Du 27 février 1811 : État de somme due à Mr. Hérissant pour travaux extraordinaires relatifs à la traduction d'un ouvrage italien pendant le mois de janvier 1811. - 19. Du 27 février 1811 : facture du liquidateur des éditeurs du Musée français, en date du 31 janvier 1811. - 20. Du 30 mai 1811 : facture du liquidateur des éditeurs du Musée français, en date du 21 avril 1811. - 21. Du 29 août 1811 : facture pour la Description topographique et statistique de la France, du 20 courant. - 22. Du 30 octobre 1811 : Mémoire de reliure pour les bibliothèques de Sa Majesté l'Empereur et Roi, en date du 6 juillet 1811 (Martin, pour la somme de 424,50 francs) (2 ff.). - 23. Du 29 novembre 1811 : facture du libraire Masquelier pour la 44e livraison de la Galerie de Florence, en date du 18 courant. - 24. Du 31 décembre 1811 : facture de cartes signée de Chanlaire, en date même jour. - 25. Du 31 décembre 1811 : facture du liquidateur des éditeurs du Musée français, en date du même jour. - 26. Du 31 décembre 1811 : facture pour les Liliacées de Redouté, en date du même jour.Cf. VIAL (Charles-Éloi) : Napoléon et les bibliothèques (Paris, 2021). - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT‎

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‎[MANUSCRIT] BIDEAU (Étienne)‎

Reference : 221139

‎Sport. - Cyclisme.‎

‎S.l. [Fès], s.d. (1956-58); cahier petit in-8, [86] ff. n. ch., 7 ff. vierges, avec de nombreux dessins au crayon de bois ou à l'encre noire et colorisés, ainsi que quelques petites photographies en couleurs contrecollées, en feuilles spiralées, sous jaquette à rabats. ‎


‎Sous un titre fantaisiste tracé sur le protège-cahier qui sert de jaquette, sans doute destiné à égarer les investigations des gradés, il s'agit d'un "cahier de bidasse" appartenant à un appelé du 2me escadron du 4e Régiment de Spahis marocains, alors stationné à Fès, avant d'être déplacé à Pforzheim au moment de l'indépendance du Maroc. Aucun élément biographique n'est à repérer tout au long du texte.Ce cahier est très soigneusement rédigé et illustré ; l'absence de mouillures ou de marques diverses doit être notée, car elle est très inhabituelle pour ce genre de texte, généralement trimbalé au hasard des affectations et des déplacements. Il est également agrémenté de nombreux cachets officiels utilisés en douce pour en marquer les pages (c'était une des règles de ces compositions). En revanche, son contenu n'offre vraiment aucune surprise par rapport aux très nombreux spécimens du même "genre littéraire", si l'on ose dire. Pour résumer :1. Une orthographe et une grammaire très défectueuse, plus en tout cas que la moyenne des conscrits de l'époque. - 2. La présence des deux obsessions majeures de tout appelé qui se respecte : les femmes (abondance de pin-ups dévêtues dans l'iconographie, fréquence des chansons et poésies salaces, récurrence de sentences désobligeantes qui feraient actuellement s'évanouir la moins inclusive des féministes) ; la quille (sans cesse désirée, sans cesse mise en scène par des décomptes). - 3. Beaucoup de plaisanteries sur la vie de quartier, les misères endurées de la part de l'encadrement (les sous-officiers surtout, directement au contact des appelés), la mauvaise qualité de la nourriture, etc. Bref, tout ce qui faisait l'ordinaire des jeunes appelés du contingent avant que le président Jacques Chirac ne décide la suppression du service militaire.On se contentera, pour donner une idée, du début d'un morceau typique de ce cahier (l'orthographe a été corrigée) : "Quand il rentre au quartier / Pour accomplir ses 18 mois, / Le bleu regarde d'un oeil terne / Ce que devient son nouveau chez soi. / Très vite, il se mécontente / De la soupe et du logement, / Et, pour tromper sa longue attente, / Il chantonne tout doucement : / Vive la quille". - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT‎

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EUR450.00 (€450.00 )

‎[MANUSCRIT] - BILLON (Sieur De), CHOISEY (Richardot De) - ‎

Reference : 200917673

‎Abregé d'instruction militaires extraite en grande parite de celle du Sieur Billon de DIchant de la maison de Vendôme dédiees à Louis Treize Roy de France et de Navarre imprimées à Lion chez Barthelemy en l'an 1617. ‎

‎, Manuscrit bien écrit par Richardot de Choisey, vers 1840; grand in-12, 252 pp., demi-toile noire. (tactique militaire sous Henri IV mais dédicacé à Louis XIII (1617)) manuscrit grand de marge bien écrit sans rature, sans rousseurs.‎


‎(tactique militaire sous Henri IV mais dédicacé à Louis XIII (1617)) manuscrit grand de marge bien écrit sans rature, sans rousseurs.‎

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‎[MANUSCRIT]. [BLAZE (Sébastien)].‎

Reference : 231001

‎Journal de mon voyage en Espagne..‎

‎S.l., s.d. (1826-28) in-folio, en feuilles ou broché sous couverture d'attente de cartonnage souple orange moucheté, le tout dans double emboîtage de carton vert moderne. ‎


‎Le Manuscrit original des mémoires du plus célèbre pharmacien du Premier Empire.Très important dossier relatif à la préparation et à l'édition de l'ouvrage majeur de Sébastien Blaze : Mémoires d'un apothicaire sur la guerre d'Espagne pendant les années 1808 à 1814, parus chez Ladvocat en 1828. Quoique composé de façon non linéaire (les lettres doivent se lire parallèlement au texte manuscrit et au texte imprimé), il offre l'expérience pas si commune de rentrer dans la "fabrication" d'un mémoire d'Empire, et pas n'importe lequel (le texte de Sébastien Blaze connut immédiatement un grand succès, et nombre d'historiographes se reposent encore sur lui pour documenter les "atrocités" de la guérilla).Il se compose des trois parties suivantes :I. Une rédaction mise au propre dans un cahier broché, qui constitue la base rédactionnelle de tout l'ouvrage : 177 pp., couvertes d'une écriture moyenne, régulière, très lisible (environ 30 lignes par page), sans biffures ni ratures. Le texte, réparti en divisions, donne une version proche dans les grandes lignes de celui de l'imprimé, mais notablement plus court, et présentant de très nombreuses différences rédactionnelles, qui signent l'intervention d'un ou plusieurs teinturiers, comme c'était au demeurant la pratique alors la plus commune pour ce genre de texte.1. Sur l'architecture globale, on peut en juger par la différence des divisions du manuscrit d'avec celles retenues dans l'imprimé. Voici celles qui sont communes aux deux ; pour le tome premier de l'édition de 1828 : Valladolid - L'Escorial - Madrid - Aranjuez - Tolède - Départ de San Fernando - Oropeza - Albuquerque - Séjour à Frejenal - On me fait professeur de langue italienne - Départ de Frejenal - Santa Olalla - San Lucar de Barrameda - Ponton Le Terrible - Segunda Aguada - Je passe sur le ponton de La Vieille Castille - Une journée au ponton La Vieille Castille - Arrivée de l'armée française sur la côte - Enlèvement de la barque à l'eau - Vent de percale - Je passe à bord du ponton L'Argonaute - Xeres - Séville - L'Inquisition - Religion - Caractère de la nation en général : hommes - Femmes - Éducation - Costumes - Agriculture, industrie ; pour le tome second : Cuisine espagnole - Retraite d'Andalousie - Grenade - Bataille de Vitoria. Les autres divisions ont été supprimées ou changées. Comme on peut le constater, notre cahier correspond essentiellement au volume I de l'imprimé.2. Sur le style et l'agencement, il suffira, pour donner une idée des différences, de reproduire à la suite deux versions du même récit, dans le manuscrit (Ms.) et dans l'imprimé (P.). On prendra le début de la division "Départ de Frejenal" (page 141 du tome I de l'imprimé).[Ms.] "J'étois convalescent, mais je n'étois pas encore guéri. Je n'avois pas assez des forces pour marcher. Le généreux Velasco fit ce qu'il put pour me retenir à Frexenal ; mais il ne fut pas toujours écouté, et soit que les Français s'approchent de la ville ; ou que les habitants voulussent se débarrasser de nous, on me fit partir le 4 février, ainsi que six autres prisonniers, qui comme moi avoient été et étoient encore malades. Nous n'étions escortés que par Domingo le geôlier, un alguazil, et quatre paysans armés. Nous voilà donc encore en route, accompagnés par une très foible escorte. Je craignois avec juste raison que nos quatre paysans armés ne fussent ni assez forts ni assez courageux, pour résister à la férocité du peuple qui se présentoit toujours à mon imagination le poignard à la main. Ce qui augmentoit encore mes craintes, c'est que notre escorte se renouveloit à chaque gîte, et que je me voyois par là exposé à être insulté chaque jour par de nouveaux personnages".[P.] "Convalescent mais non encore guéri, je n'avais point assez de force pour marcher. Mon ami Velasco fit tout ce qui était en son pouvoir pour me retenir à Frejenal, ses démarches et ses prières n'eurent aucun résultat satisfaisant. Les Français s'approchaient de la ville, ils n'auraient délivré ainsi que six prisonniers qui, comme moi, étaient encore malades ; on nous fit partir le 4 février. Le geôlier Domingo, un alguazil et quatre paysans armés formaient notre faible escorte, elle ne pouvait résister aux furieux qui se présentaient toujours à mon imagination le poignard à la main. Notre garde se renouvelait à chaque gîte, et ce changement m'exposait à être insulté chaque jour par de nouveaux personnages". Comme on peut le constater par cet exemple pris entre cent, sous prétexte de ramener à la concision et à l'élégance académiques un texte un peu diffus, mais correct et direct, le ou les teinturiers ont passablement altéré l'original, et parfois sur plus que des nuances. L'examen de la troisième partie nous permettra de lever l'anonymat de ce "correcteur".3. Sur la matière développée, il est évident qu'elle est beaucoup moins abondante que celle de l'imprimé. C'est que la base narrative que nous avons sous les yeux fut complétée et truffée de nombreux ajouts, notamment sur les coutumes et les usages des Espagnols, très abondants à la fin du volume I et dans tout le volume II. Ces ajouts sont contenus dans la seconde partie qui suit.II. Un ensemble de compléments rédactionnels qui furent utilisés pour "engraisser" le manuscrit primitif. Ils remplissent 295 pp., et sont répartis en plusieurs sous-ensembles paginés séparément et correspondant généralement aux subdivisions des chapitres de l'imprimé. La quasi-totalité des feuillets est barrée à l'encre de haut en bas, pour signifier que leur matière a été utilisée par le teinturier (cf. infra). L'on a ainsi notamment :1. Un premier ensemble de 18 pp. correspondant à mars - juin 1808 et aux rubriques suivantes du tome I : Escorial - Madrid - Serenos - Églises - Aranjuez (chapitres II & III).2. Un ensemble de 60 pp. (les 32 premières non barrées), divisées en 31 numéros et renfermant des réflexions sur les événements politiques dont l'auteur n'a pas été témoin direct.3. Un gros ensemble de 159 pp., correspondant à des rubriques disséminées dans tout l'ouvrage (janvier 1808- mai 1813) : Entrée en Espagne - Albuquerque - Messe de minuit - Carnaval - Processions - Inquisition - Succès de la franc-maçonnerie - Caractère de la nation en général - Spectacles - Le puits saint - Gitanos - Retraite d'Andalousie - Départ de Séville, revue des équipages d'une armée en retraite - Grenade - Chinchilla - [Retour à ] Aranjuez & Madrid - Tolède - Promenade autour de la ville - Retour à Madrid - Bataille de Vitoria (respectivement, chapitres I, VII, XX, XXI, XXII au vol. I ; XXVII, XXVIII, XXXVI, XXXVII, XXXVIII, XL, XLI, XLII au vol. II).4. Un ensemble de 38 pp. qui fournit la matière des chapitres XXXII & XXXIII (Une journée à Séville vs. Vingt-quatre heures à Séville), ainsi que la partie El garote du chapitre XXIX.5. Notice sur la musique en Espagne : 3 pp. n. ch., et non barrées (fournit pour une part la matière du du chapitre XXVI au vol. II).6. Dix-sept pp. éparses.Les aventures réellement vécues par Blaze cèdent ici le pas à une documentation plus générale sur l'Espagne et les Espagnols, parfois corroborée par l'expérience, mais aussi extraite d'ouvrages en français disponibles à Paris sous la Restauration (certains furent utilisés explicitement, comme on le verra dans la suite).III. Enfin, une correspondance de l'auteur, depuis sa résidence d'Apt, avec son frère François-Henri-Joseph Blaze, dit Castil-Blaze (1784-1857), déjà à ce moment compositeur, librettiste et critique musical de renom. Il habitait alors 9, rue du Faubourg-Montmartre à Paris. Il s'agit d'un ensemble de 21 missives, datées et comportant le cachet de la Poste, généralement rédigées sur bifeuillets (in-4 ou in-8) d'une écriture cursive parfois très malaisée à déchiffrer, s'étageant entre 1825 et 1830, soit précisément : 27 septembre 1825 ; 6 juin 1826 ; 18 août et 19 novembre 1827 ; 24 avril, 23 juillet, 14 septembre, 30 septembre, 6 octobre, 8 octobre, 22 octobre, 2 novembre, 15 décembre et 18 décembre 1828 ; 1er mars, 7 mai, 8 juillet, 28 juillet, 16 septembre et 22 octobre 1829 ; 31 mai 1830. Comme l'on voit, la plupart des lettres conservées sont de l'année de la publication des Mémoires.Et ce n'est pas un hasard : leur contenu n'est en effet pas seulement d'ordre familial, même si des nouvelles intimes sont échangées, mais une grande partie concerne la publication des Mémoires de 1828. Et l'on s'aperçoit que son aîné a été chargé non seulement de corriger les différentes rédactions de son manuscrit, mais aussi de les étoffer, comme on pourra en juger par ces quelques extraits bien révélateurs : "Je t'envoie un nouveau renfort de notes, et tout ce que ma mémoire a pu me fournir. Ce n'est point une histoire de la Guerre d'Espagne que nous offrons au public, mais les aventures d'un conscrit de 1807, ou si tu veux d'un amateur qui a suivi l'armée et qui, sans en partager la gloire, en a largement partagé toutes les vicissitudes, dangers, privations, captivité &c. Il ne faudra donc pas parler des événements militaires, ou du moins fort peu, seulement pour les indiquer, et comme se liant à autre chose" (6 juin 1826). - "Je n'ai pas besoin de te recommander de retrancher les petites sorties qui peuvent m'être échappées contre les Français en général. C'est un Français qui écrit, il ne doit jamais faire l'éloge des étrangers au détriment des siens" ; suit un développement sur la vie entre prisonniers sur les pontons (27 septembre 1825). Castil-Blaze n'a pas seulement joué le rôle du teinturier que l'examen du cahier manuscrit révélait, il a servi d'éditeur du texte au sens de l'anglais. Qu'on en juge : "Tu donneras à cet ouvrage le titre que tu jugeras à propos. Je te laisse le choix de mettre le nom de l'auteur ou de garder l'anonime. Dans ce cas alors, il faudroit mettre : par un prisonnier du ponton La Vieille Castille. Il faut faire en sorte de faire mention des pontons dans le titre" (6 juin 1826). L'anonymat sera en effet retenu, mais pas cette dernière mention à laquelle pourtant Sébastien semblait tenir. Les échanges entre les deux frères abondent en précisions et détails sur le séjour espagnol de Sébastien, pas nécessairement retranscrits dans l'imprimé. C'est à quoi servirent les feuillets de notre partie II.Puis vient le moment de l'impression, et Castil-Blaze communique à son frère les feuilles déjà prêtes : "La veille, j'avois reçu les dix feuilles d'impression que tu m'as envoyées, je les ai lues avec intérêt. Tu raisonnes les opérations militaires comme un lieutenant général, je n'ai pas besoin de te demander si tu as arrangé cela de manière à ce qu'on ne puisse pas nous accuser de plagiat. Cela me fait regretter de n'avoir pas pu te donner des détails plus étendus sur la bataille de Vitoria." / "Je te remercie bien, mon cher ami, de l'attention que tu as de m'envoyer les feuilles imprimées pour ainsi dire au fur et à mesure qu'elles sortent de la presse" (22 octobre 1828). / "J'ai maintenant le premier volume complet, je l'ai lu et relu plusieurs fois" (2 novembre 1828). Enfin, les deux volumes sont publiés, et leur réception donne lieu à de nouveaux échanges entre les deux frères. Dès 1829, on travaille à une seconde édition ("Je joins à ma lettre quelques notes qui te seront peut-être inutiles pour la seconde édition des Mémoires. Je les avois commencées il y a six mois, mais je les avois abandonnées parce que j'ai pensé que tu trouverois mieux que cela dans les manuscrits que Mrs. Demanche et Tillaire t'ont offerts" 7 mai 1829). Cf. Tulard, 170. Palau 30 849 (pour l'édition de 1828). - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT‎

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