Exemplaire sur vélin teinté. Une petite tache d'encre bleue en marge du premier plat. Paris, Librairie de L'Art indépendant, 1893. 1 vol. (150 x 200 mm) de 43 p. et 1 f. Broché. Édition originale. Un des 150 exemplaires sur vélin teinté (n° 131).
Reference : 30877
En composant le récit des amours de Rachel et de Luc, André Gide dit avoir « voulu indiquer (...) l'influence du livre sur celui qui l'écrit ». Ce texte, annonce-t-il, est celui de « nos plaintifs désirs, le souhait d'autres vies à jamais défendues, de tous les gestes impossibles : ici, j'écris un rêve qui dérangeait par trop ma pensée et réclamait une existence. » Cet exutoire est celui du jeune Gide. Il a vingt-quatre ans lorsqu'il l'écrit. Les Nourritures terrestres sont à venir... Lors de sa réédition en 1899, ce texte recevra le sous-titre de « Traité du vain désir » ; il s'inscrit en effet dans la série de traités écrits par l'auteur, depuis sa première oeuvre, Le Traité du Narcisse, publiée en 1892, jusqu'à El Hadj, Le traité du faux prophète, paru en 1899. Bel exemplaire ; une petite tache d'encre bleue en marge du premier plat. Naville, Bibliographie des écrits d'André Gide, n° 17.
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Paris Mercure de France 1899 1 vol. relié in-8, demi-maroquin à gros grain bleu canard à coins, dos à nerfs, plats de papier marbré bleu et or, tête dorée, non rogné, couvertures et dos conservés (Semet & Plumelle), 176 pp. Édition originale de « Philoctète » et de « El Hadj ». « Le Traité du Narcisse » et « La Tentative amoureuse » avaient déjà paru antérieurement, en 1891 et 1893 [Naville 37]. Un des 300 exemplaires numérotés sur vergé d'Arches (seul tirage après un exemplaire unique sur Japon), celui-ci enrichi d’un envoi autographe signé de l'auteur au journaliste Henri Mazel (1864-1947), directeur de 1891 à 1895 de la revue L'Ermitage à laquelle collabora André Gide. Ex-libris du bibliophile suisse Albert Natural à la devise « Rerum natura creatrix ». Cette édition porte pour la première fois, en quatrième de couverture, le trèfle à quatre feuilles qui personnalise les parutions de Gide au Mercure de France.C’est dans le contexte de l’affaire Dreyfus que Gide achève à l’été 1898 Philoctète, courte pièce à 3 personnages et en 5 actes. Après l’acquittement d’Esterhazy et le « J’accuse » de Zola du 13 janvier 1898, l’écrivain rejoint finalement le camp des dreyfusards en adhérant à la protestation des intellectuels qui réclament la révision complète du procès. Gide use d’un conte de Sophocle pour transposer les débats moraux qui déchirent le pays. Dans sa note bibliographique (n° X), il annonce : « Paru en 1899 Philoctète ou le traité des trois morales où chacun des trois personnages, Philoctète, Ulysse et Néoptolème, incarne et expose les trois formes de dévouement altruiste, patriotique ou mystique ».Alors qu’il naviguait vers Troie, Philoctète, vaillant compagnon d’Ulysse, est blessé par un perfide serpent. Ses cris menaçant de désespérer l’équipage, il est débarqué sur une île déserte. La pièce débute alors qu’Ulysse, accompagné de Néoptolème, fils d’Achille, revient sur l’île pour récupérer l’arc et les flèches d’Hercule, qui avaient été laissés à Philoctète. Si le pur Néoptolème répugne à la ruse pour voler l’arme nécessaire à la victoire des Grecs, Ulysse réplique : « la patrie n’est-elle pas plus qu’un seul ? Et souffrirais-tu de sauver un seul homme s’il te fallait pour le sauver perdre la Grèce ? » (p. 19) Cet échange fait directement écho aux débats de l’époque : l’innocence de Dreyfus doit-elle être sacrifiée pour la réputation et l’unité de l’armée et du pays ?Le livre gagne ainsi son sous-titre de « traité des trois morales » : celle patriotique d’Ulysse, pour qui la défense de l’Etat justifie de tous les moyens, celle mystique de Néoptolème confrontée aux compromissions de la vie, celle du dévouement altruiste de Philoctète, qui sublime le conflit entre Ulysse et Néoptolème ; il boit en toute connaissance de cause le narcotique qu’on lui tend, et se laisse dérober les armes. « De tous les dévouements, le plus fou c’est celui pour les autres, car alors on leur devient supérieur. » (p. 61)Dans ce volume figure également l’édition originale d’El Hadj, paru dans la revue du Centaure en septembre 1897, parfaite expression du Gide symboliste.
Paris, la Nlle Revue Française 1912. Bel exemplaire broché, in-8, 239 pages sur vergé.
LUBINEAU 1950 1 Paris, Lubineau, 1950, in-12, en ff., sous couv. crème imp. en bleu et noir, étui et emb, 61 pp.
Tirage limité à 595 exemplaires ; un des 475 exemplaires numérotés sur vélin de Lana, N°123. Joint trois originaux de Marianne CLOUZOT, illustrations préparatoires à la plume et à l'encre de Chine. Histoire amoureuse d'un jeune couple, Luc et Rachel, du moment de leur rencontre à celui de leur séparation, accompagnée d'une méditation de l'auteur sur la brièveté de l'amour, illustrée de dessins charmants de Marianne CLOUZOT. "Et vous êtes semblables, objets de nos désirs, à ces concrétions périssables qui, sitôt que les doigts les pressent, n'y laissent plus que de la cendre". Usures à l'étui et petites déchirures.
Edition Marcel Lubineau 1950-Illustrations de Marianne Clouzot-Un vol petit in 8°,avec chemise et étui,tiré à 595 exemplaires,1/60(93)sur vélin d'Arches auquel ont a joint une suite avec remarque. (chal)
chemise restaurée
Couverture rose illustrée. Très jolies illustrations en couleurs par Marie LAURENCIN (dont 4 à pleine page) gravées sur bois par Jules Germain et L. Petitbarat. Petit manque de papier sur la coiffe inférieure. Pliure sur le second plat.
Paris Éditions de la Nouvelle Revue Française 1921 Non paginé (46 pp.) Grand in-8. Broché. Ravissant livre. 1 volume. TIRAGE LIMITÉ. Un des 412 exemplaires numérotés sur Lafuma Navarre, seul papier.Première édition illustrée. Ce texte parut pour la première fois en 1893, aux éditions de la Librairie de l'Art indépendant.