Bruxelles, Ecran du monde, Paris, SFELT, 1950 ; petit in-8°, pleine percaline rouge à la bradel, titre doré au dos, couverture et dos conservés, ex-libris étiquette orné "Soussoune Huyberechts" ; 177pp.
Envoi autographe signé de l'auteur pour le Docteur et Mme Huyberechts en témoignage de gratitude au camarade humain et comptéhensif".Esther Goldstein, dite Estelle, née à Anvers en 1902, morte en 1991, fut une active militante socialiste, écrivaine et journaliste. (GrG)
Paris 1948 In-8 Broché Edition originale Dédicacé par l'auteur
Edition originale. Recueil de poèmes tiré à 300 exemplaires, celui-ci portant un ENVOI autographe signé de l'auteur à Paul ELUARD. Non coupé Assez bon 0
Bruxelles, 1962 ; 1 volume in-8° broché couverture noire muette illustrée de 2 photographies en couleurs sur les 2 plats, et de 2 photographies en couleurs à l' intérieur des 2 plats ; bandeau blanc imprimé en rouge conservé ;182pp.,1f. Illustrations photographiques hors texte en noir, 1 carte à pleine page.
Envoi autographe signé de l' auteur.Tiré à 1500 exemplaires hors commerce numérotés réservés au public d'exploration du monde en Belgique, ici N° 804. (CO1)
Paris Seghers, coll. "Poésie 51" 1951 1 vol. broché plaquette in-12, agrafée, couverture à rabats en couleurs sur fond crème, 27 pp. Edition originale. Envoi de l'auteur à G.-E. Clancier. Dos et couverture légèrement jaunis, sinon bon état.
Wiesbaden Limes Verlag 1951 1 vol. Relié plaquette in-12, cartonnage éditeur, jaquette illustrée par Chagall, 48 pp. Edition originale illustrée de 4 dessins par Chagall. Long envoi de l'auteur en allemand. Petites rousseurs à la jaquette, sinon bon état.
Editions des Portiques, Paris, 1932. In-12, broché, 254 pages.
Edition originale(après 30 ex.sur pur fil Lafuma). Exemplaire du service de presse. Envoi autographe de l'auteur.
GOLL (Claire). CATTAUI (Georges). ROCHEFOUCAULD (Edmée de la). LANOUX (Armand).
Reference : 46207
Paris : Seghers (Collection "Poètes d'aujourd'hui" n°167), 1967 - un volume 13,4x16cm broché sous couverture illustrée, 192 pages illustrées de photographies, fac-similé et documents. Choix de textes et bibliographie. Avec le prière d'inserer des Editions Seghers. Edition originale avec un envoi autographe signé de Claire Goll.
Créateur en 1939 de la collection "Poètes casqués", puis éditeur de la poésie de la résistance pendant la seconde guerre mondiale, Pierre Seghers (1906-1987) poursuit en 1948 le travail de publication des poètes français et étrangers avec les collections "P.S." et "Poètes d'aujourd'hui" qui feront de lui le plus important éditeur français de poésie au XXème siècle. C'est chez Seghers que sort le premier livre en français de poèmes d'Anna Akhmatova en 1959.
Paris Seghers, coll. "Poésie 50" 1950 1 vol. broché plaquette in-12, agrafée, couverture à rabats en couleurs sur fond crème, 43 pp. Edition originale. Envoi de Claire Goll à G.-E. Clancier "ce message d'Ivan". Le poète venait de disparaître en février 1950. Dos et couverture légèrement jaunis, sinon bon état.
1962 Tapuscrit de 12 pages in-4 avec corrections autographes, 1962 ; 9 lettres, dont 2 autographes et 7 dactylographiées signées, 25 août 1950 - 5 avril 1963, au total 10 pages in-4, 4 enveloppes conservées.Cette importante et rare correspondance de Gombrowicz adressée à une compatriote, exilée tout comme lui en Argentine, témoigne des efforts de l'écrivain pour promouvoir le rayonnement international de son oeuvre. Le précieux fragment tapuscrit que Gombrowicz a offert à sa correspondante recoupe l'ensemble du chapitre XII du Journal. C'est le récit du séjour que Gombrowicz fit en 1962 dans la maison d'Alicia et de son mari, à Hurlingham près de Buenos Aires. Après avoir maudit la promiscuité des transports en commun, l'écrivain se retrouve dans un havre de paix végétal et les peintures de son amie lui inspirent une belle réflexion sur l'art. Le tapuscrit présente une vingtaine de ratures et corrections autographes qui sont autant de variantes par rapport à l'édition imprimée.En 1950, Gombrowicz rencontre Yadwiga Alicia de Giangrande (1916-1999) à Buenos Aires où cette artiste-peintre polonaise a épousé un officier de marine argentin. Le 25 août 1950, comme elle s'apprête à faire un voyage à Paris, il lui envoie ses livres afin qu'elle puisse en parler autour d'elle en France : "Je vous donne tout ce que je possède, "Ferdydurke", le drame "Yvonne" et "Transatlantique". Un fardeau indigeste ! qui a été mal reçu par le groupe Ocampo, mais qu'importe puisque vous allez à Paris, où vous pourrez mesurer la vraie réputation de mon oeuvre ! Après tout, c'est là que se joue mon destin !"Gombrowicz ne croit pas si bien dire : c'est à partir de la publication française de Ferdydurke en 1958 qu'il va rompre son isolement. Dès le 1er mars, Gombrowicz se réjouit d'avoir reçu son contrat d'édition accompagné d'une lettre très positive de Julliard dont il rapporte les propos en français dans le texte : "plusieurs membres de mon comité de lecture m'ont chargé de vous féliciter de cette réussite exceptionnelle". Son traducteur Constantin Jelinski lui assure que Julliard est décidé à publier les Journaux quand leur traduction sera terminée. "J'ai Paris dans les mains" se réjouit-il, d'autant qu'on lui a rapporté que sa personnalité suscitait beaucoup de curiosité de la part des écrivains français. Le 28 décembre de la même année, il donne un compte rendu détaillé des articles qui sont parus sur lui en France. Il en attend d'autres au mois de janvier et cite une publicité de Julliard qui le présente comme "le plus grand écrivain polonais" (en français dans le texte). "C'est un argument formidable pour convaincre les éditeurs argentins de publier les Journaux". D'ailleurs Julian Gorkin, le rédacteur en chef de la revue Cuadernos, lui commande un article écrit par un auteur argentin à propos de Ferdydurke et de son succès en France, qu'il envisage d'accompagner d'extraits des Journaux. Gombrowicz demande donc à sa correspondante si elle connaît "un Argentin qui pourrait écrire quelque chose. Cela devrait être très éloquent puisque je ne me satisfais plus de n'importe quoi. Je me suis tellement éloigné des écrivains d'ici que je ne vois personne qui pourrait le faire. Mais vous connaissez beaucoup de gens et peut-être avez-vous des idées".Cette lettre est accompagnée d'une importante note sur la traduction des Journaux, écrite sans doute par Gombrowicz lui-même à la troisième personne (1 page in-4 dactylographiée avec apostille autographe) : l'auteur revient sur le succès en France de Ferdydurke qui devrait décider les éditeurs argentins non seulement à réimprimer la très bonne traduction espagnole de ce roman parue dix ans plus tôt, mais aussi à s'intéresser aux Journaux. "C'est un peu plus compliqué puisqu'ils n'ont pas été traduits en espagnol. Les éditeurs ne veulent pas prendre de risques avec un livre qu'ils ne connaissent pas. Mais si la traduction était faite, le livre serait sûrement publié tout de suite. D'abord parce qu'il est considéré comme la deuxième grande oeuvre de Gombrowicz, et aussi parce qu'il parle beaucoup d'Argentine. Milosz tient les "Journaux" pour le livre le plus important de la littérature polonaise depuis la guerre. En Pologne il est interdit à cause de sa critique du communisme, mais la presse était enthousiaste et c'est probablement l'oeuvre de Gombrowicz qui fait la plus forte impression sur le lecteur. Si l'on pouvait dès maintenant recevoir de l'argent pour traduire en espagnol les "Journaux", cela permettrait d'accélérer considérablement leur publication. 200 $ suffiraient sans doute, qui seraient déduits des droits d'auteur". Gombrowicz ajoute à la main : "Nous avons des propositions des plus grands éditeurs des USA, d'Italie et d'Allemagne, mais les revenus ne seront pas là avant quelques années".Sensible à ses difficultés, Alicia de Giangrande propose aussitôt à Gombrowicz de traduire elle-même les Journaux. Le 6 janvier 1959, l'écrivain se dit très touché par son offre, tout en réfrénant son enthousiasme : "Traduire un tel volume ne peut se faire rapidement ; c'est un travail d'une année entière et il faut d'abord voir si votre espagnol est suffisant pour accomplir cette tâche (...). Il y a deux méthodes pour faire cette traduction : 1/ payer plus cher (si l'on trouve de l'argent) un très bon traducteur afin d'obtenir une version française 2/ ou alors la réaliser avec une personne noble comme vous : cela voudrait dire que je devrais la surveiller et qu'un écrivain argentin devrait la corriger finalement". Il évoque d'autres traducteurs potentiels comme Asturias ou Landsberg.Mais Alicia s'accroche et Gombrowicz accuse réception le 30 janvier 1959 d'un essai de traduction de 29 pages qu'elle a réalisé à partir des Journaux : "J'ai oublié de vous dire qu'il serait mieux de choisir quelques extraits pour la presse - et surtout pas les pages sur la Pologne qui seront sûrement éliminées !". Il lui répète qu'il a peur de devoir surveiller de trop près la traduction : "c'est trop fatigant pour moi et cela me prend trop de temps".Malgré cette fin de non-recevoir, la correspondance se poursuit sous forme de lettres plus brèves, dont deux entièrement autographes, jusqu'au 5 avril 1963, date à laquelle Gombrowicz lui annonce son départ pour l'Europe : il logera chez Jelenski à Paris, avant d'être reçu à Berlin par la Fondation Ford.
1895 1 page in-8 à l'en-tête imprimé journal hebdomadaire L'Espagne, s.d. Enthousiaste missive de l’écrivain guatémaltèque (1873-1927), "heureux de retrouver notre Paris". Le jeune homme y accompagne sa deuxième épouse Raquel Meller qui "va chanter 5 semaines, à partir du 2 janvier, toujours à Olympia". Il ne s’annonce pas les mains vides : "Je vous apporte un cadeau qui vous plaira : deux grandes gravures originales de Goya, d’après des tableaux de Vélasquez. Elles m’ont été données par le ministère des Beaux-Arts de Madrid comme des choses très rares et très précieuses."
Paris G. Charpentier et E. Fasquelle 1910 1 vol. relié fin in-12, papier jaune marbré, dos lisse avec titre noir en long, non rogné, premier plat de couverture conservé, XXXVII + 64 pp. Édition définitive avec le discours de M. Millerand sur l'interdiction de la pièce. Exemplaire enrichi d'un envoi autographe signé de Jean Ajalbert à l'écrivain et traducteur franco-russe Ely Halpérine Kaminsky. Mouillures en marge. Ex-libris manuscrit Barbier Sainte Marie.
Paris Persona 1985 1 vol. broché in-8, broché, couverture à rabats illustrée, 292 pp., 16 planches hors-texte, bibliographie, chronologie. Édition originale. Envoi de l'auteur.
Paris G. Charpentier et Cie 1889 1 vol. relié in-8, plein vélin ivoire, couvertures conservées, 378 pp. Édition originale ornée de 2 fac-similés. Première biographie des frères Goncourt, remarquablement documentée, par l'avocat et collectionneur Alidor Delzant (1848-1905), sous la houlette attentive du frère survivant. Un des 100 exemplaires numérotés sur vélin comprenant une épreuve de l'ex-libris des frères Goncourt par Gavarni en frontispice. Envoi autographe signé : "à l'auteur de Niévès, affectueux souvenir. A. Delzant, juin 1890". Ex-libris gravé Henry Standish Esquire et ex-libris manuscrit Barbier Sainte Marie (quelques annotations de sa main à la mine de plomb). Quelques rousseurs, dos passé et un peu sali.
Tirée du roman d'Edmond et Jules de Goncourt, 1 vol. in-12 br., G. Charpentier et Cie, Paris, 1888, (daté 1889 en couv.), 3 ff., VII pp., et 1 f., 134 pp. et 1 f. blanc
Rare exemplaire de l'édition originale de la pièce de théâtre tirée du roman éponyme, dédicacé par Edmond de Goncourt. Exemplaire modeste (couv. abîmée avec mq. en dos, qq. rouss.) à établir dans une reliure de qualité. Vicaire, III, 1050
Paris Emile Testard, "collection des dix" 1895 1 vol. broché in-4, demi-chagrin bordeaux, dos à nerfs, non rogné, couverture illustrée et dos conservés, VII + 257 pp. Première édition illustrée ornée de 70 compositions originales par Georges Jeanniot, dont 10 hors-texte gravés à l'eau-forte et 60 dessins in-texte gravés sur bois. Tirage limité à 300 exemplaires, celui-ci un des 38 numérotés sur Chine comprenant 4 états des eaux-fortes et enrichi d'un état unique de la planche "Le Poulailler", d'une suite sur Chine des vignettes et du prospectus de souscription. On joint une lettre autographe signée de Georges Jeanniot à Romagnol, éditeur de la "collection des dix" (1 page in-12, 13 octobre 1905). Ex-libris manuscrit Barbier Sainte Marie. En belle condition (rares rousseurs sur les premiers feuillets).
Paris Editions Rombaldi, coll. "Maîtrise" 1946 1 vol. broché petit in-8, broché, couverture illustrée rempliée, 206 pp. Bonne édition illustrée de 20 fines eaux-fortes originales (dont 17 à pleine page) par Étienne Bouchaud (1898-1989), membre de l'École d'Alger. Tirage limité à 990 exemplaires, celui-ci numéroté sur vélin teinté de Rives, enrichi d'une lettre autographe signée (1 page in-8, datée "Boulevard de Montmorency 67, Auteuil, mars 95") dans laquelle Edmond de Goncourt propose un rendez-vous au dramaturge et directeur de théâtre Albert Carré pour "un bout d'entretien au sujet de la pièce Manette Salomon" (voir le long développement à ce sujet dans le Journal à la date du 8 mars 1895).
Frontispice gravé à l'eau-forte par Lalauze, 1 vol. in-12 br., E. Dentu, Paris, 1882, 258 pp.
Précieux exemplaire enrichi d'un envoi autographe signé d'Edmond de Goncourt à l'écrivain Jules Claretie. Etat satisfaisant (dos fendu, des rouss.) pour ce rare exemplaire dédicacé, méritant d'être établi dans une reliure de qualité. Fameuse cantatrice, Antoinette Clavel dit "Madame Saint-Huberty" (1756-1812) épousa le sulfureux Comte d'Antraigues, et mourut assassinée à Londres en même temps que son mari.
Paris G. Charpentier 1879 1 vol. relié in-12, demi-chagrin marron, dos lisse orné d'un décor de filets et guirlandes dorées, tête dorée, non rogné, couvertures conservées, XII + 375 pp. Édition originale de ce roman qui évoque la vie du cirque à travers la carrière artistique de deux frères acrobates : enfance en roulotte sur les routes de France, pérégrinations en Angleterre, débuts parisiens, jusqu'à l'accident qui brise les membres du plus jeune des frères, l'aîné finissant par renoncer à son art pour le soigner... On le devine, le souvenir de Jules est omniprésent dans ce premier roman qu'Edmond conçoit seul et qu'il définit joliment en préface comme une tentative de "réalité poétique".Bel exemplaire en reliure d'époque avec un envoi autographe signé d'Edmond de Goncourt "à M. Delorme". Ex-libris manuscrit Barbier Sainte Marie.
Madrid - Paris La Espana Editorial - G. Charpentier et E. Fasquelle, s.d. [1891] 1 vol. relié in-12, bradel demi-toile kaki, dos lisse avec pièce de titre de basane brune, couverture illustrée conservée, XIII + 399 pp. Première édition illustrée de compositions en noir in texte par l'écrivain et dessinateur espagnol Apeles Mestres (1854-1936). Exemplaire enrichi d'un envoi autographe signé d'Edmond de Goncourt à Emile Straus, écrivain et journaliste passionné d'estampes (1865-1939). Ex-libris manuscrit Barbier Sainte Marie. Traces de scotch à la couverture et petite mouillure sur les premiers feuillets, sinon bon exemplaire.
2 pages in-12 ( s.l., "12 août 87" et "jeudi 31 août") et 1 carte-lettre (Paris, février 1896, traces de brûlures) - 1 page in-12 (s.l.n.d., petite déchirure à la pliure).Les deux premières lettre, datées d'août, concernent des travaux en cours ; les deux autres des places de théâtre. Franz Jourdain (1847-1935), architecte connu pour avoir réalisé le bâtiment de la Samaritaine et critique d'art (il est l'un des membres fondateurs du Salon d 'Automne), aménagea le Grenier de la maison d’Auteuil qui devient à partir de 1885 le salon littéraire d'Edmond de Goncourt.
Paris G. Charpentier et Cie 1885 1 vol. relié in-12, bradel plein vélin ivoire, pièce de titre de basane noire au dos, tête rouge, non rogné, VIII + 319 pp. Première édition Charpentier. Un des 50 exemplaires numérotés sur Hollande, seul grand papier avec 2 Japon, celui-ci enrichi d'un envoi autographe signé d'Edmond de Goncourt à l'artiste et fin lettré Claudius Popelin, connu aussi pour avoir entretenu une longue relation avec la princesse Mathilde. Bon exemplaire en reliure de l'époque avec l'ex-libris manuscrit d'Alain Barbier Sainte Marie.
Paris G. Charpentier et Cie, "Les actrices du XVIIIe siècle" 1890 1 vol. relié in-12, demi-veau glacé marbré rouge, dos lisse avec titre doré, tête rouge, non rogné, couvertures conservées, VIII + 524 pp. Édition originale de cette monographie d'abord parue dans L'Echo de Paris en 1889 (mention de deuxième mille). L'auteur a voulu contrebalancer "l'être conventionnel, créature idéalement accomplie" des Mémoires de Mlle Clairon (parus en 1799), en dressant, à renfort de documents et notes de bas de page, un portrait distancié de cette "figure originale du XVIIIe siècle, avec les jalousies, les intolérances, les tyrannies de son caractère, et les faiblesses et les vices, et les côtés terriblement humain de la femme" (préface).Exemplaire enrichi d'un envoi autographe signé d'Edmond de Goncourt à son ami Lucien Descaves, l'un des dix membres fondateurs de l'Académie, d'une page autographe montée sur onglet de notes de ce dernier concernant la tragédie Cléopâtre de Marmontel (1750), dont Mlle Clairon tint le rôle titre. Article de presse contrecollé sur le second feuillet à propos du "bicentenaire de la Clairon" (28 mai 1923). On joint aussi une lettre autographe signée d'Edmond de Goncourt à Maurice Tourneux à propos de son étude sur Mademoiselle Clairon (une page in-12, 14 novembre 1885). Ex-libris manuscrit Barbier Sainte Marie. Reliure un peu frottée, sinon bon exemplaire.
GONCOURT (Edmond de) et DAUDET (Alphonse).
Reference : 103313
(1996)
ISBN : 2600001794
Genève Librairie Droz 1996 1 vol. broché in-8, broché, 407 pp., index. Bel envoi autographe signé de Pierre Dufief à Alain Barbier Sainte Marie, avec quelques annotations de ce dernier.
Paris Dumineray 1851 1 vol. Relié in-12, demi-maroquin rouge à coins, dos à nerfs, tête dorée, couvertures et dos conservés, non rogné (M. Lortic), 284 pp.Édition originale de ce premier roman déconcertant, d'une trame décousue et souvent incompréhensible, publié à compte d'auteur par deux frères inconnus, Edmond et Jules de Goncourt âgés de 29 et 21 ans. Un début de carrière sans fanfare, car la parution du livre, qui devait intervenir le 2 décembre 1851, fut suspendue par le coup d'État. L'imprimeur Gerdès jeta au feu les affiches qui signalaient la publication d'un "En 18.." au titre équivoque, pouvant passer pour une allusion au 18 Brumaire ! Il censura même certaines phrases qui auraient pu passer pour des allusions politiques... Sur 1 005 exemplaires (dont 5 vergé de Hollande), il ne s'en vendit à 3 francs qu'une soixantaine, plus 24 offerts ; le reste du tirage finit en autodafé !L'ouvrage suscita un seul article favorable, celui de Jules Janin paru dans le Journal des Débats du 15 décembre, puis cette "joie de première communion littéraire" fut douchée par l'article glacial d'Armand de Pontmartin qui, dans la Revue des Deux Mondes du 14 janvier 1852, les traitait de "vadius de tabagie", sinon de déséquilibrés... Mais avec le recul, on peut déceler dans cette oeuvre échevelée les prémices de leur talent d'écrivains chahutant la syntaxe, dénichant des néologismes, exaspérant le lecteur non prévenu par un nervosisme de style tournant au tic d'écriture qui les apparente davantage à des journalistes qu'à de vrais romanciers. Et on trouve certains de leurs thèmes favoris, la femme fatale, le XVIIIe siècle, le Japon... Tout est déjà là, en gestation, une ébauche prometteuse.Précieux exemplaire de présent, adressé à la rédaction de L'Illustration, enrichi d'un envoi autographe non signé de Jules de Goncourt sur la couverture.On joint une remarquable lettre autographe signée, inédite, d'Edmond de Goncourt à Charles de L'Escalopier, conservateur de la Bibliothèque de l'Arsenal (2 pages in-12 sur papier bleu, 2 janvier [1852]) : "Voici un livre écrit dans des jours de doute, de tristesse et de découragement. J'ai long temps hésité à vous l'envoyer, mais le feuilleton tout encourageant de Jules Janin peut vous tomber par les mains. Peut-être me taxeriez vous d'ingratitude pour la bienveillance que vous m'avez toujours témoignée ; mieux vaut encore que vous jetiez mon livre au feu. Ne nous faites pas tous deux complètement solidaires des doctrines interrogées dans ce volume, nous avons voulu peindre au vif un coin de ce pauvre 19ème siècle qui n'est comme vous le savez monsieur ni un siècle de foi, ni un siècle d'espérance".Reliure postérieure de Marcellin Lortic, successeur de son père qui avait été l'un des fournisseurs préférés des Goncourt. Ex-libris gravé en couleurs Paul Muret, ex-libris manuscrit Alain Barbier Sainte Marie.
Paris, 1851. Contemporary half cloth with gilt lettering to spine. Internally brownspotted (due to the paper quality). A page has been inserted on to the half-title, on which is explained, in a neat late 19th century hand, that the present copy is that of George Sand and that it comes from the sale of her belongings. The rest of the page contains bibliographical information on the work. Nice copy.
The extremely scarce first edition, one of merely 84 copies that were not destroyed, of the first work by the Goncourt brothers - the work that laid the basis for their unique joint authorship. The famous brothers Edmond (1822-96) and Jules (1830-70) Goncourt played a unique role in 19th century French intellectual life. Together they developed a distinctive impressionistic style, called ""écriture artiste"""" their works are furthermore of great importance to the understanding of literary and social life of the period. They seminally influenced the naturalism and realism of 19th century literature - in the words of Émile Zola, they ""provided a new sense of nature"". The remarkable symbiosis in their collaboration, continuing to write as one until the death of Jules, has gone down in history as one of the most remarkable literary collaborations ever. They are considered aesthetes of the highest rank and were known as great collectors of art. They were also known to be highly neurotic and utterly misogynist. During the Second Empire they frequented the salon of Princess Mathilde and took part in the famous 'dîners Magny', the fortnightly gatherings that brought together leading men (and George Sand!) of letters and science at a Paris restaurant in the 1860'ies. In his will, Edmond left the entire Goncourt fortune to found the ""Académie Goncourt"", which began in 1903, when the prestigious Prix Goncourt was also founded. Their first work, ""En 18.."", was printed in 1000 copies, but it was confiscated by the censors and was burnt by the authors. Consequently, a mere 84 copies survived and the work is thus of the utmost scarcity. ""Cet ouvrage, qui a été tire à 1000 exemplaires, a été brûlé par les auteurs"" il n'existerait dans le commerce que 84 exemplaires donnés ou vendus."" (Carteret).""Premiers ouvrage des Goncourt, très rare, dont le manuscrit a subi des suppressions avant l'impression de l'edition de Bruxelles."" [the Brussels edition being the second edition, printed in 1884]. (Carteret). George Sand and the Goncourt brothers moved in the same intellectual and literary circles, were invited to the same places, the same salons, and had many friends in common. All three were seminal in determining the course of naturalistic writing of the 19th century. Interestingly, also George Sand began her literary career in as a collaboration, in a liaison with the writer Jules Sandeau. They published a few stories in collaboration, signing them ""Jules Sand"", before she began writing on her own. Carteret I:349. (listing a copy of the first edition sold in 1918 at 160 fr.).