Nouvelles Editions Latines, 1962, in-8°, 190 pp, 32 pl. de photos hors texte, broché, couv. illustrée lég. salie, bon état, envoi a.s.
"Depuis les travaux d'Emile Mâle, nombreux sont les ouvrages consacrés au pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle et aux chemins que suivent les pèlerins pour se rendre au tombeau de saint Jacques. On a peut-être exagéré parfois l'importance de ces routes, autant dans le domaine historique et littéraire que dans celui de l'archéologie et de l'art. Il n'en reste pas moins que l'on ne saurait méconnaître l'influence qu'ont eue ces grandes foules se déplaçant à travers la France et l'Espagne, sur des routes que recommande un « Guide du pèlerin » du XIIe siècle, dont Mlle Jeanne Vielliard nous a donné une édition et une traduction remarquables. Mlle Janine Ducrot connaît son sujet et le raconte avec beaucoup d'esprit et de sensibilité, et l'on parcourt avec plaisir les quatre routes de France et le « chemin français » en Espagne, qui conduisent des grands centres religieux à Saint-Jacques en s'arrêtant au passage dans tant d'églises célèbres par leurs richesses et, par la renommée des reliques qu'elles abritent. « Ce n'est pas un livre d'archéologie », nous dit l'auteur, mais c'est un nouveau « guide du pèlerin », destiné à remplacer celui du XIIe siècle : il invite les amis de la route à le suivre en s'arrêtant devant tant de sanctuaires fameux qui marquent la voix triomphale conduisant à la grande église de Saint-Jacques de Compostelle." (Marcel Aubert, Bulletin Monumental, 1962)
Bruxelles, Institut national de Géographie, s.d. (v. 1900), in-4°, 51 cartes gravées sur 16 doubles planches montées sur onglets, charnières intérieures fendues, cart. éditeur sali et lég. abîmé. Bon état intérieur
Larousse, 1946, in-4°, xiv-592 pp, préface de Claude Delvincourt, 800 gravures, 6 hors texte en couleurs, glossaire des termes techniques, index, reliure demi-toile verte à coins, dos lisse avec titres et fleuron dorés (rel. de l'époque), un mors fendu, état correct
"Avec quelque 800 belles illustrations, cet ouvrage imposant, excellemment édité et d'une belle présentation, est une contribution majeure et indispensable à la discipline, tant comme ouvrage de référence fiable pour le spécialiste que comme initiation agréable pour le simple lecteur profane. Cinq grandes sections traitent des données générales, des compositeurs, des œuvres et des tendances. On y trouve également de riches informations sur les aspects plus techniques de la musique..." (Books Abroad)
P. et Liège, Librairie polytechnique Ch. Béranger, 1957, in-8°, 160 pp, 16 photos sur 8 pl. hors texte, reliure toile écrue décorée de l'éditeur, bon état. Peu courant
Léon Dufourmentel (1884-1957) est un chirurgien français, spécialisé dans la chirurgie maxillo-faciale, chef de file de la chirurgie constructive. Fils d'un négociant, il devient interne des hôpitaux de Paris, puis chef de clinique de la faculté de médecine de Paris. Il est le gendre de l'anatomiste Pierre Sebileau et le père du chirurgien plasticien Claude Dufourmentel (ancien chef de service à l'Hôpital Saint-Louis). Pendant la Première Guerre mondiale, il est chargé de soigner des Gueules cassées, et, étant à l'origine de la création d'unités de chirurgie maxillofaciale, il trouve un procédé permettant de combler les trous de chair : il prélevait un lambeau de cuir chevelu (appelé lambeau Dufourmentel) sur le crâne des patients et les greffait essentiellement au niveau du menton. Il n’y avait, de ce fait, pas de rejet possible. Il a le premier l'idée d'utiliser des inclusions prothétiques vers 1930 – des implants d'ivoire, de caoutchouc au niveau du nez.
P., Fernand Sorlot, 1943, in-8°, 458 pp, une gravure en frontispice, broché, bon état. Edition originale, un des 90 ex. numérotés (seul grand papier)
La plupart des moyens de vol imaginés par les précurseurs ont duré ou coexisté pendant des siècles et il est arrivé souvent que plusieurs d'entre eux ont été associés dans un même projet ; dans une même machine. L'histoire aéronautique remonte à un âge dont le plus lointain vestige est un dossier gravé sur sur une poterie atlantéenne de l'Amérique centrale. Son terme est marqué par la première ascension publique d'une montgolfière le 5 juin 1783. — Table. I. Le vol mystique ; II. Le vol magique ; III. Le vol porté ; IV. Le vol ramé ; V. Le vol mécanique ; VI. Le vol à voile ; VII. Le parachute ; VIII. L'hélicoptère ; IX. La fusée ; X. Le magnétisme et l'électricité ; XI. Le feu élément ; XII. L'air subtil ; XIIILe vide ; XIV. Le fluide léger.
New York, Ivan Obolensky, 1963, in-8°, 406 pp, 2 index, reliure toile rouge de l'éditeur (très lég. défraîchie), titres en noir au dos, sans la jaquette, bon état. Edition originale. Texte en anglais, envoi a.s. de l'auteur en russe
Un ouvrage polémique. Caustique, spirituel et parfois carrément malveillant, "Listen Here" est le cri d'un homme qui connaît bien la scène musicale américaine vers 1960. Le livre contient en particulier un chapitre venimeux de 40 pages intitulé "La déification de Stravinsky". Par Vernon Duke (1903-1969), compositeur et lyriciste d'origine russe, naturalisé américain, né Vladimir Alexandrovitch Dukelsky.
P., Librairie Hachette, 1887, in-12, 377 pp, 5e édition revue et corrigée par Franck-Géraldy et illustrée de 162 gravures sur bois, reliure demi-basane havane, dos à 4 nerfs, titres et fleurons dorés (rel. de l'époque), dos frotté et lég. épidermé, sinon bon état (Coll. Bibliothèque des merveilles)
Le téléphone Bell ; Les téléphones à pile ; Expériences téléphoniques et téléphones d’expériences ; Installations téléphoniques et applications du téléphone. — Edition la plus complète. Très nombreuses figures sur bois dans le texte ou à pleine page. Bon exemplaire.
P., La Boutique de l'Histoire, 2009, gr. in-8°, 507 pp, 5 illustrations, 4 cartes, 22 graphiques, index, broché, couv. illustrée, bon état
"En 1802, Napoléon Bonaparte crée la Légion d’Honneur, « décoration nationale », pour permettre aux autorités de l’État de distinguer le mérite des hommes qui le servent. Décoration avant tout militaire, la Légion d’Honneur prend sous la Troisième République un ton de reconnaissance de l’adhésion aux valeurs républicaines, aux engagements civiques, bref elle devient une arme politique. Bruno Dumons écrit une histoire sociale de cette décoration, depuis la demande pour devenir chevalier jusqu’à la décision du président de la République en passant par les questionnaires remplis par les postulants, par les interventions variées et par l’examen des contextes sociopolitiques explicatifs des attributions. Judicieusement, plutôt que de mener une enquête sur le plan national, il préfère se limiter à deux départements, pourvus de nombreuses études, la Saône-et-Loire et le Var, sur lesquels il a déjà travaillé. L’ouvrage ne comporte pas de bibliographie, mais les notes permettent de la reconstituer. (...) Cette belle étude nous fait pénétrer au cœur de la société française sous la Troisième République. Elle mêle érudition et grandes interprétations générales d’une période où l’idée républicaine s’ancre." (Jacques Girault, Le Mouvement Social, 2012)
Gallimard, 1946-1947, 2 vol. in-8°, 333 et 481 pp, 32 cartes, indications bibliographiques, brochés, manque un morceau du dos du tome I, état correct (Coll. La Suite des temps)
Tours, Alfred Mame et Cie, 1874, gr. in-8°, 577 pp, 7 cartes en couleurs hors texte (certaines dépliantes ou en double pages, montées sur onglet), dessinées par Dumas-Vorzet et gravées par Erhard, 186 illustrations dans le texte par Riou, Bayard, Weil, etc., reliure demi-chagrin marron à coins, dos à 5 nerfs soulignés à froid, titres dorés, tête dorée (rel. de l'époque), rousseurs éparses, dos uniformément passé
Bon exemplaire de cet ouvrage classique sur la haute montagne.
PUF, 1988, fort gr. in-8° carré, xxi-565 pp, 82 illustrations sur 48 planches hors texte, 69 cartes et graphiques, 7 tableaux, biblio, index, reliure toile éditeur, jaquette illustrée, bon état
Ce premier volume va de la Préhistoire à la Renaissance. L'étape décisive du peuplement de notre pays a été la fin du néolithique : alors, le nombre des hommes qui vivaient dans le cadre des frontières actuelles est passé de 100.000 au plus à 4 millions au moins. Quand César a occupé la Gaule, il y a trouvé une population paysanne fortement enracinée, dans laquelle se sont fondus successivement les maigres contingents des envahisseurs. C'est pourtant à l'époque romaine qu'il faut rapporter l'organisation du réseau urbain, dans ses grandes lignes ; et à l'époque barbare celui du maillage paroissial. Passée la grande crise des IXe et Xe siècles, l'essor reprend : il vivait sans doute 20 millions d'habitants sur le territoire actuel au début du XIVe siècle. — "Les catégories modernes de la démographie étaient presque entièrement absentes de l'univers mental de nos ancêtres. Ils naissaient, ils aimaient, ils engendraient, ils mouraient. L'idée ne pouvait leur venir que ces événements, qui formaient la trame de leurs humbles vies, seraient un jour objet de science, ni même qu'on les comptabiliserait. Ces gens insérés dans un réseau de relations familiales et sociales très hiérarchisé, où les notions de maître et d'esclave, de noble et de routurier, introduisaient des clivages fondamentaux, n'avaient même pas conscience de former une population – le mot lui-même n'entrera dans l'usage qu'au XVIIIe siècle." (Jacques Dupâquier) — Par R.-H. Bautier, Jean-Noël Biraben, Henri Dubois, Jacques Dupâquier, Robert Etienne, Arlette Higounet-Nadal, Christiane Klapisch-Zuber, Charles et Luce Piétri.
Armand Colin, 1970, gr. in-8°, 295 pp, index, cart. éditeur, bon état (Coll. U)
"L'ouvrage est divisé en quatre parties d'importance sensiblement égale : I. La société française à la fin de l'Ancien Régime. II. Vers la société industrielle. III. De la Commune à la Belle Époque. IV. La société du XXe siècle (1914-1960). Mais il faut souligner l'importance d'une introduction de 49 pages ayant pour titre « Les hommes et leurs activités » et qui fait une large place à l'histoire démographique..." (Gérard Cholvy, Revue d'histoire de l'Église de France, 1965) — "Cet ouvrage d'Histoire contemporaine rendra de grands services, car il s'agit véritablement d'une histoire sociale, nourrie de démographie et d'économie. Fournissant des cadres généraux, des idées, des exemples, elle fait mieux comprendre les faits isolés, dans le temps ou dans l'espace, que l'on rencontre si souvent dans nos recherches et qu'il faut rattacher à des ensembles." (Paul Veyret, Revue de géographie alpine)
P., CNRS, 1981, 60 x 45, 130 pp, reliure simili-cuir carmin de l'éditeur, titres dorés au 1er plat, bon état, envoi a.s.
"Cet ouvrage, d'un format tout à fait inhabituel (60 x 45 cm), a pour but de présenter la croissance de l'urbanisation française aux XIXe et XXe siècles, avec pour point de départ les données des recensements de 1809-1812 et 1821. Le principe de présentation en est très simple : pour chaque recensement, nous disposons d'un tableau nous fournissant dans l'ordre toutes les villes françaises dépassant 3000 habitants et, grâce à une belle réalisation de Mme ]. Laurent, d'une carte sur laquelle figurent ces villes. C'est le principe même des atlas dont l'utilité est évidente depuis longtemps pour les historiens et les géographes. On part ainsi de 409 villes en 1809-1812, pour en arriver à 567 en 1851, 734 en 1901 et 1096 en 1975. La seule impression visuelle donnée par les cartes des dates précitées permet de se rendre compte de la montée urbaine du pays, les cercles proportionnels choisis fournissant dès la première lecture des certitudes. L'ensemble est précédé par une courte mais vigoureuse introduction qui brosse à grands traits l'évolution de l'urbanisation urbaine française, et souligne à la fois son accélération et ses modifications au cours du XXe siècle. Pourtant, malgré sa force et même son caractère désordonné au cours des trente dernières années, cette urbanisation n'a pas fondamentalement changé la carte de la France citadine : « l'antique structure urbaine de la France a fort bien résisté au changement. Le passé a, sans grande difficulté, absorbé le présent ». Il s'agit au total d'un instrument de travail tout à fait remarquable qui rendra d'immenses services." (J.-P. Poussou, Annales de Démographie historique, 1983) — Cet atlas rassemble, pour la première fois, l'information statistique disponible sur l'évolution de la population des villes françaises depuis le début du XIXe siècle. Pour chaque décennie comprise entre 1811 et 1975, ont été établis deux documents : un tableau qui donne, par ordre de taille, le nom, le département, le rang et la population de chacune des villes ayant alors plus de 3000 habitants, et une carte qui localise toutes celles de plus de 5000 habitants, représentées par des cercles proportionnels à leur taille. Un transparent, qui porte la localisation des petites villes de 3 à 5000 habitants, peut être superposé à cette carte et complète l'image du semis urbain. Le fond de carte dessine, outre les limites départementales, le tracé du réseau hydrographique, ce qui a l'avantage de rappeler l'importance de ce facteur dans la localisation de la majorité des villes françaises. L'échelle des tailles de villes, commune à toutes les cartes, permet d'apprécier visuellement la progression de l'urbanisation, tandis que l'indication du rang à côté du cercle de chaque ville rend plus aisée l'identification de chacune. Cette belle réalisation cartographique constitue non seulement une référence utile, mais aussi une invite à l'analyse approfondie de l'urbanisation française. Les 8 premières pages de l'atlas ébauchent, en l'illustrant de tableaux et de graphiques, l'exploitation des chiffres rassemblés. Quatre périodes sont distinguées : la première moitié du XIXe siècle, où l'industrie textile rend compte des accroissements les plus rapides ; la période 1851-1911, où le charbon et la métallurgie prennent le relais, comme facteurs d'urbanisation, ainsi que le tourisme (tout ce XIXe siècle est aussi caractérisé par la rapidité de croissance de l'agglomération parisienne dont le poids passe de 15 à 28 % de la population urbaine totale) ; entre les deux guerres, où s'affirme le processus de formation des banlieues, ce sont plutôt les villes de taille moyenne aux fonctions diversifiées, qui gardent la tendance à la croissance, alors que les villes spécialisées, plus soumises à la conjoncture, connaissent de plus grandes fluctuations; enfin, la période récente, celle de l' « essor urbain et de la métropolisation » a davantage été celle de la très forte croissance des métropoles provinciales. La conclusion a de quoi surprendre ceux qui associent urbanisation et bouleversement des hiérarchies urbaines : « un siècle et demi de croissance urbaine, régulière pendant plus d'un siècle, accélérée, sinon désordonnée, depuis trente ans, n'a pas fondamentalement modifié la carte de la France citadine. L'antique structure urbaine de la France a fort bien résisté au changement ». (Denise Pumain,'Espace géographique, 1982)
Armand Colin, 1955, in-12, 216 pp, biblio, broché, état correct (Coll. Armand Colin)
Albin Michel, s.d. (1934), gr. in-8°, 340 pp, 80 leçons, 327 gravures et cartes documentaires, 20 planches hors texte en couleurs de Firmin Bouisset, bon état
A compter du 15 décembre 1941, l'examen des ouvrages utilisés dans les écoles primaires élémentaires était rendu obligatoire par le gouvernement de Vichy ; une commission était instituée à cet effet auprès du secrétaire d'État à l'Éducation nationale et à la Jeunesse : « Cette commission propose au secrétaire d'État, soit de recommander l'usage des livres examinés dans les écoles primaires élémentaires, soit de les interdire absolument ». De nouveaux manuels étaient interdits par le gouvernement de Vichy à partir de novembre 1942, dont celui-ci (arrêté du 20 mars 1943). — "M. Abel Bonnard, ministre de l'Education nationale, vient de prendre un arrêté interdisant l'usage de l'Histoire de France, de Paul-Louis Duprez, dans les établissements d'enseignement primaire." (La Croix, 1er avril 1943)
Stock, 2010, in-8°, 231 pp, broché, bon état (Coll. Les Essais)
Depuis environ vingt ans, tout le monde en France se réclame à nouveau de la République et de ses valeurs. Aucun mot n'est mieux porté, à droite comme à gauche. L'identification à la République est devenue l'épine dorsale de notre identité nationale. Le modèle républicain correspond, pour l'essentiel, à cette exception française dont nous sommes si fiers. Sous ses dehors généreux et ses prétentions à l'universalité, ce néorépublicanisme est pourtant un discours mystificateur. Il fournit à la société française de bonnes raisons de s'aveugler sur elle-même et d'entretenir en toute mauvaise foi l'illusion de sa supériorité. Il inspire des réflexes de repli chauvin et des décisions politiques aussi déraisonnables qu'inefficaces. Il offre une lecture du passé et du présent totalement déformée. Laïcité, anticommunautarisme, nation civique, identité nationale, sanctuarisation de l'école : La nouvelle idéologie française dénonce les leurres cachés derrière le pathos arrogant de ce discours. Un regard sur ce qui se passe chez nos voisins européens permet en outre de s'assurer que nous n'avons pas l'apanage des réponses aux défis du temps.
Hachette, 1979, in-8°, 267 pp, préface de Jacques Lacarrière, broché, qqs rousseurs en page de garde, bon état. Peu courant
Jean-Michel Durand-Souffland (1929-1985), responsable de la rubrique Tourisme et Loisirs du journal "Le Monde", y publiait régulièrement ses impressions de voyage. Les 50 chroniques rassemblées dans ce livre ont paru entre 1971 et 1979. — "Auteur des savoureuses rubriques gastronomiques du "Monde" intitulées « Fourchette en l'air », Jean-Michel Durand-Souffland est aussi un vagabond au long cours humant en toutes saisons l'atmosphère des régions et continents. Joliment écrits, ses meilleurs reportages sont réunis dans « Entre l'hiver dernier et... l'hiver prochain », pressante invitation au voyage mêlant la poésie et l'humour aux renseignements dits touristiques. D'une plume aussi vive que son regard, Durand-Souffland évoque avec la même sensibilité la Beauce et la Bolivie, la Côte d'Ivoire et la Sologne, allant toujours au-delà du banal inventaire. L'appétit ne l'abandonnant pas entre savane et musée, il parle à l'occasion gastronomie, narrant son premier repas chinois, nous entretenant des auberges écossaises au-dessus d'un pur malt, regrettant l'absence d'épices au Japon, avalant quelques lampées de slivovitch avec une soupe au lard slovène. A lire sans faute, l'ouvrage d'un globe-trotter cultivé sachant se tenir à table." (Jacques-Louis Delpal, Lui, le magazine de l'homme moderne, oct. 1979)
PUF, 1967, in-8°, 462 pp, broché, bon état (Bibl. de Philosophie Contemporaine)
On se suicide généralement parce que les liens d'appartenance à un couple, une famille, une profession, une religion, une société, se sont défaits. Le suicide dépend moins des facteurs individuels que des facteurs sociaux. Telle est la thèse de cet ouvrage paru en 1897, devenu un classique et une référence en sociologie, et qui est probablement le plus connu d'Emile Durkheim. Sur cette base, l'auteur des “Règles de la méthode sociologique” élabore une typologie du suicide et indique une voie thérapeutique qui consiste à proposer des groupes d'appartenance substitutifs.
Hachette 1891, in-12 relié demi-maroquin marron, plats de couverture conservés, 676 p. (très bon exemplaire) Synthèse en un volume des nombreux ouvrages de cet historien réputé et remarquable ministre de l'Instruction Publique (1811-1894).
Genève, Skira, 1962, in-4°, 225 pp, plus de 100 illustrations dans le texte et hors texte en couleurs (contrecollées) et en noir, reliure pleine pleine toile noire de l'éditeur avec titre en blanc au dos, rhodoïd, bon état. Edition originale
Par Georges Duthuit (1891-1973). Historien d'art, Georges Duthuit a été un grand commentateur de Matisse (dont il était le gendre), de Nicolas de Staël, Jean-Paul Riopelle, Bram Van Velde. Il a été un proche des artistes surréalistes, en particulier d'André Masson. En 1939, il a participé au Collège de Sociologie de Georges Bataille. En 1942, André Breton le cite dans Prolégomènes à un troisième manifeste du surréalisme ou non parmi les esprits « les plus lucides et les plus audacieux d'aujourd'hui. » Georges Duthuit a été attaché au musée du Louvre (1931) ; il était spécialiste d'art ancien et d'archéologie, de Byzance et d'art copte en particulier.
Gallimard, 1979, in-4°, 335 pp, 455 photographies, illustrations, cartes et plans en noir et en couleurs dans le texte et hors texte, tableaux synchroniques, dictionnaire-index, bibliographie, sources iconographiques, reliure toile éditeur, signet, jaquette illustrée, bon état (Coll. L'Univers des formes). Riche iconographie
Les Celtes, au temps même de la Grèce et de Rome. ont occupé une grande partie de l'Europe. Au cours du second âge du fer (à partir du Ve siècle av. J.-C.), ils s'installent en Gaule et en Bohême, en Grande-Bretagne et en Irlande, en Italie du nord, dans le Moyen-Danube. Ils traversent les Balkans, pillent la Grèce et fondent, en Asie Mineure, le royaume de Galatie. Dans ces vastes territoires, pendant près d'un millénaire, ils créent et répandent un art abondant et varié qui n'appartient qu'à eux. Leur culture occupe une place majeure dans la formation de l'Occident. Dans l'Europe dite barbare, à l'époque du miracle grec, se produit une sorte de miracle celtique où se reconnaît une certaine famille d'artistes et d'esprits qui ajoute des formes irréelles, inventées, inachevées ou suggérées à celles de la Nature, qui aime éprouver et veut communiquer l'intellectuelle rêverie.
DUVIGNAUD (Jean), Françoise Duvignaud et Jean-Pierre Corbeau.
Reference : 11350
(1979)
Payot, 1979, in-8°, 259 pp,
P., Editions du Décor d'Aujourd'hui, 1945, in-4°, 259 pp, préface de Henri Follot, 45 planches en couleurs contrecollées hors texte, nombreuses photos en noir, plans et croquis dans le texte, cartonnage papier crème décoré de l'éditeur, dos abîmé, sans la jaquette, état correct. Tirage limité à 1000 ex. numérotés (n° 490)
Précieuse documentation sur le design et le style des années 1940 : Louis Süe, Serge Roche, Chalom, Jean-Michel Frank, J.-G. Domergue, Ruhlmann, Colette Guéden, Michel Dufet, René Gabriel, Ch. Dudoyit, F. Windels, Maurice Dufrène, Albert Guénot, Djo-Bourgeois, René Drouin, Jean Royère, d'Eaubonne, Jean Blasset, etc.
Albin Michel, 1998, in-8°, 300 pp, broché, jaquette illustrée, bon état, envoi autographe signé de l'auteur
"Madame Rose n'a peut-être jamais été belle au sens sophistiqué du mot, mais elle a eu – et elle a encore à un âge très avancé – ce quelque chose qui attire les hommes, plus que la beauté : de l'esprit, de la cocasserie, une large liberté dans ses relations avec eux et une non moins large liberté dans la conversation. Ses souvenirs sont le miroir d'un siècle même s'il est parfois difficile d'y distinguer le vrai de ce que la mémoire arrange complaisamment. Dans sa retraite dorée, Madame Rose a trouvé en un lointain et jeune cousin, Gaston, un interlocuteur patient et parfois insolent. Gaston s'offre une année sabbatique avant d'entrer dans le système auquel bien peu échappent. Les après-midi, auprès de Madame Rose, il apprend tout ce que l'Université a négligé de lui enseigner : que la frivolité est un art, l'amour une partie de cache-cache, la dissimulation un jeu où les femmes sont bien souvent gagnantes. Le temps est venu pour lui de passer à la pratique. Lucie, Céline et Odile l'aideront à illustrer les leçons de Madame Rose qui n'a plus qu'à se retirer après une longue existence pendant laquelle tout ce qui a compté au XXᵉ siècle s'est roulé à ses pieds." (Michel Déon)
Les Indes savantes, 2017, gr. in-8°, 319 pp, 23 illustrations (dont 3 en couleurs) sur 14 pl. hors texte, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état
L'anthropologie contemporaine se prévaut de sa faculté à monter en généralité à partir d'un cas, d'une monographie, d'une aire culturelle restreinte. Ce livre se veut en rupture avec cette confortable posture épistémologique. Il propose une série d'études de cas allant de la torture chez les Iroquois du XVIIe siècle à la pornographie contemporaine en passant par le modèle végétal de l'aînesse chez les Indiens de Californie, la poésie de Bob Dylan ou encore le carnaval en Occident afin de dégager deux blocs radicalement distincts au regard du socius fondamental. En Amérique, la préséance est toujours donnée à la parole, autrement dit au langage, tandis que l'Europe s'avère incapable de se départir de la matérialité des choses et, partant, des êtres. D'où son inclination à privilégier irrémédiablement la substance.