8, rue Bréa
75006 Paris
France
E-mail : clio.histoire@free.fr
Phone number : 01 43 54 43 61 Hachette, 1931, gr. in-8°, 64 pp, 95 photos, 4 cartes, biblio, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Encyclopédie par l'image)
Chandeigne, 2008, in-8°, 287 pp, 10 cartes, annexes, biblio, index, broché, bon état
Avec presque 200 millions d'habitants et une économie qui oscille autour du 10e rang mondial, le Brésil appartient aux grandes puissances d'aujourd'hui et représente à lui seul plus de la moitié de l'Amérique du Sud par sa superficie, sa population, son PIB. Le Brésil est toutefois moins connu pour sa puissance, somme toute récente, que pour sa réputation de "pays métis", de mélange réussi et harmonieux de populations aux origines variées. Faire l'histoire du Brésil ne consiste pas à tracer une évolution rectiligne et déterministe de ce qui serait un "destin national", la construction implacable du "géant lusophone", depuis l'arrivée des Portugais en 1500 jusqu'à la présidence de Lula, mais à suggérer que bien d'autres destins étaient possibles. Ce livre prend en compte la préhistoire du pays et insiste sur la diversité et les contradictions de la société brésilienne, tant à la période dite coloniale que depuis l'Indépendance de 1822. Il montre le rôle central qu'exercèrent Portugais et Brésiliens pendant toute la durée de la traite négrière, le fonctionnement du système esclavagiste, ainsi que les séquelles de longue durée que fait peser celui-ci sur les rapports sociaux et la citoyenneté au Brésil. Il s'efforce, enfin, de faire l'archéologie du "Brésil métis", en plaçant dans son contexte le métissage, ses formes, ses significations et ses enjeux.
Tucson, University of Arizona Press, 1978, gr. in-8°, 230 pp, une carte, biblio, index, broché, bon état (Monographs of the Association for Asian Studies, no. 34). Texte en anglais
Plon, 1956, in-8°, 342 pp, 4 illustrations hors texte, 2 cartes, chronologie, sources, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état
"Il faudrait être bien malin ou bien savant pour découvrir sous le titre inattendu un Franciscain humble et désintéressé qui fut l'antithèse des conquistadors et dont la cause de béatification a été introduite en 1948. Nous ignorons ce personnage de premier plan et les divers Larousse avec nous. Franciscain espagnol, il évangélise le Mexique avant d'explorer et de convertir la Haute-Californie et d'y créer une sorte de réduction prospère, « l'Arcadie espagnole ». Il fonde Los Angeles et il a sa place parmi les statues du Capitole de Washington au nombre des « pères et fondateurs de la patrie ». Cet ouvrage utilise des lettres et documents inédits, il nous restitue cette figure originale et sympathique, cet homme qui prit la défense des Indiens et fut en butte à toutes, sortes de contradictions. Il comble une grave lacune dans l'histoire générale et dans l'histoire des missions. II aura de nombreux lecteurs et il le mérite." (André Rétif, Etudes, 1956) — Le père Serra, franciscain né à Majorque en 1713, mort en 1784, fonda en 1769 à San Diego le première des 23 missions californiennes (1769-1824).
Plon, 1978, in-8°, 285 pp, traduit du yiddish, 9 illustrations et une carte dans le texte, 16 illustrations hors texte, index, reliure toile éditeur, jaquette illustrée, bon état (Coll. Terre humaine). Edition originale en français
Il existe une géographie singulière qui, depuis la Diaspora, a dispersé les Juifs aux quatre coins du monde. En Europe orientale, à la fin du siècle dernier, le foyer du peuple juif est le Schtetl, bourgade dont l'espérance, le but unique de la vie est le Shabbath. Dans ce livre, écrit en yiddish, Josef Erlich nous fait assister, minute après minute d'un rigoureux hiver, à la préparation et au déroulement de ce jour sacré. L'auteur n'est pas un romancier : né à Wolbrom (ville polonaise proche d'Auschwitz) où il a vécu jusqu'à 24 ans et dont la mémoire l'habite, c'est avec une minutie d'ethnographe qu'il décrit, sans omettre un détail, les rites très précis suivis en famille, les offices réservés aux hommes, les vêtements, les nourritures spéciales de la cérémonie. Peu à peu, on est comme envoûté ; on partage l'intimité nimbée de tendresse de cette famille pauvre et courageuse. C'est avec une ferveur grave et émerveillée, dans le respect des prescriptions divines, qu'est vécu ce temps du Shabbath, moment d'éternité.
Gallimard, 1952, in-8°, 610 pp, 11 illustrations et cartes dans le texte et une carte dépliante hors texte, index, broché, bon état (Coll. Le Paysan et la Terre)
Portland, Oregon Historical Society, 1961, in-8°, xviii-197 pp, 21 illustrations dont 20 sur 8 pl. hors texte, biblio, index, reliure toile décorée de l'éditeur, bon état. Edition originale. Texte en anglais
Par Alice Henson Ernst (1880-1980), professeur à l'Université de Washington de 1920 à 1923, puis à l'Université de l'Oregon de 1924 à 1950. Elle était aussi dramaturge, écrivain et journaliste. Elle s'est beaucoup intéressé au « théâtre primitif » et a écrit ce livre érudit sur les premiers théâtres dans les Etats du nord-ouest du Pacifique au XIXe siècle (1961).
Armand Colin, 1937, in-12, 213 pp, une carte, biblio, broché, état correct (Coll. Armand Colin)
Grasset, 1938, in-12, 238 pp, biblio, broché, bon état
"... Quant au livre de M. J. Escarra, chacun en appréciera la composition, l'aisance, la lucidité. Son auteur ne nous cachera pas « que le pays chinois, jusqu'au jour où le gouvernement national fut consolidé, vécut pendant seize ans (1912-1928) dans la plus complète anarchie ». Il ne craindra pas d'évoquer une expérience parlementaire qui a sombré dans le ridicule ; un monde officiel lancé à corps perdu dans les intrigues et les combinaisons ; une immoralité qui a sévi à tous les degrés de la hiérarchie administrative ; des équipes qui ont vécu au jour le jour sous la dépendance des tou-kiun, des « Seigneurs de la guerre ». « Concussions, trahisons fiscales, dévastation des campagnes, il n'est pas de vices et de crimes qu'on n'ait pu reprocher à la plupart de ces militaires qui, bons pour la guerre civile, eussent été incapables de protéger leur pays contre une agression étrangère. » Seulement, M. Escarra ne se borne pas à ces constatations péjoratives : il fallait dire ces choses, ne fût-ce que pour mieux faire ressortir combien la Chine actuelle, en plein effort de reconstruction, mérite l'admiration. (...) Un excellent ouvrage." (Roger Lévy, Politique étrangère, 1938)
London, Chatto & Windus, 1885, in-8°, xii-321 pp, 2e édition, catalogue de l'éditeur in fine (16 pp), reliure percaline bicolore carmin à motifs floraux et crème de l'éditeur, dos lisse avec titre et éditeur dorés, triples filets noirs sur les plats et au dos, reliure lég. salie, coiffe sup. un peu abîmée, bon état. Texte en anglais
"Sous le titre de “Society in London”, un auteur resté anonyme et signant « A foreign resident » (un résident étranger), vient de faire imprimer une série de croquis que tout le monde, en Angleterre, trouve des plus réussis, tant au point de l'exactitude des faits que de la justesse des expressions. Le volume est divisé en douze chapitres, consacrés aux personnages de Londres les plus en évidence : la Reine, le prince de Galles, la princesse de Galles, Sir Charles Dilke, M. et Mme Gladstone, les Rothschilds, etc." (Le Figaro, 2 mai 1885) — "Dans “Society in London, by a foreign Résident” (Londres, 1885), un spirituel écrivain remarquait dernièrement que les feuilles de Londres, soir et matin, dénoncent avec une implacable sévérité les fautes commises par les ministres de la reine sur tous les points du globe, que des centaines de milliers d’Anglais se repaissent de ces diatribes, mais qu’il n’en résulte rien : – « On a dit que la révolution française avait créé le sacerdoce de la presse. De même que la tendance du sacerdoce ecclésiastique était de dispenser les individus de la pénible nécessité d’être religieux eux-mêmes, la tendance de la nouvelle prêtrise est de dispenser les lecteurs de journaux de rien faire pour exercer une pression salutaire sur leur gouvernement. Le commun des Anglais lit son journal avec une respectueuse déférence, comme le pieux Romain consultait les entrailles des victimes ; mais tout commence et finit par une consultation. Articles et réquisitoires servent de soupape de sûreté. On a lu et approuvé, on est quitte envers sa conscience, et il n’en est pas autre chose »." (G. Valbert, Revue des Deux Mondes, 1885) — Extraits : "Croyez-moi, une souveraine qui au bout de quarante-huit ans, n'a rien à craindre d'un mouvement populaire hostile, est une femme tout à fait remarquable." – "Le prince de Galles aime aussi le mystère. Il tient beaucoup à ce que l'on lui confie des secrets. Il ne dédaigne point d'avoir sa petite police à lui. Il veut que ceux qui sont autour de lui soient vertueux ; et s'il croit que la meilleure manière de les y obliger est de les surveiller et au besoin de faire une enquête sur leurs affaires, il la fait faire ; où en est le mal ?" – "On vous dira que Son Altesse Royale s'occupe trop de frivolités et qu'elle ne pense qu'à sa toilette. D'accord mais je vous prie de vous rappeler que la sphère d'activité des princesses est fort circonscrite." – "A Londres, les Rothschilds sont, grâce au prince de Galles, de véritables potentats, de même que, dans la Cité, ils sont les maîtres du commerce. Si le génie financier du baron Lionel n'a point passé dans toute sa plénitude à chacun de ses trois fîls, il faut avouer que chacun a une valeur au dessus de la moyenne..."
Hachette, 1955, in-8°, 316 pp, 34 photos sur 16 pl. hors texte, biblio, vocabulaire, broché, couv. illustrée, bon état
Sous forme de chronologie, le livre retrace la vie du Maroc sur quarante années (du début du Protectorat à l'Indépendance) et met en relief les travaux réalisés et les progrès accomplis... Table : Ce Maroc de 1912 ; L'aube de l'ère nouvelle ; Ce Maroc de jadis et de naguère ; L'oeuvre de pacification 1912-1936 ; Ce Maroc de 1955 ; Appendices.
Hachette, 1955, in-8°, 316 pp, 34 photos sur 16 pl. hors texte, biblio, vocabulaire, reliure demi-basane vermillon, dos à 5 larges nerfs, titres et étoile dorés, couv. illustrées conservées (rel. de l'époque), dos lég. frotté, bon état
Sous forme de chronologie, le livre retrace la vie du Maroc sur quarante années (du début du Protectorat à l'Indépendance) et met en relief les travaux réalisés et les progrès accomplis... Table : Ce Maroc de 1912 ; L'aube de l'ere nouvelle ; Ce Maroc de jadis et de naguère ; L'oeuvre de pacification 1912-1936 ; Ce Maroc de 1955 ; Appendices.
P., Libraire Plon, 1929, 3 vol. gr. in-folio, xxxvii-111 pp, trois importants volumes en feuilles sous chemises cartonnées à lacets, 40 pages d'avant-propos, 112 pages de texte explicatif, et 1011 illustrations sur 354 planches dont 18 en couleurs, tables des noms et des matières, bon état (Prix Bordin de l'Académie des Beaux-Arts et Barbié du Bocage de la Société de Géographie de Paris)
"Les trois beaux volumes de M. Gabriel Esquer sont une révélation. C'est l'histoire d'un pays resté longtemps mystérieux racontée de la façon la plus vivante, avec une richesse de documents qui permet de ne rien ignorer des images infiniment variées que les artistes européens nous ont données de l'Afrique du Nord, depuis le XVIe siècle. Ces albums, où l'inédit abonde, nous montrent comment l'Occident a vu l'Orient barbaresque depuis l'époque où l'Espagne s'installa en quelques points de la côte algérienne, tels que Bòne ou Bougie (...) Ce qui est particulièrement curieux, c'est de voir comment les Européens imaginaient la vie musulmane en Afrique du Nord ; à la veille même de la conquête, on n'en connaissait qu'une parodie romanesque, aussi éloignée que possible de la réalité. L'ouvrage de M. Esquer donne sur l'idée que l'on se faisait de l'Algérie, au début du XIXe siècle, des documents précieux et amusants. Toute cette partie qui nous initie à l'Orient africain tel que le voyait l'Occident est pleine d'inédit et d'imprévu. (...) Ces quelques considérations suffisent à nous donner une idée de l'extrême richesse de la publication de M. Esquer ; on y trouve réuni un ensemble de faits, de documents et d'idées qui est un remarquable commentaire de l'histoire de l'Algérie depuis le XVIe siècle jusqu'à nos jours. Par la clarté et l'intelligence de l'exposé, l'abondance et la sûreté de l'information, c'est une oeuvre qui fait le plus grand honneur à la Collection du Centenaire de l'Algérie." (Jean Alazard, Revue Historique, 1930) — "Cette luxueuse publication, la plus volumineuse de toutes celles qu'avait entreprises la Commission du Centenaire, s'est assigné un objet strictement documentaire. (...) L'ouvrage représente un dépouillement à peu près complet de tout ce qui est en Algérie, dépôts publics ou collections privées ; en France, Versailles, Chantilly, le Cabinet des Estampes et la Bibliothèque de la Guerre ont été consciencieusement exploités. Le résultat est de tout premier ordre. Car M. Esquer ne s'est pas borné à recueillir les images et à les publier : il a accompagné cet album de deux introductions, dont l'une est une étude sommaire de la manière dont s'est constituée l'iconographie de l'Algérie, et l'autre une sorte de commentaire continu fournissant pour chaque document des informations qui transforment un peu l'ouvrage en un dictionnaire historique, biographique et même topographique de l'Algérie française..." (J. Tramond, Revue de l'histoire des colonies françaises, 1931) — Plus d'un millier de documents rassemblés par l'archiviste paléographe Gabriel Esquer (1876-1961), administrateur de la Bibliothèque nationale d'Alger. Précédé d'une étude sur l'iconographie historique algérienne, avec une notice sur les documents reproduits et des tables. L'essentiel de la publication est constitué par les oeuvres (peintures, dessins, estampes, images populaires, sculptures, médailles, etc.) que les événements ont inspirées, les portraits, les vues de ville et les aspects du pays. Les oeuvres reproduites ont été choisies non en raison de leur valeur artistique, mais du point de vue documentaire. La plus importante source iconographique relatant l’histoire de l’Algérie. — Détail : Tome I : Texte. Planches I à 66 (XVIe siècle-1826) ; Tome II : Planches 67 à 217 (1827-1837) ; Tome III : Planches 218 à 354 (1838-1871).
Emile-Paul, 1930, pt in-8°, 117 pp, un portrait en frontispice, broché, couv. rempliée, bon état
"La figure si curieuse du colonel Ludovic de Polignac mérite de retenir notre attention. M. Esquer a su, dans les pages rapides et serrées de son livre, présenter l'essentiel d'une vie fort longue dont l'activité s'est surtout dépensée, en terre d'Islam, au service de la grandeur française. Anglophobe, catholique, arabophile, Polignac est avant tout un patriote passionné. N'ayant pas les préjugés monarchiques de son père, le prince Jules de Polignac, il servira l'Empire et la Troisième République. L'Ecole Polytechnique le conduit à l'armée et, en 1859, il est attaché, avec le grade de capitaine, au bureau politique d'Alger. Sa carrière algérienne, ou mieux saharienne, commence. Elle occupera toute son existence, ou peu s'en faut..." (F. Braudel, Revue Africaine, 1930)
Julliard, 1945, in-12, 290 pp, une carte dépliante hors texte, broché, couv. illustrée, bon état
Le premier tour d'Afrique de Philippe d'Estailleur Chanteraine s'effectue avec Fernand Giraud comme pilote accompagné par le Lt.-col. Pierre Weiss, co-pilote et le mécanicien Mistrot, sur un appareil Farman F 197 à moteur Lorraine Mizar de 230 cv. — "C'est le compte rendu, vibrant de patriotisme, du périple africain, de 38.000 km, fait par un avion isolé en 1931 ; puis de la première traversée de l'Afrique d'Est en Ouest, de Djibouti à Dakar, en 1932. C'est un « journal » écrit après coup, mais qui a conservé toute la spontanéité des impressions fraîchement reçues. Il est passionnant à lire. On y trouve des descriptions de paysages vus d'avion, de lieux à peine connus dans nos retraites européennes, des jugements sur les hommes, les méthodes, des compte rendus de conversations avec les personnalités du temps. On partage les enthousiasmes, les regrets, les déceptions, les espoirs de l'auteur et on comprend, avec quelque mélancolie, combien la position française en Afrique est enviable et délicate. Les événements actuels ne doivent pas calmer les craintes de M. Philippe d'Estailleur Chanteraine !" (Jacqueline Beaujeu-Garnier, L'Information Géographique, 1947)
Fayard, 1959, in-8°, 217 pp, sources, cart. éditeur, 2 gravures sur les gardes, bon état (Coll. Les Temps et les destins)
Vendémiaire, 2019, in-8°, 240 pp, notes, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
Les Anglais auraient voulu faire de l'Amérique du Nord une seigneurie féodale et transformer profondément la civilisation des Indes ; les Français étaient persuadés de pouvoir implanter une colonie de peuplement agricole en Algérie ; tous pensaient exploiter sans difficultés les ressources de l'Afrique et y contrôler les systèmes de production... Or, quelle qu'ait été la puissance de ces empires, ils ont dû faire le deuil de leurs ambitions face à l'écart béant entre ce qu'ils avaient imaginé et la réalité des terres qu'ils entendaient dominer. Comment se brisent les rêves des colonisateurs ? Comment, à leur corps défendant, doivent-ils modifier leurs plans d'aménagement des territoires, d'encadrement des populations, et revoir à la baisse leurs prétentions - jusqu'à la déroute et l'effondrement de tout ce qui avait été bâti ? En un essai dense et documenté, nourri d'analyses approfondies des débats politiques et intellectuels du temps, Bouda Etemad en arrive à une conclusion radicale : les empires coloniaux sont illusoires, et cela tient à l'ignorance et à l'esprit de coercition dont font preuve leurs bâtisseurs, lorsqu'ils prétendent transformer des milieux et des sociétés dont la complexité les dépasse de très loin.
Seuil, 1977, in-8°, 333 pp, biblio, lexique, index, broché, couv. illustrée, bon état
PUF, 1972, gr. in-8°, 294 pp, 2 cartes, biblio, broché, couv. illustrée, état correct (Coll. Tiers Monde)
"Un spécialiste de l'Asie du Sud, familier de la région et des langues qu'on y parle, nous présente le moins bien connu de ses grands pays, l'Afghanistan. Plaidoyer pour un développement harmonisé et, si possible, exempt de gaspillage, le livre de Gilbert Etienne est, en même temps qu'un modèle méthodologique, un travail militant au sens le plus noble du terme. Pour montrer « les aléas de la coopération » en les mettant en perspective et en proposant des remèdes, G. Etienne fait une présentation composite. Le livre comprend en effet trois parties : l'une situe l'étude en donnant une présentation générale des divers aspects du pays, la seconde rend compte des enquêtes spécifiques et des conclusions qu'elles suggèrent, la troisième est synthétique et débouche sur des considérations applicables à l'ensemble de la recherche sur le Tiers Monde et de l'aide qui lui est apportée..." (Christiane Tirimagni-Hurtig, Revue française de science politique, 1973)
Seuil, 1969, pt in-8°, 250 pp, une carte, annexes, biblio, reliure toile bordeaux, dos lisse avec titres dorés (rel. de l'époque), bon état (Coll. Esprit « Frontière ouverte »)
"Malgré les progrès remarquables de son industrialisation que l'auteur est loin de négliger, les chances de l'Inde dépendent essentiellement de sa croissance agricole. C'est donc sur ce problème que G. Etienne se penche avant tout, en se plaçant à deux niveaux : celui du gouvernement et celui des exploitants agricoles. La méthode et la tournure d'esprit de G. Etienne l'ont toujours conduit à préférer les longues et patientes études sur le terrain aux développements théoriques ou dogmatiques. C'est donc la description, région par région, village par village, d'un certain nombre d'expériences agricoles individuelles qui fait la richesse principale de l'ouvrage. (...) L'ouvrage de Gilbert Etienne, par le sérieux de la documentation et l'honnêteté des conclusions, est d'une lecture indispensable à tous ceux qui s'intéressent à l'Asie des Moussons et aux problèmes généraux du sous-développement." (Revue Tiers Monde, 1970) — "Les statistiques et les comptabilités nationales sont impuissantes à donner une photographie valable de la vie économique des pays sous-développés. Le reportage intelligent est alors une source indispensable de matériaux pour comprendre la réalité du sous-développement sans trop de déformation. En racontant « son » Inde, Gilbert Etienne nous donne de précieuses informations sur les problèmes démographiques, la famine, les avatars du Panchayati Raj (animation rurale), etc., fruit d'une expérience vécue à confronter avec celle d'autres voyageurs (Dumont, Bettelheim, par exemple)." (Serge Latouche, Revue économique, 1970)
Firmin-Didot, 1846, in-8°, (4)-415-(1) pp, 24 planches gravées hors texte, texte sur deux colonnes, index, reliure demi-basane noire, dos à 4 nerfs filetés et soulignés à froid, titres dorés (rel. de l'époque), coiffe sup. abîmée, dos et mors frottés, rousseurs, état correct (Coll. L'Univers pittoresque)
"Compilation faite avec soin et impartialité." (Jessen, p. 103)
Julliard, 1978, in-12, 299 pp, 16 pl. d'illustrations hors texte (brochées à l'envers), biblio, broché, bon état (Coll. Archives)
Un paradis perdu ? Mille royaumes divers, mille enfers aussi : le Sud, l'oncle Tom, mais aussi la révolte de Nat Turner. A travers les récits des voyageurs européens, le témoignage des planteurs, les chants et les plaintes des esclaves noirs, voici un monde disparu, et qui pourtant vit encore, dans la nostalgie et dans la haine, comme un moment essentiel de la conscience américaine.
Nouvelles Editions Latines, 1962, in-8°, 194 pp, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état
"Un amiral, Hamelin, étudié par Jean-Paul Faivre, après un dépouillement consciencieux des archives. Hamelin était le fils d'un apothicaire de Honfleur. Sans la Révolution, il eût sans doute fait carrière dans la marine marchande où il avait débuté comme matelot en 1786. Mais, embarqué en 1792 sur “L'Entreprenant”, il franchit tous les grades, jusqu'à celui de contre-amiral qui lui fut conféré par Louis XVIII en 1823. De 1803 à 1808, Hamelin fut chargé « de la conduite des convois et des divisions de la flottille » dans la Manche : il put faire circuler entre Le Havre et le Boulonnais près de 800 bâtiments, ce qui prouve que le blocus n'était pas très hermétique. Avant 1803, Hamelin, sous les ordres de Baudin, avait participé à une campagne d'exploration dans les mers australes, après 1809 il fut envoyé dans l'océan Indien et participa à la défense de l'île de France. Il se rallia à Louis XVIII en 1814 et refusa de reconnaître Napoléon pendant les Cent-Jours. Néanmoins il fut brutalement mis à la retraite en 1823, sans doute parce qu'il n'avait pas assez strictement bloqué Cadix, dernier refuge des libéraux espagnols." (J. Godechot, Revue Historique) — "Dix ans après sa grande et précieuse thèse, “L'expansion française dans le Pacifique, 1800-1842”, Jean Paul Faivre nous livre aujourd'hui sa thèse secondaire sur le contre-amiral Hamelin. En bon historien, il n'a pas recherché le héros exceptionnel mais l'homme moyen, significatif d'une époque. Hamelin n'a rien de brillant ; ce n'est ni un homme de lettres, ni un homme de cour ; il ne s'est signalé ni par une victoire ni par une défaite à l'échelon national. C'est un pur marin, même de la marine française révolutionnaire et impériale. Il embarque à dix-sept ans, le 12 avril 1786 ; il ne débarquera pour la dernière fois qu'à cinquante quatre ans, en 1823. Pendant ces 37 ans, il n'a guère quitté le pont des navires, dans les situations les plus diverses et sous toutes les latitudes. Matelot sur les négriers, il pratique plusieurs fois le fameux « voyage triangulaire », de France sur les côtes africaines Angola puis en Amérique et retour. Entre temps, il complète son instruction théorique, qui sera excellente. La Révolution qui manque d'officiers de marine le propulse dans les hauts grades : simple timonnier à 23 ans, il est capitaine de frégate à 28, capitaine de vaisseau à 34. « Bonnet rouge », il est assez mal vu sous l'empire par le ministre courtisan Decrès dont la pusillanimité, suggère M. Faivre, fut une des raisons des échecs maritimes napoléoniens. Après des opérations en Méditerranée, Hamelin participe comme commandant de la corvette « le Naturaliste » à l'expédition de Boudin aux Terres Australes. Puis il sert dans la Manche et retourne, en 1808, dans l'Océan Indien, où il fait une course active aux navires anglais. Il ne les empêchera pas de s'emparer des Mascareignes, mais auparavant il a participé à la victoire du Grand Port et a pris deux vaisseaux ennemis avant d'être fait prisonnier lui-même par des forces supérieures. Nommé contre-amiral et baron d'Empire, il commande les escadres de l'Escoub puis de Brest. Sous la Restauration, il sera chargé du long blocus de Cadix et, malade, demandera à rentrer avant la prise du Trocadéro. On lui en voudra ; et aussi il a le défaut de n'être pas noble. Il ne sera jamais vice-amiral et devra se contenter, sous Louis-Philippe, du commandement pacifique du Dépôt des Cartes. Il meurt en 1839, ne laissant pas de quoi l'enterrer. « L'infâme Hamelin, » disaient les Anglais qu'il avait fort malmenés. « Tracassin » l'appelaient ses hommes affectueusement, car, tout en veillant de près à leur bien être, il ne les laissait jamais oisifs. Sans cesse avide de naviguer et de combattre, c'est un « entraîneur » d'hommes, un chef. A travers lui, dans cette biographie d'une haute qualité, dense, bourrée de faits, l'auteur a su évoquer, à sa manière exacte et minutieuse l'histoire des Océans, des découvertes et de la marine de son temps, avec ses déficiences et ses grandeurs." (H. Deschamps, Revue française d'histoire d'outre-mer, 1962)
P., Maisonneuve & Larose, 2007, gr. in-8°, 550 pp, une carte, glossaire, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
Dans le monde indien, le Féminin est au coeur des tantrismes, et par excellence d'un tantrisme humaniste du petit peuple comme celui des Fakir, ou «Baul musulmans». Dans le peuple paysan de l'indianité, le Féminin était la déesse du riz, de la prospérité, et le féminin y est devenu, en contexte de mal-développement, le sexe de la pauvreté. Dans le monde indien, le féminin est la Déesse, au coeur du spirituel comme de l'économique, que dans une indianité pseudo-moderne, la religion de l'argent tourne en esclave...