Cannes 27 janvier 1956 | 21 x 27 cm | un feuillet
Reference : 89529
Lettre autographe multicolore de Pablo Picasso à Max Pellequer, signée et datée par l'auteur du 27 janvier 1956, à l'adresse autographe de sa villa "La Californie". 14 lignes aux crayons vert, bleu, rose, orange, rouge, violet et turquoise sur un feuillet filigrané "BFK Rives". Infimes traces de plis transversaux inhérents à l'envoi. La couleur n'est pas systématiquement utilisée dans les lettres de Pablo Picasso. Il semblerait que l'artiste ait voulu faire un geste aimable envers son ami et banquier Max Pellequer, car plus ses lettres sont esthétiques, plus elles sont précieuses. Pour parler de son art, Pablo Picasso opte pour la couleur rouge : "je continue mon travail avec ardeur". Un choix significatif qui reflète toute l'énergie que l'artiste souhaite insuffler à ses créations. * Malgré son intense correspondance, les lettres entièrement autographes de Picasso sont d'une très grande rareté, comme le souligne Laurence Madeline dans l'article qu'elle consacre à cette confidentielle activité de l'immense artiste: «L'inertie paralysant Picasso, qui préfère son travail d'artiste à celui de secrétaire, rend plus essentielles et plus touchantes les lettres qu'il se plaît à rédiger» (in «Picasso épistolier », L'Herne, n° 106). Installé sur les hauteurs de Cannes, le peintre est en effet épaulé par son fidèle secrétaire et ami d'enfance Jaume Sabartés. Celui-ci se charge de l'écriture de nombreuses missives - à l'exception notable de celles adressées à Pellequer, pour lequel l'artiste rédige chaque lettre, même les plus anodines, d'une ample et voluptueuse écriture, jouant des lettres et des mots comme autant d'objets graphiques s'assemblant et se répondant esthétiquement dans l'espace de la feuille, en parfait décalage avec le prosaïsme du message. On pourra même arguer que son âme d'artiste a largement envahi sa correspondance courante et administrative avec son banquier et ardent collectionneur de ses uvres. Une partie de la correspondance Picasso, Pellequer est d'ailleurs conservée au musée national Picasso à Paris. Un destinataire hors du commun. Le banquier et collectionneur Max Pellequer fut présenté à Picasso en 1914 par son oncle par alliance André Level. Il sera rapidement l'un de ses plus importants collectionneurs et, plus tard, son conseiller financier pendant plus de 30 ans. L'intérêt de Pellequer pour les uvres de Picasso commence dès les années 1910, notamment par le bouffon en bronze qu'il acquiert auprès d'Ambroise Vollard. Pendant les années 1930 et 1940, il devient le banquier personnel du peintre dont il assure la fortune et lui permet de s'installer confortablement dans le Sud de la France. Les deux hommes entretiendront tout au long de leur vie une intense amitié et complicité artistique. Picasso réalise notamment pour Pellequer un superbe ex-libris sur cuivre; lui achète des toiles dont La mer à L'Estaque de Cézanne [conservée au Musée Picasso, Paris]; en échange d'autres et lui fait don de plusieurs uvres. Amateur averti et passionné, Pellequer constitua une des plus belles collections de toiles de grands maîtres de l'art moderne: Degas, Raoul Dufy, Paul Gauguin, Fernand Léger, Henri Matisse, Joan Miró, Modigliani, and Maurice Utrillo, aujourd'hui conservés dans les plus importants musées internationaux. L'« art épistolaire » de Picasso. La production épistolaire de Picasso agissait comme un exutoire à son incessante énergie créatrice qui se déclinait en céramiques, sculptures, photographies, illustrations, collages, ou poésies... Chaque lettre était propice à l'éclosion du génie, qu'importe le contenu administratif de ses échanges avec Pellequer. Peut-être pour en contrer la platitude, Picasso redoublait-il d'efforts en calligraphiant ses lettres en travers de la page afin de conjurer la banalité du sens par l'élégance de la forme, et parer ses mots de teintes chatoyantes aux pastels gras, feutres ou crayons de couleurs. Aussi, ces lettres de l'alphabet, chiffres, mots, phrases, posés su
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Cannes 23 septembre 1959 | 21 x 27 cm | un feuillet
Lettre autographe multicolore de Pablo Picasso à Max Pellequer, signée et datée par l'auteur du 23 septembre 1959, à l'adresse autographe de sa villa "La Californie". 10 lignes aux crayons bleu et vert sur un feuillet filigrané "BFK Rives". Infimes traces de plis transversaux inhérents à l'envoi. Discrètes traces de transfert d'une précédente lettre sans gravité. Très élégante missive calligraphiée aux pastels gras bleu et vert par Pablo Picasso. * Malgré son intense correspondance, les lettres entièrement autographes de Picasso sont d'une très grande rareté, comme le souligne Laurence Madeline dans l'article qu'elle consacre à cette confidentielle activité de l'immense artiste: «L'inertie paralysant Picasso, qui préfère son travail d'artiste à celui de secrétaire, rend plus essentielles et plus touchantes les lettres qu'il se plaît à rédiger» (in «Picasso épistolier », L'Herne, n° 106). Installé sur les hauteurs de Cannes, le peintre est en effet épaulé par son fidèle secrétaire et ami d'enfance Jaume Sabartés. Celui-ci se charge de l'écriture de nombreuses missives - à l'exception notable de celles adressées à Pellequer, pour lequel l'artiste rédige chaque lettre, même les plus anodines, d'une ample et voluptueuse écriture, jouant des lettres et des mots comme autant d'objets graphiques s'assemblant et se répondant esthétiquement dans l'espace de la feuille, en parfait décalage avec le prosaïsme du message. On pourra même arguer que son âme d'artiste a largement envahi sa correspondance courante et administrative avec son banquier et ardent collectionneur de ses uvres. Une partie de la correspondance Picasso, Pellequer est d'ailleurs conservée au musée national Picasso à Paris. Un destinataire hors du commun. Le banquier et collectionneur Max Pellequer fut présenté à Picasso en 1914 par son oncle par alliance André Level. Il sera rapidement l'un de ses plus importants collectionneurs et, plus tard, son conseiller financier pendant plus de 30 ans. L'intérêt de Pellequer pour les uvres de Picasso commence dès les années 1910, notamment par le bouffon en bronze qu'il acquiert auprès d'Ambroise Vollard. Pendant les années 1930 et 1940, il devient le banquier personnel du peintre dont il assure la fortune et lui permet de s'installer confortablement dans le Sud de la France. Les deux hommes entretiendront tout au long de leur vie une intense amitié et complicité artistique. Picasso réalise notamment pour Pellequer un superbe ex-libris sur cuivre; lui achète des toiles dont La mer à L'Estaque de Cézanne [conservée au Musée Picasso, Paris]; en échange d'autres et lui fait don de plusieurs uvres. Amateur averti et passionné, Pellequer constitua une des plus belles collections de toiles de grands maîtres de l'art moderne: Degas, Raoul Dufy, Paul Gauguin, Fernand Léger, Henri Matisse, Joan Miró, Modigliani, and Maurice Utrillo, aujourd'hui conservés dans les plus importants musées internationaux. L'« art épistolaire » de Picasso. La production épistolaire de Picasso agissait comme un exutoire à son incessante énergie créatrice qui se déclinait en céramiques, sculptures, photographies, illustrations, collages, ou poésies... Chaque lettre était propice à l'éclosion du génie, qu'importe le contenu administratif de ses échanges avec Pellequer. Peut-être pour en contrer la platitude, Picasso redoublait-il d'efforts en calligraphiant ses lettres en travers de la page afin de conjurer la banalité du sens par l'élégance de la forme, et parer ses mots de teintes chatoyantes aux pastels gras, feutres ou crayons de couleurs. Aussi, ces lettres de l'alphabet, chiffres, mots, phrases, posés sur le papier comme autant de gammes musicales, sont rendus littéralement vivants par la puissance créatrice du peintre. Très belle et visuelle illustration du besoin d'expression totale de Picasso, au travers de sa correspondance avec l'un de ses proches conseillers et amis. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
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Cannes 5 juin 1956 | 13.5 x 21 cm | un feuillet
Lettre autographe multicolore de Pablo Picasso à Max Pellequer, signée et datée par l'auteur du 5 juin 1956, à l'adresse autographe de sa villa "La Californie". 12 lignes aux crayons orange, rose, bleu, jaune et violet sur un feuillet. Infimes traces de plis transversaux inhérents à l'envoi. Très élégante missive calligraphiée aux pastels gras par Pablo Picasso. * Malgré son intense correspondance, les lettres entièrement autographes de Picasso sont d'une très grande rareté, comme le souligne Laurence Madeline dans l'article qu'elle consacre à cette confidentielle activité de l'immense artiste: «L'inertie paralysant Picasso, qui préfère son travail d'artiste à celui de secrétaire, rend plus essentielles et plus touchantes les lettres qu'il se plaît à rédiger» (in «Picasso épistolier », L'Herne, n° 106). Installé sur les hauteurs de Cannes, le peintre est en effet épaulé par son fidèle secrétaire et ami d'enfance Jaume Sabartés. Celui-ci se charge de l'écriture de nombreuses missives - à l'exception notable de celles adressées à Pellequer, pour lequel l'artiste rédige chaque lettre, même les plus anodines, d'une ample et voluptueuse écriture, jouant des lettres et des mots comme autant d'objets graphiques s'assemblant et se répondant esthétiquement dans l'espace de la feuille, en parfait décalage avec le prosaïsme du message. On pourra même arguer que son âme d'artiste a largement envahi sa correspondance courante et administrative avec son banquier et ardent collectionneur de ses uvres. Une partie de la correspondance Picasso, Pellequer est d'ailleurs conservée au musée national Picasso à Paris. Un destinataire hors du commun. Le banquier et collectionneur Max Pellequer fut présenté à Picasso en 1914 par son oncle par alliance André Level. Il sera rapidement l'un de ses plus importants collectionneurs et, plus tard, son conseiller financier pendant plus de 30 ans. L'intérêt de Pellequer pour les uvres de Picasso commence dès les années 1910, notamment par le bouffon en bronze qu'il acquiert auprès d'Ambroise Vollard. Pendant les années 1930 et 1940, il devient le banquier personnel du peintre dont il assure la fortune et lui permet de s'installer confortablement dans le Sud de la France. Les deux hommes entretiendront tout au long de leur vie une intense amitié et complicité artistique. Picasso réalise notamment pour Pellequer un superbe ex-libris sur cuivre; lui achète des toiles dont La mer à L'Estaque de Cézanne [conservée au Musée Picasso, Paris]; en échange d'autres et lui fait don de plusieurs uvres. Amateur averti et passionné, Pellequer constitua une des plus belles collections de toiles de grands maîtres de l'art moderne: Degas, Raoul Dufy, Paul Gauguin, Fernand Léger, Henri Matisse, Joan Miró, Modigliani, and Maurice Utrillo, aujourd'hui conservés dans les plus importants musées internationaux. L'« art épistolaire » de Picasso. La production épistolaire de Picasso agissait comme un exutoire à son incessante énergie créatrice qui se déclinait en céramiques, sculptures, photographies, illustrations, collages, ou poésies... Chaque lettre était propice à l'éclosion du génie, qu'importe le contenu administratif de ses échanges avec Pellequer. Peut-être pour en contrer la platitude, Picasso redoublait-il d'efforts en calligraphiant ses lettres en travers de la page afin de conjurer la banalité du sens par l'élégance de la forme, et parer ses mots de teintes chatoyantes aux pastels gras, feutres ou crayons de couleurs. Aussi, ces lettres de l'alphabet, chiffres, mots, phrases, posés sur le papier comme autant de gammes musicales, sont rendus littéralement vivants par la puissance créatrice du peintre. Très belle et visuelle illustration du besoin d'expression totale de Picasso, au travers de sa correspondance avec l'un de ses proches conseillers et amis. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
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Cannes 13 juin 1957 | 21 x 27 cm | 2 pages sur un feuillet
Lettre autographe multicolore de Pablo Picasso à Max Pellequer, signée et datée par l'auteur du 13 juin 1957, à l'adresse de sa villa «La Californie». 2 pages sur un feuillet, 22 lignes aux crayons vert, bleu et rouge sur un feuillet filigrané. Infimes traces de plis transversaux inhérents à l'envoi. Exceptionnel témoignage de la passion de Pablo Picasso pour la tauromachie, thème récurrent de son art depuis ses toutes premières uvres peintes dès l'âge de huit ans («Le petit Picador jaune», 1899). Pablo Picasso détaille pour Max Pellequer et sa femme lorganisation dun séjour à Arles les 5, 6 et 7 juillet 1957, auquel lartiste les invite avec une poignée damis. Avec un enthousiasme non dissimulé, il leur annonce avoir réserver leurs chambres au«Norpinus [Nord-Pinus]» et leurs places pour la «Corrida». Ce nest quaprès ces informations primordiales, que le peintre évoque le vernissage de son exposition au Musée Réatu et le diner officiel avec Douglas Cooper, le grand collectionneur et le maire dArles, Charles Privat: «Diner Cooper & maire».Une représentation d'«Aïda aux arènes» est également programmée durant cette escapade arlésienne qui se clôture le 7 par une magistrale «course de toros avec présence dun roi nègre». * Dans les années 50, Pablo Picasso et sa compagne Jacqueline Roque fréquentent régulièrement les arènes d'Arles. Le peintre ne découvre pas la ville à cette époque. Fasciné par les portraits de Van Gogh, il peint sa première arlésienne en 1912, et sa dernière, sous les traits de Jacqueline, juste après cette lettre en 1958. Mais cest plus encore son amour de la corrida qui liera définitivement lAndalou et la capitale taurine de Provence. De ses Scène de corrida et courses de Taureaux, précoces uvres barcelonaises proposées à Ambroise Vollard en 1901, au célèbre et omniprésent thème du Minotaure, Picasso fut lun des principaux promoteurs de la tauromachie en France. En cette fin des années 50, Arles devient pour le peintre le haut lieu de sa passion immortalisée en 1956 par David Douglas Duncan, qui photographie Pablo dans les arènes dArles, captivé par les combats taurins. Cette superbe lettre témoigne de lexcitation de lartiste qui, au faîte de sa célébrité internationale, redevient, pour lheure, un «groupie»heureux de loger ses amis dans le légendaire hôtel«Nord-Pinus», connu pour héberger les toreros après leurs corridas. La tauromachie simmisce également dans les autres événements majeurs présentés par lartiste dans les 22 lignes de notre feuillet. Ainsi, annonce-t-il le «vernissage»de sa première exposition auMusée Réattu qui met à lhonneur la figure du taureau dans luvre de Picasso. Parmi les toiles qui seront exposées du 6 juillet au 2 septembre 1957, 38 uvres de lartiste seront inédites. Picasso, principal prêteur lors de cet événement, sera ironiquement absent au vernissage, trop occupé à peindre des portraits de Jacqueline à l'aide de plumes de pigeon. Lauteur poursuit sa lettre en proposant un dîner avec le collectionneur britannique Douglas«Cooper», qui, avec leMusée de Barcelone, sera invité à contribuer à l'exposition. Le « maire » d'Arles, Charles Privat, est la seconde personnalité conviée à ce dîner. Picasso et Privat, qui se rencontrent pour la première fois en avril 1957, entretiendront une fructueuse relation qui se conclura en 1971 par le don de lartiste de 57 uvres au Musée Réattu. Dans la seconde partie de la lettre. Pablo Picasso ajoute au programme une représentation de l'opéra « Aïda »de Verdi, témoignant ainsi de lintérêt toujours vif de lartiste pour les uvres lyriques, plus de 30 ans après ses décors des ballets russes. Enfin, Picasso ne peut conclure sa lettre et le séjour de ses amis sans un ultime spectacle taurin, dont lannonce elle-même semble un titre de tableau: «course de toros avec présence dun roi nègre».Nous ne savons pas quel dignitaire africain assista à la corrida de 1957, mais cet intérêt du pe
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23 septembre 1958 | 20 x 17.5 cm | Deux pages sur un feuillet
Lettre autographe de Pablo Picasso à Max Pellequer, signée et datée par l'auteur du 23 septembre 1958. 13 lignes au crayonà mine multicolore (orange, rouge, bleue et vert) sur un feuillet "VIA WESTERN UNION". Traces de plis transversaux inhérents à l'envoi. Déchirure à l'angle inférieur gauche. La couleur n'est pas systématiquement utilisée dans les lettres de Pablo Picasso. Il semblerait que l'artiste ait voulu faire un geste aimable envers son ami et banquier Max Pellequer, car plus ses lettres sont esthétiques, plus elles sont précieuses. L'utilisation du crayon à mine multicolore dans une correspondance est une pratique partagée par plusieurs artistes, notamment Paul Éluard. * Malgré son intense correspondance, les lettres entièrement autographes de Picasso sont d'une très grande rareté, comme le souligne Laurence Madeline dans l'article qu'elle consacre à cette confidentielle activité de l'immense artiste: «L'inertie paralysant Picasso, qui préfère son travail d'artiste à celui de secrétaire, rend plus essentielles et plus touchantes les lettres qu'il se plaît à rédiger» (in «Picasso épistolier », L'Herne, n° 106). Installé sur les hauteurs de Cannes, le peintre est en effet épaulé par son fidèle secrétaire et ami d'enfance Jaume Sabartés. Celui-ci se charge de l'écriture de nombreuses missives - à l'exception notable de celles adressées à Pellequer, pour lequel l'artiste rédige chaque lettre, même les plus anodines, d'une ample et voluptueuse écriture, jouant des lettres et des mots comme autant d'objets graphiques s'assemblant et se répondant esthétiquement dans l'espace de la feuille, en parfait décalage avec le prosaïsme du message. On pourra même arguer que son âme d'artiste a largement envahi sa correspondance courante et administrative avec son banquier et ardent collectionneur de ses uvres. Une partie de la correspondance Picasso, Pellequer est d'ailleurs conservée au musée national Picasso à Paris. Un destinataire hors du commun. Le banquier et collectionneur Max Pellequer fut présenté à Picasso en 1914 par son oncle par alliance André Level. Il sera rapidement l'un de ses plus importants collectionneurs et, plus tard, son conseiller financier pendant plus de 30 ans. L'intérêt de Pellequer pour les uvres de Picasso commence dès les années 1910, notamment par le bouffon en bronze qu'il acquiert auprès d'Ambroise Vollard. Pendant les années 1930 et 1940, il devient le banquier personnel du peintre dont il assure la fortune et lui permet de s'installer confortablement dans le Sud de la France. Les deux hommes entretiendront tout au long de leur vie une intense amitié et complicité artistique. Picasso réalise notamment pour Pellequer un superbe ex-libris sur cuivre; lui achète des toiles dont La mer à L'Estaque de Cézanne [conservée au Musée Picasso, Paris]; en échange d'autres et lui fait don de plusieurs uvres. Amateur averti et passionné, Pellequer constitua une des plus belles collections de toiles de grands maîtres de l'art moderne: Degas, Raoul Dufy, Paul Gauguin, Fernand Léger, Henri Matisse, Joan Miró, Modigliani, and Maurice Utrillo, aujourd'hui conservés dans les plus importants musées internationaux. L'« art épistolaire » de Picasso. La production épistolaire de Picasso agissait comme un exutoire à son incessante énergie créatrice qui se déclinait en céramiques, sculptures, photographies, illustrations, collages, ou poésies... Chaque lettre était propice à l'éclosion du génie, qu'importe le contenu administratif de ses échanges avec Pellequer. Peut-être pour en contrer la platitude, Picasso redoublait-il d'efforts: une explosion de couleurs, des lettres calligraphiées en travers de la page... afin de conjurer la banalité du sens par l'élégance de la forme et parer ses mots de teintes chatoyantes aux pastels gras, feutre noir ou crayons de couleurs. Aussi, ces lettres de l'alphabet, chiffres, mots, phrases, posés sur le papier comme autant de gammes musicales, sont rendus littéralement
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20 décembre 1955 | 26.80 x 20.90 cm | un feuillet
Elégante lettre autographe multicolore de Pablo Picasso à Max Pellequer, signée et datée par l'auteur du 20 décembre 1955. Un feuillet au crayon multicolore (bleu, vert, orange et rouge). [Vendue non encadrée] Traces de plis transversaux inhérents à l'envoi. Cette uvre d'art littéralement «graphique» constitue un superbemaillon polychrome de la chaîne épistolaire qui lia le plus grand artiste du XXe siècle à son principal mécène. * Malgré son intense correspondance, les lettres entièrement autographes de Picasso sont d'une très grande rareté, comme le souligne Laurence Madeline dans l'article qu'elle consacre à cette confidentielle activité de l'immense artiste: «L'inertie paralysant Picasso, qui préfère son travail d'artiste à celui de secrétaire, rend plus essentielles et plus touchantes les lettres qu'il se plaît à rédiger» (in «Picasso épistolier », L'Herne, n° 106). Installé sur les hauteurs de Cannes, le peintre est en effet épaulé par son fidèle secrétaire et ami d'enfance Jaume Sabartés. Celui-ci se charge de l'écriture de nombreuses missives - à l'exception notable de celles adressées à Pellequer, pour lequel l'artiste rédige chaque lettre, même les plus anodines, d'une ample et voluptueuse écriture, jouant des lettres et des mots comme autant d'objets graphiques s'assemblant et se répondant esthétiquement dans l'espace de la feuille, en parfait décalage avec le prosaïsme du message. On pourra même arguer que son âme d'artiste a largement envahi sa correspondance courante et administrative avec son banquier et ardent collectionneur de ses uvres. Une partie de la correspondance Picasso, Pellequer est d'ailleurs conservée au musée national Picasso à Paris. Un destinataire hors du commun. Le banquier et collectionneur Max Pellequer fut présenté à Picasso en 1914 par son oncle par alliance André Level. Il sera rapidement l'un de ses plus importants collectionneurs et, plus tard, son conseiller financier pendant plus de 30 ans. L'intérêt de Pellequer pour les uvres de Picasso commence dès les années 1910, notamment par le bouffon en bronze qu'il acquiert auprès d'Ambroise Vollard. Pendant les années 1930 et 1940, il devient le banquier personnel du peintre dont il assure la fortune et lui permet de s'installer confortablement dans le Sud de la France. Les deux hommes entretiendront tout au long de leur vie une intense amitié et complicité artistique. Picasso réalise notamment pour Pellequer un superbe ex-libris sur cuivre; lui achète des toiles dont La mer à L'Estaque de Cézanne [conservée au Musée Picasso, Paris]; en échange d'autres et lui fait don de plusieurs uvres. Amateur averti et passionné, Pellequer constitua une des plus belles collections de toiles de grands maîtres de l'art moderne: Degas, Raoul Dufy, Paul Gauguin, Fernand Léger, Henri Matisse, Joan Miró, Modigliani, and Maurice Utrillo, aujourd'hui conservés dans les plus importants musées internationaux. L'« art épistolaire » de Picasso. La production épistolaire de Picasso agissait comme un exutoire à son incessante énergie créatrice qui se déclinait en céramiques, sculptures, photographies, illustrations, collages, ou poésies... Chaque lettre était propice à l'éclosion du génie, qu'importe le contenu administratif de ses échanges avec Pellequer. Peut-être pour en contrer la platitude, Picasso redoublait-il d'efforts: une explosion de couleurs, des lettres calligraphiées en travers de la page... afin de conjurer la banalité du sens par l'élégance de la forme et parer ses mots de teintes chatoyantes aux pastels gras, feutre noir ou crayons de couleurs. Aussi, ces lettres de l'alphabet, chiffres, mots, phrases, posés sur le papier comme autant de gammes musicales, sont rendus littéralement vivants par la puissance créatrice du peintre. Les années de la Californie à Cannes. Installé avec Jacqueline Roque dans la villa La Californie, le peintre réalise au moment de cette lettre une série de captivants portraits lithographiés de sa compagn
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