Alès : PAB, 1965 29 juin. Plaquette 141 x 129 : 8 ff., couverture imprimée. — En feuilles, non rogné, couverture rempliée, sous chemise à dos plat de box noir et étui de Benjamin Elbel.
Édition originale, ornée d’une eau-forte originale en couleurs, signée de Jacques Hérold.Tirage à 50 exemplaires numérotés et signés par l’éditeur ; celui-ci est l’un des 40 sur vélin de Rives.Exemplaire parfaitement conservé, dans une chemise et un étui parfaitement réalisé par Benjamin Elbel.
[RENAUD, Madeleine].[BERNARD, Jean-Jacques.] — [GRANVAL, Charles.] — [SALACROU, Armand.]
Reference : 1332
- 2 L.A.S. de Jean-Jacques BERNARD (270 x 210), portant l’adresse du « 22, rue Eugène Flachat. XVIIe », Paris le 24 octobre 1938 et Paris le 28 octobre 1938.Fils du célèbre auteur dramatique et romancier Tristan Bernard (1866-1947), Jean-Jacques Bernard (1888-1972) s’adresse avec insistance à Madeleine Renaud pour lui proposer un rôle dans sa nouvelle pièce intitulée Louise de la Vallière, 3 actes et 10 tableaux, lui proposant le rôle principal de Louise : « Je ne doute pas que les hésitations que vous pouviez avoir devant le rôle effacé de La Vallière n’existeront pas devant un rôle aussi varié que Marie Stuart. »Malgré les courriers répétés, Jean-Jacques Bernard ne réussit pas à convaincre Madeleine Renaud ; la pièce fut en effet représentée au théâtre de l’Odéon pour la première fois le 13 mars 1945, avec dans le rôle titre Yvonne Gaudeau.Déchirure en bord de feuillet.- L.A.S. du comédien, sociétaire de la Comédie Française et metteur en scène Charles GRANVAL (1882-1943), également époux de Madeleine Renaud de 1922 à 1939, 2 pages in-4 (270 x 210), non datée, dans laquelle il s’excuse « auprès de J.L. [Jean-Louis Barrault] de descendre à son hôtel mais je voudrais l’hospitalité d’une nuit le temps de trouver (un jour sera suffisant pour cela) un coin. » Il veut savoir si Madeleine Renaud pouvait demander à Jean-Louis Barrault « de vouloir bien prévenir concierge (sic) de recevoir courrier Granval provisoirement à son hameau. » - L.A.S. de l’écrivain Armand SALACROU (210 x135), non datée, portant l’adresse du « 1bis Avenue Foch. XVIe Passy ». Il demande à Madeleine Renaud l’adresse de Jean-Louis Barrault : « Puis-je vous demander l’adresse de Jean-Louis ? Et de me dire s’il a reçu son manuscrit ? Je m’occupe toujours de sa période militaire, et c’est en bonne voie, mais j’aurais besoin de le joindre [...] nous répétons le 21 septembre...» La pièce évoquée ici est probablement Les Nuits de la Colère écrite par Armand Salacrou et mise en scène par Jean-Louis Barrault en 1946 au théâtre Marigny. Madeleine Renaud, qui jouait le rôle de Pierrette a ajouté une note manuscrite en marge de la lettre « j’ai répondu immédiatement en donnant ton adresse ».
[Joan Miró] - [COLLECTIF]. - René Char, Paul Eluard, Michel Leiris, Jacques Prévert...
Reference : 1787
Saint-Cyr-sur-Mer : Maeght (impr. Adrien Maeght), [1964]. In-8, 220 x 143, 109 pp., [1 f.], couverture illustrée. Broché, couverture rempliée illustrée en couleurs.
Édition originale de ce catalogue paru, chez Maeght, dans la collection Carnets de voyage.Catalogue de l'exposition consacrée à Joan Miró qui se tint à Saint-Cyr-sur-Mer en 1994. Elle regroupe, pour accompagner les reproductions des œuvres de Miró, des textes de René Char, Paul Éluard, Alberto Giacometti, Michel Leiris, Gérard-Georges Lemaire, Claude Liebermann, Joan Miró, Jacques Prévert, Raymond Queneau, Maurice Raynal, James Johnson Sweeney et Tristan Tzara.Bel exemplaire.
Tour : Ad Mame et Cie, 1843. In-8, 235 x 150 : front., 684 pp., 9 pl. — Cartonnage papier décoré d’édition, chemise, étui.
Édition originale de cet ouvrage du chanoine et archéologue Jean-Jacques Bourassé (1813-1872) qui se proposait de présenter une esquisse générale des principales cathédrales de France, depuis les plus anciennes et les plus belles jusqu’aux plus modestes.L’auteur y donne un historique et une description de chacune d’elles. L’édition est illustrée d’un frontispice en chromolithographie par Jetot, de plusieurs vignettes dans le texte et en cul-de-lampe et de 9 planches, l’une d’elles gravée sur cuivre sur chine collé. Exemplaire en cartonnage papier de l’éditeur illustré sur chaque plat et au dos d’une chromolithographie d’après Jetot, très bien conservé malgré d’infimes frottements et les charnières intérieures fendues. Déchirure à la chemise avec manques. Rousseurs éparses, plus prononcées sur les planches.
1936. 1 page in-8 oblong, (135 x 210), à l'en-tête 49, rue Vineuse, Kléber 79-87, enveloppe.
Lettre amicale envoyée au journaliste et écrivain Gaston Chérau. “Votre lettre me touche vivement. Cette sympathie qui se dégage de votre oeuvre, je l'ai retrouvée chez l'auteur chaque fois que j'ai eu le plaisir de vous rencontrer.”
La provenance la plus littéraire et la plus onirique : exemplaire René Char. Paris, Le François, (1er octobre) 1932. 1 vol. (160 x 240 mm) de 381 p. et [1] f. Broché. Édition originale. Envoi signé : « À Monsieur René Char, au poëte d'Artine, très sympathiquement, J. Lacan, 30 mars 1933».
Le 18 juin 1931, à l'hôpital Sainte-Anne, Lacan rencontre pour la première fois Marguerite Anzieu, née Pantaine (1892-1981) : hospitalisée pour avoir tenté de poignarder une actrice, Huguette Duflos, au motif que celle-ci menaçait de mort son jeune fils Didier, la patiente retient toute l'attention de Lacan, « qui fit d'elle un cas d'érotomanie et de paranoïa d'autopunition. Entre le psychiatre et Marguerite, il n'y eut jamais la moindre entente. Elle ne cherchait nullement à être soignée ou prise en charge, et il ne chercha pas à la convaincre de se regarder comme une patiente. Car il ne s'intéressait à cette femme que pour illustrer sa doctrine de la paranoïa» (Élisabeth Roudinesco, Lacan, envers et contre tout, 2011). Deux ans plus tard, à partir de l'étude de cas, son travail de doctorant est achevé, consacré à La psychose paranoïaque dans ses rapports avec la personnalité. Jacques Lacan « [...] la soutient en 1932 devant un jury présidé par Henri Claude. Dans cette thèse, il n'hésite pas à proposer une rénovation de la psychiatrie : il s'agit d'une rénovation partielle, fondée sur la psychanalyse, mais qui l'amène à introduire la psychose dans le champ de la psychanalyse, par le biais de la paranoia, et non par celui de la schizophrénie comme le faisait Jung. La these est publiée chez Le François à Paris, et il faut noter à ce sujet l'absence de compte rendu dans la Revue française de psychanalyse, alors que de la part des psychiatres on trouve un compte rendu dans L'Encéphale, signé par Henri Ey. Cette publication est également remarquée par Paul Nizan dans L'Humanité, par René Crevel dans Le Surréalisme au service de la révolution, par Salvador Dali dans Le Minotaure, et par Jean Bernier dans La Critique sociale (revue marxiste fondée par Boris Souvarine) » (Jacques Sédat). Lacan obtiendra également le prix Jules Baillarger - du nom d'un aliéniste du XIXe - de l'Académie nationale de médecine, annoncé le 13 mars 1934 et décerné à Lacan le 11 décembre. L'édition chez Le François de la thèse existe sous deux formes, presque identiques et avec un achevé d'imprimer commun du 1er octobre 1932 : l'ensemble de l'édition est imprimé avant la soutenance, qui aura lieu au début du mois de novembre, avec Henri Claude - qui occupera la chaire de la clinique des maladies mentales de 1922 à 1939 à l'hôpital Saint-Anne - comme président du jury. C'est le mois précédent cette soutenance et dans le trimestre qui s'en suivra qu'il offre plusieurs des exemplaires de sa thèse à - dans la plupart des cas - ses consoeurs et confrères, jusqu'en début d'année 1933. Entre-temps, il aura été nommé, par arrêté préfectoral, « Chef de clinique titulaire de la clinique de neuropsychiatrie infantile de l'Asile clinique de l'hôpital Sainte-Anne» : sans que l'on sache si c'est une demande de sa part, ou une modification souhaitée par son éditeur Le François, il est décidé d'ajouter cette nomination dans la publication : les couvertures et les pages de titres sont ainsi modifiées avec l'ajout, sous son nom, de la mention « chef de clinique à la Faculté de Médecine de Paris ». Cette modification intervient probablement en début d'année, au plus tard en mars, puisque cet exemplaire dédicacé à René Char est envoyé le 30. C'est, à ce jour, la dédicace la plus précoce sur un exemplaire comportant cette mention. L'exemplaire qui chronologiquement le précède portait une dédicace datée du 24 février - sur un exemplaire sans mention: celui de Lise Deharme, l'égérie des surréalistes qui, au même moment, publiait dans sa revue Le Phare de Neuilly un poème de Jacques Lacan. Les exemplaires du premier tirage sont, dans leur immense majorité, dédicacés : ceux qui n'auront pas été modifiés continueront d'être offerts après le mois de mars, avec ou sans dédicace ; ceux du tirage modifié seront eux toujours disponibles chez l'éditeur, Lacan continuant d'en offrir quelques-uns, mais nettement moins. Hormis cet exemplaire destiné à René Char, seulement deux autres exemplaires sont connus, avec des envois datés d'octobre, ce qui met particulièrement en valeur la décision d'en offrir un au poète sitôt l'ajout du « Chef de clinique» effectué. Les exemplaires sans mention sont rares sans dédicaces ; c'est l'inverse pour les exemplaires avec mention. René Char, à ce moment, prépare déjà l'édition du Marteau sans maître, dans laquelle il incorporera le poème « Artine». Il n'a rien publié depuis L'action de la justice est éteinte, en 1931, dans une édition confidentielle à 100 exemplaires que Lacan n'a sans doute pas connue, au contraire d'Artine, qui a marqué son temps et les esprits, dont à l'évidence celui de Lacan. Dans la bibliothèque de René Char, « on trouve Les Essais de psychanalyse de Freud, la Psychopathologie de la vie quotidienne ainsi que Le Rêve et son interprétation, prouvant abondamment combien la psychanalyse fut loin d'être ignorée de Char [...]. Char s'adonne à la magie des rencontres, fruits du hasard objectif, aux énumérations par associations d'images d'Artine, et en particulier se plie à la pratique du récit du rêve» (Daniel Cordier, Dictionnaire Char). À cet égard, citons le récit «Eaux-mères », rédigé lors de ce même du printemps 1933. Un conte onirique sans autre équivalent dans la poésie de Char. Coïncidence ? « On retrouve encore sur le marché quelques exemplaires de cette remise en vente qui demeure toutefois très rare (moins d'une cinquantaine d'exemplaires ont été recensés). Cette rareté des exemplaires ne s'explique pas seulement par le tirage restreint de l'édition qui ne dut pas dépasser les 100 à 200 exemplaires, dont une majorité remise en vente avec mention» (notice de la librairie Le Feu Follet, pour l'exemplaire Sig. Freud, avril 2025) : ces exemplaires vont longtemps rester disponible chez l'éditeur, jusqu'à ce que Jacques Lacan ne décide de les lui racheter... pour les détruire. Nous sommes en 1952, et c'est le moment où il accepte de prendre en analyse Didier Anzieu. Le fils devenu adulte de Marguerite Pantaine-Anzieu, sujet de thèse vingt ans plus tôt, et cela sans l'en informer ! « C'est, peut-être, au moment où il fut interpellé par Didier Anzieu, que Jacques Lacan racheta, à son éditeur, les exemplaires qui restaient de sa thèse, vingt ans après sa parution» (Marcel Turbiaux, «Le fils d'Aimée», in Bulletin de psychologie, 2000). Un recensement des exemplaires qui ne sont pas dédicacés est difficile à tenir, compte tenu qu'il est compliqué de les identifier. Pour ce que vaut ce compte, nous en avons répertorié seulement trois pour ceux du premier état, contre une quinzaine pour ceux du second. À ce jour, sont donc recensés 23 exemplaires dédicacés, à ces dates et dédicataires : 23 octobre 1932, à Alfred et Émilie Lacan : « à Papa et à Maman, ce grand ouvrage de celui qui reste - quelque part en eux et quelque part en lui - leur petit garçon. Jacquot. Ce 23 octobre 32 » (collection privée) ; 24 octobre 1932, à J.R Cuel : « à Cuel, dont la personnalité scientifique me fut d'abord prônée par notre maître Trénel, et dont la rencontre ne m'a pas déçu, en signe de très particulière sympathie. Jacques Lacan. Ce 24 oct. 32 » (Le Feu Follet, 2020) ; 24 octobre 1932, à Pierre Migault : «À mon camarade et ami Pierre Migault, en souvenir de dix ans. Ce 24 oct. 32 » (Pierre Bergé, 22 novembre 2011, n° 111) ; 25 octobre 1932, au Dr. Pierre Verret : « à Pierre Verret, en souvenir d'une collaboration, J. Lacan, le 25 octobre 1932 », avec lettre autographe jointe (Librairie Walden, cat. 14, 2008 ; collection privée) ; 25 octobre 1932, au Dr. Marguerite Badonnel, « À Mademoiselle le Docteur Badonnel, dont je n'oublie pas qu'elle fut l'initiatrice en un des “ cercles” de notre science. Jacques Lacan, ce 25 oct. 32 » (Librairie Walden, juin 2025) ; 30 octobre 1932, « À Colette et Emmanuel Chaumié, en souvenir d'un temps de commune solution de nos épreuves particulières : quand je défendis ma thèse, tenaient encore les f...taises. Mais quand j'advins à la clinique, ce fut la fin de la clique. Très amicalement, Jacques Lacan. Ce 30 oct 32 » (Mimesis Books, Lacan & Freud, 2024, n° 1) ; 3 novembre 1932, au Dr. Sophie Morgenstern : « À Madame le docteur Morgenstein, en hommage respectueux, ce 3 nov. 32 » (Librairie Walden, cat. 25, 2014, n° 75 ; Mimesis Books, Lacan & Freud, 2024, n° 2) ; 17 novembre 1932, à Marcelle et Guillaume de Tarde : « à Marcelle et à Guillaume de Tarde, qui se partagent mon coeur et mon esprit. Jacques Lacan, ce 17 Nov. 1932 » (Librairie Walden, cat. 22, 2011, n° 123 ; collection privée) ; 22 novembre 1932, à Marie Bonaparte : « À S.A.R. la princesse Georges de Grèce, en témoignage de ma respectueuse admiration. J. Lacan, ce 22 nov. 32 » (Binoche et Giquello, 19 novembre 2021, n° 153) ; 26 novembre 1932, à Angelo Louis Marie Hesnard : « à Monsieur le Professeur Hesnard en signe de ma respectueuse sympathie. Jacques Lacan. Ce 26 Nov. 32 » (Kâ-Mondo, 30 octobre 2019, n° 284 ; puis Alain de Mijolla) ; 25 novembre 1932, au Dr Claire Popp-Vogt : « à mademoiselle le Docteur P-.Vogt, en hommage, amical et respectueux. Jacques Lacan, le 25 nov. [19]32 » (Librairie Walden, cat. 23, 2012 ; collection privée) ; 3 janvier 1933, à Sigmund Freud : « Au Professeur Sigmund Freud, père de la nouvelle psychiatrie, à laquelle je voudrais avoir contribué un peu par cet ouvrage, bien que j'aie dû m'y exprimer trop souvent en fonction de l'ancienne. En témoignage de mon immense admiration, Jacques Lacan le 3 janvier 32 [sic, pour 1933] » (Le Feu Follet, avril 2025) ; 20 janvier 1933, une dédicace à un destinataire non identifié (envoi incomplet et altéré), sur un exemplaire imprimé sous l'égide de la Faculté de médecine de Paris (Bibliothèque Henri Ey, Hôpital Sainte-Anne à Paris) que nous venons de consulter ; 23 janvier 1933, au Dr. Maurice Martin-Sisteron (Librairie Walden, exemplaire vu en 2012, collection privée) ; 23 janvier 1933, au Dr. Jean Picard : « en témoignage d'une amitié fondée sur la plus profonde estime intellectuelle. 23 janvier 33 » (Kahn et associés, 20 avril 2011, n° 71) ; 23 janvier 1933, au Dr Ernst Kretchsmer : « An Herrn Professor Dr. Kretschmer. Mit vorzüglicher Hochachtung von einem unbekannten, zum Danke verpflichteten Schüler, Jacques Lacan den 23. Jan. 33 » [A Herrn Professor Dr. Kretschmer. Avec mes plus sincères salutations, de la part d'un étudiant inconnu redevable] (cité par le Feu Follet, 2025, op cit.) ; 24 février 1933, à Lise et Paul Deharme : « À Lise et Paul Deharme, ce 24 fév. 33 » (Giquello, 1er juin 2016, n° 82) ; 30 mars 1933, à René Char : « À Monsieur René Char, au poëte d'Artine, très sympathiquement, J. Lacan, 30 mars 1933 », sur un exemplaire du tirage avec mention « chef de clinique» (Librairie Walden, juin 2025) ; 9 juillet 1933, à Marcel Boll : « À Marcel Boll, en signe de courtoise contradiction Jacques Lacan ce 9 juillet 33 » (Le Feu Follet, cat. décembre 2011, n° 153) ; exemplaire du premier état ; Septembre 1933 au Dr. Eugène Minkowski, sur un exemplaire du tirage avec mention « chef de clinique » (Librairie La Nef des fous, cat. juin 2011, envoi non décrit) ; 21 octobre 1933, à un certain Arnould : « À Arnould. Cet essai ambitieux, Jacques Lacan, Ce 21 octobre 1933, mieux vaut tard... et pardon », sur un exemplaire du tirage avec mention « chef de clinique » (Bibliothèque Julien Bougousslavsky ; Bibliothèque Pierre Bergé, VI, juillet 2022, n° 1528) ; non daté [1952] à Maurice Henry : « un peu de Maurice Henry aurait fait du bien à mon "Aimée", beaucoup de Maurice Henry tout court l'aurait sauvée. Jacques Lacan Vingt ans après. Que personne ne sorte et que tout le monde signe [autres signatures dont Sylvia Bataille] », (cité par le Feu Follet, 2025, op cit.) ; tirage inconnu. non daté, à Gaston Ferdière, envoi non décrit (vente, 2001). Jacques Sédat, «Lacan et la psychiatrie Lacan et les psychiatres », in Topique, n° 88, p. 37-46.
La thèse de Lacan - premier état.Exemplaire offert à son chef de clinique à l'hôpital Henri Rousselle de Sainte-Anne. Paris, Le François, (1er octobre) 1932. 1 vol. (160 x 240 mm) de 381 p. et [1] f. Broché. Édition originale. Exemplaire du premier état. Envoi signé : « À Mademoiselle le Docteur Badonnel, dont je n'oublie pas qu'elle fut l'initiatrice en un des "cercles" de notre science. Jacques Lacan, ce 25 oct. 32 ».
Précoce et précieux exemplaire de la thèse, offert dès le 25 octobre 1932, à Marguerite Badonnel, alors chef de clinique à Sainte-Anne ; elle avait eu le jeune Jacques Lacan comme interne un an plus tôt. Lacan avait dédicacé le premier exemplaire reçu à ses parents, dès le 23 octobre. Deux autres dédicaces suivront, à des confères, le lendemain. Puis, le 25 octobre, à nouveau deux, dont celui-ci - le premier à une femme. La riche carrière de médecin psychiatre de cette dernière avait débuté plus de dix ans plus tôt : après une année comme interne suppléante dans le service du professeur Henri Claude à Sainte-Anne de novembre 1919 à décembre 1920, Marguerite Badonnel est reçue au concours 1920 de l'internat en médecine des asiles de la Seine. Sa thèse de doctorat est soutenue en juin 1924 et lui vaut le titre de lauréat de la faculté. Elle est intitulée Contribution à l'étude des troubles des fonctions organiques dans la Mélancolie. Elle rejoint à nouveau Sainte-Anne et devient, à partir de novembre 1924, chef de clinique adjoint à la Clinique des maladies mentales que dirige toujours Henri Claude, avant d'être détachée, après concours, comme chef de clinique titulaire de neuro-psychiatrie infantile dans le service de Georges Heuyer : c'est la première à occuper cette fonction, et elle est, à 30 ans, la plus jeune chef de clinique en psychiatrie de France. Claire Vogt-Popp - à qui Lacan offrira sa thèse le 25 novembre - lui succédera à ce poste en 1929, quand Badonnel intègre le Centre de psychiatrie Henri-Rousselle : c'est alors l'établissement le plus avancé de la recherche psychiatrique. Installé dans l'enceinte de Sainte-Anne, il comprend un dispensaire, un service social, une consultation pour enfants, deux laboratoires de recherche clinique et de psychologie et un « service départemental de prophylaxie mentale ». L'établissement sera, en avril 1941, définitivement rattacher à l'asile clinique Sainte-Anne Jacques Lacan à quant à lui réussit le concours qui lui permet de commencer en 1927 son internat dans le service « Clinique des maladies mentales et de l'encéphale » que dirige Henri Claude ; il poursuit ensuite, à partir de 1931, son internat à l'hôpital qu'Henri Rousselle : il a alors Marguerite Badonnel comme chef de clinique. C'est là-bas qu'il obtient un diplôme de médecin légiste et surtout qu'il peut faire l'observation de la genèse de la paranoïa et du développement du délire chez ses propres prises en charge. La dédicace de Lacan fait directement référence à cette période si importante pour lui, la désignant comme “ l'initiatrice en un des « cercles» de notre science”. C'est au cours de cette année-là qu'il rencontre pour la première fois, à l'hôpital Sainte-Anne, le 18 juin 1931, Marguerite Anzieu, née Pantaine (1892-1981) : hospitalisée pour avoir tenté de poignarder une actrice, Huguette Duflos, au motif que celle-ci menaçait de mort son jeune fils Didier, la patiente retient toute l'attention de Lacan, « qui fit d'elle un cas d'érotomanie et de paranoïa d'autopunition. Entre le psychiatre et Marguerite, il n'y eut jamais la moindre entente. Elle ne cherchait nullement à être soignée ou prise en charge, et il ne chercha pas à la convaincre de se regarder comme une patiente. Car il ne s'intéressait à cette femme que pour illustrer sa doctrine de la paranoïa» (Élisabeth Roudinesco, Lacan, envers et contre tout, 2011). Un an plus tard, à partir de l'étude de cas, son travail de doctorant est achevé, consacré à La psychose paranoïaque dans ses rapports avec la personnalité. Jacques Lacan « [...] la soutient en 1932 devant un jury présidé par Henri Claude. Dans cette thèse, il n'hésite pas à proposer une rénovation de la psychiatrie : il s'agit d'une rénovation partielle, fondée sur la psychanalyse, mais qui l'amène à introduire la psychose dans le champ de la psychanalyse, par le biais de la paranoia, et non par celui de la schizophrénie comme le faisait Jung. La these est publiée chez Le François à Paris [...]. La publication sera remarquée par Paul Nizan dans L'Humanité, par René Crevel dans Le Surréalisme au service de la révolution, par Salvador Dali dans Le Minotaure, et par Jean Bernier dans La Critique sociale (revue marxiste fondée par Boris Souvarine) » (Jacques Sédat). Lacan obtiendra également le prix Jules Baillarger - du nom d'un aliéniste du XIXe - de l'Académie nationale de médecine, annoncé le 13 mars 1934 et décerné à Lacan le 11 décembre. L'édition chez Le François de la thèse existe sous deux formes, presque identiques et avec un achevé d'imprimer commun du 1er octobre 1932 : l'ensemble de l'édition est imprimé avant la soutenance, qui aura lieu au début du mois de novembre, avec Henri Claude comme président du jury. Lacan est alors l'amant de Marie-Thérèse de Bergerot, de quinze ans son aînée, puis d'Olesia Sienkiewicz, deuxième femme de son futur ami Pierre Drieu la Rochelle. La première va dactylographier la thèse, la seconde en financera l'impression, chez l'éditeur scientifique Le François. Sitôt imprimée, et une quinzaine de jours avant sa soutenance, Jacques Lacan va offrir quelques exemplaires de sa thèse ; d'abord à ses parents, puis à ses ses consoeurs et confrères du “ premier cercel”, et jusqu'en 1933. Il sera, en novembre, nommé par arrêté préfectoral, « Chef de clinique titulaire de la clinique de neuropsychiatrie infantile de l'Asile clinique de l'hôpital Sainte-Anne» : sans que l'on sache si c'est une demande de sa part, ou une modification souhaitée par son éditeur Le François, il est décidé d'ajouter cette nomination dans la publication : les couvertures et les pages de titres sont ainsi modifiées avec l'ajout, sous son nom, de la mention « chef de clinique à la Faculté de Médecine de Paris ». Cette modification intervient probablement en début d'année 1933. Du tirage total de la thèse, qu'on peut estimer à une centaine d'exemplaires, ceux qui n'auront pas été offerts en 1932 et 1933 resteront longtemps disponible chez l'éditeur, jusqu'à ce que Jacques Lacan ne décide de les lui racheter... pour les détruire. Nous sommes en 1952, et c'est le moment où il accepte de prendre en analyse Didier Anzieu. Le fils devenu adulte de Marguerite Pantaine-Anzieu, sujet de thèse vingt ans plus tôt, et cela sans l'en informer ! « C'est, peut-être, au moment où il fut interpellé par Didier Anzieu, que Jacques Lacan racheta, à son éditeur, les exemplaires qui restaient de sa thèse, vingt ans après sa parution» (Marcel Turbiaux, «Le fils d'Aimée», in Bulletin de psychologie, 2000). À ce jour, sont recensés 23 exemplaires dédicacés, à ces dates et dédicataires : 23 octobre 1932, à Alfred et Émilie Lacan : « à Papa et à Maman, ce grand ouvrage de celui qui reste - quelque part en eux et quelque part en lui - leur petit garçon. Jacquot. Ce 23 octobre 32 » (collection privée) ; 24 octobre 1932, à J.R Cuel : « à Cuel, dont la personnalité scientifique me fut d'abord prônée par notre maître Trénel, et dont la rencontre ne m'a pas déçu, en signe de très particulière sympathie. Jacques Lacan. Ce 24 oct. 32 » (Librairie Le Feu Follet, 2020) ; 24 octobre 1932, à Pierre Migault : « À mon camarade et ami Pierre Migault, en souvenir de dix ans. Ce 24 oct. 32 » (Paris, Pierre Bergé & Associés, 22 novembre 2011, n° 111) ; 25 octobre 1932, au Dr. Pierre Verret : « à Pierre Verret, en souvenir d'une collaboration, J. Lacan, le 25 octobre 1932 », avec lettre autographe jointe (Librairie Walden, cat. 14, 2008, n° 40 ; collection privée) ; 25 octobre 1932, au Dr. Marguerite Badonnel, « À Mademoiselle le Docteur Badonnel, dont je n'oublie pas qu'elle fut l'initiatrice en un des « cercles » de notre science. Jacques Lacan. Ce 25 oct. 32 » (Librairie Walden, juin 2025) ; 30 octobre 1932, « À Colette et Emmanuel Chaumié, en souvenir d'un temps de commune solution de nos épreuves particulières : quand je défendis ma thèse, tenaient encore les f...taises. Mais quand j'advins à la clinique, ce fut la fin de la clique. Très amicalement, Jacques Lacan. Ce 30 oct 32 » (Mimesis Books, Lacan & Freud, 2024, n° 1) ; 3 novembre 1932, au Dr. Sophie Morgenstern : « À Madame le docteur Morgenstein, en hommage respectueux, ce 3 nov. 32 » (Librairie Walden, cat. 25, 2014, n° 75 ; Mimesis Books, Lacan & Freud, 2024, n° 2) ; 17 novembre 1932, à Marcelle et Guillaume de Tarde : « à Marcelle et à Guillaume de Tarde, qui se partagent mon coeur et mon esprit. Jacques Lacan, ce 17 Nov. 1932 » (Librairie Walden, cat. 22, 2011, n° 123 ; collection privée) ; 22 novembre 1932, à Marie Bonaparte : « À S.A.R. la princesse Georges de Grèce, en témoignage de ma respectueuse admiration. J. Lacan, ce 22 nov. 32 » (Binoche et Giquello, 19 novembre 2021, n° 153 ; collection privée) ; 26 novembre 1932, à Angelo Louis Marie Hesnard : « à Monsieur le Professeur Hesnard en signe de ma respectueuse sympathie. Jacques Lacan. Ce 26 Nov. 32 » (Kâ-Mondo, 30 octobre 2019, n° 284 ; puis Alain de Mijolla) ; 25 novembre 1932, au Dr Claire Popp-Vogt : « à mademoiselle le Docteur P-.Vogt, en hommage, amical et respectueux. Jacques Lacan, le 25 nov. 32 » (Librairie Walden, cat. 23, 2012 ; collection privée) ; 3 janvier 1933, à Sigmund Freud : « Au Professeur Sigmund Freud, père de la nouvelle psychiatrie, à laquelle je voudrais avoir contribué un peu par cet ouvrage, bien que j'aie dû m'y exprimer trop souvent en fonction de l'ancienne. En témoignage de mon immense admiration, Jacques Lacan le 3 janvier 32 [sic, pour 1933] » (Librairie Le Feu Follet, avril 2025) ; 20 janvier 1933, une dédicace à un destinataire non identifié (envoi incomplet et altéré), sur un exemplaire imprimé sous l'égide de la Faculté de médecine de Paris (Bibliothèque Henri Ey, Hôpital Sainte-Anne à Paris) que nous venons de consulter ; 23 janvier 1933, au Dr. Maurice Martin-Sisteron (Librairie Walden, exemplaire vu en 2012, collection privée) ; 23 janvier 1933, au Dr. Jean Picard : « en témoignage d'une amitié fondée sur la plus profonde estime intellectuelle. 23 janvier 33 » (Kahn et associés, 20 avril 2011, n° 71) ; 23 janvier 1933, au Dr Ernst Kretchsmer : « An Herrn Professor Dr. Kretschmer. Mit vorzüglicher Hochachtung von einem unbekannten, zum Danke verpflichteten Schüler, Jacques Lacan den 23. Jan. 33 » [A Herrn Professor Dr. Kretschmer. Avec mes plus sincères salutations, de la part d'un étudiant inconnu redevable] (cité par la librairie Le Feu Follet, 2025, op cit.) ; 24 février 1933, à Lise et Paul Deharme : « À Lise et Paul Deharme, ce 24 fév. 33 » (Giquello, 1er juin 2016, n° 82 ; librairie Hermann Lynge, 2025) ; tous ces exemplaires font partie du premier état ; 30 mars 1933, à René Char : « À Monsieur René Char, au poète d'Artine, très sympathiquement, J. Lacan, 30 mars 1933 », sur un exemplaire du tirage avec mention « chef de clinique » (Librairie Walden, juin 2025) ; 9 juillet 1933, à Marcel Boll : « À Marcel Boll, en signe de courtoise contradiction Jacques Lacan ce 9 juillet 33 » (librairie Le Feu Follet, cat. décembre 2011, n° 153) ; exemplaire du premier état ; Septembre 1933 au Dr. Eugène Minkowski, sur un exemplaire du tirage avec mention « chef de clinique » (librairie La Nef des fous, cat. juin 2011, envoi non décrit) ; 21 octobre 1933, à un certain Arnould : « À Arnould. Cet essai ambitieux, Jacques Lacan, Ce 21 octobre 1933, mieux vaut tard... et pardon », sur un exemplaire du tirage avec mention « chef de clinique » (Bibliothèque Julien Bougousslavsky ; Bibliothèque Pierre Bergé, VI, juillet 2022, n° 1528 ; librairie Pitchal, 2025) ; non daté [1952] à Maurice Henry : « un peu de Maurice Henry aurait fait du bien à mon "Aimée", beaucoup de Maurice Henry tout court l'aurait sauvée. Jacques Lacan Vingt ans après. Que personne ne sorte et que tout le monde signe [autres signatures dont Sylvia Bataille] », (cité par la librairie Le Feu Follet, 2025, op cit.) ; état du tirage inconnu. non daté, à Gaston Ferdière, envoi non décrit et état du tirage inconnu (vente, 2001, source non trouvée, cité par la librairie Le Feu Follet, 2025). Jacques Sédat, «Lacan et la psychiatrie Lacan et les psychiatres », in Topique, n° 88, p. 37-46.
Exceptionnel Recueil de 17 œuvres de Louis Abel Beffroy de Reigny (dit cousin Jacques), en deux volumes Comédies, tableau patriotique, opéra comique, folies, poème comique. Le premier contient : Georges Lecocq, Notes et documents sur Beffroy de Reigny dit le cousin Jacques, H. Jacob, Laon, 1874, 8 pp. [numérotées de 8 à 14] Avec une planche en fac simile Le cousin Jacques [Beffroy de Reigny], Les Petites maisons du Parnasse, Bouillon, Paris, 1783, [68] 294 [1] pp. Le cousin Jacques [Beffroy de Reigny], Marlborough, Poëme comique, Londres, 1783, 60 [2] pp. Le cousin Jacques [Beffroy de Reigny], Hurluberlu ou le célibataire, Londres, 1783, 92 [13] pp. Contient une partition sur 13 pages Beffroy de Reigny, Testament d'un électeur de Paris, Paris, 1795, 192 pp. (sans le portrait de l'auteur). Le second contient plusieurs comédies: Le cousin Jacques [Beffroy de Reigny], Les ailes de l'amour, Lesclapart, Paris, 1786, 72 [14] pp. avec 7 planches de partitions numérotées de V à XI (+ 1 non numérotée) les 4 premières manquantes. Le cousin Jacques [Beffroy de Reigny], Emilie ou les caprices, Moutardier, Paris, 1799, 80pp. Le cousin Jacques [Beffroy de Reigny], Histoire universelle, Froullé, Paris, 1791, 78 pp. ( pages 69 à 74 manquantes) Le cousin Jacques [Beffroy de Reigny], Toute la Grèce ou ce que peut la liberté, Huet, Paris, 1793, 19 pp. Le cousin Jacques [Beffroy de Reigny], Les deux charbonniers ou les contrastes, Moutardier, Paris, 1799, [4] 74 pp. Le cousin Jacques [Beffroy de Reigny], Magdelon, Moutardier, Paris, 1799, [4] 35 pp. Le cousin Jacques [Beffroy de Reigny], Alllons, ça va, ou le Quaker en France, seconde édition, Huet, Paris, 1793, 47 pp. Le cousin Jacques [Beffroy de Reigny], Jean-Baptiste, Moutardier, Paris, 1797, 36pp. Le cousin Jacques [Beffroy de Reigny], La petite Nanette, Moutardier, Paris, 1796, 74 pp. Le cousin Jacques [Beffroy de Reigny], Le club des Bonnes-gens ou le curé français, Froullé, Paris, 1791, [2] 62 pp Le cousin Jacques [Beffroy de Reigny], Un rien ou l'habit de nôces, Migneret, Paris, 1797, [8] 36 pp. Le cousin Jacques [Beffroy de Reigny], Nicodême dans la lune ou la révolution pacifique, Paris, 1791, 72 pp. Brunissures sur une douzaine de pages ( photo 23) Le cousin Jacques [Beffroy de Reigny], Turlututu, empereur de l'isle verte, Moutardier, Paris, 1796, [8] 96 pp. 2 volumes in 8 (20.5 x13 cm) reliure demi chagrin, dos à nerfs. Tampons de bibliothèque sur la page de titre de 2 textes. Bon état intéieur, Quelques rousseurs, taches et déchirures. Extérieur: Epidermure. Coins et nerfs un peu frottés. Traces de coup sur un plat et un coin.
Jean-Claude Lattès édireur, 1977 (achevé d'imprimer le 4 février 1977) 1 volume in-8 broché (22,5 x 14 cm) de 333 pages. Très bon état. Très légère marque au dos et petit manque de pelliculage dans l'angle supérieur haut, intérieur et volume très frais, bon papier resté blanc. Edition originale (premier tirage). Livre phare écrit par l'ennmi public n°1. Comprenant qu'il se passera probablement des années avant qu'une autre occasion d'évasion se présente, il décide d'écrire son autobiographie L'Instinct de mort, qui paraît le 3 mars 1977. Dans ce livre, il déclare avoir tué trente-neuf personnes. À ce sujet, un criminologue, René Reouven, commente : « Il y a chez Mesrine un petit tueur qui se voudrait grand et si l'on peut comptabiliser les crimes qu'il a commis, on ne saurait en faire autant pour ceux qu'il revendique. » En effet, les affaires de meurtre revendiquées par Mesrine ne se rapprochent d'aucun crime réel non élucidé. Le 19 mai 1977, Mesrine est condamné à 20 ans de prison pour vols à main armée, recel et port d'armes par la cour d'assises de Paris présidée par le juge Petit. Durant ce procès, il se produit une anecdote célèbre : il défait le nœud de sa cravate, en sort une petite clé, qu'il proclame être celle de ses menottes procurée par un gardien véreux, puis il la lance aux journalistes présents au tribunal, déclarant ainsi prouver la corruption de la police et de la justice. Il s'avère qu'il s'agissait en fait de la clé servant à ouvrir le cadenas de la télévision de sa cellule. Il est transféré au quartier de haute sécurité de la prison de la Santé. Cette incarcération est à l'origine d'un combat médiatique qu'il entreprend par le biais de la presse afin de faire fermer les quartiers de haute sécurité, qu'il juge dégradants et inhumains. Il parvient à s'évader le 8 mai 1978, à 10 h, accompagné de François Besse. Après son évasion, Jacques Mesrine avait donné le 4 août 1978 une interview à Paris-Match. Le 10 novembre 1978, il tente d'assassiner le juge Charles Petit, président de la cour d'assises de Paris, qui l'avait condamné à vingt ans de prison l'année précédente, en 1977. Le 21 juin 1979, Mesrine enlève le milliardaire Henri Lelièvre de sa maison Le Colinet à Maresché dans la Sarthe, avec la complicité du braqueur Michel Schayewski, tous deux se faisant passer pour deux policiers, avec fausses cartes de police. Vingt-huit jours après l'enlèvement, ils demandent une rançon de six millions de francs et à son fils Henri Lelièvre de choisir une personne de confiance pour l'apporter. À la suite de l'enlèvement du milliardaire Lelièvre, une unité anti-Mesrine est créée en août 1979. Le 10 septembre 1979, Mesrine et un complice tendent un guet-apens dans la forêt d'Halatte (Oise) près de Senlis, au journaliste de Minute Jacques Tillier. Après l'avoir emmené dans les profondeurs d'une cave à champignons, Mesrine le torture, le met à nu, le tabasse et le blesse grièvement par trois balles en lui tirant dans la joue (« pour l'empêcher de dire des conneries »), le bras (« pour l'empêcher d'écrire des conneries ») et la jambe (« par simple plaisir », affirmera-t-il plus tard). Il le laisse pour mort. Mesrine reprochait à ce journaliste de l'avoir diffamé en écrivant qu'il n'était pas une personne « réglo » avec ses associés et que c'était un bandit sans honneur, en août 1979. Fin octobre 1979, Emmanuel Farrugia (commandant de police) et Paul Rément (capitaine de police), hommes du commissaire divisionnaire Lucien Aimé-Blanc, chef de l'Office central pour la répression du banditisme (OCRB), repèrent l'appartement de Mesrine rue Belliard, dans le 18e arrondissement de Paris. Ceci est rendu possible par le biais d'un indicateur (donné par Jacques Tillier qui voulait se venger) qui dénonce Charlie Bauer comme complice actif de Mesrine, et grâce aux écoutes des coups de téléphone que Charlie Bauer passait à Jacques Mesrine. Le 2 novembre 1979 à 15 h 15, Mesrine, au volant de sa voiture avec sa compagne Sylvia Jeanjacquot, est encerclé par les hommes de la BRI, porte de Clignancourt à Paris. Un camion bâché, qui s'est inséré devant son véhicule, dissimule des policiers qui ouvrent le feu. Vingt et une balles sont tirées. L'autopsie constatera la présence de dix-huit impacts de balles à haute vélocité sur son corps. Il est tué en possession de grenades et d'armes de poing dissimulées aux pieds de sa compagne. Celle-ci, grièvement blessée au bras, perd aussi un œil dans la fusillade et son caniche est tué. Jacques Mesrine est enterré au cimetière nord de Clichy, sa ville de naissance. Sa BMW 528i marron métallisée, immatriculée 83 CSG 75 (Sylvia Jeanjacquot raconte l’achat dans son livre Ma vie avec Mesrine, éd. Plon 2011), reste sous scellés de justice vingt-huit ans, dans une fourrière à Bonneuil-sur-Marne, avant d'être broyée dans une casse d'Athis-Mons le 14 mai 2007. Bel exemplaire auquel on joint : 1 Lettre autographe de MESRINE Jacques écrou 1-17 N°167871 42 Rue de la Santé Paris 14e (Prison de la Santé), du vendredi 1er juin 1973 (n°26) 2 pages in folio écrites au stylo à bille bleu. Tout au long de leurs échanges Jacques Mesrine se faisait appeler Bruno et Jocelyne Deraiche se faisait appeler Joyce. Jacques Mesrine écrit à son amour du moment Jocelyne Deraiche : "Ma catastrophe chérie !! Bonjour ma poupée d'amour, comment vas-tu ma petite chérie, moi je vais très bien en ce jour car j'ai reçu deux très belles lettres de toi. [...] J'ai reçu tes deux photos nature et je les aime bien car là c'est réellement toi et en regardant tes cheveux je repense au temps où je glissais mes doigts dedans pour te caresser la tête. [...] Je regarde le temps qu'il fait dehors, ce n'est pas croyable d'avoir un temps aussi môche ! Malgré que pour moi ça ne change rien. Comme cela Smadja t'appelle Catastrophe ! c'est pas vrai mon bébé t'es pas une catastrophe !! t'es juste un petit, mais très petit ouragan ! [...] Je regarde tes deux photos, et je te trouve une charmante petite face d'amour. Je trouve que tu as repris des couleurs depuis le jour où je t'ai vu chez le juge. Catt te soigne bien et dans 20 ou 30 ans ! je vais retrouver une grosse mémère ! malgré que tu peux grossir encore hein mon bébé. [...] Je vais te faire le dessin que tu m'as demandé, j'espère qu'il sera bien, je vais faire tout mon possible pour qu'il soit beau de mon amour. Sais-tu ma petite Canac de mon coeur, que je t'aime avec tellement de force que tu ne peux même pas te l'imaginer. Oui ma belle poupée ton Bruno est très amoureux et de rencontrer une femme aussi sincère que toi me réchauffe le coeur. Le jour de ton fameux départ pour Caracas, nous étions assi dans l'aéroport, là mon bébé, je t'aurai bien dit ne part pas Joyce je t'aime, mais mon orgueil, toujours mon orgueil, m'en empêchait. La seule chose que je t'ai dit, c'est que peut-être tu pourrais revenir (moi qui dans le fond de mon coeur ne voulais pas te laisser partir).Je n'oublierai jamais la dernière image que j'avais eu de toi dans l'autocar (je crois petite chérie que j'avais aussi mal que toi). Après il y eu les téléphones et le retour de ma poupée. A l'hôtel il (sic) se regardait (sic) mes communications téléphoniques en se tenant la tête, car c'était des je t'aime de milliardaire que te disais 1 heure et demi de téléphone Caracas-Montréal, j'avais plus de téléphone que de note d'hôtel. C'est beau l'amour eh oui ma poupée tout cela fait partie de nos souvenirs et là tu peux le dire "nous l'avons construit notre amour" et personne ne pourra le détruire. J'espère mon ange que ton moral va bien maintenant toi et Catt vous allez peut-être aller au cinéma dimanche cela vous feras du bien. Pas de soucis petite chérie ok ! Je vais très bien. Je pose des gros bécos d'amour sur ta bouche que j'adore. Toute la tendresse amoureuse de ton mari Bruno. Si tu savais comme je t'aime mon ange xxxxx I LOVE JOYCE. Embrasse bébé Catt pour moi. A demain poupée d'amour xxxxxx 1 Lettre de MESRINE Jacques écrou 1-17 N°167871 42 Rue de la Santé Paris 14e (Prison de la Santé), du samedi 2 juin 1973 (n°27) 2 pages in folio écrites au stylo à bille bleu. Tout au long de leurs échanges Jacques Mesrine se faisait appeler Bruno et Jocelyne Deraiche se faisait appeler Joyce. Mon "unique amour", Bonjour mon ange, aujourd'hui une lettre de toi et une de Catt. Comme cela on lui a refusé son parloir ! que la vie est con ! pour le côté humain la justice en France est en retard de 50 ans sur le Canada ! enfin, parlons d'autre chose ! Toi non plus ma poupée tu ne peux pas encore venir voir ton gros, si ça continue je vais être obligé de demander une permission pour venir moi, te voir !... crois-tu que l'on va me la donner ? Enfin en attendant tous ces beaux jours de rêves il nous faut être très courageux et attendre, l'Amour va nous y aider. Car moi je t'aime et toi tu m'adores ! à bien y penser moi aussi je t'adore. [...] pour moi la plus belle c'est toi, ce que j'aime c'est le petit grain de beauté que tu as à gauche dans le cou, c'est un endroit où j'y ai poser bien des baisers ... je sais à quoi tu viens de penser oui, oui la Canac ... et ne rougis pas !! car si mes lettres n'étaient pas lues par tout le monde il y aurait bien des choses que je te dirais ... mais tu les devines car tu es "bien fine" (sic) ça c'est du bon canadien "Taberouette" ! Comme cela tu as compris ce que voualit dire "les grosses noix" Catt m'a dit que si tu continuais à dire qu'elle avait des grosses noix, elle allait m'envoyer une photo couleur de ses noix pour me prouver que c'est faux ... Je vois ta tête en lisant cela ... non mon bébé c'est pour rire ! si je devais avoir une photo de ce genre c'est les tiens que j'aurai hein ma poupée ! (sic !) En écrivant cela je rigole tout seul ! je dois être un peu fou ! [...] Ce soir à dix heures je vais penser très très fort à toi mais de toute façon je pense toujours à toi ma chérie et comme tu es toujours dans mon coeur 24 heurs par jour alors ne te fais pas de soucis ton Bruno ne t'oublie pas. Comment veux-tu que je puisse oublier la femme que j'aime "impossible" cela tu le sais bien ma belle petite Canac ! oui mon bébé dans mon coeur tu y seras toujours car c'est là ta place, bien au chaud dans le fond de mon corps. Depuis que tu es entrée dans mon coeur, il bat bien, il bat au rythme de l'amour, il se laisse bercer par ta douce présence et ce coeur est heureux ma chérie, car tu es là et chaque jour tu lui donnes la preuve de ton amour. L'autre fois le docteur est venu écouter le bruit que faisait mon coeur, il me dit c'est bizarre votre coeur ne fait pas toc, toc, toc comme toute le monde, il fait Joyce, Joyce, Joyce. Je lui ai dit c'est normal docteur, c'est un coeur amoureux. "Avec un coeur comme ça m'a-t-il dit vous vivrez vieux" J'ai rajouté ... et heureux (elle est belle mon histoire !). Je te quitte pour ce soir. De gros bécos d'amour pour toi ma petite chatte xxxx Ton Bruno 1 Lettre autographe de MESRINE Jacques écrou 1-17 N°167871 42 Rue de la Santé Paris 14e (Prison de la Santé), du dimanche 3 juin 1973 (n°28) 2 pages in folio écrites au stylo à bille bleu. Tout au long de leurs échanges Jacques Mesrine se faisait appeler Bruno et Jocelyne Deraiche se faisait appeler Joyce. Joyce Chérie, hier soir à 10 heures juste j'ai pensé à toi ! et toi mon bébé ... peut-être avais-tu oublié (sic !). Ce matin je me suis réveillé de très bonne humeur et je chantais doucement la chanson de Claude Blanchard "j'suis bonne humeur !" et j'ajoutais ... ma jojo aussi ! comme tu le vois je suis un peu fou ! mais cela n'est pas grave nous avons de bons médecins en France ! (sic !) Ce matin à ma marche, ma partie de ballon comme tous les jours pour perdre mon gros ventre ! et cet après-midi nous avons eu un film comique, c'était très bon ! pour une fois ! nous avons cinéma une fois par mois ce n'est pas beaucoup mais c'est mieux que rien. [...] Je t'ai fait un dessin, il n'est pas très bien fait si je lui avait fait des cheveux blonds il aurait été plus beau, mais tu m'as demandé un "brun" alors comme t'es la T... et que je tremble ! j'ai exécuté tes demandes ! de toute façon il est fait avec amour et c'est cela qui compte hein petit chatte ! Si j'avais été libre aujourd'hui je t'aurais emmenée à Trouville au casino et tu m'aurais regarder perdre comme d'habitude que veux-tu ma belle poupée malheureux au jeu heureux en amour, on ne peut pas tout avoir ! moi j'ai l'amour et je me moque du jeu ! de toute façon la dernière fois que nous y sommes allés nous avions passé une bonne soirée. Tout cela reviendra un jour, malgré que c'est plutôt une île déserte qu'il me faudra ... avec beaucoup de moustiques ! et ma jojo !! car toi tu m'as piqué au coeur, tu es le plus joli moustique que j'ai rencontré ... c'est peut-être pour cela que je ne t'ai pas écrasé au mur à coup de savatte ! (sic). Si tu savais, petite chérie comme j'ai besoin de toi, dans la journée très souvent je vis dans ma cellule comme si tu étais là, je pense que tu es dans la pièce à côté et que je suis tout simplement sur le lit de ma chambre ! mais la réalité est toute autre hein mon bébé ! enfin nous allons garder courage tous les deux et crois le ma belle poupée que le jour où nous serons de nouveau ensemble il faudra nous tuer pour nous séparer. Mais pour l'instant et pour longtemps ton gros est logé et nourri cela ne vaut pas le Sheraton Macuto, mais je n'y peux rien. De toute façon je ne pense pas à cela je suis trop amoureux pour voir ma cellule, je suis en dehors de toutes ces choses là. Peut-être qu'un jour tu auras le droit de visite, espérons le !! J'ai mal dans le dos et j'aurais besoin d'une jolie masseuse ! Veux-tu venir me rejoindre mon ange ... tu te souviens, à New York ! c'était pas mal !mon bébé ! tu avais aimé cela ! moi aussi ... oui, oui, ma petite T... tu t'étais laissée faire, tu es une vraie petite chatte qui aime se laisser caresser par son "BOSS" ok ! jolie poupée ! il faut reconnaître qu'au lit tu serais du genre "très bien" tu as eu un assez bon professeur ! et c'est lui qui en a profité avec l'amour on apprend vite c'est cela que tu allais me répondre mon ange ? Enfin ça reviendra tout cela et il le faut. Bon ma belle poupée demain deux lettres pour ton gros ! Je te quitte pour ce soir en posant de très gros bécos d'amour sur ta jolie frimousse de poupée que j'adore xxxxx je t'aime Ton BRUNO. 1 Lettre autographe de MESRINE Jacques écrou 1-17 N°167871 42 Rue de la Santé Paris 14e (Prison de la Santé), du mardi 5 juin 1973 (n°30) 2 pages in folio écrites au stylo à bille bleu. Cette lettre est écrite à 10 heures du soir la veille même de son évasion spectaculaire du tribunal de Compiègne le mercredi 6 juin. Tout au long de leurs échanges Jacques Mesrine se faisait appeler Bruno et Jocelyne Deraiche se faisait appeler Joyce. Joyce chérie, il est 10 heures du soir et je viens juste de rentrer du palais de justice où j'y ai passé tout l'après-midi ! pour instruction je suis crevé de fatigue car je n'ai plus l'habitude. J'ai demandé que l'on me laisse la lumière jusqu'à 11 heures pour pouvoir faire ma lettre à mon petit bébé d'amour. J'ai reçu ta lettre et une lettre de Catt. Sais-tu mon ange que tu me fais sourire sur ta lettre tu es vraiment une petite fille adorable il y a beaucoup de délicatesse dans tout ce que tu dis et tu es tellement naturelle mon ange, c'est cela que j'aime de toi, tu dis ce que tu penses et tu fais ce que tu as envie de faire. Cela fait ton charme et c'est tellement agréable de t'avoir pour femme car avec toi petite chérie il n'y a pas de complexe il y a l'homme et la femme à l'état pur. [...] Tu sais ma poupée en ce moment j'ai très bon moral. Je pense très très fort à toi et j'arrive à être presque heureux malgré ma solitude car j'espère et avec l'espoir bien des choses sont possibles. Je sais qu'un jour je te prendrai dans mes bras et cette fois je t'emporterai dans un endroit où personne ne viendra troubler notre amour. Tu vois petit chatte ton gros rêve ! que veux-tu bébé il me fait rêver de temps en temps, car souvent les rêves sont très près de la réalité. Tu sais mon ange très souvent je me dis "d'accord Bruno t'es en prison" mais regarde la chance que tu as d'avoir connu une aussi gentille fille que bébé Joyce ! et là ma poupée je suis heureux car un homme qui aime et qui est aimé, même dans sa cellule il n'est jamais seul, car son amour est toujours là près de lui, en lui. Pour moi c'est cela le plus important, "je t'ai toi" et je t'aime ! alors le reste je suis assez fort pour l'accepter car avec toi dans mon coeur je ne serai jamais seul. Cela je l'ai compris dès le premier jour où nous nous sommes confiés que nous nous aimions. Même les durs comme moi sont toujours à la recherche de la personne qui leur fera battre le coeur et j'ai trouvé cela à 36 ans, tu vois ma poupée chérie, il faut parfois attendre longtemps mais ça en vaut la peine. Je t'aime mon ange, je te l'ai prouvé du temps où j'étais près de toi, toi de ton côté tu m'as tout donné ce qui était en toi et tu me l'as si bien donné, que ton amour est le plus beau cadeau que j'ai reçu dans ma vie d'homme. Tous les deux mon bébé, c'est une merveilleuse histoire d'amour et rien ni personne ne pourra la détruire. Alors ma petite T... il te faut garder beaucoup de courage, même si parfois tu es très triste, pense seulement que derrière des murs il y a un GROS ! qui t'adore et pense à toi avec les yeux de l'amour. Je te quitte pour ce soir petite chérie. De gros bécos d'amour se posent sur tout ton corps car "je T'AIME". Embrasse bébé Rose. Joyce et Bruno = [coeur][coeur] Toujours xxxxx Ton BRUNO. 1 Lettre autographe de MESRINE Jacques écrou N°170979 1/14 42 Rue de la Santé Paris 14e (Prison de la Santé), du mardi 1er janvier 1974 (n°15) 2 pages in folio écrites au stylo à bille bleu. Tout au long de leurs échanges Jacques Mesrine se faisait appeler Bruno et Jocelyne Deraiche se faisait appeler Joyce. Joyce chérie, eh voilà une autre année qui nous arrive comment vas-tu petite fille après ces fêtes en famille, cela s'est-il bien passé. Petite Renée a-t-elle eu de beau cadeaux ? Oui mon ange une chose est certaine, je ne pensais pas il y a trois mois que je passerais le jour de l'an en prison je pensais le passer avec toi ... mais je croyais en beaucoup trop de choses en ce temps là !! la réalité il faut savoir l'accepter, tout au moins pour un certain temps. Ici rien de spécial, tu as été en dedans, tu sais donc un peu le genre de vie que je mène, lever 7h une heure de marche repas 11h30... repas 17h30 ... 22h ... coucher quelle belle vie d'action pour l'homme que je suis ! Enfin, il me faut payer mes erreurs et surtout celles des autres. J'ai bon moral, mais suis furieux que tout ce soit mis contre moi pour me faire reprendre. Je ne méritais pas cela en tant qu'homme. Enfin, je n'y peux rien mon ange et si je passe ma vie en dedans jusqu'à x années ! eh bien, c'est bien fait pour ma gueule ; où est le temps où tu t'es précipitée dans mes bras et que tu m'as dit que rien ne nous séparerait ... tu vois chérie la vie ne se passe pas comme dans les romans photos que tu adores lire la vie est plus dure à tenir dans la réalité que dans les romans. Je sais mon ange que tu as certains regrets moi aussi ma poupée j'en ai et je ne peux m'empêcher de penser qu'une certaine giffle que je t'ai donnée à changé tout mon destin, j'avais peut-être tord ce soir là ... le destin s'est vengé et me l'a fait payer cher ... J'aurai peut-être été repris, mais pas en France et en ce moment je serai peut-être détenu mais j'aurais au moins la consolation de te voir. Cela nous coûte cher à tous les deux ma poupée. Comment va ta santé avec cet hiver froid, tu n'as plus ton gros pour te soigner, il est vrai qu'à mon côté tu n'as jamais été malade .. l'amour te protégeait en ce temps là. Tu sais la grande photo publiée pendant la conférence de presse je l'ai encadrée car je la trouve très naturelle et tu as une belle frimousse dessus [...] la vie est drolement faite, rien n'est jamais perdu et je ne suis pas encore un vieil infirme. J'ai perdu ma couleur rousse et maintenant ton gros est brun avec beaucoup de cheveux blancs ! [...] Je pense que je n'ai jamais aimé une femme autant que toi ... mais notre histoire s'est mal terminée mon ange et que nous réserve l'avenir ? [...] que cette année t'apporte tout ce que tu veux. Je pose tendrement mes lèvres sur les tiennes. Je t'aime Joyce et donnerai cher pour être près de toi xxxxx reste courageuse ma poupée il le faut pour nous. Doux bécos d'amour Ton BRUNO. 1 Lettre autographe de MESRINE Jacques écrou N°170.979 3/10 QHS 42 Rue de la Santé Paris 75014 (Prison de la Santé) France, du 31 octobre 1977 (n°14) 4 pages in folio écrites au stylo à bille noir. Mon unique aimée, bien sûr il y a le temps qui efface l'image, de la beauté d'un corps que l'on voudrait aimer. Bien sûr il y a les chaînes, invisibles frontières, qui refusent à mes mains de caresser ton corps. Bien sûr dans ce cercueil de mon monde de béton, ton parfum c'est l'espoir .... c'est l'amour ... c'est ma vie. Bien sûr que je t'espère pour construire un bonheur que je peux décrire. Bien sûr que je connais l'interdit de tes lèvres .. l'interdit des vivants .. l'interdit des amants. Bien sûr que la souffrance parfois te broye le coeur .. mais notre amour est là pour protéger ta vie, car après le malheur ; nos corps se retrouveront pour vivre une passion qui chassera la pluie de tes yeux que j'adore ; et t'offrir le soleil que mon coeur te réserve. Des années nous séparent, un amour nous unit.. je crois en toi mon ange tu es toute ma vie. [...] Tu as l'air d'être toute heureuse de ta nouvelle chambre .. je m'imagine qu'elle sera magnifique, car tu as du goût pour la décoration .. combien j'aimerais être auprès de toi pour inaugurer .. "le lit" (sic). J'espère que je n'ai pas oublié (resic!). [...] tu es une "vraie femme" ma douce poupée, c'est pour cela que notre amour a refait surface. Notre destin est de nous aimer et nous ne pourrons jamais aller contre ça. La preuve est faite. Jolie comme tu es tu peux avoir tous les gars que tu veux et à la finale ... c'est ce vieux pirate que tu aimes. De mon côté c'est pareil je crois que si nous n'avions pas repris ensemble.. je n'aurais jamais pu t'oublier, mais je ne pouvais faire le geste en premier car je n'avais que de la souffrane à t'offrir. Il a fallu ce procès et ta lettre .. si tu savais comme cette première lettre d'amour m'a fait du bien.. après de si longs mois où nous avions voulu l'oubli l'un de l'autre. Oui, amour, cette séparation n'était pas possible car nous nous étions aimés de façon trop complète pour écrire le mon "Fin" sur nos coeurs, maintenant nous savons exactement où nous allons et comme tu me l'écris.. seule la mort pourrait nous séparer.. et je n'en suis pas certain.. car la mort de l'un, serait peut-être, la mort de l'autre. Mais la réalité c'est l'amour à vivre à tes côtés et j'y crois, car je crois en nous... et je crois en moi. Le danger pour un homme, c'est de n'avoir personne pour qui lutter.. si l'amour est par contre au bout de la route .. alors là, très peu de choses peuvent faire barrage à cet homme. L'amour c'est l'arme de la liberté. Toutes te photos me regardent t'écrire, je cherche dans tes yeux le souvenir de notre bonheur passé.. je le retrouve à chaque image de toi... et je te dis.. "garde courage et confiance en moi" c'est notre amour qui est le réel espoir d'un "demain". Joyce chérie... fais moi un beau sourire ... allez... mieux que ça ! ... voilà amour je t'aime de cette façon... tu es mon unique chérie.. n'en doute jamais mon ange. Mes lèvres se posent sur les tiennes en une douce caresse d'amour.. tu me manques mon ange [...] Je t'adore c'est ça qui me fait croire au soleil de ton coeur xxxxx Bonne nuit ma douce poupée moi je vais me coucher et fermer les yeux sur tes images d'amour xxxxxx re petit bec xxxx Ton Bruno.
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[Jacques GELPE, Shiochi HASEGAWA, Aline GAGNAIRE, Frédéric STUDENY, Jacques GAULME, Maurice LEMAITRE, Roland SABATIER, Micheline HACHETTE, Claude-Pierre QHEMY, Jacques SPACAGNA, Aude JESSEMIN, Alain TREMBLAY, Jac ADAM, Alain de LATOUR] - Jacques GELPE, Shiochi HASEGAWA, Aline GAGNAIRE, Frédéric STUDENY, Jacques GAULME, Maurice LEMAITRE, Roland SABATIER, Micheline HACHETTE, Claude-Pierre QHEMY, Jacques SPACAGNA, Aude JESSEMIN, Alain TREMBLAY, Jac ADAM, Alain de LATOUR
Reference : 008385
(1965)
Paris directeur : Maurice Lemaitre - En collaboration avec les Editions Brunidor 1965 In-4 En feuilles, chemise, étui
Recueil de 14 OEUVRES ORIGINALES, dessins, collages ou technique mixte de Jacques GELPE, Shiochi HASEGAWA, Aline GAGNAIRE, Frédéric STUDENY, Jacques GAULME, Maurice LEMAITRE, Roland SABATIER, Micheline HACHETTE, Claude-Pierre QHEMY, Jacques SPACAGNA, Aude JESSEMIN, Alain TREMBLAY, Jac ADAM, Alain de LATOUR. Chaque ouvre est justifiée et signée par l'artiste. Tirage à 130 exemplaires numérotés. Un des 30 hors commerce. In-4 en feuilles, sous chemise à rabat et étui de l'éditeur. > Bel exemplaire contenant, inséré, le prospectus illustré de la collection détaillant les 5 numéros parus. Très bon 0
1915-1965. 7 chemises noires (324 x 222 mm) renfermant les lettres manuscrites, sous coffret (347 x 237 mm) recouvert de toile noire, papier noir imitant le bois sur les plats, dos recouvert de chagrin noir, titre et auteurs en doré.
Exceptionnel ensemble de 193 lettres de Chardonne à son ami d’enfance, l’écrivain Henri Fauconnier. Les deux amis font partie du Groupe de Barbezieux qui réunissait des écrivains de trois familles charentaises, Boutelleau, Delamain et Fauconnier, et qui furent amis d’enfance dans la ville de Barbezieux en Charente. Ce groupe “géographique” ne partageait pas nécessairement les mêmes vues. Il se composait de Jacques Boutelleau, sa soeur aînée Germaine, Henri Fauconnier, sa soeur Geneviève ainsi que les frères Maurice et Jacques Delamain. Cette très importante correspondance couvre un demi-siècle, dont les années de guerre. Elle représente une source intime incomparable sur l’écrivain, son amitié, ses passions, ses haines et son œuvre. On y découvre aussi les très importantes différences d'opinion et d'engagements des deux amis. Jacques Chardonne, de son vrai nom Jacques Boutelleau, (Barbezieux, 1884-La Frette-sur-Seine, 1968), obtint sa licence de Droit à l’École des Sciences politiques de Paris en 1906. Réformé du service militaire pour des raisons de santé l’année suivante, il prit un temps de repos à Grasse où il écrirvit son premier ouvrage, Catherine, puis alla en Suisse où il découvrit la ville de Chardonne-sur-Vevey, nom dont il s'inspira pour son nom d'auteur. De retour à Paris en 1909, il devint secrétaire chez l'éditeur Pierre Victor Stock. De 1912 à 1913, il renfloua successivement la maison d'édition puis intenta un procès contre Pierre Victor Stock après avoir découvert ses dettes de jeu et leurs conséquences sur la stabilité financière de l'entreprise. Mobilisé puis réformé en 1914, il quitta la France pour retourner à Chardonne-sur-Vevey. Il y revint en 1919 et s'associa avec Maurice Delamain en 1921 pour prendre la direction de la “Librairie Stock, Delamain et Boutelleau”. Il publia la même année son premier roman, L'Épithalame, qui manqua d’une voix le prix Goncourt. Au début de 1930, il offrit à Jean Paulhan de faire paraître Malaisie de son ami Henri Fauconnier dans les cahiers de la NRF. Jacques ne cessa jamais d’avoir une grande admiration pour Henri. Il voulut si fort pour lui le prix Goncourt qu’il fut à la limite d’indisposer, et son ami, et le jury du Goncourt. Le succès populaire et d’estime de Malaisie fut considérable et la presse très favorable, même avant l’attribution du prix qu’il obtint la même année. Collaborationniste pendant la guerre, Chardonne fut ensuite considéré comme un auteur d'extrême droite. Il fut avec Paul Morand un des pères spirituels de ceux qui furent appelés “Les Hussards”, les écrivains Roger Nimier, Jacques Laurent, Antoine Blondin et Michel Déon. Henri Fauconnier (Musset, 1879-Paris, 1973) termina son droit à Bordeaux puis partit en Angleterre où il enseigna pendant deux ans le français et la musique, avant de s'embarquer en 1905 pour la Malaisie où il alla faire fortune en plantant des caoutchoucs. Grâce à son énorme travail, des fonds propres et ceux que son ami Jacques mit dans l'affaire, sa plantation prospéra, il en devint le principal propriétaire et, en janvier 1909, il fonda à Bruxelles la “Plantation Fauconnier et Posth”, avec l’aide du banquier belge Adrien Hallet qui deviendra son ami. Il s’engagea en 1914 pour défendre sa patrie avant de repartir régulièrement en Malaisie pour son travail après guerre. Constatant qu’il n’aimait ni Paris ni le climat de la France, il s’installa à Radès, près de Tunis, en 1925. Il écrivit son grand roman, Malaisie, qui obtint le prix Goncourt l’année de sa parution en 1930. Craignant les visées de Mussolini sur la Tunisie, lui et sa famille revinrent en France en 1939 pour s’installer à Musset. Pendant l’Occupation la vie ne fut pas facile, le froid et le ravitaillement furent ses soucis majeurs. Son ami Jacques multiplia ses lettres en imaginant pouvoir le convaincre de la victoire des Allemands. Lui préféra écouter la BBC. Après guerre, il partagea son temps entre la Côte d’azur, Paris (qu’il aurait aimer fuir mais où habitaient enfants et petits-enfants) et la Charente. Ces lettres de Jacques Chardonne à son ami Henri Fauconnier, et conservées par lui, comprennent une importante lettre de 10 pages sur sa vision du roman en général. Elles sont complétées d'une lettre d'une page à un Barbizelien admiratif du roman Malaisie, d'une lettre à Mady, épouse d'Henri, de 4 pages de notes sur la guerre 39-45, d'une note de 2 pages, d'une page tapuscrite d'articles sur son roman L'Épithalame, et de 24 lettres d'Henri à Jacques, dont 2 tapuscrites, datées des années 30 à 1967, 6 secondes parties de lettres, 11 feuillets de notes de Fauconnier et un brouillon, en partie tapuscrit, rendant hommage à Henri Fauconnier au moment de son décès. Cette importante correspondance est regroupée dans sept chemises. Elles sont signées “JB” pour Jacques Boutelleau et “HF” pour Henri Fauconnier mais ne sont pas toutes datées. La première période couvre les années 1915 à 1929 (guerre, affaires en commun sur les plantations, propos sur la littérature, nouvelles de Mady, succès de L'Épithalame, échange au sujet du librairie Van den Berg qui épousa Germaine, la soeur d'Henri Fauconnier, prémices de Malaisie…). La seconde, dont beaucoup de lettres sont sur papier à en-tête de la librairie Stock, couvre les années 30 (c'est, pour une part, les importantes périodes éditoriales de la parution de Malaisie pour Fauconnier et de Claire pour Chardonne, qui obtint le Grand prix du roman de l'Académie française; on y voit les dessous des succès d'édition, les influences sur les récompenses littéraires). Une troisième période regroupe des lettres du mois de mai 1940 au 4 octobre 1949 (Chardonne, germanophile, a foi en l'ordre nouveau, regrettant la décadence qui s'était selon lui emparée de la France, rejetant un soi-disant modèle vaniteux anglophone, avant d'apprendre à la fin de la guerre les atrocités commises par les Allemands; puis ses propos politiques se poursuivent avec l'avènement de la guerre froide avec la Russie). Vient une dernière période allant du 16 juin 1950 au 22 juin 1965 (amitié, visites, propos de littérature, propos politiques, santé...). 10 lettres pêle-mêle occupent une cinquième pochette (librairie Van den Berg, voyages, littérature, Roger Nimier…). L'essai sur le roman est aussi dans une chemise à part, ainsi que les lettres et les notes d'Henri Fauconnier (difficultés sur la création, propos littéraires, affaires des plantations, voyages, contradictions d'idées durant la seconde guerre mondiale avec Chardonne, divers…). Une très importante correspondance inédite.
Auteur : AVED, Jacques (1702-1766). Peintre du modèle - LE BAS, Jacques-Philippe (1707-1783). Graveur
Reference : 28133
(1730)
paris 1730 une estampe gravée en taille-douce à l'eau-forte en noir sur papier crème, format total : 46,7 x 45 cm, format de la gravure seule : 35,7 x 24,3 cm, Portrait de : "PIERRE JACQUES CAZES, De Paris. Peintre ordinaire du Roy, Adjoint, à Recteur en son Académie Royale de Peinture et Sculpture." : [estampe] ([État avec, au-dessus du trou de la cuvette : "Peint par Aved J. P. Le Bas sculp. 1730."]), Peint par Aved ; Gravé par Jacques Philippe Le Bas, pour sa Réception à l'Académie en 1741.mouillure claire en marge haute droite sur 4 cm2, sinon trés bel exemplaire,
superbe gravure ..... RARE ..... en bon état (good condition).
COLLECTIF, DEFAIX ( Bernard), BIARDEAUD ( Jean-François), BOUILLIER ( Henry), LARNAUDIE ( Suzanne), MONNIER ( Pierre), MATHÉ ( Roger), RUFFIÉ ( Jacques), ROUGEON ( Jacques), TROULAY ( Marcel), HOUSSAIN ( Jacques ), ROUSSILLAT ( Jacques),
Reference : 69451
(1992)
1992 Limoges, Presses de luniversité de Limoges et du Limousin, 1992 In-8,15,9*23,8 , 211 pp Broché, très bon état, sans annotations, couverture souple,
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DELUY (Henri) - GIRAUDON (Liliane) - VITON (Jean-Jacques) - Anna Akhmatova, Gérard Arseguel, Jean-Christophe Bailly, Nanni Balestrini, Charles Bernstein, Hélène Bessette, Julien Blaine, Jean-François Bory, Trisha Brown, Augusto de Campos, Merce Cunningham,Jean Daive, Henri Deluy, Oliviers Devers, Emily Dickinson, André Gaillard, Christian Garcin, Isabelle Ginot, Joseph Guglielmi, Sylvain Itkine, Serge Gavronsky, Liliane Giraudon, Michelle Grangaud, Bernard Heidsieck, Emmanuel Hocquard, Susan Howe, Ernst Jandl, Jacques Jouet, Roger Laporte, Emmanuel Levinas, Mina Loy, Hubert Lucot, Harry Mathews, Pier Paolo Pasolini, Boris Pasternak, Anne Portugal, Nathalie Quintane, Charles Reznikoff, Jacques Roubaud, Edoardo Sanguineti, Jude Stéfan, Gertrude Stein, Jean Todrani, Jean Tortel, Marina Tsvetaieva, Alain Veinstein, Jean-Jacques Viton, Catherine Weinzaepflen, Ludwig Wittgenstein, Fabienne Yvert, Annie Zadek, Louis Zukofsky, etc.
Reference : 42301
Marseille, comité de rédaction: Henri Deluy, Jean-Charles Depaule (jusqu’au n°14), puis Liliane Giraudon et Jean-Jacques Viton. 36 fascicules brochés 16x24cm sous couvertures illustrées en couleurs. Le numéro 28 est numéroté 27+1. Édition originale. 36 numéros en 36 livraisons. Tête de série. Importante revue de poésie qui prend la suite de Banana Split. La publication continue et atteint à ce jour 54 numéros. Textes de Anna Akhmatova, Gérard Arseguel, Jean-Christophe Bailly, Nanni Balestrini, Charles Bernstein, Hélène Bessette, Julien Blaine, Jean-François Bory, Trisha Brown, Augusto de Campos, Merce Cunningham,Jean Daive, Henri Deluy, Oliviers Devers, Emily Dickinson, André Gaillard, Christian Garcin, Isabelle Ginot, Joseph Guglielmi, Sylvain Itkine, Serge Gavronsky, Liliane Giraudon, Michelle Grangaud, Bernard Heidsieck, Emmanuel Hocquard, Susan Howe, Ernst Jandl, Jacques Jouet, Roger Laporte, Emmanuel Levinas, Mina Loy, Hubert Lucot, Harry Mathews, Pier Paolo Pasolini, Boris Pasternak, Anne Portugal, Nathalie Quintane, Charles Reznikoff, Jacques Roubaud, Edoardo Sanguineti, Jude Stéfan, Gertrude Stein, Jean Todrani, Jean Tortel, Marina Tsvetaieva, Alain Veinstein, Jean-Jacques Viton, Catherine Weinzaepflen, Ludwig Wittgenstein, Fabienne Yvert, Annie Zadek, Louis Zukofsky, etc. Bon état -
[REVUE] Antoine Adam, Jean Aicard, Marc Alyn, Jean Babelon, Yvette Barre-Barteaux, Camille Barthélémy, Jacques Baudou, Pierre Béarn, Camille Belliard, Louise Bellocq, Luc Bérimont, Charles Bertin, Jeannette Besançon-Flot, Paul Bialais, Jean Biès, Maurice Blin, Françoise Blond, Georges Bouillon, Maurice Bourg, Charles Braibant, Benoit Braun, Thomas Braun, André Breton, Suzanne Briet, Carlo Bronne, Roger Brucher, Charles Bruneau, Jean-Paul Brunet, Pierre Brunon, Roger Caminade, Albert Caquot, Jules Carrez, Carzou, Jean Cazenobe, Robert Cecconello, Elise Champagne, J. Charlet, Suzette Clément-Bodart, (Colette), Hubert Collin, Colonel Compagnon, Pierre Congar, Yves Congar, René Constant, Roger Cordier, Raymond Creuze, (Vera Cuningham), André Danjon, (Dante), Marcel Dardoise, Paul Dauchy, René Daumal, L.R. Dauven, Gabriel Delattre, Marie Delcourt, Bernard Delmas-Payer, Paul Denis, Victor Demanet, Patrick Demouy, Marcel Derwa, André Dhôtel, Marie-Thérèse Donnay, Gustave Doré, Michel Doury, Paul Dresse, Blaise Druart, Henri Druart, René Druart, Jean Ducasse, (Charles Duits), André Dulière, René Dumesnil, René Dürrbach, M. Failly, Lionello Fiumi, (Flaubert), Yves Florennes, Jean Follain, Paul Fort, Maud Frère, Raymond Gailly, André Galland, Yves Gandon, Jean-Pierre Gehin, Maurice Genevoix, Pierre Gentil, Gabriel Germain, Giacomelli, Yves Gibeau, R. Gillard, Michel Gillet, Willy Gilson, (Godefroy de Bouillon), Robert Goffin, E. Golfouse, Armand Got, Grandville, (Grévisse), Henri Guillemin, Guillevic, Paul Guth, François Héber-Suffrin, Jean Héber-Suffrin, Maurice Henry, (François de Herain), Jean Héraux, Dominique Hoizey, Robert Hossein, Houdon, Marie Howet, Lucien Hubert, Georges Jacquemin, Adrien Jans, Raymond Jubert, Hubert Juin, Anne-Marie Kegels, Frédéric Kiesel, Françoise Korganov, Maurice Kunel, Elisabeth de La Mauvinière, Henry de La Tour, Denise Laborde, Marcel Lallemand, Armand Lanoux, Georges Laurent, Jean L'Herbault, France Lambert, Armand Lanoux, Georges Laurent, Paul Leclers, Camille Lecrique, Suzette Lefèvre, Jean Leflon, Fernand Léger, Jeannine Lelièvre, Jules Leroux, Jean Levy, Jacques-Gérard Linze, J.K. Longuet, Gérard Macé, (André Malraux), Pierre Manil, Jean Marchal, Maugis, André Maurois, Jean Mazeraud, Mehul, P. Michel, (Albert Mockel), Arsène Muzerelle, (Agnès Nanquette), Général Nerot, Alphonse de Neuville, Etienne Noiret, Général Noiret, (Marcel Noppeney), Pierre Nothomb, Christine Orbey, Michel Pakenham, (Paul Palgen) (Georges Paulet), Jean Paulhan, Joséphin Péladan, Louis Pergaud, Patrick Perin, Régine Pernoud, Pierre Petitfils, Pierre-Luc Petitjean, André Pézard, Jean Piaubert, Gaston Picard, Michel Picard, Marie-Pierre Pinard, Maurice Piron, Charles Plisnier, Henri Pourrat, J.-M. Poussart, Michel Prince, Jean Renac, Paul Renaudin, Patrick Reumaux, Graham Reynolds, Pierre Richard, Arthur Rimbaud, René Robinet, Jeanne Roge, Jean Rogissart, Pierre Rogissart, Elyane Ronnet, Félicien Rops, Elisabeth Rouy, Noël Ruet, Christophe Ryelandt, Saint-Pol-Roux, Jacques Saunier, Michel-Paul Sécheret, Pierre Seghers, Jean Servais, Arsène Soreil, Michel Taillandier, Roger Taillardant, Stéphane Taute, André Theuriet, Marcel Thiry, Charles Thomas, Jacques Thomas, Eva Thomé, Gaston Titaux, Suzanne Tourte, Marc-Edo Tralbaut, Noël Tuot, Jacques Vadon, (Roger Vailland), Jean-Paul Vaillant, Philippe Vaillant, Edmond Vandercammen, Jacques Vaucherot, (Verlaine), Max Vilain, Y. Vineuil, René Violaines, Robert Vivier, Patrick Vloebergh, Jean-Claude Vuaroqueaux, Louise Weiss, Elie Willaime.
Reference : 5194
LA GRIVE, 1958-1972. 33 fascicules in-8, agrafés ou brochés.
Manquent les numéros 101-106, 108, 127, 130, 133-137, 139, 143, 146, 154. [5194]
[REVUE] 1) Jean Giraudoux, Max Jacob, Paul Valéry, Jean Cocteau, Ernest Hemingway, Pierre Brisson, Philip Toynbee, Maast (Jean Paulhan), Agrippa d'Aubigné, Thierry Maulnier, Christian Bérard. 2) Marcel Proust, Henri Focillon, François Mauriac, Audiberti, T.S. Eliot, William Faulkner, Jules Romains, Alexandre Arnoux, Marsile Ficin, Jacques Fouquet, Jean-Pierre Faye, Aristide Maillol, Georges Braque, Henry de Waroquier, Emile Bouneau, François Salvat, Roger de La Fresnaye, Georges Auric, Paul Eluard, Thierry Maulnier. 3) Jean Giraudoux, Pierre de Ronsard, Louis Jouvet, Ernest Renan, Alexandre Blok, Jean Anouilh, Virginia Woolf, Jean Paulhan, Rudyard Kipling, Jean Genet, Thierry Maulnier, Maurice Blanchot, Stéphane Sinclair, Alexandre Astruc, Yanette Delétang-Tardif, Jean-Louis Boussingault, Mariano Andreu, Jean Cocteau, Jacques Dupont, Jean Hugo, Roger Morel, Henri Sauguet, Georges Hugnet. 4) Jean Racine, André Suarès, Jules Romains, Daniel Halévy, Marcel Aymé, Philippe Hériat, Patrice de la Tour du Pin, Pierre Boutang, Jacques Villon, Marcel Gimond, Francis Grüber, André Marchand, Jacques Despierre, Brassaï, Léon Gischia, Louis XIII, Thierry Maulnier. 5) Chateaubriand, Paul Claudel, François Mauriac, Francis Jammes, Colette, Nicolas Gogol, André Gide, Alain, Stephen Spender, Jérôme et Jean Tharaud, Renaud Kast, Henri Matisse, Pierre Bonnard, Antoine Bourdelle, Albert Marquet, Luc-Albert Moreau, Christian Bérard, Olivier Messiaen, Louis XIV, Thierry Maulnier. 6) Stendhal, Henri Martineau, Jules Supervielle, Julien Green, Alexandre Biély, Roger Caillois, William Faulkner, Aldous Huxley, Marie Stuart, Daniel-Rops, Hugo von Hofmannstahl, Franz Liszt, Alphonse de Lamartine, Jacques Vier, Catherine Pozzi, Gabriel Marcel, Louise Hervieu, Marc Chagall, René-Jean Clot, Jacques Thévenet, Milleret, Thierry Maulnier.
Reference : 8130
LA TABLE RONDE. Cahiers 1 à 6. Paris, Les éditions du centre / La table ronde, décembre 1944 à juin 1946. Six forts volumes in-4, brochés, fac-similés, couvertures rempliées.
Tirage limité. Beaux exemplaires sur vélin crèvecœur du Marais, numérotés. [8130]
Jacques Audiberti, Antoine Blondin, Charles-Albert Cingria, Jean Cocteau, Marcel Jouhandeau, Jacques Laurent, Boris Vian, André Parinaud, Jacques Perret, Emmanuel Berl, Nicolas Berdiaeff.
Reference : 43615
Paris, directeur Jacques Laurent. Un volume (14,3x22,6 cm) sous couverture illustrée d'un dessin de Cocteau en médaillon, 140 pages. Pliures au dos, couverture légèrement poussiéreuse sinon bon état. Textes de Jacques Audiberti, Antoine Blondin, Charles-Albert Cingria, Jean Cocteau, Marcel Jouhandeau, Jacques Laurent, Boris Vian, André Parinaud, Jacques Perret, Emmanuel Berl, Nicolas Berdiaeff, etc.
Créée par Jacques Laurent en 1953, cette revue donnera voix notamment aux Hussards mais aussi à de jeunes écrivains et poètes, et comptera 52 numéros jusqu'en avril 1958.
Philippe George, Michel Déon, Jacques Audiberti, Jacques Perret, Max Jacob, Jacques Laurent, Henri-Pierre Roché, Pierre de Lacretelle.
Reference : 43628
Paris, directeur Jacques Laurent. Un volume (14,3x22,6 cm) sous couverture illustrée d'un dessin de Cocteau en médaillon, (120) pages. Couverture légèrement défraichie sinon bon état. Textes de Philippe George, Michel Déon, Jacques Audiberti, Jacques Perret, Max Jacob, Jacques Laurent, Henri-Pierre Roché, Pierre de Lacretelle, etc.
Créée par Jacques Laurent en 1953, cette revue donnera voix notamment aux Hussards mais aussi à de jeunes écrivains et poètes, et comptera 52 numéros jusqu'en avril 1958.
[revue] Objets et Mondes tome 3 [tome III]fascicule 3. Automne 1963. (Auteurs: Jacques MILLOT, Jacqueline DELANGE, Françoise GIRARD, Joseph TUBIANA, Henri LHOTE)
Reference : 1311293
Paris: Musée de l'Homme, Museum National d'Histoire Naturelle, 1963 in-4, nombreuses illustrations. Broché. Très bon état, cachet. Sommaire: Jacques MILLOT, Sardaigne 1963. - Jacqueline DELANGE, Sur un Oshe Shango. - Françoise GIRARD, Sculptures et emblèmes funéraires des îles Salomon. - Joseph TUBIANA, Le frère de Saint Lâlibalâ. - Jacques MILLOT, Images dans le ciel. - Jacques MILLOT, Masques peints du théâtre chinois. - Henri LHOTE, Nouvelle mission au Tassili des Ajjers.
[revue] Objets et Mondes tome 3 [tome III]fascicule 3. Automne 1963. Sommaire: Jacques MILLOT, Sardaigne 1963. - Jacqueline DELANGE, Sur un Oshe Shango. - Françoise GIRARD, Sculptures et emblèmes funéraires des îles Salomon. - Joseph TUBIANA, Le frère de Saint Lâlibalâ. - Jacques MILLOT, Images dans le ciel. - Jacques MILLOT, Masques peints du théâtre chinois. - Henri LHOTE, Nouvelle mission au Tassili des Ajjers. (Paris: Musée de l'Homme, Museum National d'Histoire Naturelle, 1963). [M.C.: revue, ethnologie, art africain, Nigeria, Yoruba, Sardaigne, Iles Salomon, Ethiopie, Théâtre chinois, Sahara]
( Oulipo ) - Georges Perec - Raymond Queneau - François Le Lionnais - Harry Mathews - Italo Calvino - Jacques Roubaud - Paul Fournel - Paul Braffort - Jacques Bens - Noël Arnaud - Marcel Bénabou - Jacques Duchateau.
Reference : 26665
(2014)
Genève-Paris / Editions Slatkine 1981. In-8 broché de 365 pages au format 16 x 5 x 24 cm. Couverture décorée avec titre imprimé. Dos carré. Plats et intérieur frais. Préface par Jacques Roubaud. Dessins et partitions en noir in-texte, indications liminaires, table des matières, Réédition des 16 premiers volumes de la Bibliothèque Oulipienne enrichie de deux textes inédits de François Le Lionnais. Textes de Georges Perec, Raymond Queneau, Harry Mathews, Italo Calvino, Jacques Roubaud, Paul Fournel, Paul Braffort, Jacques Bens, Noël Arnaud, Marcel Bénabou, Jacques Duchateau et François Le Lionnais. Edition originale collective en état superbe, proche du parfait.
Vente exclusivement par correspondance. Le libraire ne reçoit, exceptionnellement que sur rendez-vous. Il est préférable de téléphoner avant tout déplacement.Forfait de port pour un livre 8,50 €, sauf si épaisseur supérieure à 3 cm ou valeur supérieure ou égale à 100 €, dans ce cas expédition obligatoire au tarif Colissimo en vigueur. A partir de 2 livres envoi en colissimo obligatoire. Port à la charge de l'acheteur pour le reste du monde.Les Chèques ne sont plus acceptés.Pour destinations extra-planétaire s'adresser à la NASA.Membre du Syndicat Lusitanien Amateurs Morues
[Union Bibliophile de France,] - BOURGEAT, Jacques ; (AUDIBERTI, Jacques)
Reference : 68708
(1945)
Portrait gravé à l'eau-forte par André Jacquemin, préface d'Audiberti, tirage à 440 exemplaires sur Lana (n° 264), 1 vol. petit in-12 br. sous couverture rempliée sous chemise cartonnée et étui, Maximilien Vox, Union Bibliophile de France, Paris, 1945, 76 pp.
Bel envoi de Jacques Bourgeat, "Pour mon ami Jacques F... ceq quelques vers qui, en dépit de tout ce que je mis en eux de mon coeur, ne m'acquitteront jamais de tous les plaisirs que je lui dois". On trouve joint un manuscrit autographe de 7 pages et 8 feuillets intitulé "Hommage à François Villon" et précédé de ces mots : "A Jacques F... Ne m'avez-vous pas confié que vous aimiez ces vers ? Puisqu'il en est ainsi, puis-je mieux faire que de vous les offrir en gage d'une amitié dont vous ne sauriez douter ? Pensés selon mon coeur, écrits dans l'observance des règles de la prosodie et de la métrique, puissent-ils, en ces temps où l'une et l'autres sont devenues des tares littéraires, avoir meilleur destin que d'être feuilletés par une main amie". Et en manière de clin d'oeil, Jacques Bourgeat a rajouté sur le premier feuillet la mention : "375e mille" ! On trouvera aussi un émouvant manuscrit autographe de 2 pages expliquant son "hommage à Madeleine" : forcé de vendre son dictionnaire de rimes à un bouquiniste, Jacques Bourgeat s'en confia à son amie Madeleine ; de retour dans on île Saint-Louis, "ma concierge me tendit un paquet que, dit-elle, une dame venait de lui remettre pour moi. C'était un dictionnaire de rimes !"... On trouvera enfin, également joint, un tapuscrit de 2 pages : "Poème en guise de souhaits formés par un poète taillable et corvéable à merci à l'adresse de son Contrôleur des Contributions" ( ... "Autant prier une panthère, De ne point être carnassière"...). Bon ensemble (étui frotté). L'historien Jacques Bourgeat (1888-1966) a laissé une importante biographie de Proudhon, mais il fut également poète, et un vrai mentor pour Edith Piaf.
GHESTIN (Jacques), GOUBEAUX (Gilles), JAMIN (Christophe), BILLIAU (Marc), VINEY (Geneviève), HAUSER (Jean), HUET-WEILLER (Danièle), HUET (Jérôme), MESTRE (Jacques), PUTMAN (Emmanuel)
Reference : 56169
Phone number : 01 43 29 46 77
[JACQUES (Lucien).] - [COLLECTIF] / GIONO (Jean), JACQUES (Lucien), sous la direction de / MELVILLE (Herman).
Reference : 20895
(1939)
Saint-Paul, 1939 1 volume In-8° (16,4 x 22cm) Broché. 4 feuillets non paginés (= 8 pages), puis en pagination discontinue: 128p., 2 feuillets, 26p., 1 feuillet, puis paginé de 401 à [516], et XVp., 2 feuillets; 2 planches en frontispices, 10 vignettes, 1 planche hors texte.
Peu courant 8è des 8 fameux "Cahiers du Contadour" parus de 1936 à 1939, dirigés par Jean GIONO et Lucien JACQUES; au sommaire, 4è et dernière partie de la traduction, par Lucien JACQUES, Joan SMITH et Jean GIONO, de "Moby Dick" de Herman MELVILLE (les 3 précédentes étant parues dans les Vè, VIè et VIIè fascicules: c'est la réunion de ces 4 parties, prises sur des invendus, qui constituera l'édition originale du célèbre roman), avec reproduction pleine page sur papier couché hors texte d'un tableau de chasse à la baleine (identique à celui du Cahier N°VI); précédée de l'annonce d'une nouvelle série des "Cahiers" (un n° IX était prévu), d'un texte de Jean GIONO et Lucien JACQUES sur la revue (réaffirmant sa positon pacifiste), d'une rubrique "En vrac" avec annonce d'un ouvrage d'Ignazo Silone et bulletin de souscription à la revue, de "David chez les Chrétiens" d'Albert JOSIPOVICI avec frontispice de Lucien JACQUES, de "Premières Proses" de Jean GIONO: "Le Buisson dhysope" et "LErmite de Saint-Pancrace", avec bois gravés de Lucien JACQUES (1 planche en frontispice et 10 vignettes); suivie d' "Etymologie" et extraits d'ouvrages divers, "ramassis de déclarations diverses sur la baleine", et table des chapitres de "Moby Dick" in fine. Dos de la couverture décollé avec petit manque en tête et petits accrocs sans manque; en partie débroché: textes brochés mais indépendants les uns des autres; non coupé.
[revue] Objets et Mondes tome 7 [tome VII] fascicule 1. Printemps 1967 (Auteurs: Sommaire: Jacques DOURNES, Claude ROBINEAU, Jacques MILLOT, Robert GESSAIN, Renée L. DOIZE)
Reference : 1314318
Paris: Musée de l'Homme, Museum National d'Histoire Naturelle, 1967 in-4, illustrations. Broché, très bon état. Sommaire: Jacques DOURNES, Pièges ches les Jörai. - Claude ROBINEAU, Culture matérielle des Djem de Souanké. - Jacques MILLOT, Ethnographie japonaise et XIè Congrès du Pacifique. - Robert GESSAIN, Sénégal 1966. - Renée L. DOIZE, Comment travaillait l'abbé Breuil.
[revue] Objets et Mondes tome 7 [tome VII] fascicule 1. Printemps 1967. Sommaire: Jacques DOURNES, Pièges ches les Jörai. - Claude ROBINEAU, Culture matérielle des Djem de Souanké. - Jacques MILLOT, Ethnographie japonaise et XIè Congrès du Pacifique. - Robert GESSAIN, Sénégal 1966. - Renée L. DOIZE, Comment travaillait l'abbé Breuil. (Paris: Musée de l'Homme, Museum National d'Histoire Naturelle, 1967). [M.C.: revue, Ethnologie, Vietnam, Indochine, chasse, Gabon, Sénégal, Japon, préhistoire]
10 pages en 5 feuillets manuscrits format A4, rédigés recto-verso, circa 29 lignes par pages ; on joint 2 pages dactylographiées (copies des questions), sans date (circa 1975 ?). Les documents ne sont pas signés.
Passionnante lettre autographe (non signée) de Jacques Rueff, qui répond à 14 questions (jointes) posées par le Professeur Georges-Henri Bousquet, manifestement dans la perspective de la révision de la "Théorie des Phénomènes Monétaires" parue en 1927. Jacques Rueff (1896-1978), le grand économiste, théoricien autant que praticien de la monnaie, évoque de nombreux personnages dans son long courrier. Tout d'abord Chait, auquel il doit "la conception même de ce réseau de filières, qui unit toutes les activités les unes aux autres", et qui explicita cela géométriquement, "au point d'en exprimer mathématiquement le fonctionnement, en osant un calcul d'ensemble dont l'audace (ou le courage) me paraît aussi grande que celle de Walras"[ ... ] "Léontief a fait quelque chose d'analogue, postérieurement sauf erreur, mais le travail de Chait me paraît plus parlant, plus mécanique, eût dit Walras. Chait n'a pas nettement précisé la consistance de ses flux, qui sont à mon sens des flux de biens ; j'y ai ajouté l'idée qu'il faut concevoir un second réseau, des flux de monnaie, calqué sur l'autre"". Il évoque les "Institutes" de son correspondant (il s'agit des "Institutes de Science Economique" du professeur Bousquet). Jacques Rueff reconnaît ensuite qu'une "circulation de biens peut, soit faire naître un droit, soit éteindre une obligation. Ce n'est pas là une simple observation méticuleuse ; elle détecte une idée inconsciente de moi, savoir, que des deux réseaux, celui des biens et celui de la monnaie, c'est le premier qui a l'initiative"Il continue sur la troisième question : "Fasciné par mon effort d'analyse de l'épargne, j'ai en effet oublié la dilapidation" [ ... ] "Car le désinvestissement a souvent un rôle essentiel, notamment pour les virages de la production : par exemple on peut transformer un chateau en usine en n'entretenant pas le premier et employant à construire l'usine le montant non dépensé des frais d'entretien : on dilapide (au sens étymologique) le château pour réaliser l'usine ; pour un peu, on emploierait les moellons du château à construire l'usine. Je crois qu'on pourrait tirer de là toutes une théorie (avec calcul) de la vitesse possible de changement d'orientation des investissements - problème bien actuel dans la "démocratisation" contemporaine de l'économie"Il évoque ensuite Le Play, qu'il considère comme un très grand économiste, "placé plus haut qu'on le présente généralement. J'ai senti plus d'une fois la pénurie des études inductives sur l'épargne. Vous parlez de mes disciples : hélas ! j'ai des anciens élèves, et me demande su j'ai des disciples (peut-être que mon profil d'économiste n'est pas net, en sorte que je ne distingue pas qui est mon disciple et qui ne l'est pas. Peut-être Rottier, qui a travaillé ensuite avec Perroux et dirige actuellement le Credoc fera-t-il des investigations statistiques poussées sur l'épargne, j'ai été tenté maintes fois de l'y inciter"Jacques Rueff évoque encore l'épargne, évoque del Vecchio, puis les Caisses d'Epargne qui soulèvent un très gros problème théorique. "C'est un passage que m'a vivement critiqué M. Penglaou, l'ancien Directeur du Crédit Industriel et Commercial, critique qui m'accule à une reprise dans mon livre sur la monnaie, et j'espère que j'arriverai à mettre cela bien au clair".La lettre continue sur le même ton, Jacques Rueff évoque les rapports du juridique et de l'économique, parle de Le Chatelier qui "était d'une modestie exemplaire ; il me connaissait comme étant élève et successeur de Colson, dont il était un grand ami, ce qui ne vous étonnera pas. Outre quelque visite de candidature que le lui ai faite (dans cet extraordinaire pavillon avec jardin en plein Montparnasse), je l'ai approché au Ministère des Travaux Publics comme Secrétaire de la Commission des Chaux et Ciments, dont il était. Quand mon chef au Conseil Général des Ponts, Ducroq, me fit nommer à ce poste, je lui rétorquai que je ne savais pas ce que c'est qu'un ciment ; il me répondit sans hésiter : ça ne fait rien ! Sans vouloir faire une véritable comparaison, qui serait bien orgueilleuse de ma part, j'ai lu [...] que fut nommé Professeur de géologie à l'Ecole des Mines, par convenance, un ingénieur qui ne savait pas de géologie, et qu'il a laissé un nom comme grand géologue. Voilà comment travaillait la Vieille France. Vous qui êtes à la fois économiste et orientaliste, ne trouverez peut-être pas cela si mal"Rueff continue en évoquant Chait, Walras et Dupriez (de Louvain), il écrit notamment "Vous voyez que je fais comme si mon livre devait être réimprimé ; il n'en est, certes, pas là". Il évoque aussi René Carmille, "contrôleur de l'armée, le réformateur sous Pétain de notre Service National de Statistique, mort en déportation à Dachau" [ ... ] Carmille était un libéral admirable. Il m'a dit un jour : "Je suis plus libéral que vous (ce qui était vrai), et j'ai fait de l'interventionnisme toute ma vie" etc. etc.Son correspondant, le professeur Georges-Henri Bousquet (1900-1978), est un économiste de l'école de Pareto et Schumpeter, mais également islamisant de l'école de Goldziher et Snouck-Hugronje, professeur aux facultés d'Alger puis de Bordeaux. Il avait connu personnellement Joseph Schumpeter, Irving Fisher et Pareto, ainsi que le disciple de Léon Walras Albert Aupetit. G.H. Bousquet publia plusieurs comptes-rendus d'ouvrages de Jacques Rueff à la "Revue Economique". Dans sa jeunesse, Georges Bousquet avait eu "l'honneur de suivre un cours libre" de Jacques Rueff "à la Faculté de Droit de Paris, les auditeurs étant à peine plus jeunes que le savant professeur".