8, rue Bréa
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France
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Phone number : 01 43 54 43 61 Laffont, 1967, in-12, 230 pp, broché, couv. à rabats, qqs soulignures stylo, bon état
Le dernier livre d'Isaac Deutscher, premier biographe de Trotsky, mort brutalement en août 1967, à 60 ans. — "Ce n'est pas sans émotion que l'on voit paraître, quelques mois après sa mort, le texte des six conférences faites par Isaac Deutscher à Cambridge sur l'esprit et les objectifs de la révolution russe, le destin de la lutte des classes, le problème des rapports avec la révolution chinoise et la politique mondiale." (Fr.-X. Coquin, Michel Laran, R. Philippot, Revue des Etudes Slaves, 1968) — "Ce petit volume reproduit six conférences prononcées par l’auteur de la biographie de Trotski à l’occasion du cinquantième anniversaire du régime soviétique. M. Isaac Deutscher, qui appartint au parti communiste polonais puis en fut exclu comme trotskiste, est toujours un marxiste convaincu. Adversaire du régime stalinien, il estime néanmoins que l’URSS est restée socialiste parce que la propriété des biens de production est collective, ce qui empêche la constitution d’une classe de nouveaux riches. La révolution russe est, selon l’auteur, sans égale au monde parce qu’elle seule a duré au moins cinquante ans. Pour M. Deutscher, elle était inéluctable. Cette révolution est indiscutable, mais elle est inachevée, car Staline a fait de la nécessité (le socialisme dans un seul pays) une vertu, s’opposant ainsi à la conception universelle du marxisme. Puisqu’il s’intéressait peu au socialisme dans les autres pays, qu’en tout cas il ne voulait pas prendre de risques pour l’y installer, Il rassurait la bourgeoisie. En ce sens d’ailleurs ses successeurs sont de parfaits staliniens. Conséquence dramatique, selon M. Deutscher, de cette politique : en présentant l’URSS comme la patrie du socialisme, en niant les tares et la pauvreté de cette société, la propagande communiste a détourné du socialisme beaucoup d’ouvriers qui vivent et travaillent dans des pays mieux équipés. (...) Un livre qui suscite la réflexion même chez ceux qui n’ont pas pour le marxisme les yeux de M. Deutscher." (Bernard Féron, le Monde diplomatique, 1967)
P., Ecole française d'Extrême-Orient, 1984, gr. in-8°, xv-387 pp, 11 cartes, annexes, chronologie, biographie des personnalités citées, sources, glossaire, biblio, broché, bon état (Travaux du Centre d'histoire et civilisation de la péninsule indochinoise)
Cet ouvrage couvre l'histoire du Laos de 1949 à 1965. Le Laos, dont on parle peu, a été cependant au coeur même des problèmes politiques du Sud-est-asiatique Il fut le théâtre de luttes politiques et militaires d'une grande intensité. Le livre dévoile les ressorts les plus cachés de cette lutte, leur déroulement, leurs conséquences. Il explique comment les événements de cette période ont préparé le drame de 1975, lorsque le royaume a été renversé au profit d'une république "populaire démocratique". — Jean Deuve a consacré de nombreux ouvrages au Laos où il a passé vingt ans. Parachuté au Laos comme chef d'un groupement de guérilla anti-japonais, successivement chef de service de renseignements, directeur de la police lao, conseiller politique du premier ministre du royaume, membre de plusieurs unités de recherche associées au CNRS et à l'École Pratique des Hautes Études, Jean Deuve est un témoin exceptionnel de l'histoire du Laos.
Calmann-Lévy, 1998, in-8°, 208 pp, broché, couv. illustrée, soulignures stylo, bon état
Christine Deviers-Joncour. Comment une jeune fille élevée dans un milieu rural, originaire de Sarlat, devient-elle un personnage d'influence ? Une histoire de femme dans un monde d'hommes : Jean-Jacques de Peretti, son premier mari ; Claude Joncour, son second mari ; Alfred Sirven – son mentor, homme de l'ombre aujourd'hui en fuite ; Roland Dumas... Elle décrit le rôle qu'elle jouait auprès d'eux ou pour leur compte. "Il était question, à l'automne 1997, de faire tomber "la putain de la République". Ces propos ont-ils bien été tenus devant témoins, tels qu'ils m'ont été rapportés ? Par qui ont-ils été proférés ? Cela reste une énigme. Je suis en tout cas redevable à quelqu'un du titre de ce livre. Malgré la réprobation de mes proches et leur tristesse, je veux assumer cette dénomination. Puisque c'est au tribunal des médias qu'a été clouée au pilori la caricature d'une femme dans laquelle je ne me reconnais pas, c'est au tribunal de l'opinion que je m'adresse pour la première fois avec mes propres mots." Ainsi débute le livre de Christine Deviers-Joncour. N'y cherchez pas les révélations d'un livre à scandale il s'agit avant tout d'un livre de femme. L'auteur y raconte l'ascension d'une fille du Périgord, sa trajectoire unique dans les coulisses du pouvoir, de la politique et de la haute finance, son arrestation en novembre 1997, son incarcération pendant cinq mois, son désespoir.
Pharos, 2005, in-8°, 213 pp, broché, couv. illustrée, qqs soulignures stylo, bon état
"Ce n'est pas de l'homme politique Roland Dumas que je veux parler. D'autres, un jour, s'en chargeront mieux que moi. Celui que j'ai décrit dans mon journal, c'est l'homme tout court, au sens propre et parfois sale du terme, l'homme inconnu des médias. Malgré son goût du secret, ses mystères, ses contradictions, j'ai eu le bonheur de découvrir en cet homme une vraie tendresse, souvent refoulée, des pudeurs séduisantes et parfois même un peu d'humanité." Christine Deviers-Joncour a longtemps hésité à publier ce Journal intime qui met en lumière, bien au-delà d'ultimes révélations sur l'une des plus sombres "affaires" de la Ve République, une histoire d'amour tragique et passionnée. Christine Deviers-Joncour nous livre ici son cœur.
Mazarine/Pauvert, 1999, in-8°, 340 pp, broché, soulignures stylo, bon état
C'est l'été. Alex traîne dans la ville écrasée de chaleur. Il doit rendre le manuscrit de son roman, mais l'inspiration ne vient pas. Au foyer de l'Opéra, il rencontre Samantha, une jeune fille délurée et sexy. Elle le trouble. Dans la loge, elle lui présente sa mère, Catherine : le jeune homme est fauché sur-le-champ par son regard, et, petit à petit, entre dans son univers mystérieux. Qui est cette femme ? La maîtresse d'un ministre ? Son métier : relations publiques ou femme de l'ombre ? Et qui est donc cet homme jovial et discret qui fait trembler les Puissants ? Une dangereuse intrigue politico-financière se noue. La machine s'emballe... Au-delà des histoires d'amour qui s'enchevêtrent, des « liaisons dangereuses » au fil desquelles s'affrontent les générations et les sensibilités, Relation publique porte un éclairage cru et réaliste sur le cynisme, la corruption et les mœurs de notre époque.
Stock, 1968, in-8°, 292 pp, biblio, index, broché, couv. illustrée lég. défraîchie, bon état. Edition originale, ex. du SP
"Ph. D. s'est proposé de présenter au grand public les extraits les plus significatifs de l'œuvre de Mao Tsé-toung, grande période par grande période, en les assortissant de courtes introductions sur l'évolution personnelle de l'homme et sur celle de la révolution chinoise. Spécialiste des problèmes de l'Asie du Sud, il ne prétend pas faire comprendre la personnalité ou la pensée du « guide génial » de Pékin, mais refléter l'image qu'il montre à l'homme de la rue étranger. Il y a, on le sait, deux œuvres de Mao : l'œuvre réelle (textes originaux) et l'œuvre officielle (textes « choisis », retouchés). L'auteur n'a retenu que des extraits de la seconde, en expliquant que ce à quoi il s'intéresse est exclusivement « la pensée de Mao telle qu'elle est actuellement diffusée dans le monde » : « Nous avons estimé que [ces textes] sont ceux que la Chine et ses dirigeants tiennent pour "valables", à l'exclusion des "versions originales" qui ont désormais une valeur plus historique qu'idéologique ». L'historien peut chercher à savoir ce que Mao a « vraiment » dit ; politiquement, ce qui compte, selon P. D., c'est ce que, actuellement, il prétend avoir dit jadis." (Revue française de science politique, 1969)
Balland, 1979, gr. in-8°, 288 pp, préface d'André Fontaine, broché, couv. illustrée, bon état
Sur la perception d'une "menace soviétique" a été construite, depuis trente ans, la défense atlantique. De quelle nature est cette "menace" ? Existe-t-elle réellement ? Une politique adéquate à l'égard de l'URSS ne peut s'élaborer et se pratiquer que sur la base d'une interprétation cohérente et vraisemblable du jeu du Kremlin. Encore faut-il se représenter comment "le monde est vu de Moscxou". Le secret de toute diplomatie, disait Leibniz, est de se placer au point de vue de l'autre. Dans ce livre, Philippe Devillers propose une interprétation du jeu du Kremlin depuis 1944, c'est-à-dire une analyse globale de la problématique de l'Autre. L'Autre (l'URSS) a, naturellement, sa propre perception de la réalité. Lui aussi perçoit une menace, celle que constitue pour lui une expansion occidentale dont l'histoire atteste la permanence, sous des formes variées...
S.l. (Paris), s.n. (Fondation pour les études de défense nationale), s.d. (1978), gr. in-8°, 192 pp, broché, bon état. Peu courant
Table : Introduction. L'image de la Russie en France ; 1. La fin d'un long siècle ; 2. Coexistence pacifique et équilibre de la terreur ; 3. A la recherche de structures de paix.
Les Indes savantes, 2010, gr. in-8°, 478 pp, 20 pl. de photos et cartes hors texte, index, broché, couv. illustrée, bon état
"Philippe Devillers est parti en Indochine en 1945, comme attaché de presse auprès du général Leclerc. Correspondant des journaux Le Monde, Normandie, Paris-Saigon, il couvre le retour de la France en Indochine, mais aussi les événements qui vont conduire à une guerre longue et douloureuse. Après son retour en France, il travaillera à Matignon, tout en continuant son métier de journaliste pour les mêmes titres, auxquels s’ajoutent notamment L’Express et Témoignage chrétien. Philippe Devillers sera le commentateur avisé de tous les soubresauts de l’Indochine : la guerre « française » et Dien Bien Phu, la conférence de Genève, le début de l’intervention américaine... Professeur dans des universités américaines prestigieuses ainsi qu’à Sciences Po, chercheur au CNRS, il écrira l’ouvrage qui reste aujourd’hui un best seller inégalé sur la guerre d’Indochine : Histoire du Viet-Nam de 1940 à 1952. Le présent ouvrage est écrit à trois niveaux : l'auteur a intercalé dans le texte de ses Mémoires, écrits ces dernières années, des pages de son Journal personnel, ainsi que les articles journalistiques écrits de 1945 à 1969. Les articles écrits par Philippe Devillers ont tous été repris - à l'exception de quelques "doublons" - et forment une édition complète de son travail de journaliste. Mémoires et recueil d'articles, cet ouvrage constitue un document remarquable sur cet aspect de l'histoire contemporaine analysée par un grand témoin."
G. Ficker éditeur, s.d. (1932), gr. in-12, 176 pp, broché, bon état
Par Marius Devèze (1863-1940), député du Gard de 1898 à 1914, républicain socialiste. Trop honnête homme pour plier ses convictions à une règle qui n'emportait pas son adhésion totale, il démissionna de la S.F.I.O. lorsque le parti socialiste se refusa à soutenir les Ministères Briand et Herriot en 1926, qu'il estimait, quant à lui, devoir appuyer. De nouveau journaliste, comme au début de sa carrière, il fit pendant quatre ans une campagne en faveur de la réforme du Parlement, autour duquel il voyait monter avec regret le discrédit. Il reprit ses études, parues dans Le Matin, Le Figaro, L'Ami du Peuple et Le Quotidien, dont l'orientation à gauche n'éclate pas à première vue, dans un petit livre, édité en 1932, intitulé La Crise du Parlementarisme.
Hachette, 1948, in-8°, 321 pp, broché, bon état
"A une vue d'ensemble sur la France d'Outre-Mer en 1939 succède une série de chapitres consacrés aux diverses colonies. Puis, la deuxième partie du volume étudie les conséquences du conflit mondial 1939-1945 sur les colonies françaises et les essais d'organisation de l'Union. Ce livre contribuera à faire connaître au grand public les problèmes que posent les rapports entre la France et les pays de l'Union française." (Revue d'histoire des colonies, 1948) — "Cet ouvrage comprend d'abord un bilan historique de l'évolution des territoires et États d'outre-mer entre 1938 et 1945. Puis l'auteur décrit les avatars de la naissance de l'Union française, de la Conférence de Brazzaville aux guerres d'Indochine et de Madagascar. Bien des renseignements donnés sont utiles.." (Revue Esprit, juillet 1949)
Editions de l'Université de Bruxelles, 1999, gr. in-8°, 354 pp, préface de Nicolas Bárdos-Féltoronyi, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
La chute des régimes communistes européens en 1989 constitue un tournant essentiel et délimite le "court vingtième siècle". Le champ de recherche ouvert à cette occasion est immense : il s'agit d'analyser parallèlement ce qui se défait et ce qui se construit. Cet ouvrage porte sur une dimension de la transition démocratique en Europe centrale : l'étude des partis politiques qui y voient le jour dans le cadre d'un système politique en édification. A travers une comparaison des cas polonais, tchèque et slovaque, plusieurs questions sont abordées : quels sont les clivages principaux sur la base desquels s'articulent les formations politiques ? Peut-on dégager des tendances similaires ? Observe-t-on une convergence avec les situations d'Europe occidentale ? Note-t-on, plusieurs années après l'écroulement des systèmes communistes, l'apparition de partis relevant de familles idéologiques comparables à celles d'Europe occidentale ? Comment leurs rapports de forces ont-ils évolué ? Quelles sont la (les) nature(s) et les caractéristiques organisationnelles des partis politiques en République tchèque, en Slovaquie et en Pologne ? A ces interrogations, il n'est bien sûr pas possible d'apporter des réponses définitives mais, dix ans après la chute du mur de Berlin, un bilan intermédiaire s'imposait à l'heure où, en Europe occidentale, la "crise des partis" semble un thème de plus en plus récurrent.
La Table Ronde, 1983, in-8°, 232 pp, préface d'Alain Decaux, broché, couv. illustrée, bon état
D. Jamet s'est proposé de faire revivre une journée du monde : le 14 septembre 1967, prétexte à évoquer les grandes questions du moment : la guerre sino-indienne, le Vietnam, l'Amérique du Sud, etc.
Jacob Duvernet, 2010, gr. in-8°, 250 pp, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
L'épopée des « brigades du Tigre », ces unités de police prestigieuses créées par Clémenceau, a toujours fasciné ! On se souvient du feuilleton à succès de la télévision française dans les années 1970. Charles Diaz revient sur cette page d'histoire de flics et de voyous en agrémentant cette édition de documents inédits exhumés des archives de la police. Il brosse un tableau pittoresque et précis de ces brigades d'aventuriers de la première heure. Dans un style simple et percutant, l'auteur évoque les grandes affaires qui ont marqué cette époque : de l'épopée sanglante de la bande à Bonnot au vol de la Joconde en passant par la terrible affaire Vacher... — « Les Brigades du Tigre » : tout le monde se souvient de ce feuilleton qui fit les grandes heures de la télévision française dans les années 1970… Tout le monde se souvient du commissaire Valentin et du fidèle Pujol… Tout le monde se souvient de ces tacots ronronnant démarrant à coups de manivelles, se lançant à la poursuite des voyous de l'époque qui tenaient encore la dragée haute à une police vieillotte. Une police dépassée et c'est bien pour cette raison là que le « Tigre », ainsi que l'on surnommait Clémenceau, alors ministre de l'Intérieur, décida de créer ces Brigades mobiles qui allaient porter un coup fatal à une grande partie de la pègre. Charles Diaz qui porte la double étiquette, rarissime, de grand flic et d'historien, retrace dans un style simple et efficace, un tableau pittoresque mais précis de ce qu'était la police d'avant la création des « mobilards ». Le lecteur y découvrira des personnages hauts en couleur ayant participé à l'émergence de la police moderne : les Jules Sébille, les Faivre, les Jules Belin et autres Edmond Locard... Bien sûr, impossible de retracer cette saga sans évoquer les grandes affaires qui ont marqué cette époque, de l'épopée sanglante de la bande à Bonnot, en passant par la terrible affaire Vacher ou le vol de la Joconde… Cette réédition est enrichie d'une cinquantaine de pages et de documents à ce jour « inédits », exhumés des archives de la police par Charles Diaz dont le fonds de documentation sur ce sujet est époustouflant !
Chez l'Auteur, Presses de la Simped, 1981, in-8°, 175 pp, broché, bon état. Tiré à 500 exemplaire hors commerce
"Pour ses cinquante ans, Ghislain de Diesbach avait hésité entre donner une grande fête (mais l'époque n'est plus aux fêtes...) ou s'offrir la publication, « aux dépens de l'auteur », comme on disait si joliment autrefois, de ses souvenirs de jeunesse – des années où il était lycéen à Marseille et étudiant à Aix-en-Provence. C'est finalement ce dernier parti qu'il a adopté, pour son plaisir sans doute, mais surtout pour celui de ses lecteurs. « J'avais dix-sept ans et je venais du Nord lorsqu'un matin d'avril 1949, après une nuit passée en chemin de fer, je découvris du haut de l'escalier de la gare Saint-Charles un des aspects de Marseille ... Je fus d'abord conquis par cette ville avant de songer à la conquérir » : ainsi commence ce livre délicieux qui raconte un apprentissage de la mondanité. S'il est fasciné par les personnes âgées (« Aucun vieillard jouissant d'un nom, d'une réputation ou d'une certaine fortune, écrit-il plaisamment, ne pouvait se vanter de mourir sans m'avoir vu »), s'il est également attiré par l'histoire (« moins par vocation de chartiste que par goût des grands de ce monde »), c'est parce qu'il a une passion pour les ébats mondains qui le pousse à parcourir une centaine de kilomètres sur sa moto pour un déjeuner ou une simple visite. On peut dire qu'il élève la mondanité à la dignité de l'un des beaux-arts. Marseille qu'il doit quitter pour Aix, où il poursuit des études de droit, ou pour Dax, où ses parents habitent, devient son « côté de Guermantes ». Marseille ne cessera jamais de l'enchanter, parce que le patriciat, qui constitue l'élément éminent de la société, y conserve ses privilèges et notamment une nuée de serviteurs comme dans la Case de l'oncle Tom ; mais il est riche aussi en figures pittoresques dont se délecte l'auteur. Ceux que Ghislain de Diesbach préfère entre tous sont les mondains humanistes – tels que lui, car il a déjà l'ambition d'écrire : on le voit dans ces pages s'essayant, comme le jeune Proust, à composer un roman et se désespérant de n'y pas parvenir. Il lit beaucoup – presque autant qu'il sort – et, dès qu'il en a l'occasion, se précipite chez des écrivains, Ferdinand Bac, Giono, La Varende, Marguerite Yourcenar. Cet « Apostolat d'un petit frère des riches », ainsi que le livre devait s'appeler, contient des portraits à la Saint-Simon et maintes notations psychologiques. Il est non seulement savoureux mais écrit à la perfection. Nul doute que, lorsque l'historien de Necker et de l'émigration publiera intégralement ses Mémoires, ce sera son chef-d'œuvre." (Jacques de Ricaumont, La Nouvelle Revue des Deux Mondes, 1982)
Chez l'Auteur, 1999, in-8°, 182 pp, broché, bon état. Tiré à 300 exemplaire hors commerce
À l'été 1955, Ghislain de Diesbach de Belleroche, né en 1931, découvre l'Angleterre. Un réel coup de foudre qui ne le quittera plus, revenant assidûment chaque année jusqu'en 1965, puis assistant à la métamorphose de ce pays qu'il avait tant sublimé... Les villages et les jardins du sud de l'Angleterre vont exercer une impression durable sur le jeune homme lorsqu'il débarque à Brighton dans les années 1950. Venu apprendre la langue, l'étudiant provincial est conquis par les paysages et par l'esprit suranné des Anglais qu'il rencontre. Cinquante ans plus tard, écrivain accompli et historien reconnu, Ghislain de Diesbach revisite son passé et parcourt en esprit ces routes de campagne qui cachent toujours une demeure de charme. Les portes des maisons et des salons s'ouvrent et, d'une plume amusée et bienveillante, Diesbach livre une galerie de portraits des Anglais qu'il a connus : artistes, écrivains, propriétaires terriens ou membres de la gentry. De Nancy Mitford à Violet Trefusis, des œuvres du poète Denton Welch aux figures de la communauté anglaise de Paris, l'auteur garde la nostalgie de ses voyages et de ses rencontres avec l'âme et la culture d'une certaine Angleterre qui a définitivement vécu. Ghislain de Diesbach (1931-2023) est l'auteur d'une œuvre importante (nouvelles et biographies), couronnée de nombreux prix.
Gallimard, 1930, in-12, 255 pp, broché, papier jauni, bon état (Coll. Les Documents bleus)
Souvenirs du bagne de Cayenne.
P., Bloud et Cie, 1910, pt in-8°, xliv-394 pp, qqs tableaux, notes, broché, couv. lég. salie, état correct (Etudes de morale et de sociologie).
"On ne saurait attribuer trop d'importance à l'évolution qui se produit sous nos yeux dans le syndicalisme français : pour les ouvriers syndiqués, c'est une ère d'émancipation et de progrès qui s'ouvre ; pour la masse des travailleurs, c'est la révélation d'une solution possible à l'amélioration de leur sort ; pour les classes bourgeoises, c'en est une autre du caractère véritable, profondément favorable au maintien de l'ordre social, d'une institution à laquelle elles étaient jusqu'ici hostiles. On ne ne peut donc accueillir qu'avec un extrême empressement une étude sur les phases et les directions de ce mouvement. M. V. Diligent a analysé celles-ci avec soin dans les deuxième et troisième parties de son livre, et nous donne un exposé sérieusement documenté des diverses théories qui paraissent les synthétiser ; on y trouvera notamment un résumé substantiel des idées syndicales de Waldeck-Rousseau, des théories des catholiques sociaux et de celles des syndicalistes révolutionnaires. A ce titre, cet ouvrage rendra les plus grands services à tous ceux qui s'intéressent à ces questions. (...) On peut considérer le livre de M. Diligent comme une contribution précieuse à l'histoire du syndicalisme français." (G. Olphe-Galliard, La Science sociale, 1910)
Extrait du Monde Slave, 1936, gr. in-8°, 115 pp, broché, état correct, envoi. Rare. (Extrait du Monde Slave, T. I, janvier 1936 ; T. III, septembre 1936 ; T. IV, octobre 1936)
I. A la recherche de la paix (1917). II. "Le peuple des penseurs et des poètes". III. A la recherche de la démocratie (1917-1918). Annexes. Par Joseph Diner-Dénes, socialiste, ancien secrétaire d'Etat de la République hongroise.
Le Mouvement Social - Bulletin trimestriel de l'Institut français d'Histoire sociale, n° 35, avril-juin 1961, gr. in-8°, 48 pp, broché, bon état
On trouve dans le même numéro un article sur "La vie de Blanqui sous le Second Empire" (M. Dommanget).
P., Sedopols, 1977, gr. in-8°, 755 pp, texte sur 2 colonnes, reliure toile verte de l'éditeur, titres dorés au 1er plat et au dos, bon état
Belin, 1995, in-8°, 415 pp, 23 photos et 24 figures dans le texte, broché, bon état (Coll. Un savant, une époque)
A l'origine de la pilule, Carl Djerassi est l'un des responsables d'une des plus grande révolutions de l'humanité. Dans son autobiographie, il s'adresse à tous. Scientifiques ou non, les lecteurs découvriront un personnage d'une créativité étonnante, et partageront ses réflexions éclairées sur les divers aspects du contrôle des naissances. Comment un jeune juif mi-autrichien mi-bulgare, né à Vienne en 1923, émigre aux Etats-Unis en 1939 à la suite de l'Anschluss, se retrouve-t-il en 1951 à Mexico l'inventeur de la noréthindrone, l'hormone stéroïde de synthèse à partir de laquelle Gregory Pincus et John Rock feront le premier contraceptif oral ? Devenu à la fois professeur et brillant chef d'entreprise, Djerassi anime plusieurs équipes de chimistes, crée des centres de recherche en Afrique, des séminaires de réflexion féministe à Stanford et explore avec lucidité de nouvelles perspectives.
Julliard, 1969, in-8°, 315 pp, traduit de l'allemand, 8 pl. de photos hors texte, cart. éditeur, sans la jaquette, bon état.
Rare. Ce volume de mémoires du Grand Amiral Dönitz, père de la Marine allemande, commandant en chef de la Kriegsmarine, successeur de Hitler, retrace sa longue carrière qui le mena, depuis ses premiers exploits d'officier de marine dans les Détroits pendant la guerre de 14-18, à travers les crises et les soubresauts de la République de Weimar au IIIe Reich et au tribunal de Nuremberg. — "Le successeur de Hitler, dernier chef du Reich grand-allemand et prisonnier de Spandau, où il fut libéré après avoir purgé jusqu'au bout ses vingt ans de détention, semblait admirablement placé pour apporter sur le Troisième Reich sinon des révélations, du moins un utile éclairage. Il s'en est tenu dans le présent ouvrage au récit de sa carrière d'officier de marine, zélé et doué, commandant de sous-marin pendant la première guerre mondiale, "pacha" sur un croiseur, enfin organisateur de l'arme navale pour le compte de Hitler. A travers ces souvenirs de combats et de croisières, c'est la personnalité falote d'un officier de pont qui se dessine. Au-delà du métier fait et bien fait, de l'usage intelligent de la torpille et du sextant, Doenitz se refuse sans cesse à toute réflexion sur le destin de son pays, notamment au moment du réarmement et de l'arrivée de Hitler au pouvoir. S'il justifie son refus de hâter la capitulation totale par la nécessité de mettre le plus grand nombre possible de ses compatriotes à l'abri des Russes – ce que la marine allemande fit avec courage et dévouement, – s'il dénonce avec raison l'aveuglement de Hitler laissant passer la chance de mettre l'Angleterre à genoux que lui offrait l'arme sous-marine, jamais il ne se demande pourquoi il a combattu et pourquoi tant de ses meilleurs camarades sont morts. Image parfaite de la servitude sans grandeur que peut comporter la profession militaire." (Le Monde, 1969)
P., Hoëbeke, 2004, in-4°, 89 pp, 84 photographies de Robert Doisneau, texte de Cavanna, reliure pleine toile noire éditeur, jaquette illustrée, ex-dono manuscrit sur une garde, bon état
Album réunissant un choix des meilleures photographies de Doisneau sur le thème de l'enfance buissonnière. "Pour les derniers de la classe et les premiers dans la rue." (Doisneau). "A tous ceux qui furent des gosses au moins une fois." (Cavanna).
Denoël, 1944, in-12, 320 pp, broché, bon état
Portraits psychologiques de Mary Wollstonecraft, William Godwin, P.-J. Proudhon (une copieuse étude de 98 pages, pp. 113-210), Charles Gide, Bernard Shaw, Charles Péguy et Mme Favre, François Mauriac, Alfred Vigneau, par le grand historien du syndicalisme et du socialisme.