‎[LA MAISONFORT (Antoine-François-Philippe du Bois des Cours de)]‎
‎Tableau politique de l'Europe depuis la bataille de Leipsic, gagnée le 18 octobre 1813‎

‎Londres, 1813 in-8, 83 pp., Bradel cartonnage de papier crème moucheté, dos lisse, pièce de titre cerise (reliure de l'époque).‎

Reference : 209871

‎Edition originale. Ce pamphlet est une véhémente diatribe contre Napoléon. Officier au début de la Révolution, le marquis de Maisonfort (1763-1827) émigra pour servir dans l'Armée des Princes, puis s'associa au fameux Fauche pour imprimer des libelles contre-révolutionnaires "de base". Cela lui valut naturellement en 1814 les faveurs de la Restauration. Davois II, 137.Relié avec quatre autres pièces à caractère fortement anti-napoléonien :I. Précis historique du voyage et de la captivité de Pie VII, depuis son départ de Rome jusqu'à son retour dans cette ville ; suivi du Précis historique du voyage et de la captivité de Pie VI, depuis son départ de Rome jusqu'à sa mort. Par M. L***. Orné du portrait de Sa Sainteté. Paris, L. Saintmichel, 1814, [2] ff. n. ch., v-88 pp., avec un portrait-frontispice. Associant dans un parallélisme compris comme "providentiel" les deux figures de pontifes persécutés par les révolutionnaires français et leur épigone, l'opuscule a résisté à toutes les tentatives d'attribution. II. [BEAUFFORT (Charles-Louis-Joseph-Marie de) :] Du Salut de la France, par un ancien officier de la maison du Roi. Paris, Imprimerie de C.-F. Patris, 7 novembre 1815, [2] ff. n. ch., 97 pp. Au CCF, exemplaires seulement à la BnF et à Rouen. L'attribution à Philippe-Ernest de Beauffort (1782-1858) qu'on lit sur le catalogue de la BnF ne correspond pas à un office dans l'ancienne maison du Roi, ni d'ailleurs au titre retenu par le même catalogue (marquis, alors que Philippe-Ernest a toujours utilisé l'appellation de comte) ; il faut donc à notre sens restituer l'opuscule à son père le marquis Charles-Louis-Joseph de Beauffort de Mondicourt (1753-1827).III. SULEAU (Elisée) : Récit des opérations de l'armée royale du midi, sous les ordres de Monseigneur Duc d'Angoulême, depuis le 9 mars jusqu'au 16 avril 1815. Paris, Pélicier, Adrien Egron, 1815, viij-79 pp. Ancien soldat de la Grande Armée qui eut un comportement héroïque durant la campagne de Russie avant de devenir aide de camp du général Lagrange durant les campagnes de Saxe et de France, Elisée Suleau se rallia rapidement à la Première Restauration, devenant sous-préfet dès juillet 1814. Sa brochure, qui n'est pas un témoignage, raconte "la résistance" de l'armée royale à l'avancée de l'Empereur déchu, la capture du duc d'Angoulême par Grouchy et sa libération par ordre de Napoléon. Le ton de l'ouvrage est bien entendu farouchement anti-napoléonien. Davois III, 183.IV. BERNIS (René de) : Précis de ce qui s'est passé en 1815, dans les départements du Gard et de la Lozère, et réfutation de plusieurs des pamphlets qui ont défiguré ces événements. Paris, L. G. Michaud, 1818, [2] ff. n. ch., 111 pp. Edition originale de cette version royaliste des événements de la Terreur blanche du Languedoc : neveu du cardinal, René de Pierre de Bernis (1780-1838) avait rejoint en mars 1815 le duc d'Angoulême dans ses opérations du midi ; il fut encore commissaire extraordinaire dans le Gard et la Lozère lors de la rentrée de ce prince sur le territoire français. Il fit arborer le drapeau blanc à Mende dès le 30 juin 1815, et, avec un régiment de miquelets qu'il avait recruté, vint assiéger Nîmes. C'est au moment de l'entrée dans la ville que se produisirent des violences dues à l'exaltation des miliciens royalistes. Davois I, 80. Exemplaire de l'historien napoléonien Marcel Dunan (1885-1978), avec vignette ex-libris gravée par Maximilien Vox. ‎