Poulet Malassis & De Broise | Paris 1861 | 12.50 x 19 cm | relié
Reference : 83274
Seconde édition originale sur papier courant, dont il aurait été tiré 1500 exemplaires après 4 chine, quelques hollande et quelques vélin fort. Notre exemplaire bien complet du portrait de Charles Baudelaire par Félix Bracquemond sur chine contrecollé, qui manque souvent, ici en premier état, avant la mention L'artiste au dessus du portrait, pâles rousseurs. Reliure à la bradel en demi percaline orange, dos lisse orné de doubles filets dorés, date dorée en queue, pièce de titre de chagrin marron, plats de papier à la cuve, reliure de l'époque. Cette édition, entièrement recomposée par l'auteur, enrichie de 35 nouveaux poèmes et de 55 poèmes «profondément remanié[s]» est considérée à tort comme une édition «en partie originale». Véritable nouvelle édition originale, cette version des Fleurs du mal est l'aboutissement de la grande uvre baudelairienne et la seule version retenue par l'Histoire et la littérature. Longtemps considérée comme une simple réédition enrichie, cette édition majeure n'a pas eu, comme la précédente, les faveurs de l'étude bibliographique, bien qu'elle offre un champ de recherche important et instructif. Soulignons à ce propos les différents états de la gravure de Bracquemond, mais également les coquilles des tout premiers exemplaires, en partie corrigées pendant le tirage dont, dans notre exemplaire, deux initiales absentes (p.20 et 49) ajoutées à l'encre à l'époque qui font un étrange écho à cette remarque de Charles Baudelaire à l'éditeur, en janvier 1861: « Sans doute le livre est d'un bon aspect général ; mais jusque dans la dernière bonne feuille, j'ai trouvé de grosses négligences. Dans cette maison-là, c'est les correcteurs qui font défaut. Ainsi, ils ne comprennent pas la ponctuation, au point de vue de la logique ; et bien d'autres choses. Il y a aussi des lettres cassées, des lettres tombées, des chiffres romains de grosseur et de longueur inégales, etc. ». Poulet-Malassis s'est en effet séparé de De Broise et ces nouvelles fleurs ont été imprimées par Simon Raçon à Paris. Doit-on également voir une corrélation avec le nombre d'exemplaires comportant des rousseurs sur cette seconde édition, qui s'expliquerait par une moins bonne qualité de papier et qui rend ceux dépourvus de rousseur d'une grande et précieuse rareté? «Les Fleurs du Mal ont deux visages. Au troisième il est permis de rêver» Lorsque Claude Pichois rassemble les uvres de Baudelaire pour La Pléiade, il doit faire un choix entre les trois éditions des Fleurs du mal, la première de 1857, celle revue par l'auteur en 1861 et la dernière parue juste après la mort de Baudelaire en 1868. Bien qu'étant la plus complète, comprenant 25 poèmes de plus que la seconde, la troisième édition ne peut être prise pour modèle, car son architecture et peut-être le choix même des poèmes inédits ne sont pas, avec certitude, le résultat d'une volonté auctoriale. L'édition de 1868 est donc «en partie originale», car augmentée de poèmes composés par Baudelaire après 1861 en vue d'une nouvelle édition. Mais cette édition "définitive" sera établie après la mort du poète et, en l'absence de ses directives, les nouveaux poèmes seront sélectionnés et disposés par son ami Théodore de Banville. La première édition de 1857, mythique, historique, ne peut, bien entendu, être détrônée de son statut d'édition princeps. Riche de ses célèbres coquilles (soigneusement corrigées à la main sur les premiers exemplaires offerts par l'auteur), de ses poèmes condamnés (et donc absents de la seconde édition), mais surtout de sa mise en forme pensée, travaillée, modifiée et corrigée sans cesse jusqu'aux dernières épreuves (et jusqu'à rendre fou son bienveillant éditeur, le pauvre «Coco mal perché» que Baudelaire épuisa de remarques et de critiques), la «1857» est sans conteste un inaltérable monument de l'histoire littéraire et poétique universelle, dont les exemplaires non expurgés des poèmes condamnés constituent une des pièces maitresses des collecti
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Hatier. 2000. In-12. Broché. Bon état, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Intérieur frais. 79 pages.. . . . Classification Dewey : 372.6-Livre scolaire : français
Sommaire: Baudelaire et les Fleurs du mal, Histoire et structure des Fleurs du mal, Thèmes baudelairiens, L'univers des Fleurs du mal, L'art des Fleurs du mal, Modernité des Fleurs du mal. Classification Dewey : 372.6-Livre scolaire : français
Michel Lévy frères | Paris 1868-1870 | 11 x 18 cm | 7 volumes reliés et une lettre montée sur onglet
Première édition collective en partie originale, «?extrêmement importante?» selon Clouzot?: «?De plus en plus recherchée, à juste raison, elle comporte en édition originale?: une partie des Fleurs du Mal, les Petits Poèmes en prose, les Curiosités esthétiques (sauf les deux Salons), L'Art romantique (sauf Gautier et Wagner).?» Les Fleurs du Mal est en troisième édition et dernière vouluepar l'auteur en partie originale, à la bonne date de 1868. Vingt-cinq poèmes des Fleurs du Mal paraissent ici pour la première fois, l'édition totalisant à présent 151 poèmes (contre 100 pour l'édition de 1857). Volume 1?: Les Fleurs du Mal, volume 2?: Curiosités esthétiques, volume 3?: L'Art romantique, volume 4?: Petits Poèmes en prose, volume 5?: Histoires extraordinaires, volume 6?: Nouvelles Histoires extraordinaires et volume 7?: Aventures d'Arthur Gordon Pym - Eurêka. Reliures en demi chagrin bordeaux, dos à cinq nerfs ornés de fleurons dorés, plats de papier marbré, gardes et contreplats de papier caillouté, reliures de l'époque. Une très évocatrice lettre autographe de charles Baudelaire citant toutes ses uvres en courssignée «?C. B.?» et adressée à Auguste Poulet-Malassis a été montée sur onglet en tête des Fleurs du Mal. Quatre pages rédigées au crayon de papier sur un double feuillet en date du 13 juin 1859. Cette lettre a été publiée dans Les Lettres (Mercure de France, 1906). Baudelaire écrit de Honfleur à son éditeur, où il se trouve chez sa mère depuis avril 1859. Cette dernière a réservé à son fils deux pièces mansardées de sa maison et la proximité de la mer semble propice au travail?: «?Vous me direz ce que vous pensez de mon Salon. Et de mon Gautier?? Dans peu de temps, je vais pouvoir vous livrer votre Opium et Haschisch, et peu de temps après, les Curiosités complètes, qui seront suivies des Nouvelles fleurs.?» Le poète doit travailler sans relâche pour éponger ses dettes parisiennes et notamment celles contractées auprès du destinataire de cette lettre?: "Puis-je aller à Paris, sans crainte?? Sans inquiétude?? "Je fais allusion au billet de 430 [], et à la promesse de renouvellement que vous m'avez faite à Paris. [] Vous vous brouilleriez avec De Broise, si vous aviez un protêt, et si j'en avais un ici, ma mère me flanquerait à la porte. Or, je veux utiliser jusqu'à la fin de l'année la bonne disposition du travail où je suis.?» Rare et précieux ensemble en reliure uniforme de l'époque de la célèbre première édition des uvres complètes précédée de la longue et belle notice de Théophile Gautier rendant hommage à son disciple «?impeccable?», enrichi d'une belle lettre autographe dans laquelle l'Albatros évoque ses principales uvres. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
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Paris Éditions René Kieffer 1920 In-12° (207 x 175 mm), [1] f. bl. - [2] ff. - [2] pl. - [2] ff. - 363pp. - [2] ff. - [26] pl., maroquin noir, dos lisse orné à froid à la plaque, décor à froid à la plaque sur les plats, roulette intérieure à froid, contregardes et gardes de papier marbré doré, tête dorée, couvertures et dos conservés, étui bordé (reliure signée RENÉ KIEFFER au contreplat et avec son étiquette estampée à la première garde blanche).
Une illustration art déco des Fleurs du Mal. Un des 10 exemplaires de tête sur Japon Impérial (n° 4), agrémenté d'une aquarelle originale inédite signée intitulée « Épigraphe pour un livre condamné » et d'une suite en noir. Suivent 25 sur vélin avec un dessin original ayant servi à l'édition et une suite en noir, puis 450 exemplaires sur vélin, pour un tirage total de 485 exemplaires. Il est enrichi d'une autre aquarelle rehaussée au crayon de papier datée 1906 vraisemblablement d'une autre main, naïve, et de 3 lettres autographes signées d'André Domin à René Kieffer. Deux en 1918 au sujet de la dimension des pages pour Les Fleurs du mal ainsi que les aléas de la vie d'André Domin et une de 1930 évoquant des comptes financiers à apporter au SPAD. Il est revêtu d'une reliure éditeur à décor à la plaque à froid de fleurs inscrites dans un encadrement losangé (Sanjuan planche LI). L'édition présente 26 illustrations hors-textes au trait, colorées au pochoir avec le titre du poème au-dessous et 52 culs-de-lampes en noir. René Kieffer publie par ailleurs 100 exemplaires d'un tiré-à-part des planches de Domin. André Domin, connu pour avoir fondé avec Marcel Genevrière la maison de décoration d'Avant-garde « Dominique », exaltant la densité du matériau, fut tout d'abord illustrateur de presse et de publicité. Il participa pour les éditions Kieffer à deux ouvrages, Litanies de la Rose de Remy de Gourmont publié en 1919 (Sanjuan p. 666) et Les fleurs du mal de Baudelaire en 1920. Dans un style résolument Art déco, Domin n'hésite pas à moderniser son trait, pour au possible le dépouiller. Recueil de poèmes des plus célèbres, Les fleurs du mal est, dès le début du XXe siècle, un incontournable pour l'édition de luxe. Malgré procès et censure, il est ce jour considéré comme une oeuvre capitale de la poésie moderne. Monod 1075 ; Sanjuan 19 (planches I, II). Dos insolé, quelques légères traces violettes marginales aux pp. 186-187
Poulet Malassis & De Broise | Paris 1861 | 12.10 x 18.80 cm | relié sous étui
Seconde édition originale. Reliure en demi maroquin marron chocolat à coins, dos très légèrement éclairci à cinq nerfs orné de fleurons dorés, encadrement d'un double filet dorés sur les plats de papier peigné, gardes et contreplats de papier à la cuve, tête dorée. Rousseurs. Notre exemplaire est enrichi d'un portrait de Charles Baudelaire par Félix Bracquemond gravé sur chine, ici en deuxième état. Cette édition, entièrement recomposée par l'auteur, enrichie de 35 nouveaux poèmes et de 55 poèmes «profondément remanié[s]» est considérée à tort comme une édition «en partie originale». Véritable nouvelle édition originale, cette version des Fleurs du mal est l'aboutissement de la grande uvre baudelairienne et la seule version retenue par l'Histoire et la littérature. Longtemps considérée comme une simple réédition enrichie, cette édition majeure n'a pas eu, comme la précédente, les faveurs de l'étude bibliographique, bien qu'elle offre un champ de recherche important et instructif. Soulignons à ce propos les différents états de la gravure de Bracquemond, mais également les coquilles des tout premiers exemplaires, en partie corrigées pendant le tirage dont, dans notre exemplaire, deux initiales absentes (p.20 et 49) ajoutées à l'encre à l'époque qui font un étrange écho à cette remarque de Charles Baudelaire à l'éditeur, en janvier 1861: « Sans doute le livre est d'un bon aspect général ; mais jusque dans la dernière bonne feuille, j'ai trouvé de grosses négligences. Dans cette maison-là, c'est les correcteurs qui font défaut. Ainsi, ils ne comprennent pas la ponctuation, au point de vue de la logique ; et bien d'autres choses. Il y a aussi des lettres cassées, des lettres tombées, des chiffres romains de grosseur et de longueur inégales, etc.... ». Poulet-Malassis s'est en effet séparé de De Broise et ces nouvelles fleurs ont été imprimées par Simon Raçon à Paris. Doit-on également voir une corrélation avec le nombre d'exemplaires comportant des rousseurs sur cette seconde édition, qui s'expliquerait par une moins bonne qualité de papier et qui rend ceux dépourvus de rousseur d'une grande et précieuse rareté? «Les Fleurs du Mal ont deux visages. Au troisième il est permis de rêver» Lorsque Claude Pichois rassemble les uvres de Baudelaire pour La Pléiade, il doit faire un choix entre les trois éditions des Fleurs du mal, la première de 1857, celle revue par l'auteur en 1861 et la dernière parue juste après la mort de Baudelaire en 1868. Bien qu'étant la plus complète, comprenant 25 poèmes de plus que la seconde, la troisième édition ne peut être prise pour modèle, car son architecture et peut-être le choix même des poèmes inédits ne sont pas, avec certitude, le résultat d'une volonté auctoriale. L'édition de 1868 est donc «en partie originale», car augmentée de poèmes composés par Baudelaire après 1861 en vue d'une nouvelle édition. Mais cette édition "définitive" sera établie après la mort du poète et, en l'absence de ses directives, les nouveaux poèmes seront sélectionnés et disposés par son ami Théodore de Banville. La première édition de 1857, mythique, historique, ne peut, bien entendu, être détrônée de son statut d'édition princeps. Riche de ses célèbres coquilles (soigneusement corrigées à la main sur les premiers exemplaires offerts par l'auteur), de ses poèmes condamnés (et donc absents de la seconde édition), mais surtout de sa mise en forme pensée, travaillée, modifiée et corrigée sans cesse jusqu'aux dernières épreuves (et jusqu'à rendre fou son bienveillant éditeur, le pauvre «Coco mal perché» que Baudelaire épuisa de remarques et de critiques), la «1857» est sans conteste un inaltérable monument de l'histoire littéraire et poétique universelle, dont les exemplaires non expurgés des poèmes condamnés constituent une des pièces maitresses des collections bibliophiliques. Pourtant, elle ne pouvait être désignée comme représentante unique du chef-d'uvre de Baudelaire, tant le poète devait l
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ÉDITION PRÉ-ORIGINALE de XVIII poèmes (pp.1079 à 1093) [note1, in fine], dans lesquels Baudelaire décrit la misérable humanité soumise au Diable : « Sur l’oreiller du mal c’est Satan trismégiste » (I,9), « qui tient les fils qui nous remuent » (I,13) ; ainsi, « Chaque jour vers l’Enfer nous descendons d’un pas » (I,16), toujours en compagnie de Lucifer : « Sans cesse à mes côtés s’agite le Démon » (VI,1), tentateur refoulé avec ses promesses de Paradis artificiel(s) qui « Accoutume ma lèvre à des filtres infâmes » (VI,8). Par ailleurs, pur hasard, coïncidence, éditoriale, voire diabolique, on notera que la première page chiffrée du second volume est frappée du sceau du Malin: "666", nombre satanique par excellence, inspirateur des paradis artificiels, annonciateur des démêlés de Baudelaire avec la « Justice » des hommes ; par la justice « Divine », Baudelaire se sait condamné d’avance [note 2] : « Adorable sorcière, aimes-tu les damnés ? » (VIII, 31). Elucubrations fumeuses de ma part? Ce commentaire méphistophélique a déjà été étudié dans un texte au titre racoleur : Baudelaire’s Satanic Verses , par Jonathan D. CULLER, éminent professeur à la Cornell University [note3] . Jusqu’en 1855, seules quelques poésies éparses avaient été imprimées dans la presse ; dix ans auparavant, Baudelaire pensait donner à son recueil de poésies à venir, ce titre aussi provocateur que sulfureux: « Les Lesbiennes », projet aussitôt dénoncé… même par ses amis. Il fallut donc trouver autre chose : « Les Limbes » aussi furent très vite abandonnées. La « tradition attribue à Hippolyte Babou, écrivain et critique, la trouvaille du nouveau titre », au café Lemblin (ou Lamblin, au Palais Royal), après de longues palabres. Seulement voila : toute mystique entraîne le doute qui, lui-même, conduit à la révision… Bernard Delmay [note4] dénonce l’absence de documents probants et montre que « Les Fleurs du Mal » sont directement issues de la préface de Philippe de Chennevières aux poèmes d’Ernest Prarond ( Impressions et Pensées d’Albert. Paris, Michel Lévy, 1854), dans laquelle il dénonçait « les fleurs étiolées ou impures, d’un parfum affadissant ou malsain ». La paraphrase semble évidente. Ainsi donc disparaîtrait le malheureux Babou, dont c’est, de nos jours, le seul « titre » de gloire ! [note1] ce recueil est imprimé « à cheval » sur les cahiers 68 et 69 : - feuillet 68/8 [pp. (1079)-1080, titre et premier poème], - feuillets 69/1-7, le poème XVIII (et dernier) recto du septième feuillet (p.1093), le verso (p.1094) occupé par le début de la « chronique de la quinzaine). [note 2] Perdu ! Baudelaire ne sera jamais mis à l’Index. Quoique… Un demi-siècle plus tard, en 1917, les démons de la Censure agitèrent le Vatican : le Saint-Office se pencha sur le cas de quelques auteurs sulfureux, décédés (Baudelaire, bien sûr, Barbey d’Aurevilly, Bloy, Huysmans, Verlaine) ou contemporains (Claudel, Mauriac et même le très catholique Francis Jammes) ; la procédure ne dura que dix ans et aboutit, après une lutte acharnée entre les pro- et les anti- condamnation, le 3 mai 1927, à la publication d’une « Instruction intitulée « De sensuali et de sensuali-mystico litterarum genere » [qui] ne mentionne aucun titre d’ouvrages, aucun nom d’auteur ». On y dénonce le côté immoral des œuvres [empreintes] d’une « sensualité maladive » sans fournir d’exemple » ; ce texte fut traduit dans quelques bulletins diocésains. (d’après Jean-Baptiste Amadieu, in L’année Baudelaire, Paris, Champion, 2018, hal.archives-ouvertes.fr) . [note 3] Diacritics, , volume 28 n°3, 1998, pp. 86-100, publié par The Johns Hopkins University Press. [note 4] in « persee.fr » (Littératures, 1987/ 16 / pp. 115-121) . B. Delmay : Deux notes sur Baudelaire (II-Les Fleurs du mal : Naissance d’un titre).
. Que penser de ces beaux découpages, montrant une fausse plaquette qui se termine joliment (p.1094), sur un fragment de texte, mieux encore, sur une césure (cf. note 1) , souvent richement reliés, quelquefois par des Maîtres ; parfois, le mal est moindre : on propose un tome X, seconde partie, débutant à la page (665)… Dans tous le cas, ce sont des « canards boiteux ». [note 5] [ note 5] Explications : un client pointilleux, quelque peu heurté par ce dernier propos m’a demandé de le justifier. Pour ce faire, j’ai utilisé, en bon Béarnais, une autre métaphore culinaire : comparaison –osée- avec un jambon de Bayonne, façon détournée de balancer mon porc… Dans cette image, le véritable intégriste exigerait la possession de la totalité du cochon, soit la collection complète de la Revue ! Plus modestement, un cochonnet pourrait figurer l’année complète. Je me limiterai au jambon : - la plaquette, forcément bricolée, représente la chiffonnade, tranche très, très fine [cf. note 1] ; - plus épaisse, une belle tranche de jambon, quasiment une rouelle : la livraison du premier juin 1855 (pp.889-1336), avec sa couenne (pardon, avec sa couverture d’origine) ; - enfin, demi-cuisseau, demi-cuissot, demie-cuisse, par mutilation du tome X. Le « canard » est bien boiteux ! Bel exemplaire, décoratif, très rare dans sa présentation d’origine : les mentions frappées sur les dos des reliures sont strictement utiles, nécessaires et suffisantes à la présentation de ces deux fragments de la Revue des Deux Mondes. BUR (H3/2)