SEVPEN, 1964, in-8°, 319 pp, 8 pl. de gravures et photos hors texte, biblio
Fayard, 1990, gr. in-8°, 909 pp, 22 illustrations, biblio, index, broché, bon état
Du milieu du XVIIe siècle aux années 1830, c'est le temps d'un apogée pour le livre imprimé, plus présent et plus familier, porteur de savoirs neufs et guide pour les pratiques. Après la Fronde, une tutelle plus rigoureuse du pouvoir monarchique modifie profondément les conditions de l'activité d'édition. Des censures plus sévères, d'Eglise ou d'Etat, sont imposées à ceux qui écrivent et produisent les livres. Le régime des privilèges favorise les libraires de la capitale aux dépens de leurs confrères des provinces. Du coup se trouvent encouragées les audaces de ceux qui, malgré les risques encourus, publient, dans et hors le royaume, livres contrefaits et livres prohibés. Jusqu'aux commencements du XIXe siècle perdure un " ancien régime typographique " que caractérise la stabilité du processus de fabrication du livre, guère changé depuis Gutenberg, et la domination du capital marchand sur l'activité typographique. La croissance du nombre de titres publiés, qu'ils soient livres, périodiques ou libellés, doit s'accommoder des contraintes anciennes. Comme le précédent, ce tome s'efforce de croiser deux histoires. La première étudie les hommes, les techniques, les gestes. Histoire de choix et de concurrences, de réussites et d'échecs, d'atelier et de boutique. Histoire de la décision et de l'engagement personnels, du labeur et de la peine grâce auxquels un texte devient un livre. Mais cette histoire en appelle une seconde : celle des objets et des lectures qui s'en emparent. Le livre, en effet, est une marchandise, produit d'une technique et d'une économie, mais une marchandise destinée à une fin culturelle. Entre 1660 et 1830, ses formes se modifient, ses emplois se multiplient, ses lectures se transforment. De ce point de vue, les décennies qui entourent la Révolution sont décisives. De là, le parcours de cet ouvrage qui propose d'abord trois approches, centrées sur le processus éditorial, le commerce du livre et les usages de l'imprimé, de la période 1660-1780, avant de rassembler en une dernière partie, menée de 1780 à 1830, les innovations, fragiles ou durables, d'un demi-siècle aux bouleversements nombreux.
P., Bourgogne & Martinet, 1847-1870, 24 vol. in-4°, richement illustré de gravures sur bois, qqs rousseurs éparses, reliures demi-basane verte époque, bon état. Bel ensemble de la revue Le Magasin pittoresque, complet des années 1847 à 1870, soit 24 années reliés deux par deux (1847/1848, 1849/1850, ... jusqu'à 1869/1870) en reliures d'époque
Revue surtout intéressante (mais pas seulement) pour les milliers d'illustrations gravées sur bois. Edouard-Thomas Charton (1807-1890) fonda le Magasin pittoresque à l'age de 25 ans, en 1833, puis dirigea Le Tour du Monde et la Bibliothèque des Merveilles. Il est la figure emblématique de la vulgarisation scientifique et littéraire réussie. Pendant cinquante ans, période qui correspond à la première série (tomes 1 à 50, publiés de 1833 à 1882), les articles ne sont pas signés et seuls figurent les noms des auteurs des pensées ou des poèmes cités. Tous les textes furent publiés sous la responsabilité d’Edouard Charton, responsabilité qu’il partagea pendant les quatre premières années avec Euryale Cazeaux. En 1883, commence une deuxième série, les tomes sont numérotés annuellement à partir de 1. Il n’y a pas de changement dans le nombre de pages ni dans la présentation générale de la revue, mais tous les articles y compris ceux d’Edouard Charton sont signés. On connaît les noms des collaborateurs de la première série par des listes publiées avec les index, sans lien avec les articles. Une première liste, en forme d’énumération, paraît dans l’avertissement d’Edouard Charton daté du 31 décembre 1837. Il y annonçait le retrait d’Euryale Cazeaux. Edouard Charton cite plus de quarante noms, avec une mention spéciale pour Jean Reynaud, directeur de l'Encyclopédie nouvelle, auteur prolifique. D’autres listes suivront, toujours sans lien avec les articles, aussi n’est-il généralement pas possible d’associer un texte à un auteur, sauf lorsqu’on a la possibilité de faire des recoupements. Outre Reynaud, Souvestre, Carnot, Cazeaux et Charton, de nombreux collaborateurs sont issus au début des rangs des saint-simoniens comme Fortoul, Aicard, Joncières, Transon, Alby, Urbain, Alexandre de Saint-Chéron qui avait épousé la fille de Bazard, Morville, secrétaire d’Enfantin, et Pauline Roland. Töpffer et Delacroix, deux hommes d'image ont collaboré avec leur plume. La table alphabétique et méthodique des quarante premières années 1833-1872 comporte une liste des rédacteurs , des dessinateurs (Grandville, Johannot, Giacomelli, Daubigny, Marville, Freeman, Grenet, Töpffer, Delacroix, etc) et des graveurs ayant collaboré sur cette période. On y relève les noms de plus de cent vingt personnes dont vingt femmes. George Sand collabora incognito, elle fut en relation suivie avec Edouard Charton. Son nom ne figure dans aucune des listes de collaborateurs, mais elle a, si on en croit un article de 1882, signé Edouard Drumont, reproduit dans le Magasin pittoresque de 1900, fournit des textes à Edouard Charton, pour le Magasin pittoresque, sans jamais signer ses écrits.
Flammarion, 1985, in-8°, 402 pp, sources et biblio
P., Henri Jonquières, 1931, in-8°, non paginé, 75 dessins à pleine page sur fonds de différentes couleurs, légendés en regard, broché, couv. rempliée, bon état. Édition originale, tirage limité à 600 exemplaires, celui-ci un des 524 ex. numérotés sur vélin pur fil, seul tirage après 1 Japon et 75 Annam
Tours, Deslis, 1936, in-4°, 139 pp, lettre-préface du Maréchal Lyautey, 12 planches hors texte sous serpentes légendées, 5 cartes coloriées, broché, couv. rempliée lég. poussièreuse, bon état. Edition originale. Un des 150 ex. numérotés sur papier de Hollande Van Gelder Zonen, à grandes marges, avec un envoi a.s. de l'auteur.
Édition originale d'un des ouvrages majeurs de l'histoire de la vénerie française : histoire de chaque équipage de Touraine, depuis l'ancien régime.
Pygmalion, 1982, in-8°, (4)-415 pp, préface de Dominique Venner, gravures, bandeaux et culs-de-lampe d'après Bodmer, G. de Penne et Crafty, dictionnaire des termes de vénerie in fine, reliure pleine toile citrouille de l'éditeur, dos lisse orné, encadrement et illustration dorés au 1er plat, jaquette illustrée, bon état (Coll. Les Grands Maîtres de la Chasse et de la Vénerie)
Réimpression de l'édition originale de 1890 (Thiébaud, 572), augmentée d'une courte préface ; une étude exhaustive sur les grandes races de chiens courants et le gibier chassé à courre. Complété par un dictionnaire des termes de vénerie, un précieux recueil des principales fanfares avec musique et paroles, et un savoureux tableau statistique des meutes et équipages de France en 1889. — "... Les passionnantes comparaisons entre les élevages de chiens en France et en Angleterre, les remarques sur l'amélioration des meutes, les multiples observations et conseils qui jalonnent ce livre n'ont pas vieilli d'un poil... Un grand classique pittoresque et précieux." (Dominique Venner)
Hachette, 1978, in-8°, 446 pp, tableau synoptique, index des thèmes, broché, bon état
Tome 3 seul (sur 3) – Ont collaboré a ce volume : François Châtelet, Hélène Clastres, Christian Descamps, André Glucksmann, Michel Korinman, Gérard Mairet, Pierre-François Moreau, Evelyne Pisier-Kouchner, Raphaël Pividal, Maurice Ronai. — Les Temps modernes voient le politique et l'économique prendre leur autonomie pratique et conceptuelle. L'homme devient le centre de l'univers, et place son avènement sous le signe de la conquête : la Science, le Progrès, la Richesse déterminent de nouvelles conceptions de l'ordre. Au nom de l'avenir et du bonheur, l'Occident impose au-dehors son modèle, tandis que l'État achève de s'emparer de la vie des sociétés et des individus. Ce troisième et dernier volume introduit ainsi aux grands débats de notre temps. — Après le succès de « l'Histoire de la Philosophie », cette « Histoire des Idéologies » était attendue. Cette entreprise se propose de mettre en évidence la constitution et les fonctions de l'idéologie dans les sociétés, de l'Antiquité jusqu'aujourd'hui, en Asie et en pays d'Islam comme en Occident. L'histoire des idéologies montre donc les idées en action dans l'histoire. Par idéologie il faut entendre la façon dont les hommes, depuis toujours, se sont représentés le monde – tant le cosmos que Dieu ou la science –, comment ces conceptions se sont inscrites dans la vie sociale et culturelle, et ont servi à la définition et à la pratique du pouvoir. Cette histoire des idéologies est ainsi une tentative pour relier les mouvements de surface traversant la vie des sociétés aux conceptions profondes qui les constituent et qui les animent. Par là, elle est aussi notre histoire. — "Cette Histoire des Idéologies est une réussite. François Châtelet a réuni, avec Gérard Mairet, une équipe de chercheurs qui n'ont pas seulement vulgarisé les résultats de leur recherche mais qui ont apporté des contributions originales." (Philippe Soulez, L'Homme et la société, 1979)
P., Dessain et Tolra, 1985, gr. in-4°, 303 pp, nombreuses illustrations en noir & en couleurs, index, reliure d'éditeur & jaquette illustrée (bon état). Les grands hommes politiques français à travers leur écriture et leur signature.
P., Mouton, 1975, in-8°, 376 pp, broché, bon état (Coll. Le Savoir historique)
"L'auteur, spécialiste de l'histoire de la noblesse à la fin de l'Ancien Régime, donne un recueil de textes brièvement commentés et précédés d'introductions substantielles dans leur relative concision. Les textes sont presque tous empruntés à des historiens de notre époque, mais parfois aux œuvres du XVIIIe siècle. Ils illustrent la démonstration de l'auteur. Le volume se lit avec intérêt et agrément. L'idée directrice explique le choix des limites chronologiques : au cours de ce long siècle, l'évolution a été rapide, sans révolution véritable. Définies de fait comme de droit, non pas en termes idéologiques ou sociologiques, mais empiriques, les élites se sont reconnues et ont été acceptées par la naissance et la richesse, accessoirement par le mérite et les talents (sans que le rôle des services et des talents se soit accru largement avec le temps). L'accent s'est lentement déplacé de la naissance à la richesse ; mais il s'agit toujours de la propriété foncière. Le notable, noble ou grand bourgeois est issu de la Révolution, mais déjà les années pré-révolutionnaires voyaient se profiler ce nouveau personnage social. La Révolution, de ce point de vue, réside dans l'intégration de la fortune au rang de privilège, ce que sanctionne le cens. Il faut attendre 1830 pour que la richesse autre que foncière se voie reconnaître les mêmes droits que la propriété. L'armée a suscité une certaine promotion sociale au cours des guerres, mais les talents des sciences et des arts ont été récompensés à dose homéopathique, moins par l'Empire que par les rois. Avec la propriété, comme toujours, le moyen de promotion a été le service du souverain et de l'État. On dira donc que la fusion des élites en cours dès le XVIIIe siècle est presque réalisée en 1848. La thèse, admise par la majorité des historiens contemporains, gomme à l'excès l'influence de la Révolution. Mais il faut convenir que la flambée de 1792 à 1794 fut brève autant qu'inoubliable ; l'évolution a prédominé, mais elle imposa ses inerties et sa lenteur." (L. Girard, Revue belge de philologie et d'histoire, 1982)
Paris, Gallet et Cie, (1881). 2 forts et grands vol. in-8, rel. demi-toile noire à coins, titre et tomaison dorés sur dos lisse, 1320-103 pp. Très nombreuses fig. in-t en noir., cartes hors-t., Texte sur 2 colonnes.
Sixième édition comprenant un supplément (103 pp.) par E. Dubail. Plus de 1700 eaux fortes dessinées par Jules Duvaux. Dos insolés un peu frottés, rousseurs. Bon ensemble cependant. - Frais de port : -France 8,45 € -U.E. 13 € -Monde (z B : 23 €) (z C : 43 €)
P., Henri Plon, 1871 in-12, 149 pp, préface de Charles Yriarte, broché, couv. illustrée par H. de Hem, dos factice, état correct. Edition originale
Paru en mai 1871 en Angleterre, l'ouvrage “The Battle of Dorking” connut un retentissement remarquable et donna lieu à l'édition de nombreuses brochures qui le réfutaient, le complétaient ou le critiquaient. Dès août 1871, il est traduit en français et longuement préfacé par Charles Yriarte. Signe de l'intérêt que l'Europe toute entière prend à cette fable qui, après la foudroyante victoire allemande sur la France, en 1870, trouve toute sa raison d'être. Cette courte nouvelle uchronique se présente sous la forme d'un récit : en 1921, un ancien volontaire anglais raconte à ses enfants comment, cinquante ans auparavant, après l'annexion du Danemark et de la Hollande par le Reich allemand, la flotte anglaise a été défaite sur mer par la flotte prussienne. Puis comment l'Angleterre envahie est définitivement battue lors de la bataille de Dorking, malgré le courage et la détermination des miliciens et des volontaires, par les armées prussiennes. Et simultanément le monde se recompose : les Etats-Unis absorbent le Canada ; l'Espagne, Gibraltar... A la fois récit d'anticipation, texte politique et prémonitoire, destiné à faire prendre conscience à tous du danger que représente, à terme, l'émergence de la puissance allemande en Europe, une remarquable nouvelle de guerre spéculative (une des premières du genre).
Presses de la FNSP et Dalloz, 1986, gr. in-8°, 366 pp, tableaux, biblio, index, broché, bon état
"Ce livre est le bienvenu, puisque sur de nombreux points il complète ou prend le relais du manuel d'Yves Mainguy paru il y a maintenant près de vingt ans aux éditions Dunod. Mais à la différence de l'ouvrage d'Y. Mainguy, qui reste encore l'une des références de base en ce domaine, cet ouvrage privilégie la dimension socio-politique de l'énergie par rapport aux aspects plus technico-économiques de la production, transformation et utilisation des sources d'énergie. Les auteurs insistent d'emblée sur les stratégies menées par les divers acteurs de la scène énergétique. En ce sens, cet ouvrage constitue un cours de théorie et de politique énergétiques..." (Jacques Percebois, Revue économique, 1986)
Armand Colin, 1966, in-8°, xiii-406 pp, préface d'André Siegfried, biblio, broché, couv. lég. défraîchie, bon état
Editions du Rocher, 2017, gr. in-8°, 522 pp, 24 pl. d'illustrations et photos en noir et en couleurs hors texte, biblio, broché, couv. illustrée, pt trace de choc en coin inf., bon état
Alors que le débat sur le statut de l'épouse du président de la République ressurgit, l'historienne Joëlle Chevé retrace sur plus de deux siècles les destins exceptionnels des Premières dames. De Theresa Tallien, Joséphine Bonaparte, Elise Thiers ou Henriette Poincaré, à Brigitte Macron, en passant par Michelle Auriol, Germaine Coty, Yvonne de Gaulle ou Danielle Mitterrand. Une trentaine de portraits officiels et intimes dévoilent comment chacune a vécu ce redoutable honneur, entre nostalgies monarchiques, égalitarisme républicain, évolution de la condition féminine et violence médiatique. D'une plume vivante, qui mêle analyses historiques, anecdotes émouvantes ou tragiques et traits d'humour, Joëlle Chevé interroge l'avenir à la lumière du passé. La Première dame doit-elle s'en tenir à des rôles traditionnellement féminins : accompagner le Président, accueillir les hôtes de la République, représenter la haute couture française, s'investir dans l'humanitaire ? Peut-elle s'en inventer d'autres ? A-t-elle vocation à représenter plus spécifiquement les femmes ? Bref, à quoi sert-elle et doit-elle servir à quelque chose ? Autant de questions qui interrogent, en régime républicain, sur la notion même de "couple présidentiel".
Perrin, 1992, in-8°, 504 pp, 13 cartes, broché, couv. illustrée, bon état
Après des ouvrages monumentaux sur la Vendée en armes (1600 pages) et sur Louis XVI (1500 pages), Jean-François Chiappe est parvenu à raconter une Histoire de la France en 450 pages ! C'est dire qu'il ne prétend pas à l'exhaustivité, mais qu'il choisit dans une matière immense l'essentiel de ce qui, à ses yeux, tisse notre Histoire, de la Gaule à la Ve République. Vive et naturellement très concise, cette Histoire de la France constitue une approche originale, souvent non conformiste, et se présente comme un récit. C'est le regard d'un homme libre de tout système et de toute école, qui voit agir les personnages et surgir les événements en se gardant de leur prêter rétrospectivement – comme tant d'historiens le font – une logique, des directions, une cohérence qu'ils n'avaient pas en leur temps. Le style de Jean-François Chiappe, qui sait d'un mot piquant ou savoureux colorer les gens et les faits, contribue à la personnalité de cette vision de l'Histoire de la France.
Editions du Cerf, 1985, gr. in-8°, 432 pp, chronologie, index, broché, bon état (Coll. Cerf-Histoire)
"Cet ouvrage rassemble des communications présentées lors de la session strasbourgeoise de la Commission internationale d'histoire ecclésiastique comparée, en septembre 1983. Tant dans la substantielle introduction du maître d'œuvre que dans la liste des contributions transparaît un double parti méthodologique. Comparatisme géographique et confessionnel en premier lieu, afin d'empêcher le catholicisme français de s'autoproclamer modèle universel : les organisations juives de l'entre-deux-guerres sont particulièrement bien servies. Objectivation sereine en second lieu, qui s'efforce de prévenir toute « histoire sainte » et restitue, de ce fait, à l'Action catholique spécialisée une ascendance et des collatéraux dont elle ne saurait rougir. Cholvy propose d'ailleurs une périodisation tripartite : aux œuvres pour la jeunesse auraient succédé les organisations de jeunesse générales et fédérales, elles-mêmes relayées (ou concurrencées) par des mouvements de jeunesse spécifiques et centralisés. Une vingtaine d'études ponctuelles permettent de tester la grille en prolongeant la réflexion." (Etienne Fouilloux, Vingtième Siècle. Revue d'histoire, 1986)
PUF, 1951, in-12, 155 pp, 4 planches hors texte, broché, couv. lég. abîmée, état correct (Coll. Mythes et religions)
Seyssel, Champ Vallon, 2000-2004, 2 vol. in-8°, 363 et 275 pp, glossaire, biblio, brochés, bon état (Coll. Milieux)
D'une situation actuelle inquiétante (violence, échec scolaire, doutes sur les institutions dominantes...), les auteurs veulent dialectiquement tirer des raisons d'espérer en décrivant l'enseignement d'un nouvel humanisme, fondé à partir de la lisibilité du nouveau réel industriel. Un travail philosophique novateur et polémique portant sur le rapport contemporain au savoir et à sa transmission. Le second volume définit les finalités nouvelles de l'école dans le nouveau contexte de la civilisation industrielle. Constatant que le projet de l'école de Jules Ferry s'inscrivait dans une civilisation agricole, les auteurs défendent un système scolaire permettant aux individus de comprendre leur temps.
P., Firmin Didot, 1873, gr. in-8°, xv-448 pp, répertoire du Théâtre de l'Académie de Musique de 1671 à 1873 (110 pp) et bibliographie (18 pp) in fine, broché, couv. lég. salie, bon état. Ouvrage couronné par l'Institut
"Fils d'un banquier ruiné émigré en Amérique pour refaire fortune, Gustave Chouquet (1819-1886) vit de 1840 à 1860 aux Etats-Unis, où il enseigne pendant seize ans. Nommé conservateur du musée instrumental du Conservatoire en 1871, il rédige en 1878, pour l'Exposition universelle, le Rapport sur les instruments de musique et les éditions musicales. Il est l'auteur d'oeuvres musicales diverses, mais aussi d'ouvrages consacrés à l'histoire de la musique dont le plus important est cette "Histoire de la musique dramatique en France depuis ses origines jusqu'à nos jours", premier ouvrage du genre." (Patrick Dubois) — "A l'opéra religieux, qui nous a légué ses processions et qui a enfanté le moderne oratorio, ont succédé des représentations théâtrales à l'usage exclusif de l'aristocratie, et nous avons indiqué par quelle suite de transformations ces ballets de cour ont conduit à l'opéra-ballet et aux divertissements qui n'ont cessé d'orner nos grands ouvrages lyriques et qui trop souvent en ralentissent la marche. Avec la sécularisation du théâtre, nous avons vu grandir un art vraiment populaire, et, dans les farces que les compagnies d'acteurs laïques jouaient sur des échafauds, nous avons aperçu le premier modèle des opérettes qui, depuis 1855, ont envahi toutes nos scènes secondaires. Enfin de la fusion des trois éléments religieux, aristocratique et populaire, est sorti le drame musical, tel que l'ont compris et perfectionné tour à tour les maîtres français et les maîtres étrangers. Nous avons dit ce qu'a été notre tragédie lyrique depuis Lully jusqu'à ce jour ; nous avons énuméré les services que l'Italie et la France se sont mutuellement rendus ; nous avons signalé la révolution musicale opérée par les symphonistes allemands, nous avons marqué chacun des progrès accomplis, et nous avons fini par arriver à cette conclusion que nos opéras-comiques l'emportent à tous les points de vue sur ceux des autres nations et que, dans tous les genres de musique dramatique, nous avons conquis à présent le premier rang." (p. 305)
Fayard, 1960, pt in-8°, 331 pp, sources, généalogie, broché, bon état
Fontemoing, 1915, in-12, 373 pp, reliure demi-toile havane clair, dos lisse avec titres et fleuron dorés, bon état (La Guerre de 1914-18)
"Sous ce titre, M. Chuquet a réuni une suite d'articles et d'essais, grands et petits, les uns déjà parus dans diverses revues, les autres inédits, tous inspirés par la guerre actuelle. Nous ne pouvons les signaler tous ; nous classons les principaux sous divers chefs : 1) La Belgique et la violation de sa neutralité. M. Chuquet rappelle les termes du traité du 19 avril 1839 par lequel la neutralité de la Belgique était garantie par les cinq grandes puissances, dont l'Autriche et la Prusse (...) – 2) L'Alsace (...) – 3) L'Allemagne et la guerre actuelle. M. Chuquet expose la situation du Hanovre en 1866, la menace faite par l'Allemagne à la France en 1875, l'alerte de 1887 après l'incident Schnaebelé (...) – 4) Les pays neutres : le manifeste des intellectuels espagnols en faveur de la France ; un article, l'un des plus longs du volume, sur les voix américaines sur la guerre de 1914-1915. – Et ce n'est pas tout ; ici il est question de la Bohême, là de l'armée russe ; ici de la littérature allemande, là, à propos de quelque incident de la lutte actuelle, sont évoqués des souvenirs de cette Révolution dont M. Chuquet connaît si bien l'histoire. Une série d'articles un peu trop morcelés à notre gré, mais écrits d'une plume alerte pour la bonne cause." (Christian Pfister, Revue historique, 1926) — "M. Arthur Chuquet a cet avantage sur les autres écrivains de la guerre, qu'il est un historien extrêmement averti. Son érudition est grande : aussi peut-il toujours fortifier son opinion d'un exemple ou d'un souvenir. Il exprime ici le profond dégoût que lui causent, et lui ont toujours causé les procédés allemands, tant au cours de la guerre contemporaine que depuis Frédéric II. On peut suivre ici le développement de l'âme nationale prussienne et M. Chuquet a très finement mis en lumière quelques-uns des vilains côtés de l'esprit teuton et des moeurs traditionnelles au pays de Frédéric II et de Guillaume II." (Les Livres de la Guerre, août 1914-août 1916)
Grasset, 1935, in-12, (8)-304 pp, index des ouvrages à consulter, broché, bon état. Avec un joli petit dessin en couleurs à la gouache figurant une religieuse sur le faux-titre
Un choix de textes allant de sainte Hildegarde à Catherine Emmerich en passant par Albert le Grand, Maître Eckhart, Henri Suso, Jean Tauler, Paracelse, Jacob Boehme, Silesius et Novalis. — "M. Jean Chuzeville nous présente, en traduction, une suite d'extraits empruntés aux œuvres des grands mystiques « allemands », depuis sainte Hildegarde de Bingen jusqu'à Catherine Emmerich. L'adjectif ethnique est, d'ailleurs, pris dans un sens très large, puisque le choix s'est étendu à Ruysbroeck l'Admirable. Il y a toujours dans ces morceaux détachés quelque chose d'inquiétant, en raison de la mutilation qu'ils risquent d'infliger à des systèmes de pensée ou de sentiments parfois fort bien liés. Mais les textes sont d'un vif intérêt, souvent émouvants ou profonds, et ils ont été traduits avec un art très sûr." (Marc Bloch et Ch.-E. Perrin, Revue Historique, 1938)