Rua Dom Aguirre 41, Centro
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SP Brazil
E-mail : knoisette@gmail.com
Phone number : 11 993 805 830Tours, éditions Mame, non daté [1914]. In-12, 182 x 126 mm, 315 pp. Édition originale. Réclame au premier contreplat et en revers, étiquette de librairie au premier contreplat, photo noir et blanc en frontispice, 16 chapitres et table des matières en fin d'ouvrage. Gravure du général de La Moricière p. 13. "À Paris, on prenait place dans la diligence du vetturino, qui s'engageait, moyennant mille francs, à fournir le repas du soir et le gîte à chaque voyageur. Le trajet durait un mois et ne paraissait pas long, tant les journées étaient remplies de rencontres diverses, tant les soirées étaient gaies autour du feu de l'auberge. Dans l'Ombrie, on croisait des carrioles bondées... à travers les vitres bruyantes de la guimbarde, on discernait le postillon, sautant sur sa monture, drapé dans sa cape en lambeaux, que la lanterne inondait de rayons jaunâtres. Enfin apparaissait la lampe fumeuse du relai, qui dorait faiblement les vieux murs de l'abri nocturne. Le futur commandant en chef des troupes pontificales arriva à Rome, le 1er avril, par la porte du Peuple, probablement dans la soirée, car il ne reçut audience du Saint-Père que le lendemain matin." Jamais réédité. Un morceau d'histoire du Vatican et des conflits du XIXe siècle. L'auteur est l'ancêtre de Sylvie de Mathuisieulx, auteur de livres pour enfants.
Menus trous de mite qui ne gênent pas la lecture, quelques pages collées en bas (un coup de coupe-papier les décollera), dos un peu fatigué mais reliure ferme et intérieur frais.
Paris, L'édition française illustrée (EFI), 1920. In-12 de 185 x 120 mm pour 283 pp. Édition originale française du roman Rei Negro (1914), traduit du portugais par Philéas Lebesgue et Manoel Gahisto. Relié demi-veau glacé tabac, dos à nerfs avec double pièce de titre lie-de-vin, nom d'auteur, titre, nerfs soulignés en pointillés dorés, caissons et ornement stylisé. Plats jaspés d'ocre-orangé et d'anthracite, gardes colorées orange avec étiquette de la Livraria Imperial de Rio (librairie qui a alors survécu à l'Empire...). Couverture conservée avec son arrière-plan orange et son dessin de Chas Laborde qui montre Lucia, fille d’une mulâtresse et d’un Allemand, "grande, mince et gracieuse, la peau satinée couleur du fruit jambo". Présentation de l'auteur en début d'ouvrage, bandeaux et lettrine à chaque début de chapitre, cul-de-lampe en fin de chapitre, mais pas de sommaire. "Né à Caxias (Maranhão) en 1864, étudiant à l'École de Médecine de Rio jusqu'en 1884, puis aux Facultés de droit de São Paulo pendant trois ans, [Coelho Netto] a été professeur de littérature au gymnase de Rio, journaliste, député fédéral, mais aussi le premier des écrivains de la jeune littérature brésilienne qui soit parvenu à s'assurer par sa plume les ressources permanentes de l'existence matérielle... Macambira (ou Rei Negro) est une robuste fresque du conflit des races, évoquant l'activité des riches fazendas et soulevant, dans un décor qui n'a point varié, le problème de l'assujettissement des êtres exceptionnels... L'aventure du fils du roi Munza, aux épisodes enchaînés avec une simplicité irréprochable, encadrés intimement du fastueux décor des végétations brésiliennes se distingue comme l'un des récits de Coelho Netto les plus colorés, les plus localisés, les plus émouvants." (pp. 6-10) Mentions "Primus inter pares litteratura brasiliensis" et "Première édition" écrites à la plumes sur la page de titre, mention à la plume barrée et discret tampon de librairie sur la page de faux-titre.
Léger manque en coiffe, rousseurs aux premières pages et éparses, marges jaunies, sinon bel état général.
Paris et Chambéry, Plon-Nourrit et Dardel, 1921. Édition originale. Tiré sur papier pur fil Lafuma de Voiron, l'un des 550 exemplaires numérotés imprimés, celui-ci portant le n° 36. In-8, 250 x 170 mm, 99 pp. Demi-cuir brun crémeux d'époque, reliure signée L[éon] Gruel. Dos à 5 nerfs avec plats richement ornés en doré, plats et coins ornés en doré sur plat à motifs multicolores. Gardes de couleurs assorties avec ex-libris. Couverture conservée. Tranchefile. Texte complet avec plusieurs gravures hors texte sur papier couché, suivis d'un appendice sur les personnages de la Princesse de Clèves. Ex-libris à la garde de couleur, signature au stylo en bas à droite de la garde blanche. Les couleurs de la couverture et son inimitable et poétique motif à oiseaux restent vifs. Intérieur bien conservé, quelques rousseurs éparses. Condisciple d'Alphonse Daudet, de Verlaine et de Léon Bloy, admis au fauteuil 20 de l'Académie Française en 1919, Henry Bordeaux a produit (Wikipédia :) "une œuvre [qui] est à la fois l'une des plus riches, et certainement aussi l'une des plus lues de la première moitié du XXe siècle ; plusieurs de ses romans se vendirent à plus de 500 000 exemplaires, et certains ouvrages furent traduits en de nombreuses langues, y compris en japonais. L’édition américaine du livre Le Chevalier de l’air. Vie héroïque de Guynemer a été préfacée par le Président Théodore Roosevelt. Pendant près de soixante ans, Henry Bordeaux fut l'un des romanciers français les plus populaires."
Bel état. Reliure solide. Dos et mors frottés, craquelure un peu au-dessous de la coiffe. Plats et coins en excellent état. Exemplaire agréable.
Paris, Dentu, 1857. Seule et unique édition. Petit volume in-12, 175 x 115 mm, 72 pp. + 35 pp. de catalogue de la librairie Garnier de Rio de Janeiro. "La meilleure recette pour attirer en Algérie un flot d'émigration européenne, c'est de faire réussir les colons qui y sont déjà. Toutes les colonies passent par une période pénible et laborieuse. Les premiers venus succombent à la tâche : ceux qui les suivent languissent, puis il y en a qui surmontent les difficultés. Le succès éclate, et tout le monde se précipite pour y prendre part." Rarissime opuscule sur la colonisation en Algérie. Non politique dans sa portée, il est d'abord motivé par la passion de son auteur pour ce qu'il voit comme une terre d'avenir et par son envie d'aider l'Européen souhaitant s'extraire d'une condition trop basse, d'une vie routinière ou motivé par le désir d'aventure à réussir dans un environnement différent du sien. Un témoignage précieux d'une époque dont la réalité a été amplement déformée au siècle suivant et le reste aujourd'hui.
État moyen. Relié d'époque, dos manquant, plats quart cuir vert et à papier marbré usés, rousseurs qui ne gênent guère la lecture. Exemplaire de travail. Signature de l'ancien propriétaire à la page de titre.
Londres, Aeneis Tabulis incidit Iohannes Pine, 1733-7. Premier tirage de l'édition originale des oeuvres d'Horace publiées par l'imprimeur et graveur John Pine (1690-1756), peut-être élève du graveur français Bernard Picart (1673-1733) actif à Amsterdam. Deux volumes in-8 de 232 x 149 mm pour (xxx) 264 (i) et (xxii) 191 (xiii) pp. Somptueuse reliure plein maroquin lie-de-vin, dos à 5 nerfs soulignés de pointillés dorés, pièce de titre à double encadrement doré avec mention "HORATII OPERA" et tomaison en doré séparés d'un mince tiret doré, entrenerfs à double filets et riches motifs doublement symétriques, frises à double filet doré en coiffe et queue, motifs à traits dorés aux coiffes. Plats richement travaillés à motifs dorés en barrière d'église encadrés, motifs dorés aux chasses et aux roulettes des contreplats. Tranches supérieures dorées, tranchefiles. Gardes colorées aux motifs en camaïeu avec un espace prévu pour un ex-libris, laissé vide. Véritable tour de force technique, ce livre a été entièrement gravé, des illustrations à chacun des caractères. Frontispice, page de titre, dédicace, avis au lecteur, liste des souscripteurs, bandeaux, culs-de-lampe et très nombreuses illustrations à chaque volume. Dans son introduction en latin, John Pine explique que le texte a d'abord été composé au plomb, puis imprimé page par page sur du papier non absorbant à partir duquel il a été transféré sur des plaques de cuivre. Les empreintes des lettres ont ensuite été tracées à l'acide ou au burin et les plaques gravées avec les vignettes et autres décorations qui remplissent chaque page. À noter la longue liste des souscripteurs à chaque volume, indiquant la forte attente liée au livre avant même sa parution dans l'Europe éclairée (Royaume-Uni, France, Hollande, Allemagne...) le premier s'ouvrant sur une mention de Frédéric, prince de Galles, William duc de Cumberland et "W.C.H.F" prince d'Orange comme souscripteurs principaux, suivis des mentions du duc de Lorraine, du roi de France et du roi du Portugal. Coquille de la p. 108 du tome II bien présente : le médaillon du bandeau comprend le mot "pot. est." au lieu de "potest", faute corrigée dans le second tirage. "Maître total de son art, [John] Pine a créé l'un des plus élégant livres anglais du XVIIIe siècle." (Ray, The Illustrator and the Book in England from 1790 to 1914, p.3). "Ouvrage très recherché" (de Ricci et Cohen, Guide de l'amateur de livres à gravures du XVIIIème siècle, pp. 497-8). "[L'édition des oeuvres d'Horace par Pine offre] une unité entre la décoration et le texte, qui suggère parfois l'Horace de Didot de 1799 ; un contraste entre les traits épais et fins dans les lettres, qui découle naturellement du processus de gravure, préfigure la conception typographique de Baskerville, Bodoni et Didot ; et le large « interligne » entre les lignes du texte qui a beaucoup contribué à donner aux pages une apparence brillante." (Printing and the mind of man, an exhibition of fine printing in the King's Library of the British Museum, juillet-septembre 1963, 105). Voir également Rothschild 1548, Lowndes 1113, Dibdin (Introduction to the Greek & Latin Classics, 4th edition vol. II p. 108) et Brunet III, p. 320. Livre acquis chez Maurice Inman Inc. à New York en 1956. Accompagné d'un boîtier protecteur plein tissu lie-de-vin (coiffes côté livre un peu usées, coins légèrement émoussées) et de nombreuses lettres en français et en anglais, avec mentions en portugais, avec des informations sur cette édition et sur l'achat du volume. Charnières émoussées, légères traces de frottement à certaines points des plats, toutes petites taches sur certains plats. Papier légèrement gondolé, menues rousseurs à certaines pages. *** London, Aeneis Tabulis incidit Iohannes Pine, 1733-7. First issue of the first edition of Horace's work by the printer and engraver John Pine (1690-1756), perhaps a pupil of the French engraver Bernard Picart (1673-1733) based in Amsterdam. Two octavo volumes of 232 x 149 mm for (xxx) 264 (i) and (xxii) 191 (xiii) pp. Sumptuously bound in full wine-coloured morocco. Spine with 5 raised bands underlined with gilt dots, title piece with a double gilt frame bearing the gilt mention "HORATII OPERA" and volume number separated by a thin gilt dash. Rich symmetrical patterns doubly framed in gilt between the raised bands, friezes with double gilt fillet on the upper and lower parts of the spine, patterns with gilt lines on the upper part. Richly tooled covers with gilt patterns looking like church barriers, gilt motifs on the edges and roulettes of the pastedowns. Top upper text block gilt. Headbands. Colored guards with a polychromatic pattern and a space provided for an ex-libris, left blank. A true technical tour de force, this book was entirely engraved, from illustrations to each of the characters. Frontispiece, title page, dedication, notice to the reader, list of subscribers, headbands, tailpieces and very numerous illustrations in each volume. In his introduction in Latin, John Pine explains that the text was first composed in lead, then printed page by page on non-absorbent paper from which it was transferred to copper plates. The impressions of the letters were then traced with acid or burin and the plates engraved with the vignettes and other decorations that filled each page. Of note are the long list of subscribers to each volume, indicating the high level of anticipation for the book even before its publication in enlightened Europe (United Kingdom, France, Holland, Germany, etc.) the first opening with a mention of Frederick, Prince of Wales, William Duke of Cumberland and "W.C.H.F" Prince of Orange as principal subscribers, followed by mentions of the Duke of Lorraine, the King of France and the King of Portugal. Misprint on p. 108 of volume II is present: the medallion of the headband shows the word "pot. est." instead of "potest", a mistake corrected in the second printing. "Pine's complete command of his craft makes this the most elegant of English eighteenth-century books in which text and illustrations alike are entirely engraved" (Ray, The Illustrator and the Book in England from 1790 to 1914, p.3). "A highly sought-after work" (de Ricci and Cohen, Guide de l'amateur de livres à gravures du XVIIIème siècle, pp. 497-8). "[Pine's edition of Horace's works offers] a unity between decoration and text which at times suggests Didot's Horace of 1799; a contrast between thick and thin strokes in the letters which naturally follows from the engraving process but which foreshadows the type design of Baskerville, Bodoni, and Didot; and the wide "leading" between the lines of the text which did so much to give their pages a brilliant effect" (Printing and the Mind of Man, Fine Printing Exhibition at the Royal Library of the British Museum, July-September 1963, 105). See also Rothschild 1548, Lowndes 1113, Dibdin (Introduction to the Greek and Latin Classics, 4th ed., vol. II, p. 108) and Brunet III, p. 320. Book acquired from Maurice Inman Inc. in New York in 1956. Accompanied by a protective full wine-colored cloth slipcase (edges on the book side a little worn, corners on the other side slightly rubbed) and numerous letters in French and English, with mentions in Portuguese, about this edition and the purchase of this copy. Rubbed hinges, slight traces of rubbing on the gilted covers, very small stains on the inside parts of the covers. Paper slightly crinkled, minor foxing on a few pages.
Exemplaire exceptionnel, tant de par sa reliure que de par son contenu et sa rareté. Une véritable pièce de musée. A stunning copy, both for its binding and for its content and rarity. A true museum piece.
Havana (Cuba), Ediciones Plaza, 2003. First edition. In Spanish. Autographed by Hugo Chávez with his distinctive signature. A 21 x 14 cm, 207 pp. (1 ff) octavo paperback volume. Inscribed with the following inscriptions: "Clarissa [illegible], World Social Forum, Porto Alegre/2003" in blue pen on the inside cover, "Clarissa" in red pen on the title page, the distinctive signature "CHAVEZ" in black felt-tip pen on the copyright page, and an "A" that appears to have been written by Chávez in blue ballpoint pen on the first page of the table of contents. This volume is a compilation of speeches given by the President of Venezuela in December 2002 and January 2003. It concludes with an appendix prepared by the Cuban Ministry of Foreign Affairs. Some foxing and slight yellowing of the margins on the first pages, without affecting the signature. Yellowed edges. The cover shows some signs of rubbing, but its color is intact. Spine and binding are in good condition. Book obtained at an auction in São Paulo, Brazil. A letter of provenance in Portuguese from the auctioneer and a certified translation of said letter are available upon request at no additional cost (with delay). *************************** La Havane (Cuba), Ediciones Plaza, 2003. Édition originale. En espagnol. Autographé par Hugo Chávez avec sa signature caractéristique. Un volume in-8 broché de 21 x 14 cm de 207 pp. (1 ff). Porte les inscriptions suivantes : "Clarissa [illisible], Forum Social Mundial, Porto Alegre/2003" au stylo bleu en revers de la couverture, "Clarissa" au stylo rouge sur la page de titre, la signature "CHAVEZ" caractéristique au feutre noir à la page de copyright, et un "A" qui semble avoir été tracé par Chávez au bic bleu à la première page du sommaire. Ce volume est une compilation de discours tenus par le président de Venezuela en décembre 2002 et janvier 2003. Il se termine par un appendice rédigé par le Ministère des relations extérieures de Cuba. Quelques rousseurs et léger jaunissement de la marge aux premières pages sans atteinte de la signature. Tranches jaunies. La couverture présente quelques traces de frottement mais sa couleur est intacte. Dos et reliure en bon état. Livre obtenu lors d'une vente aux enchères à São Paulo, Brésil. Lettre d'attestation de la provenance en portugais du commissaire-priseur et traduction assermentée de ladite lettre fournie sur demande sans coût supplémentaire (avec délai).
Extremely rare and sought-after signature of the man who was President of Venezuela from 1999 to 2013, obtained at the World Social Forum in Porto Alegre in 2003. *************** Signature extrêmement rare et recherchée de l'homme qui fut président du Venezuela de 1999 à 2013, obtenue au Forum social mondial de Porto Alegre en 2003.
Amsterdam, J.P. Wijsmuller & zoon, 1823. First edition. In Dutch. A slim in-12 volume. 161 x 104 mm, (viii) 159 pp. Half-leather, smooth spine, red title piece with the main title in gilt printing letters, gilt friezes. Marbled papers on covers. A detached sheet features a penned message in Dutch signed Ivan Beek. An illustrated picture on the title page, foreword, table of contents on the beginning of the book. Three color plates throughout.
This is "an entertaining story for children of school age." Some dampening on the paper on the second part of the book with no foxing or markings, color plates are crisp, sturdy binding. A good copy.
Paris, C. Reinwald, 1884. Rare édition originale de la traduction française. Traduit du russe par Victor Derély, avec une introduction de G. Wyrouboff. Un volume relié in-8 de 22,5 x 14,5 cm pour (xv) 274 pp. Relié demi-cuir grainé havane, dos à 5 nerfs soulignés de filets dorés, qui soulignent également la coiffe et la queue, nom d'auteur et titre en dorés séparés d'un tiret doré. Plats marbrés bois à motifs en ondes vertes, gardes blanc cassé. Une menue réparation sur la page en revers de la page de titre. Table des matières en fin d'ouvrage. Préface, puis 5 chapitres : Mouvements involontaires, Mouvements volontaires, À qui appartient le rôle de psychologue ?, De la méthode psychologique, Histoire de l'évolution psychique.
Rare traduction française d'un texte fondamental. Dos élégant, reliure en bon état, charnière frottée, nombreuses rousseurs qui n'empêchent pas la lecture.
Paris, Aubier Montaigne, coll. Bibliothèque philosophique, 1945. Traduit pour la première fois en français avec deux études sur J. Boehme de N. Berdiaeff. Deux volumes in-12, 185 x 120 mm, 592 et 516 pp. Édition originale de cette traduction. "On connaît l'influence profonde que l'œuvre de Jacob Boehme a exercée sur la pensée allemande (et pas seulement sur la pensée allemande). Et ce ne sont pas uniquement des théosophes et des mystiques, des Porvadge et des Law, des Henry More, des Oettinger, des Baader et des Saint-Martin, qui ont médité et propagé ses doctrines. L'œuvre du cordonnier-théosophe a eu des lecteurs d'une importance bien plus considérable : Milton et Newton, Poiret et Leibniz, Comenius et Blake, pour ne parler que des plus grands. Quant à l'Allemagne, il est certain que tous les dii majores minoresque du romantisme et de l'idéalisme allemands en ont subi une influence directe ou indirecte : Hamann et Novalis, Schlegel et Schelling, Gœthe et Hegel, peut-être même Kant et Fichte, et certainement Schopenhauer et Hartmann. Un livre sur « ceux qui ont lu Boehme » jetterait une lumière curieuse sur la pensée moderne, celle du XIXe siècle tout particulièrement. En France, l'influence de Boehme s'est exercée par le truchement de Louis-Claude de Saint-Martin, « le philosophe inconnu ». C'est lui qui dans ses œuvres a propagé la doctrine boehmiste ; c'est lui aussi qui, au début du XIXe siècle, a publié des traductions de Boehme : L'Aurore naissante, en 1800 ; Des trois principes de l'essence divine, en 1802 ; La Clef des expressions théosophiques, en 1805. Personne, après lui, n'a eu le courage d'en faire autant. Aussi faut-il féliciter le traducteur anonyme grâce à qui une des œuvres principales de Jacob Boehme devient accessible au lecteur français. Le Mystérium magnum [sic] est peut-être, de toutes les œuvres de Boehme, la plus systématique (ce qui ne veut pas dire grand-chose). C'est, en tout cas, celle où se trouvent le plus amplement développées deux conceptions maîtresses du théosophe : l'idée de Dieu comme mystérium revelans seipsum seipso, ainsi que celle de la Sophia, Sagesse, ou, plus exactement, imagination divine, dans et par laquelle la pure pensée de Dieu prend « formes et couleurs » et s'incarne dans le sensible. Deux idées d'une importance capitale, que l'on retrouve chez Hegel, chez Novalis, chez Schelling, dans la philosophie religieuse russe. Les deux substantielles et intéressantes études de M. Berdiaeff (« L' « Ungründ » et la liberté » [pp. 5-28] et « La doctrine de la Sophia et de l'Androgyne. Jacob Boehme et les courants sophiologiques russes » [pp. 29-45]) forment une bonne introduction au Mystérium." (Alexandre Koyré, compte-rendu de lecture, 1947) Exemplaire non coupé, plats et intérieurs propres, papier peu jauni. En excellent état. Rare et recherché.
Lyon, chez André Olyer, 1664. Édition originale. Un volume in-12, 147 x 84 mm, (15) 725 (2) pp. Reliure janséniste plein maroquin tabac, dos à 5 nerfs, nom d'auteur et date en caractères d'imprimerie dorés. Roulette au fer à dorer aux contreplats, garde de couleur marbrée en camaïeu au contreplat et à la première page de garde. Filet doré courant le long des chasses, petits traits dorés en coiffe et queue, toutes tranches dorées, tranchefile, signet vert. Début non paginé de 15 pp. : page de titre, dédicace ("dédicatoire") à l'abbé Georges d'Aubusson, avis au lecteur docile, avis au lecteur critique ("crytique"). Table des matières de 2 pp., également non paginée, en fin d'ouvrage. Cul-de-lampe à la fin de l'avis au lecteur docile, frise et lettrine à chaque début de chapitre. Le livre est une suite de dialogues en vers entre diverses personnes "affligées", chacune correspondant à un profil spécifique, et "l'amy sans fard" qui vient leur apporter réconfort et consolation. Ainsi, un "mal marié", un veuf, une veuve, un "riche bourgeois grandement en peine" peu désireux de se marier mais forcé à le faire, un père dont "le fils unique s'est rendu religieux" (renonçant par là à lui donner des petits-enfants), une jeune fille "affligée sur la perte de sa beauté qu'elle a faite par le moyen de la petite vérole", un homme ayant perdu ses biens, une femme riche stérile et d'autres reçoivent la visite de ce mystérieux compagnon. L'amy sans fard suit une tradition remontant à l'antiquité : le poète romain Horace assignait à la poésie la fonction de divertir tout en instruisant. Ici, les vers burlesques communiquent une certaine connaissance, de la part de l'auteur, des profils et des situations de vie abordées tout en s'efforçant d'y apporter une réponse satisfaisante.
Un très bel exemplaire à l'élégance sobre. La reliure, non signée, est probablement de la seconde moitié du XVIIIe ou de la première moitié du XIXe siècle. Coins supérieurs un peu enfoncés, légère usure de la charnière avant, un petit trait marquant le haut du plat de couverture, très léger frottement en queue. Intérieur en bon état de conservation au vu de l'âge.
Paris, Armand Colin, 1953. Seule et unique édition. Titre no. 44 des Cahiers de la fondation nationale des sciences politiques. Un fin volume in-8 de 246 x 162 mm pour 165 pp. Relié plein tissu noir, plats muets, dos lisse, nom d'auteur et titre à l'horizontale sur le dos, tranchefile. Couvertures conservées. Pages de faux-titre et de titre, table des matières en début d'ouvrage. Chapitres : La place du Brésil en Amérique du Sud, La population brésilienne : accroissement naturel et immigration, La structure raciale et la structure sociale, Les bases de l'économie brésilienne, Les institutions et la vie politique, La politique extérieure et les relations culturelles avec la France. Bibliographie à la fin de chaque chapitre.
Sur papier courant, papier et marges jaunies, nombreuses rousseurs aux premières pages et à certaines marges, cependant bon état. Écrit en langage clair et plutôt synthétique malgré l'ampleur du sujet.
Paris, Félix Alcan, 1929. Un vol. in-12 de (iv) 111 pp. Seule et unique édition. Relié demi-cuir anthracite, dos à 4 nerfs, nom d'auteur et titre en doré. Plats sombres, gardes colorées. Reliure signée Vallelle, relieur à Rio de Janeiro. Tranchefile blanc et rouge clair. "1928 marque pour la Russie soviétique une crise indéniable et grave, d'origine économique et de répercussions politiques. Crise de dissolution ou crise de croissance ?" Une rare analyse contemporaine de l'industrialisation et de la disette, deux tendances alors aiguës, en URSS.
Marges jaunies, menues rousseurs à certaines, sinon intérieur frais. Un bel exemplaire adéquatement relié.
Paris, Berger-Levrault, 1866. Édition originale. Tome I uniquement. Relié, in-8, 225 x 175 mm, (xiii) 496 pp. Reliure d'époque, demi-chagrin grainé anthracite, dos à 4 faux-nerfs, nom d'auteur et titre en caractères d'imprimerie dorés séparés d'un trait doré, tomaison, trois fleurons dorés. Plats tachetés, pages de garde marbrées à motif verdoyant. Préface et Introduction générale en début d'ouvrage, Table des matières et page d'errata en fin d'ouvrage. "Non, depuis bien des années, la Russie n'est plus un pays fermé. Cependant, comme dans ce moment elle se transforme et se régénère, il faut à celui qui veut la connaître des livres nouveaux et qui soient à jour de la situation actuelle ; les vieux livres sur ce pays n'ont plus qu'un intérêt historique. D'ailleurs une étude quelconque n'est jamais close, et au commencement d'une ère nouvelle il importe encore de résumer avec exactitude le passé, afin de bien faire comprendre l'état présent et futur."
Livre devenu rare et quasi introuvable. Plats usés, coins et chasses quelque peu émoussés, légère usure au dos, à noter une craquelure importante à la charnière arrière. Pour autant, le dos est élégant avec un doré exceptionnellement brillant pour l'âge et l'intérieur lui aussi exceptionnellement frais. Une pièce importante pour qui veut connaître l'histoire de la Russie, racontée par une source d'époque majeure.
[Courbouleix ou P. Belotti] - [Johannès Gros ou Renée Dunan]
Reference : 0044
(1930)
Paris, À l'enseigne des petites vertus [Maurice Duflou], 1930. Édition originale clandestine. L'un des 350 sur vergé antique, celui-ci portant le numéro 219. In-12, 188 x 140 mm, 255 pp. Relié plein cuir lie-de-vin, dos à nerfs, titre et fleurons dorés. Couvertures bleutées conservées. Bien complet des 9 eaux-fortes hors texte sous papier de soie, dont une en frontispice. Attribué à Johannès Gros ou à Renée Dunan, illustrations attribuées à Courbouleix ou à P. Belotti, connus pour avoir illustré d'autres ouvrages érotiques clandestins de l'époque. Tranchefile. "Voici... un livre pratiquement inconnu, infiniment rare, qui ne figure sans aucune bibliographie spécialisée (Dutel désormais), à part l'excellent Private Case de Patrick J. Kearney, ni dans aucune (à notre connaissance) bibliothèque publique. On ne le trouve que dans de rares collections privées. Il est mentionné chez Alexandrian, sans aucun commentaire. Le livre fut publié (clandestinement, cela va sans dire) chez Maurice Duflou. Sa typographie est très reconnaissable. De même que son auteur, dont le style est également très personnel, est incontestablement Johannès Gros, comme l'appelle Alexandrian, ou Jean Gros, comme chez Patrick Kearney. A ce sujet, Patrick J. Kearney, apporte une confirmation intéressante à Alexandrian, page 198 de son Private Case, à la mention de Moi, Poupée, il écrit : "Dans une liste de livres offerts à la vente en 1977 par le collectionneur M. Alain Kahn-Sriber de Paris, il est énoncé que le pseudonyme "Spaddy" cache l'identité de Renée Dunan. Mon attribution à Jean Gros est prise du catalogue manuscrit de la collection C.R. Dawes, dans lequel M. Daves sous-entend qu'il a connu l'auteur de ces livres." Il est probable qu'Alain Kahn-Sriber, collectionneur averti, mais nullement bibliographe, s'était contenté de recopier ce que beaucoup croyaient à l'époque. Les témoignages d'Alexandrian et de C.R. Dawes sont beaucoup plus probants. Nous avons dit de Johannès Gros ou Jean Gros tout ce qu'on peut en dire. C'est-à-dire à peu près tout ce que l'on sait. Alexandrian, pour qui Johannès Gros est "l'héritier spirituel d'Andréa de Nerciat au XXe siècle", écrit très justement à son sujet que "[sa] perversité exaspérée, [son] style à la fois précieux et cru sont peu communs." Car "l'auteur se plait justement au contraste du maniérisme et de l'obscénité dans les propos et les actions de ses personnages.", et "Associant toujours le vice au luxe, se plaisant à imaginer des mondaines ravissantes se conduisant salement, Johannès Gros est le chantre de la beauté polluée qui sort intacte de ses souillures." Dans Moi, Poupée, on peut dire que Gros pousse à son maximum la volupté de se rêver dans les dentelles, les frous-frous et les robes soulevées à la moindre occasion d'une jolie mondaine, jusqu'à s'imaginer en être véritablement une, ce qui semble avoir été sa principale obsession. Nul doute qu'il se trouvera beaucoup de lecteurs pour partager ce fantasme." (Jean-Jacques Pauvert, Préface de la réédition de Moi, Poupée par La Musardine en 2012)
Dos frotté et bas du dos craquelé, charnières et chasses nettement frottées, rousseurs aux pages illustrées, l'eau-forte entre les pp. 175 et 176 est décousue. Pour autant, exemplaire complet, pages de texte fraîches, reliure solide. En l'état.
Paris, Perrin, 1910. Seule et unique édition. In-12, 182 x 123 mm, (ix) 337 pp. Relié demi-cuir grainé tabac. Dos à faux-nerfs, pièce de titre avec nom d'auteur et titre en doré, sillons aux nerfs. Plats de papier marbré à motifs tourbillonnants, pages de garde marbrées. Photo du Pain de sucre de Rio de Janeiro en frontispice, Avant-propos de l'auteur. Nombreuses photographies noir et blanc en hors-texte à travers l'ouvrage. Table des matières à la fin. "On compterait sur les doigts les livres français consacrés au Brésil. En ces dernières années pourtant, il semble qu'un rapprochement se soit opéré entre la France et cette sœur latine trop longtemps négligée. Des hommes en vue, dans la politique, les affaires, les lettres, ont fait au Brésil des voyages qui n'étaient point de simples tournées d'amateurs. Il en est résulté des conférences retentissantes, d'innombrables articles de journaux, la création d'une association franco-brésilienne, avec un organe périodique, Le Brésil ; enfin, comme il fallait s'y attendre, le lancement sur le marché français de quatre ou cinq gros emprunts destinés à des entreprises brésiliennes. Tout cela a mis chez nous le Brésil à l'ordre du jour ; il est presque devenu une actualité."
Cuir du dos frotté et craquelé, charnières frottées, coins émoussés. Marges jaunies de façon normale. Reliure ferme, richement illustré, bien complet. Rare.
Marseille, Les cahiers du sud, 1928. Édition originale, l'un des 500 sur Alfa après 11 sur Madagascar et 21 sur vélin pur fil, celui-ci portant le numéro 282 noté à la main. 5e volume de la collection "Nouvelles" de l'éditeur. Un volume broché in-12, 193 x 143 mm pour 50 (5) pp. Couverture imprimée en caractères majuscules noires avec soulignements en forts traits rouges, titre imprimé à l'horizontale sur le dos. Signature non identifiée sur la garde blanche. Portrait de l'auteur de Mariette Lydis en frontispice. Trois textes : Le bout du monde, Le dialogue avec l'écho, La mort ou la vraie vie. Tranche latérale de la couverture un peu abîmée, légères traces de griffure en couverture, nombreuses rousseurs aux premières pages et à certaines marges sans perte au texte. Dos préservé. Bon état.
Rare édition originale d'un compagnon de route des surréalistes et époux de Caroline Dudley Reagan, qui révéla en France Joséphine Baker.
London: Bickers & Son, 1886. First English edition of this acclaimed Brazilian romance. Translated by Isabel Burton. Slim in-12 volume. 179 x 125 mm, (vii) 101 pp. Bound in half algae green morocco, two raised bands, five gilded bands, name printed vertically in gilt print letters, date on the bottom. Marbled papers with a touch of bright copper on covers, multiple white pages on both ends. White and green headbands. Title page, Translator's preface, Historical argument by the author. Each chapter is merely "Chapter XX", no table of contents. "I cannot allow my readers to remain ignorant of the name of Senhor J. de Alencar, the author of this and several other works; for he deserves to be as well known in England as in Brazil, and it must be the result of the usual modesty of a really clever man that he is not so. He is their first prose and romance writer." (Translator's preface) "In 1603, Pero Coelho, a gentleman of Parahyba, then already belonging to the Portuguese, arrived at the mouth of the river Jaguaribe in Ceará, with a command of 80 colonists and 800 Indians. He there founded the first settlement in Ceará, and called it Nova Lisboa. He was abandoned by his comrades when a certain João Soromenho was sent to him with reinforcements... He did not respect even the Indians of the Jaguaribe river, who were friendly to the Portuguese. This proved the downfall of the growing settlement: the natives resented such tyranny. Pero Coelho, with his wife and young children, was compelled to fly by land to his own province." (Alencar's Historical argument)
Pristine and artful recent binding. Pages are clean and bright. A very good copy.
Paris, Calmann-Lévy, 1886 et 1889. Seule et unique édition publiée pour le centenaire de la naissance des États-Unis. Deux volumes in-8 de 220 x 140 mm, (li) 422 + 476 pp. Reliés demi-chagrin lie-de-vin, nom d'auteur, titre et tomaison en doré, filets pointillés aux faux-nerfs, doubles caissons aux entrenerfs avec motif étoilé doré. Pages de garde marbrées. Issu de la librairie de Baptiste-Louis Garnier à Rio de Janeiro, alors l'un des principaux librairies français au Brésil. "Les Anglo-Américains, élargissant à l'extrême le cadre de la démocratie, ont su les premiers fonder et faire vivre un vaste État républicain, où nulle cité, quelle qu'en soit l'importance, n'exerce de domination exclusive, où tous les citoyens, sans distinction, le campagnard et l'habitant de la dernière bourgade, comme celui de New-York, la ville impériale, possèdent la plénitude des droits politiques avec une égalité parfaite." (p. vii)
Plats frottés, chasses frottées et quelque peu attaquées sur le tome 2, charnières en bon état, quelques rousseurs au marge sans perte au texte. Tampon d'ancien propriétaire en page de titre et tampon type bibliothèque de l'autre côté de ladite page. Menus trous de ver aux premières pages du tome 2. Dos élégants, reliures solides, texte complet. Un titre intéressant à lire après la Démocratie en Amérique de Tocqueville, qui aura certainement inspiré l'auteur.
Paris, Denoël, 1966. Édition originale. In-12 carré de 185 mm de côté. 119 pp. Reliure blanche éditeur avec un dessin sur la couverture et le titre en rouge, nom d'auteur et éditeur en noir sur le dos. Anthologie de dessins cocasses et humoristiques sur "les parisiennes au volant" impliquant souvent des questions de mode et des interactions avec des agents de police, dans le style de dessin à la fois sobre et insouciant de l'époque. Arménien né en Égypte, Edmond Kirazian (1923-2020) est arrivé à Paris en 1946, puis 1948. Dessinateur renommé dès ses 17 ans, il attire l’œil de Marcel Dassault en 1959, qui lui propose deux pages humoristiques dans son hebdomadaire Jours de France. Ces pages donneront lieu aux "Parisiennes" pour lesquels Kiraz est resté connu. "« Kiraz captait, dit Christian Lacroix, semaine après semaine, l'essence de la mode, d'une manière qui était celle d'un couturier4. » Et le fait est que l’élégance des Parisiennes va inspirer plus d’un créateur. Le style de grands couturiers, celui de pionniers du prêt-à-porter (le New Look de Dior, Chanel, Courrèges, Cardin, Lacroix, Scherrer) trouvent une nouvelle impulsion dans les dessins de Kiraz. Modestement, Kiraz prétend s'inspirer lui-même de silhouettes aperçues dans la rue, de ces terrasses de café où il aime s’installer pour écouter et observer : « Les Parisiennes seules m’apportent un spectacle complet, une source d’énergie. Elle courent, elles bougent… Après quoi courent-elles ? […] À Paris seulement je trouve cette énergie et cette clarté, ou cette apparence de clarté. Parce que, bien sûr, je n’en sais pas plus… Je m’arrête avant d’en connaître davantage »." (Wikipédia)
Très bon état. Très petites rousseurs aux premières pages et faibles traces d'usure en couverture, sinon comme neuf.
New York, John Day Company, 1958. En anglais. Édition originale. Un volume in-8 de 217 x 142 mm pour 188 pp. Relié plein tissu noir éditeur avec jaquette à rabats. Plats muets, nom d'auteur, titre et éditeur écrits à la verticale au dos sur fond rose. Jaquette à dessin d'Afro-Américains jouant du tambour, noir et rouge sur fond jaune. Envoi autographe de Langston Hughes sur la première garde blanche : "Pour Paula-Lima, chaleureusement la bienvenue chez nous aux États-Unis. Sincèrement, Langston Hughes, New York, 26 juillet 1960" (traduit) au stylo bleu turquoise. La table des matières, en début d'ouvrage, est également annotée par Hughes avec le même stylo p. 11. Figure majeure du mouvement culturel afro-américain dit de la Renaissance de Harlem, le poète et romancier Langston Hughes (1901-1967) écrivit des œuvres dépeignant la vie des prolétaires noirs partagée entre joies, désillusions, espoir, etc. le tout teinté de jazz et de blues. "Par son travail, il a cherché à montrer l'importance d'une « conscience noire » et d'un nationalisme culturel qui unit les hommes plutôt que les oppose. Cette fierté a par la suite été reprise par de nombreux hommes de lettres comme Jacques Roumain, Nicolás Guillén, Léopold Sédar Senghor ou encore Aimé Césaire." (Wikipédia) ************************************************* New York, John Day Company, 1958. First edition. An octavo volume of 217 x 142 mm for 188 pp. Bound in full black publisher's cloth with dust jacket with flaps. Blank covers, author's name, title and publisher written vertically on the spine on a pink background. Dust jacket with a drawing of African-Americans playing drums, black and red on a yellow background. Autograph dedication from Langston Hughes on the first white guard: "For Paula-Lima, with a hearty welcome to our U.S.A. Sincerely, Langston Hughes, New York, July 26, 1960" in turquoise blue pen. The table of contents, at the beginning of the book, was also annotated by Hughes with the same pen p. 11. A major figure in the African-American cultural movement known as the Harlem Renaissance, the poet and novelist Langston Hughes (1901-1967) wrote works depicting the lives of black proletarians shared between joys, disillusions, hope, etc. all tinged with jazz and blues. "Through his work, he sought to show the importance of a "black consciousness" and a cultural nationalism that unites men rather than sets them against each other. This pride was subsequently taken up by many men of letters such as Jacques Roumain, Nicolás Guillén, Léopold Sédar Senghor and Aimé Césaire." (Wikipedia)
Rare édition originale signée de l'un des romans les plus drôlatiques de Hughes avec une dédicace et des annotations généreuses. Jaquette abîmée, chasses frottées, manques en coiffe et en queue. Reliure solide, intérieur préservé. Bon état général. ************************ Rare first signed edition of one of Hughes' funniest novels with a dedication and generous annotations. Damaged dust jacket, rubbed edges, upper and lower extremities of the spine missing. Solid binding, preserved interior. Good general condition.
Paris, Louis Carré éditeur, 1952. In-4 broché de 275 x 197 mm, 42 pp. Couverture illustrée rempliée sous papier cristal imprimé. Édition originale tirée à 1000 exemplaires sur Vélin d'Arches. Deux textes, "Mon ami Léger" par André Maurois et "Comment je conçois la figure" par Fernand Léger. Imprimé par Mourlot, illustré de 18 belles reproductions lithographiques dont la couverture, 5 en noir, 6 en deux tons et 6 en couleurs. Ouvrage publié à l'occasion de l'exposition sur Fernand Léger par le galeriste Louis Carré du 6 juin au 12 juillet 1952. Assorti du feuillet volant listant les 25 œuvres exposées. "Tout de suite sa force et sa santé m'ont plu. Un vrai visage de Normand, robuste et bien taillé, comme celui de mon maître Alain. Fernand Léger ressemble à un tableau de Fernand Léger. Il est solide, placide, carré, comme les figures qu'il peint... Au début, je fus surpris de voir qu'il admirait si fort Poussin, David, Cézanne. Puis, très vite, je compris qu'il avait trouvé en eux ses maîtres. Peinture abstraite ou peinture figurative ? Là n'était pas pour lui la question. Il prenait des éléments dans la nature : machines, trousseaux de clefs, vélo, accordéon, hommes et femmes, et il les mêlait à des éléments inventés : taches et bandes colorées. Le tout affirmé avec violence. 'Pas peut-être', disait-il, 'ça et ça'." (pp.10-14)
Transfert des illustrations sur les pages en revers. À part ça, très bon état.
Châteauroux, Imprimerie Langlois, 1910. Avec le soutien de l'Association amicale des Anciens élèves de Grignon. Édition originale. Un volume in-8 de 245 x 167 mm pour 244 pp. plus LXXXIV pp. d'annexes. Relié demi-chagrin cerise, dos à 4 nerfs, nom d'auteur et titre en doré avec trait d'union en doré. Un trait doré en coiffe, deux en queue. Gardes à motifs en trèfle, reliure signée d'un relieur de São Paulo au Brésil. Signature à la plume d'ancien propriétaire datée de 1914 sur la page de titre. Illustrations en milieu d'ouvrage. Table des matières à la fin, suivie de trois annexes : Matières du concours d'admission, Personnel administratif et enseignant de l'École, Programme des Cours et Conférences.
Coins légèrement frottés, sinon très bon état. Le papier est d'un jaune sable très propre. Livre devenu très rare, jamais réédité, d'un fort intérêt local (château et école de Grignon).
Paris, Félix Alcan, sans date [1927], Collection Bibliothèque de philosophie contemporaine. Édition originale. 2 volumes brochés in-8, 229 x 145 mm, le premier volume allant des pp. (xxiii) à 364 et le second des pp. 365 à 798 (4 ff). "Comment donner en quelques pages une idée de l'ouvrage si riche d'érudition et de pensée que M. Brunschvicg vient de livrer à nos méditations ? Nous ne pouvons entreprendre de résumer ici ce gigantesque travail présenté didactiquement comme un exposé historique du progrès de la conscience dans la philosophie occidentale, mais qui est beaucoup plus et mieux qu'un livre d'enseignement de l'histoire. L'auteur, un des professeurs les plus réputés de la Sorbonne, a certes voulu retracer dans une série d'esquisses vigoureuses quelles furent les vicissitudes de la Sagesse humaine dans la civilisation de l'Europe; mais il n'a pas fait que cela ; il s'est également proposé d'aider son lecteur à se pénétrer de cette sagesse ; il l'encourage bien souvent à se délivrer de tous les préjugés, si séduisants ou respectables que ces préjugés apparaissent, il l'oblige a faire une revision severe de tous ses jugements de valeur, à prendre nettement conscience de ses opinions quelles qu'elles soient, artistiques ou scientifiques, morales, sociologiques ou religieuses ; iI lève tous les obstacles qui l'empêchaient à son insu d'écouter la voix de la Raison: une réflexion sérieuse sur l’œuvre de M. Brunschvicg apportera donc à beaucoup d'entre nous le bienfait inappreciable d'une libération de l'esprit." (Hélène Metzger, 1928)
Broché, dos muet bleu issu d'une réparation, couvertures conservées, intérieur en bon état.
Paris, Plon, 1890. In-8 presque carré (240 x 190 mm) de v + 443 pp. Édition originale dans son cartonnage éditeur. Couverture rigide en percaline bleu roi avec titre et mentions en doré sur le plat, dont un dessin où figure un lama. Dos lisse avec nom d'auteur et titre en doré, fleuron, nom d'éditeur en queue et filets dorés. Blason et devise de l'éditeur en 4e de couverture. Toutes tranches rouges. 4 cartes dont 2 dépliantes.17 illustrations hors-texte et nombreuses illustrations dans le texte par G. Profit d'après les croquis et photographies de l'auteur. Ce livre est tiré du journal de bord de l'auteur, qui a voyagé en 1886 à 1887 de la côte du Pérou à l'embouchure de l'Amazone. Jamais réédité, il a reçu un prix de l'Académie française avant même sa parution. Explorateur et grand reporter, Marcel Monnier (1853-1918) a consacré une bonne partie de sa vie aux voyages. Selon Wikipédia, "de décembre 1884 à juillet 1887, il parcourt les Indes, la Birmanie, Java et l’archipel malais, l’Australie, la Chine, le Japon, de nouveau les iles Hawaï, Panama, l’Équateur, le Pérou, le Chili, le Brésil. C’est au cours de ce voyage qu’il traverse, en 1886-1887, la Cordillère des Andes, à l’endroit où ses trois chaînes semblent infranchissables, « sans autres compagnons que les indigènes engagés sur le parcours », puis près de 1 400 km dans l’enfer vert de la forêt amazonienne au pas de la mule par le col de l’Arenal au refrain de « Hombre si la mule peine tu peines », franchissant en radeau les rapides du Huallaga pour terminer sa traversée du continent sud-américain à Belém sur l’Atlantique. À Belém do Para, au Brésil, il retrouve la fièvre jaune qui sévit comme au chantier catastrophe du canal de Panama. Il s’embarque ensuite pour Rio de Janeiro où l'empereur Dom Pedro II, très soucieux de l’avenir de l’Amazonie, le reçoit longuement. Comme les riches brésiliennes dans La Vie Parisienne d'Offenbach, il apprécie le confort de la ville de Rio avant de rentrer en France. Cependant, en vue du Havre, le paquebot est éventré par un navire marchand et sombre en moins d’une heure. Marcel Monnier sauve ses carnets, ses clichés et son chien Léon."
Livre en bon état. Quelques taches blanc-bleu sur la couverture, extérieur un peu frotté mais le tissu reste d'un bleu roi vif et le titre écrit en beau doré. Rousseurs aux premières pages et sur quelques marges, signature de l'ancien propriétaire à la page du titre, l'essentiel du livre est propre et bien conservé. Toutes les cartes et dessins présents, ouvrage complet.
Milan, G. Recordi, 1923. Édition originale. In-folio, 23,5 x 31,7 cm pour (xiii) 127 pp. Volume relié d'époque demi-chagrin vert marine à coins, faux-nerfs soulignés de pointillés dorés, nom d'auteur et titre en caractère d'imprimerie dorés séparés d'un mince trait doré. Plats marbrés chatoyants, pages de garde colorées à motif géométrique vert sur ocre. Page de titre avec tampon "Majoration 100 %" violet au bas de la page, préface, puis 142 pages de musique notée. Bandeaux et quelques vignettes dans le texte. Ce livre est le fruit des investigations entreprises par l'auteur dès deux voyages à travers le Haut Pérou, en notant directement à l'audition des chanteurs et instruments indigènes et à l'aide d'un phonographe enregistreur.
Charnière avant rouillée, léger manque au coin supérieur de couverture, marges jaunies avec quelques rousseurs éparses sans aucune perte au texte, notes ou illustrations. La reliure est solide et l'intérieur en bon état. Une contribution rare à la connaissance des cultures amérindiennes.