8, rue Bréa
75006 Paris
France
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Phone number : 01 43 54 43 61 Bordeaux, Delmas, 1949, in-8°, 124 pp, 36 gravures sur 32 pl. hors texte, photographies de Marco Pillot, lettrines de Nancie Bourgoin, imprimé sur Vélin Aussedat, broché, couv. à rabats, dos lég. passé, bon état
"L'incendie de la salle de comédie de Bordeaux, en 1756, laissait, à une époque où le théâtre était la plus recherchée des manifestations de la vie de société et la principale distraction, les Bordelais sans salle de spectacle. Tourny donnait alors à la ville la grandeur architecturale qui correspondait à sa prospérité : il conçut le projet d'une vaste salle à la mesure de cette richesse qui compléterait magnifiquement le nouveau visage classique de la cité. C'est le maréchal de Richelieu, gouverneur de Guyenne depuis 1758, qui couronna les réalisations d'urbanisme du grand intendant en imposant à la jurade timorée et plus préoccupée de son propre hôtel, la construction, de 1773 à 1780, à l'extrémité des allées qu'il avait tracées, du Grand Théâtre dont il avait rêvé. M. d'Welles a voulu élever au Grand Théâtre de Bordeaux la monographie qui manquait encore sur le plus beau théâtre du monde. Nul plus que l'ancien architecte et l'actuel urbaniste de la ville de Bordeaux n'était qualifié pour cette entreprise. Nul, assurément, ne connaît mieux, nul, peut-être, n'aime plus profondément le chef-d'œuvre de Victor Louis. Cette monographie, admirablement illustrée de trente-six reproductions de dessins, de gravures et de photographies, est un livre de luxe, à tirage restreint, digne de son objet par l'impeccable présentation, à la fois vivant et spirituel. Après le récit pittoresque des origines, ce sont les difficultés financières de la construction, les conflits de la jurade et de l'architecte, les problèmes posés par une exploitation chroniquement déficitaire, les transformations réalisées au XIXe siècle par des municipalités bourgeoises, qui ont surtout retenu l'architecte de la ville, particulièrement au fait de la politique municipale et de ses répercussions dans la société. M. d'Welles a préservé ses lecteurs de l'austérité d'une description archéologique. Les bases solides de son information, l'album de Louis, les documents d'archives disparaissent derrière la dentelle d'un récit pimpant." (Yves Renouard, Annales du Midi, 1950)
Ergué-Gabéric, Editions An Here, 1999, gr. in-8°, 462 pp, édition établie et annotée par Bernez Rouz, broché, couv. illustrée, bon état
Publiées en partie dans la « Revue de Paris » en 1905, et dans le Bulletin de la Société Archéologique du Finistère en 1963, les mémoires de Jean-Marie Déguignet (1834-1905) sont enfin disponibles dans une version non édulcorée. Ce fils de journalier agricole du fin fond de la Bretagne bretonnante nous a en effet laissé un témoignage exceptionnel sur la société du XIXe siècle. Tour à tour mendiant, vacher, soldat, sergent, cultivateur, assureur, débitant de tabac, miséreux, Déguignet nous apporte une vision décapante de la Bretagne du siècle dernier, mais aussi de l'armée impériale... Un témoignage unique sur quatre campagnes du Second Empire : la Crimée, l'Italie, la Kabylie et le Mexique.
Montévrain, Imprimerie typographique de l'Ecole d'Alembert, 1905, gr. in-8°, 172 pp, une planche hors texte, 2 tableaux dépliants et deux cartes en couleurs dépliantes in fine, broché, bon état (Coll. Etat des communes à la fin du XIXe siècle)
Toulouse, Privat, 1989, gr. in-8°, 319 pp, 36 gravures, fac-similés et cartes, chronologie, biblio, index, reliure pleine toile de l'éditeur, jaquette illustrée, numéroté sur vélin spécial Alfan Ventoux, bon état (Coll. Histoire provinciale de la Révolution française)
Cet ouvrage sur la Normandie pendant la Révolution française constitue une synthèse tout à fait classique des aspects économiques, sociaux et politiques des « révolutions vécues » par les Normands, soit près de 2 millions d'individus. L'auteur note que, « les comportements ayant été très diversifiés dans l'espace et fluctuants dans le temps », « la Normandie, comme d'autres provinces, vit de plus en plus à l'écart de la Révolution française tout en la faisant » d'un événement à l'autre. Une telle diversité, et la prise de distance qu'elle suppose avec la politique parisienne, s'accompagnent d'une recherche de l'équilibre politique par l'alternance entre un changement garant des droits et un conservatisme activé par « la résistance à l'oppression ». (Jacques Guilhaumou, Dix-Huitième Siècle, 1990) — "Pour la Normandie, les monographies abondaient ; mais il n'existait aucune synthèse. Gabriel Désert a fort heureusement comblé cette lacune. Un travail sobre, rigoureux, profondément honnête dans sa démarche et ses conclusions, conduit avec une probité qui honore son auteur et le métier d'historien." (Jean Quellien, Annales de Normandie, 1991)
Université de Lille III, Service de reproduction des thèses, 1975, 3 vol. in-8°, 1247-212 pp, pagination continue, 1247 pages dactylographiées + 212 pages d'appendices (biblio, sources, 83 annexes, 88 cartes et 46 graphiques), broché, bon état, envoi a.s. à Emmanuel Le Roy Ladurie
Thèse présentée devant l'université de Paris I le 8 mai 1971. — Né à Condé-sur-Noireau, cité de tradition industrielle, particulièrement textile, Gabriel Désert (1924-2004) se revendiquait volontiers « Bocain ». Il fut marqué par ce milieu mi-ouvrier mi-rural qui constitua l'un des sujets principaux de son travail d'historien. C'est donc tout naturellement que Gabriel Désert devint un spécialiste d'histoire économique et sociale, d'une histoire mesurable, d'une « histoire des classes, des catégories, des métiers... dans sa liaison évidente avec l'économie », mais, par « social », il entendait également une histoire de la vie quotidienne englobant aussi bien la culture, les loisirs que les besoins matériels. Bref, une volonté, voire une pratique, d'histoire globale puisque le politique et le religieux ne lui étaient pas étrangers. C'est tout aussi naturellement que son champ de prédilection fut la Normandie, la connaissance des hommes, des lieux, des archives... étant essentiels à la recherche historique. Sa thèse en constitue le premier élément. Une thèse préparée sous la direction d'Ernest Labrousse qui rêvait alors de renouveler l'histoire économique et sociale de la France en multipliant les monographies départementales. — "Lorsqu'il y a dix-sept ans je décidais d'entreprendre des recherches sur l'Histoire des Paysans du Calvados au XIXe siècle, mon but était de décrire un monde méconnu, bien que dominant, non de défendre quelque hypothèse. Je voulais appréhender la société rurale dans sa totalité, en dégager les composantes, donc attribuer une place égale au monde des Notables et au Peuple, aux exploitants et à la masse des salariés. En avançant dans mes recherches, je me suis rendu compte à quel point la vie des campagnards et son évolution, les rapports sociaux et leurs mutations, sont commandés par les structures et la conjoncture économiques. De multiples problèmes surgissaient. Ils me ramenaient sans cesse à l'Économie qui, ainsi, prenait le pas sur la Société. J'étais devant un choix. Devais-je étudier l'économie, la société, les mentalités, la politique, dégager les liens de dépendance existant entre ces divers domaines, esquisser une histoire totale, ou bien privilégier l'économique et le social, en pousser l'analyse plus à fond afin de mieux comprendre les évolutions, sacrifiant ainsi les mentalités ? J'ai finalement opté pour la deuxième solution. Elle répondait mieux à mes préoccupations, elle permettait de répondre aux interrogations que je me posais, en particulier à la plus importante d'entre elles : pourquoi l'agriculture locale a-t-elle connu un déclin relatif au XIXe siècle ? (...) Les renseignements ainsi collectés m'ont permis d'atteindre l'objectif fixé : reconstituer à grands traits l'histoire des paysans bas-normands, présenter les difficultés qu'ils ont rencontrées, expliquer les origines des mutations économiques et sociales enregistrées. Afin de bien dégager les caractères originaux du milieu socio-économique, il fallait, en premier lieu, brosser un tableau de l'économie et de la société au début du XIXe siècle, soit à la fin des guerres impériales. Le Calvados est alors un département très peuplé et peu urbanisé..." (G. Désert, Annales de Normandie, 1971)
Annales du Midi, 1971, gr. in-8°, 62 pp, paginé 25-86, 2 pl. de photos hors texte, tableaux, notes, pièces annexes, broché, bon état. Tiré à part extrait des Annales du Midi, 1971, envoi a.s. à Philippe Vigier
Pygmalion, 1978, gr. in-8°, 251 pp, 8 pl. de gravures hors texte, 30 bois gravés de l'imagerie populaire dont 8 à pleine page et 22 dans le texte, biblio, cartonnage toile ocre, jaquette illustrée en couleurs, bon état
Contes, légendes, fêtes, traditions populaires des provinces et des terroirs : Légendes, récits et malices de la vie familière ; Coutumes, rites, jeux de la vie familière ; La vie surnaturelle et l'au-delà familier ; Les grands thèmes légendaires.
P., Henri Didier, s.d. (1932), pt in-8°, 80 pp, traduit de l'anglais, nombreux dessins de l'auteur dans le texte et à pleine page, carte sur les gardes, cart. illustré de l'éditeur, bon état (Coll. Viator)
Roanne, Editions Horvath, 1989, 2 vol. gr. in-8°, xxx-331 et 419 pp, biblio, index, broché, bon état. Réimpression de l'édition Arthaud de 1942. "Monographie sérieuse et bien documentée." (Michel Antoine)
Mouton, 1976, gr. in-8°, 23 pp, paginé 125-147, notes, broché, bon état. Tiré à part extrait de “Cinq siècles de protestantisme à Marseille et en Provence. Actes du Colloque tenu à Marseille (Mai 1976)”, 1979, envoi a.s. à Philippe Vigier
"André Encrevé examine « L'évangélisation protestante dans la région marseillaise au milieu du XIXe siècle », c'est-à-dire entre 1840 et 1870. Il s'agit du prosélytisme à Marseille et dans la région allant jusqu'à Aix, Arles et même s'intéressant aux protestants disséminés du Var et aux étrangers en villégiature sur la Côte d'Azur." (Michel Reulos, Revue d’Histoire moderne et contemporaine, 1979)
P. et Nancy, Berger-Levrault, 1883, in-12, iv-283 pp, 2e édition, page de titre en 2 couleurs, reliure pleine percaline aubergine, dos lisse avec titre et caissons à froid, encadrements à froid sur les plats, fer doré de la ville de Paris au 1er plat (rel. de l'époque), coiffes lég. abîmées, bon état
La moitié de l'ouvrage est consacrée à la chasse en Alsace (gibier, braconnage, chasse au coq de bruyère, au faisan...), la seconde partie est consacrée à la pêche et aux différentes activités traditionnelles alsaciennes telles que le schlittage, le flottage des bois, la fabrication des coucous, des pipes, de la bière ou du foie gras.
Tours, Arrault, 1942, in-8°, (16)-174 pp, 18 bois gravés en noir, à pleine page ou en vignettes, broché, couv. lég. salie, bon état
Tours, Arrault, 1947, pt in-8°, (8)-195 pp, préface de Maurice Bedel, 21 illustrations de Ferdinand Dubreuil, dont 4 compositions hors texte en bistre, broché, couv. illustrée (Gabrielle d'Estrées, pastel par François Quesnel), bon état (Coll. Adorable Touraine)
Charmant ouvrage qui nous mène à Amboise, à la Bourdaisière et à Fontevrault sur les traces des trois dames que sont la reine Margot, les demoiselles Babou de la Bourdaisière et Aliénor d'Aquitaine. — "M. Roland Engerand a bien de la chance : il se promène dans le passé avec la même aisance qu'il flâne dans le présent, et toujours dans la compagnie d'une jolie femme. C'est tantôt avec la belle Aliénor d'Aquitaine, dont il dénoue et caresse les célèbres cheveux au cours de sa promenade, tantôt avec une jeune femme, appelée Aude, qu'il guide par les chemins de l' « adorable Touraine », et dont il ne nous dit pas s'il lui caresse les cheveux, quoi qu'il nous parle très gentiment de son sein..." (Maurice Bedel) — Roland Engerand fit comme officier de chasseurs à pied la guerre de 1914-1918, au cours de laquelle il reçut trois blessures. Nommé comme commandant à Tours en 1923, il quitta l’armée en 1937 pour se consacrer à la littérature. Il est l’auteur, entre autres, de “La Chevauchée de Jeanne d’Arc”, couronné par l’Académie française, d’ “Adorable Touraine” (1935), “Les Amours d’Alfred de Vigny” (1943), “Les Rendez-vous de Loches” (1946), etc.
Tours, Arrault, 1947, pt in-8°, (8)-195 pp, préface de Maurice Bedel, 21 illustrations de Ferdinand Dubreuil, dont 4 compositions hors texte en bistre, reliure pleine toile écrue lég. salie, dos muet, couv. illustrée conservée, bon état
La reine Margot, les demoiselles Babou de la Bourdaisière et Aliénor d'Aquitaine. A Amboise, à la Bourdaisière et à Fontevrault... — "M. Roland Engerand a bien de la chance : il se promène dans le passé avec la même aisance qu'il flâne dans le présent, et toujours dans la compagnie d'une jolie femme. C'est tantôt avec la belle Aliénor d'Aquitaine, dont il dénoue et caresse les célèbres cheveux au cours de sa promenade, tantôt avec une jeune femme, appelée Aude, qu'il guide par les chemins de l' « adorable Touraine », et dont il ne nous dit pas s'il lui caresse les cheveux, quoi qu'il nous parle très gentiment de son sein..." (Maurice Bedel) — Roland Engerand fit comme officier de chasseurs à pied la guerre de 1914-1918, au cours de laquelle il reçut trois blessures. Nommé comme commandant à Tours en 1923, il quitta l’armée en 1937 pour se consacrer à la littérature. Il est l’auteur, entre autres, de “La Chevauchée de Jeanne d’Arc”, couronné par l’Académie française, d’ “Adorable Touraine” (1935), “Les Amours d’Alfred de Vigny” (1943), “Les Rendez-vous de Loches” (1946), etc.
Toulouse, Privat, 1981, gr. in-8° carré, 383 pp, 8 pl. de gravures et photos hors texte, 8 cartes et illustrations dans le texte, biblio, index, reliure pleine toile éditeur, jaquette illustrée, bon état (Coll. Pays et villes de France)
Par H. Enjalbert, J. Bousquet, R. Beteille, G. Cholvy, J. Delmas, A. Foucras, J. Jarriot, M. Labrousse, N. Lemaître.
P., J. Hetzel, s.d. (1877), in-4°, 624 pp, texte sur 2 colonnes, nombreuses illustrations gravées sur bois dans le texte par Théophile Schuler et Edouard Riou (pour le dernier titre), reliure pleine percaline carmin de l'éditeur, dos lisse avec titres dorés et motifs floraux en noir, premier plat orné du titre et d'une vignette dorée représentant une alsacienne en costume traditionnel à sa fenêtre, dans un encadrement de motifs noirs, tranches dorées, bon état
Histoire du plébisciste (126 pp) – Les deux frères (96 pp) - Histoire d'un sous-maître (suivi de nouvelles, 70 pp) – Le brigadier Frédéric (68 pp) – Une campagne en Kabylie (suivi de : Les Années de collège de Maître Nablot, et de nouvelles, 84 pp) – Maître Gaspard Fix et l'Education d'un féodal (116 pp) – Souvenirs d'un ancien chef de chantier à l'Isthme de Suez (64 pp).
P., Editions des Horizons de France, 1929, in-4°, 137 pp, nombreuses illustrations dans le texte et hors texte en noir et en couleurs, reliure demi-chagrin lie-de-vin à coins, dos à 5 larges nerfs soulignés à froid, titres dorés, tête dorée, couverture illustrée et dos conservés (rel. de l'époque), dos passé, bon état (Coll. Provinces de France - Types et coutumes)
Né en 1889, élève de l’Ecole nationale des arts décoratifs, puis de l’Ecole nationale supérieure des beaux-arts à Paris, gendre de l’architecte Charles Hindermeyer, peintre apprécié, illustrateur prolifique, Clément Serveau est en 1919 directeur artistique des éditions Ferenczi. C’est probablement dans le cadre de cette maison parisienne que Raymond Escholier rencontre pour la première fois l’illustrateur, puisque Ferenczi sort en 1921, dans la collection "Le livre moderne illustré", une édition de Cantegril illustrée précisément par Clément Serveau. Critique d’art à La Dépêche de Toulouse, conservateur de la maison de Victor Hugo, grand connaisseur de Delacroix, auteur alors d’un premier ouvrage consacré à Daumier, Raymond Escholier a su d’emblée reconnaître en la personne de Clément Serveau l’illustrateur de génie, qui servirait admirablement son oeuvre.
Grenoble, P., Arthaud, 1949, gr. in-8° carré, 222 pp, 164 illustrations en héliogravure dans le texte et à pleine page, une carte dépliante in fine, broché, couv. rempliée illustrée par Samivel, bon état (Coll. Les Beaux Pays)
Tarbes. Lourdes et Bernadette. Les vallées du Gave de Pau et de Cauterets. De Luz à Bagnères-de-Bigorre - La route du Tourmalet. De Bagnères-de-Bigorre à Bagnères-de-Luchon. De Saint-Bertrand-de-Comminges à la Vallée de Bethmale par Saint-Gaudens et Saint-Girons. De Saint-Girons à Tarascon-sur-Ariège - La route du Col de Port. La Vallée de Vicdessos et la Haute Vallée de l'Ariège. Andorre - Terre de liberté. Pamiers et la Vallée de l'Hers, de Rieucros à Montségur. De Puymorens à Montlouis - La Haute Vallée de l'Aude. Les hautes vallées de la Têt et du Tech.
Cahors, 1982, in-4°, 624 pp, préface de Paul Ourliac, nombreuses photos, cartes et fac-similés, sources, biblio, glossaire, broché, couv. illustrée, bon état, envoi a.s.
"Avec sa thèse de doctorat en droit, R.-B. Escoupérié a réalisé un rêve d'historien : découvrir et défricher un territoire et le faire fructifier le mieux possible grâce à une abondante récolte de sources. Tel est le cas de la commune de Saillac située sur le causse de Limogne à égale distance de Cahors et de Caussade. R.-B. Escoupérié s'attache d'abord à l'étude des différents pouvoirs qui, de la fin du XVIIe siècle jusqu'à la Révolution, encadrent les habitants : au premier plan, la communauté et le seigneur ; au second plan, l'Eglise et le roi, plus lointains ou plus distants. L'auteur se consacre ensuite à « la vie personnelle des habitants » : population, vie familiale et activités professionnelles. Un tel plan peut surprendre. L'historien a l'habitude de mettre en avant la démographie, la société, l'économie, avant de se pencher sur les structures administratives d'une communauté. Or, R.-B. Escoupérié, en toute logique de juriste, a suivi une démarche inverse en utilisant les délibérations de l'assemblée des habitants. Ce choix illustre l'objectif principal de l'auteur : reconstituer une collectivité avec ses charges, ses obligations, ses pouvoirs et ses difficultés. Les individus viennent ensuite en tant que représentants d'un ensemble qui a sa vie propre. Car la communauté évolue, traverse des crises et finit par dépérir parce que ses habitants l'abandonnent : avec ses cinquante habitants, la paroisse de Saillac proprement dite ne représente plus que le dixième de ce qu'elle était avant la Révolution ! Rien n'est laissé dans l'ombre. L'ouvrage offre un capital documentaire considérable qui est présenté au fil de la lecture..." (Anne-Marie Cocula-Vaillieres, Annales du Midi, 1985)
Lyon, Imprimerie A. Waltener, 1888, in-8°, v-85 pp, préface par François de Veyssière, bandeaux et culs-de-lampe gravés, reliure demi-chagrin brun foncé à coins, dos à 5 nerfs orné de fleurons et doubles filets dorés, titres dorés, filets dorés sur les plats, tête dorée (rel. de l'époque), rousseurs éparses, plats frottés, sinon bon état. Edition originale tirée seulement à 250 ex. numérotés, enrichie d'un envoi a.s.de l'auteur à un maître d'armes du 4e Cuirassiers. Rare. – On joint une photo d'époque montrant deux escrimeurs se faisant face dans une salle d'armes, devant une assistance d'autres escrimeurs qui regardent le combat
"Suis lion qui ne mord point / Sinon que l'ennemi me poinct." A noter un chapitre sur les accidents de salles d'armes. — "En 1870, après la guerre, la Société prit le titre d’Ecole lyonnaise d’escrime qu’elle a gardé depuis. Elle était en effet devenue par son importance et son renom une véritable pépinière de tireurs. Enfin, depuis cinq ou six ans, le nombre des membres s’est encore accru de moitié ; l’école compte actuellement une cinquantaine de membres honoraires et près de cent membres actifs. Aussi, abandonnant son local de la rue Palais-Grillet, devenu trop étroit, l’école est depuis quelques mois seulement installée rue Mulet, 12, dans un vaste et splendide appartement où l’air et la lumière circulent librement."
INED, PUF, 1991, gr. in-8°, 260 pp, préface de Louis Roussel, avant-propos de Pierre Merlin, tableaux, cartes et graphiques dans le texte, biblio (p. 227-249), broché, couv. illustrée, bon état (Travaux et documents de l'Institut national d'études démographiques)
Une étude qui concerne les pays coutumiers des Pyrénées occidentales, à savoir les zones montagneuses du Pays Basque, du Béarn, de la Bigorre, et des Quatre-Vallées. — "Cet ouvrage d'André Etchelecou n'est qu'une partie de sa thèse de doctorat d'Etat consacré à “Démographie et aménagement de l'espace dans les Pyrénées occidentales”. André Etchelecou explique ce que furent les incidences, sur les comportements démographiques, de stratégies tendant à perpétuer les "maisons" des hautes vallées des Pyrénées occidentales. La régulation d'une descendance nombreuse fut obtenue par une stricte discipline des mariages. En principe, seuls deux enfants par famille se mariaient, l'aîné et un cadet. L'aîné était le seul héritier de la terre, et tout aîné épousait une cadette et inversement, si bien que toute concentration des patrimoines était évitée. Par voie de conséquence, nombreux étaient les enfants de rang 3 et au-delà condamnés au célibat, dans une logique que Le Play avait identifiée à celle de la famille souche. Ces stratégies se perpétuaient dans des communautés de vallées régies par des règles démographiques et dans lesquelles les paroisses disposaient de biens communaux extrêmement étendus. Il n'y a rien là que l'on ne sache déjà mais le mérite de l'auteur est d'en donner une présentation d'une très remarquable clarté. Les deux parties suivantes, "Emigration chronique du XIXe siècle et comportements coutumiers" et "Le processus de normalisation des comportements démographiques" décrivent le démantèlement progressif de ce système par l'ouverture des hautes vallées pyrénéennes au monde extérieur. La quatrième et dernière partie, "L'ère de l'aménagement du territoire, une nouvelle relation entre l'homme et l'espace", est l'étude des incidences du développement du tourisme, et plus particulièrement du tourisme hivernal, sur la vie humaine dans les hautes vallées pyrénéennes..." (Pierre Guillaume, Annales de démographie historique, 1992)
P., Librairie E. Flammarion, R. Wagner Editeur, 1911, fort in-8°, vii-490 pp, illustré de nombreux portraits photograhiques sous serpente hors texte, reliure percaline rouge de l'éditeur, titres dorés au 1er plat et au dos, très bon état (Coll. Dictionnaires biographiques illustrés départementaux). Rare
Très rare dictionnaire biographique illustré du département de l'Eure, paru en 1911, sous la direction de Raoul Wagner, et rédigé par Jean Ambrosini. On peut y trouver les biographies agrémentées de plusieurs portraits, de nombreux notables et personnalités de la fin du XIXe et début du XXe siècle : médecins, hommes politiques, députés, sénateurs, maires, préfets, hommes d'Eglise, artistes, écrivains, poètes, peintres, sculpteurs, musiciens, militaires, avocats, notaires, scientifiques, journalistes, propriétaires, industriels, manufacturiers, etc.
Balland, 1969, pt in-8°, 286 pp, nombreuses photographies sur 80 pl. hors texte, index, cartonnage éditeur illustré en couleurs, signet, rhodoïd, bien complet de la carte volante, bon état
P. et Grenoble, B. Arthaud, 1965, gr. in-8° carré, 321 pp, 287 héliogravures, 4 planches en couleurs, 8 plans d'églises et 2 cartes dépliantes hors texte, index, reliure pleine toile éditeur, jaquette illustrée en couleurs, rhodoïd, bon état
"C'est la première fois qu'on trouve ramassée, avec ce livre, une somme aussi importante de l'art des pays d'Ouest, qu'il faudrait plutôt dire du Centre-Ouest, car il s'agit des cinq départements qui correspondent à peu près aux provinces de Poitou, Angoumois, Aunis et Saintonge. L'auteur était particulièrement qualifié pour accomplir cette tâche, ayant depuis de longues années scruté ce pays qui est le sien et, en particulier, dirigé les fouilles qui depuis quelques années ont bouleversé bien des notions acquises. Et si dans cet ouvrage les époques paléochrétienne et romane ont la part du lion, ce n'est pas fantaisie ou attrait personnel de l'auteur, c'est que réellement c'est à ces époques que les faits artistiques du Centre-Ouest ont une densité et une qualité exceptionnelles. (...) L'ouvrage de M. Eygun est doté d'une illustration impeccable, oeuvre partielle de l'auteur. La parfaite objectivité de celui-ci n'exclut pas la flamme de l'artiste ni les justes colères contre le désastreux architecte restaurateur de la cathédrale d'Angoulême, Abadie, ou l'érudit faussaire vendéen, Benjamin Fillon. En résumé, M. Eygun vient de nous donner à la fois un livre attachant et un solide instrument de travail." (J. Salvini, Revue d'histoire de l'Eglise de France, 1966)
Toulouse, Privat, 1977, gr. in-8° carré, 211 pp, 78 pl. de photos hors texte, 16 illustrations dans le texte, lexique carnavalesque, bibliographie générale, sources par chapitre, reliure pleine toile éditeur, jaquette illustrée, bon état