‎VIVIEN Renée‎
‎Lettre autographe adressée à Natalie Clifford Barney : "Je t'écris ce mot dans le train, tu t'en apercevras vite en observant l'irrégularité de mon écriture."‎

‎s.l. Vendredi soir [printemps 1900], 12,5x8,4cm, 6 pages sur 3 cartes.‎

Reference : 78850


‎Lettre manuscrite autographe de Renée Vivien, rédigée au crayon de papier sur trois cartes bleues au chiffre de la poétesse. Cette lettre a été publiée dans «Renée Vivien et ses masques» (in A l'Encart n°2 avril 1980) Très belle lettre rédigée depuis un train: «Je t'écris ce mot dans le train, tu t'en apercevras vite en observant l'irrégularité de mon écriture.» Renée vient de quitter son «cher petit amour» pour un bref séjour hors de Paris: «Quelle folie de me séparer de toi, même pour deux jours, et comme je le regrette amèrement maintenant : - Seulement j'étais inquiète, tu sais, une fois rassurée j'aurai l'esprit tranquille désormais, et je pensais goûter un bonheur absolu et parfait, dans ton ombre, tout près de toi. Comment ai-je pu être assez stupide et assez folle pour m'en aller ! Deux jours, c'est si long ! C'est deux éternités de joie dont je me prive, par ma bête faute ! - Vois-tu, je t'aime à ne pouvoir vivre sans toi. Ne plus te voir est une souffrance accablante. Pense à moi, Lys blanc - Lys blanc aime-moi, car je suis triste ce soir.» On retrouve dans cette lettre l'obsession de Vivien pour les fleurs: «J'ai reçu avant de partir l'adorable petit bouquet de violettes blanches que tu m'as si tendrement envoyé et le cher petit mot qui m'a touchée comme une plainte d'enfant triste.» C'est à la fin de l'année 1899 et par l'intermédiaire de Violette Shillito que Renée Vivien - alors Pauline Tarn - fit la connaissance de Natalie Clifford Barney «cette Américaine plus souple qu'une écharpe, dont l'étincelant visage brille de cheveux d'or, de prunelles bleu de mer, de dents implacables» (Colette, Claudine à Paris). Natalie, qui venait de vivre une idylle estivale avec la sulfureuse Liane de Pougy qui l'a initiée au saphisme, ne prêta qu'une attention discrète à cette nouvelle connaissance. Renée en revanche fut totalement subjuguée par la jeune Américaine et relatera ce coup de foudre dans son roman autobiographique Une Femme m'apparut: «J'évoquai l'heure déjà lointaine où je la vis pour la première fois, et le frisson qui me parcourut lorsque mes yeux rencontrèrent ses yeux d'acier mortel, ses yeux aigus et bleus comme une lame. J'eus l'obscur prescience que cette femme m'intimait l'ordre du destin, que son visage était le visage redouté de mon avenir. Je sentis près d'elle les vertiges lumineux qui montent de l'abîme, et l'appel de l'eau très profonde. Le charme du péril émanait d'elle et m'attirait inexorablement. Je n'essayai point de la fuir, car j'aurais échappé plus aisément à la mort.» «Hiver 1899-1900. Débuts de l'idylle. Un soir, Vivien est invitée par sa nouvelle amie dans l'atelier de Mme Barney [mère de Natalie], 153 avenue Victor-Hugo, à l'angle de la rue de Longchamp. Natalie s'enhardit à lire des vers de sa composition. Comme Vivien lui dit aimer ces vers, elle lui répond qu'il vaut mieux aimer le poète. Réponse bien digne de l'Amazone.» (J.-P. Goujon, Tes blessures sont plus douces que leurs caresses) Suivront deux années d'un bonheur inégal, rythmées par les infidélités récurrentes de Natalie et la jalousie maladive de Renée dont les lettres oscillent entre déclarations enflammées et douloureux mea culpa. «Renée Vivien, c'est la fille de Sappho et de Baudelaire, c'est la fleur du mal 1900 avec des fièvres, des envols brisés, des voluptés tristes.» (Jean Chalon, Portrait d'une séductrice) En 1901 survint une importante rupture qui durera presque deux années; Renée, malgré les sollicitations de Natalie et les intermédiaires qu'elle lui envoie pour la reconquérir, résiste. «Les deux amies se revirent, et se fut, en août 1905, le pèlerinage à Lesbos, qui constitua une déception pour Natalie Barney et demeura sans lendemain. [...] Le ressort était définitivement brisé. Les deux anciennes amies cessèrent de se voir dès 1907, et Vivien mourut sans qu'elles se soient revues. » (J.-P. Goujon, Ibid.) - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

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