[La Chasse au Snark, Du Lérot, Pauvert, etc...] - HUYSMANS, Joris-Karl
Reference : 57282
(2002)
8 vol. in-8 et 12 br. (dont 1 reliure pleine toile), Les Soeurs Vatard. Edition d'Eléonore Roy-Reverzy, La Chasse au Snark, 2002 [ Avec : ] Pierrot sceptique. Pantomime, par Léon Hennique et Huysmans , Edition de Pierre Jourde, La Chasse au Snark, 2003 [ Avec : ] La Retraite de Monsieur Bougran, Chez Jean-Jacques Pauvert, 1964, [ Avec : ] A Vau-l'Eau suivi de sonnet Saignant et de Sonnet masculin, Du Lérot, éditeur, 1997[ Avec : ] Les Foules de Lourdes, précédé de Le Drageoir aux Epines ou l'intime souffrance de Joris-Karl Huysmans par François Angelier, Jérôme Millon, 1993 [ Avec : ] Sainte Lydwine de Schiedam, Editions à Rebours, 2002 [ Avec : ] A Propos. Interviews, réponses & opinions, Séquences, 2000 [ Avec : ] Les Habitués de Café, suivi de Le Buffet des Gares, le Sleeping-Car, 1992
Bel ensemble en très bon état, réunissant 8 romans ou nouvelles de Huysmans, en jolies éditions modernes. Prix de l'ensemble, non séparable.
[Librairie Plon, Plon-Nourrit et Cie] - HUYSMANS, Joris-Karl
Reference : 34746
(1908)
1 vol. in-12 reliure de l'époque pleine basane marbrée, dos à 5 nerfs ornés (fleurons), médaille de Saint-Benoît reproduite en cuir incisé au plat sup., roulette d'encadrement aux deux plats, Librairie Plon, Plon-Nourrit et Cie, Paris, 1908, 2 ff., 448 pp. et 6 ff. n. ch. (achevé d'imprimer daté du 25 février 1903 - les culs-de-lampes et lettrines imprimés en rouge, la page de titre datée de 1908 ayant été simplement insérée en remplacement de la page de titre originale)
Emouvant exemplaire portant au premier plat la médaille de Saint-Benoît, et dans lequel ont été insérés divers documents qui ne laisseront insensibles aucun ami d'Huysmans : tout d'abord, insérée par les 4 coins au verso de la page de titre, on trouve une image pieuse illustrée, (imprimé par Bonamy Lévrier, Poitiers) "A la mémoire du Révérendissime Père Dom Joseph Bourigaud, Second Abbé de l'Abbaye de St-Martin-de-Ligugé, né à Tilliers le 17 avril 1821, pieusement décédé à Chevetogne le 6 décembre 1910". On découvre également une photo (pliure) de Huysmans, une brochure de 2 p. exposant la vocation de l'Abbaye de Sainte Cécile de Solesmes, et un billet imprimé à la mémoire de l'entrée en religion en cette même abbaye des soeurs Mechtilde A. Payne et Michael Y. de Gastines. Etat très satisfaisant (rel. lég. frottée notamment en dos avec qq. griffures au second plat).
[Imprimerie Nationale, André Sauret] - Collectif ; BOURGET, Paul ; GOBINEAU ; BALZAC ; VALLEs ; STENDHAL ; FLAUBERT ; CONSTANT ; ZOLA ; MERIMEE ; RENARD ; HUYSMANS
Reference : 45344
(1953)
Exemplaires sur vélin d'Arches numérotés, 12 vol. in-8 br. sous couv. rempliée, sous étuis illustré, Imprimerie Nationale, André Sauret, 1950-1951.Rappel des titres complets : Collection du Grand Prix des Meilleurs Romans du XIXe Siècle (12 Tomes en 15 Volumes - Complet) Paul Bourget : Le Disciple ; Gobineau : Les Pléiades (2 Volumes) ; Balzac : Le Père Goriot (2 Volumes) ; Jules Vallès : L'Enfant ; Fromentin : Dominique ; Flaubert : Madame Bovary ; Zola : Germinal (2 Volumes) ; Benjamin Constant : Adolphe suivi du Cahier Rouge ; Prosper Mérimée : La double méprise suivie des Ames du Purgatoires ; Stendhal : Le Rouge et le Noir (2 Volumes) ; Jules Renard : L'Ecornifleur ; Huysmans : En Route
Belle série bien complète. Bon exemplaire (manque le papier cristal de protection sur un volume Zola, papier cristal de protection passé, qq. rouss. et qq. frott. sur étuis)
1901 P.-V. Stock, Editeur, Paris - 1901 - Grand in-8, broché - XXIII + 347 pages - Première édition imprimé à Hambourg par l'imprimerie "Verlagsanstalt und Druckerei A.-G. (vorm J. F. Richetr)" - L'un des 1150 exemplaires sur papier ordinaire, numéroté 626 - Bandeaux et culs-de-lampe en rouge en ornementation
Bon état - Dos légèrement gauchi avec de très légers plis de lecture au dos - Intérieur frais Bon
Un des 1500 exemplaires sur vergé Navarre numérotés (n° 472), 1 vol. in-8 reliure demi-chagrin bordeaux, dos à 5 nerfs, couverture conservée, Tome XVIII des Oeuvres complètes de J.-K. Huysmans, Les Editions G. Crès et Cie, Paris, 1934, 346 pp.
Bel exemplaire très bien relié, en parfait état.
1 vol. in-12 reliure demi-basane bordeaux, mention Club Bordelais au dos en queue, Tresse & Stock, Paris, 1889, 230 pp.
Etat satisfaisant (reliure frottée avec usures en coupes, étiquette de cote en garde, mouill. en queue aux derniers ff.) pour ce recueil d'études artistiques par Huysmans.
[Librairie Léon Vanier, A. Messein Succr.] - HUYSMANS, Joris Karl
Reference : 66318
(1905)
1 vol. in-8 reliure postérieure demi-chagrin bordeaux, dos à 4 nerfs, couverture conservée, Librairie Léon Vanier, A. Messein Succr., Paris, 1905, 106 pp. et 1 f. avec 6 planches hors texte
Bon exemplaire très bien relié du tirage ordinaire de l'édition originale après 17 exemplaires sur Japon (ex-libris en garde). On joint un prospectus originale de l'éditeur annonçant la parution des "Poésies religieuses" de Verlaine, préfacées par Huysmans. Bon exemplaire (petit frott. à un mors, très bon état par ailleurs, ex-libris en garde)
s. n. | s. l. [1887 ?] | 20 x 32 cm | 1 portrait-frontispice, 1 titre à l'encre, 83 p. manuscrites, qq. feuillets vierges
Exceptionnel recueil manuscrit enluminé, contenant 35 poèmes de Stéphane Mallarmé copiés à l'époque sans doute par Joris-Karl Huysmans, sur vergé de Hollande filigrané, d'après les pré-originales des poèmes parus en revue.??La majorité des poèmes est précédée dune page indiquant le titre et la source.? Illustré d'un beau portrait de Stéphane Mallarmé au fusain par Charles Tichon daprès une photo de jeunesse de Van Bosch. Il a été reproduit en couverture du numéro dEmpreintes consacré à Mallarmé (Bruxelles, LÉcran du Monde, n° 10-11). Une variante a été publiée en 1889 dans Caprice Revue (2e année, n° 60). Egalement illustré de deux compositions florales à la gouache et laquarelle ornant les poèmes Les Fleurs et Apparition, ainsi quune page ornée du nom de lauteur dessiné.? Bien que non signées, les compositions floralessont attribuables à Louise ou Marie Danse. Reliure à la Bradel, plats de soie moirée crème aux motifs floraux, gardes et contreplats de papier à motifs, deux signets en soie moirée verte décorée de motifs floraux polychromes. Mouillures en partie inférieure du second plat, coins frottés, quelques accrocs aux fils de soie ornant le dos, et frottements sur les plats.?? Superbe manuscrit de 35 poèmes de Mallarmé antérieur à la parution de son premier recueil de poésies complètes qui ne connut dailleurs que 47 exemplaires (Poésies, photolithographiées, Revue indépendante, 1887).?Cet ensemble soigneusement calligraphié est attribué à la main de Joris-Karl Huysmans, grand admirateur du poète, qui aurait offert les manuscrits à son ami Jules Destrée.? * Le recueil, qui rassemble un florilège de chefs-d'oeuvre mallarméens (notammentHérodiade, L'Après-midi d'un faune, Le tombeau d'Edgar Poe, Prose pour des Esseintes, Le vierge, le vivace et le bel aujourd'hui)apparaît pour la première fois dans la vente après décès de lhomme politique et écrivain belgeJules Destrée en 1936 à la galerie Leopold de Bruxelles. Une note au crayon sur la page de garde du recueil indique?: «?Aux dires de M. Simonson [expert de la vente Destrée], ce manuscrit aurait été envoyé par J.K. Huysmans à Jul. Destrée qui voulait connaître les poèmes de Mallarmé, inédits alors. (vérifié au moyen de la correspondance de Huysmans vendu le même jour que ce ms).?» Ce serait en effet par lintermédiaire de Huysmans que Destrée sétait procuré des poèmes de Mallarmé encore difficilement accessibles car dispersés dans diverses revues (L'Artiste, Les Lettres et les Arts, la République des lettres, etc.) et dans les recueils du Parnasse contemporain. Dans une lettre à Destrée, Huysmans écrit en effet «?Vous me demandez où sont trouvables les poèmes de Mallarmé. Introuvables, mais ils sont sous cette enveloppe. Parus en 1876 dans la République des Lettres, ils ont été recopiés, du moins les meilleurs, par le Chat Noir, en 1886 -J'en avais acheté 2 numéros, ce qui me permet de vous les adresser, vous verrez qu'ils sont superbes, d'une langue claire et incisive, tout étrange.?» (30 novembre 1887). Il est possible que les poèmes «?sous cette enveloppe?» mentionnés par Huysmans correspondent à ceux qui composent ce recueil. Huysmans aurait copié pour Destrée les poèmes des revues dont il ne possédait quun exemplaire, et envoyé son numéro supplémentaire du Chat Noir de 1886, où figurent les poèmes en prose Plaintes d'automne, Frisson d'hiver I et II, et Le Phénomène futur.??? En effet, lécriture des poèmes du recueil est tout à fait comparable à la remise au propre que Huysmans faisait de ses propres vers son manuscrit du Drageoir à épices donne à voir le même style décriture ronde et chantournée. Toutefois, la graphie de Huysmans varie considérablement en fonction des circonstances décriture : manuscrits de romans, lettres, premiers jets La calligraphie excessivement soignée de ces poèmes contraste par exemple avec la graphie urgente, haute et serrée de plusieurs autres de ses manuscrits. Seule une étude comparative de la graphie, notam
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4 février 1902 | 11.50 x 9 cm | Une carte recto-verso
Belle carte autographe de Joris-Karl Huysmans signée à un ami. 17 lignes à l'encre noire, avec des indications au crayon d'un précédent bibliographe. La missive porte sur le centenaire de la naissance de Victor Hugo. Grand admirateur de l'écrivain, Huysmans est horrifié par l'escalade médiatique qui entoure l'événement et déplore avec véhémence la compétition des journaux qui multiplient leurs panégyriques jusqu'à l'excès. « Le poêle ne marchant guère » La lettre débute sur l'évocation du froid glacial qui règne dans l'appartement de Huysmans, au 20 de la rue Monsieur. Suivent des arrangements en prévision d'un déjeuner chez le docteur Victor Crespel, son médecin et proche ami. Le ton de la lettre se durcit alors brutalement dans les lignes suivantes, et révèle un Huysmans exaspéré par l'affaire Hugo : « Ce qu'on va déféquer d'imbécillités sur ses restes ! », s'exclame -t-il dans la lettre. Il est vrai qu'à elle seule, La Presse propose trente-neuf articles sur Hugo répartis sur 5 jours de publication ( !). De nombreux journalistes le démarchent ; il répondra avec réticence au Figaro et à La Revue hebdomadaire. Par décret ministériel, des fêtes officielles et une cérémonie au Panthéon le 26 février en commémoration du centenaire avaient été programmées. Huysmans refusa de prendre part au comité d'organisation, et se lamente : « Un reporter m'a avoué qu'il avait été visiter à propos d'Hugo, les membres de l'académie de médecine (? ? ! !) et aussi les peintres ». Les hommages populaires excessifs et les « enquêtes commémoratives » des journalistes le scandalisent, et donnent matière à sa virulente diatribe. La lettre se termine sur un post-scriptum concernant Mme Leclaire, « de plus en plus exaspérée par l'idée de rester à Ligugé ». Le ménage Leclaire s'était installé avec Huysmans dans la commune de Ligugé, près de Poitiers. Fervent converti, Huysmans a fait construire une demeure non loin de l'abbaye bénédictine de Saint-Martin, où il se destinait à devenir oblat. Huysmans fut forcé de revenir à Paris l'année précédant la rédaction de cette lettre ; les Leclaire sont quant à eux restés à Ligugé, au plus grand mécontentement de Mme Leclaire. Précieux témoignage de la verve féroce de Huysmans et de son grand respect pour Victor Hugo et sa mémoire. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
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Paris, Tresse & Stock, 1889. 1 vol. (115 x 185 mm) de 1 f. et 230 p. Demi-maroquin marron à coins, dos à nerfs, titre doré, tête dorée, couverture et dos conservés (reliure signée de Goy et Vilaine). Édition originale. Envoi signé : « À l'ami Bobin. Et mort aux mufles ! J.-K. Huysmans ».
Les lettres de Huysmans à Prins pour l’année 1888 montrent que l’écrivain n’est pas satisfait de son éditeur. D’autres maisons d’éditions, comme Stock qui l’avait fait deux ans plus tôt, le démarchent. C’est le cas de la maison Quantin qui voudrait publier un livre à illustrations sur la Belgique et la Hollande, pour lequel il serait mieux rémunéré. Mais comme il le dit lui-même le 2 janvier : « Le chiendent, c’est que j’ai un traité avec Stock » ; « Ce Stock est le dernier des imbéciles. Il ne fait même plus l’ombre d’un lançage. Je suis à moitié fâché avec lui. Il faut que j’arrive à le décider à rompre notre traité. Pour ce, et l’embêter – et comme il n’a pas tenu ses engagements pour lui faire la nique, je vais faire un volume d’art » (lettres à Arij Prins des 2 janvier et 10 mars 1888). Ce volume d’art, ce sera Certains, que Stock publie au début de l’année 1889. Mais contrairement aux espérances de Huysmans, il n’incitera pas l’éditeur à rompre avec son auteur, car c’est un succès commercial. En quelques semaines il se vend à plus de 1 200 exemplaires, « ce qui est inouï pour un livre de critique d’art » (lettre à Prins du 26 novembre 1889). L’auteur et son éditeur semblent avoir enfin trouvé leur équilibre, et Huysmans un nouveau créneau de publications critiques, dans lequel il va exceller. Exemplaire offert à son ami d’enfance Jules Bobin, bibliophile, et exécuteur testamentaire de Huysmans. « [Il] avait parmi ses amis un grand bibliophile, Jules Bobin, qui avait réuni une collection immense de livres anciens et rares. Parmi ces livres, nombreux étaient ceux concernant l’occultisme, la liturgie, les curiosités religieuses, sujets chers à Huysmans qui dut souvent fouiller dans les rayons de son ami » (Bulletin de la société J.-K. Huysmans, mars 1929). Surnommé « Le Professeur » par ses familiers, Huysmans lui dédia « La Rue de la Chine », parmi ses Croquis parisiens (1880).
s. l. [Paris] n.d. [14 mai 1878] | 9.80 x 13.40 cm | un feuillet remplié
Lettre autographe signée de Joris-Karl Huysmans adressée Léon Cladel, 40 lignesécrites à l'encre noire sur 4 pages sur un feuillet remplié, enveloppe jointe. Une déchirure sans manque de 2cm inhérente à la pliure du feuillet. Dans cette lettre caustique, toute empreinte de l'écriture poétique huysmansienne, l'auteur regrette que les visiteurs hollando-belges de l'Exposition Universelle le retiennent loin des paysages de Sèvres où vit Léon Cladel. «Je sors de chez Leconte de Lisle, il a reçu votre livre couleur de sang». L'importance du travail et de la personnalité de Léon Cladel, ami estimé des grands écrivains du temps, est perceptible dès ces premières lignes. Le «livre couleur de sang», témoin de la force poétique de Huysmans qui transparaît jusque dans sa correspondance privée, renvoie à l'Homme-de-la-Croix-aux-Bufs publié par Edouard Dentu en 1878, roman qui fut d'ailleurs relu par Flaubert, lui aussi intime de Cladel. «Je vous serre la main de tout cur mon puissant orfèvre et vous invite, pour notre bonheur à tous, à forger encore de belles uvres.» Émile Zola reprendra cette éloquente analogie dans l'oraison funèbre de Cladel: «[...] de ces belles uvres impeccables qu'il lançait, ouvragées comme des joyaux de haut prix ». Cette même année 1878 voit l'Exposition Universelle s'installer à Paris, événement auquel Huysmans semble contraint d'assister:«c'est l'invasion hollando-belge venue pour l'exposition qui me tient et m'empêche». La position de l'auteur vis-à-vis de la Belgique et de la Hollande est ambiguë: néerlandais par son père, Huysmans effectue de nombreuses visites familiales et artistiques dans ces pays et il y est reconnu pour ses écrits critiques sur la peinture. L'auteur préfigure pourtant ici le dédain qui se retrouvera dans À rebours quelques années plus tard : «Je cours à la recherche de chambres d'hôtels pour ces barbares aux toisons jaunes et, le soir, quand j'ai une minute de libre, je les fais déambuler au travers de la capitale. Ils ouvrent des yeux comme des assiettes et jargonnent des exclamations admiratives.». Etouffé par la ville et sa société, « Tout ça, ça peut être drôle, mais ça m'obsède singulièrement. J'espère que ça va enfin cesser et que je vais reconquérir un peu de cette pauvre liberté dont je suis si maigrement loti, même en temps ordinaire », Huysmans aspire à retrouver la nature, désir qui s'exprime à travers une exclamation élégiaque: « Ah les coteaux de Sèvres! Pardon!» Piquante lettre où se dégagent les thèmes chers à la plume singulière de Huysmans. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
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Paris 8 février 1894 | 10.60 x 13.50 cm | un feuillet remplié
Lettre autographe de Joris-Karl Huysmans signée adressée à Camille Mauclair,44 lignes écrites à l'encre noire, 3 pages sur un feuillet remplié,correction manuscrite de l'auteur. Deux restaurations à l'aide de bandes de papier en pliure haute et basse de la lettre, la seconde bande porte très légèrement atteinte à un mot du texte, une pliure inhérente à la mise sous pli de la lettre. Longue et belle lettre où transparaît tout le respect et l'intérêt de Huysmans pour les écrits de la jeune génération symboliste. À la fois auteur et critique littéraire, Huysmans incarne une figure centrale pour les jeunes poètes, à l'image de Camille Mauclair, alors âgé de 22 ans, qui lui adresse l'un de ses premiers recueils poétiques: «Le chapitre sur le symbole est parfait; c'est à coup sûr, la première fois que l'on explique et qu'avec une telle lucidité, on remet les choses en place.» Cur du symbolisme et de la fibre poétique propre à Huysmans, la musique de la langue est particulièrement mise à l'honneur tant dans les propos que dans l'écriture de l'auteur:« les morceaux sur la mort, sur la sensualité, sont tissés en la plus vivante des langues[...] et le bel écrivain que celui qui a fait la trouvaille de l'absoute du froid et de l'éther, qui a écrit de telles phrases: «nous nous efforçons de déterminer notre fantôme véridique dans le tumulte des apparences».» Introduite par la mention du mythe de Narcisse, figure symboliste par excellence, la lettre montre les interrogations philosophiques qui sous-tendent le mouvement. «Narcisse est Dieu - C'est pourtant pas bien beau de se contempler l'âme [...] Il est vrai que, vous-même, en un mélancolique retour sur la vanité de l'être, avez montré en une vibrante page les comédiens de nous-mêmes que nous sommes». Les évocations mystiques, directe à Satan et plus ambiguë à Dieu, font écho à la conversion littéraire de Huysmans qui, en 1894, prépare l'écriture d'En Route, premier volet de sa trilogie, pendant direct du «livre noir» qu'est Là-Bas: «ah! le foutu Dieu! Vraiment cela me fait rêver à une littérature qui nourrisse moins son Satan, comme vous dites, à une littérature d'humilité!» Habitué des réflexions théoriques digressives sur la littérature, Huysmans termine sa lettre par: «Au fond, je suis bête de vous chicaner sur des idées, car, en somme, toutes celles que nous exprimons et que nous rendrons le furent déjà, dans d'autres temps, et elles sont plus ou moins neuves, selon qu'elles sont plus ou moins oubliées, mais ce qui n'est pas fait avant vous, ce qui vous appartient en propre, c'est la façon de les enrober. Et c'est là où je vous admire sans réserve, car ces phrases sont bien vôtres.» - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
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Paris [20] juin 1888 | 12.40 x 16.70 cm | un feuillet
Lettre autographe signée adressée à Jacques Le Lorrain de Joris-Karl Huysmans, 30 lignes écrites à l'encre noire sur 2 pages. Correction manuscrite de l'auteur. Pliure inhérente à la mise sous pli de la lettre. Singulière lettre aux propos parfois obscurs où Huysmans souligne l'importance et la rareté du travail d'écriture à l'uvre dans le roman Nu du poète savetier Jacques Le Lorrain. «Par les temps qui courent de gens bâclant des livres, dans une langue simple - vous savez comme moi ce que ces indigences signifient - c'est plaisir que de voir des phrases élucidées,piochées, l'expression sortie du forceps». Acerbe comme à son habitude, Huysmans se place en défenseur acharné de l'écriture littéraire vécue comme un labeur, que semble déserter la production contemporaine: «ce souci est trop épuisé de tous et méprisé, pour que je ne vous félicite pas de vos soins». Accoutumé à la réception d'ouvrages de ces confrères, Huysmans s'attache à mettre en lumière les particularités novatrices de chaque auteur qu'il reçoit : «Nombre de pages sont véritablement curieuses. Lorgeral sur le gazon, fermant les yeux, écoutant les voix - c'est neuf et absolument juste. La scène du baisage d'aisselles de Juliette. Ce travail si bien expliqué de la jalousie de l'homme pour l'enfant, sont des coins particuliers, originaux de ce livre dont le style très scrupuleux m'a requis.». L'auteur Huysmans se distingue ici, toujours attentif à la juste mesure, nécessaire selon lui, à l'expression littéraire: «vous êtes arrivé à rehausser la langue, à la rendre ni inerme ni inerte. Et je sais combien c'est malaisé et rare cela!» - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
Phone number : 01 56 08 08 85
Paris, Dervaux, 1879. In-12, 229-35 pp. 1 pl., demi-basane brune, dos à nerfs orné de filets dorés, tête dorée, couverture conservé (dos un peu insolé, 1er plat de couverture et 1er f. réparés à l'adhésif, petites rousseurs);
Deuxième édition, la première imprimée française et la première illustrée par Forain, l'édition originale ayant paru à Bruxelles trois ans plus tôt. Elle est illustrée d'une eau-forte "impressionniste" de Forain en frontispice. Cet exemplaires est enrichi d'un envoi autographe signé de l'auteur. Cet ouvrage est le premier roman écrit par Huysmans et il rencontra un net succès à sa sortie. Afin de se prémunir contre la censure, Huysmans fit paraître l'originale en Belgique. Ce qui n'empêcha pas son arrestation lors de son passage de la frontière française avec des exemplaires. Selon l'avant-propos d'Huysmans, le livre fut "épuisé en quelques jours", ce qui en augmenta le prix et mit l'ouvrage hors de portée de la majeure partie du public. Goncourt ayant publié un roman similaire avec La Fille Elisa, Huysmans se hâta de faire paraître cette seconde édition, sans changement afin que l'on ne puisse l'accuser de s'être inspiré de l'ouvrage d'Edmond de Goncourt. Les envois autographes signés d'Huysmans sur ce titre sont très rares. Vicaire, IV, 471. Voir photographie(s) / See picture(s) * Membre du SLAM et de la LILA / ILAB Member. La librairie est ouverte du lundi au vendredi de 14h à 19h. Merci de nous prévenir avant de passer,certains de nos livres étant entreposés dans une réserve.
In-16 (137 × 95 mm) de 139-[3] pp. et un portrait de l’auteur par A. Delattre gravé à l’eau-forte en frontispice ; demi-basane maroquinée tabac avec coins, dos à nerfs, couverture conservée (le dos n’a pas été préservé), non rogné, tête dorée (reliure légèrement postérieure).
Deuxième édition. Le célèbre roman naturaliste de Huysmans, publié pour la première fois en 1882. Il imposa le personnage de Folentin, petit fonctionnaire et célibataire triste incarnant (si l’on ose dire) un des premiers « monsieur Tout-le-Monde » de la modernité. Envoi de l’auteur sur le feuillet de brochage : A François Coppée bien cordialement, ce livre d’antan J.-K. Huysmans Le 29 juillet 1880, Coppée écrivait dans La Patrie, à l’occasion de la publication des Croquis parisiens : « Ce jeune écrivain est, comme on sait, un des plus violents adeptes du naturalisme; son premier roman, les Sœurs Vatard [sic] a fait scandale...[...] Contentons-nous de déclarer aujourd’hui, à propos des Croquis parisiens,que nous tenons M. J.-K. Huysmans pour un singulier artiste, qui fixe, dans un style aussi incorrect que savoureux, des impressions profondément personnelles. [...] Mais tous les lecteurs des Croquis regretteront comme nous que l’imagination, passablement putride, il faut l’avouer, de M. Huysmans l’entraîne à écrire des pages telles que le poème en prose intitulé : Le Gousset, qui relèguent pour toujours son livre dans “l’enfer” des bibliothèques. » L’intéressé a dû apprécier... Il est vrai qu’entre Là-bas (1891) et En route (1895), le singulier naturalisme de Huysmans avait quitté le ruisseau pour le confessionnal, et que les vapeurs de soufre d’À vau-l’eau, «ce livre d’antan», avaient perdu le pouvoir d’irriter les narines délicates du maître du Parnasse. Légère épidermure au mors supérieur, en tête.
[ collection de l'Imprimerie Nationale] - HUYSMANS, J.-K. ; (MARZELLE, Jean)
Reference : 69796
(1981)
Texte présenté et commenté par Rose Fortassier, illustrations de Jean Marzelle, un des 5000 exemplaires sur papier d'édition de Rives numéroté, 1 vol. in-8 reliure pleine cuir rouge éditeur sous étui cartonné, tête dorée, coll. Lettres Françaises, collection de l'Imprimerie Nationale, Paris, 1981, 384 pp.
Bel exemplaire
1905 Paris, Librairie de la Collection des Dix, Romagnol, 1905.
1 volume in-8 (21 x 14 cm), demi-chagrin lie-de-vin (reliure postérieure), dos lisse orné en long, tête dorée, couverture illustrée et dos conservés. [4]-36-[2] pages (complet). Dos très légèrement insolé avec petits frottements aux coiffes et à une charnière. Bon état. Première édition séparée de ce texte extrait de “De tout”. Édition illustrée en premier tirage de 30 gravures à l’eau-forte et sur bois par Charles Jouas, dont le frontispice (répété sur la couverture), 9 planches hors-texte, un cul-de-lampe et 20 illustrations in texte couvrant la moitié ou les trois-quarts de chaque page. Tirage à 350 exemplaires, celui-ci 1/200 au format in-8 soleil avec un seul état des gravures, (n°151). Bon exemplaire.
VERLAINE, Paul - HUYSMANS, J.-K. (Préface) - Bois dessinés et gravés par Charles BISSON
Reference : 114475
(1921)
1921 Editions G. Crès et Cie, collection "Le livre catholique" N° 11 - 1921 - In-8, broché couverture rempliée - XXIV + 257 pages - Illustrations (gravures et culs-de-lampes) en N&B par Charles Bisson et Alfred Latour - Exemplaire tiré sur Vélin de Rives numéroté N° 250 / 2266
Bon état - Couverture très légèrement ternie - Brochage fragile - Petit accroc en haut du dos avec léger manque de papier
Paris, Plon-Nourrit et Cie, 1912. In-12, rel. de l'ép. demi-chagrin poli brun, dos à nerfs réhaussés de filets à froid, titre doré, couv. cons., 442 pp., bandeaux, lettrines et culs-de-lampe en n/b. De la Bibliothèque du Duc et de la Duchesse de Doudeauville (monogramme doré et ex-libris armorié).
" Ceux qui doutent encore de la conversion de l'auteur finiront peut-être par y croire quand ils auront, sous les yeux, non plus isolément, mais rapprochées et comme fondues, les pages où cette Foi s'affirme…" (préface) Piqures sur les tranches, très joli ex. relié au demeurant. - Frais de port : -France 4,95 € -U.E. 9 € -Monde (z B : 15 €) (z C : 25 €)
Edition critique présentée, établie et annotée par Patrice Locmant, 1 vol. in-8 cartonnage éditeur, Honoré Champion, Paris, 2003, 280 pp.
Bel exemplaire en très bon état.
Paris, Plon-Nourrit et Cie, 1915. In-12, rel. demi-chagrin poli brun, dos à 5 nerfs soulignés de filets à froid, titre doré, tête mouchetée, couv. cons., 314 pp., bandeaux, lettrines et culs-de-lampe en n/b. De la Bibliothèque de Monsieur le Duc et Madame la Duchesse de Doudeauville (monogramme doré et ex-libris armorié)
Dos lég. insolé, bel ex. au demeurant. - Frais de port : -France 4,95 € -U.E. 9 € -Monde (z B : 15 €) (z C : 25 €)
1 vol. in-12 reliure postérieure demi-vélin blanc, dos lisse orné, couvertures conservées, tête doré, filet doré en mors, P.-V. Stock, Paris, 1898 (achevé d'imprimer le 24 janvier 1898), 488 pp. et 1 f. n. ch.
Bel exemplaire très bien relié du tirage ordinaire de l'édition originale (après 131 grands papiers).
[Librairie Léon Vanier, A. Messein Succr.] - HUYSMANS, Joris Karl
Reference : 58685
(1905)
1 vol. in-8 reliure postérieure demi-chagrin à coins vert, dos à 5 nerfs dorés orné, filet doré en coins et mors, couvertures et une partie du dos conservés, Librairie Léon Vanier, A. Messein Succr., Paris, 1905, 106 pp. et 1 f. avec 6 planches hors texte
Bel exemplaire très bien relié du tirage ordinaire de l'édition originale (après 17 exemplaires sur Japon).
[Editions René Kieffer] - HUYSMANS, Joris Karl ; ( JOUAS, Charles )
Reference : 57204
(1920)
Tirage à 260 exemplaires, exemplaire contenant un seul état des eaux-fortes, Eaux-forte originale de Ch. Jouas, 1 vol. in-4 br., sous couverture rempliée, Editions René Kieffer, Relieur d'Art, Paris, 1920, 168 pp. avec 21 eaux-fortes hors texte
Superbe exemplaire en parfait état d'un tirage non justifié, enrichi d'un envoi de René Kieffer "pour le docteur H. Monnier, en toute cordialité".
Dessins de Bernard Naudin (13e édition), 1 vol. grand in-12 reliure demi-maroquin à coins rouge, dos lisse orné en long avec incrustations de cuir, tête dorée, couvertures et dos conservés, reliure signé Le Douarin, collection "Les Proses", Georges Crès et Cie, Paris, 1914, VIII-182 pp. et 1 f.
Bel exemplaire très bien relié.