8, rue Bréa
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France
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Phone number : 01 43 54 43 61 France-Empire, 1956, in-12, 350 pp, broché, bon état
"Plus que d'une étude, il s'agit d'un pamphlet, d'une vigoureuse accusation des tergiversations et renoncements des Partis gouvernementaux de la IVe République et de la "trahison du PCF". L'auteur, éphémère ministre des Etats Associés dans les derniers jours du Cabinet Laniel, y ajoute des informations sur la conférence de Genève. Selon lui, des accords secrets avec la délégation Viet Minh étaient en voie d'être obtenus lorsque l'arrivée de Mendès a bouleversé les données et renforcé les positions de l'adversaire." (Ruscio, La guerre "francaise" d'Indochine, 1945-54)
Payot, 1929, in-8°, 240 pp, 9 cartes, broché, bon état (Coll. Bibliothèque historique)
Sirey, 1966, in-8° carré, xvi-454 pp, biblio, index, reliure toile rouge éditeur, bon état (Coll. L'histoire du XXe siècle)
Calmann-Lévy, 1906, in-8°, 451 pp, bradel demi-toile grise, pièce de titre chagrin noir (bradel vieilli, intérieur frais)
Charles de Freycinet (1828-1923) s’était opposé, comme chef du gouvernement, en 1882 à une participation française à une intervention militaire en Égypte aux côtés des Anglais. — Table : L'expédition d'Egypte, la question d'Orient. – Le canal de Suez, le condominium anglo-français. – La crise égyptienne. – L'occupation anglaise. — "Le livre de M. de Freycinet est inspiré par cette idée générale, que la meilleure solution de la question égyptienne est que l'Egypte n'appartienne en propre à aucune des grandes puissances européennes, mais que, demeurant sous la suzeraineté du sultan, son intégrité soit garantie par toute l'Europe, comme celle du reste de l'empire ottoman. Ceci étant, le recours à l'Europe et la substitution d'une action collective des puissances à un condominium franco-anglais, qui fut en 1882 l'idée directrice de la politique égyptienne de M. de F., se justifie d'elle-même. Parce que M. de F. n'a pas réussi, s'ensuit-il que les principes dont il s'est inspiré fussent mal fondés ou appliqués à contretemps ? Sans doute M. de F. n'a pas rencontré auprès des puissances un concours aussi empressé que celui qu'il escomptait, et il a reçu trop tard de vingt-quatre heures l'adhésion, soit tacite, soit formelle, de l'Europe à une intervention française en Egypte, alors que la Chambre venait de condamner cette intervention par un vote qui entraîna la démission du cabinet. Mais, en somme, cette adhésion, il l'a reçue, et, sans la décision de la Chambre, il aurait été à même de tirer tous les avantages qu'elle comportait. La véritable cause de notre échec égyptien doit être recherchée dans une défaillance au moment décisif de l'opinion publique et du Parlement français. Voilà la thèse. (...) Bien qu'il justifie la politique d'un homme qui fut très attaqué, le livre de M. de F. ne donne pas l'impression d'une apologie ou d'une défense personnelles. Le ton est simple, sans aucun effet oratoire. La personnalité de l'auteur, même quand il prend les responsabilités principales, semble s'effacer ; les jugements sur les hommes sont mesurés et courtois, toujours exempts de passion. D'autre part, quoique la thèse se dégage et soit dégagée à certains endroits très nettement, on n'a pas le sentiment en lisant le livre d'une construction artificielle. Cela tient d'abord au grand nombre de faits et de documents qu'il renferme. Cela tient aussi aux qualités de clarté, de sobriété et de précision de l'auteur. Le livre est certainement très remarquable par sa forme. Nous n'avons pu ici que montrer son intérêt quant au fond. Souhaitons que des études de détail permettent de reprendre et de discuter les idées et les théories que l'auteur a présentées avec une habileté consommée." (P. Muret, Revue d’Histoire moderne et contemporaine, 1905)
Plon, 1976, gr. in-8°, 318 pp, 2 cartes, broché, couv. illustrée à rabats, bon état
"Mercredi 30 avril 1975 – Les premiers chars nord-vietnamiens sont entrés dans Saigon à 12 heures. Ils se sont avancés dans une ville morte, accueillis par les seuls 125 journalistes étrangers. A 14h30, les blindés venus du Nord descendent la rue Liberté (Tu-Do, ex-Catinat), les Champs Elysées de la capitale du Sud-Vietnam. Quelques rares spectateurs les observent. C'est ce que les nouvelles autorités ont appelé le soulèvement qui, paraît-il, a libéré la ville." — La chute du régime Sud-Vietnamien en 1975 par une correspondante de guerre qui a couvert la guerre d'Indochine de 1951 à 1954 et la guerre du Vietnam, suivie du "Journal d'un libéré" de Huynh Tran Duc, préfacé par l'auteur.
Flammarion, 1950, in-8°, 140 pp, nouvelle édition, 16 pl. de photos hors texte (photos Chasseloup-Laubat, Pierre Ichac, Frison-Roche, Emmanuel Grévin), 2 cartes et croquis, reliure demi-chagrin bordeaux, dos à 4 nerfs soulignés à froid, titres et fleuron dorés, couv et dos, jaquette illustrée et rabats de la jaquette conservés (rel. de l'époque), papier lég. jauni, bon état (Coll. La vie en montagne)
L'expédition alpine française au Hoggar, dirigée par le capitaine Coche en 1935, est racontée par l'un de ses membres, spécialiste des ascensions alpestres. L'escalade par une cordée française de quelques-uns des plus hauts sommets de la Tefedest et du Hoggar, l'étude de la faune cynégétique du Sahara central, des recherches géologiques, enfin l'établissement d'une documentation photographique et cinématographique de tous les résultats acquis par les explorateurs : tels furent les buts principaux de la mission Raymond Coche.
Monaco, Editions du Rocher, 1993, gr. in-8°, xxiv-281 pp, traduit de l'allemand par le docteur F. Gidon, préface de Jean Servier, 13 cartes, 26 figures dans le texte, broché, couv. illustrée, pt trace d'humidité en tête, sinon bon état (Gattefossé, Bibliographie de l'Atlantide n° 426 pour les éditions allemandes)
Anthropologue et explorateur, Leo Frobenius (1873-1938), auteur d'une somme monumentale sur l'Atlantide, est un des fondateurs de l'ethno-archéologie. Il tente ici d'établir un lien direct entre la civilisation du Bénin (Yoruba du Nigéria) et la Méditerranée orientale en soutenant l'hypothèse d'un transfert de la civilisation mère par des voies maritimes atlantiques vers l'Afrique jusqu'alors considérée sauvage. — "L’Atlantide a passionné les hommes depuis l’Antiquité. Mais jamais cette question n’a éveillé d’aussi remarquables échos que depuis l’an 1910, lorsque je repris son nom pour le jeter cette fois dans le domaine des controverses de l’ethnographie. Je formulai alors l’hypothèse que cette fable n’était pas seulement une fable. J’affirmai qu’il devait être possible de concevoir et d’assembler tout cela comme étant le souvenir d’une culture antérieure à celle de la Grèce. (...) J’affirmai alors que cette Atlantide était dans les souvenirs des peuples la dernière survivance d’une civilisation apparue dans un domaine situé sur la côte occidentale de l’Afrique. Mais lorsque l’hellénisme se développa dans la Méditerranée orientale, il sépara les uns des autres des peuples et des races qui pendant bien longtemps avaient pratiqué le commerce dans tout l’ensemble du bassin de la Méditerranée. (...) Et ces temps d’avant les Grecs étaient l’époque de Poséidon, le dieu des mers, dont les descendants, précisément, avaient construit la forteresse d’Atlantis." — Table : L'Atlantide – La mythologie et les hommes – Le peuple Yorouba – La société – La religion – Ifé, la ville sainte. Les dieux éminents – Le cortège des dieux – Edschou et la représentation du monde.
Plon, 1899, in-12, xxiii-286 pp, broché, bon état
Récit du voyage d'Eugène Fromentin à travers le sud algérien, de Medeah à Tadjemout-Aïn-Mahdy, et de son séjour à Laghouat pendant l'été 1853. C'est le début de la colonisation française en Algérie. Contrairement à ce qu'aurait décrit un "touriste ordinaire", Eugène Fromentin ne se satisfait pas de simples descriptions, de trajets, de portraits et de paysages. Il y ajoute de l'émotion, de la sensualité, des couleurs et de l'odeur. La justesse de l'écriture ajoute un supplément de sensation et fait surgir, chez le lecteur, une folle envie de découverte et de besoin d'exotisme.
Fayard, 1956, pt in-8°, 180 pp, illustrations de l'auteur et 20 planches de photos hors texte, broché, couv. illustrée, traces de scotch sur les gardes, bon état, envoi a.s. Description de Jérusalem, Bethleem, le Mont des Oliviers et autres lieux saints.
France-Empire, 1978, pt in-8°, 340 pp, 12 pl. de gravures hors texte, annexes, index des termes de marine, broché, couv. illustrée, bon état
En ce temps-là, chasser la baleine, c'était partir pour trois ou quatre années de mer. C'était affronter un géant à l'aide d'un simple harpon depuis un esquif qu'un seul coup de queue réduisait en pièces. En ce temps-là, chasser la baleine, c'était l'aventure... — "Les récits de pêche qui ont été rédigés par les chirurgiens de bord sont souvent riches d’informations destinées au terrien supposé ignorant et incrédule – tel est le cas, par exemple, du « journal de bord » (1852-1856) de Charles Frouin, chirurgien du baleinier l’Espadon, ou du « Journal d’un baleinier » (1863) du docteur Louis Thiercelin. Ces récits fournissent les termes techniques nécessaires, et s’avèrent être de précieux dictionnaires donnant accès au vocabulaire des hommes d’équipage..." (Philippe Jaworski)
Livre de Paris, 1961, in-4°, 283 pp, 274 photos en noir in texte et 16 pl. de photos en couleurs hors texte, une carte, cart. éditeur, jaquette illustrée
Hachette, 1968, in-8°, 264 pp, une carte, biblio, avec in fine la liste des Shôgun, régents et dictateurs, les périodes historiques du Japon, la table des mesures et des monnaies, cart. éditeur, jaquette illustrée, bon état, envoi a.s. à Jean-François Revel
A partir du Xe siècle, le pouvoir échappe peu à peu à l'Empereur du Japon. Les seigneurs locaux ou chefs des clans guerroient sans cesse les uns contre les autres, entretenant un climat de guerre civile, tandis que la cour, tout imprégnée de culture chinoise, semble se désintéresser des affaires du pays. En 1191, le clan des Minamoto se rend maître des désordres et finit par s'imposer. A la mollesse et au luxe de la période précédente va succéder une ère rude et passionnée, empreinte d'idéal chevaleresque et de fidélité aux traditions. Travail, respect de la hiérarchie, culte de l'esprit national, sens du sacrifice et du devoir, tel est le nouveau cours. Tout Samouraï peut sabrer sur place, sans avertissement, quiconque ne s'y conforme pas... Le peuple trouve là une raison de vivre et d'espérer, perce qu'il peut ainsi se libérer de l'influence chinoise et se forger une âme. En outre, la doctrine bouddhique du Zen apparaît. Elle va donner à l'organisation des Samouraï un soutien mystique: dès lors, l'esprit japonais tend vers un ascétisme politique et religieux qui influencera très fortement les manifestations de l'art, de la pensée et de la vie quotidienne. Parfait connaisseur de cette époque "classique", Louis Frédéric montre quelle fut la vie du peuple japonais pendant ces cinq siècles, et comment les sentiments et les esprits se transformèrent jusqu'à établir une civilisation aussi originale que profonde.
PUF, 1991, in-8°, 291 pp, biblio, broché, bon état (prix Robert Cornevin de l’Académie des Sciences d’Outre-Mer)
Quelles sont les relations entre le monde musulman et la France ? Le présent essai vise essentiellement à replacer ces questions dans une perspective historique. Il fait parcourir au lecteur l'itinéraire qui, partant du XVIIIe siècle dans lequel la France fut un solide appui de l'Empire ottoman, le mène à travers ce XIXe siècle où elle se taille un empire colonial, avant de se résoudre, au XXe, à une décolonisation difficile, et de chercher à prendre en compte, sous la Ve République, les nouvelles réalités du Sud et de l'Est de la Méditerranée. Dans ces deux siècles prennent racine la plupart des problèmes posés aujourd'hui...
P., Maisonneuve & Larose, 2002, gr. in-8°, 389 pp, une carte, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
Les années 1930 correspondent à la plus grande expansion des empires coloniaux européens, qui représentent alors environ 40 % de la superficie des terres émergées et 31 % de la population mondiale. C'est l'aboutissement d'une suite de conquêtes ininterrompues depuis le XVIe siècle. Ces conquêtes imposent aux pays dominés des modes de gouvernement et des modes de mise en valeur qui leur sont étrangers. Elles imposent aussi la mise en relation économique et culturelle de mondes qui, longtemps, s'étaient ignorés. Elles annoncent enfin le mouvement qui, après 1945, se traduira par l'émancipation des peuples colonisés. C'est à revisiter ce passé, qui, bon gré mal gré, constitue un héritage commun à une grande partie des habitants des cinq continents, qu'invite le présent ouvrage. Il vise d'abord à replacer l'histoire coloniale française dans un ensemble plus large, souvent ignoré ou méconnu en France même, aux côtés de celles de l'empire britannique et des possessions hollandaises, belges, portugaises et italiennes. Il souhaite aussi montrer que cette histoire est autre chose que le complément exotique de la "grande Histoire". Loin d'être une parenthèse, l'épisode colonial représente en effet une phase préparatoire aux phénomènes actuels, si débattus, de mondialisation.
Payot, 1944, in-8°, 275 pp, 56 cartes et diagrammes, broché, bon état
"Ce volume est très utile au géographe parce que, en géologue, l'auteur ne se contente pas d'apporter des statistiques mais il expose toujours la nature des gisements, leur âge, leurs caractéristiques techniques. Ce volume est également très facile à utiliser puisqu'il fait l'objet d'une classification rigoureuse : dans une première partie sont examinés les produits minéraux classés par ordre alphabétique ; dans une seconde partie les productions sont rassemblées par régions géographiques. Enfin, l'auteur, sous forme d'une troisième partie, s'attache à définir « les nouveaux problèmes » de l'exploitation minière à savoir les questions de population et de main-d'oeuvre, de formation technique, de niveau alimentaire, les possibilités et les difficultés de l'assistance technique sur l'influence du développement de la production minière sur la richesse nationale. Les statistiques sont comparatives et indiquent toujours l'évolution de la production pour une très longue période ; l'ouvrage rassemble une masse de documents introuvables nulle part ailleurs." (Jacqueline Beaujeu-Garnier, L'information géographique)
Hachette, 1980, in-8°, 352 pp, 16 pl. de photos hors texte, 2 cartes, glossaire, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
"Au nombre des populations bhotia (bouddhistes de langue et culture tibétaines vivant au-dessus de 2800 mètres), les Sherpas se distinguent par leur faculté d'adaptation à la très haute altitude, un mode d'organisation sociale très spécifique et un genre de vie limité à un secteur défini de l'Himalaya. Le groupe étudié ici est le plus septentrional, au Khumbu, voisin du Tibet, au pied de l'Everest. Il frappe par son haut degré d'intégration (intégration de l'individu à la communauté de village ; intégration des communautés monastiques aux communautés laïques ; intégration des arrivants récents du Tibet, ou « Khamba », aux vieilles familles sherpas), et par sa tendance à une harmonisation remarquablement équilibrée et égalitaire des rapports sociaux. L'auteur trouve la cause fondamentale de ces caractéristiques dans un bouddhisme profondément vécu : la conviction intime que les réincarnations ultérieures de l'individu et son arrivée éventuelle au paradis final, le Devachen (selon la transcription propre à l'A.), sont déterminées par sa libre action seule incite à la tolérance, à la conciliation et au respect de la personnalité (p. 327-38). (...) Un livre passionnant." (Françoise Aubin, Archives de sciences sociales des religions, 1981)
Valmonde, 1999, in-8°, 78 pp, avant-propos de Simon Leys, cart. éditeur illustré, bon état
Félix Alcan, 1888, in-8°, ii-479 pp, 4e édition revue et augmentée, biblio, reliure demi-chagrin carmin, dos à cinq nerfs filetés et soulignés à froid, titres dorés, tranche sup. rouge, couv. conservées, bon état. Bel exemplaire sans rousseurs
Introduction : La colonisation française ; I. L'Afrique française ; II. L'Amérique française ; III. L'Asie française ; IV. L'Océanie française. — "On peut distinguer grosso modo trois types d’historiographie coloniale. La première est constituée d’écrits de non-spécialistes, militaires et « coloniaux ». La seconde provient des travaux de propagandistes liés aux intérêts politiques et économiques de la colonisation, rédigeant et diffusant un savoir destiné à développer la fibre coloniale. Dans cette catégorie hybride, on trouve des auteurs appartenant au premier genre, mais aussi des savants, mobilisés pour la cause et capables de synthétiser une production hétéroclite. Un exemple emblématique en est "Les Colonies françaises", rédigé sous les auspices de l'universitaire, Paul Gaffarel. Le troisième type d’histoire coloniale – que l’on pourrait qualifier de savante – se développe dans un cadre universitaire..." (« Les mots de la ville », Genèses 2/2003, p. 114-127)
L'Harmattan, 1989, 2 vol. in-8°, 256 et 240 pp, 16 pl. de photos hors texte, 4 cartes, 15 tableaux et graphiques, chronologie, biblio, index, brochés, couv. illustrées, qqs marques au crayon, bon état
"Il s'agit là du meilleur ouvrage de synthèse sur l'histoire contemporaine du Cameroun, et de la meilleure introduction possible à la connaissance de ce pays si particulier. Soutenues par une brillante écriture, les qualités du journaliste y resplendissent, avec d'une part, dès le survol initial de la situation, son esprit synoptique, qui éclaire les divers dynamismes souvent indépendants, mais simultanés, à l'œuvre dans la production de l'événement ; et d'autre part le sens du détail pittoresque, parlant, qui vivifie cette longue histoire, et qu'à ma connaissance on ne trouvera nulle part ailleurs. Ce talent de donner la vie culmine dans les portraits toujours réussis, souvent esquissés en quelques mots, souvent plus développés (d'Alexandre Douala Manga Bell, de Soppo Priso à Roland Pré, Messmer, Mbida et bien sûr Ahidjo). Mais la « grande » politique n'est jamais perdue de vue, et cet ouvrage la présente d'une façon lumineuse, qu'il s'agisse des menées syndicales, de la multitude des partis ou des remous « upécistes » autour de l'indépendance, du foisonnement des intérêts divers, de la « digestion » du Cameroun anglophone par le jacobinisme des francophones, de la réussite initiale d'Ahidjo sur le plan politique, mais de son insuffisance dans le domaine des droits de l'homme et de l'économie, puis de son échec final. L'ouvrage se termine par un tableau raisonnablement optimiste de l'acquis et des perspectives économiques, diplomatiques et culturelles qui s'offrent à un pays sur lequel on sent tout l'intérêt et l'attachement de l'auteur. Plusieurs cartes, des tableaux, de nombreuses photos judicieusement choisies, une chronologie, une bibliographie, un précieux index, font effectivement de cet ouvrage le manuel de base pour aller « à la rencontre » du Cameroun." (Philippe Laburthe-Tolra, Revue française d'histoire d'outre-mer, 1991)
Plon, 1986, in-8°, 469 pp, traduit de l'espagnol, 41 photographies hors texte et 3 cartes, édition augmentée d'une annexe statistique et d'un index, reliure toile éditeur, jaquette illustrée, bon état (Coll. Terre humaine)
Voici l'histoire implacable du pillage d'un continent. Nous suivons, siècle après siècle, et dans le moindre détail, la honte du mécanisme qui a conduit à une dépossession ruinant les nations d'un des espaces les plus prometteurs de l'univers. On ne s'étonnera pas que les multinationales, monstres hybrides des temps modernes, opèrent avec cohésion en cet ensemble d'îles solitaires qu'est l'Amérique latine. Chaque pays plie sous le poids conjugué de ses divisions sociales, de ses armées, de ses polices qui l'enfoncent dans l'échec politico-économique et une plus profonde misère. Des forces nouvelles se lèvent. Phénomène de grande conséquence, l'Église, longtemps oppressive, reprend la tradition évangélique des premiers âges et devient porteuse d'espérance : elle est résolument aux côtés des pauvres et des persécutés. Cet ouvrage essentiel sur l'exploitation de l'homme par l'homme est à l'échelle d'un continent. Ce livre, un grand classique, est lu et commenté dans les universités nord-américaines ; il dénonce le talon d'Achille des États-Unis : l'Amérique centrale et du Sud.
Plon, 1985, in-8°, 382 pp, traduit de l'espagnol par Claude Couffon, sources, broché, couv. illustrée, bon état. Edition originale en français, ex. du SP
Le livre est composé de fragments, aussi méticuleusement documentés que poétiques, qui forment une vaste et tumultueuse mosaïque de l'histoire du continent et des peuples latino-américains, de l'époque précolombienne jusqu'à 1700.
P., Furne & Cie, 1844, pt in-4°, (4)-iv-637 pp, premier tirage, illustré de 36 planches hors texte sous serpentes, dont 24 vues gravées sur acier par Rouargue et 12 planches d'uniformes des unités en couleurs (d'après Raffet), reliure demi-basane vert bouteille, dos lisse avec titres et décor doré en long (rel.de l'époque), dos uniformément passé, coiffe supérieure arasée, un coin abîmé, qqs rousseurs, sinon bon état. Bien complet de toutes ses planches et de la carte dépliante en couleurs
Un des exemplaires à la date de 1844 de l'édition originale (mais imprimés en 1843, comme les autres). L'ouvrage, devenu très classique par la suite, forme la première synthèse illustrée de la conquête et de l'établissement progressif de la France en Algérie, publiée seulement quatorze ans après l'arrivée des Français. A noter, un détail des régiments servant alors en Algérie (les 12 planches d'uniformes s'y réfèrent). — "P. 1 à p. 249 : description de l'Algérie et son histoire depuis l'Antiquité jusqu'en 1830. P. 249 : domination française ; causes de l'expédition ; conquête d'Alger ; histoire de l'occupation et des guerres jusqu'à la prise de la Smala d'Abd-el-Kader. Quelques chapitres importants ; chap. XX, p. 547 : situation de la domination française (1830-1843) : gouvernement et administration ; armée ; finances ; organisation judiciaire ; rétablissement du culte chrétien ; travaux publics ; mouvement commercial ; progrès de la colonisation ; création d'établissements d'instruction publique, sciences et arts. Chap. XXI, p. 579 : statistique historique des régiments envoyés en Afrique depuis 1830 ; c'est l'histoire africaine, tant au point de vue de la guerre que des travaux accomplis, de chacun de ces régiments." (Tailliart, L'Algérie dans la littérature française. Essai de bibliographie, 1296)
Payot, 1961, in-8°, 246 pp, traduit de l'anglais, un frontispice et 22 illustrations dans le texte (dessins de John Skolle), une carte, biblio, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Bibliothèque historique)
"Les Mayas ne disparurent pas de l'histoire comme par enchantement, comme certains auteurs veulent nous le faire croire. Heurtés de front par l'invasion espagnole au début du XVIe siècle, ils résistèrent avec acharnement aux conquistadores qui inauguraient en Amérique un mode de pillage. La conquête de l'empire maya se fit entre 1521 et 1544. Au XIXe siècle, les Mayas firent encore parler d'eux au cours de la guerre des castas. Aujourd'hui, il existe deux millions de Mayas divisés en plusieurs tribus : Yucateks, Chols, Chontals, Lacandom, Tzotzils, Tzeltals, Tojola-bals, Quichoi, Cakchiquels, Chubs, Pokoman, Ixils, Chortis, Mams et les Kekchis, les Pokonchis, les Huasteks. Charles Gallenkamp évoque avec émotion la découverte en 1960 d'une grotte « Balan-Kanché » sanctuaire dédié au dieu ide la pluie Tlatoc et la cérémonie de 24 heures faite par 13 prêtres pour apaiser la colère du Dieu et des Balansi, gardiens de la grotte et des sources pour prévenir non seulement une vengeance divine sur les violateurs, mais aussi une disgrâce que pouvait attendre la population tout entière. Étrange cérémonie pendant laquelle des heures durant furent psalmodiés 26 rituels au milieu des fumées d'encens, des bougies et au dernier acte, le choeur strident de sept enfants de 4 à 8 ans, chargés d'imiter par des croassements et des clappements, les grenouilles et les crapauds, ces messagers terrestres du dieu Chac, annonciateurs de la pluie. Les découvertes archéologiques du pays Maya commencèrent à être connues du monde entier quand John Lloyd Stephens, un avocat américain et Federick Catherwood, un architecte anglais découvrirent en 1839-1842 les cités Copan et Quirigua, Palenque, Uxmal, Chichen Itza, Tulum et les grands tertres de Dzilam, Izamal et Aké. C'était le point de départ d'une recherche scientifique qui ne cesse depuis plus d'un siècle, d'interroger les origines, les dieux, les prêtres et les gouvernants, les cultivateurs et les bâtisseurs. L'auteur résume les mythes et les théories esquissés par les épigones et cherche à comprendre les motifs de la décadence d'une société divisée par la guerre." (M. A. I. Fisher-Blanchet, Présence Africaine)
Armand Colin, 1983, gr. in-8°, 255 pp, un frontispice et 3 planches hors texte en couleurs, 2 cartes, 3 schémas de parenté, glossaire, biblio, index, broché, jaquette illustrée, bon état (Coll. Classiques africains)
Texte arabe, traduction française en regard, commentaire pour chacun des trois textes publiés.
P., Société d'Editions géographiques, maritimes et coloniales, 1928, gr. in-8°, 193 pp, un portrait photo du Maréchal Gallieni hors texte en frontispice, 2 cartes dépliantes hors texte, l'une en noir et blanc (le chemin de fer de Brickaville à Tananarive), l'autre en couleurs (l'île de Madagascar), un fac-similé de deux pages d'une lettre du Maréchal Galliéni hors texte, broché, couv. rempliée, bon état
"À mesure que la "paix française" fait "tache d'huile," Gallieni se préoccupe de la mise en valeur de la colonie et nous voyons avec quel soin le gouverneur général s'efforce d'attirer le commerce français vers Madagascar..." (Maurice Besson, Mercure de France) — "Lettres d'un personnage marquant de l'histoire coloniale française, éclairant à la fois la personnalité de l'écrivain et les méthodes par lesquelles il a établi l'autorité française à Madagascar." (Geographical Journal, 1929)