Exemplaire de tête sur japon nacré. Reliure de Pierre-Lucien Martin et lettre autographe. Paris, Ferenczi et fils, (4 juin) 1930. 1 vol. (135 x 185 mm) de 180 p. et [2] f. Veau bleu métallisé, dos lisse, titre doré, doublures et gardes de papier japon nacré, tranches dorées sur témoins, couvertures et dos conservés, chemise et étui bordés (reliure signée de P.-L. Martin, 1968). Édition originale. Un des 43 premiers exemplaires sur japon nacré (n° 18).
Reference : 26823
Sido est un texte autobiographique dont une première version fit l'objet d'une plaquette de quarante pages parue l'année précédente aux éditions Kra, sous le titre Sido et les points cardinaux. Colette y adjoint, à l'automne 1929, « Le Capitaine » - un portrait de son père, le capitaine Jules Colette, percepteur du canton Saint-Sauveur-en-Puisaye. Le temps béni que Colette passa dans la maison de Saint-Sauveur prendra brusquement fin lors du mariage de Juliette, la « soeur aux longs cheveux », dont la dot nécessita la vente de la maison. Ses parents rejoignirent alors Achille, l'aîné, installé comme médecin à Châtillon-sur-Loing (Châtillon-Coligny) en 1891. Entretemps, en 1889, au cours de deux voyages à Paris, le Capitaine avait revu l'un de ses anciens camarades, Jean-Albert Gauthier-Villars, qui dirigeait une maison d'édition. Et son fils aîné, Henry Gauthier-Villars, surnommé «Willy», avait remarqué cette belle fille aux longues tresses blondes qui accompagnait son père : Gabrielle-Sidonie Colette. Trois ans plus tard, elle officialisait sa relation avec Willy, ce qui valut un entrefilet anonyme dans le Gil Blas du 4 mai 1893 : « On jase beaucoup, à Châtillon, du flirt intense dont un de nos plus spirituels clubmen parisiens poursuit une exquise blonde, célèbre dans toute la contrée par sa merveilleuse chevelure. On ne dit pas que le mot mariage ait été prononcé. Aussi nous engageons fort la jolie propriétaire de deux invraisemblables nattes dorées à n'accorder ses baisers, selon le conseil de Méphistophèlés, que la bague au doigt.» Remonté, Henry Gauthier-Villars provoqua en duel le directeur du Gil Blas, qu'il blessa. Les bans, entretemps, avaient été publiés, les 23 et 30 avril (Gauthier-Villars avait 33 ans, Colette, 19). Montée en tête : lettre autographe signée, à en-tête du journal Le Matin [Paris, tout début janvier 1923 ou 1924]: « Telle que je vous cause, chère amie, je suis à St Germain pour trois ou quatre jours. D'un saut, je viendrai pour vous voir, chez Natalie, le 6. Il faut vraiment que ce soit un plateau offert pour vous, et un encrier couleur grenouille mouillée offert pour vous, pour que je commence à aimer mon odieux métier. Vous êtes une charmante créature (et d'ailleurs Philippe aussi), je vous embrasse très affectueusement tous les deux et vous souhaite une bonne année. Colette de Jouvenel». Cette lettre est adressée à une proche du cercle du salon de Natalie Clifford-Barney, rue Jacob - qu'il ne nous a pas été possible d'identifier. Ni Philippe Soupault, ni Philippe Soupault ne semblent correspondre. Colette se sépare d'Henry de Jouvenel en 1923 et divorce en 1924, et cessera sa collaboration au Matin en février de la même année. Exemplaire parfaitement établi par Pierre-Lucien Martin. De la bibliothèque Jean-Pierre Guillaume (ex-libris).
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Editions des Femmes, 1984. Fort volume in-12, couverture à rabats (un peu défraîchie, dos gauchi) sous étui illustré.
Les lettres de Sido, restées inédites jusqu’à la présente édition, furent écrites entre 1905 et 1912, année de sa mort. Elles sont toutes adressées à Colette. À les lire, on mesure tout ce que Colette a pu apprendre de sa mère et que l’on ne connaissait, jusqu’à maintenant, qu’à travers l’œuvre et les déclarations de l’auteure elle-même. En ces lettres, coexistent la faiblesse émouvante de Sido vieillissante, comme sa force — affirmation et transmission d’une connaissance vitale. Sous l’orgueil, mêlé d’humour, d’une mère évoquant son « chef d’œuvre », sous la trame d’un quotidien répétitif, symptomatique ou imprévu, un seul message, essentiellement centré sur la nature et l’identité des femmes, revient, et tout, psychologie animale, familiale, humaine et amoureuse, douleurs ou joies, le suscite. Sido créatrice existe, d’avoir transmis la vivante possibilité d’une interrogation et d’un accomplissement. Cette correspondance est précédée de quelques lettres inédites de Colette.
Des femmes. 1984. In-12. Broché. Bon état, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Intérieur frais. 520 pages. Nombreuses illustrations en noir et blanc, dans et hors texte. Protection plastique.. . . . Classification Dewey : 846-Lettres, correspondance littéraire
Préfaces par Bertrand De Jouvenel, Jeannie Malige et Michèle Sarde. Classification Dewey : 846-Lettres, correspondance littéraire
1929 Kra collection Femmes (n° V), Paris, 1929. Petit in-4° (23 x 20,7 cm), couverture repliée. EDITION ORIGINALE tirée à 825 exemplaires, grand papier après 25 Japon (les 750 autres exemplaires sur vélin de Rives). Exemplaire à toutes marges. . Bel exemplaire de ce célèbre texte de Sido. Il sera republié l'année suivante, dans une version revue, chez Ferenczi.
PARFAIT ETAT Ray L2*
J. Ferenczi & fils, Paris, 1930. In/8 broché, couverture imprimée,179 pages. Exemplaire numéroté sur vélin bibliophile, 1600 exemplaires numérotés de 616 à 2215. Édition originale.
Paru en 1930, Sido est une évocation de l'enfance de Colette, dans son village natal de Bourgogne. L'écrivaine y livre ses tendres souvenirs à travers le portrait des membres de sa famille, en particulier celui de sa mère, Sidonie, qu'elle dépeint comme la « reine du jardin ».