8, rue Bréa
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France
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Phone number : 01 43 54 43 61 P. et Pondichéry, Editions Kailash, 1996, in-12, 280 pp, préface de Pierre Louys, postface d'Alain Quella-Villéger, broché, couv. illustrée à rabats, tranche lég. salie, bon état (Coll. Les exotiques)
L’opiomanie fait des ravages dans la marine française entre 1900 et 1910. A cette époque, Claude Farrère va devenir, en quelque sorte, un grand apologiste de la “fumée bleue”. “Farrère nous parle des légendes de l’opium”, relève Gilbert de Voisins – ce ne sont pas les seuls mérites de ce volume qui provoque chez le lecteur à la fois la stupéfaction et l’admiration, mais aussi une gêne savamment suggérée. La première édition date de 1904.
Flammarion, 1932, in-12, 282 pp, reliure demi-chagrin bordeaux, dos à 5 nerfs soulignés à froid, auteur et titre dorés (rel. de l'époque), bon état. Edition originale, ex. imprimé spécialement pour la Sélection Sequana sur papier de chiffon de Corvol l'Orgueilleux à son filigrane
"Nous avons laissé à Dakar les touristes de “L'Atlantique en rond”. Maintenant ils traversent l'Océan, par le moins fréquenté des itinéraires. C'est l'accostage aux Antilles, un tour à la Nouvelle-Orléans. Puis le retour en se laissant porter aux flots tièdes du Gulf-Stream. Heureux, trop heureux voyageurs ! Un Farrère de « derrière les fagots » ! Un livre allègre, familier, instructif, nourri de souvenirs et de surprenantes anecdotes ! Quelle mémoire, quelle fantaisie inépuisables sont celles du plus illustre de nos voyageurs-écrivains." (Le Figaro, 16 août 1932)
Flammarion, 1924-1926, in-8°, 271 pp, nombreuses illustrations photographiques dans le texte, hors texte et en frontispice, reliure pleine toile bordeaux décorée de l'éditeur, titre et pagode dorés au 1er plat, dos lisse avec titre et illustration dorés, bon état
Relation des voyages de l'auteur en Indochine, en Chine et au Japon. Aujourd'hui, il suffit de monter dans un avion pour, une dizaine d'heures plus tard, descendre au cœur de l'Asie, à des milliers de kilomètres. Claude Farrère, au début du 20e siècle, emmène ses lecteurs en paquebot, pour une longue promenade en Extrême-Orient : de Marseille à Saïgon, de Hong-Kong à Canton, puis Shanghaï et Pékin pour se terminer au Japon. Un voyage au jour le jour, entrecoupé de descriptions de lieux dont les noms sont magiques et font rêver... — "Dans ces conférences faites à l'Université des Annales, on retrouve le brio, le talent de donner du relief et de l'intérêt à tout ce qu'il raconte, qui valent à M. Farrère son légitime succès auprès d'un immense public." (Revue des arts asiatiques, 1926)
P., Maisonneuve & Larose, 2004, gr. in-8°, 348 pp, préface d'Olivier Roy, 32 pl. de photos hors texte, une carte, glossaire, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Bibliothèque d'Asie centrale)
"Contrairement à l'idée selon laquelle les femmes musulmanes occuperaient une place subalterne dans l'islam, l'étude de leurs pratiques religieuses révèle qu'elles peuvent non seulement participer à la vie religieuse de leur communauté mais également y exercer des fonctions d'autorité. Fruit d'une expérience individuelle et d'un travail d'enquête de terrain mené dans diverses régions des cinq pays de l'Asie centrale postsoviétique (Ouzbékistan, Kazakhstan, Kirghizistan, Tadjikistan, Turkménistan), ce livre vise à dégager le rôle des acteurs sociaux féminins dans la religion musulmane. À partir de l'exemple centre-asiatique, il se propose de mettre en lumière le statut des femmes dans l'islam vécu et la spécificité de leur rapport à la religion. Au-delà de la question des femmes musulmanes, cet ouvrage apporte une contribution à l'islam centre-asiatique. Les racines spirituelles et les croyances des musulmans d'Asie centrale sont restées vivaces en dépit d'une expérience de colonisation russo-soviétique et de la politique de modernisation autoritaire entreprise par le régime communiste. C'est parce que des femmes de Dieu ont su préserver une culture religieuse traditionnelle, héritée de leurs saints ancêtres, que l'islam a survécu dans toute l'Asie centrale. Depuis 1991, la religiosité féminine se nourrit d'une quête des origines et du discours de l'état indépendant sur l'identité nationale. Or, elle se heurte à divers groupes néo-wahhâbî qui cherchent à imposer un autre islam et à combattre ces pratiques religieuses ancestrales relevant d'une Tradition authentique."
Alexis Rédier, 1931 in-12, 253 pp, reliure demi-toile rouge à coins, pièce de titre toile rouge, tranche mouchetée, bon état
Par Stéphane Faugier (1901-1960), écrivain, journaliste, lauréat du prix Albert-Londres 1934 pour ce reportage en Guyane.
Nelson, 1958, in-12, xxxii-255 pp, illustré de 42 photographies et 5 cartes, reliure silili-cuir rouge de l'éditeur, bon état
"Un petit livre très vivant et intéressant, renseignant sur l'œuvre et les méthodes de Charcot, comme sur le Groenland même." (Annales de géographie, 1938) — Jean-Louis Faure (1863-1944) est un médecin et chirurgien français. A près de soixante-dix ans, il part avec Charcot dans les glaces du Groenland.
Fayard, 1991, in-8°, 619 pp, 21 cartes, chronologie, biblio, index, reliure souple illustrée de l'éditeur, bon état
Curiosité intellectuelle, maîtrise des techniques de la navigation, mais aussi soif de l'or et des richesses, et volonté d'évangélisation furent à l'origine des grandes découvertes de la fin du Moyen Age. En replaçant cette histoire dans le temps long de l'exploration de la terre par l'Occident, le livre de Jean Favier nous restitue la totalité de l'aventure qui commença dans l'Antiquité avec la mesure de la planète, les intuitions beaucoup plus précoces qu'on ne le croit de sa rotondité, les impulsions politiques et religieuses qui animèrent les premiers grands voyageurs. Il fait revivre le mélange de connaissances, de courage et d'ambition que chacun d'entre eux a dû rassembler : Alexandre, Marco Polo, Vasco de Cama, Christophe Colomb et Magellan, pour ne citer qu'eux, sont les héros de cette histoire passionnante.
Grasset, 1939, in-12, 307 pp, reliure demi-basane verte, dos à 5 larges nerfs, pièce de titre basane vermillon (rel. de l'époque), bon état
"Lucienne Favre met en figuration romanesque des faits historiques. Les émeutes anti-juives de 1898 (juif / Français chrétien) et de 1934 (juif / musulman) et leurs empreintes sur la mémoire juive, c'est ainsi que la vieille juive Rosa, dans Le bain juif, cultive des sentiments de rancœur et de méfiance vis-à-vis des deux autres communautés, française chrétienne et algérienne musulmane..." (Messaouda Yahiaoui, Regards sur les littératures coloniales, 2000) — Par Lucienne Favre (1894-1958). Mariée en 1923 avec maître Gaillard, avocat à la cour d'appel d'Alger, elle entame une carrière littéraire. Par sa beauté, son élégance peu courante, elle est très remarquée dans les milieux algérois. On reçoit beaucoup chez maître Gaillard, dans le quartier du Palais de justice. Les familiers sont le couple Léveilley, Marie-Josèphe et Charles Plâtrier, Edmond Brua et son épouse. Le jeune Camus et Max-Pol Fouchet fréquentent aussi ce cercle. Lucienne, souvent accompagnée par Le Corbusier, se rend à la Casbah où la vie des femmes la fascine. Ses premières oeuvres en sont inspirés.
Plon, 1933, in-12, 292 pp, broché, papier jauni, bon état (Coll. Choses vues)
"M. Bernard Faÿ est aujourd'hui, avec MM. Siegfried et Charles Cestre, un de nos meilleurs américanistes, un de ceux qui ont su – ils sont rares – pénétrer les secrets de la mentalité américaine, de cette Amérique anglo-saxonne, à bien des titres, différente de notre Europe. De cette connaissance, son livre témoigne surabondamment : il est pour, un Français, un véritable régal ; il a surtout le mérite d'expliquer à nos compatriotes les mystères de l'attitude de l'Amérique à notre égard, en ce moment ; le mystère n'est qu'apparent. Les Etats-Unis, nous dit-il, création de l'Europe – on l'oublie trop – se désintéressent actuellement de l'Europe, parce que trop occupés chez eux. A quelle besogne ? A une besogne gigantesque : la refonte de toute leur organisation politique et économique, et cela à la faveur d'une crise, en utilisant même cette crise comme instrument de transformation. Entreprise audacieuse, à coup sûr aux conséquences difficilement, mesurables actuellement, mais qui est, en tous cas, le fait d'un homme, et cet homme c'est Franklin Roosevelt. M. Faÿ s'applique à montrer l'abîme qui le sépare de ses prédécesseurs immédiats, qui, tous, se sont enlisés dans des méthodes routinières. En regard d'un Harding, jouet des hommes d'affaires ; d'un Coolidge, incapable d'une initiative hardie ; d'un Hoover, sans contact avec le peuple, M. Faÿ,nous brosse un portrait séduisant du nouveau président, dont la politique s'avère à la fois révolutionnaire et prudente, consciente en toutes circonstances de ses buts et de ses moyens d'action, soucieuse, en tout cas, de rester en étroit contact avec les masses populaires ; figure attrayante et fascinante, à coup sûr. Le livre de M. Faÿ constituera pour beaucoup une véritable révélation sur les actuels Etats-Unis. Nous n'en saurions conseiller trop vivement, la lecture." (La Revue du Pacifique, 1933) — "Sous le titre: Roosevelt et son Amérique, M. Bernard Faÿ décrit les hommes de la crise américaine actuelle et de ses origines. M. Faÿ ne se présente d'ailleurs nullement comme un voyageur; il ne raconte pas ce qu'il a vu, il résume ce qu'il a lu sur le président actuel, sur les hommes qui l'entourent et sur leurs plus éminents prédécesseurs. Il a su d'ailleurs rédiger son exposé d'une façon pittoresque, mettant en vive lumière les traits caractéristiques, les contrastes et les contradictions..." (Mercure de France, 1933) — "M. Bernard Faÿ vient de publier un ouvrage intitulé Roosevelt et son Amérique, d'une grande habileté, ce qui ne peut surprendre de la part du jeune professeur au Collège de France. Avec une verve qui rappelle celle de son maître, M. André Tardieu, qui, lui aussi, il y a quelques années, publia des Notes sur les Etais-Unis, il s'efforce de nous faire pénétrer dans ce vaste univers que sont les Etats-Unis. En choisissant des anecdotes, en brossant quelques portraits, il espère nous faire comprendre l'évolution de la république et de la crise américaine..." (Europe, 1933)
New York, Chelsea House Publishers, 1990, gr. in-8° carré, 112 pp, 48 gravures et photos, 2 cartes, 8 pages de photos en couleurs sur la potterie, biblio, glossaire, index, cart. illustré de l'éditeur, bon état (Coll. Indian of North America). Texte en anglais
Les tribus Powhatan comprenaient environ 30 groupes d'Indiens (dans ce qui est aujourd'hui la Virginie) sous la domination du chef Powhatan à la fin des années 1500. Ces peuples avaient des sociétés similaires, dans lesquelles les femmes cultivaient les champs et les hommes chassaient, pêchaient et parfois faisaient la guerre aux ennemis proches. Alors que Powhatan consolidait son pouvoir, les colons britanniques commencèrent à arriver dans leur territoire. En 1607, ces nouveaux venus fondèrent la première colonie britannique permanente d'Amérique du Nord, Jamestown. Dans les premières années de Jamestown, le peuple Powhatan et les Virginiens coexistaient pacifiquement. La fille du chef Powhatan, Pocahontas, devint même célèbre en Angleterre pour avoir prétendument sauvé la vie du leader colonial John Smith. Mais au fur et à mesure que la Virginie grandissait, les colons commencèrent à prendre les terres des Indiens par la force...
New York, Crown Publishers, 1955, in-4°, vi-170 pp, 158 photographies reproduites en héliogravure, reliure toile éditeur, jaquette illustrée (lég. défraîchie), bon état. Edition originale
Par le grand photographe américain Andreas Feininger (1906-1999).
L'Harmattan, 2000, gr. in-8°, xx-404 pp, préface de Elise Marienstras, 2 cartes, sources, index, broché, couv. illustrée, bon état
Depuis leur arrivée dans le Sud-Ouest américain, les Indiens Navajo ont fait preuve d'une grande capacité d'adaptation. Cette capacité est mise aujourd'hui à rude épreuve ; alors que le monde extérieur pénètre dans les parties les plus reculées de la réserve grâce aux media et que l'on assiste à la globalisation de l'économie et de la culture. Dans ce cadre, la Nation Navajo peut-elle se développer tout en gardant ses traditions et son identité ?
Nouméa, Editions Sudocéan, 2017, in-8°, 283 pp, cartes et plans, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
L'histoire du bagne français ; L'histoire du bagne de Nouvelle-Calédonie ; Un bagnard bien secret ; L'héritage parisien ; L'enquête parisienne ; Le trésor bagnard ; La condamnation aux travaux forcés ; La conduite vers le bagne calédonien ; Le sort des bagnards calédoniens ; Une évasion réussie ; L'oeuvre des bagnards ; Bibliographie. — L’univers du bagne apparaît de nos jours comme un monde irréel, tant il semble inimaginable que des hommes aient pu subir un tel sort, dans les conditions particulières que l’on peut imaginer. Ce n’était pourtant, à l’époque, à partir de 1748, que la « peine logique » infligée à ceux qui enfreignaient la Loi. La présence de ces « indésirables », concentrés dans les centres de Brest et de Toulon, étant susceptible de déranger l’opinion publique, il fut décidé de s’en débarrasser en les transférant dans les colonies de Guyane, à partir de 1852, et de Nouvelle-Calédonie, à partir de 1864. Il s’agissait en même temps d’utiliser cette disposition, pour imposer le peuplement de ces pays par l’implantation contrainte de colons français. Le personnage principal de notre histoire, condamné aux travaux forcés pour un vol, vivra ce terrible drame en Nouvelle-Calédonie, où il affrontera les affres de sa condition de forçat avec patience et résignation. L’aventure et les faits des plus inattendus auxquels il devra faire face le feront surnommer « Roussette », du nom d’une chauve-souris locale endémique. Enfin, le destin le conduira à survivre à cette épreuve, et à choisir de s’installer définitivement dans ce pays pour y fonder une famille. Devenu, un « pionnier », pour sa participation à la construction de cette colonie des « antipodes », il léguera à ses descendants, comme nombre de bagnards, un passé exceptionnel, dont ils revendiqueront l’héritage avec fierté. (4e de couverture)
Bruxelles, Société belge de librairie, etc., Hauman et Cie, 1839, in-12, 292 pp, 5 gravures hors texte, 6 cartes et plans (une carte de la Belqique, plan de la ville de Bruxelles en 1868 et plan des environs de Bruxelles en 1838 rehaussés en couleurs, 3 plans des villes d'Anvers, de Gand et de Liège en 1838 en noir), indications utiles aux voyageurs (sur les chemins de fer, la poste, les hôtels et restaurants, etc), table alphabétique, broché, qqs rousseurs, bon état
Par Alexandre Ferrier de Tourettes.
P., Charpentier, 1879, in-12, xii-347 pp, huitième édition, C. de bibl., modeste reliure pleine toile écrue, dos lisse, pièce de titre basane carmin (rel. de l'époque), rousseurs éparses, reliure lég. salie, état correct
L'auteur (de son vrai nom Louis de Bellemare) voyagea longtemps aux Etats-Unis et au Mexique. Né à Grenoble en 1809, Gabriel Ferry se rend en effet au Mexique en 1830 pour affaires commerciales. Il reste pendant dix ans dans ce pays, avant de retourner en France en 1840. Ce voyage le marque profondément, et va lui servir de source pour la plupart de ses écrits. Il publia dans la “Revue des Deux-Mondes” d'intéressantes études sur ce qu'il avait observé ainsi que des oeuvres d'imagination. S'appuyant sur ses connaissances du pays, et extrapolant à partir d'anecdotes qu'il a entendu conter, il privilégie le cadre du Nord du Mexique et du Sonora, développant une véritable mythologie du Sud des Etats-Unis, qui restera longtemps en France le modèle privilégié de représentation de l'Ouest, et nourrira les rêves de conquêtes français sous Napoléon III... A la fin de 1851, Louis Bonaparte l'envoya d'ailleurs à San-Francisco avec la mission de veiller aux besoins des émigrants français qui allaient chercher fortune en Californie. Ce fut pendant ce voyage qu'il périt en mer sur l'Amazone, consumé par un incendie le 5 janvier 1852. (Larousse du XIXe, t .16, p. 813). Ses ouvrages furent publiés en volume, après sa mort.
Payot, 1946, in-8°, 223 pp, 21 cartes, broché, bon état
New York, the Macmillan Company, 1961, 2 vol. in-8°, xiii-606 et xii-550 pp, brochés, qqs soulignures crayon sur les tables des matières, bon état. Texte en anglais. Edition originale, first printing
L'Harmattan, 1979, in-8°, 205 pp, une carte, broché, couv. illustrée, bon état
"En sa double qualité d'excellent connaisseur des problèmes de la décolonisation et des aspects, tant intérieurs qu'extérieurs, de la politique des Etats-Unis, G. Fischer fournit un panorama complet de la question si controversée du canal de Panama. Comme pour Suez, elle fut à l'origine une idée française, reprise dès 1826 par les Etats-Unis et réalisée au début de ce siècle pour leur seul compte, après qu'ils eurent fomenté une révolution qui allait détacher cette province colombienne, donnant naissance à la République de Panama. Un premier traité, en janvier 1903, avait concédé de larges droits de souveraineté aux Etats-Unis sur cette portion de territoire étranger. Cette emprise se consolidera par la suite, illustrant les rapports profondément inégalitaires entre la puissance mondiale en gestation et la petite république centraméricaine. Aussi, l'histoire du canal que nous relate l'auteur ne sera que celle d'une lente montée des revendications panaméennes pour recouvrer la souveraineté nationale sur une portion de son territoire..." (Eugène Berg, Politique étrangère, 1979)
Calmann-Lévy, 1968, in-8°, 320 pp, une carte, biblio, broché, couv. à rabats, bon état (Coll. Les grandes vagues révolutionnaires)
"Reprenant la thèse exposée par André Siegfried, selon laquelle aucune transformation profonde ne se produit en Chine qui n’ait obtenu la double caution des lettrés et des paysans, les « deux roues essentielles de la carriole chinoise », le professeur Charles Patrick FitzGerald se livre à une analyse pénétrante des fluctuations de cette alliance fondamentale et de leurs conséquences, depuis la chute de la dynastie mandchoue (1911) jusqu’à l’époque actuelle. Les espoirs qu’avaient fait naître chez les intellectuels comme chez les manuels, la première République puis le Kouomintang, ayant été déçus, le communisme s’est trouvé favorisé. Un communisme chinois, distinct du modèle russe, tirant les leçons des erreurs soviétiques ; plus occupé du ralliement des non-sympathisants que d’épuration, plus soucieux de nationalisme que d’Internationale et de récupération du sol ancestral que de conquête de terres étrangères, plaçant la sécurité avant l’aventure. Il ne s’agit pas là que de mots. Le professeur FitzGerald étaye son propos de raisonnements et d’exemples qui donnent à réfléchir. Tout bien considéré, ces divers éléments devraient permettre à l’Occident de repenser objectivement sa position vis-à-vis du phénomène chinois."
Plon, 1965, in-8°, 279 pp, cart. éditeur, jaquette illustrée
Un grand reportage sur Monaco, Hong-Kong, Macao, Tokyo, Honolulu, Los Angeles et Las Vegas, Chicago, New York, Hambourg, Berlin, Vienne, Genève, Naples, Monte Carlo. A travers le monde avec l'auteur des James Bond, agent 007, mort en 1964.
Hachette, 1954, in-12, 253 pp, 8 pl. de gravures et portraits hors texte, 2 cartes, dont une des voyages de Lapérouse sur double page, biblio, annexes, reliure demi-basane carmin, dos à 4 nerfs soulignés à froid, titres dorés, couv. illustrée par Gustave Alaux conservée (rel. de l'époque), bon état
"L'exploration du Pacifique semble à première vue un de ces sujets bien connus, et sur lequel tout a été dit. Par le mystère qui entoure sa fin tragique, Lapérouse en particulier jouit de ce prestige qui récompense presque uniquement les explorateurs malheureux. Descendant de marins voué à l'archivistique, l'auteur a centré son livre sur le second, le « vicaire » du navigateur languedocien, son trisaïeul le Breton Fleuriot de Langle... Paul-Antoine-Marie Fleuriot de Langle n'eut pas un destin ordinaire. Né le 1er août 1744 au chateau de Kerlouet, diocèse de Tréguier, c'est en l'église Saint-Louis de Brest qu'en bon marin il se maria (décembre 1781) en présence de la fleur de la noblesse bretonne, baptisa son fils trois ans plus tard, et fut inhumé le 25 juin 1889 (ce n'est pas une coquille) après que ses restes eurent connu pendant un siècle une sépulture... provisoire sous un arbre voisin de l'anse de l'Ile Tutuila (Samoa) où le 11 décembre 1787 il était tombé sous les casse-têtes avec M. de Lamanon, de l'Académie de Turin, et dix autres, quelques mois seulement avant le naufrage des frégates à Vanikoro. J'avoue avoir été conquis par cette figure un peu mélancolique, un peu hautaine, tendre et humaine en même temps. L'homme a ses nostalgies : en un siècle où le tour du monde est encore une merveilleuse aventure, où l'Océanie apparaît un paradis pré-romantique, il rêve – en bon gentilhomme – à sa famille, à sa terre, à son manoir qu'il veut agrandir... Il a ses secrets : tel autre de ses descendants, Jean de La Varende, affirme plus nettement sur la foi d'une tradition qu'il aurait été choisi d'abord pour commander l'expédition, dont il devint second en prodiguant d'ailleurs à son ami Lapérouse (il l'avait déjà accompagné en 1782 à la baie d'Hudson) le dévouement le plus complet. Sa mort, bien que survenue au grand soleil du Pacifique et devant tant de témoins, reste aussi mystérieuse que celle de son chef..." (Jean-Paul Faivre, Journal de la Société des Océanistes, 1954)
P., Hachette et Cie, 1884, in-12, 624 pp, cinquième édition, avec 5 cartes dépliantes (dont 4 en couleurs) et un plan de Londres hors texte, index, reliure demi-chagrin vert, dos à nerfs, titres et fleurons dorés, bon état
P., Flohic Editions, 2000, gr. in-8°, 509 pp, 1800 notices et 1800 photographies en couleurs dans le texte, cartes, index des communes, cartonnage illustré éditeur, bon état
Nouvel Observateur/Delpire, 1977, gr. in-8° à l'italienne, 162 pp, préface de Raja Rao, très nombreuses phographies en noir (et quelques-unes en couleurs), plans, biblio, broché, bon état
Khajurâho est un village du Madhya Pradesh en Inde. Khajurâho se trouve à l'emplacement d'une ancienne capitale du royaume Jijhotî dont parle le pèlerin chinois Xuanzang dans son carnet de voyage. De 950 à 1050, la cité fut aussi la capitale religieuse des Chandelâ. Les rajâ Chandelâ y firent construire un grand complexe de temples qui en compta jusqu'à 85, mais dont 22 seulement subsistent de nos jours. Ils étaient consacrés aux cultes hindouiste et jaïn. L'architecture des temples influencera le modèle développé à Bhûbaneshvar, mais ici aucune enceinte n'enferme les bâtiments. Ils sont partagés en trois groupes dits groupe ouest, groupe est et groupe sud. Le premier est quasiment intégré au village. Abandonnés puis envahis par la jungle, on ne les redécouvre qu'en 1840 et des travaux d'une quinzaine d'années, qui se dérouleront au début du XXe siècle, permettront de les dégager.
PUF, 1990, in-8°, 558 pp, une carte, tableau, biblio, index, broché, dos passé, qqs surlignures, état correct
"Le contenu de cet ouvrage est plus large que ne le laisse croire son titre. Il s'agit en réalité d'un manuel universitaire traitant de toute la vie politique dans les pays arabes. Présentation générale de ces pays, systèmes politiques inspirés de la colonisation, conséquences de la décolonisation, renaissance d'un système arabo-musulman, facteurs économiques, étude des différents régimes et des relations extérieures arabes, telles sont les principales questions traitées par les auteurs. Une méthode irréprochable, une vaste bibliographie font de cet ouvrage un instrument de travail de premier ordre." (Revue française de science politique) — "Ce manuel destiné aux étudiants, mais accessible à un large public, évoque les systèmes politiques dans le monde arabe sous plusieurs aspects historiques et juridiques. L'histoire récente de la région et de chaque Etat en particulier y tient la place principale, avec une analyse descriptive des institutions et de leur fonctionnement. La première partie de l'ouvrage met en évidence le rôle de l'islam dans les sociétés arabes considérées comme des sociétés musulmanes. L'accent est mis également sur l'évolution historique et le contexte international de la genèse des régimes arabes. Dans une seconde partie, la présentation des régimes politiques de la vallée du Nil, du Croissant fertile, du Maghreb et de la péninsule arabique est inégale. Nous retiendrons la contribution heureuse sur le Maghreb, effectuée par Michel Camau, et les analyses de B. Koramy concernant le contexte socio-économique dans les monarchies pétrolières. En revanche, il est dommage que l'analyse historique de Pierre Agate sur le Croissant fertile privilégie l'aspect chronologique et ne fasse pas le tri entre les différentes versions de l'histoire mouvementée de cette région. Au-delà de son intérêt documentaire et pédagogique, cet ouvrage propose, effectivement, des réponses à des questions très actuelles." (Khattar Abou Diab, Politique étrangère, 1991)