8, rue Bréa
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France
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Phone number : 01 43 54 43 61 Albin Michel, 2019, gr. in-8°, 588 pp, préface de Patrick Boucheron, notes, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. L'Evolution de l'humanité)
Le règne de Charlemagne est un moment politique fondateur, qui évoque pour nous la construction des institutions légales de l'Europe chrétienne. Revenant sur cet épisode clé de l'histoire européenne, Jean-Pierre Devroey en tire des réflexions très actuelles : Et si la réinvention carolingienne du pouvoir et le désir de refonder les lois avaient eu affaire avant tout avec la croissance démographique et la menace de la faim ? Et si cette histoire vieille de douze siècles pouvait éclairer le monde d'aujourd'hui ? Des décennies durant, les sociétés européennes eurent en effet à affronter des calamités naturelles meurtrières. Confrontant les textes anciens et les découvertes de l'archéologie à l'immense bibliographie récente sur les dynamiques environnementales, qu'il s'agisse de climatologie, de biologie ou de paléoécologie, Jean-Pierre Devroey parvient à faire revivre la peur de l'effondrement qui hanta les sociétés européennes du haut Moyen Age, et l'extraordinaire effort créatif qui permit leur résilience. A l'heure où notre société est en proie à l'inquiétude environnementale, il offre une leçon de prudence et d'optimisme.
Armand Colin, 1906-1908, 2 vol. in-12, 342 et vii-353 pp, reliures demi-percaline acajou, dos lisses avec pièce de titre chagrin noir, fleurons et double filet dorés, couv. conservées (rel. de l'époque), bon état. Bel exemplaire
Tome 1 : La vie d'une impératrice à Byzance ; Athénais ; Théodora ; L'impératrice Irène ; Les romanesques aventures de Basile le Macédonien ; Les quatre mariages de l'empereur Léon le sage ; Théophano ; Zoé la Porphyrogénète ; Une famille de bourgeoisie à Byzance au XIe siècle ; Anne Dalassène. Tome 2 : Byzance et l'Occident à l'époque des Croisades ; Anne Comnène ; Irène Doukas ; Andronic Comnène ; Un poète de cour ; Princesses d'Occident ; A la cour des Comnènes et des Paléologues ; Deux romans de chevalerie byzantins.
P., Picard, 1919, in-12, xi-247 pp, 15 planches et 4 cartes hors texte (dont 2 dépliantes), broché, état correct
Charles Diehl, fin connaisseur de l'Empire byzantin, sait guider son lecteur à travers les dédales de l'histoire de Byzance. Confiné entre l'Europe et l'Asie, témoin majeur de la chute de Rome ou encore champion de la chrétienté, cet empire a souvent été dénigré à tort. De l'an 330 qui marque les prémices de la fondation de Constantinople surnommée la nouvelle Rome par Constantin le Grand, à la date fatidique du 29 mai 1453, cet ouvrage élaboré avec précision et minutie, nous fait revivre la grande épopée byzantine. — "M. Diehl reprend dans leur ordre chronologique, les événements qui constituent la trame de l'histoire byzantine. On peut regretter toutefois que le cadre vraiment étroit adopté par l'auteur l'ait empêché de nous donner l'histoire détaillée de l'empire byzantin, qu'il était plus qu'aucun autre à même d'écrire et qui fait toujours défaut à l'érudition byzantine. Il est en effet impossible, sous peine de tomber dans la sèche nomenclature, de faire tenir dans un volume aussi restreint la masse des faits de l'histoire byzantine. Aussi M. Diehl a dû, pour éviter cet écueil, se borner à mettre en lumière les événements décisifs et laisser dans la pénombre les faits de moindre importance. Et c'est ce qui constitue d'ailleurs l'intérêt et la valeur de ce livre. Dans un tableau forcément en raccourci, l'auteur a su n'omettre aucun des faits de premier ordre : bien plus il les a présentés parfois avec un certain détail et c'est grâce à cette composition savante qu'il a pu écrire un livre clair et vivant : c'est l'histoire de Byzance vue en perspective, avec ses grands mouvements politiques, religieux, sociaux, présentés au premier plan. Dans chacun des huit chapitres qui correspondent aux divisions de l'histoire byzantine, l'attention est attirée sur les faits essentiels..." (Louis Bréhier, Journal des Savants, 1920)
Armand Colin, 1959, pt in-8°, 295 pp, 12 pl. de photos hors texte, broché, bon état
"En 1906, la librairie Armand Colin publiait les Figures Byzantines de Charles Diehl, une série de portraits de personnages historiques byzantins. De cet ouvrage classique, qui garde après cinquante ans le même succès qui l'accueillit à sa publication, l'éditeur a eu l'excellente idée de tirer un recueil consacré exclusivement aux figures féminines, précédé d'un chapitre d'introduction, qui évoque La vie d'une impératrice à Byzance. D'Athénaïs Eudocie, femme de Théodose Ier le Grand, à Anne de Savoie, épouse d'Andronic III Paléologue (XIVe s.) est présentée une galerie de princesses diverses de caractère et d'origine, qui font revivre la vie publique et privée du Grand Palais de Constantinople. On s'étonnera cependant de voir parmi les impératrices de Byzance Anne Comnène, qui faillit être impératrice, mais ne le fut pas, à la suite de la naissance de son frère, Jean II Comnène. La présentation est parfaite, et d'excellentes illustrations en hors-texte rehaussent encore la qualité de l'ouvrage." (Rodolphe Guilland, Revue des Etudes Grecques, 1961)
Livre Club du Libraire, 1959, in-8°, 295 pp, 9 planches de gravures hors texte (2 sur double page), reliure de l'éditeur pleine soie violette ornée d'un morceau de feutrine rouge avec filets dorés, illustré d'une gravure, rhodoïd, un des 3.500 ex. numérotés sur offset Prioux, signet, bon état
"En 1906, la librairie Armand Colin publiait les Figures Byzantines de Charles Diehl, une série de portraits de personnages historiques byzantins. De cet ouvrage classique, qui garde après cinquante ans le même succès qui l'accueillit à sa publication, l'éditeur a eu l'excellente idée de tirer un recueil consacré exclusivement aux figures féminines, précédé d'un chapitre d'introduction, qui évoque La vie d'une impératrice à Byzance. D'Athénaïs Eudocie, femme de Théodose Ier le Grand, à Anne de Savoie, épouse d'Andronic III Paléologue (XIVe s.) est présentée une galerie de princesses diverses de caractère et d'origine, qui font revivre la vie publique et privée du Grand Palais de Constantinople. On s'étonnera cependant de voir parmi les impératrices de Byzance Anne Comnène, qui faillit être impératrice, mais ne le fut pas, à la suite de la naissance de son frère, Jean II Comnène. La présentation est parfaite, et d'excellentes illustrations en hors-texte rehaussent encore la qualité de l'ouvrage." (Rodolphe Guilland, Revue des Etudes Grecques, 1961)
Picard, 1925-1926, 2 vol. in-8°, xv-946 pp, 2e édition revue et augmentée, pagination continue, 448 illustrations, biblio, index, brochés, bon état
Origine et formation de l'art byzantin ; Le premier âge d'or de l'art byzantin ; Le second âge d'or de l'art byzantin. Epoque des Macédoniens et de Comnènes ; La dernière évolution de l'art byzantin (du milieu du XIIIe siècle au milieu du XVIe siècle). — "Cet ouvrage, devenu aujourd'hui classique, représente la première synthèse tentée dans ce domaine. Ce Manuel n'est pas un simple inventaire bien informé, il est aussi un ivre de doctrine ; ce qui lui donne une haute valeur, ce sont les discussions critiques, toujours impartiales et suivies de conclusions personnelles qui constituent l'explication la plus claire qu'on ait donnée jusqu'ici de l'histoire de l'Art byzantin... On ne peut qu'admirer l'érudition étendue que suppose cet ouvrage, mais ce qui fait surtout sa valeur, c'est que M. Diehl a vu et étudié de près la plupart des monuments dont il parle. L'admiration même qu'il professe pour cet art, qu'il connaît si bien, rend très attachante la lecture de son livre." (L. Bréhier, Revue historique) — "C'est une bonne fortune pour le public de langue française de posséder cet excellent manuel, mis au point par l'auteur qui a tant contribué, par ses travaux personnels et ses discussions critiques, à éclaircir une matière où les hypothèses se sont multipliées. Depuis quinze ans qu'a paru la première édition, la question des origines de l'art chrétien oriental d'une part et celle des influences qui ont agi sur l'art byzantin à son apogée, de l'autre, ont été l'objet de nombreuses controverses. M. Diehl, qui les a réfutées sur plus d'un point, rend justice à l'originalité des théories de M. Strzygowski, à la masse de faits nouveaux et dignes d'attention dont il a enrichi nos connaissances. D'autre part, dans l'étude qui a permis de caractériser les diverses écoles de l'art byzantin en son plein développement, M. Diehl reconnaît l'importance de l'oeuvre de M. Gabriel Millet. (...) Un tel livre, par la netteté de l'exposé, le soin avec lequel les arguments sont discutés, l'abondance des documents réunis, contribuera à amener de nouveaux progrès." (René Dussaud, Syria, 1927)
P., Edition H. Piazza et Cie, Eugène Rey, s.d. (1904), in-12, 314 pp, reliure demi-percaline acajou, dos lisse avec pièce de titre chagrin noir, fleurons et double filet dorés, couv. illustrées conservées (rel. de l'époque), bon état. Bel exemplaire
"M. Charles Diehl a écrit une biographie de Theodora. Est-il besoin d'exposer la thèse de l'auteur, que déjà son beau travail sur Justinien et la civilisation byzantine au VIe siècle nous a rendue familière ? Oui, Theodora eut une jeunesse orageuse, et les anecdotes de Procope dans son Histoire secrète reposent sur un fonds véridique ; mais, déjà au moment où Justinien l'épousa, en 523, elle avait fait une conversion éclatante ; elle avait connu en Egypte les chefs illustres de la secte des monophysites et elle avait écouté leurs austères préceptes. Montée sur le trône avec Justinien en 527, elle n'eut garde de retomber dans les fautes passées (...) En tout cas, l'impératrice Theodora dévoila des talents tout à fait supérieurs. Pendant vingt et un ans qu'elle régna aux côtés de Justinien (527-548), elle gouverna autant que lui, et elle est mêlée à tous les grands événements comme à toutes les réformes de l'époque. Grâce à elle, Justinien a été victorieux en janvier 532 de la sédition Nika ; à elle Narsès et tant d'autres durent leur rapide fortune -, son nom est inscrit en tête de la grande ordonnance de 535. Elle eut sa politique religieuse ; elle recueillit dans le palais d'Hormisdas à Constantinople les partisans d'Eutychès que Justinien persécutait en Egypte et en Syrie. M. Diehl nous décrit tous ces faits, mais surtout il reconstitue les scènes où ils se déroulèrent: l'hippodrome avec ses courses et ses révoltes ; le palais avec son cérémonial et ses magnificences ; l'église Sainte-Sophie ou celle des Saints-Apôtres avec leurs pompes religieuses. Les descriptions succèdent aux descriptions, riches, chatoyantes, variées, semblables à ces mosaïques qui ornent les parois et les coupoles des édifices byzantins ; et sous nos yeux éblouis se dresse toute l'ancienne Constantinople de Justinien et de Théodora. Le livre de M. Diehl, où derrière chaque fait mentionné on devine l'interprétation patiente et solide des textes, est l'ouvrage à la fois d'un érudit et d'un brillant écrivain." (Chr. Pfister, Revue Historique, 1905)
Flammarion, 1918, in-12, viii-316 pp, reliure demi-percaline aubergine à la bradel, dos lisse avec titre doré (rel. de l'époque), bon état (Bibliothèque de philosophie scientifique)
"Tout est à louer dans ce volume. M. Diehl a visité souvent Venise, s'est imprégné de son atmosphère. Dans les chroniques latines ou italiennes, et aussi dans les chroniques grecques – car l'Orient byzantin permet seul de comprendre cette cité toute grecque – il a étudié à fond son histoire ; derrière chacune de ses assertions nous devinons le texte précis. En plus il a disposé sa matière avec beaucoup d'art ; on suit avec un véritable intérêt ses développements toujours clairs; on lit avec un grand plaisir ses descriptions chatoyantes. Qu'on compare ce volume avec un ouvrage à peu près analogue publié en Allemagne, le “Venedig als Weltmacht und Weltstadt” de H. v. Zwidineck- Südenhorst ; autant celui-ci est lourd, doctrinal, et malgré tout superficiel, autant celui-là est gracieux, pimpant, et aussi très solide. Parcourons rapidement les quatre livres dont se compose le volume. Le premier nous entretient des origines de Venise et de la formation de sa grandeur. Par le traité de 812, Venise échappa à la domination des Carolingiens ; placée sous la suzeraineté de Byzance, gouvernée par ses ducs qui cherchèrent à rendre leur charge héréditaire, elle établit son autorité solidement sur l'Adriatique et jeta les fondements de sa grandeur maritime. Avec le livre II, nous entrons au cœur du sujet. Du XIe à la fin du XVe siècle, Venise est, dans la Méditerranée, la grande puissance commerciale ; et avec beaucoup de raison, M. Diehl insiste sur l'organisation de ce commerce, sur l'essor que lui donnèrent les croisades et la conquête de Constantinople en 1204. (...) Le livre III montre l'évolution de Venise du milieu du XVe à la fin du XVIe siècle. Les causes de décadence sont déjà très visibles. Les Turcs enlèvent à Venise son bel empire colonial... (...) Le livre IV, « la fin de Venise », n'est qu'un épilogue assez court. En 1669, Venise perd la Crète ; la conquête de la Morée par François Morosini le Péloponésiaque ne fut que passagère ; Venise ne la garda que trente années (1685-1715). Et dès lors elle renonça à toutes ses ambitions. Elle devint l'hôtellerie décrite dans Candide, la ville où s'arrêtèrent tous les voyageurs du XVIIIe siècle, celle des comédies de Goldoni et des farces de Gozzi, jusqu'au jour où, après les Pâques véronaises, Bonaparte la livra à l'Autriche. Ici s'arrête le livre de M. Diehl." (Ch. Pfister, Revue Historique, 1916) — Il y a une Venise romantique, celle de Byron, de Musset, de George Sand : de cette Venise, charmante assurément, un peu conventionnelle aussi peut-être, et dont la gloire est faite de beaucoup de littérature et d'un peu de snobisme, il n'est pas question dans ce livre. Il y a une autre Venise, celle dont on a joliment dit qu'elle est "La plus formidable leçon d'énergie active et d'utilisation pratique qui se rencontre dans l'histoire". C'est de cette Venise que l'auteur a voulu ici, non point sans doute écrire une fois de plus l'histoire, mais étudier le régime politique, l'évolution historique, et déterminer les causes qui firent sa grandeur et sa décadence. Dans la succession, compliquée et diverse, des formes politiques que connurent tour à tour les peuples européens, Venise tient une place à part. Sa constitution est une des créations les plus originales qu'ait comptées l'histoire des institutions ; elle offre le type classique – et presque unique – d'un gouvernement purement aristocratique, d'une république patricienne, où le pouvoir se concentre aux mains d'une oligarchie peu nombreuse, étroitement fermée et singulièrement jalouse de ses privilèges. Mais ce qui est peut-être plus remarquable encore, c'est que cette œuvre politique, née des circonstances, et par bien des côtés artificielle, a été, par la ferme volonté de ceux qui y présidèrent, une œuvre durable. L'ouvrage de Charles Diehl est devenu un classique.
Marseille, Jeanne Laffitte, 1983, in-4°, 263 pp, texte sur 2 colonnes, 22 photos et 98 plans dans le texte, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
L'étude de l'art roman en Vendée a trop longtemps souffert de son rattachement – tout théorique – au Poitou et il semble resté en quelque sorte un parent pauvre de l'architecture médiévale de l'Ouest. D'autre part, les guerres de religion puis celles de la Révolution ont entraîné de tragiques dévastations du patrimoine régional. C'est le mérite de Michel Dillange d'avoir non seulement traité des monuments subsistants mais aussi d'avoir retrouvé et analysé des vestiges qui permettent maintenant d'avoir une vue précise et complète des constructions de l'âge roman vendéen et de dégager l'ensemble original qu'elles constituent. (...) Il est difficile de rendre compte de toutes les pertinentes analyses auxquelles a procédé Michel Dillange. Il conclut qu'on ne saurait à proprement parler d'un roman vendéen, mais que, si la région a subi toutes les influences architecturales des provinces voisines, elles se retrouvèrent dans les monuments d'une manière très élaborée. « II en résulte, conclut-il, un mélange harmonieux, sensible et très particulier. » (Henri-Paul Eydoux, Bulletin Monumental, 1984)
Fayard, 1977, in-8°, 452 pp, 105 illustrations sur 64 pl. hors texte, 8 cartes, biblio, index, broché, couv. illustrée à rabats, bon état
Etude magistrale sur l'histoire et la culture des Celtes, des origines préhistoriques à l'invasion de la Bretagne par les hommes du Nord.
Hachette, 1934, gr. in-8°, xvi-473 pp, un tableau généalogique dépliant hors texte, biblio, index, reliure demi-basane noire, dos à 4 nerfs, titres dorés, couv. conservée, bel exemplaire (Saffroy, 10655)
PUF, 1971, pt in-8°, 380 pp, biblio, index, cart. illustré de l'éditeur, bon état (Coll. Nouvelle Clio)
L'Economie des temps carolingiens. Excellent ouvrage. "Notre objectif est de nous représenter cette partie de l’Europe qui, après avoir connu pendant des siècles l’impact de la civilisation romaine, a passé par étapes sous le contrôle de la monarchie franque, du point de vue de sa vie matérielle, entre le Ve et le XIe siècle."
Tours, Alfred Mame, 1870, gr. in-8°, viii-344 pp, 3 pl. de gravures hors texte, reliure pleine toile verte, encadrements à froid sur les plats, titre doré au dos, décor doré au 1er plat et au dos, tranches dorées (rel. de l'éditeur), qqs rousseurs éparses, trace d'humidité ancienne au 2e plat de la reliure, bon état
Biographie de Blanche de Castille, princesse et reine de France (1200-1226), puis reine régente de France (1226-1236) et douairière de France (1236-1252), par Jules-Stanislas Doinel, archiviste-paléographe, chartiste, ancien archiviste du Cantal, bibliothécaire-archiviste de Niort.
Tours, Alfred Mame, 1873, gr. in-8°, 352 pp, deuxième édition, 3 planches hors texte, qqs textes de l'époque traduits en Appendice, modeste reliure toile noire de bibliothèque, C. de bibl., bon état
Biographie de Blanche de Castille, princesse et reine de France (1200-1226), puis reine régente de France (1226-1236) et douairière de France (1236-1252), par Jules-Stanislas Doinel, archiviste-paléographe, chartiste, ancien archiviste du Cantal, bibliothécaire-archiviste de Niort.
Aubier, 1963, pt in-8°, 559 pp, 8 pl. de gravures hors texte, 3 cartes, biblio, chronologie, index, broché, bords des derniers feuillets salis, sans la jaquette, état correct (Collection historique)
"Ce gros livre rendra grand service aux historiens français, car il n'existait aucun ouvrage en français sur l'histoire de ce groupement de marchands devenu association de deux cents villes allemandes au XIVe siècle. M. Dollinger, Professeur à la Faculté des Lettres de Strasbourg, qui connaît très bien l'histoire urbaine d'Outre-Rhin, nous présente les derniers travaux sur la question et nous donne une synthèse de tout premier ordre. Dans une première partie, intitulée « De la hanse des marchands à la hanse des villes », l'auteur trace un tableau du commerce et de la vie urbaine en Europe du Nord et en Allemagne et montre comment depuis la fondation des villes allemandes de l'Est au XIIe siècle, les courants commerciaux se sont établis en Baltique, vers la Russie et la Scandinavie, puis dans la Mer du Nord, et comment se sont créées les premières ligues urbaines. La deuxième partie est consacrée à la Hanse aux XIVe et XVe siècles, c'est-à-dire à la période d'apogée. L'auteur ne se contente pas d'étudier les techniques commerciales, mais présente les villes et les classes urbaines, la « civilisation hanséatique ». En troisième partie, nous assistons aux crises et au déclin du XVe au XVIIe siècle, occasionnés par les nouvelles conditions politiques et économiques. Ce livre rendra de grands services non seulement par son texte, mais par les 51 documents qui font suite comme le veut la présentation de la « Collection historique » et une bibliographie très riche." (G. Devailly et P. Riché, Annales de Bretagne)
Genève, Cercle du Bibliophile, s.d. (v. 1971), in-8°, xvii-348 pp, préface de Frédéric Pottecher, 24 pl. de gravures hors texte, reliure skivertex havane de l'éditeur, plats et dos ornés, bon état (Coll. Les causes célèbres)
L'inquisition, du point de vue de l'histoire, est un phénomène particulier qui revient à l'organisation par les Papes, dans un monde chrétien et catholique, d'une police religieuse et de tribunaux spéciaux, à un moment où le foi et l'autorité de l'église étaient menacées par le développement de l'hérésie cathare qu'appuyaient les autorités politiques du midi de la France. L'Inquisition parvint alors, avec l'aide du bras séculier et au bout d'une guerre et d'une répression terribles à en finir avec l'Hérésie en question.
P., Dentu, 1863, 2 vol. in-12, 372 et 336 pp, brochés, rousseurs, état correct. Rare
Guillaume (III) de Varennes (ou Warenne) (v. 1119–19 janvier 1148), troisième comte de Surrey, fut un important baron anglo-normand du règne d'EÉtienne d'Angleterre. Il est le fils du 2e comte de Surrey Guillaume (II) de Warenne († 1138) et d'Isabelle (ou Elisabeth) de Vermandois, fille de Hugues le Grand de Vermandois. Par sa mère, il était demi-frère des jumeaux Robert de Beaumont et Galéran IV de Meulan, et cousin du roi de France Louis VII. Guillaume fait partie de ceux qui, avec Louis VII de France et Galéran IV de Meulan, font le vœu de croisade à Vézelay le 24 mars 1146. Il confie ses terres à son frère Reginald et part en juin 1147 pour la deuxième croisade en Terre sainte. Il rejoint Louis VII à Worms et sert dans sa garde personnelle. Alors que l'armée des croisés traverse l'Anatolie en direction de la Terre sainte, il est dans l'arrière-garde de Louis VII et est massacré par les Maures dans les défilés de Laodicea le 19 janvier 1148.
P., Renouard, 1874, gr. in-8°, lxxi-360 pp, tableau des prix, table des noms et des matières, reliure pleine toile grise, pièce de titre chagrin vert (rel. moderne), qqs rousseurs et taches sur les premiers et derniers feuillets, bon état
L'ouvrage complète les données du premier recueil publié par le même Douët d'Arcq en 1851 : il contient quatre comptes du XIVe siècle (ceux de Geoffroi de Fleury en 1317, d'Edouard Tadelin en 1342, de Guillaume Brunet en 1387, et l'inventaire au décès de la reine Clémence de Hongrie en 1328).
Genève, Droz, 1976, in-8°, 371 pp, biblio, index, broché, couv. lég. tachée, bon état (Hautes Etudes médiévales et modernes, 27)
Fayard/GLM, 2004, in-8°, 544 pp, généalogie, une carte, biblio, index, reliure souple illustrée de l'éditeur, bon état
"La vie du duc Charles et la fin inattendue de l’État bourguignon continuent de hanter l’imaginaire des historiens, ainsi que le prouve le dernier livre d’H. Dubois. Ce travail, qui témoigne d’une grande familiarité des sources et de la volumineuse bibliographie bourguignonne, offre sans conteste une excellente synthèse des connaissances actuelles." (Laurent Vissière, Bibliothèque de l'École des chartes, 2005) — "Charles de Bourgogne a été vaincu et tué, et son grand dessein s'est effondré avec lui. Mais la tâche qu'il s'était assignée était démesurée et il fut bien, en s'y attaquant, téméraire. L'idée de construire entre France et Empire un Etat d'un nouveau type, souverain et indépendant, ayant pour assise territoriale un nouveau royaume constitué de toutes pièces, était d'une telle nouveauté qu'elle ne pouvait que heurter les traditions et les conservatismes. Le roi de France ne pouvait l'accepter, occupé qu'il était à établir son autorité sur les princes et à les mettre au pas, attendant d'eux, au-delà de la loyauté vassalique, une obéissance de sujets. À ses yeux, le duc de Bourgogne était le vassal félon qui s'était soustrait à l'hommage et aux obligations en découlant. En même temps, chaque fois que Charles s'est consacré à l'Empire en tournant le dos à la France, il a pris un risque. Il a cru pouvoir s'y implanter profondément, a pu songer y acquérir la couronne de roi des Romains le destinant à la dignité impériale, mais il s'est mépris sur la situation. Les obstacles à son grand dessein étaient immenses. Son comportement ne fut pas de nature à les amoindrir. Il a cru à la guerre comme moyen politique et, surtout, il a cru à la bataille comme moyen de décision. Ce prince cultivé, musicien, amateur des auteurs antiques et homme de goût en matière d'art se montra impitoyable et brutal jusqu'à la férocité. Appliquant sa propre conception, qu'il valait mieux être redouté que dédaigné, il s'est ingénié à répandre la terreur. Mais, à trop vouloir être redouté, on se rend détestable." (4e de couverture)
Genève, Skira, 1967, gr. in-4°, 214 pp, 71 reproductions et photographies en couleurs contrecollées sur 60 planches hors texte, 60 illustrations en noir, index des noms cités, reliure d'éditeur, jaquette illustrée, rhodoïd, sous emboîtage (lég. abîmé), bon état (Coll. Art, Idées, Histoire). Edition originale
Premier volume de la lumineuse synthèse sur l'art et la société entre 980 et 1420 que Georges Duby avait composée pour les éditions Skira, sous la forme d'un harmonieux triptyque : “Adolescence de la chrétienté occidentale (980-1140)” ; “L'Europe des cathédrales (1140-1280)” ; “Fondements d'un nouvel humanisme (1280- 1440)”, superbement illustrée. — "... L'écriture atteint ici parfois une telle perfection qu'elle échappe à l'implacable érosion du temps. Ce livre si achevé s'apparente aux types idéaux dont les sculpteurs de l'âge gothique peuplaient les cathédrales, ignorant les déformations provoquées par l'âge et le travail, parvenant d'emblée à un total accomplissement. A lire et à relire, donc, de véritables morceaux d'anthologie où l'acuité du regard porté sur les œuvres se double d'un rare bonheur d'expression. Soit un art consommé de restituer les monuments dans leur éclat et leur rôle originels, en les arrachant à l'ensevelissement dont l'érudition les menace. Ici tout est jaillissement et vivacité. Ce livre montre avec éclat, et rappelle encore aujourd'hui, combien est nocif le cloisonnement qui a longtemps sévi entre « l'histoire de l'art » et « l'histoire » tout court, événementielle et politique de préférence. Georges Duby appréhende la création artistique non comme une activité séparée, mais comme une pratique sociale parmi d'autres, qu'il réfère aux grandes tendances de l'évolution socio-économique et aux systèmes dominants de représentations. Ainsi l'évocation des comportements et des croyances des féodaux permet d'approcher de façon très neuve les réalisations du premier âge roman..." (H. Martin, Revue d'histoire de l'Église de France)
Gallimard, 1996, in-8°, 218 pp, broché, jaquette illustrée, bon état (Coll. Bibliothèque des Histoires)
"Au XIIe siècle, des prêtres se sont mis à parler plus souvent des femmes, à leur parler aussi, à les écouter parfois. Celles de leurs paroles qui sont parvenues jusqu'à nous éclairent un peu mieux ce que je cherche, et que l'on voit si mal : comment les femmes étaient en ce temps-là traitées. Evidemment, je n'aperçois encore que des ombres. Cependant, au terme de l'enquête, les dames du XIIe siècle m'apparaissent plus fortes que je n'imaginais, si fortes que les hommes s'efforçaient de les affaiblir par les angoisses du péché. Je crois aussi pouvoir situer vers 1180 le moment où leur condition fut quelque peu rehaussée, où les chevaliers et les prêtres s'accoutumèrent à débattre avec elles, à élargir le champ de leur liberté, à cultiver ces dons particuliers qui les rendent plus proches de la surnature. Quant aux hommes, j'en sais maintenant beaucoup plus sur le regard qu'ils portaient sur les femmes. Elles les attiraient, elles les effrayaient. Sûrs de leur supériorité, ils s'écartaient d'elles ou bien les rudoyaient. Ce sont eux, finalement, qui les ont manquées." (G. D.)
Gallimard, 1995, in-8°, 238 pp, broché, jaquette illustrée, bon état (Coll. Bibliothèque des Histoires)
"Quelques figures d'aïeules apparaissent dans les rares vestiges d'une littérature généalogique qui s'est épanouie en France à la fin du XIIe siècle. Fugitives, indécises, ces silhouettes féminines laissent cependant entrevoir comment les dames, les épouses des seigneurs, menaient en ce temps leur vie. Chevaliers ou prêtres, leurs descendants se plaisaient à les imaginer dociles, soumises, honorées moins pour leurs propres mérites que pour la gloire de leur mari et des fils qu'elles avaient mis au monde. De fait, elles régnaient sur l'intérieur de la maison et celles, nombreuses, qui, enfin libres, survivaient à leur époux devenaient véritablement dominantes." (G. D.)
Gallimard, 1971, in-12, 49 pp, broché, couv. à rabats, bon état. Edition originale (achevé d'imprimer du 28 janvier 1971), il n'est pas mentionné de grands papiers
Gallimard, 1973, in-8°, 308 pp, biblio, broché, couv. à rabats, bon état (Coll. Bibliothèque des Histoires). Edition originale
"Guerriers et paysans est l'histoire d'un démarrage, celui de l'économie européenne entre les invasions barbares et l'essor des villes. La grande nouveauté n'est pas l'application à une époque reculée d'un concept de l'économie moderne... Elle est dans la découverte de phases insoupçonnées et de mécanismes paradoxaux de ce démarrage." (Jacques Le Goff) — Il ressort de cette vaste enquête sur le premier essor de l'économie occidentale entre le VIIe et la fin du XIIe siècle que l'élan de croissance a été animé, essentiellement dans une première phase, par les activités militaires dont l'aristocratie tirait alors tous les profits, et qu'il le fut, dans une seconde phase, par le labeur des paysans que stimulait le pouvoir seigneurial.