‎[MANUSCRIT] ‎
‎Journal d'un officier Guerre d'Espagne. 2 mars 1807. - Octobre 1812‎

‎S.l., s.d. (1807-1812) petit in-8, [2] ff. n. ch. (initium : Journal commencé le 2 mars 1807. 1807, 1808, 1809, 1810, 1811 ; un f. vierge), 80 pp., couvertes d'une écriture fine, très lisible (environ 25 lignes par page), quelques biffures et corrections, certains paragraphes entièrement rayés, [7] ff. n. ch. d'un autre jet, contenant des ajouts pour 1812, ainsi qu'une table, demi-vélin rigide à coins, dos muet Restaurations aux coiffes, coupes abîmées. (reliure de l'époque).‎

Reference : 222702


‎Intéressante relation personnelle, qui se compose à la fois d'une mise en forme soignée de notes prises au fil des événements (pp. 1-80, écriture régulière, peu de biffures), et d'un brouillon rédigé à mesure, sans soin (ff. non chiffrés à la fin) ; le tout étant quand même entièrement au passé simple, ce qui rapproche plus l'ensemble du style convenu des "Mémoires" que de celui d'un "Journal".1. Ceci posé, l'identification de l'auteur, accessible à l'aide des données du Service historique des Armées, ne résulte en revanche pas des indications fournies ici : obstinément anonyme, le récit ne procure qu'un minimum d'indications biographiques : "Lorsqu'à l'âge où l'on commence à réfléchir sur la carrière que l'on doit parcourir, il me fallut faire un choix, les succès de nos armées dans le Nord, les récits que j'entendois faire journellement, décidèrent bientôt pour le militaire le goût que j'avois manifesté dès mon enfance, et m'enflammèrent du désir d'aller partager la gloire de la brillante jeunesse que j'avois vu traverser la France. Mes parents, loin de contrarier mon dessein, l'approuvèrent avec plaisir, et firent les démarches nécessaires pour me faire entrer à l'École militaire de Fontainebleau. J'y fus reçu le 2 mars [1807], mais mon séjour n'y fut pas de longue durée. L'Empereur demanda bientôt des officiers pour les placer dans les légions qu'il formoit alors dans l'intérieur de la France, et je fus du nombre de ceux qu'on lui présenta. Appelé à l'emploi de sous-lieutenant dans la 2me Légion, par décret impérial du 1er juin, je quittai Fontainebleau le 11 pour me rendre à Metz où se formoit mon régiment." Et c'est à peu près tout.2. La presque-totalité du service de notre officier se déroule en Espagne, où il entra en décembre 1807 après un bref séjour à Bayonne. Placé dans le 2e corps d'observation de la Gironde sous le commandement de Dupont de l'Étang, il fut envoyé à Valladolid, Tolède, Madrid (où il se trouvait lors du déclenchement du Dos de Mayo), Ségovie. Versé dans le 3e corps de l'Armée d'Espagne sous les ordres de Moncey, il participa à la bataille de Tudela du 23 novembre 1808. À l'issue de cet engagement, il fut choisi par le général Anne-Gilbert de La Val (1762-1810) pour remplacer son aide de camp tué à Lerin. C'est à ce titre qu'il quitta son régiment pour participer au siège de Saragosse, qu'il décrit assez minutieusement aux pp. 8-12, non sans insister sur la désolation extrême causée par les opérations.Le 3e corps passa ensuite dans l'armée d'Aragon sous les ordres de Suchet. Le général de La Val en commandait l'avant-garde, menant des opérations contre le général Joaquin Blake y Joyes : batailles d'Alcaniz (mai 1809), de Belchite (juin 1809), siège de Tortosa (juin à août 1810). Mais le général de La Val mourut de maladie à Mora le 11 septembre 1810 (c'est la date donnée par le manuscrit, toutes les autres mentions parlant du 6). On lira son éloge funèbre assez convenu p. 40 (évidemment il était non seulement un vaillant capitaine, mais le père de ses soldats ...). Du coup sans affectation, l'auteur est versé un temps à l'état-major de Suchet (avec lequel il servit au siège de Lerida), puis rejoignit son bataillon en octobre 1810. Placé ensuite dans la brigade des généraux Paris et Abbé, il effectua plusieurs opérations en Catalogne, dont le siège de Tarragone (mai-juin 1811), celui de Sagonte (septembre-octobre 1811), celui de Valence (décembre 1811-janvier 1812). L'auteur reçoits la Légion d'honneur à l'issue de ce dernier siège. Le récit s'achève brusquement en novembre 1812, sans raison donnée, peut-être par suite de la mort du rédacteur. La table finale semble cependant de la même main. ON JOINT : un volume petit in-4 carré (demi-toile chagrinée bouteille, plats de toile gaufrée, grande pièce de titre cerise sur le plat supérieur, tranches mouchetées de violet, pages de papier bleuté) et regroupant quatre textes :1. Une transcription moderne du manuscrit précédent (pp. 1-126), enrichie de 21 planches hors texte (une carte, 2 plans des sièges de Lerida et de Tarragone, et 18 gravures, toutes extraites de la France militaire d'Abel Hugo, et relatives aux opérations de la Guerre de l'Indépendance). 2. Encore un mot sur Bonaparte. Traduit de l'anglais de Tyler, par Mr *** (pp. 129-155 ). Avec une erreur d'orthographe du patronyme, il s'agit d'une copie partielle d'un opuscule de 148 pages paru à l'adresse de Paris en 1816 : Bonaparte à Sainte-Hélène, ou Relation de M. James Tyder,... concernant ce qui est arrivé de remarquable à l'ex-empereur pendant sa traversée, à son débarquement et dans les premiers jours de son séjour dans l'île. Ouvrage traduit de l'anglais, avec des observations politiques, géographiques et historiques, et une vue du port. Par M. M***. Peu commun, cet ouvrage (absent de Davois) est censé former la relation de l'arrivée à Jamestown de l'escadre anglaise conduisant l'Empereur au lieu de son exil et de son installation subséquente. Son auteur serait un chirurgien de la marine anglaise parti le 15 juin 1815 de Bombay sur le vaisseau Le Blackstone, arrivé dans l'île vers le 1er octobre, témoin des événements et qui, en plus, aurait été présenté à Napoléon. Le problème est que son nom n'apparaît nulle part dans le répertoire très complet d'Arnold Chaplin, ni dans les autres monographies de Sainte-Hélène. De surcroît, il ne semble exister aucun original anglais de ce texte. Il s'agit certainement d'une fiction, comme il en a fleuri un certain nombre sur le séjour de l'Empereur à Sainte-Hélène, avant l'arrivée des informations transmises par les expulsés de Hudson Lowe.3. Pensées sur Napoléon recueillies par H. H. W. (pp. 159187-). Florilège de citations copiées, allant de Lord Rosebery à Rostand, en passant par Barrès, Hugo et Albert Vandal ...4. Un bref extrait du Journal des arts, des sciences et de littérature du 25 décembre 1814, sur les circonstances du siège de Saragosse (pp. 219-221), essentiellement une critique de la relation anglaise de Vaughan. ‎

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