8, rue Bréa
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France
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Phone number : 01 43 54 43 61 Minerva/France Loisirs, 1979, pt in-4°, 192 pp, 189 illustrations en noir et en couleurs, dans le texte et à pleine page, reliure éditeur, jaquette illustrée, bon état
Un jeune écrivain américain nous présente ici un tableau véritablement inédit de la manière dont vivaient les Indiens d'Amérique du Nord, leurs coutumes, leurs connaissances, leurs croyances, etc. L'ouvrage est enrichi de documents rares et, pour beaucoup, inédits en Europe, fournis spécialement pour ce volume par différents musées et bibliothèques des USA et du Canada. A bien des égards, ce livre constituera une véritable révélation.
A Paris, Chez Moutard, 1782, in-8°, 432 pp, reliure papier marbré, dos lisse orné de doubles filets dorés, pièce de titre basane noire (rel. de l'époque), plats lég. frottés, coiffes et coupes frottées, bon état. Rare
Tome premier seul (sur 2). Important récit de voyage. Le Vicomte de Pagès (1748-1793), enseigne de vaisseau à Saint-Domingue, se lança en juin 1767 dans sa première grande aventure, en solitaire et sans financement, qui le conduisit par voie de mer et de terre de Cap-Haïtien jusqu'à Marseille, où il arriva en 1771 épuisé et ruiné : le premier volume de ses Voyages décrit son passage par la Nouvelle-Orléans, ensuite Pagès traversa le Texas en quittant son vaisseau à Santo Domingo ; il voyagea sur le Mississipi ; il traversa le Mexique, puis se rendit aux Phillipine et à Java, à Bombay et à Surate, enfin dans l'Arabie, remontant jusqu'à Saint-Jean d'Acre. Les voyages se firent aussi bien par terre que par mer, et l'auteur a glané nombre d'observations sur les coutumes et les moeurs des peuples qu'il a côtoyés. Le second volume (manquant ici) est consacré à deux autres voyages : en 1773, Pagès accompagna Kerguelen dans sa seconde expédition vers les terres australes et le Pôle Sud, et, en 1776, il partit de Hollande pour le Spitzberg sur un baleinier. — Détail : Le premier voyage : Départ de Rochefort en 1766 pour l’île de Saint-Domingue. Embarquement sur un navire français pour la Nouvelle-Orléans. Départ du port de la ville du Cap Français le 30 juin 1767 (Saint-Domingue). Navigation le long des côtes de Cuba et de l’île de la Tortue. Arrivée à l’embouchure du fleuve Mississippi, remontée du fleuve jusqu’à la Nouvelle-Orléans. Description de la ville (6 jours de résidence). Suite du voyage en pirogue. Différents établissements de colons Français, Allemands, Acadiens, Indiens. Arrivée au camp Nachitoches sur la rivière Rouge (Nord-Ouest de la Nouvelle-Orléans). Départ pour les missions espagnoles Adaisses et Naquadoch. Passage de la rivière Rouge au Colorado. Arrivée fin novembre à la mission espagnole de San-Antonio. Départ pour Sartille le 17 décembre 1767. Passage difficile à travers les marais. Arrivée à Sartille le 20 janvier 1768. Mœurs des habitants, fêtes et description de la ville. Départ pour Mexico en février 1768. Saint Louis Potosi, ses mines d’or et d’argent. Passage du El-Grande, arrivée à Mexico. Ample description de la capitale. Départ le 18 mars de Mexico pour le port d’Acapulco (l’auteur vit un tremblement de terre). Embarquement pour Manille le 2 avril 1768 à bord d’un galion espagnol. Arrivée le 10 juin à l’île de Guam (archipel des îles Mariannes). Départ le 15 juin par gros temps pour l’île de Samar (archipel des îles Philippines). Hivernage. Tentative de rejoindre Manille en pirogue d’île en île. Danger des pirates musulmans. Amples descriptions des mœurs et coutumes des indiens (éloge de l’auteur pour ces derniers). Départ pour Manille le 7 octobre et arrivée le 15 au port de Cavite (mouillage des gros vaisseaux au nord-est de la baie de Manille). Manille (l’une des meilleures descriptions existante de la ville et des Philippines en général de cette époque). Départ pour Batavia (Jakarta) sur une goélette espagnole le 7 mars 1769. Description des trois faubourgs de la ville, industries et commerces. Départ le 2 août 1769 pour Bombay et Surate. Navigation. Appareillage de Bombay le 5 septembre, arrivée le 6 dans la rade de Surate. Description de la ville et des mœurs. Cinq mois de séjour en Inde. Départ le 20 avril 1770 pour Bassora avec une escale à Mascate après treize jours de navigation. Description de la ville de Bassora. Départ le 28 juin, après trois mois de séjours à Bassora, agrégé à une caravane de Bédouins pour le nord-ouest de la Syrie. Traversée du désert à dos de dromadaire de puits en puits. La caravane est attaquée à de nombreuses reprises par des Arabes. La ville d’Alep. Description de la ville. Route pour Damas à travers le désert. Arrivée à Damas. Description de la ville. Départ de Damas : marche à travers les montagnes pour Beyrouth. Druzes et Chrétiens de Damas. [Liban] Arrivée à Beyrouth. Séjour de deux jours. Visite des villages du Kesrouan (partie centrale du Liban) durant dix jours. Retour à Beyrouth. Arrivée le 25 août à Sidon, Echelle du Levant. Accueil des autorités. Visite des environs de Sidon. Ample description de la Syrie (habitants, mœurs, religions, productions, etc.). Retour à Beyrouth fin juin 1777, après une année voyage au Liban ! Départ pour Saint-Jean-d’Acre. Traversée d’Acre pour Marseille en août 1771, relâche aux îles de Rhodes, Malte, (Tunis) et Sardaigne. Arrivée à Marseille le 7 décembre 1771.
Armand Colin, 2001, gr. in-8°, 341 pp, 32 documents dans le texte, 15 cartes, biblio, index, broché, couv. illustrée, état correct (Coll. U)
De la fin du XVIIIe siècle au début du XXe, les grandes nations d'occident, en plein essor économique et démographique, imposent leur présence au monde entier. Commerce, capitaux et au besoin canonnières et tirailleurs ouvrent les portes de continents réticents et imposent le joug colonial à l'Afrique, l'Océanie ainsi qu'à de vastes régions de l'Asie ; bien qu'ayant accédé à l'indépendance, l'Amérique latine subit une domination "informelle". Pourtant, jusqu'aux années 1820 les empires coloniaux et les modalités du grand commerce des temps modernes semblaient devoir se décomposer. Mais, des années 1820 aux années 1870, on voit se mettre en place, à côté de la colonisation traditionnelle, de nouvelles formes d'expansion de l'Europe, rejointe par les Etats-Unis. Dans les dernières décennies du XIXe siècle et jusqu'en 1914, les grandes nations participent à un véritable partage du monde, illustré par exemple par le scramble en Afrique et le break up de la Chine. L'assurance des Occidentaux ne doit cependant pas masquer les fragilités de leur suprématie et les nombreux problèmes qui se posent à eux. En 1905 déjà, le Japon montre aux dépens de la Russie qu'il peut se former aussi de puissantes nations industrielles et militaires hors de l'Occident. — "Ce livre, selon son auteur, se veut un « manuel ». Du manuel, il a effectivement la précision, la concision et la vocation à l'exhaustivité, intégrant les acquis les plus récents de la recherche. Sur ces bases solides peut s'édifier une réflexion originale. L'idée dominante est que la période couverte par le sujet (1780-1914) a une « spécificité faite de l'accélération de tous les processus d'expansion et de leur caractère résolument universel »." (Denise Bouche, Revue française d'histoire d'outre-mer, 1996)
Fayard, 1947, fort in-12, 580 pp, 2 cartes, broché, bon état (Coll. Les Grandes études historiques)
Denoël, 1989, in-8°, 291 pp, 20 pl. de gravures hors texte, 3 cartes, glossaire, annexes, chronologie synoptique, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. L'Aventure coloniale de la France - Destins croisés)
"Voici un livre courageux et décapant sur la Polynésie française. La thèse soutenue par l'auteur est que l'avenir de Tahiti et des archipels qui l'environnent a beaucoup plus affaire avec l'histoire des deux siècles passés – depuis l'arrivée régulière des premiers Européens que nous appelons « la découverte » – qu'avec la tradition d'une Polynésie ancienne devenue depuis cette découverte largement métisse. Le livre est courageux parce qu'il va à l'encontre d'un stéréotype de l'identité culturelle véhiculée dans toute la zone Sud de la planète selon lequel l'avenir des peuples colonisés se bâtit, en réaction contre l'acculturation imposée ou suscitée par le colonisateur, sur les traditions pré-coloniales occultées par la colonisation, traditions considérées comme authentiques de ces peuples. Il prend notamment à rebrousse-poil le substrat idéologique sur lequel Pouvanaa a Oopa, héros persécuté de l'indépendance polynésienne, fonda son combat contre la domination coloniale (cf. p. 232). Le livre est aussi décapant. Outre une claire synthèse de la société ancienne, juste nécessaire pour l'intelligence de l'histoire contemporaine, “Tahiti métisse” opère une relecture stimulante pour l'esprit du phénomène colonial à Tahiti. Et d'abord en notant combien était en mouvement l'univers polynésien, il dévoile le mythe, propagé par Alain Gerbault et d'autres, du fatal impact de l'Occident sur « un fragile mécanisme d'horlogerie délicatement réglé une fois pour toutes » qu'aurait été la culture ancienne alors qu'il est évident que toute société est « un organisme vivant toujours prêt à se régénérer et à s'adapter aux circonstances imprévues» (op. cit. p. 21). Ensuite, l'aventure du contact avec l'Europe est pleine d'imprévus. Le commerce que les Européens de passage s'ingéniaient à faire naître sur les plages de l'île, non seulement ne cessa jamais d'être contrôlé par les chefs des unités politiques tahitiennes, mais encore prospéra si bien dans les mains de ces derniers qu'ils en devinrent pour les capitaines et trafiquants européens de redoutables rivaux..." (Claude Robineau, Journal de la Société des océanistes, 1990)
Seghers, 1978, gr. in-8°, 356 pp, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
Une anthologie d'un large pan de la littérature anglophone d'Afrique: celle de pays d'Afrique orientale couvrant les auteurs d'Ouganda, du Kenya, de Tanzanie, du Malawi et de Zambie et faisant découvrir au lecteur francophone un monde méconnu. Sont couverts les champs du conte, du roman, de la nouvelle et de la poésie puis le théâtre et enfin les essais et écrits politiques. A noter que la majorité des textes présentés sont pour la première fois présentés en français.
Les Indes savantes, 2012, gr. in-8°, 391 pp, 10 pl. de photos hors texte, 63 illustrations dans le texte (dont 12 en couleurs), broché, couv. illustrée, bon état
Délaissée par les souverains Nguyên, elle s’est affranchie pendant trois quarts de siècle du poids de l’autorité impériale avant de devenir, autour des années 1880, une ville de juridiction française, le chef-lieu du protectorat du Tonkin et la capitale de l’Indochine coloniale. Mais ce grand mouvement du balancier politique n’a pas empêché la population de poursuivre son chemin. Dans le cœur de la ville, dans ses faubourgs, dans les villages qui l’entouraient, elle s’est adaptée, ou opposée, aux transformations de son environnement urbain, politique, économique et social. À l’aide des archives locales, cet ouvrage fait le point sur l’évolution des différents territoires de la ville et sur la manière dont les Vietnamiens, membres de l’élite, mais aussi artisans, commerçants, employés et paysans, ont été les acteurs de l’histoire et ont fait leur ville.
P., Institut d'Ethnologie, Musée de l'Homme, 1964, fort in-8°, 702 pp, 17 pl. de photos hors texte, 74 figures, biblio, index, broché, jaquette illustrée, bon état (Coll. Travaux et mémoires de l'Institut d'Ethnologie). Edition originale
Une magistrale étude de l'univers spirituel que les Noirs emportent avec eux et conservent en pays étranger. Il est en effet apparu aux ethnologues que les noirs transportés comme esclaves dans les régions méditerranéennes semblaient conserver leur système proprement africain de cérémonies religieuses ; s'agissait-il de simples survivances ou au contraire d'une amorce de syncrétisme aboutissant comme dans le Condomblé à une synthèse entre plusieurs traditions ? L'examen des faits amène à penser qu'en fait il n'y a pas un monde spirituel noir (et/ou animiste) en opposition avec un monde spirituel blanc (et/ou musulman) mais bien plutôt une seule forme commune de pensée dictant à tous les mêmes méthodes pour interpréter le Cosmos, appréhender la réalité intérieure et déterminer les règles de comportement. Enquêtes menées au Fezzan, au Tidikelt, au Mali (à Bamako et à Tombouctou), en Tunisie et auprès des confréries d'esclaves noirs en Afrique du Nord.
Lausanne, Librairie Rouge et Cie, 1942, 2 vol. gr. in-8°, 276 et 282 pp, 24 planches hors texte, 27 illustrations dans le texte, 3 cartes hors texte, biblio, les 2 tomes reliés ensemble en un fort volume pleine toile écrue, pièce de titre basane rouge, édition originale, bon état
P., Imprimerie de Béthune et Plon, 1844, 2 vol. pt in-4°, viii-732 et 659 pp, une grande carte d'Espagne et de Portugal en couleurs gravée sur cuivre et repliée en frontispice, texte sur 2 colonnes, reliures demi-veau fauve, dos à 4 nerfs guillochés à froid, pièces de titres et de tomaison basane vermillon et vert, roulettes dorées (rel. de l'époque), coiffe sup. du tome I restaurée, qqs rares piqures, bon état
Histoire d'Espagne, depuis l'an 1157 jusqu'à la mort de Charles III, d'après Aschbach, Lembké, Dunham, Bossi, Ferreras, Schæfer, etc., par M. Paquis, et continuée depuis l'avènement de Charles IV jusqu'à la mort de Ferdinand VII, par M. Dochez. — Seconde édition (la première date de 1836), augmentée d'une grande carte d'Espagne et de Portugal repliée. Cette édition manque à la B.N. Brunet, 25999, ne cite pas cette édition.
Nouvelle Librairie de France, 1958-1975, 6 vol. in-8° carré, 416, 414, 366, 446, 338 et 389 pp, préface de Lucien Febvre, très nombreuses illustrations dans le texte + 256 planches de gravures hors texte en noir, 40 planches de gravures hors texte en couleurs et 162 cartes dont certaines en couleurs hors texte pour les 4 premiers volumes (parus en 1958) ; nombreuses illustrations dans le texte plus 148 illustrations hors texte en noir et en couleurs pour les 2 derniers (parus en 1974-1975), biblio, imprimés sur vélin supérieur, reliures vélin ornées de l'éditeur, bon état. Bien complet du lexique alphabétique des explorateurs (16 pages) imprimé à part et qui manque souvent
I. De la préhistoire à la fin du Moyen Age (L.-R. Nougier, J. Beaujeu et Michel Mollat) ; II. La Renaissance, 1415-1600 (Jean Amsler) ; III. Le temps des grands voiliers (P.-J. Charliat) ; IV. Époque contemporaine (J. Rouch, P.-E. Victor, H. Tazieff) ; V. Exploration de l'espace (Albert Ducrocq) ; VI. Exploration du système solaire (Albert Ducrocq). — "L'oeuvre a été entreprise sous la direction de L.-H. Parias ; le tome premier renferme une préface de Lucien Febvre ; Louis- René Nougier expose ensuite la découverte du monde par l'humanité préhistorique ; Jean Beaujeu retrace le cheminement des hommes pendant l'antiquité ; Michel Mollat décrit les efforts accomplis au moyen âge pour établir un lien entre l'Occident et l'Orient. Le second tome, rédigé par Jean Amsler, est entièrement consacré aux conquêtes de la Renaissance. Le tome troisième a été confié à P.-J. Charliat et concerne « le temps des grands voiliers », les XVIIe et XVIIIe siècles ; le tome quatrième a été consacré aux XIXe et XXe siècles ; la matière a été partagée entre J. Rouch, P.-E. Victor et H. Tazieff. La présentation de cette œuvre considérable est irréprochable ; de très nombreuses planches et des cartes, en noir et en couleur, ne laissent rien à désirer. Le but de cette magnifique publication n'est pas seulement l'histoire des explorations, au sens restreint du mot, mais aussi celle des progrès accomplis par les hommes dans la découverte des peuples qu'ils ne connaissaient pas encore et des effets qu'ont eu ces progrès sur le développement de la civilisation. (...) Ce résumé est insuffisant pour faire saisir l'importance d'une oeuvre qui est beaucoup mieux qu'une large vulgarisation, parce qu'elle s'élève souvent jusqu'aux idées générales. L'information n'offre pas de lacune ; elle dépasse les bibliographies sommaires placées à la fin de chaque livre ; l'exposition est conduite avec une réelle maîtrise... Cette vaste synthèse de l'exploration est une grande œuvre." (Robert Perret, Annales de Géographie, à propos de la première édition, qui ne comprenait que les 4 premiers volumes)
Nouvelle Librairie de France, 1955, gr. in-8° carré, 366 pp, très riche iconographie dans le texte et hors texte (64 planches de gravures en noir et 9 planches de gravures en couleurs hors texte) + 35 cartes et plans (certaines cartes dépliantes en couleurs hors texte), biblio, reliure plein vélin éditeur, dos et 1er plat ornés, bon état
"Au XVIIe siècle, l'âge héroïque des conquistadors est passé. Il s'agit moins d'errer à la recherche de terres nouvelles que de tracer des routes commerciales, d'occuper des positions favorables, et d'améliorer les cartes. Venise, Gênes, l'Espagne et la Hanse teutonique ont vu décliner leur puissance maritime ; la France, l'Angleterre et la Hollande s'emparent des successions vacantes. Les compagnies des Indes commencent à donner des produits fabuleux. Hudson découvre la rivière qui porte son nom et Champlain fonde Québec ; Batavia devient la base de l'exploration du Pacifique. De 1648 à 1712, le Grand Siècle voulut mettre en ordre les cartes du monde. La Propagande, dotée d'un service cartographique, divulgua largement cartes et portulans. La France, avec Cassini, commença par dresser la carte de son propre territoire. L'Angleterre fit de même. La Société Royale de Londres, protégée par Charles II, publia les Philosophie Transactions où se trouve l'histoire des découvertes ; cet organisme suscita l'émulation de Colbert, qui créa l'Académie des Sciences ; de nombreuses missions furent envoyées dans les deux mondes. Le centre d'études pour l'Asie fut l'Université de Leyde. En Amérique, Jolliet, le Père Marquette et Cavelier de la Salle partirent vers l'Ouest et descendirent le Mississipi. En Asie, Tournefort parcourut l'Anatolie ; Chardin et Tavernier visitèrent la Perse ; les Jésuites occupèrent à Pékin, en tant qu'hommes de science, une situation privilégiée. En Afrique du Sud, Van Riebeck transforma l'aspect du pays en important des plantes venues d'Europe et d'Asie. Le XVIIIe siècle fut une époque très favorable aux découvertes. De nouvelles académies s'ouvrirent, comme celles de Berlin, d'Upsal et de Saint-Pétersbourg. On publia des encyclopédies : celle de Chambers à Londres, et à Paris celle de Diderot et d'Alembert. Des missions scientifiques s'enfoncèrent dans l'intérieur des continents et de grandes expéditions maritimes entreprirent le tour du monde. L'Académie des Sciences de Saint-Pétersbourg organisa l'exploration de la Sibérie autour de l'axe transsibérien et envoya Bering reconnaître le Kamchatka et l'Alaska. En Amérique du Sud, La Condamine mesura une étendue de 80 lieues afin de vérifier si la Terre était renflée à l'équateur. L'œuvre de la cartographie de la Chine arriva à son terme. La Bourdonnais fit reconnaître les Seychelles, et Anquetil-Duperron explora l'Inde en ethnologue. Au Pacifique, après les tours du monde de Roggeveen et de Wallis, la période qui commença en 1766 fut l'ère de Bougainville, de Marion- Dufresne, de Kerguelen, de Cook, de La Pérouse et d'Entrecasteaux. La nouveauté de ce temps, c'est bien la campagne de découvertes scientifiques et la présence d'ethnologues soucieux d'étudier les indigènes. Cette dernière préoccupation avait été étrangère à l'humanisme de la Renaissance." (Robert Perret, Annales de Géographie, 1958)
Grenoble, Editions des 4 Seigneurs, 1975-1976, 3 vol. in-4° à l'italienne, 266,314 et 244 pp, 360 planches (120 par tome) accompagnées de très nombreux croquis, une planche en couleurs hors texte à la fin du tome 3 (navires japonais du XVIIIe siècle), table des planches en début de volume, reliures pleine toile bleues de l'éditeur, jaquettes illustrées, bon état
Réimpression de la très rare édition de 1882. François-Edmond Pâris (1806-1893), est un amiral français du XIXe siècle, connu pour ses travaux en construction navale dans la période de développement de la propulsion à vapeur, pour son rôle dans l'organisation du Musée national de la Marine et pour ses publications sur la construction navale dans le monde. Les "Souvenirs de Marine" de l'amiral Pâris, avec leurs 360 plans cotés en grand format, constituent une documentation unique au monde dans le domaine de l'archéologie navale. L'immense mérite de Pâris a été de s'astreindre à collecter et à faire graver vingt années durant, sans souci des modes et des préoccupation de rentabilité, les plans de bateaux d'origines et de catégories différentes. C'est ainsi que nous lui devons de connaître les relevés de centaines d'embarcations côtières du monde entier, d'un grand intérêt archéologique, et dont aucun plan n'a jamais existé. Les très nombreux plans de vaisseaux, galères, bombardes, bricks... des "souvenirs" nous épargnent d'interminables quêtes dans tous les musées d'Europe. La finesse de la gravure fait d'ailleurs oublier le prestige des documents originaux des XVIIe et XVIIIe siècles, parfois peu clairs, et qui sont rarement accessibles au commun des mortels. La réédition des "Souvenirs de Marine" est un outil incomparable pour les modélistes et amateurs d'architecture navale.
P., ODEGE, 1969, in-4°, 139 pp, 57 illustrations en couleurs (la plupart pleine page) et 107 illustrations en noir, 6 figures, une carte pleine page, biblio, index, reliure toile rouge éditeur, 1er plat illustré en noir, titre en noir au dos, jaquette illustrée en couleurs, bon état
Bruxelles, Parti socialiste belge, Institut Emile Vandervelde, s.d. (1960), gr. in-8°, 368 pp, préface de Léo Collard, 69 planches de photos hors texte, reliure pleine toile imprimée de l'éditeur, jaquette illustrée (lég. abîmée), bon état
Tout sur le PSB à travers de nombreuses et importantes contributions : Les antécédents (Jan Dhondt) ; La naissance du POB (Marc-Antoine Pierson) ; 1886, année terrible (Denise de Weerdt) ; La période héroïque : 1886-1914 (Marcel Busieau) ; La guerre 1914-18 (Pierre Vermeylen) ; La période 1918-1926 (Arthur Wauters) ; Les socialistes et le réveil de la Flandre (Julien Kuypers) ; La période 1926-1939 (Georges Bohy) ; La résistance socialiste : 1940-1944 (Charles Rahier) ; Le Congrès de la Victoire (Jules Bary) ; L'oeuvre de redressement (Edmond Leburton) ; Naissance de l'Action Commune (Victor Larock) ; La période 1950-1959 (René Evalenko) ; L'action internationale du POB et du PSB (Fernand Dehousse) ; Le Mouvement Coopératif (Emile Dutilleul) ; L'histoire syndicale (Léon Delsinne) ; L'effort mutualiste (Alex Lombard) ; Jeunesses socialistes (Georges Dejardin) ; Présence des femmes au coeur de l'action socialiste (Irène Pétry et Renée Farge) ; Les activités culturelles (Léo Magits) ; La presse socialiste (Albert Housiaux) ; Situation et perspectives (Marc-Antoine Pierson et René Evalenko).
Bucarest, 1987, gr. in-8°, 276 pp, reliure toile éditeur, jaquette illustrée, bon état
Picard, 1931, in-8°, (381) pp, paginé 707-1087, 34 illustrations et cartes hors texte, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état
Seconde partie seule du tome II sur la période de 1825 à nos jours. Cet important ouvrage en 2 tomes (et 3 volumes : le tome II est découpé en 2 volumes) suit l'évolution historique, politique, économique et sociale des États-Unis : industrialisation intensive, complexité des problèmes liés aux Indiens, aux esclaves, au flux continu des migrants.
Picard, 1924, in-8°, x-410 pp, 25 gravures et cartes hors texte, broché, couv. illustrée, bon état
"L'ouvrage de M. D. Pasquet, qui repose sur des lectures extrêmement abondantes, n'a cependant rien d'une compilation. L'auteur a repensé son sujet, et, sur un grand nombre de points, il nous présente des vues neuves et personnelles, ainsi, pour ne citer qu'un exemple, sur le peuplement des colonies anglaises de l'Amérique du Nord (p. 125). Son exposé, d'une clarté et d'une simplicité qui ne laissent rien à désirer, s'agrémente, çà et là, mais très discrètement, d'une pointe d'humour. L'illustration, empruntée à des gravures du temps ou à des relations de voyages, est des plus instructives, ainsi que les cartes. Somme toute, un beau livre que tout ami de l'histoire lira d'un seul trait." (F. Lot, Bibliothèque de l'École des chartes, 1925) — "Un beau livre, et qui nous manquait. Nous n'avions, en français, que des résumés, parfois commodes mais tous incomplets, de l'histoire des États-Unis. Nous aurons maintenant une vraie histoire du peuple américain, et où je crois que les Américains reconnaîtront leur image. (...) Sur la coupure de 1825 : date capitale : c'est le moment où l'expansion vers l'Ouest commence à donner ses premiers résultats importants, où la révolution industrielle prépare l'émancipation économique, où va déferler le flot des immigrants, où la question des voies de communication apparaît comme le problème vital pour les États jusqu'alors isolés ; c'est le lendemain du message de Monroe, c'est bien la naissance de « la nouvelle Amérique ». (...) Cet excellent livre, bien présenté, illustré de documents qui sont toujours contemporains, marquera dans notre littérature historique." (Henri Hauser, Revue Historique, 1924)
Armand Colin, 1914, gr. in-8°, 762 pp, une planche et une carte dépliante hors texte, 23 cartes et graphiques dans le texte, biblio, index, broché, dos abîmé avec manque, intérieur propre, état correct
C'est par l'histoire, et plus particulièrement par l'histoire économique, que Pasquet est venu à la géographie. L'influence de son maître Vidal de la Blache fut décisive pour l'orientation de ses travaux. En 1893, sa thèse d'agrégation avait porté sur “La Chambre des Communes jusqu'à l'avènement d'Edouard III” ; en 1913, sa thèse de doctorat eut pour sujet “Londres et les ouvriers de Londres” ; dans l'intervalle, plusieurs voyages en Angleterre lui avaient permis de réunir la documentation nécessaire. Dans les Annales (t. XXIII-XXIV, 1914-1915, p. 430-433), Vidal de la Blache, auquel était dédiée la magistrale étude sur Londres, a dit tout le bien qu'il en pensait : « Ce livre tient plutôt de la sociologie politique et de l'économie politique que de la géographie... Mais par l'attention qu'il apporte à localiser les phénomènes, à les traduire en graphiques ou en cartes, l'auteur prouve combien sa méthode est imprégnée de géographie.» (H. Busson, Annales de Géographie 1928). Pasquet fut successivement professeur aux lycées d'Alençon, de Toulon, de Versailles, et à Condorcet, avant de donner sa mesure à l'Ecole pratique des Hautes-Études : d'abord suppléant d'Adolphe Landry pour l'Histoire des faits et des doctrines économiques (1919), il fut nommé en 1924 directeur d'Etudes d'une chaire d'Histoire étrangère.
Gallimard, 1987, in-8°, 636 pp, traduit de l'espagnol, 31 illustrations sur 32 pl. hors texte, index, broché, bon état (Coll. Bibliothèque des Idées)
Singulier destin que celui de Sor Juana Inés de la Cruz (1648 ?-1695), un des fleurons de la littérature hispanique à la fin de l'âge baroque ! Féministe avant l'heure, cette jeune femme de génie, belle de surcroît et adulée du monde, mais fille naturelle, comprit tôt qu'elle ne pourrait satisfaire sa vocation d'écrivain qu'en entrant au couvent. Elle y fut bonne religieuse, quoique un peu mondaine, y écrivit beaucoup et put y jouir de l'extraordinaire renommée que son œuvre littéraire et sa culture, bien rares à l'époque chez une femme, lui avaient value tant en Espagne qu'en Amérique. Jusqu'au jour où l'appui des Grands qui la cautionnaient lui faisant défaut, celui des quelques princes de l'Église qui la protégeaient à contre-courant cessa du même coup. Elle se vit alors contrainte de renoncer aux lettres et à tous ses biens pour mourir peu après, victime de son dévouement auprès de ses sœurs, lors d'une grave épidémie qui ravagea le couvent. C'est ce que raconte Octavio Paz, en poète qui se fait historien. Un dialogue passionné s'instaure entre deux grands écrivains du Mexique à trois siècles de distance. Occasion pour l'auteur du Labyrinthe de la solitude de reprendre, à travers une figure qu'il rend proche et dont paraît en même temps que cette biographie un recueil de poèmes, Premier somge..., les grands thèmes qui lui sont chers, notamment celui de la liberté de l'écrivain face à l'orthodoxie régnante et aux abus du pouvoir dans les sociétés bureaucratiques.
P., Maisonneuve & Larose - Wamani, 1995, gr. in-8°, 187 pp, 22 illustrations et cartes, biblio, broché, bon état
"L'histoire des indiens Cuzco, présentée ici, bénéficie des apports de la documentation administrative coloniale, de l'archéologie et de l'ethnographie."
Hachette, 1971, in-8°, 271 pp, 16 pl. de gravures et photos hors texte, biblio, index, broché, couv. illustrée à rabats, bon état
"Né le 25 novembre 1898 à Toulon, d'une famille de marins, Léonce Peillard a fait ses études dans les ports avant de s'engager dans l’armée anglaise et d'être licencié en droit. Pour écrire ce livre, il s’est rendu à Londres, Hambourg, Marseille, Ottawa, chercher les livres de bord, des rapports, des documents, des lettres, des interviews auxquels il a ajouté ses souvenirs personnels. Son ouvrage est un vaste tableau qui s'adresse à tous ceux qui aiment l'aventure et la mer car il est l'histoire des clippers américains, des navires anciens et modernes, des premiers vapeurs, des navires de plaisir ou de guerre qui ont flotté sur toutes les mers, portant le pavillon des plus grandes nations terrestres ou maritimes." (Georgette Lacroix, L'Action-Québec, 8 avril 1972)
Hachette, 1956, in-8° carré, 128 pp, 62 pl. en noir et 8 pl. en couleurs hors texte, une carte, reliure éditeur, jaquette illustrée, bon état (Coll. Les Albums des Guides Bleus)
"Située aux confins des pays slaves, baignée au sud-ouest par une Adriatique longtemps dominée par les trirèmes romaines puis par les vaisseaux des puissants doges de Venise, avec, au sud, cette Macédoine encore tout imprégnée d'Islamisme, la Yougoslavie, petite par sa surface, grande par son histoire, a su amalgamer, dans le creuset ardent de ses champs de bataille, blonds Slovènes aux yeux bleus, Serbes intelligents et rétifs, géants monténégrins aux fortes moustaches, pêcheurs dalmates à la faconde méditerranéenne, placides bergers macédoniens vêtus des peaux de leurs moutons et jouant du pipeau à deux branches comme le dieu Pan, et même ces Musulmans de Titograd qui, le soir, abandonnant la cotte bleue pour les culottes bouffantes et le boléro soutaché, se rendent à l'appel rituel du muezzin. Visiter plusieurs pays en un seul, tel est l'avantage du tourisme en Yougoslavie. Franchissez quelques kilomètres, et, d'une république à l'autre, moeurs et coutumes changent comme par enchantement. Loin de nous cette Yougoslavie ? Non pas : elle est à deux jours de voiture de Paris, à un jour de Nice, à vingt heures de chemin de fer, à quelques heures d'avion..."
P., Aux Editions des “Belles-Lettres” de la Société Guillaume Budé, 1934, gr. in-8°, xix-273 pp, préface de Paul Labbé, 24 pl. de gravures et photos hors texte, une carte de la Yougoslavie et un plan dépliant de Sarajevo hors texte, broché, bon état, envoi a.s. à A. t'Serstevens
"Sarajevo ! nom qui a une résonance tragique dans bien des oreilles françaises ; cette ville ne fut-elle point, le 28 juin 1914, le théâtre d'un attentat qui allait déchaîner la guerre mondiale ? Rien de plus exact, mais Sarajevo est plus et mieux que cela : une cité d'un pittoresque extrême, où l'Orient et l'Occident s'affrontent et se concilient, une cité sise au centre d'une des plus curieuses régions de la Yougoslavie. Révéler les charmes de Sarajevo aux Français qui les ignorent, telle est la tâche entreprise par M. René Pelletier ; disons-lui de suite qu'il y a pleinement réussi ; il nous a été donné cette année de faire un bref séjour, trop bref séjour dans la capitale de la Bosnie, et l'émerveillement que traduisent toutes les pages de l'ouvrage de M. René Pelletier a été le nôtre : nulle ville, nulle province ne savent autant que Sarajevo et sa région séduire, retenir le visiteur. A tous ceux qu'anime, au cours d'un voyage, la recherche des beaux paysages, le contact avec des populations accueillantes, aux costumes éclatants, nous recommandons Sarajevo. Ajoutons que le livre de M. Pelletier leur sera un excellent guide, guide qualifié et guide enthousiaste. M. Pelletier aime en effet d'amour conscient cette région yougoslave où la destinée l'a fixé et. où il poursuit une oeuvre de propagande française utile entre toutes. Par lui, le lecteur français sera pleinement initié à l'histoire tourmentée de la Bosnie, aux étranges coutumes nées de la différence des religions, de l'opposition, toute extérieure d'ailleurs, entre Serbes orthodoxes et Serbes islamisés ; à sa suite, il visitera Sarajevo et son célèbre bazar (Carsija), ses mosquées, ses vieilles maisons; avec lui, il poussera jusqu'à Mostar, capitale de l'Herzégovine ; les légendes, les traditions populaires lui seront révélées par le menu ; il pourra mesurer la variété d'un folklore qui a gardé toute sa fraîcheur, tout son éclat. Sarajevo et la Bosnie, ville et région, fières de leur indépendance retrouvée, ne sauraient laisser le passant indifférent. M. René Pelletier vous en convaincra, j'en suis sûr, et nous pensons lui donner sa pleine valeur en soulignant qu'il constitue une véritable invitation au voyage, à la recherche d'un imprévu devenu si rare aujourd'hui." (Jean Hugonnot, La Revue du Pacifique, 1935)