, 1728-1728, in-4, 688 pp. manuscrites, 9 pl. gravées, Basane brune de l'époque, pièce de titre rouge, Cinquième partie d'un cours de physique manuscrit, consacré à la "science naturelle", non signé, enrichi de planches gravées en taille-douce: ces dernières sont imprimée à Paris, chez le graveur, imprimeur et marchand d'estampes Robert Hecquet (place Cambray, à l'image St Maure). L'ouvrage se divise en une introduction et deux parties, datées de 1728 à 1729 : ? Praefatio (p. 3-20); datée du 22 décembre 1728. ? Prima pars physicae. De principiis & p[re]prietatib[us] corporis naturalis (pp. 23-448, 4 pl.). Partie consacrée à la divisibilité de la matière et à sa mobilité et son mouvement, en deux traités : - Tractatus Primus. De divisibilitate ma[teri]ae; daté du 1er janvier 1729; - Tractatus Secundus. De mobilitate & motu materiae; daté du 15 mars 1729. Les planches représentent 47 figures de schémas et démonstrations physiques : optique, mécanique, hydraulique... ? Secunda Pars physicae. De cosmographia seu de vario situ et ordine hujus universi (pp. 449-688, 5 pl.). Partie consacrée à la cosmographie, datée du 29 avril 1729. Les planches représentent les systèmes cosmographiques de Ptolémée, Copernic, Descartes et Tycho Brahé. Ce manuscrit décrit la physique classique telle qu'il était présentée et enseigneé durant le XVIIIe siècle - y compris dans l'Encyclopédie. L'époque conçoit alors la discipline comme celle qui pose les fondements de la mécanique, avec un regard sur l'astronomie et sur certains domaines voisins. Cachet de la bibliothèque de Jean Philippe Condamy. Reliure usagée. Couverture rigide
Bon 688 pp. manuscrites, 9 pl.
Manuscrit 1910, cahier In-8 entièrement manuscrit de 118 pages, avec table des matières. Porte la mention "manuscrit de concours pour le prix Vilmorin" Un tampon du Touring Club de France, Secrétariat Général portant la date du 21 janvier 1910 et le N° enregistrement 41223. Quelques dessins. Des annotations, d'une autre main, en marge pertinentes et parfois amusantes. Ecriture fine et très lisible. Une curiosité qui aborde aussi le problème des incendies et des crues. Bon état.
Toutes les expéditions sont faites en suivi au-dessus de 25 euros. Expédition quotidienne pour les envois simples, suivis, recommandés ou Colissimo.
France, c. 1830, in-4, non paginé (84 pp.), Broché, couverture d'attente bleue, Retranscription manuscrite d'extraits donnant la description de traitements en usage en Europe dans les années 1800-1830. Écriture soignée, à l'encre noire. Couverture rigide
Bon non paginé (84 pp.)
Anonyme, Sainte Dorothée de Césarée en Cappadoce, Vierge. Bazas [Gironde], 1896. In-8, [4]-36p. Beau manuscrit calligraphié en noir, dans un cadre fait d'un filet rouge, sur un beau papier vergé, racontant la vie de Sainte Dorothée, martyre du IVe siècle, et donnant ses « caractéristiques » (manière de la représenter) et ses « reliques » (lieux où elles sont conservées). Ce manuscrit donne un dialogue entre le préfet Sapricius [Saprice] et la future martyre. La fin du manuscrit indique que l'auteur s'est inspiré des Bollandistes. La calligraphie du lieu, sur la page de titre, peut laisser croire qu'il faudrait lire « Bazar » (manuscrit qui aurait pu être vendu au Bazar de la Charité) mais il faut lire Bazas. Plein chagrin vert bouteille, dos lisse, doubles gardes de papier marbré. Petits frottements, dos passé. Belle curiosité.
s.l, s.n, XVIIIe s, in-4, [103 ff.], Basane brune de l'époque, dos à nerfs et fleuronné, Beau manuscrit, non signé et non daté, rédigée d'une belle écriture, bien lisible, à l'encre brune. Il contient deux parties : La première constitue un traité d'arithmétique et de mathématiques générales, comportant un traité de la grandeur (opérations sur les grandeurs et du rapport des grandeurs) Le seconde est un traité de géométrie, Élemens de géométrie, beaucoup plus étendu : lui-même comportant deux parties, la première consacrée aux lignes, figures planes et superficies ; la seconde aux corps et figures solides. L'ouvrage est illustré de nombreux dessins marginaux, soigneusement exécutés à l'encre et rehaussés au lavis, notamment de jolis petits paysages illustrant les Principes de la longimétrie (Des élémens de géométrie, première partie). Les dernières pages du manuscrit sont manquantes. Reliure usée. Bel état intérieur. Couverture rigide
Bon [103 ff.]
1886, in-8vo, manuscrit de 209 p. + 2 ff. de table, texte bien lisible reliure en d.-cuir aux coins, pièce de titre rouge au dos.
Départ de Bâle direction Schaffouse, Laufon et la Chute du Rhin. Zürich tout est beau , Omnibus. tramways à l’instar des grandes villes, Lucerne. Gütsch, Rigi, Vitznau,. Alpnach Sarnen lac de Brienz versInterlaken, Grotte de Glace, Lauterbrunnen. berne la ville des ors est intéressante, originale elle a du caractère mais l’établissement de bains, situé au bas de l’gôtel Bernerhoff ,il n’y de plus dégoutant dans toute la confédération, salles cabines, baignoires, nous n’avons jamais vu rien de plus sale... Lausanne, Genève à Chamounix, gorges de la Diosaz, montanvers, Mer de Glace, ..Bourg. Eglise de Broux Dijon,
Phone number : 41 (0)26 3223808
MANUSCRIT ANONYME (d'après Jean-Baptiste de MIRABAUD) | MATÉRIALISME
Reference : 96861
, milieu du XVIIIe s, in-4, 3 part. en 1 vol. : [1] ff de titre, 195-[2]-323-[2]-263 pp, Basane havane de l'époque, dos lisse et fleuronné, pièce de titre rouge, tranches rouges, Copie manuscrite de textes philosophiques de Jean-Baptiste de Mirabaud (1675-1760). 1? Le premier - Opinion des anciens sur la nature de l'âme - est issu de "L'âme et de son immortalité", essai paru en 1751 au sein d'un recueil matérialiste publié par un prêtre, Jean-Baptiste Le Mascrier, et un avocat, César Chesneau Du Marsais : Le Monde, son origine, et son antiquité (Paris, Briasson, 1751). L'ouvrage, argumentant notamment, par la plume de Mirabaud, que les métaphysiciens n'avaient pas pris en compte les opinions des Anciens sur le monde et sur l'âme, avait été condamné au feu par arrêt du Parlement. 2? Le second - Opinion des anciens sur les Juifs - a été copié sur un ouvrage publié à Londres en 1769, condamné de même. 3? Le troisième - De Jésus Christ - est extrait de l'Examen critique du Nouveau Testament (Londres, 1777), texte prétendument posthume de l'historien Nicolas Fréret, sous le nom duquel il faudrait également reconnaître Mirabaud (voir notice FRBNF30951657 du catalogue de la BNF), quoique certains y voient le baron d'Holbach. La paternité de Mirabaud a souvent été discutée, ses textes philosophiques ayant été tantôt attribués à Fréret, tantôt à d'Holbach : de ce dernier, Mirabaud a en effet été le prête-nom lors de la publication, ultérieure, du Système de la Nature (Amsterdam, Rey, 1770). La postérité reconnaîtra ainsi assez souvent le nom d'Holbach à la place celui de Mirabaud, qui fut pourtant plus qu'un homme de paille littéraire, mais bien l'un des inspirateurs du baron allemand. Les travaux de Mirabaud - à l'instar de nombreux écrits philosophiques publiés à l'âge des Lumières - ont largement circulé sous la forme de manuscrits clandestins. Cette diffusion particulière des idées philosophiques d'avant la Révolution constitue un genre en soi : quelques textes n'ont jamais été imprimés; d'autres, à l'exemple de ceux qui sont retranscrits dans notre manuscrit, ont été frappés d'interdiction. Ainsi a été reconnu un véritable corpus de manuscrits, dont la majorité a permis, en son temps, de divulguer les opinions matérialistes, déistes et athées. Parmi eux, nous pouvons citer : - Ms 3560 et de la Bibliothèque Mazarine; - Ms 418 de la bibliothèque municipale de Besançon; - Ms 828 (XXXII) de la Bibliothèque municipale de Bordeaux; - ou encore : Ms 2645 de la Bibliothèque interuniversitaire de la Sorbonne. Ce volume a appartenu à Arsène Thiébaut de Berneaud (1777-1850), agronome et secrétaire perpétuel de la Société Linnéenne de Paris : la page manuscrite ajoutée en début d'ouvrage est de sa main. Il y a calligraphié le titre, "Recherches historiques et critiques sur l'origine et les bases du christianisme. MS. XVIIIe s." et, au verso, une table des matières suivie d'un commentaire, signé : "Ces diverses recherches sont fort remarquables; elles renferment des faits curieux sur le système judaïque et sur les bases du christianisme : c'est ce qui m'a décidé à en faire l'acquisition". Ultérieurement, un propriétaire inconnu dans le cours du XIXe s, a commenté à la suite : "Ce M. Thiébaut ne s'était pas aperçu que le troisième traité [De Jésus Christ] n'est autre chose que l'examen critique d'un nouveau testament imprimé dans les oeuvres de Fréret. Il est probable que les trois parties sont se compose ce manuscrit ne sont que des copies de livres publiés pendant le 18e siècle". Reliure usée, griffures sur le plat supérieur, charnière fendue. Bel état intérieur. Jammes, Bûcher littéraire, n° 690 et 750. Couverture rigide
Bon 3 part. en 1 vol. : [1] ff de
0 in 8 (22x13,5) Un cahier manuscrit de 194 pages renfermant 110 contes de sources diverses, avec le texte en langue arabe finement calligraphié à l'encre noire et la traduction française en regard (fine et très lisible écriture). Les 110 contes sont titrés, et il est aussi donné la précision du nom des auteurs arabes. Attibué au Général Oliva? (roussillonnais), réalisé en Syrie, vers 1930 ??
Bon Broché
S.l., s.d. (1796) in-folio, [468] pp. n. ch., couvertes d'une écriture moyenne, régulière, assez lisible (environ 40/45 lignes par page), vélin souple, dos lisse muet, tranches marbrées (reliure moderne). Gardes refaites.
Passionnantes lettres de campagnes.Il s'agit d'un ensemble incomplet (la numérotation commence à 37), regroupant de nombreuses missives chiffrées 37-1055 et s'étageant seulement du 8 ventôse au 21 germinal an IV [27 février - 10 avril 1796]. De nombreuses lettres sont adressées au général Jean-Auguste Ernouf (1753-1827) comme chef d'état-major ; ce qui correspond à la période où il exerça ces fonctions à la tête de l'Armée de Sambre-et-Meuse, commandée alors par le général Jourdan, soit du 4 juillet 1794 au 20 septembre 1796. Dès lors, en raison du très grand nombre de missives expédiées sur une si courte durée, de leur nature diverse (billets à des particuliers, circulaires générales, consignes détaillées, réponses hiérarchiques, etc.), et avec des destinataires extrêmement variés (commissaires des guerres, expéditeurs et inspecteurs des vivres, représentants en mission, etc.), on a certainement affaire à un registre général concernant toute l'armée : les expéditeurs ne sont pas précisés, mais sont probablement multiples. À partir du 7 germinal seulement [27 mars 1796], figure une localisation qui est successivement : Berghem - Cologne - Düren, et qui correspond au passage des unités de la Hollande conquise en 1795 à la Rhénanie (pour y affronter l'armée autrichienne). Il va de soi que tous les aspects des unités en campagne sont abordés, mais spécialement ceux tenant au ravitaillement, aux fourrages, aux vins, ce qui laisse suggérer une provenance depuis le commissariat des guerres.Cf. Six I, 425. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
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S.l., s.d. (1914-1915) 139 pièces in-12 ou in-8, en feuilles.
Ensemble bien cohérent de lettres adressées au moins une fois par semaine (parfois tous les trois jours, parfois même tous les jours) à ses parents et frère (René Arnaud) par Auguste Arnaud (1890-1946), un canonnier, qui avait été conscrit du village rhodanien de Sarras (Ardèche), et incorporé en octobre 1911 au 38e Régiment d'artillerie. Originaire d'une famille catholique, vraisemblablement paysanne et même viticole, étant données les nombreuses considérations sur les travaux des champs, les vendanges et le soin des vignes, il avait déjà accompli pendant les deux années de son service militaire (1911-1913) la campagne du Maroc. Évidemment, il fut de nouveau mobilisé dans la 9me batterie au début de la Grande guerre. Rédigées généralement sur un bifeuillet, et presque uniquement au crayon de bois, par manque de plumes, ses lettres courent du 14 août 1914 au 18 août 1915. À la différence de sa correspondance marocaine, elles sont généralement très concises (parfois un billet) et contiennent le moins de détails possible sur les opérations et leur localisation, ce qui était prohibé par la censure (mais s'atténue avec le service en tranchées) ; le tempérament fort concret d'Auguste ne le portait de toute façon pas à des épanchements ni à des détails inutiles. Tout au long, il sera demeuré plus intéressé à la nourriture quotidienne qu'à toute autre considération. Ce "au jour le jour " dira mieux que toute déclamation le quotidien monotone et angoissant du poilu. Au demeurant, il est excessivement préoccupé de la santé de ses parents et de la fatigue que leur occasionne un travail des champs qui repose désormais presque uniquement sur eux (moissons, vendanges).Comme dans la correspondance marocaine, on a droit parfois à un petit post-scriptum en dialecte local à la fin des lettres (19, 53, 69), par exemple : "Tacho mouyen de pas laissa aigri la tino" ; "Coummençou d'ové souin minis na me coucha ; bounsoua a tous et bouno neu".PREMIÈRE PARTIE : 1914. 1. Lettre du 14 août 1914 : Auguste et ses amis n'ont pas encore connu d'engagement à cette date. - 2. Du 17 août 1914 : "Nous avons passé la frontière" (il n'est évidemment pas précisé laquelle, mais le 38e d'artillerie participait en ce mois d'août 1914 à la "bataille des frontières" en Lorraine, Alsace et Luxembourg). - 3. Du 18 août 1914 : "Je ne vous en dis pas davantage, les détails sur la campagne, je vous les ferai de vive voix". - 4. Du 21 août 1914 : Auguste est en bonne santé .. - 5. Du 25 août 1914 : "Vous êtes probablement mieux renseignés que nous sur la guerre ; ici, on ne sait rien à part ce qui se passe dans notre zone ; il n'y a qu'à attendre, peut-être que dans quelques jours il y aura quelque chose de décisif". - 6. Du 27 août 1914 : banalités du quotidien. - 7. Du 29 août 1914 : "Voilà plusieurs jours que le canon tonne du matin au soir sans interruption, hier nous avons eu un grand nombre de prisonniers allemands". - 8. Du 1er septembre 1914 : "Le canon et la fusillade font rage pas bien loin d'ici". - 9. Du 3 septembre 1914 : Auguste s'inquiète de ne pas avoir reçu de nouvelles de ses parents depuis le début des hostilités ; de son côté, il ne peut qu'être satisfait ("j'ai bon appétit et la boustifaille ne manque pas", ce qui est évidemment le principal). - 10. Du 4 septembre 1914 : "Nous devons embarquer de nouveau sous peu, nous changeons de région". - 11. Du 7 septembre 1914 : banalités du quotidien. - 12. Du 11 septembre 1914 : l'optimisme déplacé est de mise ("On attend toujours avec confiance la fin des hostilités qui sera le jour de la libération"). - 13. Du 13 septembre 1914 : "Hier on nous a lu une dépêche du général Joffre annonçant la déroute dela 1ère et 2me armées allemandes, ici on a pris des canons et caisses que j'ai vus hier, il faut espérer qu'on les chasse vite et que cela finisse bientôt". - 14. Du 15 septembre 1914 : "En ce moment, nous sommes sur le chemin de la victoire, les Allemands se sauvent". Ceci est écrit en pleine retraite de la Marne .. - 15. Du 17 septembre 1914 : banalités du quotidien. - 16. Du 22 septembre 1914 : Auguste voit souvent ses pays du 38e. - 17. Du 27 septembre 1914 : banalités du quotidien. - 18. Du 30 septembre 1914 : "Mon groupe est séparé des autres, il y a quelques jours que je n'ai pas vu les pays". - 19. Du 2 octobre 1914 : "N'écoutez pas le bavardage de certaines gens qui prennent plaisir à vous alarmer". - 20. Du 7 octobre 1914 : banalités du quotidien. - 21. Du 10 octobre 1914 : "Si vous pouviez me voir, vous me diriez que j'ai engraissé et c'est vrai ; c'est dommage que je n'ai pas eu l'occasion de me peser, sans ça je vous dirais mon poids". - 22. Du 12 octobre 1914 : banalités du quotidien. - 23. Du 15 octobre 1914 : première lettre où sont évoquées les souffrances de la guerre (prisonniers, morts), mais "Voilà déjà longtemps que nous ne sommes plus en première ligne". - 24. Du 17 octobre 1914 : "Voilà quelques jours que nous sommes au repos". - 25. Du 18 octobre 1914 : intéressante description d'une journée-type. - 26. Du 20 octobre 1914 : "Aujourd'hui, on s'occupe à raccommoder et à nettoyer nos effets". - 27. Du 25 octobre 1914 : les deuils se multiplient dans le village d'Auguste ("Vous m'annoncez encore la mort de Badel, que de deuils nous coûtera cette maudite guerre"). - 28. Du 29 octobre 1914 : réunion la veille de tous les pays d'Auguste (douze en tout). - 29. Du 1er novembre 1914 : Auguste a assisté à la messe de la Toussaint et s'est rendu au cimetière voisin ("où sont enterrés cinq soldats tombés sur le champ de bataille"). Un ordre de départ est arrivé pour le lendemain. - 30. Du 3 novembre 1914 : "Nous sommes allé prendre position pas très loin des Alboches". - 31. Du 5 novembre 1914 : banalités du quotidien. - 32. Du 7 novembre 1914 : quotidien d'une tranchée, ou Auguste est maintenant positionné. - 33. Du 11 novembre 1914 : "C'est toujours terrés dans nos trous que je vous envoie de mes nouvelles", Auguste détaille les conditions de vie et le roulement dans les tranchées. - 34. Du 15 novembre 1914 : "Hier il est arrivé ici bon nombre de jeunes soldats de la classe 1914 ; ils viennent d'Avignon et de Nîmes". - 35. Du 16 novembre 1914 : "Comme on se gèle les pieds sans bouger dans la tranchée, j'ai été volontaire pour préparer un emplacement de batterie peut-être à 500 mètres de la nôtre". - 36. Du 17 novembre 1914 : "Hier, pendant une heure, toute l'artillerie s'est mise à cracher à la fois, aujourd'hui on en a fait de même". - 37. Du 19 novembre 1914 : "Nous sommes à trois kilomètres de Saint-Mihiel où les Allemands sont établis". C'est la première indication topographique de la correspondance : devenue un point stratégique important, cette ville de la Meuse fit l'objet de nombreuses tentatives françaises de reconquêtes. La ville fut régulièrement bombardée, mais les contre-attaques françaises aboutirent à un échec. - 38. Du 21 novembre 1914 : intensification du froid (- 15° la nuit précédente). - 39. Du 23 novembre 1914 : "L'attaque dirigée contre Saint-Mihiel n'a donné aucun résultat". - 40. Du 26 novembre 1914 : "Nous avons fait une étape de 30 kilomètres, nous sommes arrivés à Saint-André [Saint-André-en-Barrois] à la tombée de la nuit". - 41. Du 28 novembre 1914 : nouvelles essentiellement alimentaires. - 42. Du 30 novembre 1914 : "Nous avons pu nous rendre compte de la fureur du combat qui s'est livré par là [dans un bois voisin] par le nombre de tombes qui sont sur la lisière de la forêt, certaines contiennent d'après le dire des gens du pays 100 à 120 corps et Français et Allemands sont ensemble. La forêt est complètement fauchée d'obus". - 43. Du 2 décembre 1914 : un réserviste se suicide avec son arme. - 44. Du 4 décembre 1914 (rare lettre écrite à l'encre) : banalités du quotidien. - 45. Du 6 décembre 1914 : vaccination contre la typhoïde. - 46. Du 7 décembre 1914 : "Depuis le commencement de la campagne, c'est le premier village où nous sommes bien considérés par les habitants". - 47.-48. Des 10 et 12 décembre 1914 : banalités du quotidien. - 49. Du 16 décembre 1914 : départ pour Fréméréville [= Fréméréville-sous-les-Côtes depuis 1924], pour aller prendre des positions devant Montfaucon [Montfaucon-d'Argonne]. - 50. Du 18 décembre 1914 : banalités du quotidien. - 51. Du 20 décembre 1914 : cantonnement dans les tranchées. - 52. & 53. Des 22 et 24 décembre 1914 : banalités du quotidien. - 54. Du 26 décembre 1914 : le front est calme. - 55. Du 28 décembre 1914 : banalités du quotidien. - 56. Du 30 décembre 1914 : fin de l'année dans les tranchées.SECONDE PARTIE : 1915. 57. Du 3 janvier 1915 : bivouac à Betlainville [= Béthelainville, Meuse]. - 58. Du 4 janvier 1915 : montée surprise vers la position. - 59. Du 6 janvier 1915 : le front demeure calme. - 60. Du 7 janvier 1915 : banalités du quotidien. - 61. Du 11 janvier 1915 : "La batterie descend au repos ce soir en laissant le matériel sur la position". - 62. Du 15 janvier 1915 : banalités du quotidien. - 63. Du 17 janvier 1915 : "Nous ne sommes pas les plus malheureux, ayant une tranchée bien abritée et solide". - 64. Du 18 janvier 1915 : "Hier au soir, notre infanterie a perdu une tranchée, ce matin la batterie du 55e qui l'avait comme objectif a dû la bombarder pour la détruire". Première mention de la guerre aérienne dans le secteur. - 65. Du 19 janvier 1915 : banalités du quotidien. - 66. Du 20 janvier 1915 : réinstallation à Béthelainville. - 67. Du 21 janvier 1915 : la veille, revue passée par le nouveau commandant ("il a pas l'air d'être bien souple"). - 68. Du 26 janvier 1915 : cérémonie de décorations d'officiers et de sous-officiers artilleurs le 24 à Montzéville (Meuse). - 69. Du 27 janvier 1915 : nettoyage des tranchées rendu possible par le temps sec. - 70. Du 29 janvier 1915 : "Les Boches ont bombardé assez violemment nos tranchées d'infanterie, on croyait à une attaque, mais elle a certainement été arrêtée par le 51e d'artillerie qui a tiré en plein dans les tranchées ennemies". - 71. Du 31 janvier 1915 : banalités du quotidien. - 72. Du 2 février 1915 : "On entend en ce moment une canonnade assez violente sur notre gauche". - 73. Du 4 février 1915 : tirs d'aviation. - 74. Du 5 février 1915 : mission à Esnes [-en-Argonne]. - 75. Du 7 février 1915 : banalités du quotidien. - 76. Du 9 février 1915 : "La discipline est à présent très sévère". - 77. Du 11 février 1915 : "Notre repos tire à sa fin, nous allons reprendre demain soir la position". - 78. Du 14 février 1915 : banalités du quotidien. - 79. Du 16 février 1915 : "Dans notre secteur, tout est calme". - 79. Du 18 février 1915 : troisième revue d'armes en 15 jours. - 80. Du 19 février 1915 : corvée de bois avec un menuisier pour faire des timons, des manches de pioches, etc. - 81. Du 22 février 1915 : "On continue à améliorer nos abris et à creuser des boyaux de manière à ne pas être aperçus pour aller aux postes d'observation". - 82. Du 24 février 1915 : banalités du quotidien (vêtements d'hiver,gamelle). - 83. Du 26 février 1915 : banalités du quotidien. - 84. Du 1er mars 1915 : son frère cadet René est appelé à Marseille pour servir (il était resté avec les parents depuis le début de la guerre). - 85. Du 3 mars 1915 : s'inquiète de la désertification du village où tout le monde a été rappelé, y compris les auxiliaires et les réformés. - 86. Du 5 mars 1915 : banalités du quotidien. - 87. Du 7 mars 1915 : nouvelles de René, qui est au service d'un médecin-chef dans ce qui ressemble bien à une confortable planque. - 88. Du 9 mars 1915 : banalités du quotidien. - 89. Du 12 mars 1915 : "Il passe une rumeur que la correspondance va être supprimée pendant quelque temps, ce n'est pas officiel, personne ne nous a avertis, c'est un bruit qui court". - 90.-91. Des 11 et 15 mars 1915 : banalités du quotidien. - 92. Du 17 mars 1915 : pas de nouvelles de René. - 93. Du 19 mars 1915 : un local a été aménagé pour des douches, grande innovation bienvenue. - 94. Du 21 mars 1915 : banalités du quotidien. - 95. Du 24 mars 1915 : inspection du général la veille ; il s'est montré insatisfait de la propreté, et annonce une seconde inspection dans 3 jours. - 96. Du 28 mars 1915 : "Notre capitaine a été évacué sur l'arrière, je ne sais pas s'il sera remplacé par un autre". - 97. Du 30 mars 1915 : rencontre fortuite de vieux camarades à Montzéville. - 98. Du 2 avril 1915 : "Notre secteur est très calme, nous n'avons pas même tiré un coup". - 99. Du 4 avril 1915 : une alerte interrompt le temps de repos de la batterie. - 100. Du 8 avril 1915 : "Donnez-moi des nouvelles des prisonniers" (du village). - 101. Du 12 avril 1915 : banalités du quotidien. - 102. Du 14 avril 1915 : "Depuis que le capitaine est parti, c'était notre lieutenant qui faisait fonction, mais étant de la réserve, il n'était pas assez capable, il est remplacé par un autre lieutenant qui, je crois, va prendre son troisième galon". - 103. Du 18 avril 1915 : "Pour ne pas rester sans rien faire, nous travaillons tous à nos parcs". - 104. Du 21 avril 1915 : banalités du quotidien. - 105. Du 25 avril 1915 : "On occupe nos moments de loisir à parler aux dames et puis nous avons tous les jours un journal qu'un camarade de la pièce fait monter par le ravitaillement". - 106. Du 30 avril 1915 : "On travaille presque tout le jour à charger du fumier pour les paysans qui labourent et sèment avoine et pommes de terre". - 107. Du 2 mai 1915 : premier jour sans corvées. - 108. Du 7 mai 1915 : banalités du quotidien. - 109. Du 10 mai 1915 : un accident occasionne la rentrée d'un couteau à cran dans la cuisse d'Auguste, d'où infirmerie. - 110. Du 13 mai 1915 : installation à Montzéville. - 111. Du 16 mai 1915 : plaie entièrement guérie. - 112.-113. Des 17 & 19 mai 1915 : banalités du quotidien. - 114. Du 21 mai 1915 : "Nous montons sur la position après-demain". - 115. Du 23 mai 1915 : "Nous voici installés dans notre nouvele position depuis ce matin. Je n'avais jamais rêvé quelque chose de si bien. Figurez-vous que nous sommes dans une forêt comme on n'en voit qu'ici. C'est dans un véritable village qui ne se voit que lorsqu'on y est, tellement les cahutes sont dissimulées sous les taillis, et puis il y a les rues toutes pavées en bois avec une rampe de chaque côté. Comme position, c'est bien mieux que celle que nous avons quittée". - 116. Du 25 mai 1915 : Auguste a été bien soigné après son accident, contrairement à ce que s'imagine son père. - 117. Du 2 juin 1915 : banalités du quotidien. - 118. Du 7 juin 1915 : nouvelles de son frère René. - 119.-120. Des 9 et 12 juin 1915 : rencontre de plusieurs pays, dont Auguste Badel. - 121. Du 14 juin 1915 : le groupe va se cantonner à Brabant [-sur-Meuse]. - 122. Du 16 juin 1915 : banalités du quotidien. - 123. Du 18 juin 1915 : "On continue à travailler pour améliorer les abris". - 124. Du 20 juin 1915 : "Je crois que tout le monde souffre beaucoup de cette guerre, surtout dans la campagne où est toujours le même travail et il n'y a que des femmes ou des vieux pour le faire". - 125. Du 26 juin 1915 : banalités du quotidien. - 126. Du 2 juillet 1915 : sur une permission de René passée dans la maison familiale. - 127. Du 6 juillet 1915 : banalités du quotidien. - 128. Du 9 juillet 1915 : "Maintenant nous construisons une cabine téléphonique". - 129. Du 13 juillet 1915 : "Il paraît que les Boches ont attaqué près de Boureuil la cote 263". - 130. Du 15 juillet 1915 : banalités du quotidien. - 131. Du 19 juillet 1915 : "Me voici de nouveau sur la position depuis ce matin". - 132. Du 22 juillet 1915 : "Dans notre secteur il ne se passe rien d'important". - 133. Du 26 juillet 1915 : "En ce moment, il y a quatre avions boches qui nous survolent, les canons les font partir". - 134. Du 29 juillet 1915 : "Voilà déjà nos quatre jours de position écoulés, nous descendons demain à Brabant pour autant de repos". - 135. Du 31 juillet 1915 : banalités du quotidien. - 136. Du 4 août 1915 : "Vous me dites qu'il est arrivé des prisonniers d'Allemagne". - 137. Du 9 août 1915 : sur une permission éventuelle. - 138. Du 11 août 1915 : banalités du quotidien. -139. Du 18 août 1915 : "On vient d'apprendre à l'instant que nous quittons la position ce soir, c'est tout ce que l'on sait, on ignore où nous allons".C'est là la dernière missive conservée. On ignore la suite de la guerre d'Auguste, mais il devait y survivre, se mariant juste après et ne mourant qu'en 1946 dans son village natal. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
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S.l. [Nîmes, puis Casablanca et Mazagan], 1911 - 1913 112 pièces in-12 ou in-8, en feuilles.
Ensemble cohérent de lettres adressées au moins une fois par semaine (parfois tous les trois jours) à ses parents et frère par Auguste Arnaud (1890-1946), un canonnier, conscrit de Sarras (Ardèche), incorporé en octobre 1911 au 38e Régiment d'artillerie, et originaire d'une famille vraisemblablement paysanne et même viticole, étant données les nombreuses considérations sur les travaux des champs et le soin des vignes ; rédigées généralement sur un bifeuillet, soit à l'encre soit au crayon de bois (surtout les marocaines), elles courent du 10 octobre 1911 au 7 octobre 1913, soit la presque totalité de son temps de conscription (soumis encore à la loi des deux ans), et se présentent dans un langage élémentaire mais correct, sans trop de fautes d'orthographe. À noter cependant, un petit post-scriptum en dialecte local à la fin des lettres 72, 74, 78, 81 et 93.On peut diviser naturellement ce dossier en deux parties : la vie de garnison à Nîmes (octobre 1911 - août 1912), avec des lettres débordant de considérations familiales, de détails répétitifs sur la vie quotidienne du soldat, envisagée sous son côté le plus terre à terre ; la campagne de "pacification" du Maroc, effectuée à la suite des émeutes de Fès du 17 avril 1912.Le conscrit Arnaud représente vraiment le degré le plus élémentaire du soldat de la IIIe République : comptant dans presque toutes ses lettres le nombre de jours le séparant de la "classe" [ = "quille"], il ne se préoccupe guère que de ses conditions matérielles d'existence (permissions, gamelle, couchage, parties de piquet et de manille avec les copains), sans qu'il s'attarde véritablement sur les missions proprement militaires de son séjour marocain. Quant aux populations locales côtoyées pendant son temps de service africain, ou ses étapes dans l'arrière-pays, elles sont unilatéralement considérées de façon négative (e.g. "Moukères, elles ne sont vraiment pas belles"). Il en va de même pour la nourriture locale (le couscous est considéré comme immangeable ...). Il s'indigne quand même du traitement "barbare" infligé à une prisonnier marocain : "Seul un blessé a été trouvé, et quel sort on lui a fait subir, c'est barbare pour des gens civilisés, laisser faire des choses pareilles : devant un lieutenant et d'autres hommes, un Sénégalais a jeté le malheureux dans un silo, a rempli le trou de buissons que des trainglos ont allumés et ont ainsi brûlé vivant le Marocain" (lettre 82).PREMIÈRE PARTIE [Nîmes] : 1. Lettre du 10 octobre 1911 : arrivée au quartier du 38e Régiment d'artillerie à Nîmes et affectation à la 3e batterie, avec son ami Saunier. - 3. Du 17 octobre 1911 : aperçu de la vie de quartier (punaises, mauvaise nourriture, etc.). - 3. Du 1er novembre 1911 : sur la rareté des permissions. - 4. Du 2 novembre 1911 : sur l'entraînement à cheval. - 5. Du 8 novembre 1911 : sur une revue par un général. - 6. Du 15 novembre 1911 : sur une marche de 12 km en-dehors du quartier. - 7. Du 23 novembre 1911 : banalités du quotidien. - 8. Du 29 novembre 1911 : idem. - 9. Du 7 décembre 1911 : visite de la Tour Magne et des arènes à Nîmes. - 10. Du 13 décembre 1911 : sur un défilé au champ de tir. - 11. Du 19 décembre 1911 : sur la permission de Noël et le retour à la maison à cette occasion. - 12. Du 29 décembre 1911 : retour de permission, vague à l'âme ... - 13. Du 7 janvier 1912 : reprise de l'exercice, banalités du quotidien. - 14. Du 14 janvier 1912 : banalités du quotidien. - 15. Du 21 janvier 1912 : détail des manoeuvres de la semaine. - 16. Du 27 janvier 1912 : exercices de tir. - 17. Du 2 février 1912 : revue de mobilisation par le commandant du corps. - 18. Du 8 février 1912 : préparation de nouvelles revues. - 19. Du 17 février 1912 : revue du général et marches de nuit. - 20. Du 25 février 1912 : permission à Montpellier le dimanche précédent et participation au carnaval. - 21. Du 3 mars 1912 : visite à la foire de Nîmes. - 22. Du 7 mars 1912 : sur un accident survenu au retour d'un exercice au polygone. - 23.-24. Des 14 et 22 mars 1912 : banalités du quotidien. - 25. Du 3 avril 1912 : annonce de 6 jours de permission pour Pâques. - 26. Du 14 avril 1912 : un "bleu" passe en conseil de guerre. - 27. Du 21 avril 1912 : arrivée d'un nouveau capitaine. - 28. Du 28 avril 1912 : banalités du quotidien. - 29. Du 5 mai 1912 : différentes sanctions de militaires dans le corps. - 30. Du 8 mai 1912 : visite au dentiste, qui propose de remplacer 10 dents cariées irrécupérables. - 31. Du 15 mai 1912 : suite de l'affaire du dentiste. - 32. Du 19 mai 1912 : premiers exercices et revues avec le nouveau capitaine. - 33. Du 30 mai 1912 : arrivée de 2000 réservistes. - 34. Du 13 juin 1912 : permission de 6 jours accordée à la demande des parents (vraisemblablement pour travaux agricoles). - 35. Du 27 juin 1912 : suite de l'affaire de la permission. - 36. Du 7 juillet 1912 : quartier désert à cause du grand nombre de permissionnaires. - 37. Du 19 juillet 1912 : proposition d'un lieutenant pour devenir son ordonnance (n'a pas de suite). - 38. Du 29 juillet 1912 : exercices de tir (très détaillés). - 39. Du 3 août 1912 : banalités du quotidien. - 40. Du 11 août 1912 : pose de l'appareil dentaire. - 41. Du 18 août 1912 : le 38e doit fournir deux batteries sur pied de guerre pour le Maroc, mais on ignore encore lesquelles seront désignées par tirage au sort ("Ne vous faites par du mauvais sang pour celui qui ne s'en fait pas", conclusion de cette missive). - 42. Du 19 août 1912 : "Depuis hier, il y a bien du nouveau ; aujourd'hui, nous sommes renseignés sur les batteries qui partent au Maroc, le sort est tombé sur la 3me et la 6me ... Je sais que cela va vous faire beaucoup de la peine et c'est ce qui m'attriste, sans cela je partirais volontiers. Ne vous faites pas du mauvais sang, c'est tout ce que je demande : si vous me le promettez, je partirai heureux de voir des pays qui me sont encore inconnus". SECONDE PARTIE [Maroc] : 43. Du 30 août 1912 (écrite de Marseille) : arrivée au port de Marseille pour l'embarquement le dimanche suivant sur l'Anatolie. - 44. Du 6 septembre 1912, première missive écrite de Casablanca : débarquement des chevaux après la traversée. - 45. Du 8 septembre 1912 : débarquement à Casablanca, premières nuits à terre. - 46. Du 18 septembre 1912 : visite de Casablanca, incendie d'un cinéma. - 47. Du 28 septembre 1912 : nouvelle affectation comme garçon d'hôtel au mess des officiers, amélioration du quotidien, cérémonie de dégradation militaire de soldats de l'infanterie coloniale. - 48. Du 6 octobre 1912 : punition de deux camarades retrouvés ivres. - 49. Du 8 octobre 1912 : banalités du quotidien. - 50. Du 11 octobre 1912 : départ le lendemain pour Mazagan (= El Jadida). - 51. Du 14 octobre 1912 : petites étapes vers Mazagan. - 52. Du 17 octobre 1912 : arrivée sur place, installation. - 53. Du 20 octobre 1912 : séjour à Mazagan. - 54. Du 22 octobre 1912 : départ de Mazagan, étape à Aïn Schrama. - 55. Du 28 octobre 1912 : étapes de Ouled Ranem [= Ouled Ghanem], Ouali Dia et Si Aïssa [= Safi]. - 56. Du 3 novembre 1912 : retour d'une mission de 4 jours. - 57. Du 7 novembre 1912 : nouvelle étape. - 58. Du 11 novembre 1912 : difficultés pour trouver de l'eau potable. - 59. Du 17 novembre 1912 : nouvelle étape aux abords de Marrakech. - 60. Du 21 novembre 1912 : banalités du quotidien. - 61. Du 27 novembre 1912 : considérations sur le climat local. - 62. Du 29 novembre 1912 : Arnaud a assisté à une séance de derviches, à laquelle évidemment il ne comprend rien. - 63. Du 2 décembre 1912 : considérations sur la violence des pluies. - 64. Du 6 décembre 1912 : retour à Mazagan et installation malcommode. - 65. Du 12 décembre 1912 : détails de l'installation (couchage, etc.). - 66. Du 20 décembre 1912 : nettoyage du matériel. - 67. Du 25 décembre 1912 : ennuis de la vie de garnison, une fois le nettoyage du matériel terminé. - 68. Du 1er janvier 1913 : festivités du Nouvel an. - 69. Du 17 janvier 1913 : arrivée depuis Casablanca d'une colonne composée de 3 compagnies de tirailleurs et d'une compagnie d'infanterie coloniale, destinée à Mogador [= Essaouira]. - 70. Du 19 janvier 1913 : banalités du quotidien. - 71.-72. Des 26 et 29 janvier 1913 : sur les retards du courrier. - 73. Du 2 février 1913 : vives inquiétudes d'Auguste ne recevant plus de courrier. - 74. Du 7 février 1913 : attente de l'arrivée du général Lyautey. - 75. Du 12 février 1913 : banalités du quotidien. - 76. Du 14 février 1913 : rumeurs d'un départ pour Marrakech. - 77. Du 18 février 1913 : banalités du quotidien. - 78. Du 23 février 1913 : le général Lyautey, attendu sur place, n'est pas venu. - 79. Du 26 février 1913 : annonce du départ de Mazagan pour la semaine suivante. - 80. Du 9 mars 1913 : départ de Mazagan, transit d'une nuit à Casa, puis formation d'une colonne vers Berrechid. - 81. Du 14 mars 1913 : étape à Bir Mezoui, intensification des reconnaissances comme des attaques marocaines. - 82. Du 22 mars 1913 : composition de la colonne (environ 3000 hommes pris dans différentes armes et sous les ordres de deux colonels ; deux batteries), opérations brutales. - 83. Du 25 mars 1913 : évacuation des malades. - 84. Du 28 mars 1913 : Séjour à l'infirmerie de Ben Ahmed (près de Casa) pour une bronchite "droite simple". - 85. Du 31 mars 1913 : nouvelles d'un combat du 27 mars qui aurait fait 7 morts parmi les Français. - 86. Du 4 avril 1913 : "De ma vie, je n'ai jamais passé de si beaux jours qu'ici" (à l'infirmerie). - 87. Du 8 avril 1913 : départ annoncé de l'infirmerie ("Je vais tâcher de me faire exempter de service encore quelque temps, ce sera toujours ça de tiré en attendant la classe"). - 88. Du 11 avril 1913 : évacuation d'Arnaud au dépôt des convalescents de Berrechid, séjour qui l'enchante ("On est bien nourri .. la boustifaille est bonne" ...). - 89. Du 15 avril 1913 : toujours une prodigieuse activité guerrière ("Le soir, je suis libre d'aller à la maison du soldat, où il y a à boire et à manger ... C'est une vie de bourgeois, jamais je n'avais passé de jours comme j'en passe en ce moment ici"). - 90. Du 21 avril 1913 : nouvelles de la colonne Mangin. - 91. Du 24 avril 1913 : banalités du quotidien. - 92. Du 30 avril 1913 : un convoi de Marrakech amène 25 convalescents au dépôt. - 93. Du 8 mai 1913 : arrivée d'un convoi amenant une centaine d'évacués, dont 56 blessés de guerre. Écho de combats meurtriers. - 94. Du 15 mai 1913 : inquiétudes au sujet du vote éventuel de la loi des trois ans (qui sera acceptée le 7 août 1913). C'est que, lorsque les appelés de la classe 1911 - dont faisait partie Arnaud - apprirent que leur temps de service allait être prolongé d'un an, un vif mécontentement se déclencha dans nombre d'unités. - 95. Du 18 mai 1913 : renforcement de la colonne qui combat dans les zones non pacifiées. - 96. Du 25 mai 1913 : rapatriement du 4e Chasseurs en France. - 97. Du 30 mai 1913 : "C'est toujours la même vie tranquille ces jours-ci". - 98. Du 8 juin 1913 : banalités du quotidien. - 99. Du 12 juin 1913 : toujours au dépôt depuis plus de deux mois. - 100. Du 18 juin 1913 : arrivée d'un important convoi de blessés venant de Tadlas [= région de Tadla]. - 101. Du 24 juin 1913 : toujours des inquiétudes sur la loi de trois ans. - 102. Du 28 juin 1913 : "La classe s'approche et la perspective d'aller en colonne est passée". - 103. Du 2 juillet 1913 : sortie du dépôt le 1er juillet et attente d'un convoi pour se rendre à Oued-Zem. - 104. Du 11 juillet 1913 : arrivée hier à Oued-Zem, retour de la 6me batterie à Casablanca. - 105. Du 14 juillet 1913 : arrivée à Kasbah Tadla. - 106. Du 17 juillet 1913 : banalités du quotidien. - 107. Du 24 août 1913 : incertitudes autour de la "classe", Arnaud va fêter ses 23 ans. - 108. Du 7 septembre 1913 : "Ici tout se passe comme vous savez déjà, quelques coups de fusil de temps en temps et c'est tout". - 108. Du 17 septembre 1913 : "Il serait temps de quitter ce sale pays qui est si peu fait pour nous". - 109. Du 20 septembre 1913 : annonce officielle du départ de la batterie pour Casa. - 110. Du 30 septembre 1913 : "Maintenant nous ne bougeons plus d'ici jusqu'à notre départ pour la France". - 111. Du 3 octobre 1913 : le rapatriement serait prévu le 9 du mois ("Maintenant, on commence à sentir un peu cette vie civile ; il n'y a plus que quelques jours qui nous séparent, aussi sommes-nous tous contents en attendant ce bateau libérateur"). - 112. Du 7 octobre 1913 : "Je crois que c'est la dernière fois que je vous écris de ce Maroc que nous allons quitter après-demain. Je vous assure que c'est sans regret que je vais lui dire adieu, car il nous a assez fait souffrir". - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
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In folio (367 mm), demi-vélin de l’époque, 137 pp. d’une belle écriture, bien lisible et 3 plans aquarellés dépliants.
A une époque où l’artillerie française était une des meilleures au monde, et elle le prouvera lors de la bataille de Yorktown qui mit fin à la guerre d’indépendance de l’Amérique, ce véritable traité s’appuie sur certains travaux et batailles passées mais aussi contemporains, c’est ainsi qu’il aborde l’artillerie pure, c’est-à-dire le matériel, son utilisation technique ainsi que son utilisation stratégique. Nombreuses ratures, corrections et rajouts. A notre connaissance, ce manuscrit n’a jamais été édité. Provenance: bibliothèque du château de Rambuteau en Bourgogne. Ouvrage en bel état.
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1773. 1 feuillet in-folio r°/v°.
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MAUVES 1836/1875 -in-4 plein-VELIN un Livre de Compte, reliure plein velin ancien parcheminé in quarto (binding full vellum in-quarto), petit éclat avec manque en haut du dos sur un centimètre carré (spine little damaged), toutes tranches non-rognées (all edges no smooth), fermeture à double cordonnets, livre manuscrit à l'encre brune sur papier velin ligné et filigrané, rempli de l'exercice de l'année 1836 à l'année 1875, Visé avec signature manuscrite par l'évèque de Nantes ( Mgr Alexandre Jaquemet) en 1851 et 1859, le curé Bouyer en 1864.. et signature manuscrite du Vicaire Général en 1874, 75 Pages.
La fabrique, au sein d'une communauté paroissiale catholique, désigne un ensemble de « décideurs » (clercs et laïcs) nommés1 pour assurer la responsabilité de la collecte et l'administration des fonds et revenus nécessaires à la construction puis l'entretien des édifices religieux et du mobilier de la paroisse : église(s), chapelle(s), calvaire(s), argenterie, luminaire(s), ornement(s), etc.Les membres du conseil de fabrique sont donc des administrateurs désignés plus spécifiquement par les termes de marguilliers. Les revenus de la fabrique provenaient des quêtes, offrandes, dons en nature, loyers et fermages, legs mais aussi de la location des places de bancs dans l'église qui fournissaient un revenu régulier (bien souvent perçu annuellement à date fixe) pour la fabrique....Le décret du 30 décembre 1809 organise le fonctionnement des fabriques dans chaque paroisse. Elles deviennent alors des établissements publics du culte, et ce jusqu'en 1905. Le conseil de fabrique comprend alors le curé, le maire et cinq à neuf membres élus...le dernier Trésorier de Mauves s'appelait Gauffriau L.+ joint avec : le CAHIER DES MESSES ACQUITTEES POUR L'ANNEE 1839, cahier broché, même format , manuscrit lui aussi à l'encre brune, 58 pages, rempli sur deux colonnes, 1 colonne pour la 1ère Messe et une autre pour la 2ème Messe...SOIT 2 PIECES ORIGINALES UNIQUES.............. en bon état (good condition). bon état
[Manuscrit autographe] Jean Hermant, Histoire des Conciles où l'on verra en abrégé ce qui s'est passé dans l'Eglise depuis son établissement jusqu'au 17e siècle [jusqu'à présent]. [Caen ?, ca.1695]. 2 volumes in-4, [2]-311-[1bl]-[6]p & [2]-265-[3bl]-[10]p. Manuscrit autographe de l'ouvrage d'Hermant publié à Rouen en 1695. Il se présente sous la forme d'un manuscrit à l'encre brune, réglé à l'encre bleue, avec titre cursif, rappel de l'époque à l'angle, et mentions des débuts de chapitre en marge (avec titre respectif). Il s'agit d'une recopie au propre de l'ouvrage en vue de la publication. Ce manuscrit a très peu de ratures et quelques corrections, d'une encre légèrement différente. Le texte publié reprend bien ces corrections. Chaque volume a une gravure de Michel Lasne (1595-1667) - d'après son propre dessin-, aux armes de France, avec de larges blancs pour y inscrire le titre. Cette gravure est très classique de la production du XVIIe siècle : un portique avec les armes en tête et deux personnages, Prudentia et Politica. On notera que ce graveur est natif de Caen comme l'auteur. Jean Hermant (1650-1725) est un prêtre natif de Caen qui fut curé de Maltot (près de Bayeux) de 1696 à sa mort. Il a laissé de nombreux manuscrits et publié plusieurs ouvrages qui eurent un succès certain. L'Histoire des Conciles eut ainsi au moins sept éditions entre 1695 et 1755 et même une traduction italienne. Ex-libris de Jean Hermant au contreplat de chaque volume. Ce bel ex-libris gravé, avec la devise « instruit et ornat », a été utilisé par deux autres personnes : J-B Philippe Dudouet (de Caen) et Godard, doyen du Saint-Sépulcre de Caen en 1761. On remarquera que pour Hermant, l'ex-libris le mentionne déjà comme prêtre de Saint Pierre de Maltot, donc il a été fait après 1696. Il y a fort à parier que cet ex-libris est l'oeuvre d'un graveur de Caen. Reliure plein veau, dos à nerfs orné, tranches mouchetées. Coiffes supérieures arrachées avec petits manques en haut des dos, petits manques aux coins, mors supérieur du tome 1 fendu en tête. Papier très bien conservé, belles gardes marbrées. Rare manuscrit de ce prêtre et historien normand.
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( MANUSCRIT AUTOGRAPHE SIGNÉ) - MONTOYA Gabriel (1868-1914), chansonnier, auteur dramatique, docteur en médecine.
Reference : 11420
Don Raphael . Comédie en Trois 2 Actes En Vers tirée du Gil Blas de Santillane par M.M.Montoya (1897-1898). Manuscrit petit in folio cartonné, dos muet de toile noire; environ 60 pages autographes non chiffrées avec quelques ratures et corrections, (surtout au 2e acte), un passage du 1er acte biffé au bleu, inscriptions dans le texte au bleu. Les 2 actes sont respectivement de 19 et 13 scènes. Tout d'abord prévu en 3 actes, Montoya a rayé dans le titre "Trois" qu'il a remplacé par "2". 2 pages sont entièrement refaites et recollées sur les anciens textes. L'avant dernière - page (parties des scènes 12 et 13) est ronéotée. Le reste et donc presque totalité du manuscrit est autographe mais non signé. Au verso du dernier feuillet Montoya a pris des notes au crayon pour des conférences à venir. Don Rafael, comédie en 2 actes en vers (d'après Lesage), parut chez Fasquelle en 1912 ( in-18 de 72pp). / Damoiselle Berthe pièce en I acte en vers par Gabriel Montoya ; 34 bd de Clichy. ( adresse du cabaret des 4'Z'arts). Manuscrit autographe signé de 27 pages petit in folio. Un acte de VIII scènes. La Pièce s'appelait initialement Le Chevalier, titre rayé et remplacé par " Damoiselle Phèdre" . Couverture de papier gris Titre manuscrit à l’encre et rectifié au bleu d’imprimerie. Il s’agit d’une mise au propre par l’auteur sans rature, sauf sur la couverture où on a rectifié au bleu le titre. Dans le texte on a souligné ou encadré au bleu quelques rares mots et fait quelques annotations au crayon en marge. Ici le manuscrit est signé. Le Baiser de Phèdre, pièce en 1 acte, en vers... La pièce fut donné à la Comédie française le 21 décembre 1905 et parut chez Fasquelle en 1906 ( in-12 de 29pp.). Pour les deux pièces les titres ont légèrement changé lors de leur parution.
Cartonnage frotté pour Don Raphael, et petite tache brune en marge des feuillets, la couverture factice de Damoiselle Phèdre est salie, manque de papier angulaire au feuillet de titre, sans perte de lettres.( Reu-Bur)
( MANUSCRIT AUTOGRAPHE SIGNÉ) - MONTOYA Gabriel (1868-1914), chansonnier, docteur en médecine.
Reference : 10738
Manuscrit de 274 pages in folio (chiffrées de 1 à 310 sans manque), dans lesquelles ont été insérés, pour être publier dans l’ouvrage plusieurs coupures de presse, des programmes originaux, chansons, et une rare affiche de la tournée de 1897 à Valence avec au verso des biographies des participants. Nombreuses ratures, corrections, coupures. Cet important manuscrit retrace la tournée de la troupe du Chat Noir en 1897 et la mort de Rodolphe Salis survenu en mars 1897. Il a été publié chez Flammarion, en 1898, sous le titre : "Le roman comique du Chat Noir", dont on joint un exemplaire: volume in-12° broché, de (4), 326pp. Couverture illustrée en couleurs et portrait –charge de Montoya par Léandre en frontispice, tiré en noir. Exemplaire de Waldeck Rousseau, billet dactylographié d’envoi de l’ouvrage, sous la forme d’un quatrain de Gabriel Montoya à Waldeck- Rousseau.
Chronique au jour le jour de la tournée en province, le départ de Paris, se fit le 5 janvier 1897 et le retour le 20 mars 1897. Par cette tournée, on espérait récupérer assez de trésorerie pour le déménagement du cabaret montmartrois dont le bail rue Victor-Massé n’était pas renouvelé. Cette chronique est rédigée sous forme épistolaire, Montoya, s’adressant à une cousine, auprès de qui il aurait retrouvé les lettres envoyées lors de la tournée. Tout d’abord l’annonce du départ prochain : “c’est la première fois que le Chat Noir quitte Montmartre en pleine saison d’hiver. Tous les cabarets de la Butte vont se réjouir…“. La troupe se dirige par étape vers l’oasis de Monaco… Montoya évoque le répertoire qu’ils vont présenter, donne copie des “biographies fantaisistes“ des camarades rédigées par Salis, Alphonse Allais, Goudezki (Edouard Goudez), Edmond Deschaumes (qui fut des Hydropathes), le journaliste Dominique Bonnaud (qui relata plusieurs anecdotes sur Salis et le Chat Noir et Montoya pendant la tournée de 1895), et raconte leur départ loufoque de la gare de l’Est, décorés de rubans et de rosettes de divers ordres étrangers, pour mieux impressionner les provinciaux… Puis c’est Troyes, Chalon-sur Saône, Roanne, Dijon, Lyon, avec les souvenirs, incidents divers… Montoya se remémore ses débuts, alors qu’il faisait ses études de médecine : “Amoureux de poésie , de musique et d’art dramatique {…}, hanté par Baudelaire, par Richepin, et par Rollinat, dont les strophes musicales me poursuivaient comme sd’hallucinant modèles, je passai des nuits à rimer des sonnets et des rondels indignes à coup sur leurs brillants inspirateurs, mais qui me furent un salutaire apprentissage de cette orfèvrerie qu’est la composition poétique…“. Ils passent ensuite à Avignon, Aix, Marseille et Nice, nous livrant anecdotes amusantes et critiques très parisiennes ponctuées par des bribes de chansons et de dialogues… Le séjour à Monte-Carlo est marquée par l’interdiction du spectacle pour cause d’ “allusion insincère“ dans un “ boniment“ de leur “ Barnum“. Ce n’est pas simple de se tirer d’affaire auprès des autorités françaises et monégasques, mais ils triomphent ensuite sous les rires de la Princesse Alice… Montoya s’attarde longuement sur l’intéressante personnalité du savant Prince Albert, avant de poursuivre le récit de leur périple : Nimes, Toulouse, Tarbes, Agen, Perpignan, Châteauroux, Bourges, un retour et bref arrêt à Paris pour prendre quelque repos, puis c’est de nouveau, Versailles, Châteaudun… Cependant les forces de Salis s’épuisent et à Angers il est obligé d’abandonner le spectacle … De retour à Paris, Montoya raconte les obsèques de Jules Jouy (27 avril 1855- 17 mars 1897), et enchaîne sur la nouvelle qu’ils viennent tous d’apprendre au retour du Père Lachaise, la mort de Salis, le 20 mars 1897. Montoya se rend à Chatellerault, aussitôt, recueille les détails des derniers jours du grand Rodolphe Salis, et trouve tout de même, matière à rire dans son château : “pas mal je pense, pour un jour d’enterrement“. FICHE DÉTAILLÉE SUR DEMANDE.
S.l.n.d. fort vol. in-folio, [612] pp. n. ch., couvertes d'une écriture fine et très lisible (environ 40 lignes par page), [7] ff. vierges, vélin rigide, tranches mouchetées de rouge, titre manuscrit au dos (reliure de l'époque). Vélin un peu taché, mais bon exemplaire.
Très important registre de correspondances concernant la période la plus importante de la vie de Claude de Mesmes, comte d'Avaux (1595-1650). Il a été collationné à partir des pièces conservées dans la bibliothèque de son neveu Jean-Jacques de Mesmes (1640-88) et dans le cabinet de Colbert, qui a dû les hériter de Mazarin.C'est dès 1627 que commença la carrière diplomatique du jeune maître des requêtes avec une ambassade extraordinaire à Venise, mais c'est le 20 septembre 1643 qu'il fut envoyé pour la seconde fois à La Haye, pour négocier la paix générale, dont l'aboutissement sera les Traités dits de Westphalie en 1648, en compagnie d'Abel Servien et du duc de Longueville. Notre recueil commence précisément avec l'année 1643 et quasiment avec l'insertion de ces lettres de mission. Il se termine un peu après la disgrâce de l'ambassadeur, rappelé par Mazarin le 13 mars 1648 et exilé dans ses terres, à la suite de son interminable et pénible rivalité avec Abel Servien, qui avait fini par envenimer tant la mission elle-même que les rapports avec les puissances étrangères et la position de Mazarin. Longueville ayant été également rappelé, Abel Servien demeura seul à négocier avec l'Empereur, les pourparlers avec l'Espagne ayant été rompus à cette date.La répartition des pièces se fait ensuite de la façon suivante :1. Année 1643 : pp. 1-8.2. Année 1644 : pp. 9-70.3. Année 1645 : pp. 71-165.4. Année 1646 : pp. 166-316.5. Année 1647 : pp. 317-504.6. Année 1648 : pp. 505-612.Il est important de noter que ce registre est minimal, c'est-à-dire qu'il ne reproduit pas les pièces citées dans leur intégralité, mais se contente d'en résumer le contenu (exemple : "Le 25 de février 1647. Mémoire de Monsieur d'Avaux. Il envoie une copie plus correcte du traité des Suédois. Proposition de M. de Traum pour Me la Landgrave : difficultés entre les Catholiques et les Protestants, et sur l'affaire Palatine. Il séjourne encore quelque temps à Osnabrug."En dépit de cela, et du fait qu'il existe des publications partielles des négociations d'Avaux en Westphalie (Mémoires de Monsieur D. touchant les négociations du Traité de paix fait à Munster en l'année 1648, Paris, 1674 - Mémoires et négociations secrètes de la cour de France touchant la paix de Munster, contenant les lettres... et avis secrets envoyés de la part du roi, de S. É. le cardinal Mazarin et de M. le comte de Brienne,... aux plénipotentiaires de France à Munster, afin de leur servir d'instruction pour la paix générale, avec les dépêches et les réponses des plénipotentiaires, Amsterdam, 1710), ce manuscrit demeure un instrument de premier plan pour la connaissance de la diplomatie de Mazarin. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
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NEANT Sans lieu, sans date vers 1920, Cahier In-4 relié pleine toile noire. 137 pages manuscrites recopies de titres, documents, procès, lettres patentes, arrèts du Parlement de Toulouse, transactions, reconnaissances, ventes de biens et terres, lausimes, privilèges, donations à la Commanderie de Saint Félix de Sorgues de l'ordre des Hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem. La Commanderie avait de nombreuses dépendances dans la région de Saint Affrique, Druille, Mascourbe, Saint Caprazy, Prugnes, Carnus, Martrin, Moussac, la Bastide Pradines, Nonenque, Camares, Gissac etc.. Donations ou ventes également à l'hospital de Campagnolles près de Béziers rattaché à la Commanderie de Saint Félix. Intéressant document manuscrit qui apportera une aide importante à toute recherche historique sur la Commanderie. La période concerne des actes allant du XIIe au XVIIe siècle. Ensemble en bon état, bien lisible.
Toutes les expéditions sont faites en suivi au-dessus de 25 euros. Expédition quotidienne pour les envois simples, suivis, recommandés ou Colissimo.
S.l., 1914 - 1917 7 carnets in-16, in-12 ou in-8, [759] ff. n. ch. [Cahiers II-VII] ; 287 pp., avec 2 ff. différents chiffrés 167-68 [Cahier VIII], percaline ou toile noire, le tout dans une grande boîte (33 x 23 cm) de demi-toile verte (reliures de l'époque).
Très remarquable ensemble présentant la quasi-totalité du passionnant journal de guerre du médecin de la marine Albéric Bartet (7 août 1871-20 février 1968), fils de l'officier d'infanterie de marine Joseph-Désiré Bartet (1841-10 avril 1893), et entré à son tour dans la marine nationale en 1893, marié et père d'une fille Simone lors du début de la guerre. L'ouverture des hostilités le trouva affecté à Rochefort comme médecin résident à l'hôpital maritime de cette ville (depuis le 9 octobre 1913) ; devenu médecin principal le 11 octobre 1914, il servit d'abord sur le cuirassé Ernest-Renan (lancé en mars 1906), puis, après une période de trois mois à Rochefort, fut appelé sur le vieux cuirassé Jauréguiberry (mis en service depuis déjà 1893) jusqu'à la fin de 1916. Après la clôture du dernier cahier, mais à une date indéterminée, il fut de nouveau affecté à terre (Rochefort) et y demeura, au service des blessés, jusqu'à sa nouvelle affectation le 6 novembre 1918 à l'Hôpital maritime de Port-Louis (Morbihan), où il fut chargé de la clinique de dermatologie et de vénéréologie. La notice qui lui est consacrée sur le site "Parcours de vie dans la Royale" est très sommaire et contient au moins une erreur pour son affectation de 1917.De tailles différentes, ces petits volumes présentent cependant tous un texte serré, très lisible, mais écrit assez finement, et occupant tout l'espace des feuillets ; les ratures et biffures sont peu fréquentes, mais pas absentes, attestant d'une rédaction à mesure ou d'une relecture ; dans certains cas rares, les biffures servent à masquer des informations délicates (e.g. au Cahier V, le 30 octobre 1915, des appréciations sur l'autoritarisme du commandant de Rouad). À partir du Cahier III, des soulignements au crayon bleu ou rouge, et quelques dessins ou cartes peuvent relever ou agrémenter le texte ; et, à partir du Cahier VI, notre médecin prit l'habitude de contrecoller différents documents à l'appui de ses descriptions (ce sont des photographies, décrites en leur place, mais aussi des coupures de presse, et même des billets d'entrée ou des tickets de tramway du Caire, trois timbres de guerre - dont un émis sur l'île de Rouad occupée). À mesure de leur rédaction, ces petits carnets avaient été déposés chez l'auteur dans sa demeure de Rochefort, comme précisé à plusieurs reprises par des notes sur les plats supérieurs.L'intérêt spécifique de notre manuscrit réside dans la très large gamme des renseignements contenus, ainsi que dans le style élégant et facile dans lequel ils sont rédigés : loin de constituer , comme on en a trop souvent l'habitude, un simple et sec diaire où sont notés de façon laconique les événements et tâches du jour, nous avons ici affaire à une rédaction véritablement minutieuse, embrassant non seulement les activités militaires et médicales quotidiennes de l'auteur (dont des bulletins de renseignements issus de l'espionnage allié dans les États ottomans), mais également le compte rendu de sa correspondance active et passive (nombreux extraits reproduits, ou résumés, dont les informations transmises par un de ses deux beaux-frères sur l'enfer de Verdun), de ses réflexions et sentiments, l'état détaillé de sa propre santé (médiocre semble t-il, mais le monsieur manifeste une nette tendance hypocondre), sa pratique religieuse des plus régulières (il est apparemment un catholique convaincu, assiste à la messe dominicale, communie régulièrement et se confesse avant les Pâques), ses nombreuses lectures (Eugénie Grandet, Le Curé de village, de notre Balzac ; Barbey d'Aurevilly ; Anatole France ; d'Annunzio ; Fromentin ; Selma Lagerlöf ; de nombreux auteurs contemporains assez oubliés) et aussi les poèmes qu'il rédige et sont immanquablement dédiés à une femme (mais jamais la même, et rarement à la sienne ..), le tout très correctement tracé et convenablement rédigé, ce qui nous change agréablement de nombre de correspondances de guerre et autres relations, que l'on a vu surgir de terre (ou de grenier) depuis les célébrations du centenaire de a Guerre de 1914. Même si ce n'est pas très explicite dans le texte lui-même, il faut noter que Bartet pratiquait de façon fort honorable la photographie et qu'il ramena un grand nombre de clichés de toutes ses navigations coloniales (certains resurgissent régulièrement dans les ventes publiques) ; et c'est le cas également de la Grande Guerre. Passim, il fait régulièrement allusion à ses prises de vues et à ses développements, tout en indiquant alimenter le journal L'Illustration de certains portraits et clichés sélectionnés. Il sera inutile d'y revenir. Enfin, il est malheureusement impossible de rendre compte rapidement de la richesse foisonnante des renseignements contenus dans ces carnets ; il suffira, pour chacun d'entre eux, de signaler les lignes et événements principaux. Pour évoquer des témoignages un peu comparables, on ne trouve guère que les Carnets d'Arnaud Pomiro (1880-1955), proches de notre manuscrit à la fois par l'expérience des Dardanelles (sur laquelle les relations directes sont rares), et par le goût de l'observation tous azimuts ; mais le manuscrit de Pomiro a fait l'objet d'une édition en 2006 chez Privat à Toulouse, ce qui n'est évidemment pas le cas pour Bartet, mais qui devrait être tenté.Le premier cahier (correspondant à l'affectation sur le Ernest-Renan) manque : il est cependant signalé par une note sur le plat supérieur du Cahier III ("Le premier est à Rochefort, c'est un fragment d'un carnet médical de visites"), mais n'a pas été joint à notre ensemble ; d'après le contenu affiché, il était certainement plus technique que les diaires conservés.I. Deuxième cahier : in-16 (14 x 7 cm) de [102] ff. n. ch., relié en percaline bordeaux souple à soufflet sur le plat supérieur, dos lisse muet, tranches rouges.Il couvre la période du mardi 29 décembre 1914 au samedi 20 mars 1915. C'est le 28 janvier que Bartet accepte de remplir les fonctions de médecin principal à bord du Jauréguiberry, en remplacement du Dr Darrany, promu ; l'enthousiasme ne caractérise pas vraiment la réaction confiée au journal : "Ce Jauréguiberry est un cuirassé qui eut son heure de gloire, mais qui est actuellement sans grande valeur militaire. Il date de 1893 et a filé à cette époque 17 noeuds, actuellement il ne sait plus en filer autant (...). Je crois qu'il ne pourrait, sans grand danger pour lui, affronter le feu d'un combat naval de nos jours. Il est peu probable que les Autrichiens se risquent à attaquer notre flotte, et que le Jauréguiberry assiste à pareille affaire (...). Il est possible qu'on l'envoie contre les Turcs dans le Canal de Suez. Contre une sortie peu probable des cuirassés turcs, il pourrait encore jouer son rôle. Il semble, a priori, car on ne sait jamais dans une guerre ce qui peut arriver, que je ne risque pas grand chose sur ce navire (...). Il y a encore la possibilité d'un essai de forcement des Dardanelles". Ce qui n'était pas si mal vu, on le constatera. Bartet devait revenir ultérieurement dans le même cahier sur l'archaïsme et l'inconfort du navire (cf. f. [42]).Arrivé à Toulon le 7 février, il apprend que son navire d'affectation se trouve encore à Bizerte jusqu'au 20. Ralliant l'arsenal de Ferryville [= Menzel Bourguiba] le 16 février, il peut enfin embarquer sur le Jauréguiberry, prend possession de son infirmerie, et, après quelques tâches préliminaires, le navire appareille le 20 pour Port Saïd (longue description de la ville, et des rencontres d'officiers à terre). L'Égypte gérée par les Anglais n'est qu'une étape, et le Jauréguiberry se dirige ensuite vers les côtes du Liban et de la Syrie, au large de Tripoli [= Tarabulus] et Sidon, dans le cadre du blocus maritime de l'Empire ottoman par les Alliés. Ce premier cahier se clôt presque par le premier poème de guerre de notre médecin inspiré par Calliope : Nuit de guerre, devant Alexandrette (alexandrins, pas inoubliable, mais pas médiocre non plus) ; il y en aura beaucoup d'autres.II. Troisième cahier depuis le début des hostilités : in-12 (17 x 11 cm) de [119] ff. n. ch., relié en toile grège souple, tranches bleues, recouverte d'une couverture de papier orangé. On lui joint "in fine" 4 pièces volantes : un f. in-8 dactylographié ("Copie de télégrammes interceptés" du 21 mars 1915) ; un f. manuscrit renfermant un "Portrait du vice-amiral Guépratte d'après ce que j'ai entendu et vu aux Dardanelles" ; une carte et une vue manuscrite du Détroit des Dardanelles.Il reprend la narration au 20 mars 1915 et la porte jusqu'au samedi 5 juin 1915, période qui couvre à peu près la part prise par le navire à l'opération alliée de débarquement aux Dardanelles du 28 mars au 20 juin 1915. La rédaction s'ouvre précisément sur le détachement du Jauréguiberry à la disposition de l'amiral du Suffren, ce qui signifiait une mission de soutien aux Dardanelles. Dès lors, tout s'active pour l'opération, qui est pressentie comme très périlleuse (nombreuses digressions sur les appréhensions et états d'âme de notre médecin) : "Telle est la situation. Que nous réserve l'avenir ? Ceux qui se tireront de cette action auront vu une belle opération de guerre et ce ne sera pas sans quelque fierté que nous pourrons, je l'espère, écrire à nos familles de Constantinople". Et encore : "Mais il apparaît clairement aux gens intelligents que le Jauré n'a pas été conçu pour le combat moderne, et que la prudence consisterait à ne l'utiliser que dans certaines conditions accessoires". Le navire appareilla le 25 mars pour aller mouiller en rade de Moudros, où il demeura assez longtemps. Le 22 avril, Bartet fut nommé médecin de toute la division pour un mois, et c'est le 25 avril à 3 h 30 du matin que le branle-bas de combat marqua le début des véritables opérations, qui, comme l'on sait, furent un enfer pour les personnels directement engagés dans les débarquements. À partir de cette date, notre médecin est entièrement occupé en baie de Morto par les soins des blessés, alliés ou turcs, qu'il détaille de façon généralement très précise. Cependant, le temps lui manque pour tout consigner à sa manière détaillée qui lui est ordinaire ; ce qui explique l'insertion, après la notice du 1er mai, de 3 pp. d'une "Suite du 26 avril 1915. Pages écrites quand j'ai eu le temps de mettre à jour les notes prises rapidement ce jour-là, et le 25 avril". À titre d'exemple de narration pour cette période dramatique, on peut sélectionner ce passage du mardi 4 mai : "La compagnie de débarquement part vers 7 h du soir (...). les hommes ont l'air décidé et heureux. Ils sont 120. Mon infirmier Adam et 5 brancardiers descendent aussi. Le commandant Beaussant [Auguste-Louis-René, 1864-1932, pacha du Jauréguiberry] leur adresse quelques paroles avant l'embarquement. Il leur dit que les fusiliers-marins se sont couverts de gloire à Dixmude et qu'il ne doute pas qu'ils ne fassent tout leur possible sur ce petit coin de Turquie où on les appelle à combattre, eux aussi, pour la gloire de la France. Les hommes répondent par les cris de Vive la France ! Vive le commandant ! Vive l'amiral ! Ils font plaisir à voir. Il y en a bien un qui est un peu ému et qui a quelques larmes au bord des paupières, mais cette émotion passagère se comprend. C'est un jeune matelot canonnier appelé Poli, le fils d'un de nos deux officiers canonniers des équipages. le père ne montre pas d'émotion et encourage son fils à faire tout son devoir, et il n'a que ce fils, survivant de 5 ou 6 enfants. C'est une situation tragique". Le 7 mai, le Jauréguiberry retourne mouiller à Moudros, accueille le 10 mai à son bord un correspondant cinématographique de la Gaumont, reçu au carré (remarque douce-amère : "Je crois que cet opérateur fera bien d'aller chercher à terre, le plus tôt possible, les scènes pittoresques que nous ne pouvons guère lui offrir"), avant de repartir dans le détroit le 16 mai. Dans un contexte d'échec de toute la campagne, et de comportements erratiques des amiraux anglais et français, notamment d'Émile Guépratte, commandant la division de complément de l'armée navale, mais muté à Bizerte dès ce mois de mai, et remplacé par Ernest-Eugène Nicol, notre fin observateur multiplie les notations douces-amères ("Et quant aux amiraux, en-dehors du contre-amiral Guépratte qui, malheureusement, est un peu fou, aucun d'eux n'a donné la preuve d'une valeur quelconque"). Et c'est le retour à Moudros dès le 20 mai. Le dernier jour du carnet est occupé par une liste des noms de soldats tués, relevés sur les tombes françaises de Moudros.Il faut souligner que son activité, remarquée dès le 7 mai, lui valut une citation à l'ordre du jour 36 de la division en juin 1915 ("A soigné à la baie de Morto les soldats blessés affluant des tranchées, sous les balles perdues et les éclats d'obus. Y est demeuré 24 heures, donnant ainsi un bel exemple de courage et de dévouement") et une à l'ordre de l'Armée navale le 2 août 1915, presque dans les mêmes termes : "A soigné en pays ennemi les soldats blessés affluant des tranchées, sous les balles et les éclats d'obus; y est demeuré 24 heures donnant un bel exemple de courage et dévouement". III. Quatrième cahier : in-16 (16 x 8 cm) de [115] ff. n. ch., relié en toile grège souple, tranches bleues, recouverte d'une couverture de papier orangé.Il va du 5 juin 1915 au 20 septembre de la même année. Il commence par un long poème de 21 quatrains (Le Cimetière des Alliés à Moudros, composé du 28 mai au 5 juin), mais est surtout marqué par le départ des Dardanelles le 16 juin 1915 à 18 h pour rejoindre Port-Saïd le 19, afin d'y effectuer des réparations au demeurant minimales (ne comprenant ni l'amélioration de la ventilation des chaufferies, ni la réparation de la cloison axiale endommagée). Pour notre médecin, ce temps intermédiaire est surtout occupé par les commissions de santé sur la Jeanne d'Arc, corvée qui reviendra jusqu'à la fin, et par une campagne de vaccination anti-typhoïdique de tous genres de personnels, et semble propice aux pensées désabusées : "Il faudrait un Joffre à la tête de la marine, un Joffre qui pourrait rajeunir le haut commandement, comme cela a pu se faire dans l'armée. Mais, à la fin de la guerre, la marine se retrouvera avec les mêmes amiraux, les mêmes limites d'âge, et son esprit souvent étroit et routinier. Ceci est une idée intime, et qui n'a rien à voir avec ce que j'ai dit à mes interlocuteurs".Le 26 juillet, le navire appareille de nouveau, mais ne retourne pas aux Dardanelles : il doit effectuer une croisière de surveillance aux côtes syriennes sous blocus, monotone et peu appréciée ("Nous trouvons que cette croisière sur cette côte est inutile et serait aussi bien assurée par deux ou trois contre-torpilleurs et par quelques chalutiers ou petits vapeurs qui ne dépenseraient que 8 à 10 tonnes de charbon par jour, soit actuellement environ 800 francs au plus, alors que le déplacement de navires comme le Jauréguiberry coûte 8000 francs par jour à l'État. L'escadre de Syrie est inutile"). Toujours est-il que le Jauréguiberry croise devant Gaza, Jaffa, Lataquieh, Beyrouth, Tartous, et multiplie les exploits en arraisonnant de pauvres embarcations véhiculant des oignons ou de l'orge ("Et voilà les grands exploits de l'escadre de Syrie ! Ce n'est pas qu'on ait tort. Du moment qu'on veut supprimer la navigation sur les côtes, il faut agir ainsi ..., mais avoir de si gros bateaux pour de pareilles vétilles, c'est excessif, d'autant plus que toutes les barques qui longent les côtes partout où elles le peuvent, nous échappent et n'échapperaient pas à un torpilleur ou à un chalutier"). Ce long mois d'ennui se clôt par l'occupation de l'île Rouad (= Arouad, sise en face de Tartous), à la demande expresse du ministère, pour fournir un point d'appui dans le contexte des opérations navales dans la région, et également pour y constituer un centre de renseignements français, sans doute aussi pour affirmer les prétentions à venir de la France en Syrie : l'opération se déroule le 1er septembre (branle-bas à 4 H 30) sans coup férir. Après une proclamation aux notables de l'île traduite par un drogman, et la réponse (obligeante) du cadi, sont installés le nouveau gouverneur (le lieutenant de vaisseau Albert Trabaud, 1872-1935, qui devait se tirer malaisément de cette responsabilité) et les services français. Après une longue description de l'île, de dimensions fort réduites, notre narrateur retourne à bord, et reprend ses occupations de blocus. Enfin, mouillage à Larnaca , sur l'île de Chypre.Par ailleurs, ce carnet commence à abonder de petits poèmes galants (À une inconnue ; deux pièces intitulées À Mme d'Orso).IV. Cinquième cahier (du 20 septembre 1915 au 2 janvier 1916) : in-12 (15 x 10 cm) de [131] ff. n. ch., avec un B.A.S. inséré au f. [105] (remerciements du médecin Dabin, en date du 30 novembre 1915), relié en toile noire gaufrée souple, dos à nerfs muet, avec onglets de répertoire. Sur le premier contreplat, a été contrecollée une feuille de cotonnier récupérée à Larnaca ; et sur le second, une plante de l'île Rouad. À noter que les ff. [128]-[130] sont écrits tête-bêche et renferment la copie d'un extrait de L'Île inconnue, par Pierre de Coulevain (nom de plume de la romancière Jeanne-Philomène Laperche, 1853-1927). Paru en 1906, ce texte forme le journal extravagant d'un séjour de plusieurs mois en Angleterre, effectué par l'auteur (et lu par Bartet à partir du 17 octobre).Le texte s'ouvre par le compte rendu d'une conférence du célèbre dominicain français Antonin Jaussen (1871-1962), vivant en Palestine avant la guerre et qui servait d'agent très actif de renseignements pour la France (il apparaîtra de nouveau plusieurs fois dans nos cahiers, et toujours porteur de dossiers et de pièces). Puis la surveillance des côtes reprend, avec des mouillages plus fréquents à Larnaca comme à l'île Rouad, sur laquelle Bartet multiplie les descriptions, mais généralement les séjours à terre continuent de s'effectuer à Port-Saïd. L'annonce de la présence de sous-marins allemands le long des côtes de Syrie perturbe cependant un moment ces missions routinières, et fournit un nouveau prétexte aux râleries du médecin : "Il faudra se décider à envoyer des contre-torpilleurs et des dragueurs sur la côte de Syrie. Jolie complication que celle de ces sous-marins, surtout avec ce boulet de Rouad, une belle trouvaille du vice-amiral Dartige [Louis Dartige du Fournet, 1856-1940, à la tête de la troisième escadre] pour justifier l'existence de cette escadre de Syrie coûteuse et inutile dont tous les bateaux trop puissants se traînent sur la côte pendant des dix jours entiers à la recherche d'un endroit où tirer un coup de canon qu'on ne peut jamais placer".À signaler spécialement, pour le 14 octobre, et grâce à la famille de l'ancien médecin de marine Achille-François Arbaud (1856-1931, alors chargé de la Compagnie du canal de Suez depuis 1901) une visite à un camp à Port-Saïd regroupant des réfugiés arméniens du Musa Dagh ayant échappé le 12 septembre dernier au génocide en cours ("camp composé d'un millier de tentes disposées en plusieurs sections désignées, chacune, par des lettres et des pavillons"), et comprenant une inspection de l'antenne médicale qui y est installée. Par la suite, Bartet retournera souvent voir les Arméniens du camp. Le dimanche 24 octobre suivant, un évêque arménien venu du Caire célèbre d'ailleurs pontificalement pour les réfugiés, et Bartet y assista.Le comportement très autoritaire de Trabaud à Rouad et ses demandes de remplacement du médecin Babin fournissent bien des soucis à notre toubib, qui est consulté sur cette affaire par la hiérarchie (30 octobre et jours suivants jusqu'au début décembre). Par ailleurs, ce carnet comprend beaucoup plus de portraits de personnalités que les précédents, oisiveté relative et nombreux séjours à terre obligent ; ils sont généralement acides et manifestent l'esprit critique de notre bon docteur : le consul de France Cottes, le vice-amiral Moreau, l'amiral Nicol, etc. Les poésies ne sont pas en reste, dont plusieurs adressées à Odette Arbaud (1896-1989), une des filles du docteur Arbaud ..., d'autres à deux demoiselles Watson, Yvonne et Mary, des Anglaises dont la rencontre le 24 novembre semble avoir bien marqué le bon docteur. V. Sixième cahier (du 3 janvier au 8 juin 1916) : in-12 (17 x 11 cm) de [142] ff. n. ch., relié en toile noire rigide, dos lisse muet. Ce carnet inclut plusieurs clichés photographiques de l'auteur, contrecollés : 1. Au f. [26], une vue de l'île de Kastellorizo (actuellement grecque), sous serpente verte ; 2. Au f. [35], une vue du croiseur-cuirassé Jeanne d'Arc dans le port de Kastellorizo, sous serpente rose ; 3. Au f. [36], le même navire, mais pris depuis une éminence de l'île et donnant à voir l'intégralité de la rade, sous serpente rose ; 4. Au f. [37], une femme de l'île, sous serpente rose ; 5. Au f. [123], un petit tirage (6 x 9 cm) représentant un hydravion, sous serpente blanche ; 6. Au f. [140v], une autre vue du port de Kastellorizo, sous serpente blanche.Le début de l'année est marqué par l'annonce de l'évacuation complète de la presqu'île de Gallipoli par les Alliés (connue le 13 janvier à Port-Saïd). À partir du 19 janvier, le Jauréguiberry effectue une reconnaissance assez tranquille en remontant le Canal de Suez, puis retourne mouiller à Port-Saïd. À partir du 30 janvier, l'essentiel du texte est consacré à la prise de possession de l'île de Kastellorizo par les navires de la 3e escadre (le 11 janvier), et à son occupation, accompagnée de l'installation d'une base navale. La perte de l'Amiral-Charner occupe ensuite plusieurs ff. jusqu'au 17 février (lors de son trajet de retour de l'île de Castellorizo, après un arrêt à l'île de Rouad, ce navire devait atteindre Port-Saïd, mais il fut torpillé le matin du 9 février 1916 par un sous-marin allemand de type U-21, et seul un maître canonnier en réchappa). Ce drame permet à Bartet de renouveler ses critiques acerbes contre la politique des croisières le long des côtes, qui furent d'ailleurs momentanément suspendues. Dans les semaines suivantes, le risque sous-marin prit donc une importance soudaine, et les inquiétudes de notre auteur se concentrèrent sur ce sujet, avant de s'étendre également aux risques aériens à partir de mai.Les pages des 24-26 mars (ff. [72] à [90]) correspondent à 48 h de permission utilisées pour visiter Le Caire et ses musées ; le compte-rendu en est savant et très détaillé, mais ne concerne plus le conflit. Encore et toujours des sacrifices aux Muses, soit galants (toujours cette Mme d'Orso, toujours les demoiselles Watson ..., mais aussi une jeune Marie-Cécile Van den Bosch, 1896-1997, fille procureur général aux juridictions internationales d'Égypte, ainsi que sa soeur Christiane, 1895-1988) ; soit guerriers, parfois longs voire laborieux : Torpillages (en souvenir du torpillage du Ville-de-La-Ciotat et du Persia ; L'Alouette gauloise ; Le Phare de Port-Saïd (dédié à une Mme Prouteau). Jusqu'à la fin des carnets, les poèmes émailleront les comptes rendus des activités journalières. VI. Septième cahier : in-12 (18 x 11,5 cm) de [150] ff. n. ch., avec une collette dactylographiée reliée au f. [86] et reproduisant une dépêche de l'agence Havas (sur la résistance de Verdun), relié en toile noire rigide, dos lisse muet.Commencé pour la suite du 8 juin 1916, ce volume court jusqu'au 24 novembre de la même année. Exceptionnellement, le dernier feuillet est suivi de [19] ff. laissés vierges, avec seulement deux coupures de presse. Les ff. [145]-[150] interrompent la suite des notations au jour le jour et contiennent un récit continu intitulé "Histoire d'une décoration", qui court du 2 mai 1915 au 27 mai 1916 : il s'agit du récit de l'attribution compliquée de la croix d'officier de la Légion d'honneur à notre brave médecin principal, dont la remise semble avoir souffert d'une altercation très vive qu'il avait eue le 12 septembre 1915 au bord de la Jeanne d'Arc avec le commandant Marcel-Alfred-Joseph Chamonard (1865-1925), et qui est par ailleurs contée par le menu au Cahier IV ("D'ailleurs, cette Jeanne d'Arc me déplaît souverainement depuis longtemps. C'est un bateau assommant ; toutes ses décisions sont compliquées, il n'y en a que pour lui. Il a toutes les exigences, il nous colle des tas de corvées, ses officiers ont tenu sur nous des propos dénués d'aménité, à notre retour des Dardanelles. C'est un bateau de poseurs. Il nous assomme tous à bord, et ma sortie est le résultat de mon appréciation sur lui")..Dans ce carnet, l'événement principal concernant notre médecin est son passage comme médecin de division, du Jauréguiberry au Pothuau, effectué le 1er août 1916, mais après bien des hésitations, ordres et contre-ordres qui ne surprendront que ceux qui n'ont aucune expérience du militaire. Cette affectation conforme à la réglementation alors en vigueur ne dura cependant pas, puisque le 5 octobre, Bartet repassa sur le Jauréguiberry, en raison d'un nouveau transbordement de l'amiral et de son état-major. Bartet apprécie son nouveau carré des O.S., aéré et décoré, mais moins sa cabine trop chaude ; le travail à bord (avec 480 personnels) diffère peu de celui du Jauréguiberry, et la même routine s'installe entre le bord, les soins et les sorties à terre dans la bonne société de Port-Saïd, interrompue cependant par une mission de bombardement de Mersina [= Mersin, sur la côte de Cilicie], du 8 au 10 août, et une bordée à Alexandrie, du 12 au 13 août, assez longuement décrite. Le 1er septembre, à partir de 6 H 30, eut lieu un raid aérien allemand meurtrier sur Port-Saïd, interprété comme des représailles en réponse aux bombardements anglais sur les côtes de Syrie : "Il est tombé plus de 10 bombes, une quinzaine peut-être. On parle de 3 avions. L'une est tombée près de la digue, une autre à la mer, près de la plage, non loin d'un lieutenant de vaisseau, M. Girardon, qui se baignait ; une 3e dans la Rue du Nil, d'une cour intérieure de la maison Dallour, sur un petit toit très léger sur lequel elle a éclaté. Elle a effondré le toit, mais ses éclats ont surtout volé en hauteur (...). Une 4e est tombée sur le lycée français, d'une cuisine. Peu de dégâts, mais ses éclats ont volé à 4 ou 500 mètres de là, et l'un d'eux est allé tomber au 4e étage, sur la véranda de la maison des Brest (..)". On décompte une vingtaine de morts.À noter, ff. [80], sqq. (10 septembre et suivants), plusieurs passages concernant la reprise du hadj après l'insurrection des Hachémites en Arabie, et notamment sur le transport de la Kiswa à La Mecque avec son mahmal vert (jusqu'en 1926-27, c'est le sultan, puis Roi d'Égypte qui les faisait confectionner), ainsi que sur le retour des pèlerins (cf. au 30 octobre), ou celui de la caravane du mahmal.De façon générale, ce carnet est d'une richesse foisonnante dans tous les domaines, et plus spécialement sous les aspects médicaux, davantage développés que dans les précédents, avec la relation d'expériences en rapport avec l'épidémiologie et le compte rendu de nombreux cas particuliers (dont un de démence affectant un ancien condisciple de Bartet à Bordeaux, le médecin-major de première classe Aynès) ; on ne peut en rendre compte rapidement, mais il faut au moins souligner l'intérêt de très nombreux passages.VII. Huitième cahier, du 25 novembre 1916 au 5 juillet 1917 : in-8 carré (20 x 16 cm) de 287 pp. (le plus lisible des 7), relié en toile chagrinée bordeaux, dos lisse muet, encadrement de double filet à froid sur le plat supérieur, chiffre MS au centre du même plat. Il faut citer le début du texte, qui offre un bon récapitulatif de la composition de l'ensemble : "Ces notes font suite aux 7 cahiers de plus petit format qui renferment les précédentes depuis mon embarquement sur le croiseur-cuirassé Ernest-Renan le 8 août 1914. Ces cahiers sont actuellement à Rochefort avec tous mes autres journaux de campagne et travaux médicaux, rassemblés dans une cantine métallique. Les dernier de ces cahiers, le VIIe, n'est pas achevé. Il contient encore quelques pages blanches. Étant allé en permission le 2 décembre 1916, je n'ai pas eu le temps de l'achever et je n'ai pas voulu le rapporter. Le cahier actuel reprend donc mon journal au point où je l'avais interrompu ; c'est-à-dire à la date du 25 novembre à laquelle le Jauréguiberry a appareillé pour Malte, pour y passer au bassin".Effectivement, c'est le 25 novembre 1916 à 5 h 45 que le navire appareilla pour Malte ; il y mouilla le 29 novembre suivant. Bartet réussit le lendemain à y obtenir une permission après 22 mois ininterrompus de campagne, "mais à condition de m'engager à être à Port-Saïd le 25 [décembre]. Ainsi je retrouverai mon bâtiment comme si je ne l'avais pas quitté, et je ne mettrai pas l'amiral dans l'embarras de n'avoir pas de médecin de division, si le Jules-Ferry doit repartir aussitôt le retour du Jauréguiberry. La condition du commandant est exigeante, mais je ne peux pas ne pas m'y soumettre si je veux aller revoir les miens". Parti le 1er décembre, il arriva chez lui à Rochefort le 6 et y demeura jusqu'au 19. Cette période voit l'interruption du journal : "Je n'ai pas tenu, évidemment, ce journal dans ces quelques journées passées chez moi. Douze jours seulement en famille, c'est un rêve achevé à peine commencé. J'ai évidemment consacré le plus de temps possible aux miens, je suis resté avec eux le plus possible et chez moi autant que j'ai pu".De retour à Port-Saïd, Bartet est témoin le 4 janvier du torpillage du bâtiment russe Peresviet [= Peresvet] à la sortie du port (il fut en fait coulé par des mines laissées à 10 miles par le sous-marin allemand SM U-73). Ce drame sera suivi de peu, le 17 février, par le naufrage du cargo l'Athos, des Messageries maritimes, torpillé par le sous-marin allemand SM U-65 commandé par Hermann von Fischel, alors qu’il se trouvait à 180 milles marins au sud-est de Malte ; l'événement ne fut connu certainement à Port-Saïd que le 24 par un communiqué officiel des Messageries. À partir du 2 mars, a lieu le démontage de toute l'artillerie du Jauréguiberry, d'où un bref requiem : "Bref, le pauvre vieux Jauréguiberry, le plus vieux des cuirassés encore en service de la marine française termine sa carrière militaire en exil, à Port-Saïd. Qui eût jamais songé à pareille chose, lorsque, fendant les flots pour la première fois, il descendait de la cale sur laquelle il avait été construit. Au moins, le sort favorable lui aura t-il encore réservé une page de gloire, et si le pavillon des navires de guerre portait, comme les drapeaux des régiments, les noms des combats livrés et des victoires remportées, le nom des Dardanelles viendrait encore rappeler à tous ceux qui vont voir maintenant ce ponton désarmé, qu'il a été un organisme vivant, actif, glorieux".Une interruption du journal entre le 6 et le 15 avril s'explique par la rédaction d'une longue statistique médicale commencée en mars, et achevée seulement en mai. La routine des consultations et des commissions de santé se poursuit, ce qui se traduit par des notes plus abondantes encore et portant sur quantité de domaines : notons, le 22 avril, la rencontre avec l'essayiste catholique Henri Massis (1886-1970), "Agathon", alors sous-lieutenant de chasseurs à pied, et venant d'être affecté à l'état-major de Syrie ; chargé d'une mission de renseignements, il était basé à Alexandrie, et fut souvent invité au carré où il pouvait développer ses conceptions thomistes (appliquées à la situation de l'Allemagne, contaminée par Luther et Kant, cela va sans dire ...).Il est probable que d'autres carnets firent suite à ce dernier que nous possédions, Bartet ne manifestant pas à la date du 5 juillet son intention d'en arrêter la rédaction, mais nous ne les avons pas. Tel quel, cet ensemble est en tout cas remarquable, et mériterait une édition critique.Cf. Toda (Michel) : Henri Massis, un témoin de la droite intellectuelle (Paris, 1987). - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
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S.l. s.d. [1866-1899] 3 parties en un vol. petit in-4 demi-toile noire de l'époque, manque le dos
21 ff. n. ch. ; 57 pp., 47 pp. n. ch.Petit cahier de navigation qui réunit des notes et des observations de caractère assez hétérogène :1. La première partie est entièrement composée de divers calculs liés au positionnement et à la fixation du temps en période de navigation. A noter, un passage entier sur les chronomètres.2. Suit un journal des mouvements de la canonnière L'Avalanche, dont Baudrillart était le commandant avec le grade de lieutenant de vaisseau, du 2 août 1889 au 30 juillet 1891.3. Enfin, sans chiffrage, on a un ensemble de petits textes de 1892 à 1899, sans lien, mais présentant un réel intérêt pour l'histoire maritime de la fin du XIXe siècle : note laissée à son successeur, réquisitoire prononcé dans un conseil de guerre du 14 février 1898, notes diverses.Né le 1er mai 1850 à Sarrebourg (Moselle) et entré à l'École navale en 1866, Casimir-Charles Baudrillart devint enseigne de vaisseau en 1871, puis lieutenant de vaisseau en 1880. Il participa à de nombreuses campagnes, notamment au Tonkin entre 1883 et 1891. Capitaine de frégate en 1897, il dirigea, de 1904 à 1916, l'École des Pupilles de la Marine. Sa fille Paulette épousa le lieutenant de vaisseau Robert Mouchez, petit-fils de l'amiral Mouchez, ancien directeur de l'Observatoire de Paris. Il mourut en 1926
in-8 carré demi-percaline bleu vif de l'époque, dos lisse muet, plats de papier gaufré, tranches jaspées, qqs rousseurs
114 pp. numérotées et 3 ff. de table des matières. 1 f. et une petite photo joints.Cahier de cuisine couvert d'une écriture régulière sur les 22 premières pages, avec table des matières en fin de volume. Il contient au total 41 recettes Escargots à la mode des Capucins de Thann, Salmis de canards (qui peut être agrémenté de truffes), Pudding d'écrevisses, Chou viennoise, Jambon Gladstone, Matelotte de carpes, Carpe à la juive, et même Sarmâlis (Plat roumain)... Hortense Baumann (née Hortense Joséphine Quivogne - 1838-1923) avait épousé Auguste Joseph Baumann à Bollwiller. Ce cahier de recettes recopiées sur le tard semble être un florilège de celles les plus prisées à Bollwiller. On doit à la famille des grands pépiniéristes Baumann de Bollwiller, actifs dès la fin du XVIIe siècle, de nombreuses variétés de fruits (poire Beurrée de Bollwiller, pomme reinette Baumann...), de roses et d'autres plantes.Parfait état de conservation. Rare
Carnet petit in-4 broché, couverture cartonnée souple violine, de 61pages écrites et 27 pages vierges. Rédigé à l'encre noir par Melle de Beauvais, ce récit de voyage est illustré, par son frère Paul de 20 dessins à l'encre sépia dont un au titre et 2 à pleine page.
Les dates sont indiquées en marge. Après un séjour d'un mois à Rouen, la famille part pour Sainte-Adresse. " 28 juillet 1874 . il y a déjà trois jours que nous sommes installés, père ( M. de Beauvais), Paul et moi, dans notre modeste mais agréable petit chalet, loué depuis une quinzaine à notre intention par ce bon Mr Lallemand". Les vacanciers se rendent à Notre-dame des flots, se promènent au pied des falaises, visite le phare de la Hève, sur la plage, ils pêchent à pied les coquillages, ainsi le 16 aout " la pêche a été bonne, merveilleuse, 300 crevettes et 92 équilles" et " une grande chose aujourd'hui , mon premier bain de mer...". Ils assistent à la messe chantée par la société lyrique havraise, au profit de la restauration de l' Eglise de Sainte-Adresse, etc... Melle de Beauvais rend compte des correspondances échangées avec la famille et les amis, décrit les lieux, les voisins, les personnages typiques. Bien qu'assez pale , l'écriture est très lisible avec de rares ratures, les dessins illustrent parfaitement le récit et ne manquent pas d' habileté. La famille de Beauvais originaire de l'ouest s'installa à Lapan (Cher ), au Chateau d'Houet . ( Reu-CH1 )
Castrovillari [Calabre], 8 mars 1809 un bifeuillet petit in-8, écrit sur 3 pp., graphie cursive mais lisible (environ 25 lignes par page), en feuille.
"Ma chère maman, je vous demande mille pardons d'avoir tant tardé de vous écrire. Mais nous sommes partis de Gaëte presque à l'improviste, je n'ai pas eu le temps de vous écrire. Nous sommes arrivés ici pour aller au siège de Amantea ; mais la ville s'est rendue ..."Le contexte est ainsi bien précisé : ce siège était une opération militaire qui eut lieu durant l'insurrection calabraise, laquelle s'inscrivait dans le cadre de la protestation de la province de Calabre contre l'invasion française du royaume et l'arrivée du roi Joseph et des Français à Naples (15 février 1806). Il dura une quarantaine de jours, du 29 décembre 1806 au 7 février 1807. La localité fut alors est occupée, sans résistance, le 12 mars 1806 par un détachement de cavaliers polonais à pied.Le jeune homme "toujours très content de [son] état" saisit bien, malgré ce qui semble une inexpérience, le caractère particulier des opérations de guérilla qui vont miner les troupes françaises et napolitaines dans ce pays reculé et indomptable, et qui présentent une parfaite similitude avec la résistance locale des peuples espagnols au même moment : "Lorsqu'on arrive dans quelque village, il n'y a jamais personne. Tout se sauve. Ce n'est pas une guerre, c'est un brigandage. Pour pouvoir vaincre ces gens-là, il faut se battre à leur manière. Qu'il est fâcheux que de braves Français soient obligés de faire la guerre dans pareil pays" [on a fait grâce de l'orthographe plus que médiocre de l'original]. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
Bruxelles, 10 Germinal an IV (30 mars 1796) in-folio, [2] pp. n. ch. couvertes d'une écriture moyenne, régulière et très lisible, avec petite vignette en-tête gravée, et cachets de cire rouge à l'adresse du verso du dernier feuillet, en feuille.
Adressée à la trésorerie du ministère, cette lettre forme une longue plainte sur les difficultés financières de Louis-César-Gabriel Berluy de Berthier (1765-1819), frère cadet du futur maréchal, et alors employé comme ingénieur-géographe, adjudant général chef de brigade et chef du bureau topographique près de l'armée de Sambre-et-Meuse en 1796 : "Mes appointemens ne suffisent pas pour vivre ; il faut que je mange du mien. J'ai des ingénieurs qui ne font pour ainsi dire rien faite de fonds, il fait un tems superbe pour les envoyer sur le terrein ; on me tourmente horriblement ..."Belle vignette gravée montrant un ange sonnant du tocsin. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT