Flammarion 1993 Édition des années 1990 ou 2000 suivant disponibilité dans le stock. In-8 broché 24 cm sur 15,5. 606 pages. Cahier d’illustrations en noir et blanc. Bon état d’occasion.
Reference : 123294
ISBN : 2080667955 9782080667953
Traduit de l’anglais par Marie-Alyx Revellat Bon état d’occasion
Librairie de l'Avenue
M. Henri Veyrier
Marché aux Puces. 31, rue Lecuyer
93400 Saint-Ouen
France
01 40 11 95 85
Conforme aux usages de la profession. Paiement avec votre carte bancaire par Paypal ou en V.A.D. (Vente à distance sur le site), par virement ou chèque. Les frais de port sont de 9,50 € pour la France pour les colis de moins de 5kg en colissimo (ou 4,50 € en Mondial Relay), 12 € pour les pays de l'Union Européenne (sauf Espagne) en Mondial Relay. Nous consulter pour les autres pays et livres au dessus de 5kg. Notre téléphone : 01 40 11 95 85.
Ensemble de documents relatifs à l'entrée d'André Malraux au Panthéon le 23 novembre 1996. Provenance : collection Gérard Léman 1. Lettre autographe signée de Madeleine Malraux (1914-2014), épouse de l'écrivain, Paris, février 1997, encre noire, sur carton blanc avec marque-page imprimé "20 anniversaire de la mort d'André Malraux" contrecollé. 20x12,5cm. "Pour Monsieur Gérard Léman, avec ma sympathique pensée, en souvenir de la cérémonie du transfert des cendres d'André Malraux au Panthéon, le 23 novembre 1996. Je crois que nos rencontres sont en accord avec notre destinée — il nous appartient d'en découvrir la signification. Madeleine Malraux. Paris février 1997." 2. Lettre tapuscrite signée de Maryvonne de Saint-Pulgent, directrice du patrimoine, en-tête du Ministère de la Culture, 1 f., 30x21cm. Confirmation à Gérard Léman de son invitation à la cérémonie. 3. Carton d'invitation officiel à la cérémonie du 23 novembre 1996 pour l'entrée d'André Malraux au Panthéon, 15,5x11cm. 4. Lettre tapuscrite signée de Sophie Reincke, 23 mars 1971, à Gérard Léman, 27x21cm, relative à l'envoi d'un autographe d'André Malraux à Gérard Léman, en-tête imprimé 2 rue d'Estienne d'Orves / 91 Verrières-Le-Buisson. 5. Carte tapuscrite à en-tête imprimé "2 rue d'Estienne d'Orves / 91 Verrières-Le-Buisson", "de la part d'André Malraux" + enveloppe daté 15 mai 1972. 6. On ajoute 3 marque-page + 1 catalogue "André Malraux / une collection", 20 p., relatif à l'exposition d'une vingtaine de pièce de la collection d'oeuvres d'art d'André Malraux, à Toulouse, en 1996. Bel ensemble
EUROPE. Nov-Dec 1989. In-8. Broché. Bon état, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Intérieur frais. 290 pages.. . . . Classification Dewey : 70.49-Presse illustrée, magazines, revues
Sommaire : André Malraux - Visages de Malraux, Un contemporain d'avenir par Jean Lacouture, Malraux journaliste et critique littéraire par Christiane Moatti, Lecteur de Sade par André Malraux, Malraux et la revue Commune par Nicole Racine, Malraux et le Combat de Camus par Jeanyves Guérin, Malraux et les prix littéraires par Walter Langlois, Présentation des lettres d'André Malraux a Jean Paulhan par Claire Paulhan et Christiane Moatti, D'une lettre a Jean Paulhan par André Malraux Classification Dewey : 70.49-Presse illustrée, magazines, revues
Exceptionnelle lettre à André Malraux : celle écrite le 3 décembre, quelques heures avant l'annonce du prix Goncourt. La Paz, le 3 déc. [1956]. 1 page en 1 f. (205 x 235 mm) à en tête de l'« Ambassade de France en Bolivie », mine de plomb. Lettre autographe signée, rédigée à la mine de plomb sur papier à en-tête de l'ambassade de France en Bolivie. Elle est datée de « La Paz, le 3 déc. [1956] ».
Exceptionnelle lettre à André Malraux : celle écrite le 3 décembre, quelques heures avant l'annonce du prix Goncourt. « Cher André Malraux, J'ai mis de votre côté toute une collection de Hopi pour les intéressés, mais je suis à La Paz, et les personnages sont à Los Angeles - j'attends une occasion... Ce matin, lundi trois décembre où je vous écris, j'ai le trac... comme si mon grand André Malraux devait recevoir le Nobel, et qu'on n'était pas encore sûr. Romain ». C'est le correspondant de l'Agence France Presse à La Paz qui annonce à Gary la décision du jury Goncourt de lui décerner le prix 1956, par huit voix pour contre une à Michel Butor pour L'Emploi du temps et une voix à Angélina Bardin pour Une fille des champs . « Je suis déchiré entre la joie de me voir décerner le prix Goncourt et la tristesse de constater que l'idéal de liberté et de dignité humaines que je défends dans mon livre n'a jamais été plus menacé » : ce sont les premiers mots de Romain Gary à cette annonce et d'ajouter, « Une seule chose me causerait une joie personnelle aussi grande que de recevoir le prix Goncourt : que le prix Nobel soit attribué à André Malraux. » Malraux, l'année précédente, figurait déjà dans la short-list suédoise, aux côtés notamment d'Henri Bosco et d'Albert Camus. Il s'y retrouve l'année suivante, avec Pagnol, Saint-John Perse. Mais c'est l'écrivain espagnol Juan Jimenez qui est choisi ; Camus lui succédera en 1957. Il n'oubliera pas Malraux dans son discours : «Je tiens à dire que, si j'avais pris part au vote, j'aurais choisi André Malraux pour qui j'ai beaucoup d'admiration et d'amitié et qui fut le maître de ma jeunesse.» Malgré cela, Malraux ne sera jamais honoré et aura connu, au final, 32 nominations pour le prix ! Gary retrouvera Paris le 10 décembre, six jours après que le prix Goncourt lui a été décerné, au terme d'un voyage de 32 heures en Caravelle. Le Quai d'Orsay lui a donné une disponibilité exceptionnelle pour trois semaines, pendant lesquelles il enchaînera les entretiens et obligations dues à la réception du prix. Premier roman à avoir ouvertement pour sujet central la protection de la nature, Les Racines du ciel est aussi - encore - un roman de résistance : « celui de la résistance à tout ce qui opprime l'homme, où que ce soit et de quelque manière que ce soit ». C'est pourquoi Romain Gary écrivit en décembre 1956 après l'entrée des chars russes à Budapest : « Il faut sauver les éléphants hongrois. Ils reprendront un jour leur marche triomphale » (Larat, Romain Gary, Une trajectoire dans le siècle, II, p. 48).
Clermont de l'Oise, 33 place de l'Hôtel de ville, [1928]. 2 pages 1/2 en 1 f. (280x 180 mm) plié, encre bleue sur papier de deuil. « Monsieur, Si je puis vous être utile ou simplement agréable, j’en serai trop heureux, car je n’ai pas oublié votre fidèle et généreuse critique de L’Imposture, et votre nom est pour moi celui d’un ami. Puis-je vous prier de me fixer un rendez-vous à Paris, jeudi prochain, au début de l’après-midi, (mon train arrive à deux heures), et à l’endroit qui vous plaira ? Veuillez croire, Monsieur, à ma très fidèle et profonde sympathie, G. Bernanos. Lundi soir. »
Historique premier échange entre les deux écrivains, auteurs dans la décennie suivante des deux romans majeurs sur la guerre d’Espagne : L’Espoir et Les Grands Cimetières sous la lune. Cette lettre fait suite à l’article donné par Malraux dans La N.R.F. (n° 242, 1er mars 1928, p. 745), rendant compte de L’imposture lors de sa publication : elle constitue la première trace d’une « rencontre » entre les deux écrivains, « au moment où Malraux faisait connaître sa réaction face au deuxième roman de Bernanos […]. Malraux a été un des premiers à percevoir la nouveauté du roman bernanosien, où [il] voit dans la structure dramatique de L’Imposture un signe indubitable que le roman moderne a pris le relais de la tragédie » (Joseph Jurt, Malraux et Bernanos face à la guerre civile d’Espagne, Présence d’André Malraux, n° 16, 2018, p. 73-87). Malraux l’agnostique sera durablement marqué par la lecture de Bernanos ; tellement, qu’il devait accepter sur-le-champ en 1974 (à la demande de Jean-Loup Bernanos, le fils cadet de l’écrivain) de préfacer une réédition à venir aux Éditions Plon de l’œuvre complète de son père. Cet ambitieux projet n’ayant pas abouti, la préface a été reprise dans l’édition de poche du Journal d’un curé de campagne, mais fut d’abord publié dans Le Figaro littéraire (n° 1480, 28 septembre 1974, p. 11 et 12), sous le titre « Bernanos, le dernier témoin de la pitié sacrée ». Texte remarquable, l’un des plus pénétrants écrits sur Bernanos, qui fait notamment référence à l’œuvre de Dostoïevski, à près de vingt reprises. Rappelons que Georges Bernanos décède Le 7 juillet 1948 à l’hôpital américain de Neuilly : quelques jours auparavant, il avait fait appeler à son chevet André Malraux, sorti bouleversé après un entretien de quatre heures, dont rien ne devait filtrer. « On sait assez bien en revanche le dialogue qui s’était engagé entre les deux écrivains à leur retour d’Espagne, chacun de son côté, en 1937. À Malraux le félicitant pour sa ‘sincérité inflexible’ et lui faisant part à son tour de ses propres déconvenues dans l’autre camp, Bernanos l’interrompant avait alors lancé : » Mais pardon, Malraux, avez-vous fait comme moi ? » Malraux : Vous êtes chrétien, vous agissez en chrétien, moi je suis communiste, je n’écrirai jamais un mot qui puisse porter le moindre préjudice au parti. » Bernanos : Bon, cela vous regarde, mais alors quel cas dois-je faire de vos éloges ? Aux yeux des hommes comme vous, je ne puis passer que pour un imbécile ou un fou. » (Pilé, « Bernanos ou l’invincible présence », Expressions, n° 536, juin 1998). Malraux sera présent aux obsèques – mais à titre seulement privé –, et en était le seul représentant du monde des lettres et de la politique, lequel, sans doute, ne s’était pas senti obligé envers un homme obstiné à décliner ses honneurs : refus à trois reprises de la Légion d’honneur (1927, 1938 et 1946), d’un fauteuil à l’Académie française ou de postes de ministre et d’ambassadeur. Malraux, en 1974, terminait sa préface par ces mots : « Rendant compte de L’imposture lors de sa publication en mars 1928, j’écrivais dans La N.R.F. : Dans ce livre, ce ne sont pas les personnages qui créent les conflits, mais les conflits qui suscitent les personnages… Je ne serais pas étonné que les ‘crises’ apparussent à M. Bernanos avant même que les personnages fussent fixés par son imagination. La réussite de L’Imposture était moins grande que celle du Journal d’un curé de campagne. Mais qu’il est singulier d’employer le mot réussite pour parler d’un livre de Bernanos ! »
BELLE ET INTÉRESSANTE LETTRE AMICALE À UN INTIME DE LONGUE DATE, LESSAYISTE EMMANUEL BERL QUI LUI AVAIT DÉDIÉ SON PREMIER OUVRAGE « MORT DE LA PENSÉE BOURGEOISE » EN 1929 : ...Jai donc fait une rechute de plus. Ça devient lassant. Passons... Pour le tome III [de LHistoire de lEurope, Gallimard, 1951], jespère que le service [de presse] a été fait proprement (je ne lai évidemment pas vu). Sinon, donnez un coup de téléphone à Beuvet, qui sera chez moi à ma place à partir du 1er août... Il enchaîne sur le roman autobiographique « Sylvia » que Berl venait de faire paraître, également chez Gallimard : ...Je ne trouve pas ce que vous dites de Sylvia, décourageant. Jai toujours pensé que la bizarre barrière quil y a entre vous et le public craquerait un jour. Pourquoi pas sur ce livre, auquel vous semblez vous acharner, et qui recoupe en vous bien des choses importantes ? Sans doute la barrière tombera-t-elle par une sorte de pourriture naturelle, coïncidant avec un tableau davancement (quelque part en enfer) ; encore est-il bon daider le bois mort à tomber... Quant à la politique !... Le journaliste et essayiste Emmanuel Berl (né en 1892 au Vésinet près de Paris), fréquente les Surréalistes, en particulier Aragon, et son ancien condisciple du lycée Carnot, Pierre Drieu La Rochelle avec lequel il publie un périodique éphémère « Les Derniers jours », puis collabore aux Cahiers bleus de Georges Valois. En 1928 il rencontre André Malraux et lui dédie Mort de la pensée bourgeoise (Grasset, 1929), un pamphlet dans lequel il dénonce la pensée intellectuelle conformiste contemporaine. En 1932 il lance lhebdomadaire Marianne, puis Pavés de Paris quil dirige jusquen 1940. Successivement favorable à Pétain et hostile à la révolution nationale, rompant avec Vichy, il sexile en Corrèze en juillet 1941 où il est rejoint par Bertrand de Jouvenel, le dessinateur Jean Effel et André Malraux et sa compagne Josette Clotis. Au lendemain de guerre, il abandonne la politique pour se consacrer à la rédaction douvrages autobiographiques. En 1967 lAcadémie française lui décerne le Grand Prix de littérature.Intime de Malraux qui lui reprocha son manque de volonté politique « votre rapport avec la politique est mauvais parce que vous ne voulez rien » [Tant que vous penserez à moi, en collaboration avec Jean dOrmesson, 1968, p. 60], lui avait dit Malraux. Cependant les deux écrivains nouèrent des liens dune amitié pérenne. Berl dans les entretiens quil accorda à Patrick Modiano à la fin de sa vie lui confiait les raisons de la longévité de sa belle amitié avec Malraux, toute intellectualisée : « Je crois quil y a un lien entre sa métaphysique et la mienne, sans cela, on naurait pas pu se supporter aussi longtemps, tant dannées, tant dheures. Il y a une obsession du divin ressenti en tant quabsence, auquel il faut penser toujours sans en parler jamais... ».