‎DAUDET Alphonse. ‎
‎Numa Roumestan.‎

‎Paris, Charpentier, 1881. In-12 (184 x 117 mm), 1 f. bl., 3 ff. n. ch., 345 pp., 1 f. n. ch. Broché, couvertures jaunes imprimées, dos très légèrement plus foncé, petites rousseurs sur les tranches, boîte à rabat en demi-maroquin rouge bordeaux à bande, filet doré sur les plats, dos à nerf, décors dorés dans les caissons avec une pièce ovale grise mosaïquée, papier peigné sur les plats, tranches en maroquin (Devauchelle). ‎

Reference : 6984

‎Précieuse édition originale sur Chine. Cet exemplaire est un des 5 sur Chine (n° 1), seul grand papier. L’ouvrage est un roman contant l’histoire de Numa, un jeune homme du Midi cherchant à se construire une carrière en politique. Daudet y dépeint de nombreuses scènes grandioses avec brio tout en laissant transparaitre le conflit sous-jacent opposant la France du nord et la France méridionale. Alphonse Daudet (Nîmes, 1840–Paris, 1897). Alphonse Daudet naquit à Nîmes le 13 mai 1840. Si sa famille était héritière de riche négociant, son père se retrouva ruiné en 1855. Ce qui obligea le jeune Alphonse arrêta ses études pour travailler en tant que maître d’études. Cette expérience difficile lui inspira son premier roman ; Le petit chose. En 1857, désireux de se diriger vers une carrière littéraire, il déménagea à Paris. Pris dans les joies et la liberté de sa vie de bohème, il contracta la syphilis, maladie qui l’affectera toute sa vie. Il s’immisça réellement dans le milieu littéraire, collabora dans différents journaux, publia un recueil de vers et se lia d’amitié avec un écrivain parisien ; Frédéric Mistral En 1860, il fut engagé comme secrétaire du duc de Morny, cet emploi lui donna le temps nécessaire pour rédiger de nombreux écrits. Son succès débuta avec sa pièce de théâtre Dernières idoles en 1862. Il écrivit aux côtés de nombreux artistes, Ernest Manuel, Paul Arène, Julia Allard (qu’il épousera)… Puis, à partir de 1874, et jusqu’à la fin de sa carrière, il écrivit ce qu’il appelais des romans de mœurs, parmi lesquels de nombreux eurent un succès remarquable. Il continua d’écrire et de publier jusqu’en 1895, 2 ans avant sa mort, malgré les lourdes séquelles neurologiques causées par sa maladie. Il mourut le 16 décembre 1897 des suites de la syphilis et fut enterré au cimetière duPèreLachaise. L'exemplaire est conservé dans une magnifique boîte en demi-maroquin de Devauchelle. Roger Devauchelle, né le 13 janvier 1915 d'un père tué au combat en octobre 1914, il dur quitter l'école dès l'âge de douze ans et entra en apprentissage chez Giroux, relieur à Amiens. Pendant son service militaire, effectué à Paris, il fit la connaissance de Georges Lahaye qui lui révéla ce qu'était la reliure de qualité et lui permit de se perfectionner dans son atelier. Mobilisé puis prisonnier, il s'évada en 1943 et gagna le maquis des Landes. C'est dans ce département qu'il s'installa comme artisan-relieur en 1944 : 26 rue Castallet à Saint-Sever, où il resta jusqu'en 1946. Il vint alors à Paris et ouvrit un atelier 189 rue Saint-Denis, qui fut ensuite repris par Mansuy ; en 1950, après la mort de Zendel, il reprit le local de ce dernier, 98 rue du Faubourg-Poissonnière. Considéré comme un artisan de grande classe, il est Meilleur Ouvrier de France en reliure, en dorure sur cuir et en dorure sur tranches; il créa de nombreuses reliures et participa à plusieurs expositions tant à l'étranger qu'en France. Il est en outre l'auteur d'un ouvrage : La reliure en France, qui fait autorité en la matière. Son fils Alain collabore à l'atelierdepuis1965. Des bibliothèques de Sadeleer avec son ex libris gravé. Très bel exemplaire. Fléty, p. 58. ‎