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‎Renée DUNAN‎

Reference : 71059

(1924)

‎Le prix Lacombyne‎

‎Editions Mornay | Paris 1924 | 13 x 18.50 cm | broché‎


‎Edition ornée d'illustrations originales de Jean Oberlé, mention de treizième édition. Agréable exemplaire en dépit de petites piqûres sur les tranches. Envoi autographe signé de Renée Dunan à Georges Pioch : "... ces historiettes presque édifiantes..." - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -‎

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‎Renée GUILLOUX‎

Reference : 84821

(1929)

‎"bienqu'il n'y ait pas de paroles écrites entre nous, votre amitié m'apportait toujours sa même force et sa même joie..." Touchante lettre autographe signée à propos de l'amitié que Renée et Louis Guilloux, encore convalescent, ont pour leur correspondant‎

‎Angers 25 Septembre 1929 | 13.50 x 20.50 cm | quatre pages sur un feuillet double‎


‎Lettre autographe datée et signée de Renée Guilloux à propos de l'amitié qui transcende et sublime les rapports humains, 80 lignes écrites à l'encre noire sur quatre pages. Pliures inhérentes à l'envoi, petites déchirures en pied sans aucune atteinte au texte. Pour Renée Guilloux, l'amitié qu'elle éprouve pour son correspondant domine l'éloignement et le mutisme : "... est-ce que les mots ont su dire la joie des coeurs..." et les désaccords momentanés : "Mais tous ces mois, toutes ces années nous pesaient douloureusement. J'avais l'impression que vous vous étiez mis d'un seul coup à parler très vite avec beaucoup d'agitation dans une langue qui m'était étrangère... mais je savais que ce n'était qu'un moment et qu'après nous reprendrions notre conversation rentable." Malgré les vicissitudes de la vie, Louis Guilloux et sa femme se sont toujours montrés confiants dans la fraternité qui les unit par dessus tout : "J'attendais votre retour dans la certitude, dans la paix et bienqu'il n'y ait pas de paroles écrites entre nous, votre amitié m'apportait toujours sa même force et sa même joie..." et dans la sérénité acquise après tant d'épreuves traversées : "Vous nous avez trouvés transformés dites-vous, grandis... cette paix c'est notre conquête la plus belle... après les inquiétudes et les souffrances..." Renée Guilloux loue cette paix irradiante qu'elle partage avec son ami : "Cette paix qui est en nous, elle est aussi vôtre, cher ami, et vous avez grandi comme nous... je pense au rêve de Don Quichotte, aux paroles qu'il echange avec Dulcinée. Elles sont pleines de cette lumière." Enfin, elle est rassurée par la santé de son mari qui s'améliore et qui lui permet de se remettre à son travail d'écriture. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -‎

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‎Renée MASSIP‎

Reference : 66124

(1961)

‎La main paternelle‎

‎Gallimard | Paris 1961 | 12 x 19 cm | broché‎


‎Edition originale, un des 30 exemplaires numérotés sur pur fil, seuls grands papiers. Agréable exemplaire. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -‎

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‎Renée MASSIP‎

Reference : 66123

(1956)

‎La petite anglaise‎

‎Gallimard | Paris 1956 | 12 x 19 cm | broché‎


‎Edition originale, un des 25 exemplaires numérotés sur pur fil, seuls grands papiers. Agréable exemplaire. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -‎

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‎Renée MASSIP‎

Reference : 56498

(1954)

‎La régente‎

‎Gallimard | Paris 1954 | 12 x 19 cm | broché‎


‎Edition originale, un des 28 exemplaires numérotés sur pur fil, seuls grands papiers. Agréable exemplaire. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -‎

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‎Renée MASSIP‎

Reference : 66090

(1954)

‎La régente‎

‎Gallimard | Paris 1954 | 12 x 19 cm | broché‎


‎Edition originale, un des 28 exemplaires numérotés sur pur fil, seuls grands papiers. Agréable exemplaire. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -‎

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‎Renée MASSIP‎

Reference : 56740

(1958)

‎Les déesses‎

‎Gallimard | Paris 1958 | 12 x 19 cm | broché‎


‎Edition originale, un des 25 exemplaires numérotés sur pur fil, seuls grands papiers. Agréable exemplaire. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -‎

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‎Renée MASSIP‎

Reference : 66122

(1958)

‎Les déesses‎

‎Gallimard | Paris 1958 | 12 x 19 cm | broché‎


‎Edition originale, un des 25 exemplaires numérotés sur pur fil, seuls grands papiers. Agréable exemplaire. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -‎

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‎Renée SAINT-CYR‎

Reference : 61685

(1990)

‎En toute mauvaise foi‎

‎Editions du Rocher | Monaco 1990 | 14 x 22.50 cm | broché‎


‎Edition originale pour laquelle il n'a pas été tiré de grands papiers. Iconographie in-fine. Quelques repère de lecture, au crayon de papier, en marges des premiers feuillets. Envoi autographe signé de Renée Saint Cyr à Didier Boulot : "... à qui l'on peut si chaleureusement se confier car il est réceptif, sensible et intelligent. En souvenir d'une rencontre agréable." - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -‎

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‎René ETIEMBLE‎

Reference : 87221

(1958)

‎L'hygiène des lettres III : Savoir et goût‎

‎Gallimard | Paris 1958 | 12.50 x 19.50 cm | relié sous étui‎


‎Edition originale, un des 40 exemplaires numérotés sur pur fil, le nôtre un des 5 hors commerce, seuls grands papiers après 15 hollande. Reliure en pleine basane rouge, dos légèrement décoloréà cinq nerfs sertis de filets noirs, date dorée en queue, gardes et contreplats de papier à la cuve, tête dorée, couvertures et dos conservés, étui bordé de basane rouge, plats de cartonnage rouge. Bel envoi autographe signé de René Etiemble, à pleine page, à Joseph Breitbach. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -‎

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‎René ETIEMBLE‎

Reference : 87118

(1966)

‎L'hygiène des lettres IV : Poètes ou faiseurs‎

‎Gallimard | Paris 1966 | 12.50 x 19.50 cm | relié sous étui‎


‎Edition originale, un des 45 exemplaires numérotés sur pur fil, seuls grands papiers après 20 hollande. Reliure en pleine basane rouge, dos légèrement décoloréà cinq nerfs sertis de filets noirs, date dorée en queue, gardes et contreplats de papier à la cuve, tête dorée, couvertures et dos conservés, étui bordé de basane rouge, plats de cartonnage rouge. Le "n" du mot bien dans l'envoi autographe ayant été rogné par le relieur. Amusant envoi autographe signé de René Etiemble : "Pour Joseph Breitbach, en très bon souvenir, ce (ou ces) poètes ou faiseurset en souhaitant de le voir déserter bien Münich. Etiemble." - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -‎

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‎René ETIEMBLE‎

Reference : 87110

(1967)

‎L'hygiène des lettres V : C'est le bouquet !‎

‎Gallimard | Paris 1967 | 12.50 x 19.50 cm | relié sous étui‎


‎Edition originale, un des 45 exemplaires numérotés sur pur fil, seuls grands papiers après 20 hollande. Reliure en pleine basane rouge, dos légèrement décoloréà cinq nerfs sertis de filets noirs, date dorée en queue, gardes et contreplats de papier à la cuve, tête dorée, couvertures et dos conservés, étui bordé de basane rouge, plats de cartonnage rouge. Quelques éraflures sur le dos. Amusant envoi autographe signé de René Etiemble : "Pour Joseph Breitbach, vraiment qu'il souscrive des grands papiers de c'est le bouquet ! En fidèle et cordial souvenir. Etiemble." - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -‎

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‎Renée VIVIEN‎

Reference : 79022

(1904)

‎"A quoi bon nous revoir ? Ton impatience se heurterait vainement contre ma lassitude, contre mon ennui." Lettre autographe adressée à Natalie Clifford Barney‎

‎(Paris) s. d. [septembre ? 1904] | 12.40 x 16.80 cm | 8 pages sur 2 doubles feuillets‎


‎Lettre autographe signée "Pauline" de Renée Vivien adressée à Natalie Clifford Barney et rédigée à l'encre violette sur deux doubles feuillets à en-tête de violette et adresse du 23 avenue du Bois de Boulogne.Pliures transversales inhérentes à l'envoi. Très belle et longue lettre de rupture adressée à l'Amazone après son impromptue visite de l'été 1904 à Bayreuth pour tenter de reconquérir Renée: «... Les heures passées à Bayreuth étaient de la douceur : et c'est pourquoi je suis revenue. » Le champ lexical de la mort est omniprésent dans cette missive, comme pour mieux insister sur le caractère définitif de sa décision: «Pourquoi t'acharner à vouloir ranimer vainement les choses mortes, Natalie ? Tu ne l'as point compris : ce que je cherchais auprès de toi c'était le souvenir et rien d'autre. On ne revit point l'autrefois. Tu dois le sentir comme moi-même. [...] Je souriais à mon passé. Il est doux parce qu'il est mort. Et toi, tu veux galvaniser ce cadavre et le rendre odieux.»La Muse aux violettes laisse ici transparaître sa souffrance et sa déception, suppliant Natalieà deux reprises : «Laisse-moi ne plus revenir.» Véritable éloge funèbre de l'amour éteint, cette lettre est très éclairante quant à la manière d'aimer de chacune: «Nous nous sommes mal comprises. Je voulais un peu de rêve : tu m'offres la réalité.» Car c'est là ce qui sépare Renée - la poétesse rêveuse et quasi platonique - et Natalie - l'amoureuse charnelle et volage: «Ne sens-tu donc pas, ne comprends-tu donc pas que je n'ai plus aucun désir d'amour ? Je suis lasse infiniment ; je ne voulais qu'un peu de douceur. Et tu m'offres la vie et les frissons, que sais-je ? tout dont je ne me soucie point. Les joies charnelles ? Mais je les possède, mon amie me les donne, ma chair est satisfaite et au-delà. Je ne cherche point cela : je ne désire point cela. Ces choses m'excèdent, venant de toi. J'espérais que, assouvie de ton côté, tu ne me demanderais que ce que je te demande : un peu de rêve lassé ; un peu de compréhension, un peu de regret. Mais nous nous sommes trompées mutuellement.[...] Cherche un amour de chair chez une autre [...] » C'est à la fin de l'année 1899 et par l'intermédiaire de Violette Shillito que Renée Vivien - alors Pauline Tarn - fit la connaissance de Natalie Clifford Barney «cette Américaine plus souple qu'une écharpe, dont l'étincelant visage brille de cheveux d'or, de prunelles bleu de mer, de dents implacables» (Colette,Claudine à Paris). Natalie, qui venait de vivre une idylle estivale avec la sulfureuse Liane de Pougy qui l'a initiée au saphisme, ne prêta qu'une attention discrète à cette nouvelle connaissance. Renée en revanche fut totalement subjuguée par la jeune Américaine et relatera ce coup de foudre dans son roman autobiographiqueUne Femme m'apparut: «J'évoquai l'heure déjà lointaine où je la vis pour la première fois, et le frisson qui me parcourut lorsque mes yeux rencontrèrent ses yeux d'acier mortel, ses yeux aigus et bleus comme une lame. J'eus l'obscur prescience que cette femme m'intimait l'ordre du destin, que son visage était le visage redouté de mon avenir. Je sentis près d'elle les vertiges lumineux qui montent de l'abîme, et l'appel de l'eau très profonde. Le charme du péril émanait d'elle et m'attirait inexorablement. Je n'essayai point de la fuir, car j'aurais échappé plus aisément à la mort.» «Hiver 1899-1900. Débuts de l'idylle. Un soir, Vivien est invitée par sa nouvelle amie dans l'atelier de Mme Barney [mère de Natalie], 153 avenue Victor-Hugo, à l'angle de la rue de Longchamp. Natalie s'enhardit à lire des vers de sa composition. Comme Vivien lui dit aimer ces vers, elle lui répond qu'il vaut mieux aimer le poète. Réponse bien digne de l'Amazone.» (J.-P. Goujon,Tes blessures sont plus douces que leurs caresses) Suivront deux années d'un bonheur inégal, rythmées par les infidélités récurrentes de Natalie et la jalousie maladive de Renée dont les lettres oscillent entre déclaration‎

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‎Renée VIVIEN‎

Reference : 78919

(1900)

‎"Avril, mon doux petit Avril, chaque fois que tu t'en vas, tu emportes un peu de mon cur, qui ne peut se détacher de toi, et te suit tristement." Lettre autographe signée adressée à Natalie Clifford Barney‎

‎s. l. [Paris] s. d. [ca. 1900] | 12.30 x 16.50 cm | 4 pages sur un double feuillet‎


‎Lettre manuscrite autographe de Renée Vivien signée «Pauline», adressée à Natalie Clifford Barney et rédigée à l'encre noire sur un double feuillet à en-tête au chiffre argenté de la poétesse. Très belle et poétique lettre d'amour de la Muse aux violettes, se languissant de son "cher Lys blanc" : "Je n'ai pas pu te demander cet après-midi si je te verrais demain, mon doux Avril, mais tu as bien compris n'est-ce pas? qu'il me serait aussi impossible de vivre un jour sans toi, que de me priver des lumières, du soleil ou des fleurs. [...]Avril, mon doux petit Avril, chaque fois que tu t'en vas, tu emportes un peu de mon cur, qui ne peut se détacher de toi, et te suit tristement. Tu es pour moi la poésie, la consolation et le rêve. Tu mets de la beauté dans ma vie et dans mon âme - quand je me réveille chaque jour et je pense à toi, c'est la perpétuelle éclosion de quelque miraculeuse amour. Je vis dans un conte de fées, un pays où tout est bleu et d'où la tristesse a disparu. Pense à moi ce soir, avant d'aller rêver dans l'au-delà et le lointain du sommeil." La lettre prend ensuite un ton plus charnel : "J'aime tes cheveux blonds. Je leur envoie un long baiser. Les lys que j'ai dans ma chambre sont tristes parce que tu n'es plus là. Ils t'envoient leur âme dans un parfum. Ils t'aiment, comme moi; mais moins que moi."Lors de leur première nuit d'amour, Renée avait empli sa chambre de lys, la transformant en "chapelle ardente" (N.Clifford Barney, Je me souviens...). Jean-Paul Goujon souligne : "Le choix des lys était bien dans le goût de l'époque : rappelons-nous les affiches de Mucha, les tableaux de Schwabe, les poèmes de Lorrain. Mais Vivien, qui se souvenait certainement de certaines pages, remplies de fleurs et de parfums, deLa Faute de l'abbé Mouretde Zola, semble avoir voulu célébrer des noces mystiques doublées d'une sorte de mort parfumée." C'est à la fin de l'année 1899 et par l'intermédiaire de Violette Shillito que Renée Vivien - alors Pauline Tarn - fit la connaissance de Natalie Clifford Barney «cette Américaine plus souple qu'une écharpe, dont l'étincelant visage brille de cheveux d'or, de prunelles bleu de mer, de dents implacables» (Colette, Claudine à Paris). Natalie, qui venait de vivre une idylle estivale avec la sulfureuse Liane de Pougy qui l'a initiée au saphisme, ne prêta qu'une attention discrète à cette nouvelle connaissance. Renée en revanche fut totalement subjuguée par la jeune Américaine et relatera ce coup de foudre dans son roman autobiographique Une Femme m'apparut: «J'évoquai l'heure déjà lointaine où je la vis pour la première fois, et le frisson qui me parcourut lorsque mes yeux rencontrèrent ses yeux d'acier mortel, ses yeux aigus et bleus comme une lame. J'eus l'obscur prescience que cette femme m'intimait l'ordre du destin, que son visage était le visage redouté de mon avenir. Je sentis près d'elle les vertiges lumineux qui montent de l'abîme, et l'appel de l'eau très profonde. Le charme du péril émanait d'elle et m'attirait inexorablement. Je n'essayai point de la fuir, car j'aurais échappé plus aisément à la mort.» «Hiver 1899-1900. Débuts de l'idylle. Un soir, Vivien est invitée par sa nouvelle amie dans l'atelier de Mme Barney [mère de Natalie], 153 avenue Victor-Hugo, à l'angle de la rue de Longchamp. Natalie s'enhardit à lire des vers de sa composition. Comme Vivien lui dit aimer ces vers, elle lui répond qu'il vaut mieux aimer le poète. Réponse bien digne de l'Amazone.» (J.-P. Goujon, Tes blessures sont plus douces que leurs caresses) Suivront deux années d'un bonheur inégal, rythmées par les infidélités récurrentes de Natalie et la jalousie maladive de Renée dont les lettres oscillent entre déclarations enflammées et douloureux mea culpa. «Renée Vivien, c'est la fille de Sappho et de Baudelaire, c'est la fleur du mal 1900 avec des fièvres, des envols brisés, des voluptés tristes.» (Jean Chalon, Portrait d'une séductrice) En 1901 survint une importante rupture qui d‎

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‎Renée VIVIEN‎

Reference : 79014

(1906)

‎"Dis à Madame Mardrus (pas de ma part, de la tienne !) que Doriane, c'est elle, telle qu'elle s'est révélée à moi un jour dans l'ardeur et dans la tristesse." Lettre autographe adressée à Natalie Clifford Barney‎

‎Villa Clos fleuri [Nice] 3 mars 1906 | 12.40 x 16.80 cm | 3 pages sur un double feuillet‎


‎Lettre autographe signée "Pauline" de Renée Vivien adressée à Natalie Clifford Barney et rédigée à l'encre violette sur un double feuillet à en-tête de violette, adresse parisienne du papier à lettres barrée.Pliures transversales inhérentes à l'envoi. Belle lettre évoquant l'exécration de Renée Vivien pour Nice : "Ici, un soleil insolent d'ignobles bâtisses des gens Je regrette Mytilène [...]Mon Dieu, entre Nice et Paris, il n'y a pas de différence bien marquée, quelques oranges de plus ici des palmiers d'opéra comique - une illusion de chaleur, c'est tout."L'évocation de Mytilène, où les deux amantes se sont rendues l'été précédent, se poursuit dans cette missive : "Encore une lettre de ce vieux filou de Paradelli[s] Je l'ai envoyé promener Il est capable de faire main basse sur tout ce qu'il y a dans la maison " C'estPassagisti Paradellis qui loua une villa sur place, avec un bail de deux ans, à Renée et Natalie. "La villa avait été meublée avec goût. Des collections de porcelaines rares, des meubles incrustés de nacre, une salle à manger avec des fauteuils à haut dossier." (J.-P. Goujon,Tes blessures sont plus douces que leurs caresses) Dans cette lettre, la Muse aux violettes donne également la clé de l'un des personnages d'Une femme m'apparutdont la version remaniée vient de paraître : "Dis à Madame Mardrus (pas de ma part, de la tienne!) que Doriane, c'est elle, telle qu'elle s'est révélée à moi un jour dans l'ardeur et dans la tristesse."L'ouvrage, dont la réécriture avait pourtant éprouvée la poétesse, est ici dévalorisé par cette dernière : "En somme je n'aime pas ce volume ou plutôt il m'est indifférent (ce qui est plus triste encore )" C'est à la fin de l'année 1899 et par l'intermédiaire de Violette Shillito que Renée Vivien - alors Pauline Tarn - fit la connaissance de Natalie Clifford Barney «cette Américaine plus souple qu'une écharpe, dont l'étincelant visage brille de cheveux d'or, de prunelles bleu de mer, de dents implacables» (Colette,Claudine à Paris). Natalie, qui venait de vivre une idylle estivale avec la sulfureuse Liane de Pougy qui l'a initiée au saphisme, ne prêta qu'une attention discrète à cette nouvelle connaissance. Renée en revanche fut totalement subjuguée par la jeune Américaine et relatera ce coup de foudre dans son roman autobiographiqueUne Femme m'apparut: «J'évoquai l'heure déjà lointaine où je la vis pour la première fois, et le frisson qui me parcourut lorsque mes yeux rencontrèrent ses yeux d'acier mortel, ses yeux aigus et bleus comme une lame. J'eus l'obscur prescience que cette femme m'intimait l'ordre du destin, que son visage était le visage redouté de mon avenir. Je sentis près d'elle les vertiges lumineux qui montent de l'abîme, et l'appel de l'eau très profonde. Le charme du péril émanait d'elle et m'attirait inexorablement. Je n'essayai point de la fuir, car j'aurais échappé plus aisément à la mort.» «Hiver 1899-1900. Débuts de l'idylle. Un soir, Vivien est invitée par sa nouvelle amie dans l'atelier de Mme Barney [mère de Natalie], 153 avenue Victor-Hugo, à l'angle de la rue de Longchamp. Natalie s'enhardit à lire des vers de sa composition. Comme Vivien lui dit aimer ces vers, elle lui répond qu'il vaut mieux aimer le poète. Réponse bien digne de l'Amazone.» (J.-P. Goujon,op. cit.) Suivront deux années d'un bonheur inégal, rythmées par les infidélités récurrentes de Natalie et la jalousie maladive de Renée dont les lettres oscillent entre déclarations enflammées et douloureuxmea culpa. «Renée Vivien, c'est la fille de Sappho et de Baudelaire, c'est la fleur du mal 1900 avec des fièvres, des envols brisés, des voluptés tristes.» (Jean Chalon,Portrait d'une séductrice) En 1901 survint une importante rupture qui durera presque deux années; Renée, malgré les sollicitations de Natalie et les intermédiaires qu'elle lui envoie pour la reconquérir, résiste. «Les deux amies se revirent, et se fut, en août 1905, le pèlerinage à Lesbos, qu‎

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‎Renée VIVIEN‎

Reference : 78907

(1904)

‎"Il ne faut plus souffrir pour moi, ma Douceur blonde, je t'aime, je te guérirai." Lettre d'amour autographe adressée à Natalie Clifford Barney‎

‎s. l. [Paris] s. d. [ca. 1904] | 11.50 x 15.90 cm | 4 pages sur un double feuillet‎


‎Lettre autographe de Renée Vivien adressée à Natalie Clifford Barney et rédigée à l'encre noire sur un double feuillet bordé d'un liseré de violettes. Pliure transversale inhérente à l'envoi. Très belle lettre d'amour marquant la réconciliation de la Muse aux violettes et de l'Amazone après une rupture de deux ans: «Ta lettre m'a été d'une douceur cruelle, j'ai pleuré en la lisant et quelque chose en moi s'est réjoui malgré tout de penser qu'entre nous le lien était est si puissant et subtil que la mort seule pourra le dénouer tout à fait, si la mort est définitive.» Lassée et très jalouse des infidélités de Natalie, Renée avait pris la décision radicale de la quitter. L'Amazone avait alors, par tous les moyens, tenté de la reconquérir, envoyant des émissaires ainsi que de nombreuses lettres: «Mes larmes ont coulé sur toutes les lettres que tu m'as envoyées depuis le silence qui s'était fait entre nous.» Renée semble cette fois avoir rompu sa promesse de ne jamais revoir Natalie et lui adresse cette très belle déclaration, pleine d'espoir en l'avenir: «T'oublier ! Mais mes lèvres, qui sont l'âme de mon âme ont gardé ton reflet et ton empreinte. [...] Quelque chose en [moi] s'est brisé depuis lors, d'avoir trop aveuglément aimé. Mais s'il est vrai qu'il reste en nous des tendresses inconnues et des douceurs ignorées que nous pouvons encore nous prodiguer dans un avenir meilleur, n'hésitons pas à les découvrir au fond de nos âmes. Je voudrais te prendre dans mes bras, mon Tout-Petit, comme un enfant malade, et te bercer, et te consoler, et te guérir, et de voir refleurir sur tes lèvres les sourires d'autrefois. Il ne faut plus souffrir pour moi, ma Douceur blonde, je t'aime, je te guérirai.» Ces retrouvailles ne dureront pourtant pas: déchirée entre la baronne Hélène de Zuylen et Natalie, Renée enchaînera les voyages; tour à tour en Hollande, en Allemagne, en Suisse et à Venise, elle confiera ses hésitations à Kérimé Turkhan-Pacha sa compagne épistolaire du Bosphore qu'elle rencontrera à l'été 1905 lors de son dernier voyage avec Natalie Clifford Barney à Mytilène. Emouvante lettre de Renée Vivien, adressée au grand amour de sa vie. C'est à la fin de l'année 1899 et par l'intermédiaire de Violette Shillito que Renée Vivien - alors Pauline Tarn - fit la connaissance de Natalie Clifford Barney «cette Américaine plus souple qu'une écharpe, dont l'étincelant visage brille de cheveux d'or, de prunelles bleu de mer, de dents implacables» (Colette,Claudine à Paris). Natalie, qui venait de vivre une idylle estivale avec la sulfureuse Liane de Pougy qui l'a initiée au saphisme, ne prêta qu'une attention discrète à cette nouvelle connaissance. Renée en revanche fut totalement subjuguée par la jeune Américaine et relatera ce coup de foudre dans son roman autobiographiqueUne Femme m'apparut: «J'évoquai l'heure déjà lointaine où je la vis pour la première fois, et le frisson qui me parcourut lorsque mes yeux rencontrèrent ses yeux d'acier mortel, ses yeux aigus et bleus comme une lame. J'eus l'obscur prescience que cette femme m'intimait l'ordre du destin, que son visage était le visage redouté de mon avenir. Je sentis près d'elle les vertiges lumineux qui montent de l'abîme, et l'appel de l'eau très profonde. Le charme du péril émanait d'elle et m'attirait inexorablement. Je n'essayai point de la fuir, car j'aurais échappé plus aisément à la mort.» «Hiver 1899-1900. Débuts de l'idylle. Un soir, Vivien est invitée par sa nouvelle amie dans l'atelier de Mme Barney [mère de Natalie], 153 avenue Victor-Hugo, à l'angle de la rue de Longchamp. Natalie s'enhardit à lire des vers de sa composition. Comme Vivien lui dit aimer ces vers, elle lui répond qu'il vaut mieux aimer le poète. Réponse bien digne de l'Amazone.» (J.-P. Goujon,Tes blessures sont plus douces que leurs caresses) Suivront deux années d'un bonheur inégal, rythmées par les infidélités récurrentes de Natalie et la jalousie maladive de Renée dont les lettres oscill‎

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‎Renée VIVIEN‎

Reference : 79913

(1904)

‎"J'ai lu le très bel "églogue"La Mort de Narcissedont j'ai fort admiré la hautaine poésie et le large souffle dramatique." Lettre autographe signée adressée au poète Jean-Marc Bernard‎

‎s. l. [Paris] s. d. [ca 1904] | 11.50 x 16 cm | une page sur un double feuillet‎


‎Billet autographe signé de Renée Vivien adressée à Jean-Marc Bernard, rédigé à l'encre violette sur un double feuillet de papier à en-tête orné d'un liseré de violettes. Pliures transversales inhérentes à l'envoi. «Monsieur, J'ai lu le très bel "églogue" La Mort de Narcisse dont j'ai fort admiré la hautaine poésie et le large souffle dramatique. Mes très sincères félicitations. Renée Vivien.» Jean-Marc Bernard fut l'un des fondateurs de la revue poétique, satirique et monarchiste Les Guêpes qui accueillait entre autres les contributions de Paul-Jean Toulet et Francis Carco. Avec ces derniers, il fit partie de l'École fantaisiste, collectif de jeunes poètes désireux de rompre avec les parnassiens et les symbolistes et dont les ambitions seront bien vite balayées par l'arrivée de la Grande Guerre. C'est d'ailleurs sur le front que Jean-Marc Bernard perdit la vie, pulvérisé par un obus à l'âge de trente-trois ans. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -‎

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‎Renée VIVIEN‎

Reference : 79011

(1900)

‎"J'aime tes jolies fleurs, elles sont charmantes, - j'ai porté une de tes roses hier au soir." Carte autographe signée adressée à Natalie Clifford Barney‎

‎s. l. [Paris] s. d. [ca 1900] | 12.50 x 8.40 cm | une carte rédigée des deux côtés‎


‎Carte autographe manuscrite signée "Paul" et adressée à Natalie Clifford Barney, rédigée à l'encre noire des deux côtés. Chiffre argenté de la poétesse au coin supérieur gauche du recto. "Je ne vais pas à la campagne après tout, mon Tout-Petit. Ils sont partis de si bonne heure que j'ai pu trouver un prétexte pour ne pas les accompagner dans ma fatigue et l'heure trop matinale. Quand veux-tu que je vienne te chercher? et où irons-nous? Je serai prête à l'heure où tu voudras. J'aime tes jolies fleurs, elles sont charmantes, - j'ai porté une de tes roses hier au soir. A tout à l'heure, mignon Tout-Petit - Paul" C'est à la fin de l'année 1899 et par l'intermédiaire de Violette Shillito que Renée Vivien - alors Pauline Tarn - fit la connaissance de Natalie Clifford Barney «cette Américaine plus souple qu'une écharpe, dont l'étincelant visage brille de cheveux d'or, de prunelles bleu de mer, de dents implacables» (Colette, Claudine à Paris). Natalie, qui venait de vivre une idylle estivale avec la sulfureuse Liane de Pougy qui l'a initiée au saphisme, ne prêta qu'une attention discrète à cette nouvelle connaissance. Renée en revanche fut totalement subjuguée par la jeune Américaine et relatera ce coup de foudre dans son roman autobiographique Une Femme m'apparut: «J'évoquai l'heure déjà lointaine où je la vis pour la première fois, et le frisson qui me parcourut lorsque mes yeux rencontrèrent ses yeux d'acier mortel, ses yeux aigus et bleus comme une lame. J'eus l'obscur prescience que cette femme m'intimait l'ordre du destin, que son visage était le visage redouté de mon avenir. Je sentis près d'elle les vertiges lumineux qui montent de l'abîme, et l'appel de l'eau très profonde. Le charme du péril émanait d'elle et m'attirait inexorablement. Je n'essayai point de la fuir, car j'aurais échappé plus aisément à la mort.» «Hiver 1899-1900. Débuts de l'idylle. Un soir, Vivien est invitée par sa nouvelle amie dans l'atelier de Mme Barney [mère de Natalie], 153 avenue Victor-Hugo, à l'angle de la rue de Longchamp. Natalie s'enhardit à lire des vers de sa composition. Comme Vivien lui dit aimer ces vers, elle lui répond qu'il vaut mieux aimer le poète. Réponse bien digne de l'Amazone.» (J.-P. Goujon, Tes blessures sont plus douces que leurs caresses) Suivront deux années d'un bonheur inégal, rythmées par les infidélités récurrentes de Natalie et la jalousie maladive de Renée dont les lettres oscillent entre déclarations enflammées et douloureux mea culpa. «Renée Vivien, c'est la fille de Sappho et de Baudelaire, c'est la fleur du mal 1900 avec des fièvres, des envols brisés, des voluptés tristes.» (Jean Chalon, Portrait d'une séductrice) En 1901 survint une importante rupture qui durera presque deux années; Renée, malgré les sollicitations de Natalie et les intermédiaires qu'elle lui envoie pour la reconquérir, résiste. «Les deux amies se revirent, et se fut, en août 1905, le pèlerinage à Lesbos, qui constitua une déception pour Natalie Barney et demeura sans lendemain. [...] Le ressort était définitivement brisé. Les deux anciennes amies cessèrent de se voir dès 1907, et Vivien mourut sans qu'elles se soient revues. » (J.-P. Goujon, Ibid.) Précieuse et très rare carte de Sapho 1900 à l'Amazone. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -‎

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‎Renée VIVIEN‎

Reference : 79804

(1907)

‎"J'aurai le plaisir de vous présenter ma soeur et mon beau-frère, qui seront à Paris. Vous devinez quelle joie me causera leur présence !" Lettre autographe signée adressée à Marcelle Tinayre‎

‎s. l. [Paris] s. d. [ca. 1907-1908] | 11.50 x 16 cm | 2 pages 1/2 sur un double feuillet‎


‎Lettre autographe signée de Renée Vivien adressée à Marcelle Tinayre, rédigée à l'encre noire sur un double feuillet de papier à en-tête orné d'un liseré de Violettes.Pliures transversales inhérentes à l'envoi. Elle aussi écrivaine, Marcelle Tinayre fut proche de Renée Vivien qui lui confia ses premiers vers à lire. A la mort de Vivien, Tinayre lui rendit hommage à travers plusieurs textes, notamment un très bel article hommage paru dans la revueSchéhérazadeen 1910 et intitulé "Trois images de Renée Vivien". "Chère grande amie, Votre si bonne carte de souvenir m'a réjouie et touchée. De tout coeur un remerciement chaleureux. Malgré les inévitables petits malaises que nous inflige ce tempsabominable, je vais mieux, beaucoup mieux. Aussi serais-je très heureuse si vous et Monsieur Tinayre étiez libres, le 12, et pouviez venir dîner chez moi. J'aurai le plaisir de vous présenter ma soeur et mon beau-frère, qui seront à Paris. Vous devinez quelle joie me causera leur présence ! Croyez à toute mon admiration, à toute ma sympthie. Renée Vivien."La Muse aux violettes était en effet très liée à Toinette, sa soeur cadette, qui vivait à Londres avec son mariFrancis. Renée Vivien était d'ailleurs la filleule de leur fils Paul(prénom très rare alors en Angleterre) en l'honneur de sa tante et, en 1911, Toinette donnera naissance à une fille qu'elle prénommera Renée en hommage à sa défunte sur. Très beau témoignage de l'amitié que porta Renée Vivie à Marcelle Tinayre, amie écrivain qui contribua à faire perdurer la mémoire de Sapho 1900. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -‎

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‎Renée VIVIEN‎

Reference : 78897

(1900)

‎"Je compterai les secondes aux battements de mon coeur." Carte autographe signée adressée à Natalie Clifford Barney‎

‎s. l. [Paris] s. d. [ca 1900] | 9.50 x 5.60 cm | une carte rédigée des deux côtés‎


‎Carte autographe manuscrite signée "Pauline" et adressée à Natalie Clifford Barney, rédigée à l'encre noire des deux côtés. Deux petits trous d'épingle en tête de cette carte qui accompagnait un bouquet :"Méchante d'être partie si vite ! - voici des orchidées blanches, - elles te défendront contre les doutes et les pensées tristes. Elles te protègeront et t'assureront de ma profonde et éternelle tendresse. Ne sois pas en retard ce soir. Je compterai les secondes aux battements de mon coeur. Ces fleurs, ce sont mes lèvres, mon âme et mon coeur qui vont vers toi - Toujours." C'est à la fin de l'année 1899 et par l'intermédiaire de Violette Shillito que Renée Vivien - alors Pauline Tarn - fit la connaissance de Natalie Clifford Barney «cette Américaine plus souple qu'une écharpe, dont l'étincelant visage brille de cheveux d'or, de prunelles bleu de mer, de dents implacables» (Colette, Claudine à Paris). Natalie, qui venait de vivre une idylle estivale avec la sulfureuse Liane de Pougy qui l'a initiée au saphisme, ne prêta qu'une attention discrète à cette nouvelle connaissance. Renée en revanche fut totalement subjuguée par la jeune Américaine et relatera ce coup de foudre dans son roman autobiographique Une Femme m'apparut: «J'évoquai l'heure déjà lointaine où je la vis pour la première fois, et le frisson qui me parcourut lorsque mes yeux rencontrèrent ses yeux d'acier mortel, ses yeux aigus et bleus comme une lame. J'eus l'obscur prescience que cette femme m'intimait l'ordre du destin, que son visage était le visage redouté de mon avenir. Je sentis près d'elle les vertiges lumineux qui montent de l'abîme, et l'appel de l'eau très profonde. Le charme du péril émanait d'elle et m'attirait inexorablement. Je n'essayai point de la fuir, car j'aurais échappé plus aisément à la mort.» «Hiver 1899-1900. Débuts de l'idylle. Un soir, Vivien est invitée par sa nouvelle amie dans l'atelier de Mme Barney [mère de Natalie], 153 avenue Victor-Hugo, à l'angle de la rue de Longchamp. Natalie s'enhardit à lire des vers de sa composition. Comme Vivien lui dit aimer ces vers, elle lui répond qu'il vaut mieux aimer le poète. Réponse bien digne de l'Amazone.» (J.-P. Goujon, Tes blessures sont plus douces que leurs caresses) Suivront deux années d'un bonheur inégal, rythmées par les infidélités récurrentes de Natalie et la jalousie maladive de Renée dont les lettres oscillent entre déclarations enflammées et douloureux mea culpa. «Renée Vivien, c'est la fille de Sappho et de Baudelaire, c'est la fleur du mal 1900 avec des fièvres, des envols brisés, des voluptés tristes.» (Jean Chalon, Portrait d'une séductrice) En 1901 survint une importante rupture qui durera presque deux années; Renée, malgré les sollicitations de Natalie et les intermédiaires qu'elle lui envoie pour la reconquérir, résiste. «Les deux amies se revirent, et se fut, en août 1905, le pèlerinage à Lesbos, qui constitua une déception pour Natalie Barney et demeura sans lendemain. [...] Le ressort était définitivement brisé. Les deux anciennes amies cessèrent de se voir dès 1907, et Vivien mourut sans qu'elles se soient revues. » (J.-P. Goujon, Ibid.) Précieuse et très rare carte de Sapho 1900 à l'Amazone. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -‎

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‎Renée VIVIEN‎

Reference : 79025

(1900)

‎"Je lirai « Séraphita » pour te retrouver un peu dans ces pages de Balzac." Lettre d'amour autographe signée adressée à Natalie Clifford Barney‎

‎s. l. [Londres] Le 14 mars [1900] | 9.90 x 15.20 cm | 8 pages sur 2 doubles feuillets‎


‎Lettre autographe manuscrite de Renée Vivien signée « Pauline » rédigée à l'encre noire sur deux doubles feuillets de papier à en-tête du 24 Hyde Park Street.Pliures transversales inhérentes à l'envoi. Très belle et poétique lettre écrite depuis Londres où la jeune Renée goûte à une douce mélancolie: «Aujourd'hui, il n'y a pas eu de soleil, un léger brouillard, une atmosphère obscure et triste. J'en ai été contente, je déteste le printemps quand tu n'es plus là, et le soleil et l'air doux me font mal. J'aime la tristesse du ciel et de la lune qui va bien avec ma pensée.» Malgré un programme des plus chargés («Je suis très lasse ce soir, je reviens de l'Alhambra, où maman m'a mené voir le ballet militaire et entendre les chansons patriotiques. [...] J'ai patiné l'après-midi, le matin, j'ai été voir une de mes amies ici, qui est très gentille quoiqu'ayant trop de religion pour mon goût.»), la jeune femme s'ennuie dans cette ville qu'elle détesteprofondément(«Comment peux-tu être jalouse, toi que j'adore, de Londres, que je hais ? Je suis malheureuse depuis que je suis entrée dans cette ville. Elle est sombre, elle a une mauvaise influence sur mon destin. Elle me porte malheur. Elle finira par me tuer si j'y reste. J'ai peur d'elle, je veux m'en aller, te rejoindre ma chérie, mon printemps, toi, qui es l'être de lumière et de beauté, mon amour, mon bonheur et ma consolation.») et se rassure dans le souvenir de sa bien-aimée à qui elle pense chaque instant: «Tu as raison de sentir mes pensées autour de toi, je jette désespérément mon âme à travers l'espace pour qu'elle te retrouve Ton souvenir est dans toutes mes actions, toutes mes paroles, c'est toi que je vois à travers les choses qui m'environnent.» Natalie est partout, même dans ses lectures: «Je lirai « Séraphita » pour te retrouver un peu dans ces pages de Balzac. Tout ce qui te rappelle, tout ce qui a quelque rapport avec toi, même lointain, m'est cher.» Comme le montre Jean Chalon dans sa biographie de Natalie Clifford Barney (Portrait d'une séductrice), Séraphita est un roman fondateur de la pensée de l'Amazoneet l'un des premiers livres qu'elle acheta à son arrivée en Europe: «Natalie a vainement cherché ce roman philosophique de Balzac dans les librairies de Washington. Elle trouvera ce livre en Europe et poussera le raffinement jusqu'à lire les avatars angéliques de Séraphitus-Séraphita dans cette Norvège qui en constitue le décor.» D'après ce passage souligné dans son exemplaire, on remarque qu'elle en retient davantage le féminisme que le concept d'intersexualité: «Ne sera-ce pas user de vos droits d'homme ? Nous devons toujours vous plaire, vous délasser, être toujours gaies, et n'avoir que les caprices qui vous amusent. Que dois-je faire, mon ami ? Voulez-vous que je chante, que je danse, quand la fatigue m'ôte l'usage de la voix et des jambes ? Messieurs, fussions-nous à l'agonie, nous devons encore vous sourire ! Vous appelez cela, je crois, régner. Les pauvres femmes ! je les plains.» Comme en témoigne une lettre adressée à sa précédente amante Liane de Pougy, elle avait déjà initié celle-ci à ce.tte héro·ïne balzacien.ne: «Tu viendras vers moi, j'irai à toi et nous marierons nos vies. Ce jour-là tu me liras Séraphîta. Elle éveillera nos âmes somnolentes et tu prêteras aux mots qui dorment la beauté de ta voix. Ce sera notre litanie d'amour.» C'est à la fin de l'année 1899 et par l'intermédiaire de Violette Shillito que Renée Vivien - alors Pauline Tarn - fit la connaissance de Natalie Clifford Barney «cette Américaine plus souple qu'une écharpe, dont l'étincelant visage brille de cheveux d'or, de prunelles bleu de mer, de dents implacables» (Colette,Claudine à Paris). Natalie, qui venait de vivre une idylle estivale avec la sulfureuse Liane de Pougy qui l'a initiée au saphisme, ne prêta qu'une attention discrète à cette nouvelle connaissance. Renée en revanche fut totalement subjuguée par la jeune Américaine et relater‎

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‎Renée VIVIEN‎

Reference : 79911

(1908)

‎"je n'ai pas beaucoup d'amis et me soucie peu de distribuer des volumes au hasard" Lettre autographe signée adressée à son éditeur Edward Sansot‎

‎s. l. [Paris] 1908 | 13 x 15 cm | 3 pages 1/2 sur un double feuillet‎


‎Lettre autographe signée de Renée Vivien adressée à son éditeur Edward Sansot, rédigée à l'encre noire sur un double feuillet de papier à en-tête au chiffre de la poétesse et à son adresse du 23 avenue du Bois de Boulogne.Pliures transversales inhérentes à l'envoi, deux infimes déchirures marginales sans manque à l'endroit de la pliure. Intéressante lettre écrite par la Muse aux violettes dans les derniers mois de sa vie :"J'ai reçu avec une très grande joie les volumes desFlambeaux éteints. Remerciez bien de ma part votre soeur d'avoir fait les corrections, et, je vous en prie, amenez-la moi lorsque vous reviendrez Avenue du Bois. Pour les six exemplaires deSillagesdécollés donnez-les - je n'ai pas beaucoup d'amis et me soucie peu de distribuer des volumes au hasard. Maintenant, s'il est trop tard lorsque ma lettre vous parviendra et que les exemplaires me parvinssent quand même, ne soyez pas désolé, - cela m'est indifférent, je vous les ferai envoyer. Mes meilleurs sentiments d'amitié littéraire. Renée Vivien. Je vous envoie en même temps, sept volumes à distribuer au hasard parmi vos amis littéraires." La publication deFlambeaux éteintsmarque la première collaboration entre la poétesse et son nouvel éditeur Edward Sansot. Dans ces dernières années de vie douloureuses, Sansot et et son ami Charles-Brun sont ses deux seuls liens avec le monde littéraire dont les critiques - autrefois très élogieux - ont fini par lui tourner le dos. Il faut dire que Renée Vivien a pris la décision de retirer tous ses livres du commerce et s'enfonce petit à petit dans la solitude et la dépression. Très belle lettre témoignant des dernières années littéraires de Sapho 1900. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -‎

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‎Renée VIVIEN‎

Reference : 79000

(1900)

‎"Je suis en proie à un de mes accès de mélancolie noire et sauvage, - je ne peux plus voir personne." Lettre autographe signée adressée à Natalie Clifford Barney‎

‎s. l. [Paris] s. d. [1er semestre 1900] | 12.30 x 16.70 cm | 2 pages sur un double feuillet‎


‎Lettre autographe de Renée Vivien signée « Paule » et rédigée au crayon de papier sur un double feuillet présentant en tête du premier plat un coeur argenté au chiffre de la poétesse.Pliure transversale inhérente à l'envoi. Belle lettre d'excuses après une dispute avec l'Amazone: «suis en proie à un de mes accès de mélancolie noire et sauvage, - je ne peux plus voir personne. Je m'en vais demain à Fontainebleau pour y rester jusqu'à ce que je sois guérie, - je dis : guérie avec intention car c'est une espèce de maladie morale dont je souffre en ce moment. C'est pour cela que j'étais si mauvaise hier, - j'aurais dû m'enfermer, comme je le fais toujours en pareil cas. Une autre fois je m'en irai à temps pour ne pas te faire du mal, - si toutefois tu me permets de dire : une autre fois, et si tu ne me renvoies pas à jamais de ta présence. Je n'ai qu'une excuse, c'est que je souffre. Je n'ai pas été digne de l'amour que tu m'as si généreusement et si largement donné, - je n'ose plus te demander pardon, - je t'ai tant de fois offensée !» C'est à la fin de l'année 1899 et par l'intermédiaire de Violette Shillito que Renée Vivien - alors Pauline Tarn - fit la connaissance de Natalie Clifford Barney «cette Américaine plus souple qu'une écharpe, dont l'étincelant visage brille de cheveux d'or, de prunelles bleu de mer, de dents implacables» (Colette,Claudine à Paris). Natalie, qui venait de vivre une idylle estivale avec la sulfureuse Liane de Pougy qui l'a initiée au saphisme, ne prêta qu'une attention discrète à cette nouvelle connaissance. Renée en revanche fut totalement subjuguée par la jeune Américaine et relatera ce coup de foudre dans son roman autobiographiqueUne Femme m'apparut: «J'évoquai l'heure déjà lointaine où je la vis pour la première fois, et le frisson qui me parcourut lorsque mes yeux rencontrèrent ses yeux d'acier mortel, ses yeux aigus et bleus comme une lame. J'eus l'obscur prescience que cette femme m'intimait l'ordre du destin, que son visage était le visage redouté de mon avenir. Je sentis près d'elle les vertiges lumineux qui montent de l'abîme, et l'appel de l'eau très profonde. Le charme du péril émanait d'elle et m'attirait inexorablement. Je n'essayai point de la fuir, car j'aurais échappé plus aisément à la mort.» «Hiver 1899-1900. Débuts de l'idylle. Un soir, Vivien est invitée par sa nouvelle amie dans l'atelier de Mme Barney [mère de Natalie], 153 avenue Victor-Hugo, à l'angle de la rue de Longchamp. Natalie s'enhardit à lire des vers de sa composition. Comme Vivien lui dit aimer ces vers, elle lui répond qu'il vaut mieux aimer le poète. Réponse bien digne de l'Amazone.» (J.-P. Goujon,Tes blessures sont plus douces que leurs caresses) Suivront deux années d'un bonheur inégal, rythmées par les infidélités récurrentes de Natalie et la jalousie maladive de Renée dont les lettres oscillent entre déclarations enflammées et douloureuxmea culpa. «Renée Vivien, c'est la fille de Sappho et de Baudelaire, c'est la fleur du mal 1900 avec des fièvres, des envols brisés, des voluptés tristes.» (Jean Chalon,Portrait d'une séductrice) En 1901 survint une importante rupture qui durera presque deux années; Renée, malgré les sollicitations de Natalie et les intermédiaires qu'elle lui envoie pour la reconquérir, résiste. «Les deux amies se revirent, et se fut, en août 1905, le pèlerinage à Lesbos, qui constitua une déception pour Natalie Barney et demeura sans lendemain. [...] Le ressort était définitivement brisé. Les deux anciennes amies cessèrent de se voir dès 1907, et Vivien mourut sans qu'elles se soient revues. » (J.-P. Goujon,Ibid.) - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -‎

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‎Renée VIVIEN‎

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(1902)

‎"Je te l'ai dit par la voix brute du télégraphe, Natalie, le moment n'est pas venu de nous revoir. " Lettre autographe signée adressée à Natalie Clifford Barney‎

‎s. l. [Paris] Le 1er avril [1902] | 11.50 x 15.90 cm | 7 pages 1/2 sur deux doubles feuillets‎


‎Lettre autographe signée «Pauline» de Renée Vivien adressée à Natalie Clifford Barney et rédigée à l'encre noire sur deux doubles feuillets à liseré de violettes.Pliures transversales inhérentes à l'envoi. Intéressante lettre évoquant Brumes de Fjords et Freddy Manners-Sutton. «Tu te trompes en croyant retrouver dans Brumes de fjords un reflet de femme ou l'influence d'une pensée de poète norvégien. Je les ai faites d'un souvenir très lointain de ce pays mystique et de quelques rêves lourds de nostalgies.» Brumes de fjords est le premier recueil de poèmes en prose de Renée Vivien qui paraîtra en juin 1902. Natalie et Renée sont alors séparées mais cette lettre atteste bien que la Muse aux violettes continuait à soumettre ses textes à l'Amazone malgré la distance physique et sentimentale qui les sépare. «Car j'ai dans ma vie une tendresse que je crois sincère - quoi qu'il me soit difficile aujourd'hui de croire à la sincérité, même lorsqu'elle me montre ses larmes.» Cette lettre a en effet été adressée à Natalie Clifford Barney alors que cette dernière se trouve aux Etats-Unis: « Je serais venue si tu avais eu besoin de moi. Toi-même tu m'as télégraphiée que ma présence étaitinutile. (lorsque ton temps était pris par un flirt) Freddy Manners-Sutton ? qui sait ? et qu'importe ? Il est trop tard maintenant. Je ne viens pas t'amuser ni remplacer une distraction absente. Si tu viens à Paris cet hiver je te verrai une ou deux fois - comme on revoit le visage lointain de son passé - sans colère, sans haine, mais aussi sans amour.» Renée laisse ici libre cours à sa jalousie, évoquant Freddy Manners-Sutton, ami de Natalie: «En réalité, Vivien ne pouvait supporter Manners-Sutton. Dans Une femme m'apparut, elle l'appellera tout simplement Le Prostitué et dira de lui: Il est banal comme l'adultère. Cette antipathie se transformera en une haine féroce lorsqu'un peu plus tard Vivien apprendra que cet homme se faisait passer pour le fiancé de Natalie Barney. Sacrilège suprême...! Mais Vivien ne savait pas - ou bien voulait ignorer - que cette rumeur était en fait propagée par Natalie Barney elle-même, afin de donner le change à ses parents.Non, pensait-elle, ce personnage au-dessous de toute insulte veut tout simplement capter la fortune de Natalie!» (J.-P. Goujon, Tes blessures sont plus douces que leurs caresses) C'est à la fin de l'année 1899 et par l'intermédiaire de Violette Shillito que Renée Vivien - alors Pauline Tarn - fit la connaissance de Natalie Clifford Barney «cette Américaine plus souple qu'une écharpe, dont l'étincelant visage brille de cheveux d'or, de prunelles bleu de mer, de dents implacables» (Colette,Claudine à Paris). Natalie, qui venait de vivre une idylle estivale avec la sulfureuse Liane de Pougy qui l'a initiée au saphisme, ne prêta qu'une attention discrète à cette nouvelle connaissance. Renée en revanche fut totalement subjuguée par la jeune Américaine et relatera ce coup de foudre dans son roman autobiographiqueUne Femme m'apparut: «J'évoquai l'heure déjà lointaine où je la vis pour la première fois, et le frisson qui me parcourut lorsque mes yeux rencontrèrent ses yeux d'acier mortel, ses yeux aigus et bleus comme une lame. J'eus l'obscur prescience que cette femme m'intimait l'ordre du destin, que son visage était le visage redouté de mon avenir. Je sentis près d'elle les vertiges lumineux qui montent de l'abîme, et l'appel de l'eau très profonde. Le charme du péril émanait d'elle et m'attirait inexorablement. Je n'essayai point de la fuir, car j'aurais échappé plus aisément à la mort.» «Hiver 1899-1900. Débuts de l'idylle. Un soir, Vivien est invitée par sa nouvelle amie dans l'atelier de Mme Barney [mère de Natalie], 153 avenue Victor-Hugo, à l'angle de la rue de Longchamp. Natalie s'enhardit à lire des vers de sa composition. Comme Vivien lui dit aimer ces vers, elle lui répond qu'il vaut mieux aimer le poète. Réponse bien digne de l'Amazone.» (J.-P. Goujon,op. cit.) Suivront d‎

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‎Renée VIVIEN‎

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(1900)

‎"Je t'écris ce mot dans le train, tu t'en apercevras vite en observant l'irrégularité de mon écriture." Lettre autographe adressée à Natalie Clifford Barney‎

‎s. l. Vendredi soir [printemps 1900] | 12.50 x 8.40 cm | 6 pages sur 3 cartes‎


‎Lettre manuscrite autographe de Renée Vivien, rédigée au crayon de papier sur trois cartes bleues au chiffre de la poétesse. Cette lettre a été publiée dans «Renée Vivien et ses masques» (in A l'Encart n°2 avril 1980) Très belle lettre rédigée depuis un train: «Je t'écris ce mot dans le train, tu t'en apercevras vite en observant l'irrégularité de mon écriture.» Renée vient de quitter son «cher petit amour» pour un bref séjour hors de Paris: «Quelle folie de me séparer de toi, même pour deux jours, et comme je le regrette amèrement maintenant : - Seulement j'étais inquiète, tu sais, une fois rassurée j'aurai l'esprit tranquille désormais, et je pensais goûter un bonheur absolu et parfait, dans ton ombre, tout près de toi. Comment ai-je pu être assez stupide et assez folle pour m'en aller ! Deux jours, c'est si long ! C'est deux éternités de joie dont je me prive, par ma bête faute ! - Vois-tu, je t'aime à ne pouvoir vivre sans toi. Ne plus te voir est une souffrance accablante. Pense à moi, Lys blanc - Lys blanc aime-moi, car je suis triste ce soir.» On retrouve dans cette lettre l'obsession de Vivien pour les fleurs: «J'ai reçu avant de partir l'adorable petit bouquet de violettes blanches que tu m'as si tendrement envoyé et le cher petit mot qui m'a touchée comme une plainte d'enfant triste.» C'est à la fin de l'année 1899 et par l'intermédiaire de Violette Shillito que Renée Vivien - alors Pauline Tarn - fit la connaissance de Natalie Clifford Barney «cette Américaine plus souple qu'une écharpe, dont l'étincelant visage brille de cheveux d'or, de prunelles bleu de mer, de dents implacables» (Colette, Claudine à Paris). Natalie, qui venait de vivre une idylle estivale avec la sulfureuse Liane de Pougy qui l'a initiée au saphisme, ne prêta qu'une attention discrète à cette nouvelle connaissance. Renée en revanche fut totalement subjuguée par la jeune Américaine et relatera ce coup de foudre dans son roman autobiographique Une Femme m'apparut: «J'évoquai l'heure déjà lointaine où je la vis pour la première fois, et le frisson qui me parcourut lorsque mes yeux rencontrèrent ses yeux d'acier mortel, ses yeux aigus et bleus comme une lame. J'eus l'obscur prescience que cette femme m'intimait l'ordre du destin, que son visage était le visage redouté de mon avenir. Je sentis près d'elle les vertiges lumineux qui montent de l'abîme, et l'appel de l'eau très profonde. Le charme du péril émanait d'elle et m'attirait inexorablement. Je n'essayai point de la fuir, car j'aurais échappé plus aisément à la mort.» «Hiver 1899-1900. Débuts de l'idylle. Un soir, Vivien est invitée par sa nouvelle amie dans l'atelier de Mme Barney [mère de Natalie], 153 avenue Victor-Hugo, à l'angle de la rue de Longchamp. Natalie s'enhardit à lire des vers de sa composition. Comme Vivien lui dit aimer ces vers, elle lui répond qu'il vaut mieux aimer le poète. Réponse bien digne de l'Amazone.» (J.-P. Goujon, Tes blessures sont plus douces que leurs caresses) Suivront deux années d'un bonheur inégal, rythmées par les infidélités récurrentes de Natalie et la jalousie maladive de Renée dont les lettres oscillent entre déclarations enflammées et douloureux mea culpa. «Renée Vivien, c'est la fille de Sappho et de Baudelaire, c'est la fleur du mal 1900 avec des fièvres, des envols brisés, des voluptés tristes.» (Jean Chalon, Portrait d'une séductrice) En 1901 survint une importante rupture qui durera presque deux années; Renée, malgré les sollicitations de Natalie et les intermédiaires qu'elle lui envoie pour la reconquérir, résiste. «Les deux amies se revirent, et se fut, en août 1905, le pèlerinage à Lesbos, qui constitua une déception pour Natalie Barney et demeura sans lendemain. [...] Le ressort était définitivement brisé. Les deux anciennes amies cessèrent de se voir dès 1907, et Vivien mourut sans qu'elles se soient revues. » (J.-P. Goujon, Ibid.) - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -‎

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