Paris, Gallimard, coll. « Espoir », (28 janvier) 1955 1 vol. (115 x 180 mm) de 173 p. et [1] f. Broché. Édition originale. Exemplaire du service de presse. Envoi signé : « à ma chère sœur Lily. René ». Prière d'insérer joint.
Reference : 18094
De sa soeur, René Char avait conservé deux de ses livres, qu'il lui avait offerts : Artine, offert à sa mari José Delfau en 1932, et ce Recherche de la base et du sommet - sans doute l'un des derniers ouvrages qu'il ait pu lui offrir. À partir de 1957, sa maladie mentale ne fera qu'en s'aggravant, jusqu'en à un placement en maison de santé en 1960. Elle y décède le 19 février 1965. Le poète aura tendrement aimée, peut-être plus que sa mère sa grande soeur Julia "seconde mère affectueuse et attentive (...), qui le berçait tout petit". Ses premiers souvenirs mélangent avec l'évocation de Julia, l'image d'une jeune servante, "la beauté de la lumière et l'éclat du linge blanc. Cet éclat lumineux, Char l'a connu dès l'âge 3 ou 4 ans. C'était aussi la beauté des femmes, celle de ma soeur Julia". À la fin des années trente - alors qu'elle est devenue veuve - Char s'occupera de la soeur. Atteinte de démence, elle sera placée sous sa tutelle avant qu'il ne se résigne, en 1960, à la placer dans une maison de santé. Elle y décèdera en 1965. Char sera profondément marqué par la disparition et la vie difficile de sa soeur, "ma soeur, ma bonne soeur, qui vit seule, atteinte d'une maladie mentale incurable et qui est au bord de l'abîme. C'est terriblement pénible". Cette "lente agonie de l'esprit avec des éclairs de plus en plus espacé" pèseront lourdement sur sa liberté, ainsi qu'il l'écrit à Paul Celan, également en mars 1958. Au lendemain de sa mort, Char décide de lui dédier un poème initialement composé par le poète en souvenir de Marylin Monroe, pour un album intitulé "Eros" puiblié à l'automne 1942 à New York : Red Hunger [Faim Rouge], qu'il fait traduire par Tina Jolas et imprimé par PAB, en un rare placard tiré à 10 exemplaires en mars 1965.
Librairie Walden
Hervé & Eva Valentin
9, rue de la Bretonnerie
45000 Orléans
France
09 54 22 34 75
Membre de la Ligue Internationale du Livre Ancien (LILA) ; conditions conformes aux usages du Syndicat de la Librairie Ancienne et Moderne. Frais de port au frais de l'acheteur avec envoi en recommandé ou colissimo suivi pour toute commande. Réservation d'un ouvrage pour 72 heures maximum.
Paris, Gallimard, coll. « Espoir », (28 janvier) 1955 1 vol. (120 x 190 mm) de 173 pp. et [1] f. Broché. Édition originale. Un des 95 exemplaires sur vélin pur fil (n° 63).
Paris, Gallimard, coll. « Espoir », (28 janvier) 1955 1 vol. (120 x 190 mm) de 173 p. et [1] f. Broché, non coupé. Édition originale. Un des 40 exemplaires sur vélin de Hollande (n° 30).
C'est le troisième titre de René Char, après les Feuillets d'Hypnos et Lettera Amorosa, publiés dans la collection " Espoir ", dirigée par Albert Camus. Une collection portée par les aspirations de l'écrivain : « Nous sommes dans le nihilisme. Peut-on sortir du nihilisme ? C'est la question qu'on nous inflige. Mais nous n'en sortirons pas en faisant mine d'ignorer le mal de l'époque ou en décidant de le nier. Le seul espoir est de le nommer au contraire et d'en faire l'inventaire pour trouver la guérison au bout de la maladie. Cette collection est justement un inventaire.» C'est justement le propos du recueil, inventaire et rassemblement des textes d'engagement du poète, où "l'héroïsme et la générosité de figure de la résistance y tranchent sur la culpabilité vindicative qu'infuse une époque de compromis » Camus y publie notamment, outre les textes poétiques de son ami, les oeuvres posthumes de Simone Weil, des écrits de poètes, romanciers ou journalistes dont il se sent proche : Colette Audry, Roger Grenier, Jean Bloch-Michel, Jean Daniel, Jean Sénac...
Paris, Gallimard, coll. « Espoir », (28 janvier) 1955 1 vol. (120 x 190 mm) de 173 pp. et [1] f. Broché. Édition originale. Exemplaire poinçonné du service de presse. Mention d'édition. Envoi signé : « à Jean Tardieu, amicalement R. Char ».
C'est le troisième titre de René Char, après les Feuillets d'Hypnos et Lettera Amorosa, publiés dans la collection " Espoir ", dirigée par Albert Camus. Une collection portée par les aspirations de l'écrivain : «Nous sommes dans le nihilisme. Peut-on sortir du nihilisme ? C'est la question qu'on nous inflige. Mais nous n'en sortirons pas en faisant mine d'ignorer le mal de l'époque ou en décidant de le nier. Le seul espoir est de le nommer au contraire et d'en faire l'inventaire pour trouver la guérison au bout de la maladie. Cette collection est justement un inventaire.» C'est justement le propos du recueil, inventaire et rassemblement des textes d'engagement du poète, où "l'héroïsme et la générosité de figure de la résistance y tranchent sur la culpabilité vindicative qu'infuse une époque de compromis » (Antoine Coron, in René Char, BnF). Camus y publie notamment, outre les textes poétiques de son ami, les oeuvres posthumes de Simone Weil, des écrits de poètes, romanciers ou journalistes dont il se sent proche : Colette Audry, Roger Grenier, Jean Bloch-Michel, Jean Daniel, Jean Sénac...
Paris, Gallimard, coll. «Espoir», (28 janvier) 1955 1 vol. (120 x 190 mm) de 173 pp. et [1] f. Broché. Édition originale. Envoi signé : «à Jean Suquet, son ami René Char».
C'est le troisième titre de René Char, après les Feuillets d'Hypnos et Lettera Amorosa, publiés dans la collection " Espoir ", dirigée par Albert Camus. Une collection portée par les aspirations de l'écrivain : «Nous sommes dans le nihilisme. Peut-on sortir du nihilisme ? C'est la question qu'on nous inflige. Mais nous n'en sortirons pas en faisant mine d'ignorer le mal de l'époque ou en décidant de le nier. Le seul espoir est de le nommer au contraire et d'en faire l'inventaire pour trouver la guérison au bout de la maladie. Cette collection est justement un inventaire.» C'est justement le propos du recueil, inventaire et rassemblement des textes d'engagement du poète, où "l'héroïsme et la générosité de figure de la résistance y tranchent sur la culpabilité vindicative qu'infuse une époque de compromis ». Camus y publie notamment, outre les textes poétiques de son ami, les oeuvres posthumes de Simone Weil, des écrits de poètes, romanciers ou journalistes dont il se sent proche : Colette Audry, Roger Grenier, Jean Bloch-Michel, Jean Daniel, Jean Sénac... Provenance : de la bibliothèque du poète Jean Suquet (1928-2007).