‎[LA PEROUSE (Jean-François GALAUP de)] - MILET-MUREAU (Louis-Marie).‎
‎Voyage de La Pérouse autour du monde publié conformément au décret du 22 avril 1791. [Tome Ier seul].‎

‎ A Paris, de l'Imprimerie de la République, an V (1797). Un fort vol. au format in-4 (288 x 227 mm) de 2 ff. n.fol., 1 frontispice gravé n.fol., lxxii - 346 pp. et 1 f. n.fol. Modeste reliure de l'époque de demi-cartonnage ivoire à l'imitation de vélin, dos lisse orné de doubles filets maigres en noir, doubles filets maigres à froid, roulettes dorées, larges fleurons en noir, titre doré, jeu de filets horizontaux et palette dorée en tête et queue, tranches jaspées.‎

Reference : 31669

‎ Edition originale. Tome Ier seul (sur 4). Il s'ouvre sur un joli portrait-frontispice gravé. Quelques cahiers imprimés sur papier légèrement bleuté. ''Ce voyage a été rédigé d'après les journaux que le célèbre navigateur avait envoyé du Kamtschatka et de Botany-Bay. Le gouvernement abandonna le produit de sa vente à la veuve La Pérouse. C'était Milet de Mureau lui-même, lorsqu'il siégeait à l'Assemblée constituante, qui avait fait décréter l'impression aux frais de la nation, des manuscrits du voyageur La Pérouse, et la continuation de ses appointements à son épouse, jusqu'au retour des vaisseaux envoyés à sa recherche''. (in Quérard). ''La mission de La Pérouse, indépendamment de son programme scientifique visait à compléter les observations de Cook et avait pour but d'observer la côte américaine entre la Haute-Californie et l'Alaska, ainsi que d'ouvrir de nouveaux débouchés en Chine, au Japon, et même peut-être dans la mer de Corail. La Pérouse se vit remettre - peu avant son départ - les instructions de Louis XVI, lequel achevait ainsi son propos : ''Sa Majesté regarderait comme un des succès les plus heureux de l'expédition qu'elle put être terminée sans qu'il eût coûté la vie à un seul homme''. (in Histoire universelle des explorations)." L'expédition se composait de deux gabarres : l'Astrobale et la Boussole, et comptait à son bord nombre des plus éminents scientifiques de l'époque. On appareilla à Brest le 1eraoût1785. Le cap Horn fut ensuite aisément franchi et l'on arriva à la baie de Concepción (Chili) le 23février1786. Le 9 avril, La Pérouse fit escale à l’île de Pâques, et, en mai, aux îles Sandwich (Hawaii) où il découvrit l’île Maui négligée par James Cook. Le 23 juin, les frégates arrivent en vue du mont Saint-Élie (sur la frontière de l’Alaska et du Canada). La Pérouse descend ensuite le long de la côte ouest de l’Amérique en multipliant les reconnaissances hydrographiques. Le 14 septembre, il arrive à Monterey (Californie) où Esteban José Martínez lui vient en aide pour diriger les deux frégates dans le port. Traversant le Pacifique d’est en ouest, il entre à Macao, Chine, le 3janvier1787, puis, le 26 février, dans la baie de Manille avant de remonter vers le nord. Premier navigateur européen à pénétrer dans les parages situés entre la Chine et le Japon, La Pérouse découvre le détroit entre Yeso (ancien nom de l'île d'Hokkaido, au Japon) et Sakhaline (Russie) qui porte son nom, avant de faire escale, le 7 septembre, dans la baie d’Avacha (Tar’ya) sur la côte de la péninsule Kamtchatka. C'est là qu'il reçoit une commission de chef d'escadre, arrivée de France. L’interprète Jean-Baptiste-Barthélemy de Lesseps débarque, avec les rapports et les cartes établis par son chef, pour regagner la France par la Sibérie. La Pérouse se dirige alors vers le Pacifique central, débarque le 9 décembre à Maouna (Tutuila, îles Samoa), continue sa route vers les îles des Amis (îles Tonga), puis arrive le 26janvier1788 à Botany Bay, en Australie. Il en repart vers le 15 mars en direction du nord-est. Prises dans un cyclone, les frégates se brisent aux alentours de l’archipel des Santa Cruz au milieu de juin1788. Ce n'est qu'en 1827 que Peter Dillon découvrira les restes du naufrage de l'Astrobale seule à Vanikoro, Îles Santa Cruz (Îles Salomon), au nord du Vanuatu. En 1828, Dumont d'Urville reconnait après l'explorateur britannique Peter Dillon, dans l'île de Vanikoro le lieu probable du naufrage et de la mort de Jean-François de La Pérouse. Brunet III, Manuel du libraire et de l'amateur de livres, 829 - Quérard, La France littéraire, IV - 543 et VI - 130. Frottements affectant les mors ainsi que le papier marbré des plats avec manque conséquent de papier au second. Cernes claires dans le corps d'ouvrage. Du reste, bonne condition. ‎