7 juin 1956 | 26.80 x 20.90 cm | un feuillet dont deux lignes sur une page
Reference : 89524
Lettre autographe aux crayons bleu et rouge de Pablo Picasso à Max Pellequer, signé et daté par l'auteur du 7 juin 1956, à l'adresse autographe de sa villa « Californie ». 12 lignes au recto et deux lignes au verso sur un avis de parution imprimé d'un ouvrage de Thèrèse Leroy. Traces de plis transversaux inhérents à l'envoi. Légère pliure à l'angle inférieur gauche. Nous avons ici un rare témoignage écrit de Pablo Picasso se livrant à l'autodérision. Dans sa villa"Californie", Le peintre s'est servi d'un avis de parution imprimé de l'ouvrage "la technique du classement". Sous cette annonce, il sest amusé à écrire les mots suivants : "Je vais m'y mettre. Un peu sur le tard", bien conscient de privilégier son art aux triviales tâches administratives. Picasso fait ainsi référence au sujet de sa missive, la découverte d'un nouveau document d'assurance sollicité par son destinataire. Max Pellequer, qui gérait ses finances, ne connaissait que trop bien le caractère désordonné de son ami, l'artiste aux 50 000 uvres. La composition graphique de cette courte missive témoigne elle-même des réelles préoccupations de Picasso qui a changé de couleur et de taille de caractères pour mettre au premier plan et au centre ce qui compte vraiment à ses yeux, la beauté et lamitié : « Mistral et soleil. Allez bien et bonne poignée de main de votre Picasso »! * Malgré son intense correspondance, les lettres entièrement autographes de Picasso sont d'une très grande rareté, comme le souligne Laurence Madeline dans l'article qu'elle consacre à cette confidentielle activité de l'immense artiste: «L'inertie paralysant Picasso, qui préfère son travail d'artiste à celui de secrétaire, rend plus essentielles et plus touchantes les lettres qu'il se plaît à rédiger» (in «Picasso épistolier », L'Herne, n° 106). Installé sur les hauteurs de Cannes, le peintre est en effet épaulé par son fidèle secrétaire et ami d'enfance Jaume Sabartés. Celui-ci se charge de l'écriture de nombreuses missives - à l'exception notable de celles adressées à Pellequer, pour lequel l'artiste rédige chaque lettre, même les plus anodines, d'une ample et voluptueuse écriture, jouant des lettres et des mots comme autant d'objets graphiques s'assemblant et se répondant esthétiquement dans l'espace de la feuille, en parfait décalage avec le prosaïsme du message. On pourra même arguer que son âme d'artiste a largement envahi sa correspondance courante et administrative avec son banquier et ardent collectionneur de ses uvres. Une partie de la correspondance Picasso, Pellequer est d'ailleurs conservée au musée national Picasso à Paris. Un destinataire hors du commun. Le banquier et collectionneur Max Pellequer fut présenté à Picasso en 1914 par son oncle par alliance André Level. Il sera rapidement l'un de ses plus importants collectionneurs et, plus tard, son conseiller financier pendant plus de 30 ans. L'intérêt de Pellequer pour les uvres de Picasso commence dès les années 1910, notamment par le bouffon en bronze qu'il acquiert auprès d'Ambroise Vollard. Pendant les années 1930 et 1940, il devient le banquier personnel du peintre dont il assure la fortune et lui permet de s'installer confortablement dans le Sud de la France. Les deux hommes entretiendront tout au long de leur vie une intense amitié et complicité artistique. Picasso réalise notamment pour Pellequer un superbe ex-libris sur cuivre; lui achète des toiles dont La mer à L'Estaque de Cézanne [conservée au Musée Picasso, Paris]; en échange d'autres et lui fait don de plusieurs uvres. Amateur averti et passionné, Pellequer constitua une des plus belles collections de toiles de grands maîtres de l'art moderne: Degas, Raoul Dufy, Paul Gauguin, Fernand Léger, Henri Matisse, Joan Miró, Modigliani, and Maurice Utrillo, aujourd'hui conservés dans les plus importants musées internationaux. L'« art épistolaire » de Picasso. La production épistolaire de Picasso agissait comme un exutoire à son incessante énergie cr
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Cannes 27 janvier 1956 | 21 x 27 cm | un feuillet
Lettre autographe multicolore de Pablo Picasso à Max Pellequer, signée et datée par l'auteur du 27 janvier 1956, à l'adresse autographe de sa villa "La Californie". 14 lignes aux crayons vert, bleu, rose, orange, rouge, violet et turquoise sur un feuillet filigrané "BFK Rives". Infimes traces de plis transversaux inhérents à l'envoi. La couleur n'est pas systématiquement utilisée dans les lettres de Pablo Picasso. Il semblerait que l'artiste ait voulu faire un geste aimable envers son ami et banquier Max Pellequer, car plus ses lettres sont esthétiques, plus elles sont précieuses. Pour parler de son art, Pablo Picasso opte pour la couleur rouge : "je continue mon travail avec ardeur". Un choix significatif qui reflète toute l'énergie que l'artiste souhaite insuffler à ses créations. * Malgré son intense correspondance, les lettres entièrement autographes de Picasso sont d'une très grande rareté, comme le souligne Laurence Madeline dans l'article qu'elle consacre à cette confidentielle activité de l'immense artiste: «L'inertie paralysant Picasso, qui préfère son travail d'artiste à celui de secrétaire, rend plus essentielles et plus touchantes les lettres qu'il se plaît à rédiger» (in «Picasso épistolier », L'Herne, n° 106). Installé sur les hauteurs de Cannes, le peintre est en effet épaulé par son fidèle secrétaire et ami d'enfance Jaume Sabartés. Celui-ci se charge de l'écriture de nombreuses missives - à l'exception notable de celles adressées à Pellequer, pour lequel l'artiste rédige chaque lettre, même les plus anodines, d'une ample et voluptueuse écriture, jouant des lettres et des mots comme autant d'objets graphiques s'assemblant et se répondant esthétiquement dans l'espace de la feuille, en parfait décalage avec le prosaïsme du message. On pourra même arguer que son âme d'artiste a largement envahi sa correspondance courante et administrative avec son banquier et ardent collectionneur de ses uvres. Une partie de la correspondance Picasso, Pellequer est d'ailleurs conservée au musée national Picasso à Paris. Un destinataire hors du commun. Le banquier et collectionneur Max Pellequer fut présenté à Picasso en 1914 par son oncle par alliance André Level. Il sera rapidement l'un de ses plus importants collectionneurs et, plus tard, son conseiller financier pendant plus de 30 ans. L'intérêt de Pellequer pour les uvres de Picasso commence dès les années 1910, notamment par le bouffon en bronze qu'il acquiert auprès d'Ambroise Vollard. Pendant les années 1930 et 1940, il devient le banquier personnel du peintre dont il assure la fortune et lui permet de s'installer confortablement dans le Sud de la France. Les deux hommes entretiendront tout au long de leur vie une intense amitié et complicité artistique. Picasso réalise notamment pour Pellequer un superbe ex-libris sur cuivre; lui achète des toiles dont La mer à L'Estaque de Cézanne [conservée au Musée Picasso, Paris]; en échange d'autres et lui fait don de plusieurs uvres. Amateur averti et passionné, Pellequer constitua une des plus belles collections de toiles de grands maîtres de l'art moderne: Degas, Raoul Dufy, Paul Gauguin, Fernand Léger, Henri Matisse, Joan Miró, Modigliani, and Maurice Utrillo, aujourd'hui conservés dans les plus importants musées internationaux. L'« art épistolaire » de Picasso. La production épistolaire de Picasso agissait comme un exutoire à son incessante énergie créatrice qui se déclinait en céramiques, sculptures, photographies, illustrations, collages, ou poésies... Chaque lettre était propice à l'éclosion du génie, qu'importe le contenu administratif de ses échanges avec Pellequer. Peut-être pour en contrer la platitude, Picasso redoublait-il d'efforts en calligraphiant ses lettres en travers de la page afin de conjurer la banalité du sens par l'élégance de la forme, et parer ses mots de teintes chatoyantes aux pastels gras, feutres ou crayons de couleurs. Aussi, ces lettres de l'alphabet, chiffres, mots, phrases, posés su
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Cannes 22 août 1956 | 21 x 27 cm | un feuillet
Lettre autographe bleue et rouge de Pablo Picasso à Max Pellequer, signée et datée par l'auteur du 22 août 1956, à l'adresse autographe de sa villa "La Californie". 10 lignes aux crayons bleu et rouge sur un feuillet filigrané "BFK Rives". Infimes traces de plis transversaux inhérents à l'envoi. Discrètes traces de transfert d'une précédente lettre sans gravité. Très élégante missive calligraphiée aux pastels gras bleu et rouge par Pablo Picasso. * Malgré son intense correspondance, les lettres entièrement autographes de Picasso sont d'une très grande rareté, comme le souligne Laurence Madeline dans l'article qu'elle consacre à cette confidentielle activité de l'immense artiste: «L'inertie paralysant Picasso, qui préfère son travail d'artiste à celui de secrétaire, rend plus essentielles et plus touchantes les lettres qu'il se plaît à rédiger» (in «Picasso épistolier », L'Herne, n° 106). Installé sur les hauteurs de Cannes, le peintre est en effet épaulé par son fidèle secrétaire et ami d'enfance Jaume Sabartés. Celui-ci se charge de l'écriture de nombreuses missives - à l'exception notable de celles adressées à Pellequer, pour lequel l'artiste rédige chaque lettre, même les plus anodines, d'une ample et voluptueuse écriture, jouant des lettres et des mots comme autant d'objets graphiques s'assemblant et se répondant esthétiquement dans l'espace de la feuille, en parfait décalage avec le prosaïsme du message. On pourra même arguer que son âme d'artiste a largement envahi sa correspondance courante et administrative avec son banquier et ardent collectionneur de ses uvres. Une partie de la correspondance Picasso, Pellequer est d'ailleurs conservée au musée national Picasso à Paris. Un destinataire hors du commun. Le banquier et collectionneur Max Pellequer fut présenté à Picasso en 1914 par son oncle par alliance André Level. Il sera rapidement l'un de ses plus importants collectionneurs et, plus tard, son conseiller financier pendant plus de 30 ans. L'intérêt de Pellequer pour les uvres de Picasso commence dès les années 1910, notamment par le bouffon en bronze qu'il acquiert auprès d'Ambroise Vollard. Pendant les années 1930 et 1940, il devient le banquier personnel du peintre dont il assure la fortune et lui permet de s'installer confortablement dans le Sud de la France. Les deux hommes entretiendront tout au long de leur vie une intense amitié et complicité artistique. Picasso réalise notamment pour Pellequer un superbe ex-libris sur cuivre; lui achète des toiles dont La mer à L'Estaque de Cézanne [conservée au Musée Picasso, Paris]; en échange d'autres et lui fait don de plusieurs uvres. Amateur averti et passionné, Pellequer constitua une des plus belles collections de toiles de grands maîtres de l'art moderne: Degas, Raoul Dufy, Paul Gauguin, Fernand Léger, Henri Matisse, Joan Miró, Modigliani, and Maurice Utrillo, aujourd'hui conservés dans les plus importants musées internationaux. L'« art épistolaire » de Picasso. La production épistolaire de Picasso agissait comme un exutoire à son incessante énergie créatrice qui se déclinait en céramiques, sculptures, photographies, illustrations, collages, ou poésies... Chaque lettre était propice à l'éclosion du génie, qu'importe le contenu administratif de ses échanges avec Pellequer. Peut-être pour en contrer la platitude, Picasso redoublait-il d'efforts en calligraphiant ses lettres en travers de la page afin de conjurer la banalité du sens par l'élégance de la forme, et parer ses mots de teintes chatoyantes aux pastels gras, feutres ou crayons de couleurs. Aussi, ces lettres de l'alphabet, chiffres, mots, phrases, posés sur le papier comme autant de gammes musicales, sont rendus littéralement vivants par la puissance créatrice du peintre. Très belle et visuelle illustration du besoin d'expression totale de Picasso, au travers de sa correspondance avec l'un de ses proches conseillers et amis. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
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Cannes 23 septembre 1959 | 21 x 27 cm | un feuillet
Lettre autographe multicolore de Pablo Picasso à Max Pellequer, signée et datée par l'auteur du 23 septembre 1959, à l'adresse autographe de sa villa "La Californie". 10 lignes aux crayons bleu et vert sur un feuillet filigrané "BFK Rives". Infimes traces de plis transversaux inhérents à l'envoi. Discrètes traces de transfert d'une précédente lettre sans gravité. Très élégante missive calligraphiée aux pastels gras bleu et vert par Pablo Picasso. * Malgré son intense correspondance, les lettres entièrement autographes de Picasso sont d'une très grande rareté, comme le souligne Laurence Madeline dans l'article qu'elle consacre à cette confidentielle activité de l'immense artiste: «L'inertie paralysant Picasso, qui préfère son travail d'artiste à celui de secrétaire, rend plus essentielles et plus touchantes les lettres qu'il se plaît à rédiger» (in «Picasso épistolier », L'Herne, n° 106). Installé sur les hauteurs de Cannes, le peintre est en effet épaulé par son fidèle secrétaire et ami d'enfance Jaume Sabartés. Celui-ci se charge de l'écriture de nombreuses missives - à l'exception notable de celles adressées à Pellequer, pour lequel l'artiste rédige chaque lettre, même les plus anodines, d'une ample et voluptueuse écriture, jouant des lettres et des mots comme autant d'objets graphiques s'assemblant et se répondant esthétiquement dans l'espace de la feuille, en parfait décalage avec le prosaïsme du message. On pourra même arguer que son âme d'artiste a largement envahi sa correspondance courante et administrative avec son banquier et ardent collectionneur de ses uvres. Une partie de la correspondance Picasso, Pellequer est d'ailleurs conservée au musée national Picasso à Paris. Un destinataire hors du commun. Le banquier et collectionneur Max Pellequer fut présenté à Picasso en 1914 par son oncle par alliance André Level. Il sera rapidement l'un de ses plus importants collectionneurs et, plus tard, son conseiller financier pendant plus de 30 ans. L'intérêt de Pellequer pour les uvres de Picasso commence dès les années 1910, notamment par le bouffon en bronze qu'il acquiert auprès d'Ambroise Vollard. Pendant les années 1930 et 1940, il devient le banquier personnel du peintre dont il assure la fortune et lui permet de s'installer confortablement dans le Sud de la France. Les deux hommes entretiendront tout au long de leur vie une intense amitié et complicité artistique. Picasso réalise notamment pour Pellequer un superbe ex-libris sur cuivre; lui achète des toiles dont La mer à L'Estaque de Cézanne [conservée au Musée Picasso, Paris]; en échange d'autres et lui fait don de plusieurs uvres. Amateur averti et passionné, Pellequer constitua une des plus belles collections de toiles de grands maîtres de l'art moderne: Degas, Raoul Dufy, Paul Gauguin, Fernand Léger, Henri Matisse, Joan Miró, Modigliani, and Maurice Utrillo, aujourd'hui conservés dans les plus importants musées internationaux. L'« art épistolaire » de Picasso. La production épistolaire de Picasso agissait comme un exutoire à son incessante énergie créatrice qui se déclinait en céramiques, sculptures, photographies, illustrations, collages, ou poésies... Chaque lettre était propice à l'éclosion du génie, qu'importe le contenu administratif de ses échanges avec Pellequer. Peut-être pour en contrer la platitude, Picasso redoublait-il d'efforts en calligraphiant ses lettres en travers de la page afin de conjurer la banalité du sens par l'élégance de la forme, et parer ses mots de teintes chatoyantes aux pastels gras, feutres ou crayons de couleurs. Aussi, ces lettres de l'alphabet, chiffres, mots, phrases, posés sur le papier comme autant de gammes musicales, sont rendus littéralement vivants par la puissance créatrice du peintre. Très belle et visuelle illustration du besoin d'expression totale de Picasso, au travers de sa correspondance avec l'un de ses proches conseillers et amis. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
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Cannes 5 juin 1956 | 13.5 x 21 cm | un feuillet
Lettre autographe multicolore de Pablo Picasso à Max Pellequer, signée et datée par l'auteur du 5 juin 1956, à l'adresse autographe de sa villa "La Californie". 12 lignes aux crayons orange, rose, bleu, jaune et violet sur un feuillet. Infimes traces de plis transversaux inhérents à l'envoi. Très élégante missive calligraphiée aux pastels gras par Pablo Picasso. * Malgré son intense correspondance, les lettres entièrement autographes de Picasso sont d'une très grande rareté, comme le souligne Laurence Madeline dans l'article qu'elle consacre à cette confidentielle activité de l'immense artiste: «L'inertie paralysant Picasso, qui préfère son travail d'artiste à celui de secrétaire, rend plus essentielles et plus touchantes les lettres qu'il se plaît à rédiger» (in «Picasso épistolier », L'Herne, n° 106). Installé sur les hauteurs de Cannes, le peintre est en effet épaulé par son fidèle secrétaire et ami d'enfance Jaume Sabartés. Celui-ci se charge de l'écriture de nombreuses missives - à l'exception notable de celles adressées à Pellequer, pour lequel l'artiste rédige chaque lettre, même les plus anodines, d'une ample et voluptueuse écriture, jouant des lettres et des mots comme autant d'objets graphiques s'assemblant et se répondant esthétiquement dans l'espace de la feuille, en parfait décalage avec le prosaïsme du message. On pourra même arguer que son âme d'artiste a largement envahi sa correspondance courante et administrative avec son banquier et ardent collectionneur de ses uvres. Une partie de la correspondance Picasso, Pellequer est d'ailleurs conservée au musée national Picasso à Paris. Un destinataire hors du commun. Le banquier et collectionneur Max Pellequer fut présenté à Picasso en 1914 par son oncle par alliance André Level. Il sera rapidement l'un de ses plus importants collectionneurs et, plus tard, son conseiller financier pendant plus de 30 ans. L'intérêt de Pellequer pour les uvres de Picasso commence dès les années 1910, notamment par le bouffon en bronze qu'il acquiert auprès d'Ambroise Vollard. Pendant les années 1930 et 1940, il devient le banquier personnel du peintre dont il assure la fortune et lui permet de s'installer confortablement dans le Sud de la France. Les deux hommes entretiendront tout au long de leur vie une intense amitié et complicité artistique. Picasso réalise notamment pour Pellequer un superbe ex-libris sur cuivre; lui achète des toiles dont La mer à L'Estaque de Cézanne [conservée au Musée Picasso, Paris]; en échange d'autres et lui fait don de plusieurs uvres. Amateur averti et passionné, Pellequer constitua une des plus belles collections de toiles de grands maîtres de l'art moderne: Degas, Raoul Dufy, Paul Gauguin, Fernand Léger, Henri Matisse, Joan Miró, Modigliani, and Maurice Utrillo, aujourd'hui conservés dans les plus importants musées internationaux. L'« art épistolaire » de Picasso. La production épistolaire de Picasso agissait comme un exutoire à son incessante énergie créatrice qui se déclinait en céramiques, sculptures, photographies, illustrations, collages, ou poésies... Chaque lettre était propice à l'éclosion du génie, qu'importe le contenu administratif de ses échanges avec Pellequer. Peut-être pour en contrer la platitude, Picasso redoublait-il d'efforts en calligraphiant ses lettres en travers de la page afin de conjurer la banalité du sens par l'élégance de la forme, et parer ses mots de teintes chatoyantes aux pastels gras, feutres ou crayons de couleurs. Aussi, ces lettres de l'alphabet, chiffres, mots, phrases, posés sur le papier comme autant de gammes musicales, sont rendus littéralement vivants par la puissance créatrice du peintre. Très belle et visuelle illustration du besoin d'expression totale de Picasso, au travers de sa correspondance avec l'un de ses proches conseillers et amis. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
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23 septembre 1958 | 20 x 17.5 cm | Deux pages sur un feuillet
Lettre autographe de Pablo Picasso à Max Pellequer, signée et datée par l'auteur du 23 septembre 1958. 13 lignes au crayonà mine multicolore (orange, rouge, bleue et vert) sur un feuillet "VIA WESTERN UNION". Traces de plis transversaux inhérents à l'envoi. Déchirure à l'angle inférieur gauche. La couleur n'est pas systématiquement utilisée dans les lettres de Pablo Picasso. Il semblerait que l'artiste ait voulu faire un geste aimable envers son ami et banquier Max Pellequer, car plus ses lettres sont esthétiques, plus elles sont précieuses. L'utilisation du crayon à mine multicolore dans une correspondance est une pratique partagée par plusieurs artistes, notamment Paul Éluard. * Malgré son intense correspondance, les lettres entièrement autographes de Picasso sont d'une très grande rareté, comme le souligne Laurence Madeline dans l'article qu'elle consacre à cette confidentielle activité de l'immense artiste: «L'inertie paralysant Picasso, qui préfère son travail d'artiste à celui de secrétaire, rend plus essentielles et plus touchantes les lettres qu'il se plaît à rédiger» (in «Picasso épistolier », L'Herne, n° 106). Installé sur les hauteurs de Cannes, le peintre est en effet épaulé par son fidèle secrétaire et ami d'enfance Jaume Sabartés. Celui-ci se charge de l'écriture de nombreuses missives - à l'exception notable de celles adressées à Pellequer, pour lequel l'artiste rédige chaque lettre, même les plus anodines, d'une ample et voluptueuse écriture, jouant des lettres et des mots comme autant d'objets graphiques s'assemblant et se répondant esthétiquement dans l'espace de la feuille, en parfait décalage avec le prosaïsme du message. On pourra même arguer que son âme d'artiste a largement envahi sa correspondance courante et administrative avec son banquier et ardent collectionneur de ses uvres. Une partie de la correspondance Picasso, Pellequer est d'ailleurs conservée au musée national Picasso à Paris. Un destinataire hors du commun. Le banquier et collectionneur Max Pellequer fut présenté à Picasso en 1914 par son oncle par alliance André Level. Il sera rapidement l'un de ses plus importants collectionneurs et, plus tard, son conseiller financier pendant plus de 30 ans. L'intérêt de Pellequer pour les uvres de Picasso commence dès les années 1910, notamment par le bouffon en bronze qu'il acquiert auprès d'Ambroise Vollard. Pendant les années 1930 et 1940, il devient le banquier personnel du peintre dont il assure la fortune et lui permet de s'installer confortablement dans le Sud de la France. Les deux hommes entretiendront tout au long de leur vie une intense amitié et complicité artistique. Picasso réalise notamment pour Pellequer un superbe ex-libris sur cuivre; lui achète des toiles dont La mer à L'Estaque de Cézanne [conservée au Musée Picasso, Paris]; en échange d'autres et lui fait don de plusieurs uvres. Amateur averti et passionné, Pellequer constitua une des plus belles collections de toiles de grands maîtres de l'art moderne: Degas, Raoul Dufy, Paul Gauguin, Fernand Léger, Henri Matisse, Joan Miró, Modigliani, and Maurice Utrillo, aujourd'hui conservés dans les plus importants musées internationaux. L'« art épistolaire » de Picasso. La production épistolaire de Picasso agissait comme un exutoire à son incessante énergie créatrice qui se déclinait en céramiques, sculptures, photographies, illustrations, collages, ou poésies... Chaque lettre était propice à l'éclosion du génie, qu'importe le contenu administratif de ses échanges avec Pellequer. Peut-être pour en contrer la platitude, Picasso redoublait-il d'efforts: une explosion de couleurs, des lettres calligraphiées en travers de la page... afin de conjurer la banalité du sens par l'élégance de la forme et parer ses mots de teintes chatoyantes aux pastels gras, feutre noir ou crayons de couleurs. Aussi, ces lettres de l'alphabet, chiffres, mots, phrases, posés sur le papier comme autant de gammes musicales, sont rendus littéralement
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