Paris, 1851. Contemporary half cloth with gilt lettering to spine. Internally brownspotted (due to the paper quality). A page has been inserted on to the half-title, on which is explained, in a neat late 19th century hand, that the present copy is that of George Sand and that it comes from the sale of her belongings. The rest of the page contains bibliographical information on the work. Nice copy.
The extremely scarce first edition, one of merely 84 copies that were not destroyed, of the first work by the Goncourt brothers - the work that laid the basis for their unique joint authorship. The famous brothers Edmond (1822-96) and Jules (1830-70) Goncourt played a unique role in 19th century French intellectual life. Together they developed a distinctive impressionistic style, called ""écriture artiste"""" their works are furthermore of great importance to the understanding of literary and social life of the period. They seminally influenced the naturalism and realism of 19th century literature - in the words of Émile Zola, they ""provided a new sense of nature"". The remarkable symbiosis in their collaboration, continuing to write as one until the death of Jules, has gone down in history as one of the most remarkable literary collaborations ever. They are considered aesthetes of the highest rank and were known as great collectors of art. They were also known to be highly neurotic and utterly misogynist. During the Second Empire they frequented the salon of Princess Mathilde and took part in the famous 'dîners Magny', the fortnightly gatherings that brought together leading men (and George Sand!) of letters and science at a Paris restaurant in the 1860'ies. In his will, Edmond left the entire Goncourt fortune to found the ""Académie Goncourt"", which began in 1903, when the prestigious Prix Goncourt was also founded. Their first work, ""En 18.."", was printed in 1000 copies, but it was confiscated by the censors and was burnt by the authors. Consequently, a mere 84 copies survived and the work is thus of the utmost scarcity. ""Cet ouvrage, qui a été tire à 1000 exemplaires, a été brûlé par les auteurs"" il n'existerait dans le commerce que 84 exemplaires donnés ou vendus."" (Carteret).""Premiers ouvrage des Goncourt, très rare, dont le manuscrit a subi des suppressions avant l'impression de l'edition de Bruxelles."" [the Brussels edition being the second edition, printed in 1884]. (Carteret). George Sand and the Goncourt brothers moved in the same intellectual and literary circles, were invited to the same places, the same salons, and had many friends in common. All three were seminal in determining the course of naturalistic writing of the 19th century. Interestingly, also George Sand began her literary career in as a collaboration, in a liaison with the writer Jules Sandeau. They published a few stories in collaboration, signing them ""Jules Sand"", before she began writing on her own. Carteret I:349. (listing a copy of the first edition sold in 1918 at 160 fr.).
Paris G. Charpentier 1879 1 vol. relié in-12, demi-percaline rouge avec filets dorés au dos, tranches mouchetées, VIII + 481 pp. Deuxième édition, en partie originale. Les nombreux passages inédits sont imprimés en italique. Exemplaire enrichi d'un envoi autographe signé d'Edmond de Goncourt à Louis de Fourcaud (1851-1914), homme de lettres et critique d'art plusieurs fois cité dans le Journal. Bon exemplaire en reliure d'époque.
Paris Librairie Internationale Lacroix, Verboeckhoven et Cie 1866 1 vol. relié gr. in-8, demi-bradel orange pâle, dos lisse avec pièce de titre de maroquin bleu, fleuron doré et date en pied, couvertures conservées, 255 pp.Édition originale de ce recueil de maximes et d'aphorismes teintés d'ironie que les frères Goncourt ont extrait de leur Journal pour le dédier à Gustave Flaubert. Cet ouvrage méconnu et assez rare évoque immanquablement le futur "Dictionnaire des idées reçues".Bon exemplaire enrichi d'un envoi autographe signé postérieur d'Edmond de Goncourt à son jeune ami le médecin psychiatre et essayiste Maurice de Fleury (1860-1931). Ex-libris gravé de ce dernier, ainsi que l'ex-libris gravé érotique de Claude Hesbert et l'ex-libris gravé manuscrit d'Alain Barbier Sainte Marie.
Paris Charpentier 1877 1 vol. Relié in-12, bradel pleine percaline rouge, pièce de titre de veau noir et fleuron doré au dos, non rogné, XII + 524 pp.Première édition chez Charpentier, revue et augmentée. Bon exemplaire en percaline d'époque attribuable à Pierson (dos légèrement passé et frotté), avec l'ex-libris gravé d'Adolphe Racot (1841-1887), critique littéraire "légitimiste" selon le Journal des Goncourt (6 mars 1887). Ex-libris manuscrit Alain Barbier Sainte Marie qui a joint un billet autographe signé d'Edmond à son éditeur à propos de la correction des épreuves de ce livre (une demie page in-8, 5 août 1876).
Paris E. Dentu, s.d. [1873] 1 vol. relié in-8, demi-veau bleu canard à coins, dos à nerfs, non rogné, couvertures conservées, 139 pp.Edition originale de cette pièce écrite en 1867 à quatre mains, mais refusée à la Comédie Française le 7 mars 1868. Dans sa préface, Edmond en rejette la responsabilité sur la censure impériale et craint que les choses aient peu changé sous la nouvelle République : "un jour que nous devons tous espérer, cette oeuvre mort-née sera peut-être jugée digne d'être la voix avec laquelle un théâtre national fouettera le patriotisme à la France"...Envoi autographe signé d'Edmond de Goncourt au critique dramatique Venet, "un ancien collaborateur du Paris" dont on trouve un effroyable portrait dans le Journal en date du 12 octobre 1856 et qui servit de modèle au personnage de Malgras dans les Hommes de Lettres. Excellent exemplaire de cette originale assez rare.
Tusson Du Lérot 2007 2 vol. broché 2 vol. gr. in-8, brochés, couverture à rabats, 425 et 385 pp., nombreuses reproductions en noir. Envoi autographe signé de Jean-Louis Cabanès à Alain Barbier Sainte Marie.
1 vol. in-12 cartonnage bradel demi-percaline à coins verte, couvertures et dos conservés, reliure signée de Pierre Lucien Martin, Dentu, Paris, 1860, 2 ff. 362 pp.
Très bel exemplaire enrichi d'un bel envoi autographe des frères Goncourt "A Mr. A. de Pontmartin, ses très reconnaissants E. et J. de Goncourt". L'autographe est de la main de Jules de Goncourt (1830-1870) , mort prématurément. L'écrivain, journaliste et homme politique Armand de Pontmartin (1811-1890) venait alors de publier, le 4 février 1860, dans ses "Causeries du Samedi" un long compte-rendu élogieux de leur ouvrage les "Hommes de Lettres", à l'inverse de la critique majoritaire qui s'en scandalisa. Pontmartin y écrit notamment : "MM. Edmond et Jules de Goncourt ont commis une imprudence qui leur a réussi : ils ont refait, à vingt-et-un ans de distance, un livre de Balzac, "Un Grand Homme de Province à Paris". Bel exemplaire en superbe état, établi par le grand relieur Pierre-Lucien Martin. Vicaire, III, 1042
Paris Charpentier 1876 1 vol. Relié in-12, bradel demi-maroquin bleu, tête dorée, couvertures et dos conservés, 348 pp.Nouvelle édition d'Une voiture de masques sous un titre différent et avec quelques modifications de détail. La nouvelle "Un aquafortiste" insérée ici remplace "La Femme du Mézouar" qui figurait dans l'originale. Edmond de Goncourt signe une courte préface, datée d'août 1876, dans laquelle il parle de "document humain".Exemplaire enrichi d'une lettre autographe signée d'Edmond de Goncourt au critique Philippe Gille en remerciement d'un article sur ce recueil et de la publication d'extraits de "Marie-Antoinette" (une page in-8, 13 novembre 1876). Agréable reliure, légèrement postérieure (dos un peu passé et quelques rousseurs)
Paris :Charpentier & Cie ((Imprimeries réunies),, 1884. In-8, 250 x 165 : frontispice, (4 ff. premier blanc), 379 pp., 1 p., (2 ff.), 9 gravures, couverture imprimée. — Vélin à recouvrement, chiffre JE gauffré sur les plats, tête dorée, non rogné, couvertures conservées (Pierson).
Édition illustrée de 10 compositions à l’eau-forte hors texte, dont un frontispice, du peintre et graveur James Tissot (1836-1902).Tirage limité à 550 exemplaires, celui-ci est l’un des 450 sur papier de Hollande avec les épreuves des eaux-fortes sur papier de Hollande ornées du timbre rouge de l’artiste.Précieux exemplaire au chiffre des frères Edmond et Jules de Goncourt, enrichi de ce très bel envoi autographe signé d’Edmond de Goncourt à la célèbre comédienne, sociétaire de la Comédie-Française, Berthe Cerny (1868-1940) : Cette dernière n’avait que 18 ans lorsqu’elle interpréta Renée Mauperin au théâtre dans une adaptation du roman des Goncourt par Henry Céard le 18 novembre 1886 sur le théâtre de l’OdéonReliure tâchée. Mouillure en marge de l’une des gravures. Quelques feuillets légèrement tachés (241...)Provenance : Jules et Edmond de Goncourt, avec leur chiffre doré sur les plats. - Berthe Cerny (1868-1940), avec envoi d’Edmond de Goncourt.Bibliographie : Vicaire III, 1047 (annonce par erreur un portrait des Goncourt gravé par Alphonse Descave dans cette édition. Il n’apparait dans aucun des exemplaires que nous avons pu consulter en ligne).
Paris Charpentier 1864 1 vol. relié in-12, demi-percaline grise, dos lisse avec pièce de titre chagrin bleu et fleuron doré, non rogné, 283 pp.Première édition en librairie, dédiée à Théophile Gautier, dont il n'a été tiré que 8 exemplaires sur Hollande. Sorti en librairie le 12 mars 1864, le texte avait d'abord paru en feuilleton dans L'Opinion nationale, du 3 décembre 1863 au 10 février 1864, sous le titre Mademoiselle Mauperin. Il en existe un très rare tiré à part de 89 pp. au format gr. in-8.Roman de la bourgeoisie, Renée Mauperin décrit le parcours d'une jeune femme un brin capricieuse qui dénigre le jeu des convenances en s'opposant à son frère libéral et ambitieux. En contrepoint d'une fresque sociale à la Balzac, les Goncourt adoptent une approche intimiste et une dynamique théâtrale - multiplicité des dialogues, urgence de l'intrigue, dénouement mélodramatique.Exemplaire de belle provenance avec cet envoi autographe signé : « à Henry Monnier, ses lecteurs et amis, E. et J. de Goncourt » (de la main de Jules). On joint un curieux billet autographe signé de Jules de Goncourt adressé à un critique pour prévenir un éventuel malentendu : « Lors de l’article que vous avez bien voulu consacrer à notre Renée Mauperin, nous vous avons écrit pour vous remercier. Quoi qu’on vous ait dit, nous avons été, et nous sommes encore vos très reconnaissants E. J. de Goncourt » (une page in-8, 5 février 1866).Quelques discrètes rousseurs, mais excellent exemplaire en reliure d'époque (ou très légèrement postérieure).
Paris Librairie nouvelle, Bourdilliat 1861 1 vol. relié in-12, plein maroquin violet, dos à quatre nerfs, filets dorés et listel de maroquin crème en encadrement des caissons et des plats, bordure intérieure de même maroquin violet, doublures de maroquin blanc avec encadrement, gardes de soie moirée crème,double gardes, double filet doré sur les coupes, coiffes guillochées, tranches dorées sur témoins, couvertures et dos conservés (Marius Michel), 264 pp.Edition originale. C'est une anecdote racontée au cours d'un dîner chez Flaubert qui sensibilise Jules et Edmond au destin d'une infirmière de Rouen. Si la rédaction des Hommes de lettres coulait de source, la description du milieu hospitalier leur demande un travail de recherche qu'ils abordent en historiens du réel. Grâce au soutien de Flaubert, ils s'astreignent à faire une étude "sur le vrai, sur le vif" à l'hôpital de la Charité [Journal, 18 décembre 1860]. Tout en s'inscrivant dans une tradition mélodramatique, Soeur Philomène est un roman novateur qui met en lumière la fonction médicale, même si, par crainte de la censure, les Goncourt ont évité le réalisme "rouge sang".Un des 8 exemplaires sur Hollande auquel on joint une lettre autographe signée de Jules de Goncourt à un critique (une demie page in-8 à l'encre sur papier bleu, 21 octobre 1861) : "Vous nous avez donné une espérance que nous n'avons pas oublié. En annonçant, d'une façon si bienveillante, Soeur Philomène, vous avez parlé de l'intention où vous étiez de vous en occuper plus longuement. Nous serions bien heureux d'une critique signée de vous. Ce serait pour notre livre une rare recommandation ; et pour nous, Monsieur, une satisfaction qui ferait de gens qui sont déjà vos obligés vos très reconnaissants". Ex-libris gravés sur cuir Laurent Meus et Charles Hayoit.
Paris Charpentier 1885 1 vol. Relié in-12, demi-chagrin aubergine à coins, dos à nerf, caissons ornés à la grotesque, tête dorée, couvertures conservées, XV + 327 pp.Quatrième édition, comprenant trois préfaces successives datées de 1857, 1876 et novembre 1884. Le texte présente d'importantes additions, les pièces omises et les noms supprimés dans les éditions antérieures. Il a été 50 exemplaires sur Hollande et 3 Chine.Bel exemplaire en reliure d'époque avec un envoi autographe signé d'Edmond de Goncourt "reconnaissant" au journaliste et historien Auguste Vitu (1823-1891). Le journaliste avait donné dans le Figaro du 4 mars 1885 une critique laudative au sujet de la reprise d'Henriette Maréchal à l'Odéon. .
Paris Charpentier 1885 1 vol. Relié in-12, demi-chagrin vert foncé, dos à nerfs, tête dorée, couvertures et dos conservés (Bonneau), XV + 327 pp. Quatrième édition, comprenant trois préfaces successives datées de 1857, 1876 et novembre 1884. Le texte présente d'importantes additions, les pièces omises et les noms supprimés dans les éditions antérieures. Exemplaire enrichi d'un envoi autographe signé d'Edmond de Goncourt (le nom du dédicataire a été légèrement rogné par le relieur). .
Paris Charpentier 1885 1 vol. Relié in-12, bradel de percaline rouge à recouvrements, couvertures conservées, non rogné, XV + 327 pp. Quatrième édition, comprenant trois préfaces successives datées de 1857, 1876 et novembre 1884. Le texte présente d'importantes additions, les pièces omises et les noms supprimés dans les éditions antérieures. Un des 50 exemplaires numérotés sur Hollande (seul tirage de luxe après 3 Chine), enrichi d'un envoi autographe signé d'Edmond de Goncourt à son exécuteur testamentaire, Alidor Delzant, avec l'ex-libris gravé de ce dernier, ainsi que celui des frères Goncourt gravé par Gavarni.
[Librairie Internationale, A. Lacroix, Verboeckhoven & Cie] - GONCOURT, Edmond & Jules de
Reference : 65996
(1866)
1 vol. grand in8 reliure postérieure demi-chagrin à coins violine, dos à 4 nerfs, couvertures conservées, Librairie Internationale, A. Lacroix, Verboeckhoven & Cie, 1866, 3 ff., 255 pp.
Remarquable exemplaire de l'édition originale, dédicacé par Edmond de Goncourt "à Paul de Saint-Victor, son ami". Le grand essayiste et critique Paul de Saint-Victor (1827-1881) était très lié avec les frères Goncourt, en particulier avec Edmond qui fut le parrain de Claire, la fille qu'il eut avec Lia Félix, la soeur de la grande tragédienne Rachel. Bon exemplaire en très bon état (ex-libris en garde) pour cet ouvrage qui est un recueil de petits textes, de pensées et d'aphorismes. Vicaire, III, 1052
1 page in-16 sur papier bleu, "Rue St Georges 43" , "16 juillet 1858". "Voudriez-vous confier à a ma domestique Mr Eugène Labille que sa famille m'a chargé de faire sortir". Il s'agit de "Marin", le petit cousin des Goncourt, que sa mère Catherine avait placé collège Rollin, un institution "chic". Il est fait allusion ici à Rose Malingre la fameuse domestique qui servira de modèle à Germinie Lacerteux.
1 demi-page in-8, s.l., "23 janvier, Lundi" [1868]. A propos de l'organisation d'une réunion. "Voilà Puissant et Vallès qui viennent de se dégager pour samedi [...] Voulez-vous bien remettre la chose à l'autre samedi - d'aurant plus qu'Augier passe samedi et que nous devons y aller"... La lettre se conclue sur une touche amusante : "Mais que faire pour que mon style ne ressemble pas à celui de Napoléon ?".
1870] 1 vol. relié in-8, plein maroquin vert sombre, dos à nerfs, doubles filets à froid en encadrement des caissons et des plats, portrait émaillé en médaillon par Claudius Poleplin encastré dans le plat supérieur, dentelle intérieure à froid, tranches dorées (Lortic Frères). Emouvant reliquaire établi en hommage à Jules de Goncourt, avec cette note autographe signée d'Edmond en exergue : "Cette nécrologie de mon frère contient les lettres qui m’ont été adressées après sa mort : les lettres de Victor Hugo, de Michelet, de George Sand, de Flaubert, de Berthelot, de Renan, de Taine, de Banville, de Zola, etc, de Seymour Haden, le grand aquafortiste anglais qui appréciait et vantait les eaux-fortes de mon frère. Et ces lettres sont accompagnées de tous les articles de quelque importance qui ont été publiés dans les journaux français." A l'encre rouge, il précise que l'émail de Claudius Popelin qui décore la reliure porte au dos "à mon ami Ed. de Goncourt, j'ai fait l'image de son frère Jules, en témoignage de vive affection". En regard de la page de titre écrite à la plume, est contrecollé un portrait gravé de Jules par Rajon. Viennent ensuite, montées sur onglet, les 14 lettres autographes signées des auteurs cités au titre, chacune précédée d'un feuillet de légende sur lequel Edmond a écrit à l'encre rouge le nom de l'expéditeur et la date. Edmond a enrichi ses courriers de nombreux articles de journaux de Théophile Gautier, Yriarte, Théodore de Banville, Charles Monselet, Philippe Burty, Ernest d’Hervilly, Jules Claretie, Zola, Asselineau, etc., tous contrecollés sur feuillets à la suite des lettres.Cet exemplaire unique que mentionne le journal en date du 16 novembre 1874 et du 14 décembre 1894 est décrit dans la plupart des ouvrages consacrés aux Goncourt, et notamment par Christian Galantaris (Deux cents portraits des Goncourt, n°102) qui précise son cheminement, de libraires en amateurs, depuis la vente publique de 1897.Ces témoignages d'affection débordent d'empathie à l'égard du frère survivant : — "Une cordiale et douloureuse poignée de main, mon pauvre enfant ! Aurez-vous du courage ? Oui, si votre vie est la continuation des travaux entrepris avec lui, aimés et désirés par lui." (George Sand). — "Mon cher Edmond, envoyez-moi à Croisset de vos nouvelles. Je pense plus souvent à vous que vous ne le croyez peut-être, & je vous plains comme je vous aime, c’est-à-dire profondément." (Flaubert). — "Quelle affreuse chose que la mort et quelle triste chose que la vie ! Je ne vous propose rien ; mais sachez que vous pouvez regarder ma maison comme la vôtre." (princesse Mathilde). La lettre de Victor Hugo, qui s'adresse à son "cher confrère", est particulièrement émouvante. "Pourquoi vous écrire ? Pour vous dire qu’on souffre avec vous. Car au-delà de ce partage de la douleur, il n’y a rien de possible, et toute consolation échoue. Vous avez perdu votre compagnon dans la vie, votre soutien dans cette charge pesante à porter, la renommée, votre ami au milieu des ennemis, une moitié de votre âme ! (...) Plus d’une fois parmi les grandes et belles pensées qui vous viennent, vous reconnaîtrez un rayon de lui, et vous lui direz : merci". Quant à Zola, en pleine rédaction du premier roman du cycle des Rougon-Macquart qui le sacrera chantre du naturalisme, il rend un hommage d'admiration vibrant au frère disparu. "Je tiens encore à vous dire combien votre frère avait des amis inconnus, et je serais allé vous le dire de vive voix, si je n’avais la religion de la souffrance. Il est mort, n’est-ce pas ? beaucoup de l’indifférence du public, du silence qui accueillait ses oeuvres les plus vécues. L’art l’a tué. Quand je lus Madame Gervaisais, je sentis bien qu’il y avait comme un râle de mourant dans cette histoire ardente et mystique ; et quand je vis l’attitude étonnée et effrayée du public en face du livre, je me dis que l’artiste en mourrait. Il était de ceux-là que la sottise frappe au cœur. Et bien! s'il s'en est allé découragé, doutant de lui, je voudrais pouvoir lui crier maintenant que sa mort a désespéré toute une foule de jeunes intelligences"...Exceptionnelle reliure des frères Lortic rehaussée de l'émail de Claudius Popelin, ultime témoignage offert à Edmond. Le volume, conservé sous un étui de plexiglas, a figuré à la vente Goncourt de 1897 (n° 864) et porte leur ex-libris. Élève d’Alfred Meyer, Claudius Popelin (1825-1892) adapta l'art de l'émail à la reliure. Beraldi, dans La Reliure du XIXe siècle (II, pp. 170-172), signale une dizaine de reliures décorées d’émaux de cet artiste, ayant appartenu à Philippe Burty, la princesse Mathilde, etc.
[Maison Quantin] - GONCOURT, Jules et Edmond de ; (JEANNIOT, L.)
Reference : 57222
(1886)
Dix compositions par Jeanniot, gravées à l'eau-forte par L. Muller, 1 vol. grand in-8 reliure postérieure demi-chagrin bordeaux, couvertures conservées, Collection des Chefs-d'oeuvre du Roman contemporain, Maison Quantin, Paris, 1886, xix-294 pp. et 1 f. n. ch. avec 10 planches hors texte
Bel exemplaire enrichi d'un superbe et important envoi autographe d'Edmond de Goncourt "à Mlle Réjane, à l'intelligente et distinguée actrice, à la future Germinie Lacerteux de l'Odéon, hommage reconnaissant de l'auteur du roman". Plus célèbre comédienne de son temps avec Sarah Bernhardt, Réjane (1856-1920) créa sur scène Germinie Lacerteux en 1888. On sait que c'est lors de la première, à l'Odéon, que Marcel Proust la vit sur scène pour la première fois ; la "Berma" de la Recherche fut inspirée des deux grandes comédiennes du temps. Un superbe témoin de l'histoire du théâtre et de la littérature française. Vicaire, III, 1049
Tusson Du Lérot, coll. "D'après nature" 2003 1 vol. broché in-8, broché, 166 pp., 5 planches hors-texte. Un des 20 exemplaires de luxe enrichi d'un envoi autographe signé d'Eric Walbecq à Alain Barbier Sainte Marie
Paris Chez l'auteur 1930 1 vol. relié plaquette in-12, cartonnage de papier marbré titré en noir sur le premier plat, couvertures conservées, 15 pp. Édition originale de ce discours parodique en alexandrins pour saluer l'élection de Roland Dorgelès à l'Académie Goncourt. Tirage à petit nombre numéroté à la main (n° 144), avec envoi autographe de l'auteur. Ex-libris gravé René Herval et ex-libris manuscrit Barbier Sainte Marie.
Naples Alfredo Guida, coll. "Passagi e percosi" 2004 1 vol. broché in-8, broché, couverture illustrée, 261 pp., index, en italien. Correspondance du critique italien à Edmond de Goncourt. Vittorio Pica (1864-1930) débute sa carrière littéraire à 18 ans en publiant un essai sur les frères Goncourt. Directeur de la revue d'art Emporium à partir de 1900, cet ami fidèle d'Edmond fut également l'un des initiateurs de la Biennale de Venise. Exemplaire enrichi d'un envoi autographe signé de Nunzio Ruggiero, qui présente cette édition, à Alain Barbier Sainte Marie.
Paris Armand Colin 1953 1 vol. broché in-8, broché, 494 pp. Edition originale de cette étude incontournable. Exemplaire enrichi d'un envoi autographe signé de l'auteur à Armand Salacrou qui venait d'entrer à l'Académie Goncourt. Ex-libris manuscrit Barbier Sainte Marie. Dos ridé, sinon bon exemplaire.
Lettre Autographe militaire datée du 1er février 1847 et signée de Henri Ange Aristide, baron de Gondrecourt, né en Guadeloupe en 1815, mort à Anger en 1876. Avec notice biographique au verso."Recommandé par votre majesté royale à mr le ministre de la guerre, je viens vous remercier de ............. L'étude que j'ai déjà entreprise est tellement pénible, elle exige une assiduité tellement suivie, qu'il me serait impossible de rassembler pendant un court congé les premiers éléments de mon ouvrage."L'auteur de la lettre continue en demandant d'être employé momentanément à l'une des branches du ministère de la guerre pour poursuivre son travail en cours. Le reste de la lettre est un ensemble de courtoisie excessive à l'encontre du roi.Gouverneur de l'École militaire de Saint-Cyr, le général de division baron Henri, Ange, Aristide de Gondrecourt (1815-1876), commandeur de la Légion d'honneur, appartient d'abord à la Cavalerie. Après le régiment de chasseurs à cheval de la Garde impériale, il commande l'Ecole impériale spéciale militaire (1866-70) où il introduit l'usage du Carrousel et s'emploie à supprimer les brimades. Commandant une brigade de dragons pendant la guerre franco-prussienne de 1870-71, il termine sa carrière inspecteur général de cavalerie. Il est aussi l'auteur de vingt-neuf romans « écrits d'une plume facile ».LAS 2 pages recto/verso. Format in-4°(32x21). Très bon état.
--Gonflé !-- [A Emile Augier] - E. Combes, " Licencié ès-Lettres, Professeur d'allemand au Collège Ste Barbe, 27 rue Gay-Lussac ".
Reference : 9238
1 L.A.S. (205 x 133), 2 pages, " Paris, 5 Octobre 1879 ", à " Monsieur et illustre Maître " [ Emile Augier]. Très bon état.
Sollicite sa bienveillance : " J'ai mis en musique, comme j'ai pu, quelques-unes de vos poésies légères : " Boire à l'ombre ", " Message ", " A une jeune femme ", " Départ ", " A une bourse ". Il ne me manque guère plus que votre autorisation. Il est vrai que c'est le principal et que j'aurais dû commencer par là. () Ce n'est sans doute pas la première fois que vos vers sont composés ; mais, comme on n'est pas près de s'en lasser, - bonne, la musique les accompagne ; mauvaise, ils la font pardonner ". Plusieurs poésies d'Emile Augier (1820-1889) avaient en effet été mises en musique par le célèbre compositeur Charles Gounod en 1868 Par contre, ce Combes n'est apparemment pas passé à la postérité Le bandeau "BOUQUINERIE AURORE" visible sur le scan n'est bien-sûr pas présent sur le document original, il n'a été placé ici que pour garder le caractère unique du document.