8, rue Bréa
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France
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Phone number : 01 43 54 43 61 Gallimard, 1928, in-12, 351 pp, broché, bon état
Luc Durtain (1881-1959) publia ce récit de voyage en Russie soviétique en 1928. — "Cet ouvrage qui parut d’abord dans "Europe" fut, après ceux de Béraud et de Duhamel, un des premiers récits de voyage en Russie soviétique, d’un écrivain français. Le point de vue y était celui d’un observateur sympathique, admirant les réalisations du régime dans de nombreux domaines (hygiène, santé publique) mais déplorant les dangers d’une culture de parti. Durtain apparaissait dans les années trente comme un « compagnon de route » au sens large, dans la mesure où il se faisait le défenseur de l’expérience soviétique." (Nicole Racine, dans Maitron, Dictionnaire biographique...)
dans la Revue de Paris, 1929, gr. in-8°, 17 pp, une carte, broché
On trouve dans le même numéro une étude sur L'évacuation de la Rhénanie, par Wladimir d'Ormesson (19 pp)
Argument /Quae, 2007, gr. in-8°, 379 pp, sources et biblio, tableau chronologique, broché, bon état
Il s’agit d’une analyse des littératures de voyage : relations, chroniques, lettres, journaux de bord, traités de cosmographie, depuis les XIIIe-XIVe siècles jusqu’au début du XVIIe. A travers leurs écrits apparaissent les premiers ambassadeurs vers la Mongolie, Marco Polo, les grands thèmes médiévaux. Les conceptions et les courants d’échanges évoluant, les Portugais s’aventurent sur l’Atlantique et découvrent l’Afrique avant que Colomb parte par l’ouest en direction de l’Inde. La conquête de l’Amérique et la découverte du Brésil vont de pair avec les grandes relations sur l’Inde puis l’océan Indien, le Japon et la Chine à la fin du siècle.
Tours, Alfred Mame et Fils, 1866, 2 vol. in-12, 328 et 315 pp, 24 illustrations gravées par Karl Girardet, les 2 tomes reliés ensemble en un volume demi-chagrin rouge, dos à 4 faux-nerfs, titres et caissons ornés dorés, encadrement à froid sur les plats, tranches dorées (rel. de l'époque), bon état
Première édition de ce plaisant et intéressant récit de voyage, bien complet des 24 planches hors texte en xylogravure dessinées par Karl Girardet : Morgarten, Bâle, Chute du Rhin, Cathédrale de Constance, Source du Rhin, Zürich, Einsiedeln, Eboulement de Goldau, Rigi vu de Lucerne, Le lion de Lucerne, Gersau, Intérieur de chalet, Défilé de Dazio-Grande, Environs de Gutlanen, Cathédrale de Milan, Village des Bains de Louèche, Lac de Dauben sur la Gemmi, Le Staubbach, Brienz, Fribourg, Lausanne, Le Mont-Blanc et Chamounix, La Tête-Noire, Château de Chillon ; où l'auteur décrit son plan dès l'introduction : "Le public ne trouvera donc point ici d'évènements extraordinaires. Nous n'avons pas rencontré le plus petit ours dans nos excursions, et nous n'en avons vu que dans les fosses de Berne, aussi laids et aussi inoffensifs que l'ours Martin de Paris. Nous n'avons même pas mangé le fameux bisteck d'ours qui a défrayé tant d'anecdotes, et nous n'avons pas goûté non plus (il m'en coûte beaucoup de l'avouer) les crêpes renommées de Realp. Enfin notre héroïsme n'est point allé jusqu'à escalader le mont Blanc, et nous ne sommes tombés dans aucune crevasse de glacier. Notre excursion en Suisse a été beaucoup moins accidentée." Ce petit extrait donne assez bien le ton général de l'ouvrage qui se veut fort agréable à lire et fort piquant sur de nombreux détails pittoresques.
Lausanne, Editions Rencontre, 1965, pt in-4°, 192 pp, texte sur 2 colonnes, plus de 100 photos et gravures dans le texte et à pleine page, dont 16 pages en couleurs, reliure cartonnée illustrée de l'éditeur, bon état (Coll. Atlas des Voyages)
"Agréablement présenté, cet ouvrage est plus qu'une invitation au voyage. L'auteur a passé quatre années à Tunis comme professeur de sociologie. J. Duvignaud dresse un tableau de la Tunisie actuelle, où la description sert de cadre à une étude plus générale des problèmes. Le poids de l'Islam et de la vie traditionnelle sur les comportements est analysé avec une intelligence et un sens des nuances qui ne minimisent pas leur importance, comme auraient tendance à le faire les jeunes réformateurs. Les grandes régions agricoles modernes sont présentées sans taire la part qu'elles doivent à la colonisation. L'insatisfaction des déshérités du Sud est expliquée avec une poésie et une sympathie qui n'exclut pas la précision sociologique. Bourguiba est présenté dans son milieu historique et social. A travers l'homme c'est aussi une approche de la Tunisie moderne, de son idéologie et de son histoire que l'on nous propose. J. Duvignaud décrit brièvement la vie politique depuis l'indépendance et s'efforce de dégager les lignes de force de l'évolution future du pays. Il analyse en sociologue la continuité des groupes anciens transformés en clientèles (citadins, gens du Sahel) et donne un portrait nuancé de la nouvelle classe dirigeante que Bourguiba a fait accéder aux responsabilités." (Rémy Leveau, Revue française de science politique, 1966)
Rodez, Impr. P. Carrère, 1970, in-8°, 141 pp, broché, bon état
Souvenirs d'un médecin en poste en Afrique Occidentale Française avant et pendant la Première Guerre mondiale (1913-1917) : très intéressant sur les premiers bouleversements apportés par le conflit mondial dans l'empire colonial. Haut Sénégal et Niger, Oualata, le peloton méhariste...
P., Librairie Charpentier et Fasquelle, 1923, in-12, 367 pp, reliure demi-veau havane, dos à 4 faux-nerfs pointillés soulignés de doubles filets dorés, pièces d'auteur et de titre basane noire, signet (rel. de l'époque), bon état
En 1904, quelques mois avant sa mort dans une crue de l'oued à Aïn-Sefra, Isabelle Eberhardt, fatiguée par une série d'épreuves, se réfugie dans le havre de paix de la zaouïa de Kenadsa. Dans cette retraite où elle se fait passer pour un jeune étudiant pieux, elle prend le temps de la réflexion et de la méditation. Calme, nostalgie, doute, incertitude l'étreignent tour à tour, au gré des événements rythmant la vie de cette micro-société, et des subtiles variations du paysage. Et de l'Islam elle donne une vision paisible, celle du sage méditant sur Dieu dans le désert. — Table : Dans l'ombre chaude de l'Islam – Choses du Sahara – Heures de Tunis – Notes sur la vie et les oeuvres d'Isabelle Eberhardt (par Victor Barrucand, pp. 317-363).
P., Maurice Dreyfous, 1878, 2 vol. in-12, xi-396 et 385 pp, troisième édition augmentée d'un index, reliures demi-basane havane, dos à 5 nerfs pointillés, titre doré (rel. de l'époque), rousseurs, un plat détaché au tome 2, état moyen
Traduction française de "Aus der Petersburger Gesellchaft von einem Russen" par l'historien et diplomate Julius von Eckardt (1836-1908). — "Voici la traduction de deux volumes naguère publiés à Leipzig et qui ont excité en Allemagne et en Russie un certain intérêt. Ces études ont paru sans signature dans la “Neue freie Presse” de Vienne : l'éditeur allemand les attribue à un Russe, il faut, croyons-nous, ajouter à un Russe des provinces baltiques, c'est-à-dire d'origine germanique. L'auteur nous parait trop imbu d'idées et de sympathies allemandes pour que l'ouvrage puisse être assigné à un Moscovite pur sang. Le « Russe » homme d'esprit et de talent d'ailleurs a écrit ces piquantes esquisses avec une bonhomie non exempte d'amertume et ce n'est pas sans raison que ses études ont paru dans un journal viennois renommé pour sa russophobie. Le premier volume renferme des portraits politiques, le second est plus spécialement consacré à la littérature : nous recommandons comme particulièrement intéressant un tableau très-fin et très-juste de la société de Saint-Pétersbourg, des portraits ingénieux de MM. lgnatiev, Gortchakov, Schouvalov, Milioutine, de divers membres de la famille impériale. La touche de l'auteur est parfois un peu lourde ; il n'hésite pas â entrer dans les détails de la vie privée : tel de nos compatriotes fort connu dans le monde littéraire aurait peut-étre le droit de se plaindre en retrouvant son nom dans le récit d'aventures galantes brutalement rappelées. Le second volume nous offre une bonne notice sur les trois Tourguenev, des chapitres instructifs sur les ministres de l'instruction publique, sur les sciences, les lettres et le journalisme en Russie. L'auteur en vertu de ses sympathies germaniques met surtout en lumière le rôle – incontesté d'ailleurs – que les Allemands jouent dans la science russe et ne rend pas pleine justice aux Russes." (Louis Léger, Revue critique d'histoire et de littérature, 1877)
SCEMI, 1971, gr. in-8°, 362 pp, 105 photos hors texte en héliogravure, 8 pl. hors texte en couleurs, 23 cartes et croquis, reliure toile éditeur, 1er plat illustré, bon état. Edition originale, exemplaire hors commerce réservé aux Bibliophiles de l'Aventure (Coll. Connaissance de l'Asie)
London, 1975, pt in-8°, 251 pp, 12 pl. de documents hors texte, 3 cartes, index, couv. illustrée, bon état
Plon, 1927-1928, 2 vol. pt in-8°, 273 et 314 pp, un portrait en frontispice, brochés, couv. lég. défraîchies, bon état
« La vie romantique et vagabonde d'un grand seigneur allemand qui approcha les personnages les plus considérables du XIXe siècle. » — Biographie de Hermann von Pückler-Muskau (1785-1871). Doté d'une grande fortune, ce prince allemand, après avoir mené une carrière miltaire, se consacra essentiellement à l'horticulture et aux voyages (Algérie, Tunisie, Grèce, Crète, gypte, Palestine, Syrie, Constantinople) dont il rendit compte dans plusieurs ouvrages.
Dagorno, 1994, in-8°, 279 pp, annexes, index, broché.
Le récit de la vie de Lisette Vincent permet de découvrir un pan de l'histoire algérienne. Née en 1908 en Oranie dans une famille de colons, Lisette Vincent est une institutrice pionnière en utilisant les méthodes pédagogiques nouvelles : imprimerie à l'école, méthode Freinet... Favorable aux idées de "progrès", on la retrouve aussi à Barcelone en 1938, enrôlée parmi les Brigades internationales. Puis elle participe à la reconstitution du Parti communiste algérien, ce qui lui vaut d'être emprisonnée. Militant pour l'indépendance de l'Algérie dont elle deviendra citoyenne en 1962, elle finira par s'expatrier dans les années 1970. — "Le récit de la vie de Lisette Vincent permet de découvrir tout un pan occulté de l'histoire algérienne. Il faut dire que Jean-Luc Einaudi n'en est pas à sa première tentative de rappel d'une histoire cachée algérienne. Après Pour l'exemple, l'affaire Femand Yveton (1986), puis La ferme Ameziane, enquête sur un centre de torture pendant la guerre d'Algérie (1991), il a récidivé avec La bataille de Paris, 17 octobre 1961 (1991). Ces ouvrages et le dernier, Un rêve algérien, s'inscrivent dans une volonté de cerner la réalité algérienne, non pas l'officielle mais celle qui porte à la réflexion pour saisir la situation actuelle. Rencontrer Lisette Vincent à travers ce récit, c'est retrouver une part de la mémoire collective, de la lutte pour l'indépendance algérienne et suivre la prise de conscience d'une femme issue d'une famille de colons. Sa prise de conscience du colonialisme fut d'autant plus violente qu'elle sera sans concession et avec toute l'ardeur d'une jeune enseignante. Véritable témoignage sur les campagnes et les conditions de vie des colons comme des Algériens du début du 20e siècle, le récit retrace l'itinéraire d'une femme engagée dans son métier et dans la lutte pour l'émancipation des peuples. L'enseignante, confrontée à une réalité sociale dramatique en particulier en ce qui concerne les enfants algériens, se tournera vers des méthodes pédagogiques nouvelles. Institutrice pionnière, Lisette Vincent apptique la méthode Freinet et fait figure de révolutionnaire : « Ou bien on est libre de dire ce que l'on veut sans craindre la censure adulte, et on s'affirme, on se libère... ou bien on se sent surveillé et dominé et il ne saurait y avoir de liberté... L'école traditionnelle a tellement vidé le travaU scolaire de toute finalité que l'enfant placé devant une feuUle de papier sentait un grand vide se faire dans son esprit ». Le parcours de cette femme nous mène à Barcelone où, en 1938, elle participe aux Brigades internationales en organisant un foyer d'enfants, « une république d'enfants », jusqu'à la Retirada. Puis c'est le retour en Algérie où « le pétainisme triomphait ». « Les Juifs d'Algérie n'étaient plus des citoyens français ; ils étaient redevenus des indigènes, au même titre que les Musulmans. En application du Statut spécial décrété par Pétain, de nombreuses professions leur étaient désormais interdites. » Elle participe à la reconstitution du Parti communiste algérien, vit dans la clandestinité et est finalement arrêtée. Fervente militante de l'indépendance algérienne, elle devient citoyenne algérienne en 1962 et participe à la création de l'Union des femmes d'Algérie qui sera interdite après le coup d'État militaire du colonel Boumedienne en 1965. « J'ai rêvé d'une Algérie où nous aurions vécu avec toutes ces populations mêlées, toutes ces cultures, ces coutumes si diverses qui étaient une véritable richesse. » Elle quittera l'Algérie dans les années 70, « regardée par les autorités comme une étrangère » et déchirée de « quitter ce peuple qu'elle aimait tant. » Un itinéraire hors du commun pour cette femme modeste et intrépide, militante de base. L'ouvrage de Jean-Luc Einaudi raconte sa traversée du siècle, lucide et engagée : « Tant de sang versé, tant de souffrances pour cette indépendance. Et quand je vois mon pays ruiné, ces terres incultes [...] ces seigneurs [...] qui ont dilapidé toutes nos richesses humaines et matérielles. Nous avions fait de si beaux rêves... Et ces années 1962-1965 ont été si exaltantes... » Un rêve algérien qui confirme encore, s'il est besoin, les liens existant entre les deux populations, algériennes et françaises." (Christiane Passevant, L'Homme et la société, 1994)
Armand Colin, 1961, in-8°, 312 pp,
"... Ce New Deal auquel Mario Einaudi donne avec raison ses vraies dimensions : des élections démocrates de 1932 aux élections républicaines de 1952, et non point seulement de 1933 à 1945. Vingt ans, c'est beaucoup pour une révolution, dira-t-on. L'expression serait-elle impropre ? nullement, à condition de ne pas inclure en elle une idée de rupture, bien entendu, car demeure l'idée-force qui commande l'histoire des États-Unis : « Notre dernière frontière a été depuis longtemps atteinte, et il n'y a pratiquement plus de terres vierges », déclarait Roosevelt dans le fameux discours de San Francisco, pendant la campagne électorale de 1932 ; or, le sens profond du New Deal est de donner aux Américains une nouvelle « frontière » par transposition du spatial au mental, du géographique au social... Il s'agit, positivement d'une révolution en ce sens que, comme le dit très bien l'auteur, « L'Amérique a changé. L'Amérique, ce n'est plus seulement des promesses et des principes. C'est aussi une réalité effective, un pays qui vit dans un cadre – mélange d'institutions et de sagesse politique – plus solide qu'une génération auparavant »." (Louis Dermigny, Annales ESC, 1963)
dans la Revue des Etudes roumaines, 1969, gr. in-8°, 30 pp, broché, bon état. Un événement légendaire : la chasse de l'aurochs par un Roumain de Maramures, Dragos, devenu par la suite le premier voïvode de Moldavie. Autres articles : Rurik et Dragos (E. Lozovan), Deux années du règne de Carol Ier, 1906 et 1907 (E. Turdeanu), etc.
Fayard, 1986, in-8°, 286 pp, 9 cartes, chronologie, biblio, index, broché, couv. illustrée à rabats, bon état
1536 : la peur s'étend sur le Japon. Les anciennes structures administratives, centralisées à la chinoise, se sont diluées depuis déjà plus de quatre cents ans dans les liens mouvants d'une société de nature féodale. Fils de grandes familles mués en hobereaux et hommes forts érigés en chefs de lignées gouvernent les provinces : parfois utiles, actifs, gestionnaires, ils se révèlent désastreux lorsque les saisit la jalousie ou la haine de plus riche ou plus faible qu'eux. C'est à qui s'attribuera le champ, le village, le fort du voisin. A kyôto, la capitale, l'incertitude, la pauvreté et la désolation s'installent en tous lieux : même l'empereur règne sans avoir été consacré ; et le shôgun tremble, cherchant vainement protection. Tout excès, pourtant, engendre une réaction : l'ère de l'ordre a sonné. Hydeyoshi (1536-1598), d'humble origine, mais élevé par la chance et le génie au rang de chef suprême, va rendre au Japon, à travers mille et une batailles, la paix indispensable au progrès ; et recréer une unité qui le conduira à l'aube des temps modernes.
Editions du Rocher, 1997, gr. in-8°, 293 pp, chronologie, biblio, 3 cartes, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Le Présent de l'Histoire)
De l'histoire multi-millénaire de la Chine l'imaginaire occidental ne retient que quelques images : le nom de Confucius, la poudre et la boussole, la Grande Muraille, les minuscules chaussures des dames ; peut-être encore le sac du Palais d'été. Pour l'époque contemporaine : Mao, sa longue marche, sa Révolution culturelle, son petit livre rouge. Pourtant la Chine représente le quart du monde; un pays étendu et peuplé comme un continent. Une puissance économique et militaire en pleine croissance. Une société en pleine mutation depuis quinze ans. En Chine cohabitent le communisme et le capitalisme, Confucius et Mao, cent normes imposées et cent valeurs issues du passé. Ces valeurs sont en voie d'être tolérées désormais, puisque la Chine commence à ouvrir ses archives, à encourager des fouilles, à accepter une recherche plus libre. Cette Histoire de la Chine présente un panorama complet de l'évolution chinoise, du paléolithique à la république populaire. Agrémenté de cartes, d'une chronologie complète et d'une bibliographie fournie, cet ouvrage de synthèse ne néglige pas l'anecdote et sait mettre à la portée du plus grand nombre l'histoire d'une des civilisations les plus anciennes du monde.
Stock/Laurence Pernoud, 1988, gr. in-8°, 314 pp, 32 pl. de gravures hors texte, une carte, biblio, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. La Femme au temps de...)
"Vive la vulgarisation lorsqu'elle allie, comme ici, à des connaissances sérieuses un style endiablé et le don de l'exposition théâtrale ! L'anecdote, la légende et l'histoire vécue y fleurissent : c'est la loi du genre. Mais comme l'auteur est archéologue et sinologue, elle sait exploiter aussi les innombrables trouvailles des tombes de toute époque qui nourrissent les revues archéologiques chinoises, pour évoquer les liens de la femme avec l'au-delà. Rituels de naissances et de funérailles, chamanisme féminin, phalanstères taoïstes, communautés de nonnes bouddhiques : l'histoire des religions y trouve son compte." (Françoise Aubin, Archives de sciences sociales des religions, 1989) — La Chine impériale, terre du « Juste Milieu » mais aussi de terribles excès, fit toujours rêver l'Occident : pays de la soie, de la porcelaine, des filles-fleurs au sourire en bouton de rose, avançant à pas gracieux sur des pieds minuscules. Vision superficielle et mièvre de voyageur barbare, mais image douce, rassurante et que les Chinois eux-mêmes aimaient à évoquer. Car nulle autre civilisation, peut-être, n'a autant redouté la femme, la voyant comme un être étrange, dérangeant, capable du meilleur et du pire. Danielle Elisseeff, archiviste-paléographe, docteur en études extrême-orientales, et l'une des meilleures spécialistes actuelles de la Chine, raconte le difficile parcours des femmes chinoises sous l'Empire, pour se situer dans un monde qui se méfiait d'elles, parcours difficile et long puisqu'il s'étend sur deux millénaires et qu'il plonge ses racines jusque dans la Préhistoire. Les destins s'y enchaînent en un déroulement implacable – séduction, amour, cruauté, terreur...
Genève, Editions Famot, 1979, in-4°, 364 pp, 67 pl. hors texte en couleurs, 49 gravures dans le texte, biblio, index, reliure plein skivertex havane de l'éditeur, une illustration en médaillon au 1er plat, imprimé sur papier bouffant de luxe, bon état (Coll. Histoire universelle de la peinture)
P., Vilo, 1991, in-4°, 272 pp, traduit de l'anglais, 320 illustrations dont 100 en couleurs, biblio, index, reliure toile éditeur, jaquette illustrée, bon état
La place de la civilisation espagnole dans le monde constitue l'un des plus fascinants paradoxes de l'histoire. Pendant un temps considérée comme la première surpuissance du monde moderne, partageant sa culture avec quelque 320 millions d'habitants, parlant tous la même langue, l'Espagne a toutefois été reléguée de nos jours à un rôle culturel marginal...
Gallimard, 1959, in-8°, 456 pp, 14 illustrations, cartes et plans in texte, 16 pl. de photos hors texte, glossaire, index, broché, qqs pales rousseurs, bon état (Coll. L'Espèce humaine)
Cette étude ethnographique est consacrée à la vie sexuelle de la tribu indienne des Muria qui est centrée autour d'une institution appelée le ghotul ou maison des jeunes. « Le ghotul est un dortoir commun, mixte, réservé aux jeunes gens des deux sexes. Ils y sont admis dès l'âge le plus tendre ; on veut éviter par là que les enfants ne soient, à la faveur de la promiscuité de la case familiale, les témoins des rapports de leurs parents, de ce que Freud appelle la scène primitive. Dès avant la puberté, les petites filles sont initiées à l'amour physique par les grands garçons, et les petits garçons par les grandes filles.» — Les Muria forment une population de l'état de Bastar au centre de l'Inde. Selon les rites initiatiques et les anciennes institutions, tous les jeunes, garçons et filles, vivaient quatre années dans un dortoir commun (ghotul), qu'ils ne quittaient que par le mariage. Une vie communautaire sans tabou et dans la plus grande liberté sexuelle... L'édition originale en anglais date de 1947. — "Ethnographe britannique habitant l'Inde depuis 1927, l'auteur s'est spécialisé dans l'étude des tribus « archaïques » du Nord-Est ; ses recherches lui ont permis de publier en 1947 “The Muria and their gothul”. Cet ouvrage est très précieux par la valeur des informations et de la synthèse qu'il présente sur une institution très répandue dans le monde mais étonnamment peu étudiée. L'un des aspects les plus intéressants de ce livre est l'effort de auteur pour référer le comportement sexuel des jeunes Muria – amoral selon les normes européennes – à l'ensemble des facteurs qui assurent l'équilibre de cette société et qui confèrent, selon V.E., une haute valeur éthique au gothul." (Jacques Maître, Archives de Sciences sociales des religions, 1959)
Santiago de Chile, Editorial Zig-Zag, 1964, gr. in-8°, [737]-2237 pp, 5e édition, environ 1100 gravures, portraits et fac-similés dans le texte, nombreuses cartes et plans dépliants hors texte, graphiques, chronologie, index, reliures percaline bordeaux de l'éditeur, dos lisses avec titres dorés, bon état. Texte en espagnol
Tomes II et III seuls (sur 3 : manque le premier tome qui traite de la période 1535-1821). — "L' « Histoire du Chili » que Don Francisco A. Encina a commencé à publier en 1940 et qui s'est achevée lors de la parution de son vingtième volume en 1952, vient d'acquérir un curieux complément dans le « Résumé » que Don Leopoldo Castedo en a fait. Il comporte 2172 pages, distribuées en trois volumineux volumes, et, contrairement à l'œuvre originale d'Encina, qui ne comprend aucune iconographie, il est agrémenté de 1690 illustrations dans le texte. Il s'agit pour la plupart de photographies, lithographies et autres gravures reproduites à partir de sources diverses, ainsi que de quelques tableaux, plans, cartes et schémas dessinés spécialement pour l'œuvre. Il propose également 32 planches hors texte de cartes du Chili, plans de Santiago, croquis des batailles de Concón et Placilla dessinés spécialement, ainsi que le développement chronologico-historique de la guerre du Pacifique, également réalisé pour le livre. Toute cette illustration graphique, qui a exigé de M. Castedo un effort extraordinaire et une vigilance exquise, mérite les plus grands éloges. Tout comme l'intérêt de la Chronologie générale du Chili, p. 2039-2135, qui est la plus complète du genre que l'on connaisse ... L'ouvrage se présente comme suit : le volume initial traite de la période de 1535 à 1817; le second, de 1818 à 1879, et le troisième, de 1879 à 1891. L'ouvrage s'achève avec la révolution de 1891, qui marque aussi la fin de l'Histoire d'Encina sur laquelle il se fonde." (Raul Silva Castro, Revista de Historia de América, 1955)
Hachette, 1931, gr. in-8°, 64 pp, 95 photos, 4 cartes, biblio, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Encyclopédie par l'image)
Chandeigne, 2008, in-8°, 287 pp, 10 cartes, annexes, biblio, index, broché, bon état
Avec presque 200 millions d'habitants et une économie qui oscille autour du 10e rang mondial, le Brésil appartient aux grandes puissances d'aujourd'hui et représente à lui seul plus de la moitié de l'Amérique du Sud par sa superficie, sa population, son PIB. Le Brésil est toutefois moins connu pour sa puissance, somme toute récente, que pour sa réputation de "pays métis", de mélange réussi et harmonieux de populations aux origines variées. Faire l'histoire du Brésil ne consiste pas à tracer une évolution rectiligne et déterministe de ce qui serait un "destin national", la construction implacable du "géant lusophone", depuis l'arrivée des Portugais en 1500 jusqu'à la présidence de Lula, mais à suggérer que bien d'autres destins étaient possibles. Ce livre prend en compte la préhistoire du pays et insiste sur la diversité et les contradictions de la société brésilienne, tant à la période dite coloniale que depuis l'Indépendance de 1822. Il montre le rôle central qu'exercèrent Portugais et Brésiliens pendant toute la durée de la traite négrière, le fonctionnement du système esclavagiste, ainsi que les séquelles de longue durée que fait peser celui-ci sur les rapports sociaux et la citoyenneté au Brésil. Il s'efforce, enfin, de faire l'archéologie du "Brésil métis", en plaçant dans son contexte le métissage, ses formes, ses significations et ses enjeux.
Editions « Je Sers », 1939, in-8°, 272 pp, 6 pl. de gravures hors texte, biblio, index, broché, bon état
Tucson, University of Arizona Press, 1978, gr. in-8°, 230 pp, une carte, biblio, index, broché, bon état (Monographs of the Association for Asian Studies, no. 34). Texte en anglais