8, rue Bréa
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France
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Phone number : 01 43 54 43 61 Calmann-Lévy, 1984, gr. in-8°, 270 pp, broché, couv. illustrée, bon état
Hier mythe à la mode, le tiers-mondisme est aujourd'hui contrebattu et dénoncé. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, les mouvements de libération nationaux (Viet-Minh, F.L.N. algérien, etc.) profitent de l'affaiblissement de l'Europe et de l'esprit du temps, ils imposent l'indépendance du monde asiatique et africain. L'européocentrisme, naguère triomphant, est contesté et rejeté. C'est l'émergence de peuples conquis, dominés, qui furent longtemps cantonnés dans ce que le grand écrivain mexicain Octavio Paz a nommé « les faubourgs de l'histoire » : qu'il s'agisse de l'Egypte, de l'Inde, du Maghreb, de l'Angola, du Mozambique, et autres. Leur réapparition violente, en tant que sujets de l'histoire active, est une réalité majeure de notre temps. Il n'est pas possible de sous-estimer l'importance de la fin de la période coloniale, de la prise de conscience des rapports Nord-Sud et de la situation particulière des pays d'Asie, d'Afrique, du Moyen-Orient et d'Amérique latine (Chili, Bolivie, Brésil, etc.) Désormais, le reflux de l'idéologie tiers-mondiste est à peu près total. Ce phénomène est dû à une conjonction de facteurs : fin de l'illusion lyrique (Algérie, Cuba, Palestiniens, etc.) ; émergence d'Etats dont la nature est tyrannique ou totalitaire (Ouganda, Guinée, Cambodge de Pol Pot, Iran de Khomeny) ; oppression de minorités (Kurdes, comme hier Arméniens, etc.) ; développement économique médiocre et réalités politiques aux antipodes le plus souvent des déclarations de principe. Ce reflux est aussi dû à une meilleure appréciation du totalitarisme soviétique et de l'échec de l'utopie chinoise. Il est dû enfin aux conséquences multiples de la crise économique et du renforcement de la puissance militaire de l'U.R.S.S. et de l'opposition qu'elle suscite (Afghanistan, Pologne, etc.). Le présent ouvrage évalue pour la première fois ces thèmes sans manichéisme et regroupe (dans une seconde partie) une série de textes de 1965 à nos jours, qui retracent un itinéraire et une époque à travers le tiers-monde.
Maspero, 1968, in-8°, 195 pp, préface de Philippe Devillers, biblio, broché, couv. illustrée à rabats, bon état (Coll. Cahiers Libres)
Caractéristiques de la Commune vietnamienne ; Province de Hueng Yen ; Province de Thai-Binh ; Province de Ha-Tay ; Province de Nin-Binh.
Roanne, Editions Horvath, 1985, gr. in-8°, 252 pp, préface de René Rémond, 32 pl. de gravures, photos et plans hors texte, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état. Ouvrage issu de thèse.
Edition en volume de la thèse de doctorat d'Etat soutenu en 1983 par N.-J. Chaline sur l'archidiocèse de Rouen, au prix d'un passage du texte initial sous des fourches caudines particulièrement rigoureuses, d'un allègement de la bibliographie, et de la disparition des 119 tableaux et figures (sauf 3). Ceci regretté, l'originalité de ce travail vient surtout des limites chronologiques retenues. En prenant la période 1880-1940, l'auteur englobe la Première Guerre mondiale, trop souvent négligée quand elle est choisie comme point de départ ou comme point d'arrivée. Ce choix permet donc de mettre en valeur l'impact religieux du conflit, qui place les catholiques, au front comme à l'arrière, dans des situations inédites, génératrices, certes, d'une réconciliation nationale souvent relevée, mais aussi d'une modification profonde des mentalités. On apprécie également les références littéraires bien venues, dans la première partie, au pays et au temps de Flaubert et de Maupassant.
Amiot-Dumont, 1954, in-8°, 334 pp, broché, qqs rares soulignures crayon, bon état
CHALMIN (Philippe) et Yves JÉGOUREL (dir;).
Reference : 123946
(2019)
ISBN : 9782717870695
Economica, 2019, pt in-4°, xxi-845 pp, nombreux tableaux, broché, couv. illustrée à rabats, bon état (Prix éditeur 139 €)
En quelques mois, l'euphorie a cédé la place à l'anxiété : anxiété face au ralentissement de la croissance économique mondiale, face à la crise de certaines économies émergentes, face aux doutes à propos de la Chine ou de l'Inde. Anxiété aussi face aux incertitudes géopolitiques et commerciales, face à cette nouvelle logique de conflits dans laquelle se sont engagés les Etats-Unis de Donald Trump. Anxiété, doutes aussi quant au désordre d'une mondialisation sans gouvernance si ce n'est celle des rapports de force. C'est bien le temps des "Illusions perdues", pour reprendre le titre de l'oeuvre de Balzac, qui résume bien la problématique du rapport Cyclope 2019 et que le lecteur retrouvera au fil des analyses consacrées aux grands marchés de la planète, au monde des commodités au sens le plus large qui reste une des meilleures clés de lecture des tensions géopolitiques mondiales. Rédigé depuis 1986 par une équipe d'une soixantaine d'experts sous la direction de Philippe Chalmin (Université de Paris-Dauphine) et d'Yves Jégourel (Université de Bordeaux), publié en français, anglais et chinois, Cyclope (rapport sur les Cycles et les Orientations des Produits et des Echanges) propose une vision exhaustive des marchés mondiaux, de l'ananas au zirconium, de l'art au marché du sport !
Flammarion, 1992, in-8°, 361 pp, lettre-préface de Marguerite Yourcenar, 16 pl. de photos hors texte, index, broché, couv. illustrée, bon état
La vie de ma chère Natalie Barney est une suite ininterrompue de grandes amours. Car la séduction, la vraie, ignore les méfaits de l'âge. Et depuis sa naissance, le 31 octobre 1872, Natalie n'a pas cessé de séduire et de faire naître les oeuvres les plus diverses des passions qu'inspiraient sa beauté, son esprit, sa personnalité de femme libre en un temps où les femmes l'étaient si peu. Pour elle, Liane de Pougy écrit son roman "Idylle saphique", Renée Vivien compose ses meilleurs poèmes et Romaine Brooks ses meilleurs portraits. Remy de Gourmont lui adresse ses "Lettres à l'Amazone". Mais l'Amazone ne s'est pas contentée d'être une muse. Elle est l'auteur de livres de souvenirs, "Souvenirs indiscrets", "Traits et portraits", "Aventures de l'esprit", qui appartiennent à l'histoire littéraire de notre siècle, comme son salon qu'elle a tenu à Paris, au 20 rue Jacob, de 1910 à 1970, et où elle a reçu ses amis qui se nommaient Anatole France, Paul Valéry, Colette, Pierre Louÿs, Paul Morand, Gertrude Stein, Milosz ou Max Jacob. Le 29 juillet 1963, dans une lettre, Marguerite Yourcenar déclare à Natalie Barney : "Je me suis dit que vous aviez eu la chance de vivre à une époque où la notion de plaisir restait une notion civilisatrice (elle ne l'est plus aujourd'hui)." Cette notion a marqué l'existence de l'Amazone qui, m'ayant choisi pour confident, m'avouait sereinement à l'automne 1963 : "Je crois ne m'être jamais approchée d'un être sans lui faire du bien". Elle me répétait aussi : "Mieux vaut passer sa vie à se créer soi-même qu'à procréer." Cette biographie en forme de témoignage apporte de multiples preuves à ces deux affirmations. (Jean Chalon)
Flammarion, 1994, in-8°, 388 pp, 16 pl. de documents hors texte, index, broché, couv. illustrée, bon état
Biographie de la célèbre danseuse et courtisane de la Belle Epoque, comme des "années folles", née Anne Marie Chassaigne en 1869, mariée à 16 ans. Avant de devenir la Princesse Ghika (épouse du Prince George Ghika), elle fut également la première amante de Colette, et l'amie intime de Natalie Clifford Barney...
Baudinière, s.d. (v. 1940), in-12, 252 pp, broché, bon état (Coll. Bibliothèque de l'Aviateur) (Grand Prix Littéraire de l’Aéro-Club de France)
"Trois cents pages ne sauraient suffire à contenir tous les exploits, tous les faits d'armes de nos pilotes, ni même à aligner les seuls noms de leurs auteurs. En un quart de siècle, ces noms sont assez nombreux pour en peupler tout le ciel. Aussi bien n'est-ce là qu'un début..." (R. Chambe)
Editions Baudinière, 1937, in-12, 287 pp, 16 pl. de photos hors texte, broché, couv. illustrée en couleurs par Paul Lengellé, bon état
"Hélène Boucher tient une place privilégiée parmi les grands noms de l'aviation. Il ne suffisait pas qu'elle fut bon et même excellent pilote et brillante voltigeuse, il ne suffisait pas qu'elle s'attribuât en août 1934 des records internationaux de vitesse à plus de 400 km/h, ce qui était remarquable à l'époque avec 320 ch, il ne suffisait pas qu'elle disparut tragiquement, pour que "Léno" soit aujourd'hui encore l'image même de la jeune fille française idéale. Avec sa volonté, son obstination, sa conception réaliste de la vie mises au service de l'aviation, elle était devenue une héroïne, en moins de quatre ans, avec à peine cinq cents heures de vol ! Dans un milieu qui lui était étranger et qu'elle sut conquérir, elle réussit à se faire estimer pour sa classe et son caractère d'abord, pour sa compétence et son courage ensuite. Pour toutes ces raisons ceux qui l'ont connue comme ceux qui savent méditer son exemple ne peuvent l'oublier. On n'oublie pas l'image d'une étoile filante car si elle est éphémère son éclat est singulièrement brillant." (J. Noetinger, Air & Cosmos 1984)
France-Empire, 1964, pt in-8°, 253 pp, 4 pl. de photos hors texte, broché, jaquette illustrée, bon état
"Hélène Boucher tient une place privilégiée parmi les grands noms de l'aviation. Il ne suffisait pas qu'elle fut bon et même excellent pilote et brillante voltigeuse, il ne suffisait pas qu'elle s'attribuât en août 1934 des records internationaux de vitesse à plus de 400 km/h, ce qui était remarquable à l'époque avec 320 ch, il ne suffisait pas qu'elle disparut tragiquement, pour que "Léno" soit aujourd'hui encore l'image même de la jeune fille française idéale. Avec sa volonté, son obstination, sa conception réaliste de la vie mises au service de l'aviation, elle était devenue une héroïne, en moins de quatre ans, avec à peine cinq cents heures de vol ! Dans un milieu qui lui était étranger et qu'elle sut conquérir, elle réussit à se faire estimer pour sa classe et son caractère d'abord, pour sa compétence et son courage ensuite. Pour toutes ces raisons ceux qui l'ont connue comme ceux qui savent méditer son exemple ne peuvent l'oublier. On n'oublie pas l'image d'une étoile filante car si elle est éphémère son éclat est singulièrement brillant." (J. Noetinger, Air & Cosmos 1984)
Gallimard, 1936, in-12, vi-251 pp, traduit de l'anglais, broché, une photo de Chamberlain en couv., qqs marques au crayon en marges, bon état
"L'édition française de ce petit volume nous apporte le dernier message d'un grand ami de la France. Il n'a pas la prétention de contenir les mémoires, ni de retracer la longue carrière de l'éminent homme d'Etat. Mais ce qu'il nous apporte est d'un grand prix : une série d'épisodes dramatiques et une riche galerie de portraits. Le ton de parfaite simplicité et de sincérité convaincante avec lequel ils nous sont présentés fait mieux comprendre et apprécier le caractère d'un grand Anglais, la conscience qu'il apporte à son travail, la variété de sa culture, la fraîcheur de ses sentiments. Sur la période culminante de sa vie politique, les années passées au Foreign Office, sir Austen Chamberlain n'insiste pas. En parlant de Locarno il s'efface modestement derrière ses deux partenaires, Briand et Stresemann. Il tient à témoigner de la sincérité de leurs efforts qu'il juge « absurde » de mettre en doute. (...) En publiant les notes et lettres écrites pendant deux des crises les plus graves auxquelles il ait pris part, sir Austen apporte un témoignage capital. L'une, de politique intérieure, concerne la retraite, en 1916, du ministère Asquith. L'autre se passe au matin du 2 août 1914. Nous voyons ainsi comment les chefs de l'opposition sont intervenus pour mettre fin aux hésitations du Cabinet. Sir Austen y a joué un rôle de premier plan et le mémorandum remis au Premier Ministre a été préparé de sa main. « II serait fatal – écrivait- il – d'hésiter à soutenir la France et la Russie, nos amis intimes », et il réclamait une mobilisation immédiate avec une mise en demeure à l'Allemagne d'affirmer catégoriquement sa résolution de respecter la neutralité de la Belgique..." (P. Vaucher, Politique étrangère, 1937)
Genève, Editions de la Cité, 1955, pt in-8°, 155 pp, broché, couv. à rabats, bon état. Peu courant
Etonnant pamphlet imprimé sur beau papier contre la IVe République corrompue, l'Angleterre, les Etats-Unis, la dérive de la France, l'impossible Europe..., très mesuré par contre envers le maréchal Pétain et Hitler et les dirigeants nazis (« qui voulaient faire l'unité de l'Europe, mais sont arrivés au résultat contraire à cause de leurs erreurs nationalistes et racistes ».
Seuil, 1955, in-8°, 510 pp, (Coll. Esprit)
Flammarion, 1952, in-12, 231 pp, broché, bon état
Souvenirs d’ambassade du comte de Chambrun, de l'Académie française (1875-1952), consacrés pour une bonne part à sa mission à Rome, ses rapports étroits avec Mussolini, le Pacte à Quatre, les sanctions... qu'il est fort opportun de lire ou de relire. — "Volume de souvenirs d'un ambassadeur humaniste, appartenant à la grande tradition d'une époque où des gentilshommes, nourris de belles lettres, représentaient la France à l'extérieur et pouvaient joindre à leurs talents diplomatiques les grâces d'une éducation raffinée... Nous suivons Charles de Chambrun aux Etats-Unis, en Grèce, en Turquie, en Autriche, en Italie, nous entrons avec lui dans l'intimité de Mustapha Kémal et de Mussolini. Il s'agit là d'un tableau qui, sur la trame historique, ressuscite une Europe de transition à la veille d'être balayée par la guerre. Mais point d'exposé technique. C'est un récit vivant, émaillé d'anecdotes et de traits à la fois profonds et plaisants." (Hommes et mondes, 1952)
Atelier Marcel Jullian, 1980, gr. in-8°, 268 pp, une carte de la mission saharienne Foureau-Lamy, 16 pl. de photos hors texte, broché, couv. illustrée, bon état
La vie du Général-Comte Aldebert de Chambrun (1872-1962) racontée par son fils. Engagé comme simple cannonier, beau-frère de Brazza, ayant plus tard choisi l'infanterie de marine sur les conseils de ce dernier, il participe à la mission Foureau-Lamy et est blessé lors de la bataille de Kousseri. Il sera promu colonel en 1919 et général en 1923. — Le comte Aldebert de Chambrun vivait avec sa famille aux États-Unis. Il traverse l'Atlantique, se présente à un bureau de recrutement de l'armée française, et s'engage comme canonnier de deuxième classe. Devenu sous-lieutenant, il obtient de faire partie de l'expédition Foureau-Lamy, qui mettra deux ans pour traverser le Sahara. Il est blessé sur les bords du Tchad, à côté de son chef, le commandant Lamy, mortellement atteint. Quinze ans plus tard, il commande l'artillerie de la Division de fer à Verdun. Il rejoint Lyautey au Maroc, où il sauve Fez lors de la soudaine attaque d'Abd El-Krim. Il joue un rôle éminent, en 1939, auprès de Roosevelt, pour l'obtention de la loi prêt-bail, devient, pendant l'Occupation, le chef de l'Hôpital américain de Neuilly et négocie, au moment de la Libération, la reddition d'un régiment entier de la Wehrmacht, avec ses armes et son équipement. C'est d'abord l'époque où la France métropolitaine essaime sa couleur violette à travers les Atlas, et marque sa présence en A.E.F., en A.O.F., en Océanie, en Guyane, dans les cinq comptoirs de l'Inde. Un monde de devoir et de cloisonnement social. Une grande figure : le beau-frère du futur général, un certain Savorgnan de Brazza, vous savez, l'explorateur aux yeux de feu et à la barbe noire ! "Celui qui a donné un Empire à la France", et "dont la mémoire est pure de sang humain". Enfin, ce sont les arcanes des journées qui ont précédé la Libération de Paris, le déjeuner, Hôtel Matignon, d'Otto Abetz, ambassadeur d'Allemagne, Pierre Laval et Édouard Herriot... leur arrestation par les SS. Bref, plus de cinquante ans de vie intense au service de la France, reconstitués grâce aux archives familiales, et qui nous sont rendus par René de Chambrun, avec un rare bonheur de plume et une filiale considération. (4e de couv.)
CNRS Editions, 2013, gr. in-8°, 339 pp, préface de Serge Berstein, sources, index, broché, couv. illustrée, bon état
L'élection de François Hollande a ouvert une nouvelle page de l'histoire institutionnelle française. Pour la première fois, la gauche contrôle à la fois le pouvoir national et les pouvoirs locaux, forte d'une large majorité dans la plupart des régions, grandes villes et départements. Conjonction exceptionnelle car, depuis l'émergence d'un socialisme démocratique organisé en France, rares ont été les moments où la gauche fut au pouvoir nationalement (1936, 1956, 1981). L'exercice du pouvoir local, à l'inverse, s'inscrit dans la durée d'un socialisme réalisateur. C'est au sein des communes et des villes françaises que les socialistes connaissent leur implantation la plus durable à partir des années 1900. Visant à améliorer les conditions d'existence de la classe ouvrière, ces politiques étaient menées au nom d'une forte idéologie socialiste, mais selon des méthodes pragmatiques. La riche étude d'Aude Chamouard retrace cette histoire méconnue du socialisme français : celle du réformisme assumé et pratiqué par de nombreux élus dans leurs laboratoires communaux. De Marseille à Lens, de Toulouse à Strasbourg, de Lille à Paris, ces édiles se font maires constructeurs, en collaboration avec l'Etat central des années 1950, pour devenir dans les années 2000 de véritables entrepreneurs locaux. Et les maires socialistes des grandes villes sont aujourd'hui les premiers investisseurs nationaux autant que les animateurs de la démocratie locale.
Anthropos, 1975, in-8°, 485 pp, broché, couv. illustrée, bon état. Avec des textes inédits de Bogdanov, Boukharine, Lounatcharsky et Kollontaï
Les précieuses miettes de Marx et de Engels ; L'art et la culture russes à la veille de la révolution ; Plekhanov ; Lénine ; L'école en Union soviétique ; Boukharine ; URSS 1917/1925 ; Bogdanov ; Lounatcharsky ; Kollontai ; URSS 1925/1932 ; Mise en scene révolutionnaire de la réaction bureaucratique ; Trotsky ; Le « formalisme » et la critique marxiste soviétique ; Conclusion ; Annexes.
Centre d'études de l'agence Inter-France, 1941-1943, 2 vol. in-8°, xxxv-318 et 389 pp, index des noms cités dans chaque volume, brochés, bon état
Sous l'Occupation, le doriotiste Georges Champeaux se fait l'apologiste de la collaboration, en collaborant à des journaux comme "La Gerbe" (en 1941) ou "Je Suis Partout" (en 1944), et en publiant des ouvrages tel "La Croisade des démocraties" (1941-43), préfacé par Dominique Sordet, une volumineuse étude qui entend faire porter la responsabilité de la guerre sur les démocraties et le "parti belliciste" : « Le parti communiste, la Juiverie internationale, les agents anglais, la Franc-maçonnerie d'obédience anglaise, Blum et la fraction Blum du parti socialiste, la grande presse [sont] les premiers responsables de la guerre ». Un ouvrage recommandé par la propagande allemande, figurant sur la liste noire établie en 1944 par le Comité national des écrivains et interdit en 1945. — "Important travail d'un fasciste convaincu" selon Dieter Wolff. — Dans son Journal littéraire en juillet 1944, Paul Léautaud évoque la parution dans "Je Suis Partout" du « Journal d'un fuyard » de Georges Champeaux ; il prie Alain Laubreaux de transmettre à l'auteur ses « plus grands compliments pour le plaisir et l'intérêt [qu'il a] eu à le lire ». Il apprécie qu'il y ait « encore des gens qui écrivent de cette façon, qui ont le goût d'écrire de cette façon, simple, naturelle, directe, vivante, franche, sans rien de tant de phraseurs qui se croient merveilleux ». Champeaux remerciera Léautaud par une lettre « charmante et amusante » (18 juillet). Paul Léautaud évoque aussi l'article de Georges Champeaux relatant l'assassinat de Philippe Henriot.
Editions Bossard, 1931, in-12, 253 pp, broché, état correct
Pamphlet antimaçonnique et antisémite.
Editions du Courant d'Air, 2005, in-8°, 391 pp, broché, couv. illustrée, bon état. Edité et imprimé en Chine
Roman (assez autobiographique) de Bernard Champey (1952-2021), né à Romans dans la Drôme et Toulousain d'adoption, ex-champion du monde et inlassable propagateur de la boule (lyonnaise, raffa volo ou pétanque) autour du globe, de Toulouse jusqu'en Chine ; ami de Jean Ferrat, Claude Sicre et Claude Nougaro.
Presses de la Renaissance, 1984, in-8°, 379 pp, 12 illustrations, broché, couv. illustrée, bon état
Biographie de Suzanne Valadon (1865-1938), peintre, maîtresse de Toulouse-Lautrec, Erik Satie, Utter..., et mère de Maurice Utrillo. "Elle se voulait libre d'aimer et de peindre, en un temps où seuls les hommes pouvaient prétendre à mener la vie de bohème. Qui était donc cette Suzanne Valadon qui, au début du siècle, brava préjugés et interdits par amour de sont art ? Au-delà de tout scandale, sa vérité à elle tenait en un seul mot : la peinture. De ce désir d'être pleinement et sans entrave naquit en effet - et quel que fût le prix à payer pour elle et pour ses proches - une oeuvre puissante et singulière que l'on méconnaît aujourd'hui. Comme si Valadon subissait son purgatoire... Il n'est pas de livre sur le Montmartre de la Belle Epoque qui ne parle de "Suzanne la Folle" la "mauvaise mère" d'Utrillo le maudit. Les biographes de Toulouse-Lautrec ou d'Erik Satie évoquent la maîtresse du peintre et du musicien. Mais à ce jour, en dehors de quelques monographies, aucun ouvrage ne lui était entièrement consacré : Valadon n'existait qu'à travers les hommes de sa vie. La présente biographie romanesque vient enfin réparer cet étrange oubli..."
Grasset, 1932, in-12, 412 pp, broché, bon état. Edition originale numérotée sur Alfax (n° 133)
Le quartier Saint-Germain des Prés. Fils de Honoré Champion, libraire quai Malaquais, Pierre Champion décrit avec tendresse la vie de son père et la sienne dans ce quartier, leurs rencontres avec les intellectuels de l'époque qui recherchaient la compagnie du libraire. Il raconte aussi la vie et l'histoire du quartier, de l'église Saint-Germain des Prés à la Seine.
Lyon, Editions de Savoie, 1946, in-12, 175 pp, 4 photos hors texte, broché, couv. illustrée, bon état
CHANSON-JABEUR (Chantal), Alain FOREST, Patrice MORLAT (dir.).
Reference : 116587
(2015)
ISBN : 9782846544320
Les Indes savantes, 2015, gr. in-8°, 489 pp, 17 gravures et photos, 7 cartes et plans, broché, couv. illustrée, bon état
28 études érudites. – Les colonisateurs ont souvent tenté de faire passer la répression des populations dominées comme un acte de police "normal", contrôlé ou prolongé par la meilleure des justices... Cela en vertu d'un pouvoir de violence qui serait la prérogative d'un Etat lui-même "normal"... C'est oublier que le pouvoir colonial est un "Etat d'exception". Si les modes d'exploitation et les fonctions dévolues aux indigènes évoluent au fil des décennies coloniales, ces évolutions s'opèrent dans un cadre qui, lui, ne bouge pas... et ne doit pas bouger : celui de la domination d'un peuple sur les autres ; c'est-à-dire, inéluctablement, celui de la violence faite par un peuple aux autres. On aura beau tourner la question coloniale en tous sens, on ne peut donc faire l'économie d'une de ses constantes, indissociable du maintien sous tutelle et en situation d'infériorité : la répression, brutale ou quotidienne, toujours en état de vigilance. Au fil des différents articles de cet ouvrage, les meilleurs spécialistes actuels des sociétés non-occidentales éclairent différents aspects de cette répression : la répression "brutale", les "régimes" et appareils répressifs, les procédures de neutralisation des individus - notamment les bagnes -, les tentatives d'étouffement des mouvements sociaux et de contrôle des opinions. Enfin, l'ouvrage se prolonge par l'examen de la question dans des situations coloniales contemporaines, au Bangladesh, au Tibet.
Grasset, 1972, in-8°, 350 pp, broché, couv. à rabats lég. salie, bon état
"En 1940, c'est-à-dire à trente-quatre ans, j'avais entrepris de me débarrasser de mon enfance en la jetant dans un livre. Ni mes souvenirs, ni moi-même, n'étions sans doute assez mûrs pour que leur récolte me parut longtemps en valoir la peine. Peu satisfait de la forme que je leur donnais, conscient surtout de la banalité du propos, j'enfouis cela au fond d'un tiroir. Des cent pages alors écrites, j'ai extrait plus tard quelques morceaux, notamment la première partie du petit récit intitulé Simone, qui ont pris place dans la mosaïque de l'un ou l'autre de mes ouvrages. Ils eurent le bonheur d'y plaire, parfois plus que le reste, à qui je plais. Je les ai remis ici à leur place, dans leur forme primitive et intégrale. Si ce livre-ci a néanmoins sa chance d'être mené jusqu'au bout, après six lustres d'oubliette – j'en rédige la préface le 8 mai 1970, à titre de pari avec moi-même –, c'est qu'un fait nouveau, ou plutôt quelqu'un a remis en appétit d'écrire le mémorialiste avorté que je fus. Comment ? Par l'intérêt qu'il prend à tout ce que je lui raconte de ma famille et de moi : "Tu devrais écrire ces choses", me dit-on, avec un regard irrésistible. Il a fallu qu'on insistât : tout occupé à vivre, je ne me sentais guère d'humeur à ruminer mon passé. J'écris donc d'abord pour grâce à qui mille souvenirs que je croyais perdus ont refait surface. Peut-être aussi fallait-il être devenu un vieux monsieur, pour avoir le courage de retendre la main au petit garçon abandonné autrefois.À trente-quatre ans, j'avais été stimulé par des vestiges de haine et je voulais régler leur compte aux miens. Aujourd'hui, non seulement j'obéis aux sollicitations de la tendresse, mais l'expérience que j'ai acquise m'incline à plus de compréhension, par là d'indulgence, et je souhaite que les pages qui vont suivre, si cruelles, parfois, paraîtront-elles, soient de poésie autant que de vérité." (M. C.)