Poulet Malassis & De Broise | Paris 1859 | 11.50 x 18 cm | relié
Édition originale, dont il n'a été tiré que 500 exemplaires. Portrait de Théophile Gautier gravé à l'eau forte par Emile Thérond en frontisipice. Importante lettre préface de Victor Hugo. Reliure en plein maroquin rouge, dos à cinq nerfs sertis de filets noirs, date dorée en queue, gardes et contreplats de papier à la cuve, ex-libris baudelairien de Renée Cortot encollé sur la première garde, couvertures conservées, tête dorée. Pâles rousseurs affectant les premiers et derniers feuillets, bel exemplaire parfaitement établi. Rare envoi autographe signé de Charles Baudelaire?: «?à mon ami Paul Meurice. Ch. Baudelaire.?» Un billet d'ex-dono autographe de Victor Hugo adressé à Paul Meurice à été joint à cet exemplaire par nos soins et monté sur onglet. Ce billet, qui ne fut sans doute jamais utilisé, avait été cependant préparé, avec quelques autres, par Victor Hugo pour offrir à son ami un exemplaire de ses uvres publiées à Paris, pendant son exil. Si l'histoire ne permit pas à Hugo d'adresser cet ouvrage à Meurice, ce billet d'envoi, jusqu'à lors non utilisé, ne pouvait être, selon nous, plus justement associé. Provenance?: Paul Meurice, puis Alfred et Renée Cortot. * Cette exceptionnelle dédicace manuscrite de Charles Baudelaire à Paul Meurice, véritable frère de substitution de Victor Hugo, porte le témoignage d'une rencontre littéraire unique entre deux des plus importants poètes français, Hugo et Baudelaire. Paul Meurice fut en effet l'intermédiaire indispensable entre le poète condamné et son illustre pair exilé, car demander à Victor Hugo d'associer leurs noms à cette élégie de Théophile Gautier fut une des grandes audaces de Charles Baudelaire et n'aurait sans doute eu aucune chance de se réaliser sans le précieux concours de Paul Meurice. Nègre de Dumas, auteur de Fanfan la Tulipe et des adaptations théâtrales de Victor Hugo, George Sand, Alexandre Dumas ou Théophile Gautier, Paul Meurice fut un écrivain de talent qui se tint dans l'ombre des grands artistes de son temps. Sa relation unique avec Victor Hugo lui conféra cependant un rôle déterminant dans l'histoire littéraire. Plus qu'un ami, Paul se substitua, avec Auguste Vacquerie, aux frères décédés de Victor Hugo?: «?j'ai perdu mes deux frères ; lui et vous, vous et lui, vous les remplacez ; seulement j'étais le cadet ; je suis devenu l'aîné, voilà toute la différence.?» C'est à ce frère de cur (dont il fut le témoin de mariage au côté d'Ingres et Dumas) que le poète en exil confia ses intérêts littéraires et financiers et c'est lui qu'il désignera, avec Auguste Vacquerie, comme exécuteur testamentaire. Après la mort du poète, Meurice fondera la maison Victor Hugo qui est, aujourd'hui encore, une des plus célèbres demeures-musées d'écrivain. En 1859, la maison de Paul est devenue l'antichambre parisienne du rocher anglo-normand de Victor Hugo, et Baudelaire s'adresse donc naturellement à cet ambassadeur officiel. Les deux hommes se connaissent assez peu mais partagent un ami commun, Théophile Gautier, avec lequel Meurice travailla dès 1842 à une adaptation de Falstaff. Il est donc l'intermédiaire idéal pour s'assurer la bienveillance de l'inaccessible Hugo. Baudelaire avait pourtant déjà brièvement rencontré Victor Hugo. à dix-neuf ans, il sollicita une entrevue avec le plus grand poète moderne, auquel il vouait un culte depuis l'enfance?: «?Je vous aime comme on aime un héros, un livre, comme on aime purement et sans intérêt toute belle chose.?». Déjà, il se rêvait en digne successeur, comme il lui avoue à demi-mot?: «?à dix-neuf ans eussiez-vous hésité à en écrire autant à [...] Chateaubriand par exemple?». Pour le jeune apprenti poète, Victor Hugo appartient au passé, et Baudelaire souhaitera rapidement s'affranchir de ce pesant modèle. Dès son premier ouvrage, Le Salon de 1845, l'iconoclaste Baudelaire éreinte son ancienne idole en déclarant la fin du Romantisme dont Hugo est le représentant absolu?: «?Voilà les dernières ruines de l'ancien romantisme [...]
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[E.S. L'Encyclopédie Musicale Hachette] - William Shakespeare ; Charles Péguy ; Marcel Proust ; Jean de La Fontaine ; Molière ; Pierre Corneille ; Jean Racine ; Rabelais ; Victor Hugo ; Charles Baudelaire ; etc.
Reference : 45322
(1975)
95 albums 33 tours des années 1955 à 1980s, répartis en 9 boîtiers à disques de 34x34x5,5 cm chacun. Liste des albums de disques contenus dans cet ensemble, généralement édités par E.S. l'Encyclopédie Sonore Hachette, sauf mention : William Shakespeare - drames et tragédies romaines ; comédies ; tragédies ; la tragédie du roi Richard II , par le T.N.P. ; 400e anniversaires de la naissance de William Shakespeare ( l'avant-scène théâtre ) ; Daniel Sorano : Shylock ou le marchand de Venise (disques Adès) ; compte des mille et une nuits ; le roman de renart, par Bourvil (Emidisc) ; la chanson de Roland ; le roman de renard (par D. Sorano, Georges Wilson, etc.) ; Chartres (Decca) ; François Villon par Serge Reggiani et Pierre de Ronsard par André Reybaz (disques Adès) ; François Villon, poèmes dits par Alain Cuny (disque Festival) ; Rabelais, extraits de Gargantua et Pantagruel , Montaigne, Les Essais (extraits) ; Poètes du XVIe siècle (anthologie sonore de la Pléiade) ; Rabelais, les mirifiques aventures de Grangousier, Gargantua et Pantagruel, par Jacques Fabbri, Michel Galabru et Claude Pieplu (éditions Lucien Adès) ; Cervantès, les aventures de Don Quichotte de la Manche, par Gérard Philipe et Jacques Fabbri (Petit Ménestrel) ; Blaise Pascal, pensées dites par Pierre Fresnay (Festival) ; Visages de Pascal ; Madame de Sévigné, ses plus belles lettres (Véga) ; le monde musical de Racine (O.R.T.F.) ; Corneille, Cinna (disques Pléiade ) ; Rodogune ( SSB sélections sonores Bordas) ; Nicomède ( SSB ) ; Racine, Les Plaideurs ; La Fontaine, Fables Choisies mises en vers, premier fablier + deuxième fablier + troisième fablier ; Visages de La Fontaine, par les comédiens du théâtre national populaire ; Racine, Les Plaideurs ; Racine, Esther ; Molière, Le médecin malgré lui, par Fernandel (Decca) ; Dom Juan, par la Comédie-Française , Georges Descrières et Jacques Charon (EMI) ; Georges Dandin (Adès) ; l'étourdi ou les contre-temps (Lumen) ; le médecin malgré lui, par la Comédie-Française (la voix de son maître) ; aimer Molière, par la Comédie-Française (EMI) ; Molière en 1930, par la Comédie-Française (EMI) ; le malade imaginaire, par la Comédie-Française (EMI) ; les précieuses ridicules ; le médecin malgré lui ( SSB ) ; les précieuses ridicules ( SSB ) ; Rousseau, Les Confessions, par Pierre Fresnay ; Goethe, Werther ; Voltaire, Extraits ; Marivaux, les fausses confidences (pat Madeleine Renaud et J._L. Barrault) ; Diderot, le neveu de Rameau, par Pierre Fresnay (l'Avant-Scène) ; Lesage, scènes de la vie de Gil Blas ; Musset, les caprices de Marianne ( SSB ) ; théâtre romantique ; Lamartine, textes réunis ; Musset, Pages choisies (Poésies + comédies et proverbes + confession d'un enfant du siècle) ; Gérard Philipe joue Musset (extraits - disques Adès ) ; Émile Zola, pages choisies ; Alfred de Vigny, pages choisies ; Victor Hugo, pages choisies ; Hernani (SSB) ; Ecce Homo ; Les pauvres gens (disques Pléiade) ; Hugo, Pauca Meae ; Les Misérables (Petit Ménestrel) ; Chateaubriand témoin de l'histoire, textes réunis ; Flaubert, Madame Bovary (Pléiade) ; Rimbaud ; Baudelaire ; Verlaine Rimbaud ( Adès ) ; Mérimée, Colomba ; Hector Malot, Sans famille (Philips) ; Théophile Gautier, le capitaine Fracasse ; Scènes de la vie de Pasteur ; George Sand, La mare au diable ; Maupassant, Le parapluie ; Flaubert, un coeur simple ; Anatole France, Pages choisies ; Mussy, vigny , par Michel Vitold et Francis Huster (Adès) ; Charles Baudelaire, Gérard de Nerval, dits par Jean Desailly et jean Vilar (Adès) ; Paul Valéry, Stéphane Mallarmé, dits par Jean Vilar et Pierre Bertin (Adès) ; Hugo dit par Georges Wilson et Lamartine dit par Jean Topart (Adès) ; Les cinq sous de Lavarède (Musidisc) ; Walter Scott, Ivanhoé ; Visages de Mérimée ; Proust, pages choisies ; Saint-Exupéry, pages choisies ; Le Petit Prince (avec J.-L. Trintignant, Grand prix Charles Cros 1971 - Philips) ; Charles Péguy, textes choisis (Adès) ; Romain Rolland, Pages choisies ; Paul Claudel, pages choisies ; Roger Martin du Gard, Pages choisies ; Paul Valéry, Pages choisies ; Charles Péguy, Pages choisies ; J.-H. Rosny, La Guerre du Feu ; Le Petit Prince (par Gérard Philippe, Disques Festival) ; Saint-Exupéry (Disques Festival, Grand prix du disque Charles Cros 1955) ; Charles Péguy, cinq prières dans la cathédrale de Chartres ( Grand Prix charles Cros 1962) ; Proust, Une soirée dans le monde (Decca)
Etat très satisfaisant (des mentions d'ex libris ms. sur certains albums, bon état par ailleurs). Prix pour l'ensemble. Un ensemble peu courant, avec des interprétations notamment par la Comédie Française ou le Théâtre National Populaire (T.N.P.). Au total, 18 albums relatifs au moyen-âge et au XVIe, 25 relatifs au XVIIe, 6 au XVIIIe, 32 au XIXe et 14 au XXe. Poids total de 33 Kg
30 mai 1865 | 13.70 x 21.10 cm | une page sur un feuillet
Lettre autographe signée de Charles Baudelaire adressée à Narcisse Ancelle, rédigée à l'encre noire sur un feuillet de papier bleu. Pliures inhérentes à l'envoi, trois infimes petits trous sans atteinte au texte. Cette lettre a été retranscrite dans les Oeuvres complètesvolume 11 publiées en 1949 parL. Conard. Emouvante missive bruxelloise adressée au célèbre notaire familial devenu en 1844 le conseil judicaire de Charles chargé de gérer sa rente et ses dettes exponentielles. Une relation complexe s'établit entre le poète et son tuteur, mêlant nécessité et défiance, mais témoignant néanmoins d'un véritable respect mutuel entre les deux hommes. Cette correspondance, dépourvue de l'affectivité des lettres à sa mère ou des circonvolutions dans ses échanges avec les créanciers, constitue une des plus précieuses sources biographiques du poète. En effet, la dépendance financière de Baudelaire le contraint à une très grande transparence avec son tuteur et chacune de ses lettres à Ancelle résume admirablement ses pérégrinations. Ainsi, cette lettre évoque-t-elle le terrible enlisement du poète en Belgique et son retour sans cesse reporté à Paris: . Lorsqu'il écrit, Baudelaire est encore à Bruxelles à l'Hôtel du Grand Miroir, «28 rue de la Montagne» (mais il ne faut pas écrire le nom de l'hôtel, sinon les lettres ne lui parviennent pas directement), où il se meurt d'ennui, de maladie et de rancur contre un pays dans lequel, innocemment, il croyait trouver la gloire. Cette annonce de départ imminent pour Paris,"Deux ou trois jours après votre réponse je partirai", fait écho à toutes les promesses similaires que le poète adresse depuis près d'un an à ces correspondants. Celle-ci sera avortée, comme toutes les autres car, comme il l'avoue à Ancelle un quelques mois plus tôt, Paris lui «fait une peur de chien». Ce n'est qu'en août 1865 qu'il accomplira un ultime et court séjour en France avant son apoplexie fatale. Son retour, "Je suis très attendu à Paris et à Honfleur"était pourtant motivé par une raison impérieuse: négocier avec un éditeur, grâce à l'intervention de Manet, la publication de son recueil de réflexions sur ses contemporains qu'il a déjà intitulé «mon cur mis à nu» et dont le manuscrit est en partie chez sa mère à Honfleur. Nouvel échec, l'uvre ne paraîtra qu'en 1897, 30 ans après la mort de Baudelaire. Mais c'est sans doute la référenceaux «deux grands tableaux [qu'il veut] expédier à Honfleur», qui donne tout son sel à cette lettre. Baudelaire évoque en effet sa volonté de rapatrier des peintures de sa collection déposés chez divers prêteurs ou restaurateurs, et dont il avait déjà envoyé une liste à Ancelle quelques mois plus tôt. Parmi ceux-ci, quels sont ceux qu'il voulait ramener à sa mère? Le portrait de son père, le Boilly, le Manet, un Constantin Guys? Il n'est fait aucune mention dans les autres lettres de ce transport artistique et du «reste» auquel seront joints les tableaux. Cette volonté d'"expédier à Honfleur" ses biens précieux,témoigne pourtant du désir du poète affaibli de s'installer définitivement dans la «maison-bijou» de sa mère à Honfleur, ilot de sérénité dans lequel Baudelaire rêve d'une paisible retraite où tout ne serait à nouveau «qu'ordre et beauté,luxe, calme et volupté». Il y retournera en effet, paralysé et muet, mais pour une dernière année d'agonie après sa crise syphilitique. L'hôtel du Grand Miroir, quant à lui, restera sa dernière véritable demeure comme cela sera noté le mardi 3 avril 1866, sur le registre des entrants à la Clinique Saint-Jean : « Nom et prénoms : Baudelaire Charles. « Domicile : France et rue de la Montagne, 28. « Profession : homme de lettres. « Maladie : apoplexie. » Belle lettre à celui qui fut à la fois le persécuteur et le protecteur de Baudelaire. Il accompagna le poète jusqu'à sa mort, avant de devenir l'éxécuteur testamentaire de la famille. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
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[Paris] 13 [juillet] 1858 (mal datée « juin ») | 13.30 x 20.60 cm | 2 pages sur un feuillet remplié
Lettre autographe signée de Charles Baudelaire, rédigée au crayon de papier, adressée à sa mère. Papier en-tête à tampon sec du Grand Hôtel Voltaire, Faubourg Saint-Germain. Adresse de Madame Aupick à Honfleur (Calvados) de la main de l'auteur ainsi que plusieurs tampons postaux en dates des 13 et 14 juillet 1858. Quelques soulignements, biffures et corrections de l'auteur. Trace de sceau de cire avec initiales de Charles Baudelaire au crayon, probablement de la main de l'auteur. Un morceau de papier du second feuillet a été amputé, sans atteinte au texte. Cette lettre a été publiée pour la première fois dans la Revue de Paris le 15 septembre 1917. Ancienne collection Armand Godoy, n°102. Précieux document, témoignage d'un moment décisif de la vie du poète?: la réconciliation avec la désormais veuve Aupick, cette mère sacrée «?qui hante le cur et l'esprit de son fils?». * Baudelaire, victorieux, a surmonté l'obstacle que représentait l'encombrant beau-père, dont il a même souhaité la mort?: il est prêt à reprendre sa place auprès de sa mère dont il s'est souvent senti délaissé. Après le décès de son mari en avril 1857, cette dernière invite son fils à venir vivre à ses côtés dans sa «?maison-joujou?» de Honfleur. Cette lettre nous montre un Baudelaire en proie à des sentiments complexes?: déchiré entre son aspiration à un idéal fusionnel et son inexorable attraction vers le spleen. Pour le «?bas bohème?» (comme l'appellent les Goncourt) harcelé par les créanciers, Honfleur et l'attention exclusive de sa mère, sont les promesses de l'accomplissement de sa destinée poétique. C'est en ces termes que le poète fait part de cet espoir à ses amis, notamment Antoine Jaquotot (d'ailleurs cité à la fin de la lettre que nous proposons)?: «?Je veux décidément mener cette vie de retraite que mène un de mes amis, [...] qui, par la vie commune qu'il entretient avec sa mère a trouvé un repos d'esprit suffisant pour accomplir récemment une fort belle uvre et devenir célèbre d'un seul coup.?» (20 février 1858) «?Tu vas, dans peu de jours, recevoir le commencement de mon déménagement [...]. Ce seront d'abord des livres tu les rangeras proprement dans la chambre que tu me destines.?» Avec ses livres, il confie à sa mère le soin de lui composer un univers de création idéal. Mais en marge de ses promesses et espoirs d'une vie enfin paisible et sereine, Baudelaire laisse transparaître son attachement à sa vie de poète maudit?: «?Tu sais cependant bien que ma destinée est mauvaise.?» Au-delà de ses «?nouveaux embarras d'argent?» c'est bien son uvre qui le retient à la capitale?: «?Si mon premier morceau à la Revue contemporaine a été retardé, c'est uniquement parce que je l'ai voulu; j'ai voulu revoir, relire, recommencer et corriger.?» Le «?premier morceau?» évoqué par Baudelaire n'est autre «?De l'Idéal artificiel, le Haschisch?», premier texte des Paradis artificiels à venir (1860), qui ne paraîtra que dans le numéro du 30 septembre 1858 de la revue. Ce passage de la lettre, montrant l'acharnement perfectionniste de Baudelaire, rappelle la complexité tentaculaire des brouillons et épreuves du poète qui, jusqu'au dernier instant (jusque sur les premiers exemplaires de ses Fleurs du Mal, voir notre exemplaire), n'a de cesse de le corriger méticuleusement. En dépit de ses problèmes financiers, le poète corrige et modifie sans relâche, ne pouvant alors proposer qu'un nombre d'articles très restreint. Pourtant Baudelaire croit plus que jamais à son enrichissement par l'écriture et promet: «?Cette fois-ci je m'en tirerai à moi tout seul, sans emprunter un sol.?» Baudelaire ne quittera finalement Paris pour Honfleur qu'en janvier 1859 et n'y restera pas. Au bout de quelques semaines, il s'ennuiera de l'effervescence parisienne et surtout de Jeanne Duval qui le réclame?: il quitte sa mère pour son amante et regagne sa Babylone, inexorablement attiré par le spleen. Il n'effectuera alors plus que de brefs séjours à Honfleur jusqu'à son exil pour la
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Honfleur 28 février 1859 | 13.10 x 20.50 cm | 3 pages sur un feuillet remplié
Précieuse lettre autographe signée de Charles Baudelaire à Auguste Poulet-Malassis, éditeur des Fleurs du Mal, datée du 28 février 1859 et écrite à Honfleur. 64 lignes à l'encre noire, quelques passages soulignés, présentée sous une chemise en demi-maroquin noir moderne. Baudelaire semble obsédé par «?l'affaire Sainte-Beuve/Babou?». Il s'agit d'une des innombrables querelles qui suivirent le procès des Fleurs du Mal, dans laquelle l'écrivain Hippolyte Babou accuse Sainte-Beuve de ne pas avoir pris la défense de Baudelaire lors du procès. Des passages de cette lettre furent cités par Marcel Proust dans son célèbre Contre Sainte-Beuve, déplorant la lâcheté de Sainte-Beuve dans l'affaire du procès des Fleurs du Mal et l'attachement immérité que Baudelaire portait à l'écrivain. * Le poète écrit à son éditeur de Honfleur, où il s'est retiré depuis janvier auprès de sa mère, figure sacrée «?qui hante le cur et l'esprit de son fils?». La lettre est écrite huit jours après un autre rebondissement dans l'affaire du procès des Fleurs du mal. Baudelaire, en proie à des sentiments complexes, se confie à Malassis alors que le 20 janvier, son ami Hippolyte Babou avait attaqué Sainte-Beuve dans un article de La Revue française. Il l'accusait de ne pas avoir défendu Baudelaire lors du procès du recueil?: «?Il glorifiera Fanny [d'Ernest Feydeau], l'honnête homme, et gardera le silence sur Les Fleurs du Mal?» écrivit-il. Car malgré les prières de Baudelaire, Sainte-Beuve n'avait finalement jamais publié d'article défendant Les Fleurs du Mal. À la suite de cette attaque de Babou, Baudelaire reçut une «?lettre épouvantable?» de Sainte-Beuve?: «?Il paraît que le coup [...] avait frappé vivement [Sainte-Beuve]. Je dois lui rendre cette justice qu'il n'a pas cru que je puisse insinuer de telles choses à Babou?». Bien qu'indigné par de telles accusations, Sainte-Beuve n'en tint pas Baudelaire responsable. La virulence dont fait preuve Sainte Beuve étonne Baudelaire, qui déclare à Poulet-Malassis?: «?Décidément, voilà un vieillard passionné avec qui il ne fait pas bon se brouiller [...] Vous ne pouvez pas vous faire une idée de ce que c'est que la lettre de Sainte-Beuve. Il paraît que depuis douze ans il notait tous les signes de malveillance de Babou?». Baudelaire assiste, impuissant, à la querelle entre deux hommes estimés, et témoigne surtout de son attachement à Sainte-Beuve, qui est mis en danger par l'article de Babou?: «?Ou Babou a voulu m'être utile (ce qui implique un certain degré de stupidité), ou il a voulu me faire une niche; ou il a voulu, sans s'inquiéter de mes intérêts, poursuivre une rancune mystérieuse?». Baudelaire vouait en effet une admiration sans bornes à «?l'oncle Beuve?», sénateur, académicien et maître incontesté de la critique, dont l'avis faisait loi dans les cénacles littéraires parisiens. Il guettait depuis des années un encouragement officiel de Sainte-Beuve, qui aurait conforté sa carrière chancelante, entachée par le scandale des Fleurs du Mal. Le poète se trouve donc tiraillé entre sa vénération pour Sainte-Beuve et son amitié de longue date pour Hippolyte Babou qui, selon la légende, lui aurait suggéré le titre Les Fleurs du Mal. Il confie son désarroi à Poulet-Malassis?: «?Ce qu'il y avait de dangereux pour moi là-dedans, c'est que Babou avait l'air de me défendre contre quelqu'un qui m'a rendu une foule de services?». On peut se demander à quels services Baudelaire pouvait faire référence, sachant que Sainte-Beuve fit en somme assez peu pour sa carrière. Cette lettre fut citée dans le Contre Sainte-Beuve, célèbre et terrible réquisitoire de Marcel Proust publié à titre posthume en 1954. Proust y accuse Sainte-Beuve de méconnaître l'incontestable génie poétique de Baudelaire, et souligne sa lâcheté durant le procès des Fleurs du Mal. En effet, afin de protéger ses fonctions sénatoriales, Sainte-Beuve n'avait rien écrit en faveur de Baudelaire à l'exception d'un «?plan de défense dont l'avocat était autorisé à
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Poulet Malassis & De Broise | Paris 1861 | 12.10 x 18.80 cm | relié sous étui
Seconde édition originale. Reliure en demi maroquin marron chocolat à coins, dos très légèrement éclairci à cinq nerfs orné de fleurons dorés, encadrement d'un double filet dorés sur les plats de papier peigné, gardes et contreplats de papier à la cuve, tête dorée. Rousseurs. Notre exemplaire est enrichi d'un portrait de Charles Baudelaire par Félix Bracquemond gravé sur chine, ici en deuxième état. Cette édition, entièrement recomposée par l'auteur, enrichie de 35 nouveaux poèmes et de 55 poèmes «profondément remanié[s]» est considérée à tort comme une édition «en partie originale». Véritable nouvelle édition originale, cette version des Fleurs du mal est l'aboutissement de la grande uvre baudelairienne et la seule version retenue par l'Histoire et la littérature. Longtemps considérée comme une simple réédition enrichie, cette édition majeure n'a pas eu, comme la précédente, les faveurs de l'étude bibliographique, bien qu'elle offre un champ de recherche important et instructif. Soulignons à ce propos les différents états de la gravure de Bracquemond, mais également les coquilles des tout premiers exemplaires, en partie corrigées pendant le tirage dont, dans notre exemplaire, deux initiales absentes (p.20 et 49) ajoutées à l'encre à l'époque qui font un étrange écho à cette remarque de Charles Baudelaire à l'éditeur, en janvier 1861: « Sans doute le livre est d'un bon aspect général ; mais jusque dans la dernière bonne feuille, j'ai trouvé de grosses négligences. Dans cette maison-là, c'est les correcteurs qui font défaut. Ainsi, ils ne comprennent pas la ponctuation, au point de vue de la logique ; et bien d'autres choses. Il y a aussi des lettres cassées, des lettres tombées, des chiffres romains de grosseur et de longueur inégales, etc.... ». Poulet-Malassis s'est en effet séparé de De Broise et ces nouvelles fleurs ont été imprimées par Simon Raçon à Paris. Doit-on également voir une corrélation avec le nombre d'exemplaires comportant des rousseurs sur cette seconde édition, qui s'expliquerait par une moins bonne qualité de papier et qui rend ceux dépourvus de rousseur d'une grande et précieuse rareté? «Les Fleurs du Mal ont deux visages. Au troisième il est permis de rêver» Lorsque Claude Pichois rassemble les uvres de Baudelaire pour La Pléiade, il doit faire un choix entre les trois éditions des Fleurs du mal, la première de 1857, celle revue par l'auteur en 1861 et la dernière parue juste après la mort de Baudelaire en 1868. Bien qu'étant la plus complète, comprenant 25 poèmes de plus que la seconde, la troisième édition ne peut être prise pour modèle, car son architecture et peut-être le choix même des poèmes inédits ne sont pas, avec certitude, le résultat d'une volonté auctoriale. L'édition de 1868 est donc «en partie originale», car augmentée de poèmes composés par Baudelaire après 1861 en vue d'une nouvelle édition. Mais cette édition "définitive" sera établie après la mort du poète et, en l'absence de ses directives, les nouveaux poèmes seront sélectionnés et disposés par son ami Théodore de Banville. La première édition de 1857, mythique, historique, ne peut, bien entendu, être détrônée de son statut d'édition princeps. Riche de ses célèbres coquilles (soigneusement corrigées à la main sur les premiers exemplaires offerts par l'auteur), de ses poèmes condamnés (et donc absents de la seconde édition), mais surtout de sa mise en forme pensée, travaillée, modifiée et corrigée sans cesse jusqu'aux dernières épreuves (et jusqu'à rendre fou son bienveillant éditeur, le pauvre «Coco mal perché» que Baudelaire épuisa de remarques et de critiques), la «1857» est sans conteste un inaltérable monument de l'histoire littéraire et poétique universelle, dont les exemplaires non expurgés des poèmes condamnés constituent une des pièces maitresses des collections bibliophiliques. Pourtant, elle ne pouvait être désignée comme représentante unique du chef-d'uvre de Baudelaire, tant le poète devait l
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Poulet Malassis & De Broise | Paris 1861 | 12.50 x 19 cm | relié
Seconde édition originale sur papier courant, dont il aurait été tiré 1500 exemplaires après 4 chine, quelques hollande et quelques vélin fort. Notre exemplaire bien complet du portrait de Charles Baudelaire par Félix Bracquemond sur chine contrecollé, qui manque souvent, ici en premier état, avant la mention L'artiste au dessus du portrait, pâles rousseurs. Reliure à la bradel en demi percaline orange, dos lisse orné de doubles filets dorés, date dorée en queue, pièce de titre de chagrin marron, plats de papier à la cuve, reliure de l'époque. Cette édition, entièrement recomposée par l'auteur, enrichie de 35 nouveaux poèmes et de 55 poèmes «profondément remanié[s]» est considérée à tort comme une édition «en partie originale». Véritable nouvelle édition originale, cette version des Fleurs du mal est l'aboutissement de la grande uvre baudelairienne et la seule version retenue par l'Histoire et la littérature. Longtemps considérée comme une simple réédition enrichie, cette édition majeure n'a pas eu, comme la précédente, les faveurs de l'étude bibliographique, bien qu'elle offre un champ de recherche important et instructif. Soulignons à ce propos les différents états de la gravure de Bracquemond, mais également les coquilles des tout premiers exemplaires, en partie corrigées pendant le tirage dont, dans notre exemplaire, deux initiales absentes (p.20 et 49) ajoutées à l'encre à l'époque qui font un étrange écho à cette remarque de Charles Baudelaire à l'éditeur, en janvier 1861: « Sans doute le livre est d'un bon aspect général ; mais jusque dans la dernière bonne feuille, j'ai trouvé de grosses négligences. Dans cette maison-là, c'est les correcteurs qui font défaut. Ainsi, ils ne comprennent pas la ponctuation, au point de vue de la logique ; et bien d'autres choses. Il y a aussi des lettres cassées, des lettres tombées, des chiffres romains de grosseur et de longueur inégales, etc. ». Poulet-Malassis s'est en effet séparé de De Broise et ces nouvelles fleurs ont été imprimées par Simon Raçon à Paris. Doit-on également voir une corrélation avec le nombre d'exemplaires comportant des rousseurs sur cette seconde édition, qui s'expliquerait par une moins bonne qualité de papier et qui rend ceux dépourvus de rousseur d'une grande et précieuse rareté? «Les Fleurs du Mal ont deux visages. Au troisième il est permis de rêver» Lorsque Claude Pichois rassemble les uvres de Baudelaire pour La Pléiade, il doit faire un choix entre les trois éditions des Fleurs du mal, la première de 1857, celle revue par l'auteur en 1861 et la dernière parue juste après la mort de Baudelaire en 1868. Bien qu'étant la plus complète, comprenant 25 poèmes de plus que la seconde, la troisième édition ne peut être prise pour modèle, car son architecture et peut-être le choix même des poèmes inédits ne sont pas, avec certitude, le résultat d'une volonté auctoriale. L'édition de 1868 est donc «en partie originale», car augmentée de poèmes composés par Baudelaire après 1861 en vue d'une nouvelle édition. Mais cette édition "définitive" sera établie après la mort du poète et, en l'absence de ses directives, les nouveaux poèmes seront sélectionnés et disposés par son ami Théodore de Banville. La première édition de 1857, mythique, historique, ne peut, bien entendu, être détrônée de son statut d'édition princeps. Riche de ses célèbres coquilles (soigneusement corrigées à la main sur les premiers exemplaires offerts par l'auteur), de ses poèmes condamnés (et donc absents de la seconde édition), mais surtout de sa mise en forme pensée, travaillée, modifiée et corrigée sans cesse jusqu'aux dernières épreuves (et jusqu'à rendre fou son bienveillant éditeur, le pauvre «Coco mal perché» que Baudelaire épuisa de remarques et de critiques), la «1857» est sans conteste un inaltérable monument de l'histoire littéraire et poétique universelle, dont les exemplaires non expurgés des poèmes condamnés constituent une des pièces maitresses des collecti
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Charles BAUDELAIRE. Les Fleurs du Mal. "Dix burins originaux et un portrait" [Texte imprimé] / par DENIS VOLX. (Cet exemplaire contient 9 gravures + une gravure d'un autre artiste représentant un portrait de Baudelaire sur papier Japon). 1918, chez Rouam, Paris. 1 vol. petit in-folio. Couverture un peu salie, quelques tâches sur les marges de certaines gravures (voir photos) Suite rarissime et par conséquent très recherchée. L'eau-forte représentant le portrait de Baudelaire est signée au crayon de la main de Denis Volx. Incroyable ensemble au style remarquable. Moyen
BAUDELAIRE (Charles). DE QUELQUES PRÉJUGÉS CONTEMPORAINS. Une page au recto d’un feuillet, 27,5 × 22,3 cm. Sans date [ca. 1850]. Brouillon autographe, d’un format remarquablement grand, d’un projet de texte évoquant plusieurs figures capitales et sujets de première importance dans l’œuvre de Baudelaire. Les brouillons de Baudelaire sont rares en mains privées. Ils fournissent l’aperçu le plus direct de sa façon de travailler. Ce projet de texte, avant-goût de Mon cœur mis à nu et de Fusées, mêle les intérêts littéraires du poète à la forme pamphlétaire qu’il emploie à la fin de sa vie. Il constitue un condensé allusif de la pensée de Baudelaire. Transcription (ATTENTION : dans cette notice, du fait du formatage des notices sur le site, les caractères barrés n'apparaissent pas comme tels dans la transcription ; se référer aux photos pour cela) : De la Poes [Centré] De quelques préjugés contemporains De M. de Béranger — poete — et patriote Qu’est-ce qu’un préjugé — Une mode de penser — De M. de Béranger — poete et patriote — De la Patrie au dix neuvième siècle — De M. Victor Hugo. Romantique — et penseur. De Mr de Lamartine — auteur Religieux. De la Religion au dix neuvième siècle — De la Religion aimable — Mr Lacordaire De M. Victor Hugo. Romantique et Penseur De Dieu au dix neuvième siècle — De quelques idées fausses de la Renaissance Romantique — Des filles Publiques et de la Philanthropie — [Rajouté dans un interligne, légèrement en retrait] (Des Réhabilitations en général). De Jean Jacques — auteur sentimental et infâme — De la République au dix neuvième siècle — et des Républicains. (G. Pagès — et D. Cormenin jugés par Robespierre). Des Fausses Aurores — Epilogue ou Consolations. Il est difficile de déterminer dans quelle mesure Baudelaire reprend à son compte ou combat les préjugés qu’il évoque ou que l’on devine à travers ce style lapidaire, et ce que le texte projeté devait révéler de l’évolution de la réflexion de Baudelaire depuis 1848. Cette étude du préjugé peut se rapprocher d’éloges ultérieurs du poncif et du lieu commun sous sa plume. Dans Fusées (Pléiade, I, 662) : Créer un poncif, c’est le génie. Je dois créer un poncif. Et plus loin (Fusées, Pléiade, I, 670), cette concise poétique de l’énoncé du lieu commun : Sois toujours poète, même en prose. Grand style (rien de plus beau que le lieu commun). Quant au terme de « préjugé », on le retrouve dans deux lettres capitales de Baudelaire : la lettre à Mme Sabatier du 31 août 1857 ( « Vous voyez, ma bien belle chérie, que j’ai d’odieux préjugés à l’endroit des femmes ») et l’unique lettre connue adressée à Wagner, le 17 février 1860 (« La première fois que je suis allé aux Italiens pour entendre vos ouvrages, j’étais […] plein de mauvais préjugés »). La présence de ce document dans la collection d’autographes de Champfleury permet d’en situer la rédaction durant la période 1848-1852, pendant laquelle Baudelaire et l’auteur de Chien-Caillou furent particulièrement proches — ils fondèrent ensemble l’éphémère Salut public en 1848. Notes au verso, d’une autre main : dans la partie supérieure, au centre : « N 4. » Puis, un peu plus bas : « 9 » — en rapport peut-être avec l’adjudication au prix marteau de 9 francs lors de la vente Champfleury ? Dans le coin inférieur droit : « XX ». Catalogue des autographes composant la collection Champfleury, 1891, numéro 24 ; ancienne collection Armand Godoy, reproduit en fac-similé dans Le Manuscrit autographe, numéro spécial consacré à Charles Baudelaire, 1927, page 76 ; Pléiade, II, page 54. Traces de pliures, légères restaurations marginales, papier bruni ; très beau toutefois. Nous exprimons notre vive reconnaissance à Andrea Schellino pour les explications précieuses qu’il nous a apportées dans le cadre de la rédaction de cette notice.
Michel Lévy frères | Paris 1868 | 12 x 18 cm | relié
Troisième édition en partie originale car enrichie de 25 poèmes, précédée d'une longue notice de Théophile Gautier et suivie d'un appendice comportant des articles et lettres de 1857, réunies par Baudelaire à titre de «testimonia», par Barbey d'Aurevilly, Dulamon, Sainte-Beuve, Charles Asselineau, Custine, Edouard Thierry et Emile Deschamps. Ouvrage illustré, en frontispice, d'un portrait sur acier de Charles Baudelaire par Nargeot. Un des rares exemplaires de première émission avec le titre à la bonne date de 1868 et sans mention d'édition. Cette édition définitive totalise à présent 151 poèmes, contre 100 pour l'édition de 1857 et 129 pour la seconde. Parmi les nouveaux poèmes, 11 sont issus des Epaves. Bien que désirée et préparée par Charles Baudelaire, cette dernière édition sera réalisée et mise en forme par Théodore de Banville et Charles Asselineau. L'exemplaire que Baudelaireavait « préparé pour la troisième édition des Fleurs du mal» et qu'évoque Poulet-Malassis dans sa correspondance, ayant été perdu, il n'est pas possible de savoir si ses fidèles amis respectèrent l'architecture et le choix des poèmes de l'auteur. Ainsi, les nouveaux poèmes ont été, dans leur grande majorité, insérés à la fin de la section Spleen et Idéal entre les poèmes Horreur Sympathique et L'Héautontimorouménos. Reliure en demi chagrin rouge, dos à quatre nerfs de filets et doubles caissons estampés à froid, plats de papiers à la cuve, un coin légèrement émoussé, toutes tranches peignées, reliure de l'époque. Exemplaire quasiment sans rousseur. Cette ultime édition constitue également le premier tome des uvres Complètes du poète, comme l'indique la page de faux-titre. Il était cependant vendu séparément, la parution des sept volumes de l'édition complète s'étalant sur plusieurs années. Clouzot précise toutefois : "Très rare en reliure d'époque sans tomaison au dos". Très bel exemplaire en élégante reliure du temps. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
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Biponti Dimanche matin 14 [août 1864] | 13.40 x 20.60 cm | 3 pages sur un feuillet remplié
Lettre autographe signée, en partie inédite, rédigée à l'encre noire, adressée à sa mère et datée du «?dimanche matin 14?». Quelques soulignements, biffures et corrections de l'auteur. Ancienne collection Armand Godoy, n°188. Baudelaire crépusculaire?: «?L'état de dégoût où je suis me fait trouver toute chose encore plus mauvaise.?» Attiré par la promesse d'une glorieuse renommée, Baudelaire se rend en Belgique en avril 1864 pour quelques conférences et l'espoir d'une rencontre fructueuse avec les éditeurs des Misérables, Lacroix et Verboeckhoven. Ceux-ci ne se déplaceront pas, les conférences seront un échec et Baudelaire nourrira contre la «?Pauvre Belgique?» une rancur démesurée. Pourtant, malgré les multiples sollicitations de retour, le poète passera le reste de ses jours dans ce pays honni, menant une vie de bohème mélancolique. Hormis quelques courts séjours à Paris, Baudelaire ne rentrera en France que le 29 juin 1866 terrassé par une attaque cérébrale qui le laisse hémiplégique pour une dernière année d'agonie silencieuse en maison de santé. Rédigée seulement quelques mois après son arrivée à Bruxelles et ses premières déceptions, cette lettre laisse transparaître tous les principes de la mystérieuse haine passionnelle qui retiendra définitivement le poète en Belgique. Durant ses dernières années françaises, éreinté par le procès des Fleurs du Mal, humilié par le refus de sa candidature à l'Académie, orphelin littéraire après la faillite de Poulet-Malassis et auteur déshérité par la vente des droits de ses traductions à Michel Lévy, Baudelaire est surtout très affecté sentimentalement par la déchéance inéluctable de Jeanne Duval, son éternel amour, alors que s'est tarie sa passion pour la Présidente, dont la poétique perfection n'a pas résisté au prosaïsme de la possession physique. Aussi, le 24 avril 1864, décide-t-il de fuir ces «?amours décomposés?» dont il n'a su «?garder la forme et l'essence divine?». La Belgique, ce très jeune pays qui semble né d'une révolution romantique francophone contre le joug financier hollandais, s'offre fantasmatiquement aux yeux du poète comme le lieu d'une possible reconnaissance de sa propre modernité. Page vierge sur laquelle il voudrait imprimer la puissance de sa langue en affirmant son indépendance économique, le plat pays est un miroir sur lequel Baudelaire projette son puissant idéal mais qui lui renverra plus violemment encore le spleen de ses ultimes désillusions. Publiée dans la Revue de Paris de novembre 1917, amputée du délicat paragraphe sur ses lavements froids, cette lettre emblématique évoque tous les travaux poétiques, littéraires, artistiques et pamphlétaires de Baudelaire?: d'abord à travers la figure tutélaire et rassurante de l'éditeur des Fleurs du Mal, Poulet-Malassis?: «?Si je ne demeurais pas si loin de lui, je crois vraiment que je lui paierais une pension pour manger chez lui?»; puis par l'évocation concrète de la «?valeur vénale?» de ses Curiosités esthétiques?: «?tous ces articles que j'ai si douloureusement écrits sur la peinture et la poésie?». Baudelaire confie ensuite à sa mère les espoirs de publication de ses dernières traductions de Poe qui, à son grand dam, «?ne paraissent pas à L'Opinion, à la Vie Parisienne, au Monde illustré?». Il conclut enfin sur ses Lettres belges, dont Jules Hetzel lui fait annoncer qu'après négociation avec le Figaro, «?[s]es lettres sont acceptées avec joie?». Cependant, souligne littéralement Baudelaire, celles-ci sont «?à ne publier que quand je serai revenu en France?». Leitmotiv de sa correspondance belge, ce retour en France sans cesse imminent?: «?Décidément, je crois que j'irai à Paris jeudi?» et sans cesse repoussé («?je retarde mon voyage à Paris jusqu'à la fin du mois?», corrige-t-il, huit jours plus tard), semble exciter la férocité du poète contre ses nouveaux concitoyens auprès desquels il se plaît à répandre lui-même les pires rumeurs le concernant (espionnage, parricide, anthropophagie, pédérastie et
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Michel Lévy frères | Paris 1856 | 11 x 17.70 cm | relié
Edition originale de la traduction française établie par Charles Baudelaire et pour laquelle il n'a pas été tiré de grands papiers. Reliure en demi basane brune d'époque. Dos lisse orné de filets. Dos éclairci uniformément. Rousseurs éparses. Ex-libris aux armes, Comte Coustant d'Yanville, Daniel de Grangues. Le premier ouvrage de Poe traduit par Baudelaire, avec sa préface Sa vie, son oeuvre, premier maillon dans la conquête par Baudelaire de son double littéraire en prose, destiné à asseoir définitivement le nom de Charles Baudelaire aux côtés de Poe. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
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Paris 25 Juin 1854 | 11.50 x 18.50 cm | une page recto-verso
Lettre autographe, datée du 25 Juin 1854, et signée de deux pages de Charles Baudelaire à Philoxène Boyer, qu'il surnomme "mon cher Lyrique", dans laquelle il s'excuse d'avoir manqué un rendez-vous avec lui, lui avoue son impécuniosité et lui rend compte des efforts déployés par Léontine B., une intrigante qui finira par compromettre Philoxène Boyer en raison de ses dettes, pour assister à une fête à laquelle elle n'est pas conviée et qui en retire une certaine jalousie : "Vous présumez bien, mon cher Lyrique, qu'il a fallu hier quelque chose de grave pour que j'aie manqué ce rendez-vous. Voici ce que je vous aurais dit : 1 - mon argent n'est pas venu ; mais il viendra. / 2 - Léontine s'entête. Je suis persuadé que je me suis très bien acquitté de ma commission de confiance. Je suis revenu à la charge trois fois. Quand enfin j'ai pu lui expliquer soigneusement que cette fête était familiale, secrète, que Boyer lui-même était censé l'ignorer, - elle m'a répondu : Eh bien, ce n'est plus un secret puisque je le sais." Enfin, tout en reconnaissant à Léontine "un tour d'esprit très original" et bien que l'attitude de cette encombrante intrigante : "... vous cause de l'inquiétude et je le comprends...", Charles Baudelaire plaide pour l'indulgence et la clémence : "puisqu'elle s'entête si fièrement je vous engagerais à laisser courir l'évènement. Ce n'est après tout que l'hommage d'un esprit étourdi." - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
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Ed. Calmann Lévy. París, 1883. in12,broché,18 cm. 2 h., 371 p.
bon état. Remise de 20% pour toutes commandes égales ou supérieures à 200 €
Michel Lévy frères | Paris 1870 | 12.50 x 19 cm | broché
Première édition collective. Nouvelle édition de la traduction française établie par Charles Baudelaire constituant le septième et dernier volume de ses oeuvres complètes, un des très rares exemplaires imprimés sur hollande, seuls grands papiers. Suivi de la traduction française d'Euréka, également par Baudelaire. Le texte est précédé d'une notice de Théophile Gautier. Discrètes restaurations en marge des plats et en pied du dos. L'ouvrage se vendait séparément ou comme le septième volume des oeuvres complètes de Charles Baudelaire dont l'édition s'échelonnera sur trois ans. Un des rarissimes exemplaires sur grand papier de hollande, le seul présentébroché, tel que paru, que nous avons pu recenser.Il en aurait été tiré moins de dix. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
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Poulet Malassis & De Broise | Paris 1857 | 12.10 x 18.80 cm | relié sous étui
Édition originale, imprimée sur vélin d'Angoulême, avec les coquilles habituelles et comportant les six poèmes condamnés, un des quelques exemplaires remis à l'auteur et «destinés à des amis qui ne rendent pas de services littéraires». Reliure en plein maroquin émeraude, dos janséniste à quatre nerfs, contreplats doublés de maroquin grenat encadrés d'un filet doré, gardes de soie dorée brochée à motifs de fleurs stylisées japonisantes, les suivantes en papier à la cuve, couvertures dite de troisième état (comportant deux restaurations marginales au second plat) et dos conservés, toutes tranches dorées sur témoins, étui bordé de maroquin. Reliure signée de Marius Michel. Précieux exemplaire enrichi d'un envoi autographe signé de l'auteur au crayon sur la page de faux-titre: «à M. Tenré fils, souvenir de bonne camaraderie, Ch. Baudelaire» et de trois corrections autographes, au crayon pages 29 et 110 et à l'encre page 43. Exceptionnelle dédicace à un ami d'enfance, banquier et intellectuel, un des rares envois d'époque qui ne soient pas motivés par les nécessités judiciaires ou par les intérêts éditoriaux. En effet, même les quelques exemplaires sur hollande furent en grande partie consacrés à des offrandes stratégiques afin de contrer ou d'atténuer les foudres de la justice qui, en juin 1857, n'a pas encore rendu son jugement. Poulet-Malassis en gardera un souvenir amer: «Baudelaire a mis la main sur tous les exemplaires papier fort et les a adressés comme moyens de corruption à des personnages plus ou moins influents. Puisqu'ils ne l'ont pas tiré d'affaire, je crois qu'il ferait bien de les leur redemander.» La correspondance de Baudelaire permet de cerner assez précisément les différents types de dédicaces que fit le poète à la parution de son recueil. Il adresse lui-même une liste à de Broise pour mentionner les dédicataires des envois de presse, principalement de possibles intercesseurs judiciaires et des critiques littéraires influents. Le poète requiert ensuite «vingt-cinq [exemplaires] sur papier ordinaire, destinés à des amis qui ne rendent pas de services littéraires». Une lettre à sa mère nous apprend qu'il n'en a obtenu que vingt. Quelques-uns furent adressés dès juin 1857 à ses amis, dont celui de Louis-Ludovic Tenré. D'autres furent conservés par le poète ou offerts tardivement comme ceux d'Achille Bourdilliat et Jules de Saint-Félix. Si Tenré, cet ami d'enfance que Baudelaire vient de retrouver en décembre 1856, est honoré, dès la publication des Fleurs du Mal, d'un des rares exemplaires personnels du poète, soigneusement corrigé des trois coquilles qu'il a immédiatement repérées, ce n'est pas en considération d'un service rendu ou en vue d'un bénéfice immédiat. Cependant, comme toujours chez Baudelaire, ce n'est pas non plus en simple «souvenir de bonne camaraderie» qu'il adresse son uvre maîtresse à ce compagnon de pension du collège Louis-le-Grand. Dès 1848, Louis-Ludovic Tenré a pris la succession de son père, l'éditeur Louis Tenré qui, à l'instar de quelques autres grands éditeurs, s'est reconverti dans l'investissement, le prêt et l'escompte exclusivement adressé aux métiers du livre. Ces libraires banquiers ont joué un rôle essentiel dans la fragile économie de l'édition et ont contribué à l'extrême diversité de la production littéraire du XIXè siècle, soutenant l'activité de petits mais audacieux éditeurs et en liquidant d'autres à grand fracas judiciaires. En décembre 1856, Baudelaire annonce à Poulet-Malassis qu'il a déposé chez cet «ancien camarade de collège» un billet à ordre périmé que Tenré, par amitié, a bien voulu accepter. Il s'agit justement du premier acompte pour «le tirage à mille exemplaires [d'un recueil] de vers intitulé Les Fleurs du Mal». Avec cet exemplaire tout juste sorti des presses, Baudelaire offre ainsi à Tenré le précieux fruit du travail escompté par son nouveau banquier. C'est le début d'une longue relation financière. Parmi tous les créanciers de
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"1932. Paris Éditions du Mercure de France 1932 - Broché 14 5 cm x 22 5 cm 224 pages - Textes de Charles Baudelaire introduction et notes de Jules Mouquet - Papier jaunissant non coupé bon état"
Michel Lévy frères | Paris 1857 | 11.20 x 18 cm | relié
Edition originale. Reliure en demi chagrin tabac d'époque. Dos à nerfs orné de filets. Titre doré. Traces de frottement en bordures. Rousseurs éparses. Bon exemplaire. Cette traduction de Poe est publiée quelques mois avant le premier recueil de poèmes de Baudelaire: les Fleurs du mal. Si l'on sait ce que doit E.A Poe à Baudelaire, dont la superbe traduction dépasse l'uvre originale, on omet souvent la dette littéraire du français envers son modèle américain. Car, plus qu'un exercice de traduction, Baudelaire a trouvé dans la lecture des histoires extraordinaires, l'âme même de ses poèmes encore tout justes ébauchés. Après le succès de sa première traduction des Histoires Extraordinaires en 1856, Baudelaire ajoute à ses Nouvelles histoires extraordinaires, une préface unique qui, bien au-delà d'une simple présentation du «génie sombre et étrange» d'Edgar Allan Poe, se révèle une véritable profession de foi artistique de cet humble traducteur qui s'apprête à devenir un des plus grands poètes de la littérature mondiale. «Du sein d'un monde goulu, affamé de matérialités, Poe s'est élancé dans les rêves. Étouffé qu'il était par l'atmosphère américaine, il a écrit en tête d'Eureka : « J'offre ce livre à ceux qui ont mis leur foi dans les rêves comme dans les seules réalités ! » [...] Aristocrate de nature plus encore que de naissance, le Virginien, l'homme du Sud, le Byron égaré dans un mauvais monde, a toujours gardé son impassibilité philosophique, et, soit qu'il définisse le nez de la populace, soit qu'il raille les fabricateurs de religions, soit qu'il bafoue les bibliothèques, il reste ce que fut et ce que sera toujours le vrai poète, une vérité habillée d'une manière bizarre, un paradoxe apparent, qui ne veut pas être coudoyé par la foule, et qui court à l'extrême orient quand le feu d'artifice se tire au couchant.» Henry de la Madelène, écrivain et ami de Baudelaire ne s'y trompe pas, lorsqu'il enjoint ses contemporains à la découverte du poète au travers de ses traductions de Poe : «Lisez-les avec attention, et vous aurez du même coup le secret de l'âme de Baudelaire et le secret de ses uvres» Le recueil recèle de contes célèbres dont "La chute de la maison Usher". - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
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( Ayuso ) - Arthur Rimbaud, Charles Marie Leconte de Lisle, Jules de Ressseguier, Alfred de Musset, Léon Dierx, Alfred de Vigny, Stéphane Mallarmé, Xavier Forneret, Paul Verlaine, Charles Baudelaire, Marceline Desbordes-Valmore, Victor Mirabeau, Victor Hugo, Alphonse de Lamartine, Gérard de Nerval, Charles-Augustin Sainte-Beuve, Jules Barbey d'Aurevilly, Théophile Gautier, Charles Cros.
Reference : 8844
(1985)
Paris / Editions du Club du Livre 1985. In-4 en feuilles de 44 pages au format 18,5 x 27,cm. Couverture rempliée illustrée. Livre glissé sous chemise et double emboitâge en feutrine bordeaux au format 19 x 3,5 x 28 cm. Poèmes d'Arthur Rimbaud, Charles Marie Leconte de Lisle, Jules de Ressseguier, Alfred de Musset, Léon Dierx, Alfred de Vigny, Stéphane Mallarmé, Xavier Forneret, Paul Verlaine, Charles Baudelaire, Marceline Desbordes-Valmore, Victor Mirabeau, Victor Hugo, Alphonse de Lamartine, Gérard de Nerval, Charles-Augustin Sainte-Beuve, Jules Barbey d'Aurevilly, Théophile Gautier, Charles Cros, accompagnés de 4 magnifiques gravures originales sur cuivre de Ayuso, sous serpente, signées par l'artiste. Magnifique édition originale illustrée, tirée uniquement à 966 exemplaires numéroté sur vélin de rives ( n° 287 ), après 14 du tirage de tête. Etat proche du neuf. Rare.
Site Internet : Http://librairie-victor-sevilla.fr.Vente exclusivement par correspondance. Le libraire ne reçoit, exceptionnellement que sur rendez-vous. Il est préférable de téléphoner avant tout déplacement.Forfait de port pour un livre 7 €, sauf si épaisseur supérieure à 3 cm ou valeur supérieure ou égale à 100 €, dans ce cas expédition obligatoire au tarif Colissimo en vigueur. A partir de 2 livres envoi en colissimo obligatoire. Port à la charge de l'acheteur pour le reste du monde.Les Chèques ne sont plus acceptés.Pour destinations extra-planétaire s'adresser à la NASA.Membre du Syndicat Lusitanien Amateurs Morues
Paris, Poulet-Malassis, 1862. 1 vol. in-12 reliure à la Bradel papier à la cuve (rel. moderne), pièce de titre grenat, p. de fx-t - p. de t. - XII 350 pp. Tampon sur la p. de fx-t et p. de t. Qq. rousseurs, salissures en plusieurs endroits.Edition originale du premier livre de Léon Cladel, décrivant la bohême et « ses Martyrs ridicules », et dont on pense que Baudelaire a corrigé le manuscrit et conseillé lauteur. On sait que le tirage est de 500exemplaires. Recherché également pour la longue préface donnée par Baudelaire.Catalogue G. Oberlé, Léon Cladel.
La librairie fermera ses portes en 2025. Des remises de 25 à 50 % peuvent s'appliquer au cas par cas.
Paris, Denoël et Steele , 1931, in-8, broché, 1931 Exemplaire à grandes marges, non rogné. Quelques piqûres sur la garde blanche et la page de faux titre sinon très bon état.
NB. Les commandes et questions sont traitées endéans 3-4 jours. Les envois se feront à partir du 20 juin.
Biponti Vendredi 12 mai 1865 | 13.20 x 20.80 cm | 1 page sur un feuillet remplié
Lettre autographe signée de Charles Baudelaire, rédigée à l'encre, adressée à sa mère. Quelques soulignements, biffures et corrections de l'auteur. Cette lettre a été publiée pour la première fois dans Charles Baudelaire, Dernières lettres inédites à sa mère en 1926. Ancienne collection Armand Godoy n°197. Précieuse lettre de l'époque bruxelloise, exil volontaire du poète à la fin de sa vie. «?Il est douteux que j'habite quelque part à Paris. Je crois que j'habiterai surtout une voiture dans laquelle je ferai, si je peux, toutes mes courses en un ou deux jours.?» Angoissé par Paris cité des vices et des créanciers il appréhende cette brève visite. L'exil bruxellois est en effet synonyme d'échec pour le poète qui ne cesse, depuis son arrivée en Belgique, de repousser son retour en France. Pourtant, impatient de quitter le plat pays qu'il exècre, il raille ses autochtones?: «?On est lent ici.?» Le poète, comme jadis l'élève de dix-sept ans qui affirmait à sa mère qu'il allait se ressaisir, promet: «?Me voici en mesure d'accomplir tous mes plans. Je ne sais comment t'exprimer ma reconnaissance; et je crois que la meilleure manière sera d'exécuter mes promesses.?» Littéralement obsédé par cette mère sacrée «?qui hante [son] cur et [son] esprit?», le «?fils reconnaissant?» s'estime incapable d'atteindre sa destinée poétique sans une attention maternelle exclusive. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
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( Illustrés Modernes ) - Edgar Allan Poe - Gyula Zilzer - Charles Baudelaire.
Reference : 31590
(1913)
Paris, Edité par Picart, 1927. In-4 broché, non paginé, au format 33,5 x 26 cm. Superbe couverture illustrées. Dos muet, carré. Plats et intérieur frais. Magnique édition, qui contient une nouvelle fantastique de Edgar Poe, sur traduction de Charles Baudelaire et accompagnée de sublimes illustrations en noir de Gyula Zilzer. Un des 200 exemplaires numérotés sur vélin de Rives ( n° 184 ), seul tirage après 15 exemplaires sur Japon Impérial. Rarissime édition originale.Gyula Zilzer fut peintre et graphiste. Il fit ses études à l’Ecole supérieure des beaux-arts de Budapest ayant pour maîtres Vaszary János et Csók István. Il poursuit ensuite des études à Milan et à Munich. Entre 1924 et 1932, il étudie la chalcographie à Paris. Il émigre aux États-Unis en 1932 où il commence à travailler pour l'industrie cinématographique de Hollywood en 1939. Il a exposé ses œuvres en Hongrie au Musée Ernst en 1928 et à la Galerie nationale hongroise en 1971. Il a exposé en Paris, New York, Amsterdam, Suisse, Londres, Chicago. Ses œuvres sont conservées au Metropolitan Museum, à la Galerie nationale hongroise et au Musée juif hongrois.
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( Editions GLM / Guy Lévis Mano ) - Paul Eluard - Charles Baudelaire - Louis Marcoussis.
Reference : 26913
GLM / Guy Lévis Mano 2ème cahier de la Collection Source de 1939. In-12 broché de 158 pages au format 11,5 x 16,5 cm. Couverture avec titre imprimé. Dos carré, légèrement insolé, avec petit tassement en haut et en bas. Plats et intérieur frais, malgré des bavures de scotch adhésif en pages de garde ( recto/verso ). Magnifique portrait de Charles Baudelaire en frontispice par Louis Marcoussis. Choix de textes et préface inédite de Paul Eluard. Un des 1300 exemplaires numérotés sur vélin ( n° 1129 ) après 15 japon et 50 vergé. Superbe état général. Rare édition originale.
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Charles BAUDELAIRE. L'Art romantique. 1874 , Paris, Michel Lévy Frères, Editeurs, rue Auber, 3, Place de l'Opéra / Librairie Nouvelle, boulevard des italiens, 15, au coin de la rue de Grammont, 1 vol. in-12 reliure demi chagrin vert wagon, dos à 5 nerfs orné de motifs floraux et titres frappés à l'or fin. 440 pages. Tome troisième des ouvres complètes. Mention de troisième édition. Intérieur très propre, beau papier. Les aspects blanchatres visibles sur la reliure sont dus au reflet du flash de l'appareil photo sur le plastique de protection dans lequel j'ai enveloppé l'ouvrage, il ne s'agit en aucun cas d'un défaut cosmétique. Bon