Paris, Sébastien Huré, 1617. In-8 de (16)-922-(20) pp., titre gravé, maroquin olive, dos lisse orné de caissons en long à multiples fleurons échelonnés, frise, roulette et double encadrement de triple filet doré sur les plats, simple filet doré sur les coupes, tranches dorées (reliure de l'époque).
Reference : 43423
Édition originale ornée d'un titre-frontispice en encadrement gravé.Recueil du Père jésuite Pierre Coton (1564-1626) prédicateur, confesseur et conseiller d'Henri IV et de Louis XIII, tombé en disgrâce à la Cour en 1617. « Le roi a du Coton dans les oreilles ! Que cette boutade soit apocryphe ou non, peu importe en un sens : ce qu’elle dit, c’est que le Père Coton, influent confesseur et Prédicateur ordinaire du Roi pendant une quinzaine d’années, fut avant tout perçu comme une voix. Pourtant, la liste de ses publications n’est pas mince, et cet homme de l’oral, qui missionna notamment dans diverses régions à dominance calviniste du sud de la France entre 1598 et 1601, fut aussi un homme de l’écrit. Or, parmi cette production écrite, un texte semble poser de manière particulièrement vive la question du rapport de l’oral et de l’écrit, et ce, dès son titre : il s’agit des Sermons sur les principales et difficiles matières de la foi du Père Coton, réduits par l’auteur en forme de Méditations. Ce long ouvrage (plus de 900 pages) publié en 1617, juste après la disgrâce de l’auteur, n’est pas l’œuvre la plus connue du Père Coton, dont certains livres de méditation font partie des grands succès de librairie jésuites du XVIIe siècle, mais elle s’avère à la fois représentative et singulière. Représentative car, comme on sait, le genre de la méditation a connu depuis le XVIe siècle, chez les catholiques comme chez les protestants, un développement sans précédent, et assez souvent lié à la pratique orale de la prédication. Mais singulière, aussi, car il s’agit sans doute en France du seul exemple connu où les méditations sont explicitement présentées, dès le titre, comme émanant de sermons préexistants – sermons dont, du reste, on ne sait rien, ce qui empêche toute forme de comparaison en règle. Autrement dit, contrairement à ce qui se produit souvent, le livre de Coton ne se présente pas comme un discours oral s’appuyant sur un texte écrit préalablement, mais bien plutôt comme une transposition (et non une simple transcription) écrite ultérieure d’un sermon prononcé antérieurement, la continuation du sermon par d’autres moyens. »(Anne Régent-Susini, De l’oral à l’écrit: les Sermons du Père Coton ”réduits par l’auteur en forme de méditations”, ou l’usage du paragraphe dans le livre de dévotion. Papers on French Seventeenth Century Literature, 2017, Voyages, rencontres, échanges au XVIIe siècle: Marseille carrefour. hal- 01456429)Ex-libris manuscrit ancien répété en tête de la dédicace et du titre de départ : « Antonii Camboulas presbiteri Rhutenensis (sic) » (Antoine Camboulas vicaire de Rodez) ; traces d'encre au bas du titre sans atteinte à la gravure, quelques petites rousseurs, petits accidents sur la coiffe de tête et le plat inférieur.Bel exemplaire réglé dans une reliure en maroquin du temps.Brunet II, 330 ; Desgraves, Controverse, 1993 ; Sommervogel, II, 1554-19.
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