in-8, demi-basane brune, dos lisse orné de filets dorés et de fleurons à froid, tranches marbrées (reliure de l'époque).
Exceptionnel recueil d'ouvrages rares.- LAUJON (A. P. M.). Précis historique de la dernière expédition de Saint-Domingue, depuis le départ de l'armée des côtes de France, jusqu'à l'évacuation de la colonie ; suivi des moyens de rétablissement de cette colonie : en deux parties. Paris, Delafolie, Le Normant, s.d. (1805), 257 pp., Tulard, 858. "L'auteur, témoin et victime des événements de Saint-Domingue et échappé au massacre, donne des renseignements précieux." (Chadenat, I, 353.) Laujon était ancien conseiller à Saint-Domingue, puis greffier en chef de la juridiction et de l'amirauté du Port-au-Prince.LATTRE (Philippe-Albert de). Campagnes des français à Saint-Domingue et réfutations des reproches faits au Capitaine-Général Rochambeau par Ph.-Albert de Lattre, Propriétaire, ex-Liquidateur des dépenses de la guerre à Saint-Domingue. Paris, Locard, Arthus-Bertrand, Amand Koenig, an XIII -, 1805, 2 ff.n.ch., III, IV et pp. [5] à 275 (mal ch. 285), 1 grand tableau repl. hors-texte.Edition originale, rare. Sabin 39231. FÉDON (B.my). Réclamations contre un ouvrage intitulé : Campagnes des Français à Saint-Domingue, et Réfutation des reproches faits au général Rochambeau. A Paris, de l'Imprimerie de Brasseur Aîné, 1805, 32 pp.Très rare.FÉDON (Barthélémy). Pétition présentée aux Chambres législatives, le 4 février 1822. Paris, de l'Imprimerie de Firmin-Didot, 1822, 14-1 pp.Sur Saint-Domingue ou les frères Fédon firent des investissements.MALENFANT (Charles-Marie-François). Des Colonies, et particulièrement de celle de Saint-Domingue ;, mémoire historique et politique, où l'on trouvera : 1° Un exposé impartial des causes et un précis historique des guerres civiles qui ont rendu cette dernière colonie indépendante ; 2° Des considérations sur les moyens de la rattacher à la métropole, d'y ramener une paix durable, d'en rétablir et accroître la prospérité. Paris, Audibert, et au Cabinet de lecture, rue de l'Échiquier [Imprimerie de Patris], août 1814, [2] ff. n. ch., xij pp., 334 pp., [2] ff. n. ch. de table et d'errata, Unique édition, peu commune. Né à Rennes, Malenfant (1763-1827) avait été affecté à Saint-Domingue en 1790, où il demeura jusqu'en 1794, date à laquelle il fut fait prisonnier par les Anglais lors de la prise de Port-au-Prince. Nommé ensuite vice-consul aux Etats-Unis, il servit de nouveau dans la colonie de 1796 à 1799, mais échoua à faire partie du corps expéditionnaire de Leclerc. Il poursuivit ensuite sa carrière militaire, mais le plus important c'est qu'il fait partie, par cet ouvrage, du très petit nombre d'auteurs opposés à l'opinion commune des anciens colons sur le devenir de Saint-Domingue et l'esclavage : c'est en effet en réaction aux projets agités lors de la Première Restauration en faveur d'une nouvelle expédition de reconquête, qu'il prit la plume, dénonçant l'illusion des anciens propriétaires et les risques immenses de toute nouvelle tentative militaire : "Quelques jours après la publication de la paix, plusieurs grands planteurs de Saint-Domingue, mes amis, vinrent me témoigner la crainte qu'ils ont conçue de voir le gouvernement engagé dans de fausses mesures pour la réoccupation de cette colonie ; ils voudraient empêcher de prévaloir les conseils de certains colons, qui n'écoutant qu'un intérêt aveugle, et mettant de côté les leçons de l'expérience, disent hautement que le seul moyen de reconquérir cette île, d'y ramener l'ordre et la prospérité, est d'y envoyer une armée formidable, et d'exterminer tous les mulâtres et les nègres". Rien de moins. Sabin 44 114. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
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2 pièces réunies en un volume in-8, broché, couverture papier fort (rel. moderne).
1- Edition originale. Les députés du Nord de Saint-Domingue rendent compte, devant l'Assemblée Nationale, des événements insurrectionnels dont ils ont été les témoins. Ils critiquent l'autonomie accordée par Barnave aux Assemblées coloniales et donnent l'assurance de leur propre loyalisme à l'égard du gouvernement français. Signé nommément par les députés dont De Pont-Levoye, "pour le corps des nègres libres". (Manque à Martin & Walter).2- Edition originale. Les députés du nord de Saint-Domingue justifient la dissolution du parlement de Saint-Marc et la répression qui suivirent ses velléités d'indépendance. Ils conjurent leur voisin de retourner dans le giron de la métropole. Signé nommément par les députés du Nord de Saint-Domingue: Bouyssou, Gauvain, Couet de Montarand, Chesneau de La Mégrière. Egalement Hardivillier "pour le corps des mulâtres", De Pont-Levoye, "pour le corps des nègres libres". (Sabin, 75144. Martin & Walter, 'Anonymes', 16330).Bon exemplaire, très frais.
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[LA ROCHELLE - NÉGRIERS] PIERRE ISAAC RASTEAU NÉGOCIANT - ALLARD-ÉLIE BELIN NÉGOCIANT-ARMATEUR, DIRECTEUR DE LA CHAMBRE DE COMMERCE ET MARGUERITE RASTEAU SON ÉPOUSE - JACQUES CARAYON AINÉ NÉGOCIANT-ARMATEUR, DIRECTEUR DE LA CHAMBRE DE COMMERCE ET MARIE ANNE RASTEAU SON ÉPOUSE - NICOLAS SUIDRE NÉGOCIANT, SYNDIC DE LA CHAMBRE DE COMMERCE ET MARIE RASTEAU SON ÉPOUSE - JEAN MANIÉ NÉGOCIANT DE LA ROCHELLE PUIS DE SAINT-DOMINGUE ET ESTER RASTEAU SON ÉPOUSE - BENJAMIN SEIGNETTE NÉGOCIANT-ARMATEUR DE LA ROCHELLE PUIS DE SAINT-DOMINGUE, SYNDIC DE LA CHAMBRE DE COMMERCE ET HENRIETTE RASTEAU SON ÉPOUSE DEMEURANT TOUS A LA ROCHELLE (ET TOUS NÉGRIERS)
Reference : 28563
(1730)
Saint-André (des Eaux) 1730 une renonciation de succession, de 12 pages manuscrites à l'encre brune sur papier vergé ligné et filigrané, format : 33 cm de haut par 22 cm de large, 1 cachet fiscal en haut de 1ère page, en noir : "generalité de LA ROCHELLE" trois sols , RENONCIATION DE LA SUCCESSION DE JACQUES RASTEAU L'AINÉ PAR LA FAMILLE RASTEAU AU PROFIT DES DIVERS CRÉANCIERS DEVANT LE LIEUTENANT GÉNÉRAL DE LA SÉNÉCHAUSSÉE DE LA ROCHELLE, FAIT A LA ROCHELLE LE 17 MAI 1769, COPIE DE LA RENONCIATION EXPÉDIÉE EN JUILLET 1769,
La RENONCIATION consiste dans le fait pour un héritier de refuser un héritage et de se rendre étranger à la succession (AFIN D'ÉVITER DE PAYER PLUS DE DETTES QUE D'HÉRITAGE) ......... JACQUES RASTEAU, né à La Rochelle le 25 août 1680 et mort dans la même ville le 26 février 1756, est un capitaine de navire, négociant, banquier, et armateur français. Il est également l'un des plus importants négriers de La Rochelle. Ancien capitaine de navire lui-même, il s'appuie principalement sur ses fils et ses relations familiales pour commander ses navires. Il dispose également d'un réseau de personnes en Europe et dans les îles : les commissionnaires du Port-de-Paix, du Fond-de-l'Île-à-Vache et du Cul-de-Sac, ainsi trois de ses fils et un de ses gendres négociants ou planteurs à Saint-Domingue ; son fils Paul à la Nouvelle-Orléans ; le réseau protestant en Europe (David Bion à Amsterdam, Pierre Boué à Hambourg, Jacob Albert à Londres, Jacques Mousnier et John Morshead Jr à Plymouth). Grâce à sa fortune et un bon réseau de renseignements aux Isles et en Europe, il peut spéculer sur de la marchandises et de l'outillage, qu'il stocke dans ses magasins dans l'attente des moments les plus favorables, afin de faire le plus de profit possible ..... PATRIMOINE FONCIER DE JACQUES RASTEAU : Sa demeure familiale est située « Grande rive » (actuel quai Duperré), face au port, sur la paroisse Saint-Sauveur. En 1720, il acquiert la maison voisine de Louis Poirel du Gué d'Alleré, conseiller au présidial, et se fait construire, à la place de cette maison et d'une partie de la sienne, un hôtel particulier, en trois corps de logis, évalué à 340 000 livres. Il est également propriétaire d'une maison de campagne à Rompsay, consistant en une borderie avec maison bourgeoise avec jardin, terres, prés et vignes. À cela s'ajoutent de nombreuses rentes foncières et hypothécaires. Il possède également des magasins à La Rochelle et à Saint-Domingue, une « maison et raffinerie à sucre » située rues de Dompierre (actuelle rue Fleuriau) et de Saint-Yon à La Rochelle, ainsi que des marais salants sur l'île d'Oléron ..... D'un autre côté, cette renonciation de succession si dans un premier temps elle a été bonne pour pour la famille RASTEAU au complet car elle a permis de ne pas payer les dettes de Jacques RASTEAU, dans un deuxième temps , leur crédibilité et le degré de confiance si important en affaires a du leur jouer un trés mauvais tour, car je ne vois pas les marchands d'AMSTERDAM, et tous les Autres, leur faire une grande confiance aprés cela !!! ..... BEAU DOCUMENT ORIGINAL ........ RARE .... en trés bon état (very good condition) . en trés bon état
[CARQUEFOU] LOUIS TAVERNE DE BEAUVAL , NÉGOCIANT PRODUCTEUR D'INDIGO ET NÉGRIER, LES CAYES (SAINT-DOMINGUE) - FAMILLE CROPP - LINSENS - WILMS - VANDEN BOSCHE
Reference : 28417
(1776)
Nantes 1776-1807 1 - un ACTE original de 4 pages manuscrites à l'encre brune sur velin parcheminé, format : 20 centimètres de large x 26,8 centimètres de haut, timbre fiscal en noir en haut de la 1ère page : "BRETAGNE - 20 sols ", signature du notaire : JALABER, ACTE RÉGLANT UN DIFFÉREND DE TERRES EN AFFÉAGEMENT DÉPENDANTES DE LA TERRE DE L'ÉPINAY EN CARQUEFOU ENTRE MESSIRE LOUIS MERGEY, PRETRE DU PRIEURE DE ST MARTIN EN SAINTE-CROIX (NANTES) ET LA MADELEINE-EN-BOIS EN CARQUEFOU ET LA FAMILLE CROPP, NANTES LE 30 AOUT 1780............... - 2- ACTE ORIGINAL DE PARTAGE de 12 pages manuscrites à l'encre brune sur papier vergé bleuté, ligné et filigrané aux armes royales, format : 38 x 24,5 cm, sigatures manuscrites de : CROPP L'AINE, J. WILMS, et Jean Baptiste CROPP, PARTAGE DE LA TERRE DE L'ÉPINAY EN 3 LOTTIES A LA FAMILLE CROPP, NANTES, LE 10 OCTOBRE 1788................ - 3- ORIGINE DE PROPRIÉTÉ ET ASSIETTE DU PRÉCIPUT de 12 pages manuscrites à l'encre brune sur papier vergé crème (importante mouillure ancienne mais tout est trés lisible), ligné et filigrané :"TIMBRE ROYAL" , format : 29,6 x 21 cm, ORIGINE DE PROPRIÉTÉ ET ASSIETTE DU PRÉCIPUT, PARTAGE DU DOMAINE DE L'ÉPINAY , A NANTES, LE 9 DÉCEMBRE 1807,signature de Pierre Poupourreau Huissier Audiencier........... - 4 - COPIE D'EPOQUE D'ACTE DE PARTAGE DE FAMILLE de 4 pages manuscrites à l'encre brune sur papier vergé crème, ligné et filigrané : "BLANCHARD EN MARCHE - Cornet sur écu couronné, en pendentif : 4 à double chevron "(importante mouillure ancienne mais tout est trés lisible), format : 36,5 x 23,5 cm, signé Taverne Linsens, COPIE D'EPOQUE D'ACTE DE PARTAGE DE FAMILLE, DE DAME ANNE TAVERNE, FILLE DE LOUIS TAVERNE DE BEAUVAL NÉGOCIANT NÉGRIER AUX CAYES, ILE DE SAINT-DOMINGUE [PROPRIÉTAIRE INITIAL], VEUVE DE NOBLE HOMME MARTIN LINSENS NÉGOCIANT, PROPRIÉTAIRE DE LA SEIGNEURIE DE L'ÉPINAY & PROCÉ EN CARQUEFOU A LA FAMILLE CROPP DE LOTS DE TERRES DE LA SEIGNEURIE DE L'EPINAY ET PROCÉ, FAIT A NANTES, LE 11 JUIN 1776 ........... - 5- ACTE D'AFFÉAGEMENT de 4 pages manuscrites à l'encre brune sur papier vergé crème, ligné (importante mouillure ancienne mais tout est trés lisible), format : 31,5 x 20,6 cm, signature manuscrites de RIVET DE LA FOURNERIE, CROPP l'Ainé et LINSENS, ACTE D'AFFÉAGEMENT DE 3 JOURNAUX DE LANDES BORDANT LES TERRES DU HOUSSEAU PAR L'ABBÉ MERGY, TITULAIRE DU PRIEURÉ DE LA MADELAINE A MR RIVET DE LA FOURNERIE PUIS CÉDÉ AUX FRERES CROPP , NANTES, LE 29 FEVRIER 1788,
L'Origine de propriété montre que le propriétaire original est : LOUIS TAVERNE DE BEAUVAL, NÉGOCIANT PRODUCTEUR D'INDIGO ET NEGRIER, LES CAYES (SAINT-DOMINGUE) , il a passé trente-six ans de sa vie « dans un travail continuel en cette colonie dans une culture dindigo ». Se révélant fin procédurier, Louis Taverne semble aussi être un homme daffaires entreprenant écrivant directement en 1771 au duc de Praslin, ministre et secrétaire détat de la Marine, pour lui demander « dexpédier de cette ville (Les Cayes) et dautres ports de la colonie des bâtiments chargés de tafia et quelques sirops mélasse destinés pour la côté dAfrique où ils prendront en retour des nègres esclaves, de la poudre dor, morphilcire en pain et autres marchandises permises qui seront introduites et vendues dans cette même ville ou autres de la partie au sud »....... Beau DOCUMENT D'EPOQUE ....... TRÉS RARE ............ en bon état (good condition). bon état
S.l., [1790]. 4 pp. in-folio (31,3 x 20 cm) sur une feuille double.
La situation politique et la menace anglaise sur les colonies. Député de Saint-Domingue à l’Assemblée nationale, Cocherel envoie des procès-verbaux de délibérations au président de l’Assemblée de Saint-Marc, puis il évoque la menace anglaise: «L’armement formidable de l’Angleterre et de l’Espagne déconcerte nos politiques; ils craignent cependant beaucoup pour nos colonies, et je crois qu’ils ont raison. L’Assemblée nationale commence enfin à être intimidée, et lorsque les flottes ennemies sont dehors et prêtes à se porter partout, elle décide que le Roi sera supplié d’ordonner un armement de 45 vaisseaux de ligne, mais avec quels hommes et par quels moyens armera-t-on ces 45 vaisseaux? L’anarchie est ici à son comble; les finances sont dans l’état de plus fâcheux, le Roi sans aucun pouvoir, les officiers découragés […]. On ne peut calculer tous les malheurs qui nous attendent; on craint la guerre extérieure, on craint la guerre civile; chacun s’empresse de fuir et de sortir d’un royaume qui va devenir, peut-être, le théâtre où se passeront les scènes les plus sanglantes…». Il annonce ensuite retourner à Saint-Domingue pour le 20 du mois suivant. Dans un long post-scriptum, il évoque un décret de l’Assemblée nationale sur le «pacte de famille», une alliance entre la France et l’Espagne qui semble annoncer une prochaine guerre avec l’Angleterre. Né en 1741 à Petite-Rivière-de-l’Artibonite, dans la partie française de Saint-Domingue (actuellement Haïti), Nicolas Robert, marquis de Cocherel, était capitaine des armées du roi et lieutenant des maréchaux de France. Elu député de la province de l’Ouest aux Etats généraux de 1789, il siégea ensuite à l’Assemblée nationale constituante où il déclara, en mars 1790, que les colonies étaient en péril; il demanda aussi pour les colonies la faculté de convoquer librement leurs assemblées coloniales. Promu maréchal de camp en 1815, il mourut à Versailles en 1826. Cf. Robert et Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, t. II, pp. 142-143. En dernière page, timbre humide de l’Assemblée provinciale du Nord de Saint-Domingue, au Cap, portant la maxime latine: «Salus populi suprema lex esto» (Que le salut du peuple soit la loi suprême). Paquot était secrétaire et garde des archives de cette assemblée. Provenance: Archives personnelles de Louis-Antoine de Thomassin, comte de Peynier.
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Saint-Marc, 21 février 1790. 2 pp. in-4 (23,9 x 18,5 cm), avec une pièce autographe signée jointe, 1 p. in-4; en feuilles.
Les premières révoltes de Mulâtres à Saint-Domingue. A partir de 1789, les Mulâtres de Saint-Domingue demandèrent l’égalité des droits avec les Blancs. N’ayant rien obtenu, ils commencèrent à se révolter dès février 1790, comme le montre la présente lettre, écrite par le commandant de Saint-Marc: «Menacé de toutes parts et ayant des avis certains que les gens de couleur sont assemblés dans la plaine au nombre de 3 ou 4 cents, ceux du Mirebalais s’étant joints à eux, je prends le parti de rassembler les compagnies de Dragons blancs pour marcher à leur tête et prendre ou disperser toute cette canaille, mais comme il seroit peut-être dangereux d’entreprendre cette poursuite avec seulement des troupes non disciplinées, j’ai demandé à Mr de La Jaille de vous expédier la cornette du Roy, pour vous prier de m’envoyer les compagnies de Grenadiers et de Chasseurs, comme plus en état de soutenir les fatigues d’une marche forcée […]. Un Blanc rencontré par environ 300 Mulâtres a été forcé par eux de se mettre à genoux et de jurer qu’il les regarderoit comme ses semblables, avec menace de le faire mourir s’il s’en plaignoit à ses supérieurs. Tous les avis s’accordent pour des menaces de couper le col, et d’incendier ceux qui ne se rendroient point à leur assemblée. Les habitants de la plaine sont en alarme, on craint des incursions […]. Je vous prie de me faire envoyer des vivres pour la troupe, des fusils, des caisses de cartouches à balles et à leur défaut des balles, une pièce à la Rostaing avec ses canonniers…». Né en 1741 à Saint-Bauzille-de-la-Sylve (Hérault), Jean-Antoine Campan de Fontanelle fut capitaine-commandant au régiment de Port-au-Prince, puis major-commandant pour le Roi à Saint-Marc de janvier à juin 1790. Chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis, il était aussi propriétaire d’une caféterie à Saint-Domingue (source: site domingino.de). Issu d’une importante famille de la noblesse provençale, Louis-Antoine de Thomassin, comte de Peynier (1731-1809) fut nommé, le 1er juillet 1789, gouverneur de la partie française de Saint-Domingue. Arrivé à la fin du mois d’août dans la colonie, il resta en fonction jusqu’à la fin de l’année 1790, ayant à affronter une situation politique extrêmement troublée. La pièce jointe contient le témoignage, en copie conforme, du nommé Grooters qui avait croisé le groupe de Mulâtreset avait été obligé de se mettre à genoux.
Saint-Marc, 13 octobre 1789. 3 pp. in-4 (22,7 x 18,7 cm); sur une feuille double.
Les premiers troubles de Saint-Domingue. Dès la fin de 1789, les premiers troubles éclatèrent dans la partie française de Saint-Domingue (actuelle République d’Haïti). La présente lettre, écrite par le commandant de Couagne, en poste à Saint-Marc, témoigne du climat tendu qui régnait alors dans la colonie: attroupement devant la maison du commandant, incident entre Blancs et fusiliers mulâtres soupçonnés de vouloir libérer des esclaves, mise à sac de la maison d’un huissier de justice. Extraits: «[Le 12] en arrivant à ma porte, j’ai trouvé deux mulâtres galériens enchaînés, avec quelques couples de nègres de chaînes, qui demandoient leur grâce, j’ai dit que je n’avois pas le droit de gracier des gens condamnés pour crimes par les lois […]. D’un commun accord je renvoyois ces hommes à leur prison, quand la compagnie des fusiliers mulâtres qui venoient à ma porte pour me rendre des honneurs militaires, a été rencontrée par les galériens mulâtres: aux prières des malheureux coupables, les fusiliers mulâtres me les ont ramené pour solliciter en leur faveur: j’ai répété que je n’avois aucun droit pour leur faire grâce, et j’ai chargé les fusiliers mulâtres de reconduire dans les prisons les deux galériens; mais en passant devant la salle de la comédie, les compagnies des jeunes négociants et celle des canonniers de la ville, qui étoient là pour une répétition théâtrale, par une précipitation extrême, ont cru que les fusiliers mulâtres armés vouloient donner la liberté aux criminels, en conséquence ils sont venus avec vivacité attaquer les mulâtres qui ne s’attendoient point à une telle escarmouche […]. Pendant les débats et le tumulte, les deux galériens se sont sauvés. J’obligeai les bas officiers des fusiliers mulâtres de courir après, ils ont repris le galérien qui étoit condamné pour la vie, son compagnon qui n’avoit que deux mois à rester à la chaîne n’a pu être joint. Il n’y a eu personne de blessé ni de tué […]. On n’a pu empêcher la populace de se porter à la maison de l’huissier Gévroin, homme ayant la haine publique par sa rigidité et son insolence dans ses fonctions d’huissier, et là, on a brisé les portes, les fenêtres, cassé son argenterie, enfoncé les armoires &c., mais il n’a été fait aucun vol, du moins on me l’a assuré…». Né en 1727 à Louisbourg (Nouvelle-Ecosse), Michel de Couagne servit comme ingénieur militaire et se distingua au Canada pendant la guerre de Sept Ans. Après un passage à Saint-Pierre-et-Miquelon, il fut nommé, en 1783, lieutenant-colonel et lieutenant du Roi au quartier de Saint-Marc, à Saint-Domingue. Chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis, il mourut le 28 octobre 1789 à Saint-Marc (cf. Dictionnaire biographique du Canada, vol. IV). Issu d’une importante famille de la noblesse provençale, Louis-Antoine de Thomassin, comte de Peynier (1731-1809) fut nommé, le 1er juillet 1789, gouverneur de la partie française de Saint-Domingue. Arrivé à la fin du mois d’août dans la colonie, il resta en fonction jusqu’à la fin de l’année 1790, ayant à affronter une situation politique extrêmement troublée. Malgré les difficultés, il chercha toujours à faire appliquer les décrets de l’Assemblée nationale. Provenance: archives personnelles de Louis-Antoine de Thomassin, comte de Peynier.
Londres, 25 novembre 1796. 3 pp. in-4 (22,8 x 18,2 cm) sur une feuille double, en français.
Le remplacement du gérant de l’habitation Mérot à Saint-Domingue. Originaire de Nantes, la famille Mérot possédait une habitation-sucrerie au Boucassin, dans la paroisse de l’Arcahaye, au nord de Port-au-Prince. Au moment de la Révolution, une partie de la famille émigra en Angleterre et continua à suivre les affaires de Saint-Domingue par l’intermédiaire de la maison Simond, Hankey et fils, de Londres, auteur de la présente lettre. Il est d’abord question du courrier reçu et envoyé, d’un crédit non encore utilisé, d’un « paquet » en provenance de Saint-Domingue et qui n’est pas arrivé, du départ du général britannique Simcoe, des renforts attendus (3 000 hommes) et de la guerre que l’Espagne veut déclarer au Portugal. Viennent ensuite les nouvelles de l’habitation : « [On] vient de recevoir à l’instant lettre […] annonçant que […] Mr Guy de Mareil gérant votre habitation est décédé dans la nuit du 28 au 29 août dernier avant que la fièvre dont il étoit attaqué lui ait laissé le tems de consommer ses dispositions en faveur de Mr Goyon des Murlières. [Cependant] après un mûr entretien avec notre ami commun [celui-ci] pense que Mr de La Tullaye major des vaisseaux & à son défaut Mr de La Tullaye lieutenant des vaisseaux frère du susdit, méritent votre confiance entière, ils avoient celle de leur famille ainsi que de Mr Drouet général des finances, qui habitoit souvent la Ville-au-Blanc, mais dont l’habitation à Léogane est au pouvoir des brigands ; ils sont à la tête de l’artillerie à St Domingue, jouissent de la réputation & du crédit le plus distingué, sont vos concitoyens nantais & sûrement capables de tenir une place de confiance dont dépend le bonheur de votre famille respectable… ». Une procuration va être envoyée à Mérot qui devra la remplir et la retourner à Simond, Hankey et fils ; il devra aussi donner des instructions précisant que son nouveau gérant aura pour correspondant la maison E.J. Guieu Bion & Cie, négociants à Port-au-Prince. Le destinataire de la lettre est probablement Jean Mérot (1754-1843), qui confia la gestion de ses biens à Saint-Domingue à la famille de La Tullaye. Il était le frère de François Mérot du Barré (1761-1843), dont l’un des fils, Edouard, naquit à Londres en 1796. Rentré en France en 1802, François devint alors entreposeur des tabacs et poudres à Nantes (source : Archives départementales de Loire-Atlantique). La maison Simond, Hankey et fils (ou Simond, Hankey et Cie) était une banque nouvellement créée qui accordait de nombreux crédits aux réfugiés des Antilles. Cf. Chevalier (G.A.), Debien (G.), Dermigny (L.) et al., Les Papiers privés de l’Amérique française (suite et fin), in « Revue d’histoire de l’Amérique française », 1953, 7 (2), p. 279.
Paris, 24 mars 1790. 1 p. in-folio (31,6 x 20,4 cm) sur une feuille double ; cachet de cire rouge.
Réponse du garde des Sceaux à un mémoire sur Saint-Domingue. « La sanction du Roi est accordée, et nous n’attendrons plus que l’instruction que l’Assemblée a promise. Le tout sera publié dans toutes les parties de la colonie par une proclamation du Roi, et sera accompagné d’une lettre de Sa Majesté, adressée à tous les colons de St Domingue […]. Quant au rétablissement du Tribunal du Cap, le Roi est disposé à déférer au désir de la colonie, et n’attendra que l’expression du vœu de l’Assemblée coloniale… ». Archevêque de Bordeaux et représentant du clergé aux Etats généraux, Jérôme Marie Champion de Cicé (Rennes, 1735 - Aix-en-Provence, 1810) fut l’un des premiers députés à se rallier au Tiers Etat. Garde des Sceaux à partir du 4 août 1789, il refusa de prêter serment à la constitution civile du clergé et quitta ses fonctions le 21 novembre 1790. Propriétaire et président de la Chambre d’agriculture du Cap, Pierre Joseph Laborie (1744-1800) fut député suppléant de Saint-Domingue à l’Assemblée nationale. A la fin de 1789, il avait publié un opuscule intitulé : Réflexions sommaires adressées à la France et à la colonie de Saint-Domingue (Paris, Imprimerie de Chardon, in-8 de 43 pp.), dans lequel il invoque des raisons économiques pour justifier le maintien de l’esclavage. Cette copie, établie au Cap, est certifiée conforme à l’original. Bon état de conservation.
S.l. [Paris], s.d. (fin XVIIIe) in-folio (34 x 21 cm), [2] pp. n. ch., en feuille. Bords ébarbés, un rogné court avec perte de lettres.
Rare et important document.Il s'agit d'une requête adressée par membres d'une même famille créole de Saint-Domingue pour être admise à accompagner la prochaine expédition vers l'île et retrouver leur résidence : "s'adressent à vous avec confiance, citoyen ministre, pour obtenir leur retour à St-Domingue par l'occasion de l'expédition prochaine qui se fera pour cette colonie."Elle est signée de : Jules-Solime Milscent (1778-1842) ; Sophie-Fatime Milscent ; Elisabeth-Zulime Milscent et Clotilde-Manime Milscent, tous enfants naturels du jacobin Claude-Louis-Michel Milscent de Mussé, dit Milscent-Créole (1740-1794), défenseur des mulâtres, puis des esclaves, qui fut commandant de la Garde nationale du Cap. Ses états de service impeccables au service des idées nouvelles ne l'empêchèrent pas d'être condamné à mort par le Tribunal révolutionnaire et exécuté le 7 prairial an II [26 mai 1794].A la suite, se trouve une note manuscrite appuyant fortement la demande et émanant des représentants du peuple de Saint-Domingue, tous anciens conventionnels et alors membres du Conseil des Cinq Cents, à savoir Pierre-Nicolas Garnot (1757-1848, cousin des Beauharnais), Louis-Pierre Du Faÿ (de Latour, né en 1752, mort vers 1804, ancien greffier du Cap), Joseph-Georges Boisson (1766-1812, ancien commerçant du Cap), Jean-Baptiste Belley (1746-1805, un des premiers députés noirs), Etienne Laforest (1744-1807), et Jean-Baptiste Mills (1749-1806, député "mulâtre") : "Les représentants du peuple députés de Saint-Domingue, observent au ministre de la marine que cette famille a été une des grandes victimes de la persécution des colons de la faction anglaise (...)".Cette famille mulâtre est fort notable : Jules-Solime, qui transformera son nom en Jules-Soliste Milscen (sans t) devint ultérieurement un écrivain, poète et politicien haïtien, fondateur en 1817 de la première revue littéraire du pays, L'Abeille haytienne, et également un des rédacteurs du Code civil haïtien. Cf. Bénot (Yves) : L'Affaire Milscent, in : Dix-huitième siècle (1789). - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
In-8, broché (sans couverture), 6 p. Paris, Imprimerie Nationale, 1790.
Edition originale. Les députés du nord de Saint-Domingue justifient la dissolution du parlement de Saint-Marc et la répression qui suivirent ses velléités d'indépendance. Ils conjurent leur voisin de retourner dans le giron de la métropole. Signé nommément par les députés du Nord.Signé par les députés de la province du Nord de Saint-Domingue: Bouyssou, Gauvain, Couet de Montarand, Chesneau de La Mégrière. Egalement Hardivillier "pour le corps des mulâtres", De Pont-Levoye, "pour le corps des nègres libres". (Sabin, 75144. Martin & Walter, 'Anonymes', 16330).Bon exemplaire, très frais.
Phone number : 33 01 47 07 40 60
[Nantes], [vers 1825]. 2 pp. petit in-4 (20 x 15,7 cm) ; sur une feuille double, ratures et corrections.
La difficile succession d’une habitation de Saint-Domingue. Brouillon d’une lettre écrite par l’un des héritiers de l’habitation Chaussée, à Saint-Domingue, au moment du versement des indemnités accordées aux anciens colons : « Nous avons cédé un peu bénévolement nos droits à la moitié des 12784,77 que nous laisse l’obligation de 1791 : mais enfin nous acceptâmes la proposition des héritiers Gerbier de nous en tenir au tiers en grand de l’indemnité, et bien certainement ma femme et moi eussions signé l’acte que vous nous avez soumis s’il nous eût accordé ce tiers. Les héritiers Gerbier élèvent de nouvelles prétentions au lieu de se considérer comme liés par notre acceptation… ». En conséquence, il renonce à accepter le tiers de la somme, et demande à nouveau la moitié de l’indemnité accordée. Il évoque ensuite une autre difficulté : « Il paraîtrait que les héritiers Gerbier n’ont pas été indemnisés sur Valière des Nègres y transportés de l’habitation Chaussée ? Il paraîtrait aussi que M. Chaussée depuis son acquisition fit valoir son habitation avec le tiers seulement des Nègres nécessaires à sa culture ? Est-ce possible ? … ». Une autre branche de la famille, les héritiers Lafaucherie, a aussi des droits sur la succession ; comme elle comprend des enfants mineurs en faveur desquels il pourrait se désister, il demande à son correspondant de lui fournir des renseignements sur leur position juridique. De plus, il existe une créance sur l’habitation qu’un autre héritier voudrait récupérer en partie : « Que veut dire cette réclamation si rigoureuse de M. Fairmaire pour le 1/10e des 60000 # des colonies ou 40000 f argent de France. C’était bien le moment d’être exigeant quand nous venions d’abandonner nos prétentions à la de l’indemnité ? Et puis les héritiers Gerbier peuvent-ils croire que nous devions toujours ces 60000 # ? Les héritiers Gerbier doivent être indemnisés en raison des droits […] et non en raison de la créance qu’ils avaient d’abord contre M. Chaussée ». Il pourrait s’agir de Nicolas Olivier Chaussée, né à Nantes en 1762, décédé avant 1798, propriétaire d’une caféterie à Saint-Domingue et qui émigra par la suite à Goshenhoppen, en Pennsylvanie (Etats-Unis). Sa sœur, Françoise Claudine Chaussée, née à Nantes en 1761 et morte à Paris en 1814, avait épousé en secondes noces Aimé Jean-Baptiste Gerbier de Vologé (sources : sites domingino.de et gw.geneanet.org). Cote d’inventaire ajoutée au début, probablement lors du dépôt des dossiers relatifs aux demandes d’indemnisation des anciens colons de Saint-Domingue. Intéressant document.
In-8, broché (sans couverture), 3 p. Paris, Imprimerie Nationale, 1790.
Edition originale. Sur l'agitation entretenue par l'Assemblée coloniale dans le but d'obtenir l'indépendance de la colonie. Les membres de l'Assemblée provinciale du Nord de Saint-Domingue assurent de leur loyauté vis-à-vis de la métropole et se montrent hostiles à toute volonté dindépendance de Saint-Domingue.Signé Poncignon, président, Cougnacq-Mion, vice-président et daté du Cap, le 31 août 1790.Charles-François Cougnacq, dit Cougnacq-Mion, était propriétaire d'une indigoterie et chirurgien-major des milices. Envoyé en France en 1790 comme commissaire de l'Assemblée Coloniale, il passa en Angleterre.(Manque aux principales bibliographies spécialisées).Bon exemplaire, très frais.
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Nantes, 23 octobre 1755. Manuscrit in-folio (38,5 x 25 cm) de (3) pp. ; en feuilles.
Le cautionnement d’une société établie à Saint-Domingue. Jean André Cropp dirigeait une société, probablement une maison de commerce ou une habitation, située à Léogane, dans l’ouest de la partie française de Saint-Domingue. Endettée, cette maison ne pouvait pas négocier avec ses créanciers pour étaler ses remboursements parce qu’elle n’était pas couverte par un cautionnement. La présente transaction (ici en copie), conclue entre Cropp et les actionnaires, a pour objectif de nommer une personne qui se portera garante de cette société. « Nous soussignés intéressés aux Maisons et Sociétés établies à l’Amérique, l’une à Léogane sous la direction du Sr J. André Cropp, l’autre à la Martinique sous la direction du Sieur Louis François Hellin, sommes convenus de ce qui suit, à savoir que sur ce qui nous a été représenté par le Sr Cropp, que les propositions d’arrangement qu’il avoit faites en diverses fois à la généralité de ses créanciers, ont été sans effet, principalement à cause qu’il ne pouvoit leur fournir caution de leur exécution… ». L’existence d’un procès à Rennes sur la validité ou l’invalidité des sociétés de l’Amérique, empêchait également de trouver une caution. Finalement, le choix se porte sur Martin Linoeno, négociant à Nantes, beau-frère de Cropp, aux conditions suivantes : « Nous susdits intéressés, d’une part, et Jean André Cropp de l’autre […] avons accepté et acceptons la présente transaction et dès à présent ses offres de nous céder et abandonner, comme il nous cède et abandonne l’intérêt de quarante mille livres à lui comptant dans la société de St Domingue, et de celuy de cent vingt mille livres dans celle de la Martinique ; et en conséquence nous autorisons le Sr Martin Linoeno à se porter caution envers les créanciers dudit Sr Cropp… ». Cropp cède ainsi ses parts : « Moy Jean André Cropp adhérant aux conventions accordées cy dessus par Messieurs les Intéressés aux Maisons de l’Amérique, et aux conditions à moy imposées, m’engage à faire l’éligement des fonds de la maison que j’ay gérée avec tous les soins et l’exactitude dont je seray capable, moyennant ma provision de deux pour cent, approuver autant qu’il sera en mon pouvoir la prompte rentrée des fonds ; à ne faire aucune opération sans l’avis de la personne qui me sera donnée pour conseil… ». La transaction est approuvée par Linoeno, « tant comme acceptant le cautionnement porté en la transaction cy dessus, que comme intéressé pour cinquante mille livres aux dites Maisons de l’Amérique ». Quelques légères rousseurs.
Paris, L.-G. Michaud, 1814 in-8, 119 pp., demi-veau havane moucheté, dos à nerfs orné de filets dorés, pièce de titre cerise, tranches marbrées (reliure moderne). Rousseurs.
Unique édition, peu commune. Comme semble l'indiquer la pièce manuscrite jointe p. 7 à notre exemplaire, le texte a dû servir de mémento à l'adresse des parlementaires sensibles à l'intense activité du lobby des anciens colons sous la Restauration.RELIÉ AVEC : une L.A.S. du comte Jean-Suzanne de Léaumont (1756-1831), ancien colon de l'île et président d'une des associations d'anciens de Saint-Domingue, en date du 14 juin 1821, à un général-comte non nommé : "Vous avez déjà manifesté l'intérêt que vous portez aux infortunés colons de St-Domingue, en appelant l'attention de la Chambre sur les indemnités que réclamaient leurs malheurs et les pertes énormes que les révolutions de St-Domingue leur ont fait éprouver. Ils espèrent, Monsieur le Comte, que vous leur continuerez votre appui lors de la discussion du budget de la marine (...)". - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
Paris, Imprimerie nationale, 1791 in-8, 7 pp., cartonnage Bradel de papier marbré, pièce de titre cerise en long (reliure moderne).
Rare pièce à joindre à l'interminable dossier des assemblées blanches de Saint-Domingue. Il s'agit d'une lettre adressée à l'Assemblée Nationale par les membres de la ci-devant Assemblée coloniale de Saint-Domingue, dont les membres se trouvaient alors à Paris. En effet, par le décret du 12 octobre 1790 l'Assemblée Nationale avait mis fin a cette "assemblée générale séante à Saint-Marc", déclaré ses décrets "nuls & incapables de recevoir aucune exécution" et déchu les membres de cette assemblée de leur statut de député avant de décider ultérieurement de leur sort. Cette échéance arriva en ce début d'année 1791 et les membres déchus de l'Assemblée Coloniale cherchaient, dans cette adresse dégoulinante de flatterie, à convaincre de la pureté de leurs intentions. Seulement deux exemplaires au CCF (BnF et Mazarine). Absent de Sabin. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
(1790).
Rare brochure concernant Saint-Domingue. Illustré par une planche dépliante hors-texte : plan du terrain appartenant au Roi et du terrain appartenant à Courejolles, près du Hangard des Mâtures et du Magasin de la Marine. Mention manuscrite en haut de la page de titre: "Après le mois de Juin 1790". Fortes mouillures sur la moitié basse du volume. /// In-8 de (2), 140 pp., 1 planche hors-texte. Cartonnage moderne. ////
Port-au-Prince, 15 octobre 1789. 1 p. in-4 (25,5 x 20 cm) ; en feuille.
Création d’une nouvelle compagnie de Dragons mulâtres à Saint-Domingue. Les Dragons mulâtres étaient une milice composée de mulâtres libres ; faisant fonction de maréchaussée, elle était essentielle au maintien de l’ordre dans la colonie. Compte tenu du climat d’effervescence qui régnait alors, le gouverneur décida de créer une nouvelle compagnie. Pour cela, il envisagea de prendre des hommes dans une compagnie d’infanterie de Port-au-Prince commandée par Gaudé, mais celui-ci lui répondit négativement en évoquant la question de l’entretien des chevaux : « Il se trouvera assez de sujets […] sans qu’il soit besoin de toucher à ma compagnie d’infanterie, étant composée presque toute de sujets qui sont en ville où il n’est pas possible qu’ils puissent entretenir des chevaux très dispendieux lorsque comme icy il n’y a point de savanes communes, si quelques-uns d’eux sont forcés ou séduits par des commandants pour y entrer, il résultera que dans les temps secs ils perdront leurs chevaux […]. Il y aura une compagnie de Dragons sans Dragons ainsi qu’il est cy-devant arrivé, motif qui a par deux fois occasionné la réforme de cette compagnie, ce qui n’aurait pas lieu si on n’y incorporait que ceux qui sont habitans ou économes, seuls assurés de pouvoir entretenir des chevaux… ». Issu d’une importante famille de la noblesse provençale, Louis-Antoine de Thomassin, comte de Peynier (1731-1809) fut nommé, le 1er juillet 1789, gouverneur de la partie française de Saint-Domingue. Arrivé le mois suivant dans la colonie, il resta en fonction jusqu’à la fin de 1790, ayant à affronter une situation politique de plus en plus troublée. L’auteur de cette lettre était peut-être apparenté à Joseph Gaudé, négociant, propriétaire d’une caféterie et résidant à Port-au-Prince (source : Colons de Saint-Domingue, sur le site domingino.de).
Paris, Imprimerie de Dondey-Dupré, 1821 in-8, viij pp., 56 pp., dérelié
Première et seule édition rare.Le faux titre porte : "Mémoire des colons de Saint-Domingue présenté au roi et aux Chambres". A la fin, on trouvera la liste des colons propriétaires qui ont souscrit au Mémoire.Rédigé à la suite d'une réunion qui eut lieu à Paris le 15 octobre 1819, ce texte exprime en peu de pages la quintessence des opinions communes chez les anciens colons de l'île touchant la révolte des esclaves, les guettes de Toussaint, l'indépendance du pays, ainsi que le détail des indemnités nécessaires.Absent de Sabin. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
Nantes aux Bureaux de la Société Archéologique de Nantes et de Loire-atlantique 1968 -in-8 demi-basane 2 années reliées en un volume, reliure demi-basane marron foncé in-octavo à coins (half binding sheepskin in-8 with corners) (24,2 x 16 cm), RELIURE D'ÉPOQUE, dos à 4 nerfs (spine with raised bands) décoré "or" et à froid (gilt and blind stamping decoration),Titre et Année frappées "or" (gilt title) avec un filet "or" de part et d'autre, double filets à froid de part et d'autre des nerfs et en tête et en pied, papier marbré violet et crème aux plats, toutes tranches lisses, couvertures marron Editeur imprimées en noir conservées, orné de 6 gravures hors-texte en noir + 5 gravures in-texte en noir (pour l'année 1965) + sans illustration (pour l'année 1966), (XXIII + 267) + ( L + 83) Pages, 1968 Nantes aux Bureaux de la Société Archéologique et Historique de Nantes et de Loire-Atlantique Editeur,
TABLE DES MATIÈRES Année 1965 - L'indépendance de Saint-Domingue et ses effets sur l'économie Nantaise, par M. Legry....3 - Belligné et ses environs au temps de Messire Mathurin Arnaud, par l'Abbé Antier....71 - Guenrouet dans la poche de Saint-Nazaire, par l'Abbé Verger....115 - Le Canal de Nantes à Brest dans la traverse de Nantes, par M. Orceau .....194 - etc- TABLE DES MATIÈRES Année 1966 - Nort-sur-Erdre pendant la révolution, par M. Ravilly....19 - Créations et transformations du quai de la Fosse, par M. Orceau....53 - Le Cholera en loire inférieure au XIXème siècle, par M. de Berranger.....69 - etc. ..... BEL EXEMPLAIRE ........ RARE ..... EN PARFAIT ÉTAT (very good condition). en trés bon état
Paris, L. G. Michaud, octobre 1814 in-8, 62 pp., dérelié.
Le première Restauration vit un regain de projets d'expéditions de récupération de la colonie perdue, généralement en l'air ; mais l'auteur de notre brochure se montre beaucoup plus prudent, tout en continuant d'alimenter la fiction de la permanence du droit de la France sur l'île."Conclusion. L'expédition de Saint-Domingue doit être différée : 1° Jusqu'au retour des commissaires du Roi, qui seuls peuvent donner des notions certaines sur la situation actuelle de la colonie, les forces des insurgés, et leurs véritables dispositions à l'égard de la métropole ; 2° Jusqu'après la clôture du congrès de Vienne ; 3° Jusqu'après la signature d'un traité de commerce entre la France et la Grande-Bretagne ; 4° Jusqu'après la décision des puissances alliées, relativement à l'esclavage et à la traité des nègres ; 5° Jusqu'après la promulgation d'un règlement relatif aux anciennes dettes des colons, et la création d'une compagnie des Indes occidentales". - Ce qui fait quand même beaucoup de conditions. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
Dijon, Imprimerie de Capel, 1791. In-4 de 3 pp., broché.
Loi du 11 février 1791 qui décida d'envoyer à Saint-Domingue trois commissaires pour y rétablir l'ordre, et avec "tous pouvoirs […] même celui de suspendre […] les jugemens des affaires criminelles qui auroient été intentés à raison des troubles". Il est également spécifié que l'assemblée coloniale devra attendre l'arrivé des commissaires avant de "mettre à exécution aucun de ses arrêtés sur l'organisation de la colonie". Bon exemplaire, avec les signatures autographes des représentants d'un district de la Côte d'or? Roquincourt, 5135.
Paris, Imprimerie nationale, 1791 in-8, titre, 74 pp., demi-chagrin Bradel fauve (reliure moderne).
Sous un titre général, cette Instruction ne concerne que la colonie de Saint-Domingue, et avait pour but de lui tracer un cadre constitutionnel acceptable par l'Assemblée coloniale travaillée par de fortes velléités de sécessionnisme : il s'agissait de maintenir l'île sous la domination française ("Article premier : La colonie de Saint-Domingue fait partie de l'Empire françois"), tout en la dotant d'institutions représentatives et de lois spécifiques. L'essentiel pour les colons étant de garder la haute main sur le statut des personnes (libres, nègres libres, esclaves, etc.), sans que la législature nationale pût s'en mêler d'aucune manière ...Sabin 34844. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
Paris, Baudouin, s.d. (1790) in-8, 2 pp., broché sous couverture moderne de papier bleu imprimé. Mouillure marginale, découpe dans la marge intérieure, sans manque.
L'Assemblée provinciale remercie la Constituante des mesures prises le 8 mars 1790, qui accordent les droits politiques aux esclaves affranchis et aux mulâtres. Précisons que 500 000 esclaves noirs travaillaient sur les 7 800 plantations de la partie française de Saint-Domingue.Martin & Walter, Anonymes,16318. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT