Avec 5 eaux-fortes originales dont 2 de Manet. [BAUDELAIRE (Charles)] - ASSELINEAU (Charles).
Reference : 12837
(1869)
1869 P., Alphonse Lemerre, 1869, 1 vol. in-12 (182 x 115 mm), relié 1/2 basane marron époque, dos lisse, auteur, titre et série de 6 double-filets dorés, plats de papier marbré lie-de-vin, de (2) ff. (faux-titre et titre) - 109 pp. - (1) f. (table).Dos légèrement insolé, pâles rousseurs éparses.
Edition originale de la première biographie de Charles Baudelaire parue 2 ans après sa mort. Exemplaire sur papier fort.5 eaux-fortes originales représentant des portraits de Baudelaire : 1. gravé par Bracquemond daprès Emile Deroy (1844) en frontispice - 2. gravé par Bracquemond daprès un autoportrait de lauteur (1848) - 3. gravé par Bracquemond daprès Gustave Courbet (1848) - 4. Baudelaire de profil en chapeau peint et gravé par Manet (1862) - 5. Baudelaire de face peint et gravé par Manet (1865).Réf. biblio. : Vicaire, I-129 ; Clouzot, 9 : "Recherché surtout pour les 5 portraits de Baudelaire (). Assez souvent piqué et peu commun en reliure dépoque" ; Berès, Manet, dessins, aquarelles, eaux-fortes, lithographies1978, fiche 41 : Baudelaire de profil en chapeau - Eau-forte originale en 2e état, Manet ajoute son initiale M sur un petit rectangle hachuré - fiche 46 : Baudelaire de face III - Eau-forte, 4 états (?) : 1e tirage dans Asselineau en 1869.
1856 Paris, Michel Levy Freres, 1856.ou Paris, 1857. 1é-3e éd. In-18,reliure demi veau dos lisse passe,titre Edgar POE, sans la page de titre,dedicace imprimee a Marie CLEMM,poeme,pp. xxxi (1) 330 (1).
correspond a la collation de l’edition originale et à celle de Gallica,Le premier ouvrage de Poe traduit par Baudelaire, avec sa préface Sa vie, son oeuvre, premier maillon dans la conquête par Baudelaire de son double littéraire en prose, destiné à asseoir définitivement le nom de Charles Baudelaire aux côtés de Poe. Remise de 20% pour toutes commandes égales ou supérieures à 200 €
Édition originale en premier tirage, relié par Noulhac.Avec une lettre autographe à Champfleury. Paris, Poulet-Malassis, 1857. 1 vol. (120 x 190 mm) de [2] f. (faux-titre et titre), 248 p. et [2] f. (table). Maroquin brun, dos à nerfs, titre doré, double filet sur les coupes, contreplats à encadrement maroquin violine, gardes de soie assorties et double garde de papier marbré, tranches dorées sur témoins, couvertures et dos conservés (reliure signée de Noulhac), sous coffret de demi-box noir, titre doré, date en pied. Édition originale. Tirage précoce, avant les corrections au feuillet de l’avertissement, enrichi d’une lettre autographe à Champfleury, témoignage du début de leur amitié.
Baudelaire signe son premier contrat pour Les Fleurs du mal le 30 décembre 1856, s'engageant à livrer son manuscrit le 20 janvier suivant. Il ne le fera qu'en février ; s'ensuivra une impression de 23 exemplaires sur vergé de Hollande, distribués par l'auteur, et de 1300 exemplaires sur vélin d'Angoulême, mis en vente le 25 juin 1857. Ils sont imprimés, édités et diffusés par Auguste Poulet-Malassis puisque Michel Lévy, l'éditeur historique du poète qui venait de publier les volumes des Histoires extraordinaires d'Edgar Poe - traduites par Baudelaire -, avait renoncé à publier le recueil des Fleurs du mal dans la crainte de poursuites. Lesquelles seront effectivement engagées en juillet, qui voit le poète convoqué par le juge d'instruction. Dès le début de l'été, Gustave Bourdin avait sonné la charge dans Le Figaro : « L'odieux y coudoie l'ignoble ; le repoussant s'y allie à l'infect. Jamais on ne vit mordre et même mâcher autant de seins dans si peu de pages ; jamais on n'assista à une semblable revue de démons, de foetus, de diables, de chloroses, de chats et de vermine. Ce livre est un hôpital ouvert à toutes les démences de l'esprit, à toutes les putridités du coeur ; encore si c'était pour les guérir, mais elles sont incurables ». Jules Habans, dans le même journal, lui emboîte le pas une semaine plus tard, le 12 juillet : « Lorsqu'on ferme le livre après l'avoir lu tout entier comme je viens de le faire, il reste dans l'esprit une grande tristesse et une horrible fatigue. Tout ce qui n'est pas hideux y est incompréhensible, tout ce que l'on comprend est putride, suivant la parole de l'auteur ». La veille, sentant le vent venir, le poète écrivait à Poulet-Malassis : « Vite, cachez, mais cachez bien toute l'édition ». L'éditeur dissimula alors une partie du tirage, avant brochage. Un mois plus tard, le jugement du tribunal correctionnel, par le biais du substitut du procureur impérial Ernest Pinard (qui, quelques mois au- paravant, a condamné Flaubert pour Madame Bovary) condamne le livre « pour outrage à la morale publique et aux bonnes moeurs » et ordonne la suppression de six poèmes : « Les bijoux » (p. [52]-53), « Le Léthé » (p. [73]-74), « À celle qui est trop gaie » (p. [91]-93), « Lesbos » (p. [187]-190), « Femmes damnées » (p. [196]- 197) et « Les métamorphoses du vampire » (p. [206]-207). Poulet-Malassis, puisant dans le stock broché, fit alors mutiler et cartonner 230 exemplaires : une « ridicule opération chirurgicale », dixit Baudelaire, qui se plaindra de l'exécution de ces cartons réalisés sans son accord (lettre à Poulet-Malassis du 5 octobre 1857). Les pièces condamnées ne seront réhabilitées qu'en 1949, sous l'impulsion de la Société des gens de lettres et un procès devant la cour de cassation. L'on sait le soin maniaque mis avant cela par Baudelaire à corriger les épreuves. Poulet-Malassis, souvent exaspéré, lui écrivait au milieu de ces quatre mois qui lui parurent un siècle : « Mon cher Baudelaire je commence à croire que vous vous f... de moi, ce que je n'ai nullement mérité » ! Le soin attentif du poète n'empêcha pas les coquilles à l'impression et une première est repérée par l'auteur dès qu'il prend possession des premiers exemplaires, dans le poème « Bénédiction », à la page 12 : ‘s'enhardissent' pour ‘s'enhardissant' - une faute, la seule, corrigée sur la presse en début de tirage. Ces exemplaires sont les seuls que l'on peut qualifier de tout premier tirage. Notre exemplaire a cette faute corrigée. Depuis des décennies sont annoncées d'autres fautes, qui seraient caractéristiques d'un premier tirage : citons les plus fameuses comme le mot « Feurs » pour « Fleurs » aux titres courants des pages 31 et 108 ; la page 45 qui est paginée 44 ou encore le mot « captieux » pour « capiteux » à la première ligne de la page 201 ; s'y ajoutent d'autres coquilles que Baudelaire aura repérées à mesure des exemplaires qu'il offre, sur lesquels il interviendra en corrigeant à la mine de plomb jusqu'à huit fautes, au feuillet de dédicace et aux pages 29, 43, 110, 217. Une quinzaine d'exemplaires ainsi corrigés de sa main sont connus. Mais ces coquilles seront - et resteront - toutes imprimées : elles se retrouvent dans l'ensemble du tirage des Fleurs du mal et ne sauraient constituer des éléments pour une chronologie. Ces « fautes », disons-le, répétons-le une fois pour toutes, sont présentes dans tous les exemplaires. Les citations répétées du type « exemplaire du premier tirage, avec les fautes » sont donc non seulement abusives, mais trompeuses. D'autres éléments néanmoins rarement sinon jamais évoqués permettent à l'inverse de donner une chronologie de tirage : des fautes dans le texte de l'Avertissement et dans celui de la page de titre qui seront, elles, bien corrigées pendant l'impression. Ces corrections sont les seules qui puissent étayer une chronologie : - dans l'Avertissement, quatre éléments vont successivement être modifiés (sans doute parce qu'il est plus facile pour l'éditeur d'intervenir sur un texte dont il est le rédacteur et qui le concerne directement). Le premier état comporte les éléments suivants : « Les Éditeurs », avec un accent qui disparaîtra ensuite ; un grand espace avant la virgule qui suit « Ils poursuivront » ; « toutes contrefaçons et toutes traductions », qui deviendra ensuite « toutes contrefaçons et traductions » ; « Les traités », qui ne prend pas encore de capitale (« Traités »). Ces éléments sont corrigés progressivement et l'on trouve donc des états successifs d'un, deux, trois puis quatre éléments corrigés. La cinquantaine d'exemplaires que nous avons consultés permettent aujourd'hui d'affiner cette chronologie, sinon de manière parfaitement précise, à tout le moins indicative. - à la page de titre : la référence au texte d'Agrippa d'Aubigné, pour la dédicace, se termine sans point final et sans parenthèse fermante après « Les Tragiques, liv. II ». Cette double faute, repérée assez tôt, est corrigée sur la majorité des exemplaires. Notre exemplaire contient tous ces éléments fautifs et princeps, ce qui le place dans une chronologie d'impression précoce que l'on pourrait qualifier de tout premier tirage, nonobstant la correction à « s'enhardissant ». Cet état princeps est des plus rares, avant la succession de tous les exemplaires qui verront ces éléments modifiés au fil du tirage. Montée en tête : belle lettre autographe signée, adressée à Champfleury, rédigée à l'été 1845. C'est la deuxième lettre échangée entre les deux hommes. La première, qui date de mai 1845, annonce le premier article laudateur de Champfleury sur Baudelaire, pour son Salon de 1845. Dans cette deuxième missive, le poète avoue avoir fait une démarche absurde. Humilié pour son ami et pour lui-même, il a néanmoins pu sauver l'honneur et l'amour-propre de Champfleury : « Mon cher ami, j'ai fait un désordre absurde. Je me suis trouvé en face de gens d'une insolence plus grande qu'aucune que j'ai connue ; elle n'est égalée que par leur sottise. Je suis profondément humilié, pour moi et pour vous. Votre nom a suffi pour m'attirer presque des outrages ; il n'y a pas jusqu'au sieur Delange qui n'ait donné le coup de pied de l'âne. Je suis encore sous le coup d'une agitation très vive. Du reste, vous pourrez être tranquille. Votre honneur et votre amour- propre ont été parfaitement sauvegardés par moi. C. B. ». Quelques semaines plus tôt, le poète avait fait commerce chez le marchand de tableaux Delange, rue de Trévise, de deux tableaux et avait prié sa mère Madame Aupick de les lui faire livrer (cf. Correspondance, I, p. 128). C'est la naissance d'une amitié entre les deux hommes, qui ne cessera de se renforcer avec les années. En 1848, Champfleury dira passer « 12 à 15 heures par jour » en compagnie de Baudelaire ; et c'est grâce à Champfleury, et avec lui, qu'il rencontrera Poulet-Malassis, en 1850, et Eugène Delacroix, en 1851. Baudelaire sera le premier correcteur de ses Excentriques (1851) et lui offrira évidemment un exemplaire des Fleurs du mal, avec une dédicace qui n'est malheureusement pas connue : l'envoi n'est pas retranscrit dans la vente Champfleury [Drouot, 1890, n° 687] qui signale seulement un « envoi d'auteur » dans un cartonnage. L'exemplaire a disparu depuis 1945. Très bel exemplaire en reliure ancienne d'Henri Noulhac : né à Châteauroux en 1866, il s'installe à Paris en 1894, encouragé dans des travaux de type janséniste par Henri Béraldi car, nous dit Fléty, il n'était ni relieur ni doreur. Un ouvrier doreur le rejoint en 1900 dans son atelier, ce qui lui permet d'introduire dans sa production des décors à motifs floraux et des encadrements dorés autour de ses gardes de soie, comme pour cet exemplaire. Sa maîtrise irréprochable et la qualité d'exécution de ses corps d'ouvrages font de lui un maître indiscutable du genre ; après-guerre, il s'occupera de la formation technique de plusieurs relieurs en devenir, dont Rose Adler et Madeleine Gras. L'exemplaire est parfaitement établi et n'a été ni restauré, ni lavé. Il est probablement relié sur brochure et est immense de marges : le premier feuillet a même ses marges d'origine et son bord de feuillet non rogné. Une exceptionnelle condition. Baudelaire, Correspondance, I, p. 129 (pour la lettre) ; BnF, Charles Baudelaire, Exposition organisée pour le centenaire des Fleurs du Mal, Paris, 1957, n° 266 et sq. ; En Français dans le texte, 1990, n° 276 ; Desprechins, « Récapitulation de mes commentaires sur l'édition originale des Fleurs du mal », Le Livre et l'estampe, 1967, n° 51/52, p. 204 sq. ; Carteret, I, p. 118 ; Clouzot, Guide du bibliophile français, p. 43 ; Launay, in Bulletin du bibliophile, 1979, IV, pp. 523-526 ; Oberlé, Auguste Poulet-Malassis, n° 212 et sq. ; Vicaire, t. I, colonne 342.
Paris Calmann Lévy, Editeur. Ancienne Maison Michel Lévy Frères 1881 in 12 (18x12) 1 volume reliure demi basane rouge de l'époque, dos lisse orné de faux nerfs à froid et de fleurons dorés, XXXI et 330 pages [1]. Traduction de Charles Baudelaire. Nouvelle édtion. Relié à la suite du même: NOUVELLES HISTOIRES EXTRAORDINAIRES. Traduction de Charles Baudelaire (Paris, Calmann Lévy, Editeur. Ancienne Maison Michel Lévy Frères, 1865) XXIV et 287 pages. Etiquette ex-libris de la bibliothèque de Louis Planchon. Louis Planchon, 1858-1915, docteur en médecine, licencié ès sciences naturelles, pharmacologue et spécialiste d'herboristerie médicale, professeur de botanique à l'Université de Montpellier. Bon exemplaire ( Photographies sur demande / We can send pictures of this book on simple request )
Très bon Couverture rigide
Bruxelles Kistemaeckers 1880 in-12° Broché
Seconde édition précédée d'un Avis de l'auteur. Préface de Charles Baudelaire. Tirage sur papier bleu azur. Exemplaire broché avec quelques marques. Bon 0
Paris, [Houssiaux], [août] 1851. 1 plaquette (130 x 195 mm) de [5] f. Broché, couverture illustrée. Le texte de Baudelaire constituera la vingtième livraison des Chants et Chansons de Pierre Dupont : un recueil de chansons politiques - mais aussi des pastorales et des chants dits "symboliques", qui forme une détonante vision sur les événements de 1848, vus par un écrivain engagé. Socialiste, Pierre Dupont fut avant tout connu pour avoir été le chansonnier de la Révolution de 1848. Fils d'artisans de Provins, il fut racheté de la conscription par cette ville, qui lui fournit les moyens d'éditer ses premières oeuvres dès 1842. Il évoquait dans ses oeuvres la vie et le labeur des paysans et ouvriers, son travail mêlant à la fois des pastorales, des chants dits « symboliques » et des chansons politiques. Ses Chants des ouvriers constituèrent un véritable hymne à la Révolution de 1848 et le Chant des paysans, fortement hostile à Napoléon III, lui valut d'être condamné à trois années de déportation.
Baudelaire admira beaucoup ce « poète qui se met en communication permanente avec les hommes de son temps ». Dans sa préface, le poète dit du chansonnier Dupont : « Raconter les joies, les douleurs et les dangers de chaque métier, et éclairer tous ces aspects particuliers et tous ces horizons divers de la souffrance et du travail humain par une philosophie consolatrice, tel était le devoir qui lui incombait, et qu'il accomplit patiemment ». Ou encore « Ce sera l'éternel honneur de Pierre Dupont d'avoir le premier enfoncé la porte. La hache à la main, il a coupé les chaînes du pont-levis de la forteresse ; maintenant la poésie populaire peut passer ». Rare exemplaire en fascicule broché, tel que paru, à toutes marges. Il est complet du portrait gravé de Pierre Dupont placé en frontispice, d'après un dessin de Gigoux et gravé sur acier par Charles Colin. Il a été tiré et imprimé chez Furne fils et Delamain, rue gît-le-coeur. Rarissime tirage de première émission : la couverture est bien celle du premier état, imprimée dès avril 1851 pour la première livraison. Cette couverture contient une faute à la parenthèse non fermée au sous-titre [poésie et musique)], elle est de couleur crème (et non rose), avec le cartouche vierge par défaut : imprimées à grand nombre, elles portent l'adresse des différents libraires dépositaires : Martinon sera le principal, rue du Coq-saint-Honoré, mais on trouvera aussi Lécrivain et Toubon, Dutertre, Havard, Ledoyen, Giret, Bellue fils (à Marseille),... Au gré de la livraison des éditions, l'éditeur (il s'agit d'Houssiaux, rue de L'École-de-médecine) appliquait dans le cartouche le détail de la livraison, ce qui permettait l'utilisation des couvertures vierges à différentes dates pour n'importe quel contenu, nouveau ou ancien. Les retirages de ces couvertures de livraisons, une fois les premières épuisées, seront faites sur un papier rose, puis corrigeront ensuite la faute de la parenthèse, puis annonceront, pour les dernières livraisons, en dernière page, l'édition Voltaire-Rousseau. Toutes les couvertures seront imprimées, quel que soit le tirage, chez Martinet, avec mention de ce dernier en quatrième de couverture. Elle portent toutes la gravure au médaillon dessinée par T. Johannot et gravée sur bois par Pisan en tête (sauf quelques livraisons qui diffèrent avec une autre bois, bien décrites par Vicaire). C'est également ce même imprimeur Martinet qui se chargera d'imprimer les feuillets de texte, soit 8 pages chiffrées 1-8, à la suite du portrait, pour la version finale. Le verso de la couverture contient un "Avis aux soucripteurs", la dernière les "Conditions de la souscription". Ces 8 pages de la Notice de Baudelaire seront reprises à l'identique pour l'édition en volume (Vicaire, III, 516). Notre exemplaire est la véritable première version imprimée de la Notice sur Pierre Dupont, dont on ne connaît qu'une poignée d'exemplaires à ce jour : Elle ne contient pas encore l'avis au souscripteurs, qui s'ajoutera postérieurement au verso de la couverture dans les exemplaires destinés aux livraisons : le verso de la couverture Martinet est ici blanche, non imprimée de cet "avis" ; la pagination de la notice n'est pas imprimée (1-8) ; elle se compose ici de 6 feuillets de texte (au lieu de 4), soit 12 pages à la suite du portrait (au lieu de 8), donnant donc une composition différente. Le texte est identique, mais la signature de Charles Baudelaire diffère, en cela qu'elle apparaît seule en fin, plus détachée et sans mention de l'imprimerie Martinet. La note de bas de page du feuillet précédent est également plus détaillé : (1) Avertissement aux propriétaires, 1842 (in-12 Garnier), p. 97 deviendra (1) Avertissement aux propriétaires dans l'édition définitive de la Notice. On notera également quelques autres différences d'ordre typographique ; pour le reste, le texte de Baudelaire est identique. Dans notre exemplaire, une main anonyme a porté à l'époque, à la plume, la pagination (2-11) des feuillets du texte de Baudelaire. Cette version ne semble pas avoir été diffusée : l'absence de l'avis aux souscripteurs lui enlève d'une part son caractère informatif et commercial, et le recomposition de 12 à 8 p. a sans doute permis une économie de papier, et l'absence de pagination signifie enfin une version sans doute "non aboutie" typographiquement. Les livraisons commercialisées le sont enfin au format in-8, massicotées à la taille de la couverture : notre exemplaire est lui à toutes grandes marges des feuillets de texte. Cet état n'est décrit par aucune des bibliographies de référence, qui citent toutes la pagination en 8 p. chiffrées. La couverture est, faussement, donnée comme rose par Carteret, Clouzot et Oberlé (elles doivent être de couleur crème) ; seul Vicaire mentionne l'existence de couvertures "non imprimées sur les plats extérieurs"; selon lui destinées à prendre place en tête du tome premier pour l'édition en volume, ce qui est pertinent. Elles ont pu être faites à cet usage. En revanche, aucune des bibliographes ne signale la faute à la parenthèse, ni les variantes du bois gravés de Pisan en tête. Elles permettent pourtant de situer l'édition, quand l'exemplaire contient encore sa couverture. Carteret I, 117 (en donnant l'adresse de Lécrivain, la couverture rose et une collation de 8 p.) ; Clouzot, p. 43 (reprenant Carteret) ; Oberlé, Poulet-Malasis, 223 (adresse de Martinon et couverture rose, en 8 p. également) ; Vicaire, 516-518.
Paris Chez René Pincebourde 1872 In-8 Broché
EDITION ORIGINALE. Un des quelques exemplaires sur vergé d'un tirage non précisé, celui-ci à grandes marges, non rogné. On a monté en frontispice un portrait de Baudelaire, qui a proprement marqué le titre. >>Le volume contient des lettres de Baudelaire à son éditeur Auguste Poulet-Malassis, à Charles Asselineau, des correspondances adressées à Baudelaire par Delacroix, Victor Hugo, Joséphin Soulary, Barbey d'Aurevilly, Paul de Saint-Victor, etc., et quelques poèmes. Bon 0
Paris, Poulet-Malassis, 1862. In-8 de [2]-XII-[2]-350-[2]p. demi-percaline chocolat à la Bradel, dos lisse orné d'un fleuron doré, pièce de titre en maroquin prune, premier plat de couverture conservé, coins à peine frottés.
Édition originale du premier livre de Léon Cladel, et de l'importante préface de douze pages de Charles Baudelaire. Selon le témoignage de l'auteur, rapporté par sa fille Judith Cladel, Baudelaire aida à mettre en forme le roman, qui manquait de style et de syntaxe: “Huit mois durant, il daigna me pétrir de ses mains savantes et me rendre ductile et modéré, mois si dur de pâte et si violemment excessif... ” (Maître & Disciple, Paris, 1951, cité par G. Oberlé). L'éditeur: "Les Martyrs ridicules ont été entièrement remaniés et refaits sur les indications de Baudelaire. Je doute même que la collaboration n'ait pas été plus loin". (Poulet-Malassis; Bulletin du Bibliophile, avril 1923). De là à considérer ce texte comme le seul roman de Baudelaire il n'y a qu'un pas. On joint à l'exemplaire un poème manuscrit autographe de Léon Cladel dédicacé "A mon ami Alphonse Daudet" intitulé Palinodia, signé et daté du 5 janvier 1868. Il semble avoir été publié dans La Plume en 1892. Sans le faux-titre. Le tirage en a été limité à 500 exemplaires et un seul exemplaire sur Wathman, pour Baudelaire. Vicaire II, 402.
Paris, Calmann-Lévy, s.d. [circa 1920]. Un vol. au format in-12 (188 x 123 mm) de 471 pp. Reliure de l'époque de demi-chagrin maroquiné aubergine, dos à nerfs orné de filets gras en noir, larges fleurons dorés, titre doré, tête mouchetée, premier plat de couverture conservé.
Exemplaire revêtu d'une agréable reliure du temps. “Petits Poèmes en prose” (ou encore Le Spleen de Paris, ou Poèmes nocturnes, ou Poèmes en Prose) est un recueil posthume établi par Charles Asselineau et Théodore de Banville. Les cinquante pièces qui le composent ont été rédigées entre 1855 («Le crépuscule du matin») et 1864. Une quarantaine d’entre elles ont paru dans divers journaux de l’époque; les dix suivantes furent posthumes entre 1867 et 1869. Selon une lettre de 1862, Baudelaire a été inspiré en les écrivant par l’exemple d’Aloysius Bertrand. Le titre Petits Poèmes en prose est souvent suivi d’une forme de sous-titre Le Spleen de Paris (qui se rapproche des titres de deux parties des Fleurs du Mal: «Spleen et Idéal» et «Tableaux parisiens»). En effet, de son vivant, Baudelaire évoqua cette expression pour désigner son recueil qu’il complétait à mesure de son inspiration et de ses publications. D’ailleurs, le 7 février 1864, le journal Le Figaro publia quatre pièces appartenant aux Petits Poèmes en prose sous le titre «Le Spleen de Paris». Ceci explique l’association étroite des deux titres. Depuis lors, le recueil porte ces deux noms. Le Figaro a choisi d’arrêter son choix sur un des titres proposés par Baudelaire, mais c’est bien au terme de «Spleen» qu’il faut surtout prêter attention plus qu’au lieu dit de Paris. Comme on le voit à la lecture du recueil, Paris n’est pas le décor principal de l’experience poétique. Cependant le Spleen de Paris ne se trompe pas de lieu, le Spleen de Baudelaire est bel et bien un mal de «vauriens» de Paris, Baudelaire nous présente le diagnostic d’un malaise social lié à une ville plus qu’une simple indication de carte pour situer son épanchement poétique. Seule la dernière pièce du recueil («Épilogue») est en vers. Il est aujourd’hui établi que Baudelaire n’avait pas prévu de l’y inclure. Si l’auteur est libéré de la contrainte de la rime, il se doit tout de même de donner un rythme, une structure proche de la poésie à son écriture, de crainte de tomber dans le récit classique. Dos légèrement passé présentant en outre de légers frottements. Quelques rousseurs concentrées aux feuillets liminaires. Nonobstant, belle condition.
[BAUDELAIRE (Charles)]; LEVAVASSEUR (Gustave); PRAROND (Ernest); ARGONNE (A.) [DOZON (A.) pseud.]
Reference : 19841
Paris, Herman frères, 1843. In-12, 222 pp., demi-maroquin bleu moderne, dos à nerfs, tête dorée, couverture conservée (couverture empoussiérée, rousseurs).
Édition de ce recueil à trois mains qui originalement aurait dû comprendre des contributions de Charles Baudelaire. Il contient 40 pièces de Levavasseur, 41 de Prarond et 54 d'Argonne. Les 4 poètes se sont rencontrés à la pension de Lévêquet et Bailly de Paris en 1837. C'est Lavavasseur et Pararond qui eurent l'idée du présent ouvrage, ils proposèrent à Baudelaire de contribuer, ce qu'il accepta. C'est lui qui proposa aux deux premiers de collaborer avec Auguste Dozon dit Argonne. Baudelaire remit son manuscrit à Levavasseur qui non seulement lui fit son commentaire mais entreprit de le corriger. Ce qui poussa Baudelaire à se retirer du projet. Levavasseur expliqua par la suite qu'il s'agissait de premières ébauches de pièces qui parurent dans Les Fleurs du mal. La trace de Baudelaire est pourtant là : deux des sonnets de Prarond lui sont dédiés (le XXVIIIe p. 125 et le XXXIIIe p. 133). Levavasseur conclut que Baudelaire avait bien fait de se retirer car "son étoffe était d'une autre trame que notre calicot". Peu commun. Ex-libris manuscrit de monsieur Nion (le libraire ?) sur le premier plat de couverture. Brunet, Dictionnaire des ouvrages anonymes, 5e; Vicaire, V, 305; Mouquet, "Manoël [...]" in Le Figaro - Supplément littéraire, n°466, 10 mars 1928, p. 1 [en ligne]. Voir photographie(s) / See picture(s) * Membre du SLAM et de la LILA / ILAB Member. La librairie est ouverte du lundi au vendredi de 14h à 19h. Merci de nous prévenir avant de passer,certains de nos livres étant entreposés dans une réserve.
Paris Nouvelle Librairie de France 1971 in 4 (28,5x23) 1 volume reliure pleine peau violette de l'éditeur à gros grains, plat supérieur orné d'une plume estampée à froid et de la signature dorée de Charles Baudelaire, dos à nerfs, tête dorée, 222 pages [2], avec des compositions originales en couleurs et dessins de Tritsch. Typographie de l'Imprimerie Nationale. Oeuvres poétiques de Charles Baudelaire III. Tirage limité, celui-ci un des 3300 exemplaires numérotés sur papier vélin Daguerre spécialement fabriqué pour la présente édition. Tome 3 et dernier seul. Très bel exemplaire ( Photographies sur demande / We can send pictures of this book on simple request )
Très bon Reliure Ed. numérotée
1993 1 in-4 Illustrations de Pierre Jahan. Maquette originale, poèmes imprimés ornés d'illustrations de Pierre Jahan imprimées en noir, en feuilles, 1993, in-4, sous portefeuille toilé, titre contrecollé en noir sur le premier plat, illustration imprimée collée sur la 4ème couverture.
Maquette originale réalisée par Pierre Jahan sur des poèmes de Charles Baudelaire, Lesbos et Femmes Damnées. Un portrait photographique de Charles Baudelaire d'après un cliché, figure en frontispice. Les poèmes imprimés sont collés sur des feuilles de papier blanc, en regard sont insérés les illustrations de Pierre Jahan, collées sur du papier fort vert d'eau. Pierre Jahan (Amboise 1909-2003 Paris) photographe, collabore aux revues L'Illustration, Plaisir de France, Messieurs. Membre du Rectangle, il expose avec Henri Cartier-Besson, Man ray, Laure Albin Guillot, François Kollar... En pleine guerre, sous le régime de Vichy, il photographia le déboulonnement des statues. Ces photographies inspirèrent, après guerre, Jean Cocteau et sont à l'origine de l'ouvrage La mort et les statues (1946). En 1950 il rejoint le groupe des XV avec Robert Doisneau, Willy Ronis, membre et créateur des Photographes Publicitaires et Photographes créateurs. Pierre Jahan est également un artiste peintre connu sous le nom de la "Noiraie". Cette maquette fait écho à son apprentissage, auprès de Raymond Gid en 1933, avec la composition de cet ouvrage, la mise en page, la typographie et l'illustration. Très légères salissures à la couvertrue. Unique cette réalisation ne fut jamais publiée. Beau témoignage du talent pluriel de ce grand photographe.
Paris, Michel Levy Freres,1857. 3e éd. In-18,reliure demi veau dos lisse passe,titre Edgar POE, ,pp. xxxi (1) 330 (2).+ Michel Levy 1856,316p.,rousseurs et taches aux derniers feuillets,
Contient Edgar POE, sa vie et ses œuvres-Double assassinat dans la rue Morgue- La lettre volée- le scarabée d’or- Le canard au ballon- Aventures sans pareille d’un certain Hans Pfaall- Manuscrit trouvé dans une bouteille- Une descente dans le malstrom- la vérité sur le cas de M Valdemar- Révélation magnétique- Les souvenirs de M. Auguste Bedloe- Morella- Ligeia- Metzengerstein. Remise de 20% pour toutes commandes égales ou supérieures à 200 €
Paris & Sisak (Yougoslavie). Chez l'auteur. 1935. Grand in-8°, reliure pleine toile bleue, titre estampé sur le premier plat en lettres d'or. 132 pages. E.O. Exemplaire d'Yves-Gérard Le Dantec, comportant d'intéressantes annotations de sa main. Avis de parution joint. Rare. Très propre.
Etonnante pièce de théâtre ayant pour thème la vie de Charles Baudelaire. " De la façon la plus dramatique, l'auteur a tracé un admirable et pathétique tableau du Génie en présence de l'incompréhension de la foule et en proie à la persécution du vulgaire " (Avis de parution).
Baudelaire Charles, Gianpaolo Pagni (ill.), Héliane Bernard (préf.):
Reference : 1752
(1998)
A la Baconnière, Mango Jeunesse-Album Dada, collection Il suffit de passer le pont, 1998. In-4 de 40-[4] pages, cartonnage couleurs, gardes illustrées. Etiquette de librairie au second plat, pour le reste à l'état de neuf.
19 poèmes de Baudelaire illustrés par Gianpaolo Pagni dont les images, selon la préfacière, "ont la force des mots de Baudelaire ».
Paris, Louis Conard, 1923-1953. Dixneuf volumes in-8. Excellent état intérieur. Demi-maroquin marron à coins, dos à nerfs orné, caissons ornés d'un quadruple encadrement doré, pièces de titres orangées, têtes dorées, couvertures et dos conservés, non rognés.
Cette édition avec notice, d'importants éclaircissements et notes de M. Jacques Crépet comprend : -Les Fleurs du Mal, les Epaves, portrait de Baudelaire. -Les Paradis Artificiels. La Fanfarlo. -Petits poëmes en Prose (le Spleen de Paris). Le Jeune Enchanteur. -Curiosités esthétiques. -L'Art romantique. Traductions de Charles Baudelaire : -Poe Edgar, Histoires extraordinaires. -Nouvelles Histoires extraordinaires. -Aventures d'Arthur Gordon Pym. -Eureka. La génèse d'un poëme : le Corbeau. -Histoires grotesques et sérieuses. -Oeuvres posthumes, 3 volumes. -Correspondance générale, 1833-1836 en partie originale, en 6 volumes, une reproduction de photographie en frontispice, publiée entre 1947 et 1953. Bel et rare ensemble complet des 19 volumes.
Paris, Michel Levy, 1856 ; 1859 Reliure en demi-chagrin rouge d’époque, dos à 4 nerfs orné. Très bon état de la reliure. Rares rousseurs sur à peine quelques pages. Édition originale de la traduction et de la préface de BAUDELAIRE pour les Histoires extraordinaires, seconde édition pour les Nouvelles histoires.
MANGO 1 Mango Jeunesse-Album Dada, Collection "Il suffit de passer le pont", 1998, in-4, cartonnage rouge éditeur illustré en couleurs.
"Les images de Gianpaolo PAGNI ont la force des mots de Baudelaire. Elles ont la même puissance d'évocation. On y trouve la violence du poète, ses déchirements, ses énigmes. L'éloquence des couleurs, leurs contrastes, leur profondeur sont un écho direct de ces "Fleurs" venimeuses qui hantèrent la vie de Baudelaire".
BECAT (Paul-Emile) - Perceau Louis - Beauvoir ( Roger De ) - Méry J. - Hugo ( Victor ) - Janin J. - Gauthier ( Th. ) - Nadaud G. - Baudelaire ( Charles ) - Delvau A. - Monselet ( Charles ) - Glatigny A. - Murger (Henri) - Camuset
Reference : 32006
(1954)
PARIS, Editions Georges Briffaut 1954. In-8 broché (23 x 16 cm), couverture rempliée et titrée en rouge, étui cartonné, 190 pages. Préface de Jean CABANEL. Poèmes de HUGO, GAUTIER, BAUDELAIRE etc. Illustrés de 8 compositions originales en couleurs de Paul-Emile BECAT. Tirage limité à 1000 exemplaires sur vélin de Lana comprenant les gravures en couleurs, celui-ci le n° 659.- 620g.- Livre en bel état de fraicheur.
Baudelaire 1922 1922. Charles Baudelaire: La Fanfarolo illustrations en 3 tons de Placek/ Maurice Glomeau Editeur 1922 . Charles Baudelaire: La Fanfarolo illustrations en 3 tons de Placek/ Maurice Glomeau Editeur 1922
Bon état
Namur In revue "Les études classique" 1971 1 vol. broché plaquette in-8, brochée, p. 273 à 284. Tiré à part de la revue Les Études classiques, bien complet du fac-similé volant sur papier couché (reproduction intégrale de la lettre sur 4 pages). L'article démontre que cette lettre n'est pas datée du 20 juin mais du 20 juillet, ce qui met en évidence que Sainte-Beuve soutient Baudelaire jusqu'à son procès. Envoi autographe signé de Claude Pichois. Bonne condition.
(Bruxelles) datée du Jeudi 27 Oct[obre], [18]64. 3 pp. (210 x 135 mm), à l'encre brune sur un doublefeuillet. (Pliures anciennes). Elle porte sur la publication prochaine des « Histoires grotesques et sérieuses » d'Edgar Allan Poe.Baudelaire, avec une nervosité et une impatience croissantes, insiste pour que lui soient envoyées desépreuves qu'il veut corriger de toute urgence. Via Noël Parfait, il veut faire pression sur l'imprimeur Raçonet l'éditeur Michel Lévy: « Quinze jours, trois semaines, UN MOIS, - Combien de jours se sont écoulésdepuis que j'attends la 2e EPREUVE de la 9e feuille ». Le 24 avril 1864, très endetté et malade, Baudelaire part pour la Belgique afin d'y entreprendre une tournéede conférences. Cependant, ses talents de critique d'art éclairé rencontrent peu de succès. Il se fixe àBruxelles, où il rend plusieurs visites à Victor Hugo, exilé politique volontaire. Il prépare un pamphletcontre son éphémère pays d'accueil qui représente, à ses yeux, une caricature de la France bourgeoise. Leféroce « Pauvre Belgique » restera inachevé. Souhaitant la mort d'un royaume qu'il juge artificiel, il en résumel'épitaphe en un mot : Enfin ! C'est en Belgique que Baudelaire rencontre Félicien Rops, qui illustreraquelques bribes condamnées ou soustraites des « Fleurs du mal » en son titre « Les Épaves » éditées àBruxelles par Auguste Poulet-Malassis en 1866. Lors d'une visite à l'église Saint-Loup de Namur,Baudelaire perd connaissance. Cet évanouissement est suivi de troubles cérébraux, en particulier d'aphasie.À partir de mars 1866, Baudelaire souffre d'hémiplégie. En juillet 1866, on le ramène à Paris. Cest donclors de ce long séjour à Bruxelles que Baudelaire écrivit la lettre que nous proposons. Noël Parfait quant à lui était un écrivain et homme politique français, né le 28 novembre 1813 à Chartres(Eure-et-Loir) et mort le 19 novembre 1896 à Paris. Après le collège de Chartres, Noël Parfait est étudiantà Paris et prend une part active à la Révolution de 1830. Il se range dans l'opposition à la Monarchie deJuillet et comparaît trois fois devant les tribunaux pour ses pamphlets contre le régime, les « Philippiques» (1832-1834). En mai 1833, Noël Parfait publie « L'aurore d'un beau jour » : épisodes des 5 et 6 juin 1832,un appel à l'insurrection qui le fera condamner à deux ans de prison et 500 francs d'amende. Journaliste àLa Presse en 1836, il y rédige pendant cinq ans le feuilleton dramatique avec Théophile Gautier, collaborantégalement au Siècle et au National. En 1844, Honoré de Balzac lui apporte le manuscrit de « Les Paysans »pour une éventuelle publication dans La Presse, car il est chargé de lire les manuscrits avant leurpublication, ou non, dans le journal. Noël Parfait s'enthousiasme pour loeuvre et obtient du directeurlittéraire Alexandre Dujarrier son accord de publication du roman. En 1848, il est commissaire dugouvernement provisoire à Chartres, et député d'Eure-et-Loir de 1849 à 1851, siégeant à la Montagne.Exilé après le coup d'État du 2 décembre 1851, il est accueilli à Bruxelles par Alexandre Dumas, quil'héberge chez lui, dans son hôtel particulier du 73, boulevard de Waterloo et en fait son secrétaire. Satâche consiste notamment à recopier les textes qu'Alexandre Dumas écrit en abondance et à recopier deslivres que l'écrivain emprunte et dont il veut conserver le texte. Noël Parfait corrige également lesépreuves des livres de poésie de Victor Hugo, alors exilé à Guernesey, avec lequel il a une abondantecorrespondance. Il rentre en France lors de l'amnistie de 1859 et collabore à plusieurs journaux, notamment Le Siècle. Ildevient correcteur pour l'éditeur Michel Lévy et, à ce titre, échange une correspondance avec GustaveFlaubert au sujet de « L'Éducation sentimentale », lui signalant des fautes de style. Il est de nouveau éludéputé d'Eure-et-Loir en 1871 et le reste jusqu'en 1893, étant réélu en 1876, 1877, 1881, 1885 et 1889.Inscrit au groupe de la Gauche républicaine, il est signataire du manifeste des 363 députés qui refusent laconfiance au gouvernement de Broglie, le 16 mai 1877. Réf. : Lettre publiée in Baudelaire, Correspondance, NRF/Gallimard, Bibliothèque de La Pléiade, II, pp.414-415.
15 parties en 8 volumes in-12 (170 × 97 mm) ; demi-veau havane, dos à nerfs ornés de filets dorés, pièces de titre et de tomaison de maroquin rouge, plats supérieurs des couvertures de livraison imprimées et illustrées sur papier mince de couleur (vert et jaune) conservés au début des cinq premiers volumes, tranches jaspées (reliure de l’époque).
Paris, À la librairie, [puis :] Poulet-Malassis, 1er avril 1855-octobre 1862. Série complète de cette célèbre revue littéraire et artistique. Première série. I (1855) : xii-420 pp. (mal ch. 120). – II (1856) : vii-280 & vii-280 pp. – III (1857) : vii-284 & vii-280 pp. – IV (1858) : 356, vii pp. & pp. 358 à 660. – V (1859) : vii-280 & viii-280-xxxviii pp. – Deuxième série. VI (1860) : xi-276 & viii-280 pp. – VII (1861) : viii-280 & vii-280 pp. – VIII (1862) : viii-288 & vi-[ii]-208 pp. – Table alphabétique des principaux personnages cités placée en tête de chaque volume ; table générale de la première série à la fin de l’année 1859. Publication périodique bimensuelle « tirée à très-petit nombre pour quelques amateurs », la Revue anecdotique formait une sorte de guide de l’actualité littéraire, artistique, théâtrale, musicale et mondaine : un kaléidoscope culturel rassemblant une myriade de « documents biographiques de toute nature, nouvelles des librairies et des théâtres, bons mots, satires, épigrammes, excentricités littéraires de Paris et de la Province, bouffonne- ries de l’annonce, prospectus rares et singuliers ». Dans l’esprit de son fondateur, le bibliothécaire et publiciste Lorédan Larchey (1831-1902), la Revue anecdotique se rattachait « à un genre fort cultivé jadis. Nous voulons parler des Nouvelles à la main. Mises en honneur par le siècle dernier, dénaturées ou reprises depuis à un point de vue trop exclusif pour avoir des chances de durée, les Nouvelles à la main d’autrefois n’ont rien perdu de leur valeur réelle. Leur place est restée vide » (cf. Revue anecdotique des lettres et des arts, 1er vol., no 1). Larchey, qui assurait la rédaction des notices (toutes anonymes) en compagnie d’Édouard Goepp, Alfred Duplessis, Félix Platel et Louis Enault – ses principaux colla- borateurs et associés –, assuma seul la direction de la revue « de 1855 à 1859 ; puis associé à Ernest Boujou en 1860 et 1861. La “tolérance” qui lui avait été accordée de faire vendre cette revue sur la voie publique par les marchands stationnaires “permissionnés” lui ayant été retirée le 7 décembre 1861, décision fut prise de ne plus paraître, et Poulet-Malassis devint copropriétaire à parts égales avec Bouju. Il ne put faire face à ses engagements, et la revue disparut à la fin de 1862 » (Jean Ziegler). On sait que la Revue anecdotique sollicita, sous la direction de l’éditeur des Fleurs du mal, la plume de Charles Baudelaire, présent avec plusieurs papiers publiés en 1862 : « Une réforme à l’Académie » (janvier) ; les cinq notices sur l’exposition permanente de peinture organisée par Louis Martinet, avec analyse des œuvres de Legros, Lavieille et surtout du Sardanapale de Delacroix (janvier) ; le nécrologe de Paul de Molènes (mars) ; « L’Eau-forte est à la mode » (avril). Parmi les autres collaborateurs, citons : Champfleury, Asselineau, Janet, Monselet, Nadar, La Fizelière, Troubat et Poulet-Malassis lui-même. Ensemble rare, bien complet des deux séries. Mors frottés ou en partie fendus, accident à une coiffe ; parfait intérieurement. Références : W. T. Bandy, « The Revue anecdotique and Baudelaire », in Romanic Review, New York, vol. 29, no 1, février 1938. – A. Schellino, « Baudelaire et Paul de Molènes », in Revue italienne d’études françaises, 2/2012 (en ligne). – A. Cervoni & A. Schellino, «Bibliographie de Charles Baudelaire (1821-1867)», inMarie Gispert &Catherine Méneux (éd.), Bibliographies de critiques d’art francophones, 1/2017 (en ligne). – Baudelaire, Œuvres, Paris, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 1975, I, pp. xlvii-xlviii, et la notice de J.Ziegler sur Larchey,p.1566.– G.Oberlé, AugustePoulet-Malassis,Librairie du manoir de Pron, 1996, p. 371, no 941.
Éditions de La Plume, 1903. In-4 br. Texte de Féli Gautier pseudonyme de Félix-François Gautier. Illustrations d'après des documents du temps : 26 portraits du Poète, dont 4 h.-t. 14 dessins de Baudelaire, 7 illustrations, 12 fac-similés d'autographes et de manuscrits. E.O. ex. num. Manque la frontispice. Le tirage total serait de 150 exemplaires.
, Paris, Mercure de France, 1932., Broche, couverture d' editeur, 22,5x14cm, 224pp, illustre n/b.
Ideoulus - Le Salon Caricatural - Causeries du Tintamarre. Avec un dessin inedit de Baudelaire et le fac-simile du Salon Caricatural de 1846 donnant les soixante caricatures gravees sur bois par Raymond Pelez.