1778. In-12 (121 mm x 67 mm), 2 ff. n. ch., 1 p., 61 pp. (dont 53 pp. écrites). Maroquin rouge, dentelle dorée encadrant les plats, titre doré en capitales au centre des plats, dos lisse orné de fleurons et filets dorés, filet doré sur les coupes et les coiffes, tranches dorées, léger travail de ver sur une charnière, petits frottements au dos, coins émoussés (reliure du XVIIIe siècle).
Livret manuscrit du XVIIIe siècle des services des officiers du régiment Bretagne infanterie. Le régiment fut créé en 1644. A la fin des années 1740, le roi Louis XV décida de renforcer massivement la présence militaire en Bretagne en temps de guerre. En 1771, trois régiments provinciaux lui sont rattachés lors de leur création : les régiments de Nantes, Rennes et Vannes. Selon Stéphane Perréon, “En 1778 on ne compte pas moins de vingt-sept bataillons d'infanterie, deux régiments de dragons et un de chasseurs”. Il s’agit du livret de services des 108 officiers classés par ancienneté avec leurs états de service, leur grade, du 7 août 1778 au premier janvier 1884. Chaque entrée présente la date de naissance de l'officier et ses grades successifs avec les années correspondantes. On y trouve aussi sa date de départ ou de mort. Le premier de la liste et donc le plus ancien est le comte Jacques-Charles de Chabannes (1737-1780) ; premier écuyer de Madame Adélaide, colonel du régiment de Bretagne, de 1771 au 6 août 1778 date de son départ du régiment et de son remplacement par le Comte de Crillon. ll devint maréchal-de-camp en 1780. Le plus jeune de la liste est Jean Auguste de Motel de Belletoille (né en 1765), âgé de 13 ans. Louis Alexandre Pierre Nolasque de Berton des Balbes de Crillon (Paris, 1744-Paris, 1806), fut le troisième duc de Crillon. Il devint colonel du régiment Bretagne Infanterie le 7 août 1778 et le quita le premier janvier 1884 date à laquelle il fut promu général de brigade. Son successeur, le baron Jean-Baptiste Gilles du Coëtlosquet apparaît dans le livret comme Mestre de Camp et commandant du régiment de Bretagne à la date du premier janvier 1784 en provenance du régiment d’infanterie du Dauphin. Il s’agit donc de son premier commandement régimentaire et il n’a pas encore reçu son titre de colonel au moment ou son nom est inscrit en remplacement du Comte de Crillon. L’exemplaire du comte de Crillon. Ce très intéressant inventaire militaire du régiment Bretagne Infanterie était destiné à être mis dans une poche et porté en permanence grâce à ce petit format. Ce type de manuscrit, relié ainsi, ne pouvait appartenir qu’à l’officier supérieur du régiment. Étant donné, que la première date à apparaître est celle du jour de sa prise de fonction et que la dernière est celle du jour de son départ et de son remplacement ; il s’agit donc de l’exemplaire du comte de Crillon Très bel exemplaire en maroquin rouge du temps. Perréon, L'armée en Bretagne au XVIIIe siècle : institution militaire et société civile au temps de l'intendance et des États, p. 218.
Saint Gervais de Vic, 1641, 1 broché, sans couverture. 1 volume manuscrit de 77 pages et 1 feuillet contrecollé sur la 1ère pages, cachets de la Généralité de Tours ;
La famille Truillet est aussi appelé Truillet de la Planche.
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S.l., s.d. in-folio, [2] ff. n. ch. (dont le titre), 276 pp., informations renseignées sur 6 colonnes rubriquées (Observations / Noms, domiciles et lettres de nomination de la carte / Nature et objets des titres / Dattes / Mois / Années) à plusieurs mains, peau de truie à lacets, dos lisse, tranches mouchetées de rouge (reliure de l'époque).
Important registre qui comprend deux parties : 1. Titres de propriété (pp. 1-87) recensés depuis le 8 août 1520 jusqu'au 15 mai 1821. - 2. État et récapitulation des rentes duës à la seigneurie de Bazoches (pp. 114-167) du 20 juillet 1617 au 24 octobre 1779. Les pp. 88-113 et 168-276 sont demeurées vierges. Il a été renseigné à la fin du XVIIIe siècle (années 1780-1790 vraisemblablement) et complété jusqu'à la Restauration pour l'inventaire des titres. La plupart des mutations concernent des fermes et des terres agricoles, conformément à la situation du village (cf. infra).Bazoches-les-Hautes est une paroisse (puis commune) sise actuellement dans le département d'Eure-et-Loir. Les lieux-dits La Boissière, Brandelon, la Fauconnière, le Mesnil, Mihardouin, Pannes et Chauffour, détaillés dans notre manuscrit, font parte des hameaux qui la composent. Son territoire est agricole à plus de 90 % et il devait naturellement en être de même à la fin du XVIIIe siècle. Sa population oscillait entre 450 et 510 habitants dans la période considérée.Grande étiquette du papetier Quentin, successeur de Jolivet, rue de Bussy à Paris, contrecollée sur les premières gardes, avec vignette représentant Sainte Geneviève lisant dans un décor champêtre. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
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S.l., s.d. (1803) in-8, 179 ff. partiellement chiffrées, couverts d'une écriture moyenne, soignée et très lisible (environ 25 lignes par page), avec une figure aquarellée à pleine page (la boussole), le feuillet 9 manque, vélin rigide à rabat inférieur, dos lisse (reliure de l'époque). Manque de cuir en coiffe inférieure, exemplaire déboîté.
Un exceptionnel témoignage sur l'expédition d'Égypte.L'explicit de ce très intéressant manuscrit nous éclaire un peu sur sa genèse : "J'obtins une permission de trois mois pour venir chez ma mère à Chauvirey-le-Châtel, département de la Haute-Saône, et où je déposai le présent journal, qui contient l'exacte vérité de ce que j'ai vu depuis ma première sortie de la maison paternel [sic] et pendant toutes les campagnes de la Révolution. Je demande l'indulgence du lecteur et lui expose que je n'ai fait aucune étude". Cette dernière affirmation est à relativiser : l'auteur écrit très correctement, et commet peu de bourdes orthographiques, à la différence de nombre d'officiers plus gradés que lui à la même époque. Sinon, l'aspect très net du texte, qui ne comporte ni rature ni biffure plaide en faveur de la mise au net de carnets qui ont dû subir intempéries et aléas des campagnes ; ce, d'autant que la seconde partie comporte plusieurs copies de proclamations des généraux en chef de l'Armée d'Orient, qui ont dû figurer dans la documentation de Martin sous forme imprimée.A. Martin est originaire de Vitry (Haute-Saône) [Vitry-lès-Cluny], et un de ses frères servait déjà dans l'armée depuis huit ans comme fourrier quand le jeune homme décida de s'engager le 26 février 1792 pour le premier régiment d'infanterie [ancien Régiment Colonel-général], deuxième bataillon, alors stationné à Dunkerque, et où son frère était engagé. Un paraphe sur les dernières gardes du volume, comportant "André. An X" suggère que son prénom était André. Ni Tulard, ni Meulenaere ne signalent une édition de cette relation ; les catalogues de bibliothèques ne semblent pas posséder de copie manuscrite de notre texte.Cette relation est extrêmement structurée, par campagnes, et, à l'intérieur de celles-ci, par éphémérides. Elle se concentre, du moins pour la première partie, uniquement sur les aspects militaires globaux, vus d'en bas, et sans détails superflus, avec même une discrétion peu habituelle sur la carrière et les activités de l'auteur. Pour la commodité, on peut la diviser en deux parties principales.I. De 1792 au 17 Floréal an VI [6 mai 1798], date de l'ordre d'embarquement pour l'Égypte depuis Marseille.1. Campagne de 1792 (ff. 4-8). Le régiment participa au Combat de Quiévrain (29 & 30 avril), qui fut un échec face aux troupes impériales, et aux batailles de Valmy et de Jemappes (non relatées ici).2. Campagne de 1793 (ff. 10-17). Elle se déroule entièrement dans les Pays-Bas autrichiens, avec des pointes aux Provinces-Unies, et le récit se termine par la "trahison" du général Houchard, avant le passage au calendrier révolutionnaire.3. Campagne de l'an II (ff. 18-24r). Elle est marquée par la prise d'Ypres, le siège de Nieuport, un curieux projet de regroupement de 30 000 hommes à Dunkerque pour effectuer un débarquement en Irlande.4. Campagne de l'an III (ff. 24v-29r). Elle se déroule pour la demi-brigade (deuxième demi-brigade de ligne à partir de Germinal an III) entièrement dans les Provinces-Unies, depuis Clèves (prussienne) : Utrecht, Wageningen, Deventer, Enschede, Zutphen), jusqu'à la formation de la République batave. En messidor, cantonnement à Aix-la-Chapelle.5. Campagne de l'an IV (ff. 29v-37r). Le 24 Pluviôse [13 février 1796], Martin fut nommé sergent-major. Cette année est entièrement occupée par les opérations en Allemagne contre les Impériaux : bataille de Sulzbach (19 août 1796), bataille de Wesburg.6. Campagne de l'an V (ff. 37v-41). Traversée du Rhin à Cologne, puis cantonnement d'hiver en Palatinat (Kaiserslautern, Kircheimbolanden, Neusatdt, Landau), puis en Alsace et en Franche-Comté. La demi-brigade est affectée à l'armée d'Italie, et parvient à Milan le 30 Pluviôse [18 février 1797]. L'itinéraire la conduit ensuite par Brescia, Peschiera, Mantoue, Crémone. Le 26 Messidor [14 juillet 1798], première mention du général Bonaparte : "Nous célébrâmes à Milan la fête des Victoires et nous reçûmes du général en chef Bonaparte nos nouveaux drapeaux". En fin d'année, garnison à Alexandrie.7. Campagne de l'an VI (ff. 42-60). La demi-brigade est détachée en Provence, pour y rétablir l'ordre dans certaines localités : itinéraire par Nice, Toulon, Marseille, Brignoles, avec de ci de là quelques anecdotes locales : "Nous logeâmes à Aubagne, petite ville ; quelque tems auparavant [elle] avoit eu l'effronterie de brûler Bonaparte en effigie. La municipalité fut au devant du général Lanne pour le féliciter, mais fut très mal reçue, les trois quarts de ses habitans avoient pris la fuite dans les montagnes à notre approche". Après la signature des préliminaires de paix, l'unité demeure en Italie comme troupe auxiliaire de la République ligurienne, formée du territoire de l'ancienne République de Gênes. Puis elle est réaffectée en France, avec garnison à Marseille, pour une brève période, car "notre demi-brigade faisoit partie des troupes qui devoient embarquer pour l'expédition secrette". En effet, à partir du f. 45 et jusqu'à la fin du texte, tout le récit est occupé par l'Expédition d'Égypte. Ce n'est pas seulement l'objet qui change, mais aussi la manière : aux notations souvent sèches et lacunaires de la première partie, succèdent des narrations plus détaillées et circonstanciées ; on devine que cette expédition fut la grande affaire de la vie militaire de Martin.II. L'Expédition d'Égypte (ff. 45-177).La relation est extrêmement détaillée, depuis l'embarquement à Marseille, et Martin cultive enfin le détail, non seulement des opérations, mais aussi des monuments aperçus, et des particularités des populations des pays traversés, se faisant comiquement apprenti ethnologue. Voici par exemple son passage sur les nomades du désert : "Les Bédoins sont des Arabes qui habitent les déserts de l'Affrique et de Syrie. Ils ne vivent que de meurtre et de brigandages, outre qu'ils sont bien armés et montés sur des chevaux d'une vitesse incroyable ; ils s'assemblent en assez grand nombre, puis se mettent en course, pillent les caravaniers, mettent les villages à contribution, et enfin ruinent le malheureux pays qu'ils parcourent. Quoique les femmes ne soient pas l'objet de leur affection, ils attachent un grand prix à leur beauté ; ce peuple ne fait point usage de vin, ni d'autres liqueurs fortes, il est musulman. Sa passion favorite est ce crime qui, outrageant la nature, provoqua autrefois contre Sodome la vengeance céleste. Plusieurs malheureux soldats tombés en leur pouvoir après avoir été victimes de cette infâme passion, périrent de la main de ces barbares." Qu'en termes choisis cela est dit. De temps à autre, un excursus plus développé se veut une description globale du pays, comme cette partie intitulée "Quelques observations sur l'Égypte, sa situation, sa manierre d'être gouvernée, sa fertilité, &c.", qui occupe les ff. 57-58, et reprend au demeurant des passages de Volney. Enfin, à l'occasion du début du Ramadan correspondant au 1er Nivôse an IX [22 décembre 1800], on a droit à un long excursus sur l'Islam (ff. 145-150), qui fait la part belle à tout ce qui est le plus superficiel, et où la célèbre anecdote du chat de Mahomet l'emporte en longueur sur les principes de la religion.Sinon, le déroulement des opérations est suivi avec une précision qui n'exclut pas le lyrisme, totalement absent de la première partie : on lira dans cette perspective, par exemple, le récit de la bataille de Chébréis du 25 Messidor an VI [13 juillet 1798] (ff. 53-54). L'essentiel du texte tourne évidemment autour de l'aspect militaire de l'expédition, et peu d'épisodes ne sont pas rapportés, depuis la défaite mamelouke initiale, en passant par l'expédition de Syrie (prise de Jaffa, le siège d'Acre avec ses 8 assauts), la bataille d'Aboukir, jusqu'au départ de Bonaparte pour la France, fort laconiquement signalé : "Lorsqu'en arrivant à la Coubée, nous apprîmes que le général en chef Bonaparte, avec tout son état-major, et plusieurs généraux, s'étoit embarqué le 5 courrant pour la France, que les nouvelles peu satisfaisantes qu'il avoit reçues l'avoient déterminé à faire ce voyage, cette nouvelle nous fut d'autant plus sensible que les soldats furent de suitte comme abattus de tristesse".Le reste de l'expédition se déroule sous le commandement de Kléber, puis Menou, et est dominée par les difficiles négociations engagées avec les Anglais pour l'inévitable évacuation de l'Égypte, le refus de la Convention d'El-Arich par le cabinet britannique, la bataille d'Héliopolis, l'insurrection du Caire et l'assassinat de Kléber. C'est au cours de cette dernière période que Martin fut nommé enfin sous-lieutenant le 9 Pluviôse an VIII [29 janvier 1800]. Les funérailles de Kléber sont décrites avec un luxe de détails impressionnant, puis tout tourne autour de l'encerclement par les armées ottomanes et anglaise, des négociations pour l'évacuation (les articles de la convention sont d'ailleurs intégralement reproduits) et du retour en Europe par Marseille. Les derniers feuillets relatent les étapes de la réinsertion de la demi-brigade dans la France du Consulat : affectation en Haute-Provence (Saint-Maximin) sous forme de petits postes détachés pour réduire le brigandage endémique et très mobile qui sévissait dans la région ; casernement à Montpellier ; révolte de Sète ; enfin, réorganisation de l'unité qui ne devait plus compter que trois bataillons : effectuée à Nîmes, elle aboutit à la réforme de 15 officiers et à l'affectation à Autun. Martin pour sa part fut affecté au 3me bataillon. Il obtint le 1er Nivôse an XI [22 décembre 1802] une permission de trois mois, qu'il alla passer chez sa mère à Chauvirey. Ici s'interrompt le manuscrit du sieur Martin, sans que l'on sache à ce stade (cf. infra) la suite de sa carrière militaire. Il est à supposer que la mise au net de notre texte remonte à cette période de permission.ON JOINT : une autre version de la même relation, rédigée bien après le retour d'Égypte, passablement différente de la première, mais formée sur le même canevas. Elle se présente sous la forme d'un volume in-4 relié en plein vélin rigide, dos lisse muet, texte réglé et soigneusement écrit, se distribuant comme suit :1. Un premier ensemble de 133 pp., qui forme la mise au net de la première partie du texte précédent, à savoir depuis l'engagement de Martin en février 1792 jusqu'au 22 Messidor an VI [10 juillet 1798], soit le début de la campagne d'Égypte. Plus soignée, la rédaction est également plus complète, et contient des détails que l'on ne trouve pas dans la première ; par exemple, ce passage relatif à l'exécution de Louis XVI, absent de la rédaction initiale (par prudence ? par suite d'un changement d'opinion rétrospectif ?) : "Je ne sçai ce qu'a produit en France la mort ignominieuse de ce trop faible et vertueux Roi, mais les Belges chez qui nous étions en furent indignés : l'armée en parut surprise. Nous ne fûmes point trompés sur les suites que cela nous occasionnerait, et dès ce moment nous nous attendîmes à une guerre des plus terribles".2. Une suite de 107 ff. vierges, très probablement destinés à recevoir une nouvelle rédaction des événements de l'Expédition d'Égypte, mais qui ne put être réalisée pour des raisons inconnues.3. Un second ensemble paginé 347-431 et donnant la suite de la vie militaire de Martin depuis le 25 germinal an XI [15 avril 1803], soit la fin de sa permission de trois mois (cf. supra) jusqu'en février 1809. C'est ici que l'on peut connaître l'évolution de la carrière de l'auteur, ainsi que les campagnes auxquelles il participa de nouveau : départ pour les garnisons de Landau, Wissembourg, Lauterbourg ; formation d'un bataillon d'élite composé de trois compagnies de grenadiers et de trois compagnies de chasseurs, chacune de 100 hommes, qui fut envoyé à Arras ; participation au camp de Boulogne ; défense des côtes de Normandie et de Picardie contre les entreprises anglaises lors de la reprise des hostilités ; campagne d'Allemagne de 1805, avec un récit détaillé de la bataille des 10-11 Frimaire an XIV - 2 décembre 1805. Ceci dit, l'abondance de copies de proclamations et la relation de négociations diplomatiques auxquelles Martin ne put évidemment pas assister montrent à l'envi que le brave officier passe progressivement d'un journal personnel à une histoire de la période. On gagne ici en cohérence et en exposition ce que l'on perd en immédiateté et en spontanéité rédactionnelle.À partir de la page 407, on a affaire à une copie d'un autre auteur, et nous en sommes dûment avertis : "Ce que je vais raconter de ce qui se passa sur la fin de 1806 et dans le courant de 1807, n'est point écrit par l'auteur de cet ouvrage". Et, en fait, cette copie concerne toute la fin du texte jusqu'aux brèves notations de février 1809 (l'année 1808 ne fait l'objet d'aucune relation).4. Enfin, une suite de 67 ff. vierges, peut-être destinée à la rédaction d'une suite.Il est évident que Martin a voulu donner de ses souvenirs une rédaction soignée et définitive, peut-être destinée à être imprimée, et que ce second jet atteste un début de réalisation. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
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S.l.n.d. (septembre 1939) cahier in-8, [9] ff. n. ch., réglés et couverts d'une écriture moyenne et lisible (environ 20 lignes par page), avec un dessin volant au crayon de bois, légendé ("Notre home [sic]", décrivant le logement des trois jeunes gens), broché sous couverture muette bleue. Deux premiers ff. détachés.
A l'arrière dans la "Drôle" de Guerre".Curieuse petite relation écrite sur cahier d'écolier, sans doute par Simone (elle écrit "Raymonde et moi", parle de Henri comme de "Riri") : elle court du 2 au 11 septembre 1939 (le mardi 12 est annoncé, mais ne comporte pas de texte), et narre tout au long les péripéties de l'évacuation d'une probable fratrie au sein d'un groupe d'une cinquantaine de personnes (dont 40 Polonais) relégués dans le village de Saint-Vitte (il s'agit de la commune du Cher, et non de la Haute-Vienne, le bourg le plus proche étant Saint-Amand, la ville Bourges). Les événements ressortissent d'un quotidien minuscule rythmé par les repas, les heures de coucher, le lavage matinal avec de l'eau ramenée de la pompe ou d'un puits, les altercations avec une mégère locale qui refuse de s'occuper des "étrangers", etc. Un passage dans un château difficile à localiser (château de "Fougerolles"), où les jeunes gens reçoivent l'hospitalité d'une généreuse comtesse chargée de sept filles agrémente un peu un séjour difficile, et qui s'interrompt brusquement avec le 11 septembre.Il semble qu'il manque quelques feuillets entre le jeudi 5 septembre et le 8 : la narration est incohérente entre les ff. 5 et 6. Le contexte est celui de l'évacuation des populations civiles de la "zone rouge" de la ligne Maginot. Ce plan avait été mis en place pour préserver les civils en cas de guerre et d'occupation, et surtout pour laisser le champ libre aux mouvements des troupes. Son application en septembre 1939 concerna principalement 530 000 Alsaciens, 280 000 Lorrains et 130 000 Francs-Comtois pour l'est de la France, mais aussi 865 000 Nordistes et 140 000 Ardennais pour le nord. Cependant il concerna aussi, dans le sud-est, la Haute-Savoie, la Savoie et les Alpes-Maritimes. En l'absence d'indication de lieu de départ, il est impossible de déterminer exactement de quelle région provenaient nos trois jeunes, mais la présence de nombreux Polonais dans le train d'évacuation laisse à penser qu'il s'agit plutôt du Nord. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
S.l., s.d. (1807-1812) petit in-8, [2] ff. n. ch. (initium : Journal commencé le 2 mars 1807. 1807, 1808, 1809, 1810, 1811 ; un f. vierge), 80 pp., couvertes d'une écriture fine, très lisible (environ 25 lignes par page), quelques biffures et corrections, certains paragraphes entièrement rayés, [7] ff. n. ch. d'un autre jet, contenant des ajouts pour 1812, ainsi qu'une table, demi-vélin rigide à coins, dos muet (reliure de l'époque). Restaurations aux coiffes, coupes abîmées.
Intéressante relation personnelle, qui se compose à la fois d'une mise en forme soignée de notes prises au fil des événements (pp. 1-80, écriture régulière, peu de biffures), et d'un brouillon rédigé à mesure, sans soin (ff. non chiffrés à la fin) ; le tout étant quand même entièrement au passé simple, ce qui rapproche plus l'ensemble du style convenu des "Mémoires" que de celui d'un "Journal".1. Ceci posé, l'identification de l'auteur, accessible à l'aide des données du Service historique des Armées, ne résulte en revanche pas des indications fournies ici : obstinément anonyme, le récit ne procure qu'un minimum d'indications biographiques : "Lorsqu'à l'âge où l'on commence à réfléchir sur la carrière que l'on doit parcourir, il me fallut faire un choix, les succès de nos armées dans le Nord, les récits que j'entendois faire journellement, décidèrent bientôt pour le militaire le goût que j'avois manifesté dès mon enfance, et m'enflammèrent du désir d'aller partager la gloire de la brillante jeunesse que j'avois vu traverser la France. Mes parents, loin de contrarier mon dessein, l'approuvèrent avec plaisir, et firent les démarches nécessaires pour me faire entrer à l'École militaire de Fontainebleau. J'y fus reçu le 2 mars [1807], mais mon séjour n'y fut pas de longue durée. L'Empereur demanda bientôt des officiers pour les placer dans les légions qu'il formoit alors dans l'intérieur de la France, et je fus du nombre de ceux qu'on lui présenta. Appelé à l'emploi de sous-lieutenant dans la 2me Légion, par décret impérial du 1er juin, je quittai Fontainebleau le 11 pour me rendre à Metz où se formoit mon régiment." Et c'est à peu près tout.2. La presque-totalité du service de notre officier se déroule en Espagne, où il entra en décembre 1807 après un bref séjour à Bayonne. Placé dans le 2e corps d'observation de la Gironde sous le commandement de Dupont de l'Étang, il fut envoyé à Valladolid, Tolède, Madrid (où il se trouvait lors du déclenchement du Dos de Mayo), Ségovie. Versé dans le 3e corps de l'Armée d'Espagne sous les ordres de Moncey, il participa à la bataille de Tudela du 23 novembre 1808. À l'issue de cet engagement, il fut choisi par le général Anne-Gilbert de La Val (1762-1810) pour remplacer son aide de camp tué à Lerin. C'est à ce titre qu'il quitta son régiment pour participer au siège de Saragosse, qu'il décrit assez minutieusement aux pp. 8-12, non sans insister sur la désolation extrême causée par les opérations.Le 3e corps passa ensuite dans l'armée d'Aragon sous les ordres de Suchet. Le général de La Val en commandait l'avant-garde, menant des opérations contre le général Joaquin Blake y Joyes : batailles d'Alcaniz (mai 1809), de Belchite (juin 1809), siège de Tortosa (juin à août 1810). Mais le général de La Val mourut de maladie à Mora le 11 septembre 1810 (c'est la date donnée par le manuscrit, toutes les autres mentions parlant du 6). On lira son éloge funèbre assez convenu p. 40 (évidemment il était non seulement un vaillant capitaine, mais le père de ses soldats ...). Du coup sans affectation, l'auteur est versé un temps à l'état-major de Suchet (avec lequel il servit au siège de Lerida), puis rejoignit son bataillon en octobre 1810. Placé ensuite dans la brigade des généraux Paris et Abbé, il effectua plusieurs opérations en Catalogne, dont le siège de Tarragone (mai-juin 1811), celui de Sagonte (septembre-octobre 1811), celui de Valence (décembre 1811-janvier 1812). L'auteur reçoits la Légion d'honneur à l'issue de ce dernier siège. Le récit s'achève brusquement en novembre 1812, sans raison donnée, peut-être par suite de la mort du rédacteur. La table finale semble cependant de la même main. ON JOINT : un volume petit in-4 carré (demi-toile chagrinée bouteille, plats de toile gaufrée, grande pièce de titre cerise sur le plat supérieur, tranches mouchetées de violet, pages de papier bleuté) et regroupant quatre textes :1. Une transcription moderne du manuscrit précédent (pp. 1-126), enrichie de 21 planches hors texte (une carte, 2 plans des sièges de Lerida et de Tarragone, et 18 gravures, toutes extraites de la France militaire d'Abel Hugo, et relatives aux opérations de la Guerre de l'Indépendance). 2. Encore un mot sur Bonaparte. Traduit de l'anglais de Tyler, par Mr *** (pp. 129-155 ). Avec une erreur d'orthographe du patronyme, il s'agit d'une copie partielle d'un opuscule de 148 pages paru à l'adresse de Paris en 1816 : Bonaparte à Sainte-Hélène, ou Relation de M. James Tyder,... concernant ce qui est arrivé de remarquable à l'ex-empereur pendant sa traversée, à son débarquement et dans les premiers jours de son séjour dans l'île. Ouvrage traduit de l'anglais, avec des observations politiques, géographiques et historiques, et une vue du port. Par M. M***. Peu commun, cet ouvrage (absent de Davois) est censé former la relation de l'arrivée à Jamestown de l'escadre anglaise conduisant l'Empereur au lieu de son exil et de son installation subséquente. Son auteur serait un chirurgien de la marine anglaise parti le 15 juin 1815 de Bombay sur le vaisseau Le Blackstone, arrivé dans l'île vers le 1er octobre, témoin des événements et qui, en plus, aurait été présenté à Napoléon. Le problème est que son nom n'apparaît nulle part dans le répertoire très complet d'Arnold Chaplin, ni dans les autres monographies de Sainte-Hélène. De surcroît, il ne semble exister aucun original anglais de ce texte. Il s'agit certainement d'une fiction, comme il en a fleuri un certain nombre sur le séjour de l'Empereur à Sainte-Hélène, avant l'arrivée des informations transmises par les expulsés de Hudson Lowe.3. Pensées sur Napoléon recueillies par H. H. W. (pp. 159187-). Florilège de citations copiées, allant de Lord Rosebery à Rostand, en passant par Barrès, Hugo et Albert Vandal ...4. Un bref extrait du Journal des arts, des sciences et de littérature du 25 décembre 1814, sur les circonstances du siège de Saragosse (pp. 219-221), essentiellement une critique de la relation anglaise de Vaughan. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
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1 vol. petit in-12, (15 x 9,5 cm) ; [69] pp. et 40 ff. bl. Reliure en demi-toile bleue, plats couverts de papier gaufré vert, coins métalliques, titre doré au premier plat : "Institution de MM. Lenormand, Neubourg".
Journal manuscrit, du samedi 17 juin 1864 au samedi 5 août 1865. Le journal débute ainsi : "Les conducteurs d'omnibus et d'une autre compagnie de voitures s'étant mis en grève, on ne voit plus circuler de voitures dans Paris. Le père parle ce matin après la messe sur le Jubilé. Il dit que l'Église, par l'organe des évêques, notamment des évêques italiens, autorise à croire comme probable que le Saint Père a accordé le Jubilé de cette année en prévision des malheurs qui peuvent fondre sur le monde. Dieu, en effet, paraît insensible aux prières, aux supplications de ses Saints. Il fait le mort. Cela n'est pas ordinaire. De grandes choses, de terribles choses se préparent."
S.l., s.d. (1910) in-8, [18] ff. n. ch. sur papier réglé, couverts d'une écriture moyenne, soignée et très lisible (environ 20 lignes par page), en feuilles, cousu.
Composé d'un journal et d'observations, le texte couvre la période indiquée au titre. Il est suivi d'un Journal de marche (détachement de Colomb) pour la période du 15 mai au 3 juin.Le texte documente une tournée effectuée en mai-juin 1910 par la colonne du général Alix aux confins du Maroc (Métarka est dans le royaume chérifien), rejointe par des détachements venus de Béchar (colonel Laquière) et de Bou-Denib (colonel Strasser). - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
s.d., début XVIIIè siècle in-4to, Recueil des lois fribourgeoises en français, avec 1 feuille ms. non relié: de 1827 pour le indemnité par M. Amman Préfet de Gruyère, d’une vache mort en montagne + 2 ff. in-4° de 1833 Notar Buechs, reliure d’époque en d.-parchemin, plats couverts de papier dominoté, 4 lanières.
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copie manuscrite d'un ouvrage paru à Paris, chez Champion en 1911, 1 br., couverture parcheminé, ruban au dos, manques au dos et sur la 1ère de couverture. in-4 de 88 pages manuscrites sur papier vergé à la forme, deux culs-de-lampes dessinées, photo sépia incérée dans le dernier feuillet (fresques de l'église inférieure de Saint Clément à Rome), joint 8 pages mnuscrites (biographie de Saint-Alexis) ;
Ouvrage publié par le médiéviste Gaston Paris.
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1798 an VII de la République. Deux parties petits in folio (dans l’état), (la première partie est incomplète paginée 13 à 61), (seconde partie titre 1-83), (ratures et rectifications).
Manuscrit de l’auteur avec des ratures et des ajouts de ce roman apparemment resté inédit.
S.l., s.d. (vers 1800) in-4, [6] ff. n. ch., couverts d'une écriture moyenne, soignée et très lisible (environ 30 lignes par page), en feuilles, cousu.
Exceptionnelle diatribe en vers contre la vie militaire, rédigée par un engagé de la Révolution.La pièce est signée d'un certain citoyen Fromentel, sergent de la 33e demi-brigade, ce qui permet de la dater approximativement : en effet, créée en 1796 lors du second amalgame à partir des 10e, 90e demi-brigades et d'un bataillon de la 11e demi-brigade, la 33e demi-brigade d'infanterie de ligne ne garda cette dénomination que jusqu'au 24 septembre 1803, date à laquelle elle devint le 33e Régiment d'Infanterie de Ligne. C'est donc entre 1796 et 1803 que notre poésie a été rédigée. Au regard du contenu du texte, il est dommage que l'on ne puisse préciser l'identité et le parcours de son auteur, apparemment engagé depuis cinq ans lorsqu'il prit la plume (f. 1r, ligne 21), sensible alors à la gloire proposée aux défenseurs de la patrie, mais profondément dégoûté au moment où il rédige ces lignes. Des allusions aux campagnes d'Italie (Mantoue, Milan), et la pique finale contre Bonaparte (cf. infra) placent la rédaction après 1797.Fort peu héroïque ou martiale en effet, cette poésie au demeurant pas mal composée du tout vise à décourager un ami cherchant à s'engager dans l'armée : "Ami, que m'apprends-tu . D'où te vient ce délire ? / Le Démon des combats te possède et t'inspire ; / De ton heureux loisir, tu te sens oppressé, / Un vain désir de gloire dans ton coeur s'est glissé (...). / Imprudent ! A quels maux viens-tu te dévouer ? / Est-il quelque forfait qu'il te faille expier ? / Sais-tu bien à quel joug tu vas offrir ta tête ? "Le tableau dressé ensuite de la vie militaire est digne des détracteurs les plus féroces : "Qu'est-ce donc qu'un soldat ? C'est un sot automate, / Qu'on vante, qu'on punit, qu'on moleste & qu'on flatte, / Qu'on s'applique à plier sous un joug trop honteux, / Et qui la foudre en main n'ose dire : je veux. "L'on trouve même à la fin une opposition entre la renomméé de Bonaparte et l'anonymat des simples soldats qui concourent à sa gloire : "Mais lorsque Bonaparte enchaînant la fortune, / Venge des nations la querelle commune, / Lorsque de mille honneurs on le voit décoré, / Crois-tu que Fleur d'épine [maître d'armes] en soit moins ignoré ? / Vingt mille hommes parmi nous méritent la couronne ; / Mais dans un si grand nombre on ne connaît personne."On ne peut que souligner le caractère peu commun de ces sentiments, exprimés en pleine exaltation patriotique : si les épreuves et les déconvenues des campagnes ne les rendent pas inattendus, en revanche, leur expression aussi nette tranche avec les panégyriques de la guerre qui se répandent alors dans toutes les classes de la société. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
S.l.n.d. (vers 1950) in-4, [4] ff. n. ch., couvertes d'une écriture à l'encre régulière et lisible (environ 30 lignes par page), avec initiales historiées et deux dessins dans le texte, le tout à l'aquarelle, en feuilles, reliées par un ruban azur.
Amusante fantaisie, demeurée anonyme (et c'est bien dommage), traçant au vitriol les grandes lignes d'une biographie imaginaire, mais correspondant à tant d'itinéraires individuels à travers la Guerre de 1939-45 que l'on croirait s'instruire sur la vie réelle de tant de fonctionnaires pompeux dont la République a le secret.Dédiée "à ses grands hommes, la IVe République reconnaissante", voici donc la vie édifiante de Jules Bicaud, marquée du signe des talents dès son jeune âge : "Il avait fait d'excellentes études, et, s'il n'avait pu passer son certificat qu'à treize ans et deux mois, la faute en était srtout imputable aux atteintes d'une coqueluche qu'il avait contractée en sa neuvième année et qui avait retardé, avec son développement intellectuel, le rythme, jusque là harmonieux, de sa scolarité". Quincailler en détail dans la ville du sud-est de la France dont il provenait, il sema les germes de sa carrière administrative par un engagement sans faille dans la Résistance : "Il parvint si prafaitement à tromper l'occupant sur ses sentiments véritables, que ses camarades de combat eux-mêmes, clandestins aussi avertis que lui, n'auraient jamais soupçonné son action résistante s'il ne la leur avait révélée ultérieurement". Nommé préfet en remerciement de ses immenses services, il fut bientôt atteint d'une sorte de furuer incurable le portant à détruire tous les corps de chair ou de marbre (statues) qu'il rencontrait ; et voilà qu'il expire en livrant cette révélation : "Il n'y a qu'un seul joli corps, c'est le corps préfectoral".Si les récents réformateurs avaient pu méditer cette vie exemplaire, ils n'auraient jamais supprimé ce corps si essentiel à la vie publique. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
, (1771), in-4, [18] pp, Broché, sans couverture, feuillets assemblés par un, lien de soie bleue, Rapport d'audience manuscrit, qui relate la curieuse affaire opposant un médecin, le Sieur Dewills, faisant commerce d'un remède qualifié d'eau de santé, au sieur Rousselet, marchand épicier, qui en avait fait l'acquisition pour l'usage de son épouse en échange de différentes marchandises. Un litige est déclenché par Rousselet qui, en août 1770, fait demande au Châtelet d'exiger le paiement de ces marchandises. La qualité de l'eau de santé entre au coeur de l'affaire; une expertise est demandée à l'apothicaire "Cadet Laîné" [Louis Claude Cadet de Gassicourt (1731-1799), frère de Cadet de Vaux, membre de l'Académie des sciences en 1766, chargé par gouvernement de reconnaître les falsifications]. Dewills conteste, au motif que le secret de la composition de son remède lui appartient. Pièce d'un grand intérêt pour l'histoire de la pharmacie et les tribulations des remèdes "secrets", florissants au XVIIIe siècle. Couverture rigide
Bon [18] pp.
S.l., s.d. grand in-8 carré, pages ou demi-pages, réglées ou non, contrecollés sur [35] ff. n. ch. de papier fort, deux graphies différentes, nombreuses ratures et biffures (parfois de paragraphes entiers), demi-maroquin Bradel fauve à long grain, à coins, dos à nerfs, couverture de cahier scolaire bleue conservée (reliure moderne).
L'élégance de la reliure contraste assez fortement avec le contenu du texte : on a manifestement affaire à un brouillon d'une nouvelle un peu développée autour du thème de l'ambition déçue et de ses vestiges. Le nom de l'auteur présumé est bien évidemment une allusion transparente à la Comédie humaine : dans l'épopée balzacienne, Fulgence Ridal est un membre mineur du Cénacle, groupe d'"intellectuels" (scientifiques, écrivains, artistes) qui apparaît pour la première fois dans Le Père Goriot. Ridal appartient à la dernière catégorie du groupe : auteur dramatique comme il en existait tant sous la Monarchie de Juillet, il finit comme vaudevilliste, c'est tout dire, partageant avec Lousteau la direction d'un théâtre, dans Les Comédiens sans le savoir.L'action se déroule à la fin du XIXe siècle, puisque les ressources du marquis de Rastignac ont été fortement affectées par le krach de l'Union générale ("Tu connais nos revenus depuis la catastrophe de l'Union générale", f. 6) ; or, celui-ci eut lieu en 1882.L'auteur anonyme imagine un Rastignac vieillissant au coin du feu dans une bourgade endormie de la province, se cherchant un successeur digne de lui dans son fils Georges ( "chapitre I : le vieux dandy") : "Qui aurait reconnu l'émule du légendaire Marsay dans cet ataxique frileux enveloppé d'une couverture grise au coin de la vaste cheminée. Le front dégarni se penchait, on eut dit abattu par le poids trop lourd de troublantes pensées. De cette grâce triomphante, de ce charme étincelant dont les salons parisiens n'avaient peut-être pas perdu le souvenir, il ne restait que la main longue, nerveuse et fine, et l'oeil gris profond, perspicace et moqueur. Sur les genoux du vieillard, un livre entr'ouvert ; en face, dans une attitude accablante d'ennui, un jeune homme qui regardait fixement la flamme du foyer. Un étranger ne s'y fût pas trompé : même teint mat et chaud, mêmes grands yeux caressants, mêmes lèvres fines : c'était Rastignac à vingt ans tel que l'avaient admiré et aimé les belles de la Chaussée d'Antin". Il faut bien sûr un pendant féminin au jeune gandin ambitieux, et voici sa soeur : "La porte du salon s'ouvrit, et ce fut comme un rayon de soleil qui pénétrait : une exquise jeune fille au cheveu roux doré, resplendissante de fraîcheur et de grâce, s'approcha du grand fauteuil. Le front du vieux marquis se dérida aussitôt". Les protagonistes ainsi plantés, comme l'on voit avec une fulgurante originalité, l'intrigue suit son cours attendu : en dépit des avertissements du vieillard ("Nous n'avons pas le tempérament à courtiser le peuple"), Georges, à son tour, "monte" à Paris pour "redorer le vieux blason" ("Je tiens de vous, je saurais réussir"). Suivent des aventures décevantes, où le succès ne semble pas au rendez-vous.Il est difficile de savoir si l'on a affaire à un essai littéraire de collégien, ou à une tentative de professionnel de l'écriture (les "écrivains") : le style est globalement lourd et convenu, s'essayant à une imitation des tournures balzaciennes, les descriptions sommaires et attendues, le récit jouant avec facilité sur la différence des temps et des moeurs. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
S.l.n.d. in-8, [9] ff. n. ch., broché.
Regroupe en fait trois listes successives : une par escouade ; un contrôle nominatif des gradés ; une par ordre d'arrivée.Comme ses homologues, le 101e Régiment d'infanterie territoriale, formé au Puy le 3 août 1914, regroupait les hommes âgés de 34 à 39 ans, considérés comme trop âgés et plus assez entraînés pour rejoindre une unité de ligne ou de réserve. Cependant, à mesure que la guerre s'éternisait, les territoriaux furent de plus en plus souvent engagés en première, cependant que les plus jeunes de leurs membres étaient reversés dans les régiments d'infanterie pour compenser les pertes. Le 1er août 1918, tous les régiments territoriaux furent officiellement dissous, et leurs hommes répartis dans les régiments d'active et de réserve. Ainsi, le 101e fut-il engagé à Verdun et subit des pertes sévères en 1916. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
s.l., s.n., s.d. (vers 1789), 1 br., sous couverture plein velin d'époque avec fermoirs en tissus usagers (1 en partie manquant), 1er plat taché. in-8 de 106 pages manuscrites, 1 tableau dépliant manuscrit + 37 feuillets blancs ;
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[Vers 1910]. In-8 (176 x 128 mm), 3 ff. de papier bl., 31 ff. n. ch. sur peau de vélin montés sur onglets, avec 15 lignes par page, réglures rouges, 43 initiales enluminées ou peintes ; 2 ff. de papier blanc. Maroquin rouge, triple filet doré encadrant les plats, large initiale H dorée au centre, dos lisse orné, nom du relieur en queue, pointillé sur les coupes et les coiffes, tranches dorées, dentelle intérieure dorée, gardes de moire cerise (Gruel).
Beau livre de mariage manuscrit sur peau de vélin. L'ouvrage est illustré d’une figure peinte à pleine page et richement enluminé. Le texte en français est calligraphié dans des encadrements floraux ou zoomorphes à l'imitation des livres d'heures de la Renaissance et orné d'initiales peintes. Les compositions alternent décors floraux, grotesques, animaux. La place pour les noms des mariés est restée vacante. L’art de l'enluminure du début du XXe siècle. La reliure a été parfaitement exécutée par Léon Gruel (1841-1923), qui possèda dès 1891 l'atelier de reliure parisien fondé en 1811 par son grand-père Isidore Deforge et repris par son beau-père Godefroy Engelmann. Fléty, Dictionnaire des relieurs français…, p. 85-86.
S.l., 1782 in-folio, [22] ff. n. ch. (titre et table des noms, disposés alphabétiquement avec onglets latéraux), 72 pp., 35 ff. vierges, avec d'importantes biffures sur certains débiteurs, vélin rigide à lacets, dos lisse muet, titre abrégé poussé en lettres noires sur le plat supérieur (reliure de l'époque).
Intéressant registre manuscrit, assez soigneusement tenu, qui recense biens et créances d'Hubert de Folard sis à Avignon et dans sa région (Morières, Caderousse, etc.), à partir de leur origine et en suivant les dévolutions successorales.Le modèle des notices est uniforme et il suffira d'en reprendre un seul exemple pour saisir l'architecture du recueil : "RICHARD. Par acte du 5 avril 1727 reçu par M. Gabriel Jaume notaire d'Avignon, Joseph Richard habitant de Morières, doit à Mre Joseph François de Folard une constitution de pension de 12 " monnoye courante payable au 5e avril pour son fonds et somme principale de deux cent quarante livres de monnoye, pour prix d'une terre d'une salmée [= 70 ares] située au quartier de Camp Veire, terroir de Védène plus amplement désigné audit contrat. Ledit Joseph Richard eut trois enfants sçavoir Louis, Gaspard et Marie mariée avec Gaspard Cavailler. Ladite terre fut divisée en 3 parts, sçavoir 3 cyminées à Louis, 3 cyminées à Gaspard, et 2 cyminées à Marie femme de Cavailler. Joseph Richard, fils de Louis, a succédé à l'une de ces portions de 3 cyminées, et l'a laissée à Thérèse Alexandre sa veuve. L'autre portion de 3 cyminées est obvenue à Joseph Richard, fils du susdit Gaspard et de Marguerite Vignon. Et quant à la portion de 2 cyminées, elle est obvenue par contrat de mariage à Marie Richard mariée à Gaspard Cavailler et elle a été remise par eux à leur fille Marie Cavailler mariée avec Pierre Durand". Dans l'ensemble, on a affaire à un patrimoine de taille moyenne, très divisé.Né à Avignon, Hubert de Folard (1709-1803) était l'un des cousins du célèbre stratège Jean-Charles de Folard (1669-1752). Il débuta en 1741 dans la carrière diplomatique, fut ministre de France auprès de la Diète de Franconie, puis envoyé extraordinaire à la Diète perpétuelle d'Empire, à Ratisbonne, en 1749, ministre auprès du duc Maximilien III Joseph de Bavière. Après trente années de service, il termina sa carrière en 1776 et se retira dans ses propriétés d'Avignon, puis à Saint-Germain-en-Laye auprès de sa fille Madame Marie-Amélie-Josèphe d'Arcy. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
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Venezia, 1808.
Elégant manuscrit à la plume dans une jolie reliure en papier dominoté. /// In-4 de 14 ff. Cartonnage souple en papier dominoté. (Reliure de l'époque.) //// /// PLUS DE PHOTOS SUR WWW.LATUDE.NET
[1866-1920] 1 vol. in-8 Cahier d'écolier recouvert d'une toile beige, premier plat orné de filets et fleurons noirs en angle.
Petit manuel manuscrit contenant douze dessins à la mine de plomb et à l'encre contrecollées. Elles représentent les façons d'appliquer des bandages sur les différentes parties du corps. Il s'agit certainement de notes d'un étudiant infirmier ou chirurgien. Le style des dessins semble indiquer qu'ils ont été recopiés dans des manuels tels que "la petite chirurgie pratique" de Tuffier et Desfosses. Reliure modeste, traces d'humidité sur la toile, restaurations aux charnières.
Fort cahier in-8, demi-chagrin brun, dos à nerfs, caissons de double filet doré, titre doré au dos “Devoirs“, et initiales “ M.P.“ dorées en pied. 596pp. +11pp. de Table des Matières manuscrites.
Cours de Littérature très bien écrit, rédigé par Marie Podwyszynska, vers 1860 , qui a indiqué son adresse : 22 rue de Penthièvre, Paris 8ème. Elle fut institutrice à Paris à la fin du XIXème siècle. Plusieurs corrections au crayon bleu. (Res1)
Manuscrit Sans nom et sans date, vers 1895. Cahier In-54 relié demi-toiel verte de 306 pages + table des matières. L'ensemble d'une écriture fine et bien lisible. Traditions Historiques le grand Pape et le grand Roi (page 1 à 44). Textes et expliquation de diverses prophéties (St Césaire, d'Orval, de Blois, ... Napoléon et Mlle Lenormand, ... prussiennes, ... Extrait Prophétique traduit interpété par TOurnemire; Le dernier mot des Prophéties. Prophéties diverses : De Proudhon, ... De Mariane Galtier de Saint Affrique,... de Daniel sur les Mahométans, de Cazotte en 1788, d'Orval, ... Sans nom d'auteur publiée par le journal le bulletin quotidien en 1881, ... Arrestation de Mr Puech, prêtre réfractaire (Aveyron),... Une soirée en famille le Surnaturel; Prières pour arrêter certaines douleurs, brulures, coupures, etc,... Légendes traditions populaires sur Constantinople, la basilique Ste Sophie, ... Prophétie (ancienne) , quand George dieu, crucifiera,... Prophétie de Daniel sur la Turquie,... Conflit prophétique,... La légende de la Paix universelle.
Toutes les expéditions sont faites en suivi au-dessus de 25 euros. Expédition quotidienne pour les envois simples, suivis, recommandés ou Colissimo.
Presbourg Bratislava S. E. 1700 1 Presbourg (Bratislava), (XVIIIè siècle), in-8, reliure papier avec pièce de titre.
Cet ouvrage est un commentaire des écritures saintes se référant à Saint-Thomas d'Aquin ainsi qu'à Jean LE DAMASCENE (Chrétien vivant à Bagdad vers l'an 1000, auquel on doit des Traités d'Aphorisme et qui fut un précurseur de l'Orthodoxie Orientale) et Saint Bernard. Ce manuscrit, rédigé dans la région de Presbourg (Bratislava), ne fut sans doute jamais édité car refusant le monopole d'impression tenu par les Jésuites installés à Trnava (près de Presbourg), après leur éviction de France par Louis XV, l'auteur ne put trouver d'autres éditeurs. Ce manuscrit apparaît donc comme une "actualisation" des écritures saintes, établissant notamment des commentaires sur la science et la pratique de la religion aux vues du mode de vie du XVIII ème siècle. Complet en son texte. Usures à la reliure, trous de vers, mouillures et déchirures marginales.
Fort in-4, 566 pp. et (37) ff.bl., reliure du XVIIe s. veau brun, dos orné, exemplaire réglé (coiffes arasées, mors en partie fendus mais exemplaire solide).
Copie manuscrite du procès-verbal de l'Assemblée générale du clergé qui eut lieu du 7 juin 1660 au 22 juin 1661 et fut une étape cruciale dans la lutte contre le jansénisme. "Il est à noter que les imprimés ne sont pas la reprise intégrale des volumes manuscrits, dans lesquels figurent un certain nombre de développements jugés accessoires et sans doute indignes de l'impression ; des différences qui peuvent aller c'est le cas pour les procès-verbaux de 1655 et 1715 jusqu'à des divergences entre le manuscrit et l'impression" (Gerbaux & Hildescheimer, Agence générale du clergé, Répertoire de la sous-série G8, 2001). Toutefois, notre manuscrit est postérieur à la version imprimée, et, sous réserve dun examen plus attentif, ne paraît pas présenter de différence avec cette dernière. /// Joint : Lettre pastorale de Monseigneur l'Evesque d'Angers, touchant le Miracle arrivé dans le S Sacrement en la Paroisse des Ulmes de Saint Florent près la ville de Saumur. Angers, Pierre Avril, 1668. Une plaquette in-8, 4 pp. Relation de l'apparition de Jésus dans une hostie, par Henry ARNAULD, évêque d'Angers depuis 1649, et membre de la célèbre famille janséniste. * Jansénisme / Louis XIV * Voir photographie(s) / See picture(s). * Membre du SLAM et de la LILA / ILAB Member. La librairie est ouverte du lundi au vendredi de 14h à 19h. Merci de nous prévenir avant de passer,certains de nos livres étant entreposés dans une réserve.