[Pettier colette] - (PETTIER Colette, dessin original) - FLAUBERT (Gustave).
Reference : cROU-382
Paris ,Guy Le Prat,sans date (c.1960) ; in-4°,broché,couverture crème imprimée en rouge et bleu,sous chemise et étui cartonnés de papier crème (muets); 118pp., 3ff.nch. Illustré de très nombreux bois gravés en 2 tons dans et hors le texte.
Tirage total à 500 exemplaires numérotés,celui-ci N°VIII, 1 des 25 sur papier de Rives teinté à la forme comportant une suite des illustrations et auquel on a ajouté une décomposition en 2 états du 1er bois. Exemplaire enrichi au premier feuillet blanc d’un grand dessin original au crayon par Colette Pettier, représentant Salomé dansant, signé et dédicacé. (Reu-CO1)
Bruxelles, Editions de la Chimère, 1922 ; 1 volume in-8°, broché, couverture rempliée beige imprimée en bleu et gris; 185pp., ( 1)f.Illustré dans le texte de dessins par Robert Bonfils tirées en beige rosé.Ouvrage tiré à 1000 exemplaires, celui-ci n° 971, un des 800 sur velin du Marais.
On a joint trois coupures de presse dont une photo de Colette et un article de Willy ( sur La collaboration Willy- Colette, Revue Littéraire 3 avril 1926 et Une heure avec Collette par Frédéric Lefèvre , Les nouvelles Littéraires du 27 mars 26, avec trois dessins représentant Colette).Rares piqûres en bordure d'une dizaine de feuillets, petits accrocs sans manque au dos de la couverture en tête et pied . Bon exemplaire. ( CO1)
Disques Festival, FLD 34; 33 tours 25 cm sous pochette illustrée. Portrait de Colette au recto.
Pochette légèrement poussiéreuse, bon état. (GrEs)
Paris,Aux Armes de France,1941 ; in-8°,broché de 197pp.,1p.nch.,2ff.;piqûres à la couverture (avec trace de mouillure aux 2ème plat) et quelques piqûres aux 3 premiers et 3 derniers feuillets.
Edition originale.1 des L exemplaires hors commerce sur papier d'Arches.Portrait de Colette à l'eau-forte en frontispice par Luc-Albert Moreau. (Gr)
Paris, Editions Baudinière, (sans date); in-12 broché de 185pp.; vignettes de Valette dans le texte; couverture cartonnée, titre doré au 1er plat et dos sur fond marbré de vert et rouge. Collection "Les Maîtres de la plume". Envoi autographe signé de Colette sur le faux-titre à René-Maurice Picard.
René- Maurice Picard était un auteur, producteur radiophonique. Couverture frottée avec manque au dos. (Reu-Bur)
1930 Paris, J. Ferenczi et Fils Editeurs, 1930; in - 8° broché, couverture bleu - vert pale imprimée en bleu au 1 er plat et dos; 180 - (1)pp. - (1)f. Exemplaire de la seconde édition. 1 des 120 exemplaires numérotés sur papier simili japon de couleur, ici Exemplaire H. C. N° 335. Envoi autographe signé de Colette à Monsieur Hammerel sur le faux-titre.
Couverture défraîchie, petits manques en bordure, dos jauni avec manque, papier légèrement jauni en bordure des pages. Bon état intérieur, exemplaire à grande marge inférieure.
1930 Paris, Flammarion, 1930; in-8° demi-chagrin vert tendre à coins de l'éditeur, dos à 4 nerfs cernant 2 par 2 nom d'auteur et titre dorés avec fer doré au centre di dos, 1er plat de la couverture conservé ( Flammarion relieur); 223 pp. - (1)f. Les initiales en tête des chapitres sont imprimées en bleu. Edition tirée à 2200 exemplaires sur papier pur fil des papeteries Outhenin-Chalandre.
Bon exemplaire. Envoi autographe signé de Colette, sur le faux-titre.( Reu-CO1)
Paris, Debresse-Poésie, 1957 ; in-8° broché, couverture gris pale imprimée en noir; 46, ( 1)pp.Dos de la couverture un peu jauni. Exemplaire non coupé.
Envoi autographe signée de la poétesse Colette Benoite ( 1918- 1978) au peintre Mme ( Marie Louise ) Verwee.( CO2)
Paris, Editions Nicéa, 1944 ; in-4°, plein cartonnage éditeur rose illustré en couleurs, gardes illustrées des lettres de l' alphabet et des portraits de 2 enfants; 12 feuillets non chiffrés.Texte au centre de chaqe page, imprimé en noir et orange sur fond jaune, avec en encadrement des dessins en couleurs.
Première édition tirée à 2500 exemplaires. Très bon état. (GrMG)
1946 Monte Carlo, aux Editions du Livre, 1946; 4 volumes in-8 d'environ 300 pages par volume. Illustrés d'un frontispice de Christian Bérard à chaque volume.Reliure de demi-maroquin ou demi-chagrin vert foncé, bleu, grenat et mandarine à large mors et bande, plats de basane crème, filet doré soulignant mors et bande, dos lisse orné de jeux de filets et petits points dorés, auteurs et titre dorés, couverture et dos conservés, tête dorée. Edition numérotée sur velin blanc.
Le dos vert du volume de "Claudine à l'école" est passé au brun, petit accroc à la charnière supérieure du volume mandarine de "Claudine s'en va" qui est légèrement frottée. Exemplaire bien relié. (Reu-CO1)
1973 Au Clud de l'Honnête Homme, 1973; 16 volumes, pleine reliure d'éditeur rouge, décor doré aux angles du 1er plat, à froid au 2ème plat et dos, dos lisse, auteur, titre et tomaison dorés, étui de suédine grenat .Illustrations originales en couleurs de Bardone, Boncompain, Brasilier, Cathelin, Cavaillès, Fontanarosa, Fusaro, Garcia-Fons, Genis, Guiramand.Thévenet et de photographies pour la correspondance.
Edition originale tirée sur Chiffon du Marais et Vergé des Papèteries Arjomari-Prioux. Exemplaire N° 471 sur vergé. Très bon état. (GarG.)
1950 (Paris,) les Heures claires, 1950; petit in-4°, demi-chagrin rouge à larges coins, dos à 2 X 2 nerfs cernant auteur et titre dorés, tête dorée, couverture et dos conservés (Barnigaud relieur); 113-(1)pp. - (3)ff. dont 2 blancs. Lettrines tirées en mauve. Illustré d'un frontispice et de 30 vignettes gravés à la pointe-sèche par Grau Sala.
Tirage total à 350 exemplaires, celui-ci n°105, 1 des 300 sur velin pur fil des papeteries de Rives est enrichi d'un dessin original, de Grau Sala, à l'encre, signé et dédicacé, occupant le faux-titre.(Reu-Bur)
1925 Paris, Calmann Lévy, 1925; in-8°, demi-chevette vert anglais à la bradel, titre et date dorés au dos, couverture et dos conservés; (4), 285pp. Exemplaire non rogné.
Edition originale. 1 des 15 exemplaires sur Hollande (seul papier), n°6. Dos passé au beige, rares rousseurs sur quelques marges non rognées. (GrG)
[Deluermoz, Berque, Dignimont, David] - HERMANT (Abel)- BONNARD ( Abel)- COLETTE-MORAND (Paul).
Reference : cROU-1375
Edition Nativelle,1934 ; petit in 4 broché, couverture illustrée; 86pp.,2ff.nch. Illustrations hors texte en couleurs.
Edition originale sur vélin d'Arches publiée à l'occasion du conquantenauire des Laboratoires Nativelle. Brunissure à la couverture. (GrMD)
Cap d'Antibes, Editions la Joie de Vivre, 1946 ; in-4°, en feuilles, couverture crème imprimée en noir et vert sous chemise et étui cartonnés de papier beige marbré, auteur et illustrateur calligraphiés (postérieurement) à l'encre noire au dos de la chemise ; 55pp., 2ff.nch. ; petit manque de papier dans la marge inférieure du dernier feuillet (blanc), très petites piqûres à la couverture, très bon exemplaire.
10 eaux-fortes originales en noir à pleine page par Touchagues. Edition originale. Tirage total à 950 exemplaires numérotés, celui-ci n° 23 (1 des 930 sur pur fil Johannot) est enrichi au 1er feuillet blanc d'un grand dessin original signé au crayon par Touchagues, daté 1966 et dédicacé, portrait de femme.( Reu-CO1)
1964 Sans lieu, ni date ( Dijon, 1964) ; in-4° ronéoté agrafé, titre imprimé en noir au 1er plats de la couverture, dos muet de toile vert foncé ; 101pp. et 14 cartes volantes en noir.
Annotations manuscrites au crayon. ( Gr FC)
Paris, Calman-Lévy éditeur, 1936 ; in-4°, plein cartonnage bleu de l' éditeur illustré aux 2 plats, dos muet de percaline bleu, gardes bleues illustrées, jaquette ; (32)pp. Petits manques à la jaquette, ouvrage et très bon état.
Belle illustration de Mirande à pleine page ou entourant le texte en couleurs ou en deux tons, lithographiée par Mourlot.(CO2)
Paris, 1920. Bound uncut with the original printed wrappers, also the backstrip, in a magnificent bright purple lambskin binding with title and author in bright, metallic lettering to spine, blue, pink, and green respectively. Triple bright metallic line-borders to boards (same three colours), inside which the remainder of the boards are covered with a large inlay of shiny, coloured leather in crocodile skin-like relief pattern. Recto and verso respectively of flyleaves covered with pink/purple suede. Housed in a chemise with purple lambskin spine with same lettering as the binding and purple cloth boards, inside grey suede, and purple full lambskin slipcase. The binding is signed Leroux (in shiny green lettering to inside of front board). A handwriiten postcard from Leroux to the previous owner of the book is enclosed. The postcard is dated 1997 and concerns the binding, including the price. The slipcase has a bit of edgewear, but the binding is near mint. Apert from a tiny tear (no loss) to the upper margin of the front wrapper, also internally near mint. Front free end-paper with a four-line inscription for ""René Baer"" signed ""Colette de Jouvenel"".
First edition - presentation-copy and one of 175 numbered copies on Hollande (premier papier), out of a total of 725 numbered copies - of Colette's fascinating novel ""Chéri"", published at the dawn of the roaring 20'ies. The scandalous novel, which portrays the love between an older woman and a much younger man, is partly inspired by Colette's own life, and is considered one of her very best works. Extremely controversial as a person, Colette has always been the object of fascination as well as controversy. In 1893, she married Henry Gauthier-Villars, who was already a famous author and publisher. He used the pen-name ""Willy"", under which Colette's famous first novels, the Claudine-stories, also appeared. Colette and Willy separated in 1906, with a final divorce in 1910. Colette is well known for the series of lesbian relationships she embarked upon after her separation. In 1912, however, she married Henry de Jouvenel, editor of Le Matin, and took his name. Not for her publications, but she clearly used it in her personal correspondence. Their marriage ended in divorce in 1924, however, due partly to her affair with her 16-year-old stepson, Bertrand de Jouvenel. Chéri is partly based upon her experiences with her much younger stepson. "" 'Me a feminist?' She scoffed in 1910. 'I'll tell you what the suffragettes deserve: the whip and the harem'. COLETTE is an intriguing and flamboyant figure. Born in Burgundy in 1873 she moved to Paris at the age of twenty with her husband the writer and critic Henry Gauthiers-Viller (Willy). Forcing Colette to write, Willy published her novels in his name and the Claudine series became an instant success. She escaped her exploitative first husband to live by her pen and work in music-halls as a dancer. Colette had a lesbian love affair with a niece of Napoleon's, she married three times, had a baby at 40 and at 47, preferring 'passion to goodness', she seduced her teenage stepson. In the meantime she wrote stunning novels that were admired by Proust and Gide -- Gigi, Sido, Cheri, and Break of Day. Colette lived to be over 80. She was the first woman President of the Academie Goncourt and was the first woman in France to be accorded a state funeral."" ""Colette, in full Sidonie-Gabrielle Colette, (1873 - 1954), outstanding French writer of the first half of the 20th century whose best novels, largely concerned with the pains and pleasures of love, are remarkable for their command of sensual description. Her greatest strength as a writer is an exact sensory evocation of sounds, smells, tastes, textures, and colours of her world. Her best work was produced after 1920 and followed two veins. The first vein followed the lives of the slightly depraved, postwar younger generation. Among these novels are Chéri (1920) and La Fin de Chéri (1926" The Last of Chéri), dealing with a liaison between a young man (Chéri) and an older woman... (Encycl. Britt.). René Baer (1887 - 1962) was a famous French author, journalist, playwright, and songwriter. Georges Leroux (1922-1999) was one of the most accomplished and esteemed French binders of the twentieth century. Before he became a book binder, in 1959, he was a poet. His works are known for their exotic materials, use of metallic effects and strong polychromatic color.
Paris Grasset 1955 in-8, reliure à la bradel de maroquin lavallière, plats, doublures et gardes de papier brique, tête dorée, non rogné, couvertures et dos conservés (Honnelaître), 114 pp. Édition originale ornée d'un portrait de Colette par Jean Cocteau en frontispice. Un des 35 exemplaires numérotés sur vergé de Montval, tirage de tête. On joint, montée sur onglet en début de volume, une lettre autographe signée (inédite ?) de Colette à Cocteau : "Cher Jean, je me suis chargée d'un message auprès de toi parce qu'il m'est bien agréable. Ne veux-tu pas me rejoindre à l'académie Goncourt qui unanime te désire ? Je t'embrasse, cher Jean, Colette" (1 page in-4 sur papier bleu, s.d., légères traces de papier adhésif). Fine reliure signée.Près de 30 ans après l’élection de Colette au fauteuil d’Anna de Noailles, c’est Jean Cocteau qui lui succède à l’Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique. Colette et Cocteau se connaissaient de longue date. Dans ses Portraits-souvenir publiés en 1935, le poète se rappelait avoir croisé Colette en compagnie de Willy et de Polaire au Palais des Glaces, dans les premières années du siècle. De loin en loin ils échangèrent leurs livres et quelques lettres, mais c’est le Palais-Royal qui va les réunir, cette fois, en voisins. Colette évoque ses fréquentes visites dans L’Étoile Vesper et Le Fanal bleu. En témoignent de nombreuses photographies, des enregistrements sonores et quelques films. On y devine, derrière le caractère spectaculaire, parfois, de leurs démonstrations d’amitié, une évidente complicité. Sans doute Cocteau n’était-il pas dupe de l’image de la bonne dame du Palais-Royal que Maurice Goudeket, avec l’assentiment de Colette, voulait imposer. Rappelant leurs fréquentes rencontres, il note chez elle «un regard de fauve pensif» et se souvient que «sa patte de velours sortait vite ses griffes.» Loin de l’image respectable de ses dernières années, il aime à rappeler ses années d’apprentissages lorsqu’elle était l’épouse de M. Willy, l’amie de Polaire et du Tout-Paris lesbien des années 1900. «N’allez pas prendre Madame Colette pour une bénisseuse», prévient-il, «bien souvent, prise à l’improviste, sous le bonnet de la grand-mère, je lui voyais le museau du loup»…Le voisinage de Cocteau au Palais-Royal ne suffisait apparemment pas à Colette qui espéra un temps que son ami la rejoindrait à l’Académie Goncourt. Le projet n’a pas abouti, Cocteau ayant sans doute déjà en vue le prestigieux quai Conti. La lettre pourrait avoir été écrite à la fin des années 40, en 1948 ou 1949, après les évictions successives de Sacha Guitry, Jean de La Varende, René Benjamin et Jean Ajalbert.Sans doute l’un des plus beaux textes d’hommage à Colette, enrichi d’une lettre inédite. (Notice de Frédéric Maget pour le catalogue de la collection Colette des Clarac)
Paris Pro Amici 1962 1 vol. relié plaquette in-16, bradel éditeur de toile orange, dos lisse muet, nom de l'auteur et tire en lettres dorées sur le premier plat avec filet doré en encadrement, étui noir, 35 pp. Edition originale. Avant-propos de Pierre Varenne et Alfred Diard. Tirage unique à 50 exemplaires numérotés sur vélin d'Arches pur chiffon. En bonne condition. La découverte par Colette en 1909 de la vente des droits des Claudine aux éditeurs fut à l’origine d’une querelle littéraire et matrimoniale qui alimenta la presse et l’édition pendant plus de vingt ans. Chaque partie avait ses défenseurs et ses tribunes, les proches étaient sommés de choisir leur camp et tous les coups étaient permis: menaces, chantages, procès, insultes… Le premier avait été donné par Willy, Colette le lui rend dès le mois de mars. Elle menace de porter à la connaissance de la justice des lettres compromettantes de Mme de Serres dans un procès qui opposait Willy à son ancienne maîtresse. Forte de ce moyen de pression, Colette obtient un premier accord concernant la signature des Claudine, qui paraîtront désormais sous leurs deux noms. L’année suivante, apprenant qu’une opérette tirée de Claudine va être montée au Moulin-Rouge, elle saisit la SACD, menace, réclame et obtient la moitié des droits et son nom sur l’affiche. La partie ne fait que commencer. Le second coup vient de Colette qui dans La Vagabonde fait de Willy l’odieux et félon Adolphe de Taillandy. La réplique de l’intéressé arrive, un an plus tard, et prend la forme de deux romans: le premier Lélie fumeuse d’opium, signé Willy et dû aux bons soins de Paul-Jean Toulet, où Colette apparaît sous les traits de Bastienne de Bize, un temps appelée la baronne Gousse de Bize, «épaisse, sa taille courte roulant sur des hanches évoquant la gourde plutôt que l’amphore», puis dans Les Imprudences de Peggy, signé Meg Villars et «traduit» par Willy où apparaît Vivette Wailly qui «s’acoquina publiquement à une vieille morphinomane qui s’habillait en homme, la baronne de Louviers.» Attentif à ces différentes passes d’armes, Jules Marchand, directeur de la revue Sur la Riviera propose à Willy de dire sa vérité. L’ancienne gloire des années 1900 avait alors perdu la plupart de ses collaborations journalistiques et faisait face à d’importants problèmes d’argent, dus notamment à sa manie du jeu. De décembre 1920 à février 1921, il s’acquitte de sa tâche depuis Monte-Carlo en inscrivant sur les premières pages des quatre Claudine sa version de la genèse et des personnages. Savait-il alors que Marchand débuterait, moins de quinze jours après sa mort, la publication de ces commentaires ? Il a emporté ce secret dans la tombe. Publié du 25 janvier au 15 février sous le titre «Willyana», il n’est pas certain que ces textes aient redoré son image si on en juge par la somme de calembours d’un goût douteux et de remarques fielleuses, voire ordurières, à l’égard des personnages, telle Olympe Terrain, l’institutrice de Colette devenue Mlle Sergent: «La directrice, Mlle Terrain, forniquait assidûment avec Merlou, quoique très laide, car elle avait des économies qu’appréciait ce poisson besogneux»… Le dernier mot revint à Colette qui en publiant, en 1936, Mes apprentissages, sous-titre «Ce que Claudine n’a pas dit», enterra définitivement Willy et cette période de sa vie. Les commentaires de Willy furent repris, sans doute à l’initiative de Pierre Varenne et d’Alfred Diard qui préfacent l’ouvrage, sous le titre Indiscrétions et commentaires sur les Claudine par le librairie Auguste Blaizot qui les publia en cette petite plaquette tirée à 50 exemplaires: «Allons-nous condamner l’un et gracier l’autre, alors que les deux qui nous sont différemment aussi chers, se sont rendus coupables de perversité, de méchanceté et de mauvaise foi, pour ne pas dire plus, à l’égard l’un de l’autre? Mais ne devons-nous pas tenir compte aussi du bien qu’ils se sont fait mutuellement? Sans Willy, Colette fût-elle devenue l’incomparable styliste qui fait honneur aux lettres françaises? Sans Colette et les Claudine dont elle fut la mère si Willy en fut le père, celui-ci eut-il connu la période la plus prestigieuse de sa vie?» Plaquette très recherchée. (Notice de Frédéric Maget pour le catalogue de la collection Colette des Clarac)
Paris Ferenczi 1936 1 vol. relié in-8, demi-maroquin à gros grain noir, dos lisse, plats de papiers marbré de tonalités bleu et jaune moutarde, doublures de papier bleu, gardes de papier jaune moutarde, tête dorée, non rogné, couvertures et dos conservés (Honnelaître), 218 pp., nombreuses planches hors-texte. Edition originale. Un des 80 exemplaires hors commerce numérotés sur simili japon de couleur imprimés spécialement pour l'auteur, celui-ci de couleur crème et enrichi d'un envoi autographe signé de Colette au critique Gérard Bauër. Exemplaire par ailleurs truffé en tête d'ouvrage d'une lettre autographe signée adressée à l'écrivain et journaliste Henri Bauër (2 p. et demies in-8 sur papier bleu - Paris, 29 septembre 1900, avec enveloppe) et en fin d'ouvrage d'une carte autographe signée adressée à Catulle Mendès (2 p. in-32, obl., s.l.n.d.). Très bel exemplaire. Cinq ans après la mort de Willy, Mes apprentissages vient mettre un terme définitif à la guerre que se livraient par voie de presse, depuis près d’un quart de siècle, les ex-époux Gauthier-Villars.Apprenant en 1909, la vente des droits des Claudine aux éditeurs, au profit exclusif de Willy (seul signataire «officiel» des livres et des contrats), Colette se rebiffe et réclame que soit reconnue sa part dans l’écriture de ce qui fut longtemps le plus gros succès éditorial de la Belle Époque. Mais quelle part exactement? C’est sur ce point, et sur quelques autres, que les deux anciens collaborateurs s’opposent. Les premiers manuscrits ayant disparu, chacun convoque ses témoins (amis, auteurs, éditeurs ou typographes…) et use de sa notoriété pour alimenter la gazette littéraire. La Première Guerre mondiale avait semblé éteindre la querelle, mais la publication des Souvenirs littéraires… et autres de Willy en 1925, puis, surtout, quelques semaines après sa mort, des «Willyana», ces commentaires en forme de révélation qu’il avait inscrits à la demande de Jules Marchand, le directeur de la revue Sur la Riviera, en tête des exemplaires des quatre Claudine (voir n°96), avaient piqué au vif la principale intéressée. Mes apprentissages est en quelque sorte la réponse de la bergère au berger.La vengeance étant, on le sait, un plat qui se mange froid, le texte est d’abord publié dans Marianne, sans doute à la demande de son directeur Emmanuel Berl, du 16 octobre au 18 décembre 1935, avant de paraître chez Ferenczi au mois de janvier 1936, illustré de nombreuses photographies «à charge» et accompagné d’un sous-titre éloquent: «ce que Claudine n’a pas dit». C’est une véritable mise à mort littéraire posthume. Maladivement impuissant, menteur, infidèle, tyrannique et peut-être même violent, Willy dont la gloire passée était déjà oubliée est définitivement enterré. Pour la postérité, il ne sera plus désormais que ce «vieux salaud» qui avait exploité le talent des autres, à commencer par celui de son épouse.Mais on se tromperait en ne voyant dans cet ouvrage qu’un ultime règlement de compte. En se replongeant dans ses années d’apprentissages, Colette retrouve les figures d’un passé suffisamment éloigné pour inspirer aux lecteurs une forme de nostalgie. Sous sa plume revivent avec force et vivacité celles et ceux qu’elle a côtoyés: Caroline Otero, Polaire, Mata-Hari, Marcel Schwob, Jean Lorrain ou bien encore Claude Debussy… À moins que cédant à une pente désormais familière à ses lecteurs elle ne retrouve les paysages de sa jeunesse et notamment ceux de sa Puisaye natale dont elle livre ici une des plus belles évocations.Certains proches du couple reprochèrent à Colette ce coup de griffe qui n’était peut-être pas tout à son honneur (c’était mal la connaître). Il est vrai que Willy n’en méritait pas tant et François Caradec a largement contribué à le montrer. Mais la gloire littéraire pour Colette était peut-être à ce prix: faire disparaître les fantômes qui erraient encore dans les coulisses, et, en faisant oublier Claudine, devenir Colette. Cet exemplaire dédicacé au critique Gérard Bauër – fidèle soutien de Colette qu'il rejoindra à l'Académie Goncourt – est truffé de deux très rares lettres de jeunesse qui prennent ici un tour ironique. Dans l’une, adressée le 29 septembre 1900 au journaliste Henry Bauër, le père de Gérard Bauër, comme dans l’autre écrite en 1893 à Catulle Mendès, un ami proche du couple, celle qui signe déjà «Colette» endosse sans déplaisir apparent le rôle de «secrétaire de mon mari». Au premier, elle tient à défendre la probité de Willy en lui adressant un fragment de son article écrit après la première du Rêve d’Alfred Bruneau d’après le roman d’Émile Zola et avec la collaboration de ce dernier. La création à l’Opéra-Comique en 1891 fut un événement considérable largement relayé par la presse. Si Henry Bauër avait salué la naissance «d’un art national et nouveau», Willy, quant à lui, avait accueilli l’œuvre à grand renfort de jeux de mots et de calembours qui étaient sa marque de fabrique. S’adressant au critique qui avait sans doute rappelé cette opposition de Willy, près de dix ans après la création – et en pleine affaire Dreyfus –, Colette tient à sauver l’honneur de son époux et s’excuse «d’avoir assez de jeunesse pour tenir, par dessus tout, à l’honnêteté littéraire de mon mari. Cette jeunesse-là à défaut de l’autre qui défaille si vite, persistera»... Au second, Catulle Mendès, elle présente les excuses de Willy de n’avoir pu assister «à la tournée sur le zinc des Menus-plaisirs», le théâtre (aujourd’hui théâtre Antoine-Simone-Berriau) où avait été créé, le 2 avril 1893, le mimodrame Le Docteur Blanc sur une musique de Gabriel Pierné: «je vous conjure de nous offrir le mêlé-cass du pardon, à la prochaine fête de l’intelligence». Ces deux lettres offrent un contrepoint savoureux à la version du mariage donnée dans Mes apprentissages… (Notice de Frédéric Maget pour le catalogue de la collection Colette des Clarac)
Colette de Jouvenel sous le pseudonyme de Colette ( Colette Willy ).
Reference : 4651
(1919)
Paris, Arthème Fayard & Cie, éditeurs 1919. In-12 relié de 251 pages au format 18,5 x 12 cm. Sobre et élégante reliure, demi basane vert, avec plats papiers. Dos rond à 5 nerfs avec titre doré. Le dos est insolée et a viré au marron. Pages de garde en papier marbré. Couvertures conservées. Plats et intérieur frais. Mitsou est le récit des amours contrariées d'un lieutenant et d'une danseuse de music-hall. Le roman est suivi de la pièce de théâtre " En Camarades ", comédie en deux actes, sur le thème de la camaraderie entre les époux, crée au Théâtre des Arts en 1909 et dans laquelle Colette tenait le rôle principal. Tirage courant après 25 exemplaires numérotés sur Japon et 75 sur Vergé pur fil. Edition originale en superbe état général de fraicheur. Rare et précieux exemplaire enrichi de deux deux superbes dédicaces, sur deux pages de l'auteure. L'une est signée Colette de Jouvenel, datée de 1919 et l'autre lui faisant face est signée, Colette, et datée de 1939.
Vente exclusivement par correspondance. Le libraire ne reçoit, exceptionnellement que sur rendez-vous. Il est préférable de téléphoner avant tout déplacement.Forfait de port pour un livre 8,50 €, sauf si épaisseur supérieure à 3 cm ou valeur supérieure ou égale à 100 €, dans ce cas expédition obligatoire au tarif Colissimo en vigueur. A partir de 2 livres envoi en colissimo obligatoire. Port à la charge de l'acheteur pour le reste du monde.Les Chèques ne sont plus acceptés.Pour destinations extra-planétaire s'adresser à la NASA.Membre du Syndicat Lusitanien Amateurs Morues
Genève Le Milieu du Monde 1946 1 vol. relié in-12, demi-maroquin vert sapin à coins bordé de filets dorés, dos à nerfs, plats, doublures et gardes de papier vert sapin, tête dorée, non rogné, couvertures et dos conservés (P.-L. Martin), 218 pp. Edition originale. Un des 16 exemplaires numérotés sur vergé de Montval Canson et Montgolfier. En belle condition. Selon un mode de composition qu’elle reprendra pour Le Fanal bleu, Colette mêle à la matière de ses souvenirs certains textes publiés précédemment. Ainsi retrouve-t-on tout ou partie de «La Miniature» publié par Le Matin, le 14avril 1923, de «Vieux papiers» déjà paru dans Broderie ancienne en 1944, l’hommage rendu à Hélène Picard dans la Revue de Paris au mois de mai 1945, «Dans l’ombre du Palais-Royal» publié dans Les Nouvelles littéraires le 25octobre 1945, ou des textes plus anecdotiques comme «De quoi réveiller un mort. Colette nous donne une recette» publié dans l’Almanach du Beaujolais 1946 en 1945ou «Saisons» dans La Table ronde, début 1946.L’ouvrage paraît, dans un premier temps, dans le magazine Elle dont il accompagne la naissance en 1945. De retour des États-Unis où elle s’était exilée, Hélène Lazareff décide de créer en France, sur le modèle du Harpers Bazaar, un magazine féminin dont la devise serait «Le sérieux dans la frivolité, de l’ironie dans le grave.» Afin d’encourager le succès de l’entreprise, au départ modeste puisque les premiers numéros ne dépassent guère une vingtaine de pages, elle décide de faire appel à quelques plumes célèbres et ne peut passer à côté de Colette qui fait alors figure d’institution littéraire. Ce n’est pas la première fois que la presse féminine sollicite l’auteure des Claudine et de Gigi; on se souvient de ses nombreuses collaborations, avant-guerre, à Marie-Claire ou à Vogue. Aux yeux des patrons de presse et de certains éditeurs, elle est devenue celle qui sait parler aux femmes. La publication de L’Étoile Vesper débute le 21 novembre 1945, date de parution du premier numéro du magazine. Hélène Lazareff s’est elle-même déplacée au domicile de Colette pour chercher le manuscrit et le confier au plus vite à la composition. Peut-être aurait-elle dû le lire avant… Début décembre, elle voit arriver sur son bureau les épreuves du numéro à venir – celui du 12 décembre - où est relatée une visite à une voyante et, sans détour, «la semence [trop] claire» d’un jeune homme. Certes hardie dans ses objectifs, la rédactrice en chef veut ménager ses lectrices et devra réclamer à Colette une atténuation des propos. Ci-fait: «Parce que le jeune homme ne pourra pas…J’adoucis les termes. » La publication se poursuivra sans autre surprise jusqu’au mois de janvier 1946. Le volume, quant à lui, ne paraît que quelques mois plus tard en Suisse, aux éditions du Milieu du monde, «en exécution d’un contrait fait durant la guerre», en même temps sans doute que Paris, de ma fenêtre (voir n°60). Ceci ne fut pas sans conséquence sur la réception de l’ouvrage, si l’on en croit Maurice Goudeket qui, dans Près de Colette, indique que du fait d’un contingentement entre la France et la Suisse, seuls 10.000 exemplaires purent être livrés le 14 juillet «dans un Paris déserté, sans que rien ne signala cette sortie à l’attention du public.» Quand le nouveau contingentement fut livré, six mois plus tard, le public était déjà passé à autre chose. Si bien que «le livre de Colette peut-être le plus émouvant est aussi celui qui connut le plus petit tirage.» Le plus émouvant, sans aucun doute, et aussi un des plus lucides et un des plus beaux.Immobilisée par l’arthrose dans son appartement du Palais-Royal, Colette, qui mena longtemps une vie de vagabondages, voit soudainement son champ d’action et de perception diminuer. Mais ce que la douleur aurait pu faire taire en elle et ce que l’espace d’une chambre et le cadre d’une fenêtre auraient pu restreindre, elle sait en faire une source nouvelle d’apprentissage et d’émerveillement : «Les personnes valides croient toujours que de l’immobilité forcée naît l’ennui. C’est une grande erreur. (…) Que le mal nous façonne, il faut bien l’accepter. Mieux est de façonner le mal à notre usage, et même à notre commodité.»Pour l’écrivaine rivée par l’arthrite à son divan-radeau, tout devient spectacle et suscite un égal désir de dire et de décrire: la visite d’un jeune journaliste, celle d’une voyante ou d’un couple de braconniers, à moins que ce ne soit une photographie ou une lettre prise dans l’album de sa vie. Un rien devient le support d’une rêverie, incite «à une promenade, à une contemplation sans buts ni desseins, à une sorte de virtuosité du souvenir», un art dans lequel elle excelle.Ainsi revivent sous sa plume les visages qui accompagnèrent sa carrière de journaliste, longuement évoquée: Wertheimer, Maizeroy, Téry, Sauerwein, Lauzanne, Fénéon, Tardieu, Bunau-Varilla, Liouville, Duvernois… Le monde d’hier… Avec eux ou après eux, les visages des chers disparus. Sa famille: le Capitaine, Sido, son frère Léo, mort en 1941…, ses amies: les poétesses Hélène Picard et Lucie Delarue-Mardrus, mortes en 1945…, ses animaux: la Chatte Dernière, irremplaçable compagne décédée en 1939… Un monde disparu…Écrit sur fond de guerre et de douleur, l’ouvrage se colore des derniers feux d’un magnifique crépuscule. Car, c’est bien son propre déclin que l’auteur envisage, «l’heure de comparaître», «le bout de la route»… Pas de mélancolie, pourtant. Ce qui se lit dans L’Étoile Vesper, c’est le désir de vivre encore: «À soixante-treize ans moins un quart, on a toujours des projets. Je n’en manque pas» et, surtout, l’évident plaisir de dire et de décrire qui lui a tenu lieu de règle et de devoir tout au long de sa vie. Enfin débarrassée des contraintes de l’article ou du souci de compter et de plaire, elle peut se livrer sans crainte à une écriture en liberté et mêler anecdotes, commentaires et portraits, sans le recours à une quelconque hiérarchie. Une écriture, en quelque sorte, au plus près de la vie ressentie. Une véritable leçon de la part d’une écrivaine qui, arrivée au faîte de sa gloire, alors qu'elle affronte avec un égal stoïcisme l’âge et la vieillesse, semble encore prête à renaître: «Désapprendre d’écrire, cela ne doit pas demander beaucoup de temps. Je vais toujours essayer…» Très rare en tirage de tête.Bibliographie: Yves Courrière, Pierre Lazareff, Gallimard, «Biographies», 1995. (Notice de Frédéric Maget pour le catalogue de la collection Colette des Clarac)
Monaco Imprimerie Nationale de Monaco 1955 1 vol. Broché in-4, en feuilles, sous couverture rempliée, non paginé. Belle plaquette éditée par le Conseil littéraire de la Principauté de Monaco en souvenir de feue sa présidente d'honneur. Avec 41 petites photographies contrecollées, sans doute parmi les dernières de Colette, un texte inédit de l'écrivain et des hommages par Rainier de Monaco, Jean Giono, Julien Green, André Maurois, Marcel Pagnol, Jules Supervielle, André Billy, Roland Dorgelès, Georges Duhamel, Pierre Gaxotte, Maurice Genevoix, Franz Hellens, Emile Henriot, Léonce Peillard, André Siegfried, Henri Troyat. Excellent exemplaire offert à Michèle Manceaux, toute jeune journaliste qui venait de commencer sa carrière à L'Express, avec des envois autographes signés par les dix écrivains précédemment cités.«Monaco est le seul pays dont les frontières sont des roses», se plaisait à dire Colette. Amie de longue date de Pierre de Polignac, avant qu’il ne devienne par son mariage prince de Monaco, Colette eut le bonheur de voir l’affection du père se transmettre à son fils, le prince Rainier III, dont elle fut dans les années 40 et 50 l’invitée permanente. À la recherche de repos et d’un peu de chaleur pour soigner l’arthrite qui l’handicapait, Colette passa de fréquents séjours à l’Hôtel de Paris. On dit même que c’est dans le hall de l’hôtel qu’elle remarqua, lors d’un tournage, une jeune figurante alors inconnue qu’elle choisit pour incarner sur scène Gigi et qui devait connaître une brillante carrière: Audrey Hepburn.Le conseil littéraire de la Principauté de Monaco fut créé à l’initiative du prince Pierre de Monaco, protecteur des lettres et des arts. Il était constitué de membres de l’Académie Goncourt et divers écrivains francophones chargés de remettre un prix récompensant un auteur de langue française de renom pour l’ensemble de son œuvre. Quelques mois après la mort de Colette, l’ensemble des membres et plusieurs lauréats lui rendent hommage dans un ouvrage soigneusement imprimé, avec de nombreuses photographies en noir et blanc contrecollées qui en font un véritable album-souvenir. C’est également dans ce recueil qu’est reproduit pour la première fois le discours que Colette enregistra en 1954 pour des étudiants venus assister à une projection du Blé en herbe dont on dit – à juste titre – qu’il est un peu son testament moral et littéraire : «Laissez-moi vous révéler que l’expérience ne compte pour rien. Tout ce qui m’a étonnée dans mon âge tendre m’étonne aujourd’hui bien davantage. L’heure de la fin des découvertes ne sonne jamais. Le monde m’est nouveau à mon réveil chaque matin et je ne cesserai d’éclore que pour cesser de vivre.» (Notice de Frédéric Maget pour le catalogue de la collection Colette des Clarac)
S.l. [Paris] s.é. [presses de Gauthier-Villars] 1939 1 vol. broché in-4, broché, non paginé. Édition originale réunissant quatre textes : un prélude de Colette "Lettre à une dame", "Le déjeuner chez Lapérouse" d'Alain, "Entrevues" de Georges Duhamel, et "Cantate du Narcisse" de Paul Valéry. Tirage à petit nombre sur vélin de Hollande. En parfaite condition. Première édition du texte de Colette.L’idée de ce recueil d’hommages revient à Paulette Gauthier-Villars, nièce de Willy, et à sa compagne, Marthe Lamy, toutes deux médecins et anciennes élèves du Pr. Henri Mondor. En 1938, le chirurgien devient à l’âge de cinquante-trois ans titulaire de la chaire de pathologie externe. Pour célébrer cet événement dans la carrière de leur maître – qui est aussi un éminent historien de la littérature –, les deux femmes projettent de lui offrir un livre réunissant des textes rédigés par trois de ses amis: Alain, Paul Valéry et Georges Duhamel. L’intéressé ayant eu vent du projet réclama que Colette soit également sollicitée. Ce qui fut fait. Colette et Henri Mondor n’étaient pas des amis proches, mais le professeur admirait l’écrivaine. Il lui offrit notamment quelques-uns de ses dessins délicats représentant des roses ou des coquillages. Colette, quant à elle, lui fit l’hommage d’un texte où il apparaît comme le séducteur, que, paraît-il, il était…: «Pathétique paysage, ô visage viril! Distribution des mots, des abîmes plissés, des champs vermeils, d’un peu de forêt crépue, et voyage à travers l’inconnu…» Par un singulier concours de circonstances, l’hommage fut imprimé par les éditions scientifiques Gauthier-Villars, fondées au XIXe siècle par le père de Willy.Le texte de Colette sera repris dans Trait pour trait puis dans la deuxième édition d’En pays connu. (Notice de Frédéric Maget pour le catalogue de la collection Colette des Clarac)