8, rue Bréa
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France
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Phone number : 01 43 54 43 61 Hatier, 1977-1978, 3 vol. gr. in-8°, 223, 222 et 224 pp, biblio, broché, couv. illustrées, qqs soulignures crayon, bon état (Coll. d'histoire contemporaine)
Complet. 1 : L'essor de la puissance anglaise, 1760-1832 (par François-Charles Mougel) ; 2 : L'Angleterre triomphante, 1832-1914 (par François Bédarida) ; 3 : les temps difficiles, 1914-1977 (par Jacques Leruez et Jeannine Surel). — "... Ce que nous aimons dans ces livres, fruits d'une recherche considérable et d'une connaissance intime et concrète de l'Angleterre et des Anglais, mais aussi résultat d'un effort de synthèse particulièrement réussi, c'est la lucidité avec laquelle les auteurs ont cherché, et réussi la plupart du temps, à nuancer et quelquefois rectifier certaines idées préconçues, largement répandues sur l'évolution de la Grande-Bretagne." (Revue française de science politique)
Hatier, 1972, gr. in-8°, 224 pp, 6 cartes, biblio, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. d'histoire contemporaine)
P., Relations Internationales & Culture, 1996, in-4°, 286 pp, préface du président Nelson Mandela, nombreuses illustrations et photographies en noir et en couleurs, biblio, index, reliure pleine toile bleue de l'éditeur, jaquette illustrée, bon état. Ouvrage bilingue
Desjonquères, 1991, in-8°, 190 pp, 8 cartes, broché, bon état
P., Editions de Notre Temps, 1948, gr. in-8°, 317 pp, préface et traduction par Gustave Aucouturier de “Uvahy o Slovanstvi” (Essais sur le Slavisme), notes, index, broché, pt mques au 1er plat, bon état
"En 1944, Bénès affirme : « Toutes les nations slaves sortiront de la Deuxième Guerre mondiale libres de nouveau, indépendantes et maîtresses chez elle » (Où vont les Slaves ?, 1948, p. 219). C’est exactement l’inverse qui se produisit, l’URSS imposant la reproduction de son propre régime aux nations débarrassées du nazisme. Cela lui a valu un jugement sévère de Raymond Aron : « Bénès a conduit son pays à la servitude parce qu’il n’a pas compris la nature des ambitions communistes et que, dès le temps de la guerre, il a voulu acheter l’amitié de Staline par des concessions » (Le Figaro, 9 novembre 1954). Le célèbre éditorialiste ajoute ailleurs : « Les intentions importent moins en politique que les conséquences de nos actes »." (Jean-Louis Panné, L'Ours, 2015)
P., Editions de la Maison des sciences de l'homme, 2000, gr. in-8°, 309 pp, 27 illustrations en couleurs sur 20 pl. hors texte, 43 illustrations en noir dans le texte, index, broché, couv. illustrée à rabats, bon état
Construit par Pierre le Grand sur le modèle d'Amsterdam et de Versailles, peuplé sur oukase, Saint-Pétersbourg défie tous les schémas de l'histoire urbaine et constitue pour cette raison même un champ d'études exceptionnel. Le présent volume s'attache à l'explorer à travers le Pétersbourg-Petrograd-Leningrad du XXe siècle. Capitale d'apparat envahie par une métropole industrielle, centre cosmopolite et urbain par excellence dans une Russie rurale et populiste, Saint-Pétersbourg a connu tous les paradoxes de la modernité. Avec la cassure révolutionnaire de 1917, s'agit-il encore de la même ville ? Soviétisée, comment reproduit-elle les codes identitaires de ses citadins et de son architecture ? Par-delà les bouleversements de société, comment dégager un devenir urbain ? Une vingtaine de chercheurs venus d'horizons divers se penchent sur l'histoire du logement ouvrier, des usines et des prisons, de l'Université et des cafés de poètes, sur le patrimoine néo-classique et les contradictions de la mentalité urbaine, sur le ténébreux mythe pétersbourgeois et l'avant-garde léningradoise, sur les rapports avec Moscou-la-rivale mais aussi sur les affinités avec Vienne, Paris et Berlin. La capitale impériale, "berceau de la révolution", se retrouve-t-elle dans le Saint-Pétersbourg d'aujourd'hui, qui revendique à nouveau son appartenance européenne ?
Armand Colin, 1905, in-12, x-372 pp, une carte dépliante en couleurs hors texte, cartonnage demi-percaline verte, dos lisse à faux nerfs à froid, bon état
Albin Michel, 1955, in-8°, 411 pp, un portrait en frontispice, 4 cartes, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
"Point n'est besoin de romancer la vie de Lawrence, car elle est plus près du roman que de la réalité. C'est un héros de Stendhal... (...) Dans un souci d'impartialité, je me suis efforcé, dans cet essai sur la vie de Lawrence, de m'appuyer surtout sur des documents puisés à des sources britanniques pour tantôt exalter, tantôt critiquer ce fascinant personnage. Des Anglais qui ont été témoins de sa vie ont bien voulu m'aider de leurs renseignements et de leurs conseils..." (Jean Béraud Villars, préface) — "Dans la galerie des grands hommes, Thomas Edward Lawrence – le Colonel Lawrence – est l'un des rares, peut-être le seul, à avoir été à la fois un chef de guerre et un artiste. Il y a de grands soldats écrivains, de Xénophon à Napoléon en passant par César, Joinville, Bernard Diaz et Montluc, mais aucun n'était ce que nous appelons un artiste avec ce que cela comporte de mystère, d'inspiration, de déséquilibre, de force, de faiblesse, d'impossibilité à s'adapter aux règles d'une société conventionnelle, en somme de monstruosité. L'Art et l'action guerrière semblent antinomique. Lawrence était génialement doué pour l'un et pour l'autre, d'où sans doute la courbe étrange de sa vie intérieure et celle, non moins exceptionnelle, de son destin. L'artiste c'est l'égocentrisme, le soldat c'est le sacrifice et l'oubli de soi. Deux philosophies aussi contraires existant chez le même homme ne peuvent qu'entraîner des porte-à-faux et des déchirements. Point n'est besoin de romancer la vie de Lawrence, car elle est plus près du roman que de la réalité. C'est un héros de Stendhal et il s'apparente de si près aux deux personnages les plus typiquement stendhaliens : Julien Sorel et Lucien Leuwen, que l'on a par moment l'impression d'un pastiche. Comme ses prédécesseurs de la fiction, il a l'esprit plein de réminiscences littéraires. Il construit sa vie à force de volonté sur un plan abstrait, il veut mener la vieille lutte de l'intelligence, du caractère, de l'égotisme, contre le conformisme. Son orgueil est immense et ses ambitions sans limite. Le naufrage de sa destinée ne lui fera faire aucun examen de conscience, ne lui laissera aucun doute sur lui-même, le plongera seulement dans un amer mépris des hommes et de la vie. Il est inhumain à force de rigueur, poursuit obstinément un absolu qui le fuit, son existence montre à la fois le triomphe et la faillite de l'intelligence pure, de la volonté tendue à l'excès. Il l'organise en mathématicien ; n'est-il pas un mandarin d'Oxford comme Julien était un fort en thèmes de séminaire, Lucien un demi-polytechnicien ? Lui aussi était obsédé par la pensée de Bonaparte. Toutes les réalités de cet étrange personnage sont plus captivantes que sa légende, mais il faut se hâter de le saisir, car ceux qui peuvent nous renseigner de façon directe sur son existence sont de moins en moins nombreux. La Guerre de 1914 n'est plus un événement contemporain. Elle bascule dans cet océan de légendes, de mensonge et d'indifférence qui s'appelle l'Histoire. Il eût été dangereux de laisser ce livre devenir une polémique anglo-française. Dans un souci d'impartialité, je me suis efforcé, dans cet essai sur la vie de Lawrence, de m'appuyer surtout sur des documents puisés à des sources britanniques pour tantôt exalter, tantôt critiquer ce fascinant personnage. Des Anglais qui ont été témoins de sa vie ont bien voulu m'aider de leurs renseignements et de leurs conseils. Je désire ici leur exprimer mon amitié et ma reconnaissance en insistant toutefois sur le fait que j'ai gardé mon entière liberté d'appréciation et d'expression et qu'ils n'ont aucune responsabilité dans les jugements que j'ai portés sur les événements et les hommes." (Jean Béraud Villars, préface)
Les Indes savantes, 2018, gr. in-8°, 280 pp, 3 cartes, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état
Au mois de juin 1855, le brick Vesta, parti un mois plus tôt de San Francisco, débarque ses passagers, au nombre de cinquante-sept, sur des barques sorties de la côte du Nicaragua. Les passagers sont jeunes et bien armés, spécimens que l'existence se plaît à jeter dans l'aventure : des idéalistes, des joueurs professionnels, d'anciens soldats en mal d'action, des chercheurs d'or déçus, des rêveurs de gloire, des ratés courant après la fortune, et aussi quelques jeunes gens en quête d'amour. Leur chef, lui, n'évoquait pas la sensualité. Mince, de petite taille, il avait un visage régulier, juvénile mais aussi fermé que sa veste. Il s'appelait William Walker. Un an plus tard, William Walker avait acquis une célébrité mondiale. Vainqueur de la guerre civile, il s'était fait élire président du Nicaragua et affermissait son pouvoir à l'aide d'une armée que des renforts ne cessaient de grossir. Il fallut l'alliance des quatre pays voisins, l'intervention des flottes américaine et britannique, – et surtout la rancune d'un magnat de Wall Street que Walker avait eu la maladresse de spolier – pour venir à bout de cet aventurier. Mais Walker n'était pas qu'un aventurier : médecin, juriste, avocat, puis journaliste, il compta parmi les signatures les plus lues de la Nouvelle-Orléans. Plus tard, il écrivit avec talent l'histoire de la guerre qu'il avait déclenchée. Il périt fusillé sur la plage de Trujillo, en 1860, au cours d'une quatrième et folle tentative de reprendre le Nicaragua, à la tête d'une poignée d'aventuriers. Il y repose toujours.
P., Transboréal, 2006, in-4° à l'italienne, 128 pp, très nombreuses photos en couleurs, reliure cartonnée illustrée de l'éditeur, bon état
"Au cœur des monts Célestes, le pays kirghize est un miracle de la nature. Ce bout du monde voit, du corridor afghan du Wakhan à l'Issyk-Koul, de l'oasis du Ferghana au Xinjiang chinois, la rencontre d'immenses montagnes aux lignes pures, de lacs tièdes et limpides et de steppes grandioses dont la clarté nimbe toute chose d'une transparence ineffable. Les populations qui habitent ces hautes terres ont gardé sous la yourte l'authenticité des coutumes ancestrales et la générosité de l'accueil nomade. Par les chemins de la soie ou les sentiers de la transhumance se découvrent, au fil des paysages comme au fond des âmes, une lumière et un naturel que l'adversité ne parvient pas à ternir."
Albin Michel, 1960, fort in-8°, xxxvii-684 pp, 3 cartes dont une grande dépliante hors texte, 3 tableaux généalogiques dépliants hors texte, biblio, index, broché, bon état (Coll. L'Evolution de l'Humanité)
"A sa mort en 1944, Léon Cahen laissait inachevée une histoire de l'Angleterre aux XVIe et XVIIe siècles ; il fut demandé à M. B. de reprendre en main ce manuscrit. De cette collaboration est né le présent volume qui couvre une époque passionnante allant de Henri VIII à Cromwell. Les spécialistes de l'histoire des institutions ou des idées politiques trouveront ici une grande abondance de notations et de références." (Revue française de science politique, 1961)
Les Indes savantes, 2011, gr. in-8°, 454 pp, glossaire, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état
Enserré entre les montagnes d'un côté et la mer de l'autre, doté d'excellent mouillages naturels, le Fujian est situé sur le passage de voies maritimes importantes reliant le nord au sud du pays et la Chine à l'Asie orientale et du Sud-Est. La province est traditionnellement tournée vers la mer. Une ouverture également imputable à sa topographie au relief enclavé, disposant d'un arrière-pays montagneux difficilement exploitable. Les innombrables criques qui percent la ligne côtière, la multitude d'îles et d'îlots avoisinants et les vallées insoupçonnées qui dorment à l'abri des escarpements du bord de mer, ont façonné, aux dires des fonctionnaires qui eurent à gérer ces lieux, un penchant pour les activités illégales : contrebande et piraterie notamment. Cet ouvrage explore les relations entre le pouvoir et la population côtière, ainsi que les politiques menées pendant près de deux siècles et demi pour tenter de contenir l'économie du littoral dans le cadre de la loi. L'étude apporte également une contribution neuve à la politique impériale de défense des côtes et d'organisation de la marine de guerre. C'est une contribution importante à l'histoire maritime de la Chine.
Payot, 1925, in-12, 294 pp, traduit de l'espagnol, broché, couv. illustrée, état correct
Un choix de pittoresques récits par J.-S. Alvarez, H. Quiroga, A. Maya, J. de Viana, R.-J. Payro, A. Arinos, M. Leguizamon, D.-F. Sarmiento, C. Hispano, A. Rangel, L. Lugones, A. Hernandez Cata, R. Palma, R. Fernandez Guardia, M. Bernardez, C. Reyles, Magón, A. Sux, J.-C. Davalos. — C'est à Paris où son père, homme d'État péruvien exilé, s'est installé après avoir subi la prison, que Ventura Garcia Calderón voit le jour le 23 février 1886. Sa famille regagne la terre natale six mois après sa naissance. Le futur écrivain suit les traces de son père et fait carrière dans la diplomatie. Ventura Garcia Calderon sera nommé ensuite ambassadeur du Pérou à Bruxelles avant l’éclatement de la guerre de 40. Calderón est l'auteur d'une œuvre abondante, écrite en espagnol et partiellement traduite en français, mais aussi rédigée directement en français. En 1925, la traduction de La Vengeance du condor fait figure d'évènement. Cette suite de contes, genre dans lequel Calderón va trouver sa véritable vocaion d'écrivain, révèle au public un auteur à l'observation aiguë, utilisant les reliefs dramatiques avec un art consommé. Le Pérou est l'âme de ces récits, un Pérou qui incarne plusieurs civilisations à la fois, de l'empire des Incas à la conquête espagnole liée à la recherche de l'or, de la subtile alliance entre un passé grandiose révolu et une terre de traditions qui veut s'ouvrir à la société moderne. Il meurt en 1959.
Luxemburg, Druck von Joseph Beffort, 1919, 2 vol. in-8°, (2)-268 et 252 pp, qqs tableaux dont un dépliant hors texte, brochés, couv. imprimées vertes en partie passées, bon état. Edition originale rare. Texte en allemand.
Tome I : Der Eintritt Luxemburgs in den Deutschen Zollverein (1839-1842) ; Tome II : Die Fortdauer des Zollanschlusses und seine Lösung. L’histoire des alliances économiques du Luxembourg : le Zollverein jusqu’en 1918, par l'historien et économiste Albert Calmes (1881-1967), auteur d'une monumentale Histoire contemporaine du Grand-Duché de Luxembourg en 5 volumes.
Pierre Roger et Cie, 1915, pt in-8°, viii-265 pp, 20 pl. de photos hors texte, reliure demi-basane fauve mordoré, dos lisse orné en long, titres et fleurons dorés, couv. illustrée conservée (rel. de l'époque), bon état (Coll. Les pays modernes)
Excellent reportage sur l'Allemagne industrieuse et conquérante du début du 20e siècle (l'édition originale du livre date de 1909). L'auteur, ingénieur des Arts et Manufactures, nous présente l'activité économique, industrielle et commerciale de ce pays. — "Dans cet ouvrage écrit avant la guerre, l'éminent ingénieur fait preuve d'une extrême clairvoyance ; il formule d'étonnantes précisions et étudie notre ennemi aux points de vue national et industriel. La France a tout ce qu'il faut pour lutter victorieusement contre l'énorme développement de l'industrie et du commerce allemands. Il y a d'utiles enseignements à recueillir dans la lecture de ces pages très documentées." (Revue savoisienne, 1916)
Pierre Roger et Cie, s.d. (v. 1911), pt in-8°, viii-263 pp, 20 photos hors texte, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Les pays modernes)
Excellent reportage sur l'Allemagne industrieuse et conquérante du début du 20e siècle (l'édition originale du livre date de 1909). L'auteur, ingénieur des Arts et Manufactures, nous présente l'activité économique, industrielle et commerciale de ce pays. — "Dans cet ouvrage écrit avant la guerre, l'éminent ingénieur fait preuve d'une extrême clairvoyance ; il formule d'étonnantes précisions et étudie notre ennemi aux points de vue national et industriel. La France a tout ce qu'il faut pour lutter victorieusement contre l'énorme développement de l'industrie et du commerce allemands. Il y a d'utiles enseignements à recueillir dans la lecture de ces pages très documentées." (Revue savoisienne, 1916)
P., Librairie Hachette et Cie, 1883, in-12, 269 pp, traduit de l'anglais avec l'autorisation de l'auteur, 29 gravures sur bois, reliure demi-basane fauve, dos lisse avec titres, fleurons et quintuples filets dorés (rel. de l'époque), dos lég. épidermé, plats et coupes frottés, 2 petits C. de bibl., qqs rares rousseurs, bon état. Première édition française
En 1878, Cameron (1844-1894) entreprit un voyage en vue de reconnaître les chances de succès de la création d'une voie ferrée entre la Méditerranée et le golfe Persique, voie destinée dans son esprit à raccourcir notablement la route des Indes. Il se rendit de Beyrouth à Bagdad par Tripoli, Àlep, Diarbékir et Mossoul. Il a raconté ce voyage dans “Our future highway”, Londres, 1880, traduit sous le titre “Notre future route de l'Inde”, Paris, 1883. — "L'ouvrage de M. Cameron se compose de deux parties bien distinctes : l'une, récit humoristique au jour le jour d'un voyage de touriste ; l'autre, étude sérieuse, quoique sommaire, des moyens d'organiser les transports par terre de l'Angleterre à l'Inde. La première partie, de beaucoup la plus considérable puisqu'elle comprend 240 pages sur 270, nous montre le voyageur successivement à Larnaca, Beyrouth, Tripoli, Alep, Diarbékir, Mossoul et Bagdad. Elle présente un double intérêt ; le premier, c'est l'absence voulue de toute remarque, observation ou suggestion d'un caractère général. L'auteur s'est refusé à tirer on à indiquer aucune conclusion de ce qu'il a vu. Cette abstention donne à l'ouvrage une grande valeur de sincérité. Le second intérêt que je voulais signaler, c'est l'étendue de l'influence française dans ces pays, qui se dégage naturellement des récits de M. Cameron. On sent qu'il est anglais jusqu'au bout des ongles. C'est donc, sinon malgré lui, du moins sans enthousiasme, qu'il est obligé, par conscience, de mettre en scène aussi souvent les consuls et autres agents français, et de signaler l'emploi presque exclusif de la langue française dans les transactions avec les indigènes quelque peu lettrés. La seconde partie, qui ne se compose que d'un seul chapitre, est plus technique. Ce chapitre, le XIIe, est intitulé Conclusions techniques, financières et politiques. Il traite de l'établissement d'une communication par voie ferrée avec l'Inde. « C'est, dit l'auteur, une grave question et des plus importantes pour notre pays. Comme beaucoup de tracés rivaux sont en concurrence, il est nécessaire de peser mûrement, et sans passion, les avantages ou les inconvénients de chacun d'eux. » L'étude est faite consciencieusement et la lecture en est facile, grâce au soin qu'a pris M. Cameron de s'interdire les termes du métier et les questions trop spéciales. En somme, l'ouvrage mérite d'être lu, à cause des renseignements qu'il renferme et des questions politiques qu'il soulève." (Archives diplomatiques, 1884) — Verney Lovett Cameron est un militaire et explorateur anglais. Il entre dans la Marine royale en 1857, sert dans la campagne d’Abyssinie (1868) et participe à la répression de la traite négrière de l'Afrique de l'Est. En 1873, parti pour retrouver Livingstone, il est amené à poursuivre l'exploration et il se trouve le premier Européen à traverser l'Afrique équatoriale de part en part. Il est récompensé de cet exploit par le titre de Commandant et une médaille d'or de la Société géographique. Le commandant Cameron se consacre ensuite aux projets de développement commercial de l'Afrique, à l'édition et à l'écriture. Paraissent en français : A travers l'Afrique : voyage de Zanzibar à Bengeula (1878) ; Notre future route de l'Inde (1883). Cameron meurt des suites d'une chute de cheval lors du retour de la chasse en 1894.
Hachette, 1948, pt in-8°, 274 pp, traduit de l'anglais, avant-propos de l'éditeur, 35 illustrations de Philip Bear, broché, jaquette illustrée, bon état
"Cinq ans en pays esquimaux ont permis à l'auteur une expérience incomparable qu'il décrit avec verve et facilité. Vivre la vie des Esquimaux, partager tout ce qu'on possède, construire l'igloo, manger les vers qui habitent la graisse du caribou, parler avec les « Grands Esprits », élever l'ourson Teddy... et bien d'autres péripéties se succèdent au cours de ces cinq années. Vivant et simple ce livre d'aventure est aussi une excellente étude de genre de vie." (Jacqueline Beaujeu-Garnier, L'information géographique, 1948) — "C'est le récit du séjour de cinq ans chez les Esquimaux que fit l'auteur avant la guerre. Ce journal d'un employé de la Compagnie de la Baie d'Hudson se lit avec intérêt, car la sincérité et la minutie du détail font honneur à la conscience de l'auteur qui, par-dessus tout, est un homme de bonne volonté. Son sens de la nature est suffisamment profond pour nous faire ressentir avec lui les rigueurs d'un climat qui ignore la modération. Ces quelques chapitres sans prétentions littéraires sont agréablement illustrés par Philip Bear et le texte de la traduction en français est dû à la plume compétente de C. du Ramier." (Paul Langellier, The French Review, 1948)
P., Hugues de Fleurville, 1984, in-8°, (14)-418 pp, 120 vignettes (dont 28 à pleine page hors texte) gravées sur bois par M. Lacoste d'après les dessins de Bertrand, imprimé sur Vergé filigrané, reliure plein cuir bordeaux de l'éditeur, décor à froid sur les plats, dos lisse avec titre et caissons étoilés dorés, tête dorée, bel exemplaire
Réimpression de l'édition Garnier de 1860.
Fayard, 1961, in-8°, 286 pp, cart. éditeur, gardes illustrée, jaquette illustrée, bon état
"Ce livre est né d'un amour et d'un regret : amour pour ce Mexique singulier où j'ai vécu quelques années et pour cette Amérique indienne qui envoûte le visiteur avec une force irrésistible. Regret de ne plus vivre dans leur insidieux climat dont on conserve, au fond de soi, la nostalgie. Il n'est pas tellement un récit minutieux de mes voyages à travers la Nouvelle Espagne que la somme de mes réflexions au cours de maintes randonnées, de mes rencontres avec les Mexicains, de mes lectures, le tout souvent présenté sous forme de contes dont quelques-uns ont été vécus par moi-même et gardent peut-être cet accent direct que doit avoir un témoignage." — Professeur d’espagnol, homme de lettres, administrateur et diplomate, Jean Camp (1891-1968) a été attaché culturel à l’ambassade de France au Mexique de 1946 à 1948, directeur de l'Institut Français de Mexico.
Editions Errance, 1995, gr. in-8°, 260 pp, nombreuses photos et figures dans le texte, 2 cartes, tableau chronologique, index, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. des Hespérides)
Connus dès le temps des Pharaons égyptiens sous les noms de Lebou et de Temehou, les Berbères ont occupé un immense territoire, de la Méditerranée au sud du Niger, de l'Atlantique au voisinage du Nil. Aujourd'hui, de cette ancienne et immense Berbérie, il ne subsiste que des lambeaux linguistiques et des groupes parfois importants coupés les uns des autres. Mais qui sont les Berbères ? L'auteur, en partant des temps les plus anciens, cherche à comprendre comment ils ont subi des influences extérieures, tout à tour punique, romaine, africaine, arabe... et comment ils ont pu rester fidèles à leurs coutumes, à leur langue, à leurs traditions techniques.
P., Editions Maritimes et d'Outre-Mer, 1971, in-8°, 241 pp, traduit de l'anglais, préface de Xavier Leurquin, 2 cartes, broché, bon état
Armand Colin, 1970, gr. in-8°, 97 pp, broché, couv. à rabats, bon état (Coll. Travaux et recherches de science politique)
Les Libertés françaises, 1938, pt in-8°, 389 pp, broché, bon état
Cette histoire véridique est racontée par un authentique aventurier, qui n’invente rien des navigations qu’il fait, des paysages qu’il décrit, des crimes qu’il commet. L’histoire de la vie et des aventures du capitaine Théodore Canot, trafiquant en or, en ivoire et en esclaves sur la côte de Guinée entre 1820 et 1840. Ces Confessions, mémoires confiées à un journaliste américain, Brantz Mayer, et publiées à New York au milieu du XIXe siècle, furent longtemps considérées comme un classique de la littérature d'aventures : naufrages, beuveries, batailles rangées entre trafiquants... rien ne manque aux amateurs. Mais aujourd'hui, tout le prix de ce récit exceptionnel réside également dans le tableau exhaustif de la traite négrière après les guerres napoléoniennes. On y trouve données économiques de base, description de la logistique des diverses branches de ce commerce, ainsi que le raisonnement intellectuel permettant de justifier ce « négoce », et qui constituera l'un des fondements de l'histoire du racisme. Né en 1804 à Florence d'une mère Italienne et d'un père Français, Théodore Canot navigua presque toute sa vie sous les pavillons du monde entier, devenant l'un des négriers les plus connus du XIXe siècle. Ses mémoires lui assurèrent la notoriété, et il finit sa vie en France en 1860 après avoir été administrateur colonial en Nouvelle-Calédonie.
Editions du Chêne, 1947, in-8°, 516 pp, 7 cartes dont 2 dépliantes hors texte, biblio, index, broché, état correct