Lyon, Imprimerie A. Waltener, 1888, in-8°, v-85 pp, préface par François de Veyssière, bandeaux et culs-de-lampe gravés, reliure demi-chagrin brun foncé à coins, dos à 5 nerfs orné de fleurons et doubles filets dorés, titres dorés, filets dorés sur les plats, tête dorée (rel. de l'époque), rousseurs éparses, plats frottés, sinon bon état. Edition originale tirée seulement à 250 ex. numérotés, enrichie d'un envoi a.s.de l'auteur à un maître d'armes du 4e Cuirassiers. Rare. – On joint une photo d'époque montrant deux escrimeurs se faisant face dans une salle d'armes, devant une assistance d'autres escrimeurs qui regardent le combat
"Suis lion qui ne mord point / Sinon que l'ennemi me poinct." A noter un chapitre sur les accidents de salles d'armes. — "En 1870, après la guerre, la Société prit le titre d’Ecole lyonnaise d’escrime qu’elle a gardé depuis. Elle était en effet devenue par son importance et son renom une véritable pépinière de tireurs. Enfin, depuis cinq ou six ans, le nombre des membres s’est encore accru de moitié ; l’école compte actuellement une cinquantaine de membres honoraires et près de cent membres actifs. Aussi, abandonnant son local de la rue Palais-Grillet, devenu trop étroit, l’école est depuis quelques mois seulement installée rue Mulet, 12, dans un vaste et splendide appartement où l’air et la lumière circulent librement."
P., J. Dumaine, 1845, in-8°, (10)-319-(4) pp, 20 planches de dessins par Th. Guérin in fine, biblio, reliure demi-veau noir, dos lisse avec titres et filets dorés (rel. de l'époque), un mors fendu sur 4 cm, traces de mouillures anciennes, état correct
Intéressant traité consacré à l’escrime. Edition originale dédiée au comte François-Marie Taillepied de Bondy (1802-1890), haut fonctionnaire et homme politique, fervent soutien de Louis-Philippe, qui le fit pair de France en 1841. Le texte est précédé de la liste des ouvrages que l’auteur a consultés depuis le traité d’Antonio Manciolino (1531) jusqu’à celui de Donon (1843). De A. J. J. Possellier, dit Gomard, on sait qu’il fut professeur des Mousquetaires gris, des Pages du roi, de l’Ecole royale polytechnique et du Conservatoire de musique. — "Édition très recherchée. Gomard mérite d'être classé parmi les meilleurs et les plus pratiques écrivains d'escrime en France. Il a beaucoup contribué à rendre plus applicables les principes et les théories de l'art moderne, dont il a modifié l'enseignement en le perfectionnant." (Gelli, Bibliographie générale de l'Escrime, pp. 369-370).
[Escrime] – KIRCHHOFFER (Alphonse Nicolas), J. Joseph-Renaud et Léon Lecuyer.
Reference : 120952
(1913)
Bibliothèque Larousse, s.d. (1913), pt in-8°, 62 pp, 36 planches de photos hors texte, 3 illustrations dans le texte, broché, couv. illustrée, bon état
Le fleuret (par Kirchhoffer) ; L'épée (par J. Joseph-Renaud) ; Le sabre (par Léon Lecuyer).
Caen, Louis Jouan, 1914, gr. in-8°, 192 pp, broché, couv. papier fantaisie muette, manque la pages de titre, bon état
On dénombre encore des duels mortels dans les décennies suivant la Révolution...
P., Dentu, 1891, in-12, 173 pp, broché, dos abîmé recollé, couv. défraîchie, état correct
Dans cet ouvrage, persuadé que l'escrime doit être encouragée à tous les points de vue, et tout d'abord au point de vue patriotique, le général Lewal demande en premier lieu qu'on en rétablisse l'obligation dans l'armée, ensuite qu'elle figure sur le programme des écoles spéciales en meilleure posture qu'aujourd'hui ; par conséquent, qu'on élève le coefficient attribué aux armes dans les concours de Saint-Cyr ; en un mot, qu'on en encourage la pratique dans tous les établissements scolaires et, pour cela, qu'on crée et prépare des professeurs sérieux... (G. Jollivet, L'Escrime et le duel, 1891)
P., Hachette, 1891, in-8°, (6)-257 pp, 21 planches d'héliogravures tirée en taille douce et 25 vignettes, glossaire des termes d'escrime in fine, reliure demi-percaline bleue, dos lisse avec fleuron et date dorés, pièce de titre basane chocolat, couv. illustrées conservées (rel. de l'époque), bon état (Coll. Bibliothèque du Sport)
Intéressant ouvrage de théorie pratique de maniement d’armes, comportant un utile petit lexique en fin de volume, ainsi que des illustrations représentant Camille Prévost lui-même. (Pardoel, 2143)
P., Edouard Rouveyre, 1882, gr. in-8°, xxxii-167-(2) pp, un frontispice et 2 planches à l'eau-forte gravés par J. Jacquemart et par F. Oudart, 24 portraits inédits hors texte sous serpente de MM. Arcos, Berne-Bellecour, Feyen-Perrin, Jeanniot, T. Lepic, E. de Liphart, G. Merlet, Poilpot, Princeteau, P. Robert, Rosset-Granger, Sargent, A. Stevens, 15 en-têtes, lettres ornées et culs-de-lampe, dessinés et composés spécialement par Mesplés, broché, couv. à rabats illustrée en couleurs par Le Natur et A. Ferdinandus, bon état. Edition originale tirée à 650 exemplaires. Un des 25 ex. numérotés sur Whatman
"Le baron de Vaux, avec un rare à-propos, fait paraître une intéressante série de portraits : « les Hommes d’épée », qui nous font passer sous les yeux les curieuses physionomies de tous les escrimeurs du jour, maîtres d’armes, hommes du monde, artistes, journalistes. Il détaille le jeu de chaque tireur, ses ruses, ses habitudes, les juge en connaisseur expert." (Les chroniques de Maupassant, choses du jour, le Gaulois, 1881)
P., PUF, 1964. Grd in-8 br., 538 pp.
Histoire des institutions. Critiques de textes. Démographie. Histoire religieuse. Histoire du Dauphiné. Histoire de l'art. Bonne condition. - Frais de port : -France 6,9 € -U.E. 9 € -Monde (z B : 15 €) (z C : 25 €)
Editions du Rocher, 1984, in-8°, 369 pp, une carte, nombreux blasons, lexique latin des mots des devises, lexique du vocabulaire héraldique, biblio, index des noms historiques; broché, bon état. Edition originale, un des 111 exemplaires numérotés réservés à l'auteur (ex. n° 83), enrichi de la couverture en couleurs de l'édition courante, signée par l'auteur au dos, d'une lettre manuscrite et d'un envoi a.s.
P., Le Courrier du Livre, 1978, gr. in-8°, 458 pp, 2e édition revue et complétée, broché, bon état
Pour l'auteur, la solution de l'humanité sera "la jonction de la Science et de la Religion", sans qu'aucune religion particulière puisse revendiquer une primauté quelconque ; ce sont les enseignements des religions qui conduiront à une religion à naitre, celle qui "résultera du mysticisme scientifique" : homologies chez l'homme et concept abstrait de symétrie ; homologies entre le végétal et l'Homme ; entre le ciel et l'Homme ; entre les cycles stellaires et les cycles biologiques ; symétries courbes ; homologies spirituelles ou symétries métaphysiques ; le cycle de l'esprit ; initiation par le renversement d'activités physiologiques ; la rétro-phagie ; sacrifice suprême ; l'aurore d'une race illuminée ; le serpent de feu ; l'avenir de la science occulte ; etc.
P., Bibliothèque des introuvables (Claude Tchou), 2002, fort in-4°, 540 pp, préface par Jeannine Verdès-Leroux (3 pp), "L'Histoire de l'Algérie et l'iconographie" (13 pp) et "Gabriel Esquer, 1876-1961" (4 pp) par Fernand Braudel, suivis de 37 pages d'avant-propos, 110 pages de texte explicatif, et 1011 illustrations sur 354 planches dont 19 en couleurs, reliure pleine toile bleue de l'éditeur, dos lisse, pièce de titre basane noire, armoiries au 1er plat, sous coffret bleu (un bord du coffret renforcé avec du scotch), bon état (Coll. l'Algérie d'autrefois). Tiré à 1.500 ex. numérotés (n° 1128)
Réimpression en un fort volume des 3 volumes publiés en 1930. Un livre qui retrace, avec plus de mille illustrations, l'Histoire de l'Algérie. Gabriel Esquer, Conservateur de la Bibliothèque d'Alger, réunit et annota, en 1930, ces images qui témoignent de tout un passé de relations complexes entre la France et l'Algérie, et dont notre époque n'a retenu qu'une image souvent simplifiée. Ce livre était introuvable. Édité par le gouvernement général, il était offert aux hôtes de marque et ne fit l'objet d'aucune diffusion commerciale. Sa publication, aujourd'hui, permet de revisiter un passé riche d'événements, de découvertes, de conflits, d'échanges. — "Les trois beaux volumes de M. Gabriel Esquer sont une révélation. C'est l'histoire d'un pays resté longtemps mystérieux racontée de la façon la plus vivante, avec une richesse de documents qui permet de ne rien ignorer des images infiniment variées que les artistes européens nous ont données de l'Afrique du Nord, depuis le XVIe siècle. Ces albums, où l'inédit abonde, nous montrent comment l'Occident a vu l'Orient barbaresque depuis l'époque où l'Espagne s'installa en quelques points de la côte algérienne, tels que Bòne ou Bougie (...) Ce qui est particulièrement curieux, c'est de voir comment les Européens imaginaient la vie musulmane en Afrique du Nord ; à la veille même de la conquête, on n'en connaissait qu'une parodie romanesque, aussi éloignée que possible de la réalité. L'ouvrage de M. Esquer donne sur l'idée que l'on se faisait de l'Algérie, au début du XIXe siècle, des documents précieux et amusants. Toute cette partie qui nous initie à l'Orient africain tel que le voyait l'Occident est pleine d'inédit et d'imprévu. (...) Ces quelques considérations suffisent à nous donner une idée de l'extrême richesse de la publication de M. Esquer ; on y trouve réuni un ensemble de faits, de documents et d'idées qui est un remarquable commentaire de l'histoire de l'Algérie depuis le XVIe siècle jusqu'à nos jours. Par la clarté et l'intelligence de l'exposé, l'abondance et la sûreté de l'information, c'est une œuvre qui fait le plus grand honneur à la Collection du Centenaire de l'Algérie." (Jean Alazard, Revue Historique, 1930) — "Cette luxueuse publication, la plus volumineuse de toutes celles qu'avait entreprises la Commission du Centenaire, s'est assigné un objet strictement documentaire. (...) L'ouvrage représente un dépouillement à peu près complet de tout ce qui est en Algérie, dépôts publics ou collections privées ; en France, Versailles, Chantilly, le Cabinet des Estampes et la Bibliothèque de la Guerre ont été consciencieusement exploités. Le résultat est de tout premier ordre. Car M. Esquer ne s'est pas borné à recueillir les images et à les publier : il a accompagné cet album de deux introductions, dont l'une est une étude sommaire de la manière dont s'est constituée l'iconographie de l'Algérie, et l'autre une sorte de commentaire continu fournissant pour chaque document des informations qui transforment un peu l'ouvrage en un dictionnaire historique, biographique et même topographique de l'Algérie française..." (J. Tramond, Revue de l'histoire des colonies françaises, 1931) — Plus d'un millier de documents rassemblés par l'archiviste paléographe Gabriel Esquer (1876-1961), administrateur de la Bibliothèque nationale d'Alger. Précédé d'une étude sur l'iconographie historique algérienne, avec une notice sur les documents reproduits et des tables. L'essentiel de la publication est constitué par les œuvres (peintures, dessins, estampes, images populaires, sculptures, médailles, etc.) que les événements ont inspirées, les portraits, les vues de ville et les aspects du pays. Les œuvres reproduites ont été choisies non en raison de leur valeur artistique, mais du point de vue documentaire. La plus importante source iconographique relatant l’histoire de l’Algérie. — Détail : Planches 1 à 66 (XVIe siècle-1826) ; Planches 67 à 217 (1827-1837) ; Planches 218 à 354 (1838-1871).
Clermont-Ferrand, Institut d'Etudes du Massif Central, 1988, gr. in-8°, 288 pp, 2 cartes et 7 figures, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état
ESTIVALS (Robert), GAUDY (Jean-Charles) & VERGEZ (Gabrielle)
Reference : 594306
(1968)
Paris, Bibliothèque Nationale, 1968. In-8 broché., couv. ill., 144 pp., 4 pl., cartes, tableaux, bibliographie, index.
Comité des travaux historiques et scientifiques. Mémoire de la section d'histoire moderne et contemporaine - 1 - Bon ex. - Frais de port : -France 4,95 € -U.E. 9 € -Monde (z B : 15 €) (z C : 25 €)
Albin Michel, 1984, in-8°, 267 pp, qqs rares annotations crayon, discret cachet de bibl. Bon état
Gallimard, 1963, in-12, 120 pp, broché, bon état (Coll. Les Essais). Edition originale (il n'est pas mentionné de grand papier)
Il n'est bruit, depuis des années, que de la crise que subit, ou subirait, la littérature comparée. La politique évidemment s'en mêle : à une « école américaine » s'opposerait une « école française ». Et voici que le monde socialiste qui, sous Staline, condamnait cette discipline bourgeoise et cosmopolite, la réhabilite enfin : on organise à Budapest un congrès de « comparatistes » ; on y présente plusieurs thèses qui ne coïncident pas toujours avec les nôtres, avec celles des Américains. Sous une querelle apparemment technicienne, il me semble que se joue l'avenir de notre humanisme. Croupirons-nous orgueilleusement, provincialement, sur une étroite culture bien française et bien historiciste ; ou si, balayant les préjugés, la routine, nous accepterons d'ouvrir au monde, à l'esthétique, nos Facultés des lettres, pour y préparer nos étudiants à devenir enfin des hommes dans un monde vrai ; un monde où l'Afrique noire et la Chine jaune, où l'Inde et le Japon, où l'Amérique espagnole, le Brésil et la culture arabe auront plus d'un mot à nous dire ? Pour moi j'ai choisi; je dis comment et pourquoi. (Etiemble)
P., Société de démographie historique, 1964, gr. in-8°, 285 pp, importante biblio, broché, couv. salie, bon état
Trois études érudites : La démographie de la famille d'Ausone (Robert Etienne, un tableau généalogique, 13 pp) ; Statistiques du mouvement de la population en France de 1770 à 1789 (E. Esmonin, 104 pp) ; Histoire rurale et démographie : les nourrices du Morvan au XIXe siècle (André Armengaud, 53 pp).
Bibliothèque française, 1897, in-12, vi-121 pp, cart. éditeur lég. sali, sinon très bon état
P., Société religieuse des Amis (Quakers), 1947, in-8°, 342 pp, deuxième édition revue et augmentée de documents inédits, 43 illustrations, biblio, broché, bon état
L'histoire du Mouvement Quaker français depuis son origine, au XVIIIe siècle, jusqu'en 1945. La Société religieuse des Amis est un mouvement religieux fondé en Angleterre au XVIIe siècle par des dissidents de l'Église anglicane. Les membres de ce mouvement sont communément connus sous le nom de quakers.
P., Société religieuse des Amis (Quakers), 1953, in-12, 98 pp, biblio, broché, bon état
EULAU (Heinz), Samuel J. ELDERSVELD, Morris JANOWITZ (Ed.).
Reference : 108924
(1956)
Glencoe (Illinois), the Free Press, 1956, pt in-4°, ix-421 pp, texte sur 2 colonnes, biblio, reliure toile bleue de l'éditeur, titres blancs au 1er plat et au dos, manque la page de titre, bon état. Texte en anglais
"Le présent ouvrage, s'il n'est pas original au sens littéral puisque c'est une compilation d'une quarantaine d'articles, parus dans plusieurs publications américaines (principalement le Public Opinion. Quarterly et l'American Political Science Review), disposés dans un ordre logique et reliés par quelques contributions écrites spécialement pour le présent volume, n'en paraîtra pas moins nouveau à la plupart de ses lecteurs français. Ce sont essentiellement des articles de méthode dont la préoccupation principale est de définir le champ et de forger la méthode d'une discipline peu connue et peu pratiquée encore en France : l'étude du « political behavior » se propose pour objet le comportement des individus et des groupes et leur rôle dans le processus de la vie politique, le tout envisagé dans une perspective dynamique : elle s'intéressera par exemple aux motivations des actes politiques, aux croyances, aux modes de la participation politique. La lecture de cette série d'articles dont certains sont nourris de références concrètes inspirera d'utiles réflexions aux spécialistes français. Les études sur le « décision making » ou celles sur l'apolitisme, l'esquisse d'une typologie politique seront sans doute au nombre de celles qui retiendront le plus leur intérêt. Tous les exemples sont pris dans la réalité politique américaine : ce qui oblige le lecteur français à un utile effort de transposition pour adapter les méthodes mentionnées aux phénomènes européens. Une copieuse bibliographie classée et commentée guidera ceux qui désireraient pousser plus loin leur contact avec les conceptions et les réalisations américaines dans ce domaine important de la science politique." (Revue française de science politique, 1957)
Desclée De Brouwer, 1972, gr. in-8°, 303 pp, 4 planches en noir et 12 planches en couleurs (7 contrecollées), reliure pleine toile écrue de l'éditeur, jaquette illustrée (lég. frottée au dos), bon état. Edition originale
Etude de l´icône à partir d´une vision biblique et patristique de la beauté. Une référence importante pour la dimension spirituelle et ecclésiale de l'icône en Orthodoxie. — "Paul Evdokimov nous livre aujourd'hui une somme sur la beauté. “Dans” la beauté plutôt, cette beauté divino-humaine "qui sauvera le monde", comme le prédisait Dostoïevsky. Pour mener à bien, "à beau" , cette entreprise sans tomber ni dans l'esthétisme ni dans une réduction intellectuelle du mystère, il fallait sans doute ce grand théologien orthodoxe, au sens d'une théologie qui "chante gloire" dans la communion des transfigurés (l'on sait que Paul Evdokimov nous a donné, ces dernières années, d'importantes études sur la spiritualité et la liturgie de l'Orient chrétien). L'esprit de l'Orthodoxie, dans sa plus profonde continuité, est un esprit philocalique. On appelle philocalies – "amour de la beauté" – ces recueils de théologie mystique (et toute véritable théologie est mystique) qui jalonnent l'histoire de l'Orient chrétien pour aider l'homme à participer, avec son intelligence et son coeur réunifiés, à la gloire même de Dieu. Or la démarche de Paul Evdokimov est "philocalique". C'est celle d'une pensée nourrie des Pères grecs, pour qui la beauté est un Nom divin, cette vie lumineuse où le monde et l'homme trouvent leur origine et leur fin, et qui se voile et se dévoile à la fois sur la "croix de lumière". Pensée nourrie aussi de l'expérience russe de la liturgie comme "art des arts" et pressentiment du Royaume, car on entend résonner dans ce livre l'émerveillement décisif des messagers russes venus à Constantinople, dans l'église de la Sagesse divine, en quête de la vraie foi : "Nulle part il ne peut y avoir pareille beauté". Pensée qui met à nu, à travers Dostoïevsky et Berdiaeff, mais aussi Jung et Heidegger, le vide et l'enfer qui s'ouvrent dans l'âme contemporaine – et c'est le lieu providentiel où faire éclater la lumière de la Résurrection, c'est-à-dire du Saint-Esprit : "Tout est rempli de lumière, le ciel, la terre et l'enfer" chante dans la nuit de Pâques l'Orient chrétien. Au-delà de cette mort de toutes les valeurs, philosophiques, morales, esthétiques, que l'Occident traverse aujourd'hui comme une nuit, Paul Evdokimov voit prophétiquement surgir le mystère irréductible de la personne (au sens théologique, proprement ineffable, de l'hypostase), le visage crucifié et transfiguré – l'icône, autour de laquelle le monde se révèle "buisson ardent". Le livre, qui part de la vision biblique et patristique de la beauté pour décrypter, à sa lumière, les recherches contemporaines de l'art, culmine à la théologie de l'icône où la personne devient comme le sacrement d'une Lumière où déjà l'histoire se consomme dans l'éternité. Il s'achève sur le bouquet paradisiaque de dix icônes fidèlement reproduites et dont le commentaire, qui part du chef-d'oeuvre de Roublev pour aboutir à l'Ange-Sagesse de Novgorod, nous mène du mystère de la Trinité, source de l'amour sacrificiel, à celui de la Sagesse qui fait de la Trinité le lieu de notre existence renouvelée et devient en nous connaissance intégrale où le coeur s'embrase dans la beauté." (Olivier Clément)
Publisud, 1987, gr. in-8°, 364 pp, notes et biblio, broché, bon état
Un ouvrage brillant et novateur où l'américain W. R. Everdell suit la tradition républicaine depuis les commencements historiques de la civilisation occidentale jusqu’à l’administration Reagan. Le lecteur rencontrera, au fil de ces parcours, les grands noms de l’histoire : Solon, Samuel, Brutus, Calvin, Milton, le mythique Guillaume Tell, Machiavel, Thaddeus Stevens, John Adams, Benjamin Franklin, Robespierre, Gambetta, Gustav Noske, et les grands sénateurs américains qui redressèrent la barre quand leur pays menaçait de se fourvoyer. Une fresque captivante où se côtoient ceux dont la vision politique sut inspirer le cri de « Vive la République » !
Fernand Nathan 1979, in-4 (28,5 x 22 cm) cartonnage éditeur sous jaquette illustrée, 254 p. (très bon exemplaire ; non réédité) Texte sur deux colonnes, illustrations NB et couleurs à toutes les pages. Ouvrage complet et objectif, remontant aux racines antiques de l'esclavage et détaillant longuement la traite transatlantique.
Calmann-Lévy, 1966, in-8°, 398 pp, 20 pl. de photos hors texte, biblio olympique, broché, couv. illustrée, dos lég. sali, bon état
Pour le monde entier, Pierre de Coubertin est, avant toute chose, le rénovateur des jeux Olympiques. A ce titre, il en a toujours préféré un autre : « Pierre de Coubertin, humaniste ». Marie-Thérèse Eyquem est partie à la recherche d'un Coubertin inconnu en consultant ses carnets intimes, ses inédits, ce qu'il a publié ; en s'informant auprès de ses proches. Il revit dans ces pages, au travers des drames de sa vie familiale, des luttes de sa vie publique. Coubertin, à qui la droite reprocha toujours de verser dans le socialisme, cependant que la gauche se méfia jusqu'au bout de sa particule, restera un dirigeant sportif aux vues étonnamment larges, un éducateur inspiré – dont les idées d'avant-garde sont puissamment actuelles – un historien de qualité, un visionnaire et un poète. » Je bâtis pour demain », disait-il à ceux qui voyaient en lui un utopiste. L'analyse de la pensée de Coubertin se mêle ici au récit de sa vie et au conte de l'épopée olympique. C'est l'histoire d'un "honnête homme" du XIXe siècle qui reste, au plus haut degré, un homme du XXe siècle. — "Marie-Thérèse Eyquem vient de publier un ouvrage très complet : Pierre de Coubertin, l'épopée olympique. Inspectrice principale de la jeunesse et des sports, présidente de la Fédération internationale d'éducation physique et de sports féminins, l'auteur est allé aux sources en consultant les carnets intimes du rénovateur des Jeux. Coubertin, à qui certains ont reproché de verser dans le socialisme, restera un dirigeant sportif aux vues étonnamment larges, un pédagogue révolutionnaire." (Le Monde, 30 mars 1966)