Desclée de Brouwer, 2002, in-8°, 293 pp, biblio, broché, bon état
Avec les contributions de Patrick Cabanel, Jean Delumeau, Bernard Descouleurs, Louis-Jean Frahier, Philippe Joutard, Michel Meslin, Alain Milhou, René Nouailhat, Pierre Ognier, Bernard Plongeron, Claude Prudhomme.
L'Edition d'Art, H. Piazza, 1926, pt in-8°, 201 pp, ornementation dessinée par Paul de Pidoll, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Epopées et légendes)
Don Juan d'Autriche (1545-1578).
Berger-Levrault, 1982, in-8°, 28 pp, 11 illustrations, sources et biblio, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Territoires)
Au temps où les solidarités communautaires s'exprimaient avec éclat, toutes les grandes étapes de la vie des individus étaient ainsi soumises à la vigilance collective. Le charivari qui sanctionnait les remariages et les unions mal assorties, était inspiré à la communauté par le souci de préserver son équilibre démographique et moral. Mais les Etats et les Eglises, pour qui il était un concurrent ancien et redoutable, tentèrent de remplacer cette tradition populaire orale par des codes et des lois écrites. Pourtant sa vigueur est encore attestée sous des formes diverses – théâtre, chansons, mascarades – dans les Pyrénées et en Gascogne. Là, un environnement culturel bien préservé, une certaine permanence familiale et sociale lui ont permis d'échapper à ses adversaires et au temps. — "Etude après étude, avec labeur, patience et réussite Christian Desplat ne cesse de faire mieux connaître le Béarn des XVIIe-XIXe siècles, et même l'occasion, comme cette fois-ci, du XXe siècle. Le présent ouvrage est tout à fait remarquable et constitue la meilleure étude d'histoire régionale consacrée aux charivaris : un modèle d'enquête et d'utilisation critique des sources dans la longue durée. Un bel exemple également de saine et probe histoire culturelle." (Jean-Pierre Poussou, Annales du Midi) — "Le mot «charivari », dont l’étymologie est mal connue, n’évoque plus pour nous qu’un désordre anodin et festif, orchestré par la jeunesse du pays. Il a pourtant désigné pendant longtemps une pratique rituelle fondamentale dans la culture populaire de la plupart des pays d’Europe : la sanction collective et bruyante des infractions aux règles de la vie communautaire, notamment celles qui régissent les alliances matrimoniales et les relations sexuelles. Fruit de la fréquentation assidue des archives judiciaires et consulaires d’Ancien Régime aussi bien que des recueils de récits, proverbes et dictons, ou encore de la collecte de nombreux témoignages oraux, l’étude de Christian Desplat s’inscrit dans une anthropologie historique désormais classique. Cet «ethno-historien », c’est ainsi qu’il se définit, offre à son lecteur une analyse très personnelle et volontiers anticonformiste de la société gasconne, observée ici à travers le prisme d’un rituel communément partagé dans les Pyrénées, du Moyen Âge à nos jours. Pour le plus grand bonheur des passionnés d’histoire sociale et culturelle, il accompagne son récit d’une généreuse moisson documentaire. Délibérations et arrêtés, poèmes et chansons, extraits de mémoires et transcriptions de témoignages étayent un développement organisé en trois temps : le premier porte sur le mariage et ses contraintes communautaires, le deuxième aborde les permanences et mutations du charivari du XVIIIe au XXe siècle, tandis que le dernier est consacré au théâtre charivarique pyrénéen." (Sylvie Mouysset, Annales du Midi)
PUF, 1962, in-12, 125 pp, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Mythes et Religions)
"M. H. D. choisit de présenter dans ce petit livre les éléments d'une histoire matérialiste des religions d'après le marxisme originel, celui de Marx-Engels, « tenu pour cohérent ». Les conclusions de Feuerbach : « La conscience de Dieu est la conscience que l'homme a de lui-même », sont aussitôt dépassées par Marx pour la raison que l'homme n'est pas un être abstrait : « L'homme, c'est le monde de l'homme, l'État, la société. Cet État, cette société produisent la religion... » Deux dialectiques permettent à Marx, largement commenté ensuite par Engels, d'explorer ce domaine : celle, d'une part, qui étudie l'homme en face des conditions de son existence matérielle et sociale, conditions qui déterminent sa conscience et ses représentations mentales ; celle, d'autre part, qui envisage l'histoire des sociétés religieuses, comme de toutes les sociétés, sous l'angle d'une lutte de classes. L'histoire elle-même des religions se développe en une sorte de circuit à partir d'une société « sans classe » primitive jusqu'à une autre société « sans classe » au terme futur de l'évolution. Les religions de la nature, puis de la nation aboutissent aux religions universelles et plus particulièrement au judéo-christianisme primitif, « religion de l'homme universel abstrait ». Puis le christianisme primitif devient religion d'État et se « constantinise », religion de la société féodale et se féodalise ; enfin, à travers les différents épisodes « urbains » et « agraires », « bourgeois » et « populaires » de la Réforme protestante, de la Révolution anglaise, de la Révolution française, il s'achemine vers l'athéisme humaniste, « non-religion de l'universel concret ». Le livre de M. H. D., bourré de citations, de références et de notes, de distinctions, de précisions et de remarques critiques, est extrêmement dense et témoigne de la maîtrise de l'auteur." (J. Magne, Revue de l'histoire des religions, 1964)
J. B. Janin, 1946, pt in-8°, 444 pp, 18 pl. de gravures hors texte, biblio, chronologie, broché, bon état
Par l'aviateur et historien Philippe d'Estailleur-Chanteraine (1894-1965). En 1919, il rejoint d'Annunzio à Fiume. En 1920, il est envoyé en mission en Syrie, en Cilicie et en Palestine. En mai, il est reçu par l'émir Fayçal. En 1921, le roi d'Italie le fait chevalier de la Couronne d'Italie et en 1925, commandeur. Monarchiste convaincu, Philippe d'Estailleur-Chanteraine est proche de la famille d'Orléans et du comte de Paris. Il entretient des liens étroits avec les mouvements monarchiques italiens et espagnols. En 1922, il participe aux fouilles de Carthage menées par une mission américano-française sous la direction de Francis Byron Kuhn. La même année, il devient président du Comité de l'Entente française. À partir de 1927, il donne régulièrement des conférences à Radio Tour Eiffel, principalement sur les rapports franco-italiens et les relations internationales. Passionné d'aéronautique, il effectue en 1931 le premier tour de l'Afrique avec un Farman F 197 baptisé “Paris” et peint aux couleurs bleu et rouge de la capitale française. En 1932, il réalise une traversée d'est en ouest de l'Afrique (de Djibouti à Dakar). De 1934 à 1940, il est vice-président de la Fédération aéronautique de France. En 1936, avec le “Paris”, il part pour les Indes. Ce périple donnera lieu en 1938 à “25.000 kilomètres au-dessus de l'Asie” écrit avec Max Richou qui participait au voyage. En 1946, il est nommé vice-président de la Compagnie des messageries aériennes. En 1949, il devient président de la Société africaine d'études aéronautiques. En 1953, il crée la Société d'études et d'exploitation pour l'assainissement des Territoires d'Outre-mer, et en 1954 préside la Société d'entreprise et de matériel aéronautiques. Le 22 janvier 1954, il est élu membre de l'Académie des sciences d'outre-mer, avant d'en devenir président.
J. B. Janin, 1946, pt in-8°, 444 pp, 18 pl. de gravures hors texte, biblio, chronologie, reliure pleine percaline verte, dos lisse avec titres, fleuron et doubles filets dorés, 1er plat conservé (rel. de l'époque signée d'un relieur de Lausanne), bon état
Par l'aviateur et historien Philippe d'Estailleur-Chanteraine (1894-1965). En 1919, il rejoint d'Annunzio à Fiume. En 1920, il est envoyé en mission en Syrie, en Cilicie et en Palestine. En mai, il est reçu par l'émir Fayçal. En 1921, le roi d'Italie le fait chevalier de la Couronne d'Italie et en 1925, commandeur. Monarchiste convaincu, Philippe d'Estailleur-Chanteraine est proche de la famille d'Orléans et du comte de Paris. Il entretient des liens étroits avec les mouvements monarchiques italiens et espagnols. En 1922, il participe aux fouilles de Carthage menées par une mission américano-française sous la direction de Francis Byron Kuhn. La même année, il devient président du Comité de l'Entente française. À partir de 1927, il donne régulièrement des conférences à Radio Tour Eiffel, principalement sur les rapports franco-italiens et les relations internationales. Passionné d'aéronautique, il effectue en 1931 le premier tour de l'Afrique avec un Farman F 197 baptisé “Paris” et peint aux couleurs bleu et rouge de la capitale française. En 1932, il réalise une traversée d'est en ouest de l'Afrique (de Djibouti à Dakar). De 1934 à 1940, il est vice-président de la Fédération aéronautique de France. En 1936, avec le “Paris”, il part pour les Indes. Ce périple donnera lieu en 1938 à “25.000 kilomètres au-dessus de l'Asie” écrit avec Max Richou qui participait au voyage. En 1946, il est nommé vice-président de la Compagnie des messageries aériennes. En 1949, il devient président de la Société africaine d'études aéronautiques. En 1953, il crée la Société d'études et d'exploitation pour l'assainissement des Territoires d'Outre-mer, et en 1954 préside la Société d'entreprise et de matériel aéronautiques. Le 22 janvier 1954, il est élu membre de l'Académie des sciences d'outre-mer, avant d'en devenir président.
P., Musée de l'affiche et du tract, 1981, gr. in-4°, v-189 pp, 147 reproductions et 143 figures, reliure pleine toile mauve décorée de l'éditeur, bon état. Bien complet des trois feuillets volants filigranés : un filigrane clair, un filigrane noir et un filigrane ombré, avec notes explicatives
L'histoire du papier filigrané, depuis son invention à Fabriano, près d'Ancône, au XIIIe siècle, jusqu'à la Révolution. Georges Detersannes, expert mondial ès filigrane, déchiffre l'histoire de l'Occident à travers l'évolution de cette technique. "(...) A la fin du XIVe siècle, le filigrane s'affirmait sur la totalité de la production des moulins à papier qui, peu à peu, au cours de ces années s'étaient établis dans le royaume de France, émaillant en ces temps fervents le calme de la feuille d'un bonheur ingénu de l'angoisse qui espère. Parmi les empreintes qui nous sont parvenues de ces âges reculés, ou celles plus récentes et porteuses d'un tout autre esprit, nombreuses sont celles qui dans leur brillant langage marquent tout au long des siècles le cours aventureux et mémorable de notre Histoire comme autant de jalons énigmatiques." (G. Detersannes, Préliminaire).
Michel Lafon, 2013, gr. in-8°, 459 pp, avec la complicité d'Emmanuel Haymann, 26 cartes au début de chaque chapitre, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
Cela commence au VIe siècle avant notre ère par la création idyllique de Marseille, et se termine de nos jours aux portes du tunnel sous la Manche. Entre-temps, on aura vu surgir les richesses d'une ville celte en Bourgogne, les bateaux transportant sur la Seine le précieux étain de Cornouailles, les voies très convoitées de l'ambre, du sel et du fer, et mille autres témoins du passé. À chaque étape ses vestiges : un éléphant d'Hannibal dessiné dans une grotte de la Drôme, une tour romaine miraculeusement conservée dans les sous-sols d'un supermarché de Strasbourg, ou le château des comtes de Toulouse mis au jour en creusant un parking sous le palais de justice ! L'Histoire s'inscrit au fil des routes - une par siècle -, et Lorànt Deutsch nous raconte la vie, au fil des jours. Celle des grands de ce monde comme celle des plus humbles habitants. Chaque siècle, riche d'événements, nous en livre les traces palpables et son lot d'anecdotes romanesques. Des chemins empierrés gaulois aux chaussées de monsieur McAdam en passant par les fleuves et le rail, savourez les révélations d'un parcours qui, peu à peu, prend la forme de l'Hexagone.
Magnard, 1946, gr. in-12, 224 pp, 6 illustrations, reliure demi-basane rouge lég. épidermée, dos à nerfs orné, couv. conservée, bel envoi lyrique à son éditeur (Coll. Sciences et aventures)
James Watt, Ampère, Evariste Gallois, Edison, la dernière croisière du Pourquoi-Pas ?, le navire polaire du commandant Charcot.
L'Edition d'Art, H. Piazza, 1925, pt in-8°, xi-232 pp, ornementation dessinée par Paul Zenker, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Epopées et légendes)
L'émir Abou'l Hassan Ali Séif Eddauleh ibn Hamdan naquit à Mossoul en 916 de notre ère et mourut dans Alep, sa capitale, en 969, après avoir mené la vie la plus chevaleresque qui se puisse concevoir.
Hachette, 1948, in-8°, 321 pp, broché, bon état
"A une vue d'ensemble sur la France d'Outre-Mer en 1939 succède une série de chapitres consacrés aux diverses colonies. Puis, la deuxième partie du volume étudie les conséquences du conflit mondial 1939-1945 sur les colonies françaises et les essais d'organisation de l'Union. Ce livre contribuera à faire connaître au grand public les problèmes que posent les rapports entre la France et les pays de l'Union française." (Revue d'histoire des colonies, 1948) — "Cet ouvrage comprend d'abord un bilan historique de l'évolution des territoires et États d'outre-mer entre 1938 et 1945. Puis l'auteur décrit les avatars de la naissance de l'Union française, de la Conférence de Brazzaville aux guerres d'Indochine et de Madagascar. Bien des renseignements donnés sont utiles.." (Revue Esprit, juillet 1949)
Armand Colin, 1992, gr. in-8°, 178 pp, biblio, broché, bon état
"Pierre Deyon retrace deux siècles d'hésitation nationale entre la centralisation instituée par l'Ancien Régime et la décentralisation instituée par la Constituante dès l'été 1789, les timides amorces de partage des prérogatives entre l'Etat et les collectivités territoriales ayant été régulièrement remises en cause par des raidissements du pouvoir central, aussi bien sous des gouvernements de droite que de gauche, libéraux ou conservateurs. La méfiance à l'égard des régionaux a toujours été constante... Avant sa disparition, l'Ancien Régime s'était posé la question de la décentralisation, et la Révolution n'avait que commencé à la résoudre quand elle bifurqua vers la centralisation jacobine, puis consulaire et impériale. Les régimes suivants renouèrent avec les hésitations, débattant de propositions de réorganisation administrative, mais se gardant finalement de vraiment altérer la tradition centralisatrice qui retrouva toute sa vigueur sous le Second Empire. Puis la Troisième République ne s'aventura guère bien loin dans cette voie, l'élection des maires et l'émancipation partielle des départements sous tutelle préfectorale ayant eu pour fonction essentielle de prémunir le pays contre les soubresauts révolutionnaires de la capitale, rédoutés après l'insurrection communarde. Enfin la suspicion à l'égard des mouvements régionalistes bloqua par la suite toute velléité réformiste et il fallut attendre l'aménagement du territoire et l'action régionale pour que la Cinquième République ouvre à nouveau le dossier de la décentralisation avant de le refermer pour une longue période après l'échec du référendum de 1969..." (Pierre-Jean Thumerelle, Espace Populations Sociétés, 1993)
P., F. Tandou et Cie, 1863, fort pt in-4°, viii-1465 pp, texte sur deux colonnes, relliure demi-chagrin bleu-nuit de l'éditeur, dos à 4 faux-nerfs soulignés à froid, titres, caissons fleuronnés et tomaison dorés, encadrement à froid sur les plats, bon état
Tome 1 seul (sur 2).
Delagrave, 1971, gr. in-8°, 255 pp, nombreuses illustrations et cartes en noir et en couleurs, cart. éd. lég. abîmé, qqs rares annotations (Cours M. Chaulanges et J.-M. d'Hoop, classe de 3e)
Grasset, 1993, in-8°, 316 pp, 40 illustrations, biblio, index des thèmes, édition originale, broché, bon état
Flammarion, 1918, in-12, viii-316 pp, reliure demi-percaline aubergine à la bradel, dos lisse avec titre doré (rel. de l'époque), bon état (Bibliothèque de philosophie scientifique)
"Tout est à louer dans ce volume. M. Diehl a visité souvent Venise, s'est imprégné de son atmosphère. Dans les chroniques latines ou italiennes, et aussi dans les chroniques grecques – car l'Orient byzantin permet seul de comprendre cette cité toute grecque – il a étudié à fond son histoire ; derrière chacune de ses assertions nous devinons le texte précis. En plus il a disposé sa matière avec beaucoup d'art ; on suit avec un véritable intérêt ses développements toujours clairs; on lit avec un grand plaisir ses descriptions chatoyantes. Qu'on compare ce volume avec un ouvrage à peu près analogue publié en Allemagne, le “Venedig als Weltmacht und Weltstadt” de H. v. Zwidineck- Südenhorst ; autant celui-ci est lourd, doctrinal, et malgré tout superficiel, autant celui-là est gracieux, pimpant, et aussi très solide. Parcourons rapidement les quatre livres dont se compose le volume. Le premier nous entretient des origines de Venise et de la formation de sa grandeur. Par le traité de 812, Venise échappa à la domination des Carolingiens ; placée sous la suzeraineté de Byzance, gouvernée par ses ducs qui cherchèrent à rendre leur charge héréditaire, elle établit son autorité solidement sur l'Adriatique et jeta les fondements de sa grandeur maritime. Avec le livre II, nous entrons au cœur du sujet. Du XIe à la fin du XVe siècle, Venise est, dans la Méditerranée, la grande puissance commerciale ; et avec beaucoup de raison, M. Diehl insiste sur l'organisation de ce commerce, sur l'essor que lui donnèrent les croisades et la conquête de Constantinople en 1204. (...) Le livre III montre l'évolution de Venise du milieu du XVe à la fin du XVIe siècle. Les causes de décadence sont déjà très visibles. Les Turcs enlèvent à Venise son bel empire colonial... (...) Le livre IV, « la fin de Venise », n'est qu'un épilogue assez court. En 1669, Venise perd la Crète ; la conquête de la Morée par François Morosini le Péloponésiaque ne fut que passagère ; Venise ne la garda que trente années (1685-1715). Et dès lors elle renonça à toutes ses ambitions. Elle devint l'hôtellerie décrite dans Candide, la ville où s'arrêtèrent tous les voyageurs du XVIIIe siècle, celle des comédies de Goldoni et des farces de Gozzi, jusqu'au jour où, après les Pâques véronaises, Bonaparte la livra à l'Autriche. Ici s'arrête le livre de M. Diehl." (Ch. Pfister, Revue Historique, 1916) — Il y a une Venise romantique, celle de Byron, de Musset, de George Sand : de cette Venise, charmante assurément, un peu conventionnelle aussi peut-être, et dont la gloire est faite de beaucoup de littérature et d'un peu de snobisme, il n'est pas question dans ce livre. Il y a une autre Venise, celle dont on a joliment dit qu'elle est "La plus formidable leçon d'énergie active et d'utilisation pratique qui se rencontre dans l'histoire". C'est de cette Venise que l'auteur a voulu ici, non point sans doute écrire une fois de plus l'histoire, mais étudier le régime politique, l'évolution historique, et déterminer les causes qui firent sa grandeur et sa décadence. Dans la succession, compliquée et diverse, des formes politiques que connurent tour à tour les peuples européens, Venise tient une place à part. Sa constitution est une des créations les plus originales qu'ait comptées l'histoire des institutions ; elle offre le type classique – et presque unique – d'un gouvernement purement aristocratique, d'une république patricienne, où le pouvoir se concentre aux mains d'une oligarchie peu nombreuse, étroitement fermée et singulièrement jalouse de ses privilèges. Mais ce qui est peut-être plus remarquable encore, c'est que cette œuvre politique, née des circonstances, et par bien des côtés artificielle, a été, par la ferme volonté de ceux qui y présidèrent, une œuvre durable. L'ouvrage de Charles Diehl est devenu un classique.
Nouvelle Librairie Nationale 1917, fort in-8 broché, 468 p. (plats de couverture et dos légèrement défraîchis, sinon très bon état) Nouvelle édition revue et corrigée en un volume, par un proche de l'Action française (le livre est dédié à Maurras), d'un vaste essai s'efforçant de corriger mauvaises interprétations et légendes noires de diverses périodes de notre histoire.
Hachette 1912, 4 volumes in-12 reliés demi-basane à coins verte sous beau coffret cartonné, plats de couverture conservés, XXXV-359, 408, 421 et 489 p. (très bons exemplaires, dans une belle reliure récente) Bonne édition intégrale de cet ambitieux ouvrage d'un historien du dernier siècle avant le Christ, s'efforçant de relater en un seul ouvrage "les événements de l'univers tout entier confiés au souvenir, comme s'ils appartenaient à une seule cité, en commençant aux époques les plus anciennes et en allant autant que possible jusqu'aux moments contemporains de l'auteur".
P., Chez l'auteur, 1959, gr. in-8°, xii-768 pp, 22 figures dans le texte, 15 planches hors texte, importante bibliographie de près de 50 pages en fin de volume, index, reliure toile rouge recouverte d'un film transparent, dos lisse, pièce de titre basane olive, couv. conservée (rel. de l'époque), C. de bibl. annulé, bon état. Édition originale (Oberlé Fritsch, 226)
Édition originale du plus important ouvrage sur le sujet, « travail magnifique » selon Oberlé. Le chef-d’œuvre de Roger Dion, qui a révolutionné l’approche traditionnelle de l’histoire et de la géographie viticoles. Non, la qualité des vins de France ne tient pas seulement à celle des terroirs, ni à celle des cépages. Elle dépend surtout de la position géographique des vignobles par rapport aux marchés, des goûts et des attentes des clients. Les crus classés de Bordeaux ? Ils doivent leur richesse à la stratégie commerciale des Anglais, qui ont cherché dès le Moyen Âge des produits de qualité pour un marché formé de princes et de négociants. Les grandes appellations de Bourgogne ? Elles s’expliquent par les exigences de la cour des ducs de Bourgogne à Dijon. Le nez frais et ouvert des Côtes-du-Rhône septentrionales, dominé par de subtiles notes épicées ? Il doit son originalité aux attentes de la bourgeoisie lyonnaise. Le succès du Champagne ? Il résulte d’une invention anglaise qui a connu une grande vogue dans la haute société britannique et française. À l’inverse, le Languedoc a mis du temps à produire des vins de qualité car la région a connu des difficultés à l’export : ses péniches qui descendaient le Canal du Midi étaient bloquées avant Bordeaux... Pour Roger Dion, le terroir est un « fait social et non géologique », une construction historique avant toute chose. Une ode amoureuse aux terroirs des vins de France et aux hommes qui les façonnèrent. La référence inégalée pour comprendre la grande aventure des vignobles et du vin français. — "La vigne en Gaule : ses origines, la localisation des vignobles. Les grands vignobles au Moyen Age : étude par régions, caractères généraux du commerce des vins. Enfin, l'adaptation de la production vinicole aux besoins de la société moderne : le rôle de la concurrence étrangère, l'influence de Paris, l'avènement du Champagne. L'ensemble constitue une véritable encyclopédie du vin où sont étroitement réunis la géologie, le folklore, l'histoire et la vie économique des provinces de France." (Revue française de science politique, 1959)
Old Woking (Surrey), Unwin Brothers Limited, 1977, pt in-4°, 78 pp, une planche dépliante en frontispice, 21 illustrations et cartes, cart. éditeur, jaquette illustrée, bon état. Texte en anglais
Réédition avec une nouvelle préface de la première édition de 1953.
New York, D. Appleton and Co., 1880, in-8°, 477-(3) pp, reliure demi-chagrin bleu-nuit, dos à 5 nerfs pointillés, titres et caissons fleuronnés dorés, tranches jaspées (rel. de l'époque), bel exemplaire sans rousseurs, très bien relié, coiffes lég. frottées, bon état. Texte en anglais
Première édition américaine du dernier roman de Disraeli (1804-1881), publiée la même année que la première édition anglaise. “Endmyion” est à la fois un roman sentimental et un tableau de la vie politique de l'Angleterre entre 1827 et 1855, dans l'enfance des chemins de fer, lorsque Grosvenor Square n'était pas même éclairé au gaz, lorsque les développements de l'industrie n'avaient pas encore suscité, dans la personne de nouveaux enrichis, une influence politique rivale de l'aristocratie. Disraeli recrée et souligne l'importance du monde aristocratique – particulièrement les femmes – dans la mêlée des ambitions et des intérêts. Dans le roman, c'est l'influence féminine qui aide Endymion, un conventionnel Whig, insipide et courtois, à accéder à la fonction de Premier ministre...
P., Librairie de l'enseignement technique, Léon Eyrolles, 1934, gr. in-8°, 505 pp, 3e édition revue et complétée, 94 figures dans le texte ou en dépliants hors texte, broché, état correct
Livre I seul (sur 2). Le Livre II concerne les Procédés d'analyse et de contrôle des eaux d'alimentation et des eaux usées. — "Ce livre constitue une édition nouvelle du Cours d'épuration des eaux et d'assainissement des cours d'eau professé à l'École spéciale des Travaux publics. La première partie (Généralités sur l'eau et les substances qu'elle contient) est un exposé méthodique de la façon dont se comportent les corps en suspension, lés solutions, les substances colloïdales et les microbes sous l'action des agents physiques, chimiques et biologiques. Le rappel de ces résultats d'expérience permet de mieux comprendre la théorie des divers modes d'épuration de l'eau décrits dans la deuxième partie (Epuration des eaux potables). Les additions faites, par rapport à l'ancienne édition de 1922, dans ces deux premières parties concernent notamment l'action épuratrice des ultra-sons et des métaux sur l'eau. Des précisions sont données sur l'électro-osmose, le phénomène de l'absorption, les filtres rapides avec matériaux oxydants et coagulants, et la stérilisation par les composés du chlore. La troisième partie traite de l'épuration des eaux usées. L'auteur y explique les inconvénients qui peuvent résulter du rejet direct des eaux usées dans les rivières ; mais, en fait, l'administration se trouve le plus souvent désarmée pour empêcher la pollution des rivières. A noter comme chapitres particulièrement intéressants ceux qui concernent les conditions à réaliser pour obtenir une bonne décantation, le traitement des eaux usées par le chlore ou ses composés, les nouveaux procédés d'épuration par boues activées, et le traitement des boues par digestion. Une étude très détaillée est faite sur l'épuration des eaux résiduaires industrielles. En conclusion, l'auteur déclare qu'on est actuellement en possession des moyens pratiques pour rendre les eaux usées des villes inoffensives pour l'homme, les animaux et les poissons, mais que ces procédés coûtent cher en général et qu'ils ne donnent satisfaction que s'ils sont surveillés d'une façon constante. Cet ouvrage contient en annexe les instructions générales de 1933 du Conseil supérieur d'hygiène publique de France relatives à l'assainissement des villes." (Revue du Génie militaire, 1936)
DOAN (Dominique), Luce Pénot, Dominique Pujebet, Leïla Sebbar.
Reference : 24986
(1981)
P., Fernand Nathan, 1981, in-4° (21 x 26,5), 287 pp, très nombreuses photos, broché, bon état
DOLLFUS (Charles), Edgar de GEOFFROY, Louis BAUDRY de SAUNIER.
Reference : 1130
(1942)
P., L'Illustration, 1942, 2 vol. in-folio, xiv-376 et xvi-446 pp, plus de 2.000 illustrations en noir et sur 10 planches en couleurs hors texte, index général, index des locomotives, classification des locomotives, reliures demi-toile de l'éditeur très lég. abîmées, bon état
I. Les chemins de fer ; II. La locomotion naturelle, l'attelage, la voiture, le cyclisme, la locomotion mécanique, l'automobile. — Une des meilleures publications sur le sujet, recherchée pour son abondante iconographie en noir et en couleurs dans le texte et hors texte.