Pet. in-4, br., 216 pp. (GD6B)
Reference : 2023345
Catalogue de l'exposition organisée par la Bibliothèque Nationale en 1973, pour l'anniversaire de la naissance de Colette, illustré de nombreuses illustrations et de photographies. La photo de couverture est de Germaine KRULL. Frontispice de DUNOYER de SEGONZAC.
Librairie HURET
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Très rare carte postale de la série des "Beautés parisiennes" : photogravure intitulée "Colette Willy", à partir d'un cliché signé Reutlinger ("Album de portraits divers", vol. 53, num. 11215, BnF).Allongée sur une peau de lion dont elle fixe la gueule entrouverte, Colette est drapée dans un large tissu blanc mouillé qui permet de suggérer sa nudité. Cette tenue sulfureuse mise en scène par Reutlinger fait écho aux scandales soulevés par les interprétations de Colette lors des pantomimes qu'elle joua de 1905 à 1912, dans les music-halls parisiens. Cette tenue évoque particulièrement le mimodrame de Georges Wague,intitulé "La Chair", lors duquel la robe de Colette se déchire laissant apparaître son sein nu.
1951 Paris, Editions du Seuil, 1951. Collection "Ecrivains de toujours". Un volume broché de format petit in 8° de 192 pp., illustré de nombreuses reproductions de photographies de l'époque.
Bel état. Peu commun. Edition préparée par Germaine Beaumont et André Parinaud.
Paris, Albin Michel, 1957, in-8, 189pp, broché, non coupé, Superbement illustré de photographies par Roger-Viollet, Pierre-Viollet, Ylla-Rapho, Jan Neva, etc. 189pp
Paris, 1945, in-8, 75pp, broché, Superbe exemplaire de l'édition originale numérotée sur papier! des papeteries de Ruysscher! 75pp
Paris Grasset 1955 in-8, reliure à la bradel de maroquin lavallière, plats, doublures et gardes de papier brique, tête dorée, non rogné, couvertures et dos conservés (Honnelaître), 114 pp. Édition originale ornée d'un portrait de Colette par Jean Cocteau en frontispice. Un des 35 exemplaires numérotés sur vergé de Montval, tirage de tête. On joint, montée sur onglet en début de volume, une lettre autographe signée (inédite ?) de Colette à Cocteau : "Cher Jean, je me suis chargée d'un message auprès de toi parce qu'il m'est bien agréable. Ne veux-tu pas me rejoindre à l'académie Goncourt qui unanime te désire ? Je t'embrasse, cher Jean, Colette" (1 page in-4 sur papier bleu, s.d., légères traces de papier adhésif). Fine reliure signée.Près de 30 ans après l’élection de Colette au fauteuil d’Anna de Noailles, c’est Jean Cocteau qui lui succède à l’Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique. Colette et Cocteau se connaissaient de longue date. Dans ses Portraits-souvenir publiés en 1935, le poète se rappelait avoir croisé Colette en compagnie de Willy et de Polaire au Palais des Glaces, dans les premières années du siècle. De loin en loin ils échangèrent leurs livres et quelques lettres, mais c’est le Palais-Royal qui va les réunir, cette fois, en voisins. Colette évoque ses fréquentes visites dans L’Étoile Vesper et Le Fanal bleu. En témoignent de nombreuses photographies, des enregistrements sonores et quelques films. On y devine, derrière le caractère spectaculaire, parfois, de leurs démonstrations d’amitié, une évidente complicité. Sans doute Cocteau n’était-il pas dupe de l’image de la bonne dame du Palais-Royal que Maurice Goudeket, avec l’assentiment de Colette, voulait imposer. Rappelant leurs fréquentes rencontres, il note chez elle «un regard de fauve pensif» et se souvient que «sa patte de velours sortait vite ses griffes.» Loin de l’image respectable de ses dernières années, il aime à rappeler ses années d’apprentissages lorsqu’elle était l’épouse de M. Willy, l’amie de Polaire et du Tout-Paris lesbien des années 1900. «N’allez pas prendre Madame Colette pour une bénisseuse», prévient-il, «bien souvent, prise à l’improviste, sous le bonnet de la grand-mère, je lui voyais le museau du loup»…Le voisinage de Cocteau au Palais-Royal ne suffisait apparemment pas à Colette qui espéra un temps que son ami la rejoindrait à l’Académie Goncourt. Le projet n’a pas abouti, Cocteau ayant sans doute déjà en vue le prestigieux quai Conti. La lettre pourrait avoir été écrite à la fin des années 40, en 1948 ou 1949, après les évictions successives de Sacha Guitry, Jean de La Varende, René Benjamin et Jean Ajalbert.Sans doute l’un des plus beaux textes d’hommage à Colette, enrichi d’une lettre inédite. (Notice de Frédéric Maget pour le catalogue de la collection Colette des Clarac)