8, rue Bréa
75006 Paris
France
E-mail : clio.histoire@free.fr
Phone number : 01 43 54 43 61 Nouvelles Editions Latines, 2005, gr. in-8°, 800 pp, 50 illustrations et photos, glossaire, biblio (Indochine), broché, couv. illustrée, bon état, envoi a.s.
Ce livre évoque sa naissance en 1925, dans le bled marocain, la contribution des potaches d'Afrique du Nord dans la Libération, puis le chantier de Lyautey, promoteur sous l'Empire Chérifien. Aux tribulations du bleu, en 1944-1945, sous le casque d'acier de la Provence à l'Alsace, succèdent des études au bivouac, et des campagnes aux Affaires Indigènes, sous le képi bleu, puis le chapeau de brousse en Indochine. Rescapé du goulag – objet d'une vaine quête de justice – il se retrouve dans les enchantements et les fractures à Alger puis à Rabat, auprès du dernier Résident Général et des premiers Ambassadeurs. — L'auteur (1925-2019), ancien officier des Affaires militaires musulmanes (1945-1965), a été diplomate du Corps d'Orient, ambassadeur, ministre plénipotentiaire (1990), élu à l'Académie des Sciences d'Outre-Mer, à Paris...
P., Victor Palmé, 1889, in-12, ii-314 pp, broché, état correct
Prologue ; Nouvelle-Calédonie : Impressions de voyage. – Salons du Gouverneur. – Pénitenciers ; Nouvelles-Hébrides. – Missionnaires. – Madagascar ; Expansion coloniale. – Tonkin ; Thuan-an et Son-tay ; Diplomates et marins. – Fou-tchéou et Formose. Torpilles et droit des gens. –Sheï-poo et Pescadores ; Paix douloureuse ; Courbet et Paul Bert au Tonkin ; Notes. — "... Les lettres du gouverneur (et amiral) Courbet furent publiées après sa mort par Félix Julien dans l'ouvrage “L'amiral Courbet d'après ses lettres”. Dans le chapitre premier F. Julien dévoile l'affaire des lettres, privées et non destinées à la publication, dont la diffusion révéla que ce grand commis de l'État (catholique et monarchiste) était en désaccord profond avec la politique des républicains qu'il appliqua par devoir. Tout le deuxième chapitre comprenant lettres du gouverneur et notes de F. Julien est consacré au séjour de Courbet en Nouvelle-Calédonie, poste qu'il n'avait pas demandé et colonie où les atermoiements des civils lui laissèrent un goût amer. Toutes ses lettres dépeignent la vie du chef-lieu et la stratégie du gouverneur pour maintenir la paix civile entre colons, libérés et Kanaks, ces derniers n'étant quasiment pas cités si ce n'est comme menace moins grave qu'un éventuel soulèvement des transportés..." (Frédéric Angleviel, Historiographie de la Nouvelle-Calédonie, 2003)
Hanoi, Bulletin des Amis du Vieux Huê, 1930, gr. in-8°, 165 pp, 43 planches de photos, gravures, cartes et plans (numérotées de XX à LXII), broché, couv. illustrée, non coupé, bon état. Extrait du Bulletin des Amis du Vieux Huê, 17e année, n° 2, avril-juin 1930.
Irasec - Les Indes Savantes, 2011, gr. in-8°, 544 pp, introduction de David Chandler, texte sur 2 colonnes, 53 cartes, 38 photos, graphiques, tableaux, logos, glossaire, repères chronologiques, sources, broché, couv. illustrée, pt trace de cutter en marge des 3 premiers feuillets, bon état
Entre 1975 et 1979, au Cambodge, périssent près de deux millions de personnes, soit un quart de la population, victimes directes et indirectes des autorités du Kampuchea démocratique, plus connu sous le nom de régime des Khmers rouges. L’histoire du mouvement ne s’arrête pas en 1979 : après la chute du régime, la communauté internationale persiste pendant plus de dix ans à le reconnaître comme seule autorité légitime du Cambodge, et les derniers Khmers rouges ne déposent les armes qu’en 1998, année de la mort de Pol Pot. Ce n’est qu’aujourd’hui, plus de trente ans après les faits, que la communauté internationale juge certains responsables. Ce dictionnaire, avec près de 700 entrées et une abondante iconographie, offre les clefs nécessaires au décryptage objectif de cette page noire de l’histoire de l’Humanité. Solomon Kane procède ici à une véritable anatomie du totalitarisme khmer rouge. Ce travail, dans une version révisée, actualisée et plus richement documentée, dissèque les rouages du mouvement, élucide le parcours des protagonistes, cartographie un territoire soumis à la terreur et met au jour les ressorts et les séquelles de cette aventure funeste.
Seuil, 1961, in-8°, 371 pp, un tableau chronologique, reliure demi-percale chocolat à coins, dos lisse avec titres dorés, couv. illustrée conservée (rel. de l'époque), bon état
Ce livre décrit quelques-uns des processus possibles d'émancipation coloniale, à travers les destins tourmentés de cinq hommes : Ho Chi Minh, Habib Bourguiba, Mohammed V, Sekou Touré et Ferhat Abbas pour ce qui concerne l'Algérie. Il montre comment le "pharmacien de Sétif", imprégné des valeurs républicaines françaises, finira par devenir un adversaire de la France. Jean Lacouture insiste sur "la force des choses", les occasions perdues de la France en Algérie, qui ont fait plus pour définir les relations de Ferhat Abbas avec la France que ses intentions profondes initiales. — "Les lecteurs du Monde, qui ont eu la primeur du récit de la rupture de la Guinée avec la France à Conakry, en septembre 1958, ont pu apprécier, à plein, le talent avec lequel Jean Lacouture met en place une scène dramatique, campe les personnages, garde l'essentiel en sacrifiant le contingent, et brosse le tout en un style sûr, rapide et vivant. Le livre entier est de la même veine. Jamais l'intérêt ne faiblit, au point que l'on vit les cinq drames coloniaux comme si l'on était l'un des acteurs. Cela pourrait être un travail d'excellent Journaliste à qui les voyages et les contacts ont permis d'acquérir une vue personnelle des problèmes. Mais le livre apporte plus et mieux. C'est une œuvre d'historien, d'un historien qui a vu se faire l'histoire au Jour le Jour et qui, sans le recul du temps, tâche à établir une juste hiérarchie des valeurs. S'attachant à la biographie d'hommes qui, suspects ou rebelles, sont devenus libérateurs ou chefs d'État, ce ne sont pas seulement des " profils " qu'il a dessinés, comme 11 l'écrit avec trop de modestie. Le fond sur lequel ils s'élèvent prend souvent plus d'importance que le personnage, et c'est parce que l'un et l'autre sont intimement liés, et qu'on ne saurait comprendre l'homme sans le milieu où il agit, que le dernier livre de Jean Lacouture est une des meilleures contributions à la connaissance de la colonisation et de la décolonisation." (Charles-André Julien, Le Monde, 1961) — "Jean Lacouture est décidément un grand journaliste. Aucun des lecteurs de son dernier livre ne pourra manquer d’admirer l’acuité de perception et la sorte d’intensité esthétique avec lesquelles sont rendues certaines scènes capitales de la décolonisation : Ho Chi Minh parlant à la foule houleuse et rétive place du Théâtre à Hanoï pour lui faire accepter les accords de 1946 avec la France, ou bien la dramatique confrontation De Gaulle-Sékou Touré à Conakry... Il faut lire la description de Mahommed V recevant le général Juin : toute une situation coloniale résumée dans l'habillement et l’attitude du Sultan. L’art de saisir les destins au moment où ils se font, à travers des contradictions qui sont obscures d’abord pour celui qui les traverse, telle est la qualité la plus évidente de ce livre. (...) Si Jean Lacouture a choisi d’aborder la décolonisation de l’Empire francais à travers cinq destins exemplaires (Ho Chi Minh, Bourguiba, Ferhat Abbas, Mohammed V et Sékou Touré), c’est que cette évolution est pour lui affaire d’hommes, affaire de choix, dramatique. En effet, si l’on met à part le vieux leader communiste vietnamien dont les options furent à la fois précoces et radicales, ces récits nous montrent des hommes vivant au rythme de leur peuple, se faisant, se découvrant en meme temps que lui ; les moments de solitude et de doute, vécus dans les palais ou les prisons, préparent la certitude des rencontres triomphales comme celles que connurent un Bourguiba ou un Mahommed V..." (Paul Thibaud, Esprit, 1961) — "Jean Lacouture a dressé le dossier le plus complet, le plus honnête et le plus objectif des relations de la France avec I'Afrique et I'Asie depuis la fin de la dernière guerre." (France-Soir)
Lausanne, Editions Rencontre, 1963, pt in-4°, 248 pp, texte sur 2 colonnes, 75 photos sur 48 pl. hors texte, illustrations et gravures anciennes dans le texte, carte, reliure cartonnée illustrée de l'éditeur, bon état (Coll. Atlas des Voyages)
"Ce livre de « choses vues », agréablement écrit et présenté, peut servir d'illustration à des études plus approfondies. Les vingt pages que S. L. consacre aux procédés de gouvernement du prince Norodom Sihanouk constituent à cet égard un témoignage non dépourvu d'intérêt." (Revue française de science politique, 1964)
Plon, 1957, pt in-8°, viii-140 pp, broché, état correct
"Président du Conseil de juin 1953 à juin 1954, Joseph Laniel veut ici réfuter ses détracteurs. Sa thèse est simple : Dien-Bien-Phu est une erreur stratégique du général Navarre, Genève une erreur politique de M. Mendès-France..." (Revue française de science politique, 1958)
Colmar, Alsatia, 1973, pt in-8°, 303 pp, broché, couv. illustrée à rabats, bon état. Edition originale, un des 150 ex. numérotés de l'édition de luxe
"Mémoires d'un archéologue, combattant de la guerre 1939-1940. Replié à Clermont-Ferrand, il participe à la résistance des universitaires de Strasbourg à Clermont, arrêté en juin 1944, il est déporté à Dachau-Dora." (Revue d'histoire de la Deuxième Guerre mondiale, 1974). — Outre la résistance, les camps, Jean Lassus (1903-1990) raconte aussi l'Indochine (où il fut recteur de l'université de Hanoï en 1952 et dut replier l'université à Saïgon en 1954 avant de céder cette dernière aux autorités vietnamiennes et rentrer en France) et l'Algérie de 1955 à 1964 (nommé directeur des Antiquités en même temps qu'il enseignait à l'université d'Alger dont il fut le dernier doyen français). Il occupa ensuite, de 1964 à 1969, la chaire d'archéologie paléochrétienne à la Sorbonne. En 1967, il succéda à André Grabar au poste de directeur d'Études de la chaire « Christianisme byzantin et Archéologie chrétienne »... — "Un livre un peu écrit à la diable, surtout sous forme de dialogues, mais hautement révélateur de la fermeté de caractère, de la grandeur d'âme, de l'indéracinable optimisme qui avait suivi le détachement et la résignation des premiers moments vécus dans le camp. La couverture du livre représente au centre le Phénix de la mosaïque d'Antioche." (Marcel Le Glay, “Hommage à Jean Lassus”, in BCTHS, n.s., Afrique du Nord, fasc. 23, 1990-1992)
P., Librairie Le François, 1947, in-12, 318 pp, préfaces de Gabriel Hanotaux et du docteur Fiessinger, broché, bon état, envoi a.s.
Souvenirs de voyage du docteur Albert Le Play, ancien chef de clinique du Pr. Dieulafoy et petit-fils de l'illustre Frédéric Le Play, précurseur de la sociologie. On a d'abord les notes d'un long voyage effectué de novembre 1906 à juin 1907. L'auteur débute son récit à Stamboul, la côte d'Asie Mineure, l'Egypte, la Nubie, les Indes, l'Indo-Chine, la côte d'Annam, le Tonkin, la Chine, le Japon. Il termine son voyage par les Etats-Unis (les abattoirs de Chicago...) (pp. 15-211), puis une soirée à Tanger, le Gada de Debdou, qqs impressions de la guerre (Dixmude au début de 1915, Bucarest à la fin de 1916, le 16 décembre 1916 à Petrograd, lors de l'assassinat de Raspoutine, que l'auteur, alors sur les lieux, a failli voir de ses yeux...). Avec en épilogue les souvenirs de l'auteur sur l'Exode tragique de juin 1940 (pp. 253-316).
London., Jonathan Cape, 1951, in-8°, 317 pp, une photo couleurs en frontispice et 24 pl. de photos en noir hors texte, une carte dépliante hors texte, reliure toile rouge de l'éditeur, jaquette illustrée (2e plat de la reliure sali, 2e plat de la jaquette abîmé), bon état. Édition originale. Texte en anglais
En janvier 1950, le journaliste et écrivain Norman Lewis part pour Saigon, à l'époque où les trois pays de l'Indochine française se libèrent de la tutelle coloniale. Il entreprend un périple qui le mène jusqu'au nord du Laos en passant par les hauts plateaux vietnamiens, alors sous le contrôle des maquisards viêt-minh, et par Phnom Penh et le site d'Angkor. Ce voyage, durant lequel l'auteur se retrouve souvent dans des postures peu confortables ou carrément rocambolesques, est relaté ici avec un flegme et un humour tout britanniques. Qu'il réalise une interview du fantasque roi du Cambodge, qu'il s'entretienne avec des officiers français ou avec les nationalistes farouchement anticoloniaux, ou encore qu'il décrive les curieuses pratiques de la secte Cao-Dai, Norman Lewis est le narrateur extraordinaire d'une Indochine en pleine effervescence.
Genève, Olizane, 1993, in-8°, 319 pp, traduit de l'anglais, broché, couv. illustrée, bon état
Au sortir de la Deuxième Guerre mondiale, alors que les trois pays de l'Indochine française se libèrent de la tutelle coloniale, Norman Lewis entreprend un périple qui le mène de Saïgon jusqu'au nord du Laos en passant par les hauts plateaux vietnamiens, alors sous le contrôle des maquisards viêt-minh, et par Phnom Penh et le site d'Angkor. Ce voyage, durant lequel l'auteur se retrouve souvent dans des postures peu confortables ou carrément rocambolesques, est relaté ici avec un flegme et un humour tout britanniques. Qu'il réalise une interview du fantasque roi du Cambodge, qu'il s'entretienne avec des officiers français ou avec les nationalistes farouchement anticoloniaux, ou encore qu'il décrive les curieuses pratiques de la secte Cao-Dai, Norman Lewis est le narrateur extraordinaire d'une Indochine en pleine effervescence.
Nîmes, C. Lacour Éditeur, 2015, in-8°, 125 pp, pièces annexes et photos (11 photos et fac-similés, suivis de 19 cartes postales anciennes), broché, couv. illustrée, bon état, envoi a.s.
Un ouvrage écrit à partir du carnet de guerre du père de l'auteur. Ce vieux cahier retrace l'histoire de Louis Luiggi, officier engagé volontaire en 1939, qui, après des combats acharnés et la débâcle échappe à la captivité grâce à l'armistice de 1940. En 1941, c'est le départ pour l'Indochine, qui connaît une période de paix jusqu'en 1945. Alors que la Métropole, entrevoit la fin de la seconde guerre mondiale, en Asie tout bascule dans un enchaînement dramatique oublié de notre histoire. C'est l'histoire du « Margis » (Maréchal des Logis) et de ses camarades. Jean-François Luiggi voulais faire connaître ce témoignage, "en hommage à tous les hommes tombés à Lang-Son en Indochine entre le 9 et le 12 mars 1945, pour que ces événements sortent de l'angle mort de notre histoire et prennent leurs justes places dans notre mémoire collective." (La Provence)
Armand Colin, 1942, gr. in-8°, ix-664 pp, 23 croquis dans le texte et 5 cartes dépliantes en couleur hors texte, broché, bon état
« On nous donne des Lettres du Maréchal Lyautey une édition courante où le grand public pourra suivre au jour le jour cette histoire magnifique, la plus passionnante de toutes : comment l'esprit d'un homme se forme pour l'accomplissement dune grande oeuvre... Qu'on efface le nom du parent ou de l'ami à qui elles sont adressées, et ce sont tous les Français qui deviennent les véritables destinataires de ces Lettres. » (J. et J. Tharaud, Le Figaro, 25 août 1921) — « Les Lettres du Maréchal Lyautey, c'est de la vie qui marche et qui parle... Je les ai lues avec l'avidité passionnée d'une curiosité grandissante. » (L. Barthou. Rev. Hebd.) — « C'est là un document humain inestimable. Ces Lettres font connaître le type français du constructeur d'empire. » (Philippe Millet. Le Temps) — Table : Lettres du Tonkin : De Marseille à Hanoï ; Arrivée au Tonkin ; En deuxième territoire (Le Colonel Gallieni, sa méthode et son oeuvre sur la frontière de Chine) ; Colonne de Ké-Tuong. Séjour à Hanoï comme chef d'Etat-Major ; Campagne du colonel Vallière dans le Haut-Tonkin ; Hanoï ; En Annam. La cour de Hué ; A Saïgon, au Cambodge, retour au Tonkin, mort de M. Rousseau, départ pour Madagascar. — Lettres de Madagascar : Du Tonkin à Madagascar ; Débuts à Madagascar ; A Madagascar – Retour en France. — Conclusion : Du rôle colonial de l'armée.
Fayard, 1977, gr. in-8°, 593 pp, annexes, tableau chronologique, index, broché, bon état
Premier volume (sur 3) des mémoires de l'auteur, diplomate, puis ambassadeur de France à Pékin de 1969 à 1975. — "Directeur du Département d'Asie-Océanie au ministère des Affaires étrangères pendant neuf ans, de 1960 à 1969, Etienne Manac'h est nommé ambassadeur à Pékin en 1969. Ses Mémoires d'Extrême-Asie sont constitués pour l'essentiel par le journal – au sens propre du terme – auquel durant ses fonctions à l'Administration centrale comme à Pékin le diplomate confiait avec les faits marquants du jour ses réflexions personnelles sur les "affaires". L'intérêt du texte réside ainsi en ce qu'il est en quelque sorte en "prise directe" sur les événements qui marquèrent ces deux années cruciales, 1968-1969. (...) Un ouvrage qui doit être lu pour qu'on en puisse apprécier toute la substance. Le grand mérite de ces mémoires me semble provenir de la sympathie que l'auteur n'a cessé d'avoir tant pour les Vietnamiens luttant pour leur indépendance que pour les Chinois mobilisés pour restaurer à travers la révolution leur dignité nationale." (Jacques Vernant, Politique étrangère, 1978) — "L'ouvrage est exceptionnellement riche. (...) La lecture de ce livre à la fois dense et distrayant fait attendre avec impatience le volume suivant." (Tsien Tche-hao, Revue d’études comparatives Est-Ouest, 1980).
Les Indes savantes, 2002-2003, 2 vol. in-8°, 395 et 329 pp, préface de Nguyên Thê Anh, 8 cartes, biblio, index, brochés, couv. illustrées, bon état
Des courants politiques, religieux et commerciaux entrainent la France vers l'Asie tardivement, dans le dernier tiers du XVIIe siecle. Les implantations politiques (Siam) et commerciales (Siam, Tonkin) francaises dans la péninsule indochinoise sont provoquées par les missionnaires, et seront des échecs. Au XVIIIe siecle, des raisons essentiellement stratégiques (rivalité avec l'Angleterre) poussent les français à s'intéresser à la Birmanie et à la Cochinchine. L'absence de moyens militaires et financiers, la faiblesse commerciale de la France dans l'ensemble de l'Asie condamnent par avance ces tentatives. L'épisode de l'évêque d'Adran au Vietnam est un épisode vietnamien, et non francais. Durant ces deux derniers siècles, malgré les récupérations de la "geste coloniale", il n'y eut pas de véritable présence française dans la péninsule indochinoise aux XVIIe et XVIIIe siecles.
Les Indes savantes, 2012, gr. in-8°, 246 pp, 20 pl. de gravures hors texte (dont 4 en couleurs), biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état
Un jeune missionnaire arrive en Cochinchine en 1767. Chargé d'un séminaire tenu par des prêtres français, il est emprisonné, attaqué par des pirates, forcé de fuir avec ses élèves en Inde. Devenu évêque d'Adran et vicaire apostolique, il retourne au Viêt Nam, déchiré par une guerre civile qui va durer trente ans et remodeler profondément ce pays. Devenu l'ami du prétendant Nguyên Anh, Pierre Pigneaux va de fait aider considérablement celui-ci en faisant venir des marins et des ingénieurs français qui vont former aux techniques militaires et navales les Vietnamiens. L'évêque se rendra en France avec le prince héritier de Cochinchine pour obtenir de Louis XVI une aide militaire qui ne viendra finalement pas. Pierre Pigneaux meurt en 1799 pendant une campagne militaire, sans avoir vu la victoire finale de son ami (1802) devenu l'empereur Gia Long, fondateur d'une nouvelle dynastie. Pierre Pigneaux est aussi un "passeur" de culture, auteur d'un monumental dictionnaire Vietnamien-Latin, qui servira de base à tous les dictionnaires du XIXe siècle. Il prit une part active à la défense des pratiques culturelles vietnamiennes, souvent en opposition avec Rome.
P., Peyronnet, 1949, pt in-8°, 215 pp, 6 cartes, broché, bon état
"L'intérêt de l'ouvrage du colonel J. Marchand, qui compte à son actif plusieurs séjours dans les postes où l'on est bien renseigné, réside d'abord dans une première partie – consacrée aux positions des pays périphériques en partant de l'Inde et de la Chine et à celles des grandes puissances. L'auteur souligne l'archaïsme de ces néo-nationalismes voués à l'absorption par contiguïté et dont l'autonomie n'est possible que par la présence des collaborateurs blancs avec leurs forces armées. A partir de la page 56 nous suivons avec agrément la présentation analytique des nouveaux États successeurs de l'ancienne Union. Le récit alerte a la sûreté de la chose vécue et le détail original du paysage est évoqué avec bonheur. L'inventaire économique est rapide. Ce sont les observations d'ordre politique qui sont les plus intéressantes (en particulier sur la position des Baodaïstes et des boudhistes Hoa-Hao). L'étude des populations du Laos est riche et originale. Dans la troisième partie consacrée aux événements récents pris dans leur origine, en remontant jusqu'en 1939, le véritable sens du coup de force nippon du 9 mars 1945 est parfaitement dégagé dans le style d'une page d'histoire. L'objectivité du ton fait de cette étude claire et ordonnée la meilleure introduction pour comprendre les complexités et les incertitudes de l'Indochine en 1950." (J. Morini-Comby, Annales ESC, 1953) — Le colonel Jean Marchand a vécu dix ans en Indochine entre 1931 et 1948.
France-Empire, 1946, in-12, 206 pp, préface de Alexandre Varenne, 4 cartes hors texte, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Mers & Outremer)
Ecrit en collaboration avec Henry Marc, qui vécut trente-cinq ans en Indochine, l'ouvrage critique néanmoins les méthodes de l'administration coloniale, dénonce des abus, fait le procès des bureaux et de leur paperasserie. S'ils approuvent la colonisation qui peut être source de bienfaits, les deux auteurs n'hésitent pas à déclarer que le colonisateur doit savoir se retirer à temps. (Littératures de la péninsule indochinoise, 1999) — Table : Introduction géographique et historique ; L'Epopée missionnaire, ; La conquête ; L'œuvre colonisatrice ; L'œuvre économique ; Conclusions.
Plon, 1932, in-12, 244 pp, 4 photos hors texte et 2 croquis dans le texte (Tonkin et la citadelle d'Hanoï), broché, bon état
"Longtemps différée par des scrupules délicats, la publication des souvenirs de l'amiral de Marolles, qui fut adjudant de division du commandant Rivière, et comme tel le confident de ses pensées les plus intimes, de ses espoirs et de ses désillusions, nous offre le plus précieux des documents originaux sur les débuts de notre conquête du Tonkin. Notre impression première est d'étonnement. Étonnement devant l'insouciance apparente avec laquelle une poignée d'hommes s'engagea dans un inconnu formidable et côtoya à plusieurs reprises la catastrophe, faute d'avoir estimé à sa valeur la capacité de résistance de ses adversaires : réguliers chinois, Pavillons Noirs, Annamites même qui, en relevant obstinément les barrages fluviaux détruits par nos canonnières, rendaient des plus précaires nos communications avec la haute mer. (...) il convient d'observer que ce petit livre, simple, courageux et loyal, est le premier à mentionner que cette épopée, abandonnée, croirait-on, à l'improvisation, avait été préparée, mais sur les lieux et spontanément par des hommes trop souvent oubliés..." (A. Reussner, Revue Historique, 1934)
P., Jacques Grancher, 1979, gr. in-8°, 209 pp, 20 pl. de photos hors texte, 3 cartes, chronologie, broché, couv. illustrée, bon état
Les auteurs veulent démontrer dans cet ouvrage qu'à l'heure où le Laos et le Cambodge sont devenus les protectorats du Vietnam, le communisme vietnamien a réalisé la vieille ambition des Empereurs d'Annam : porter les frontières de l'Empire jusqu'aux rives du Mékong. "(Le livre) en apporte les preuves irréfutables : il ne s'agit pas là d'objectifs nouveaux. Dès 1930 (...) Ho Chi Minh avait conçu le projet d'unifier la péninsule sous l'égide de Hanoï (...) Mais pour parvenir à leurs fins, les hommes au pouvoir à Hanoï ont dû renoncer à leur traditionnel jeu d'équilibre entre Moscou et Pékin et faire acte d'allégeance à l'Union Soviétique. (...) Déjà (la Chine) a frappé, durement, à la frontière sino-vietnamienne. Mais elle apporte aussi son soutien aux puissants mouvements de résistance qui, au Cambodge, au Laos, au Sud-Vietnam retournent contre les "bo-doï" les principes de la guerre populaire."
Denoël, 1987, in-8°, 330 pp, 29 gravures sur 16 pl. hors texte, biblio, index, reliure toile éditeur, jaquette illustrée, bon état (Coll. L'Aventure coloniale de la France)
La construction d'un nouveau domaine colonial a été largement amorcée au cours du demi-siècle qui a suivi Waterloo. Malgré l'échec de la politique émancipatrice des assemblées révolutionnaires, l'indifférence de Napoléon 1er à l'égard du problème colonial, les hésitations de la monarchie de Juillet et de Napoléon III face à l'encombrante et pénible conquête de l'Algérie, de solides points d'appui ont pu être construits outre-mer. De cette vaste fresque, que Jean Martin éclaire par les recherches les plus récentes, se détachent les portraits des conquérants et des défricheurs venus de France – marins, soldats, religieux, administrateurs, commerçants – comme ceux de leurs adversaires, souverains issus de la tradition ou chefs nés de l'insurrection : Bugeaud et Abd el-Kader en Algérie, Doudard de Lagrée et Francis Garnier en Indochine, Faidherbe et El-Hadj Omar au Sénégal, Toussaint-Louverture et Victor Schoelcher aux Antilles. — "... En l'espace d'un peu plus d'un demi-siècle, la France, rassemblant les débris épars de son ancien empire, parvient à jeter les bases de son expansion coloniale moderne. Dès la période qui sépare 1815 de 1870, malgré les succès et les avancées, c'est l'incertitude, l'absence de doctrine cohérente qui dominent. Il faut attendre la IIIe République pour voir le radical et saint-simonien Paul Leroi-Beaulieu assembler un corps de doctrine relativement homogène alors que la construction de l'empire était déjà largement entamée. Simultanément, la France découvrait un islam proche, peintres et écrivains faisaient connaître le visage d'un autre monde, d'autres peuples ; à ce titre l'« algérianisme » ouvrait la voie à l'orientalisme, tel Eugène Fromentin aussi grand peintre qu'il fut grand écrivain. Mais restaient à venir les véritables bâtisseurs d'empire que furent Brazza, Ferry, Lyautey qui achevèrent de 1880 à 1912 l'entreprise amorcée avant la funeste année de 1871. Ajoutons qu'outre un index des noms propres, l'épopée en tableau synoptique procure une vision globale et fournit un aide mémoire de cette aventure trop proche pour être connue comme elle le mérite, c'est-à-dire à l'exclusion de tout manichéisme." (Jean-Michel Vernochet, Politique étrangère, 1987)
Plon, 1980, gr. in-8°, 376 pp, 8 cartes et croquis, index, broché, bon état (Prix Botta de l'Académie française 1980)
"Les auteurs ont tous deux été soldats de Leclerc. Le commandant Fonde a représenté Leclerc auprès de Giap et le colonel Massu a épinglé les insignes de la 2ème D.B. sur la poitrine de Ho Chi Minh. Ils ne cachent pas que, à leurs yeux, la France n'aurait pas dû se laisser entraîner dans une guerre inutile et ruineuse. Sans sympathie pour le Viet Minh, ils montrent que l'Oncle Ho et les chefs du mouvement ont voulu la guerre conformément à l'idée qui veut qu'un pays obtienne son indépendance par la force et dans le sang, pour montrer qu'il la mérite, qu'il sait la conquérir et cela quelle que soit l'issue de la lutte ..." (Ruscio, La guerre "francaise" d'Indochine, 1945-54) — "Les deux généraux ne portent pratiquement aucun jugement sur la politique ondoyante des gouvernements français. Ils notent, cependant, le rôle joué à Paris par les grandes entreprises et les privilégiés qui veulent le maintien ou le rétablissement du régime d'avant-guerre. Mais les erreurs et les fautes commises transparaissent dans leur récit. De même, ne présentent-ils que très brièvement l'aspect militaire du conflit. C'est, selon le titre du livre, à l'Aventure Viet Minh qu'ils s'attachent. Ils montrent Ho Chi Minh, ses adjoints et ses successeurs, s'appuyant d'abord sur la fausse neutralité du Japon vaincu, puis sur la Chine communiste et sur l'URSS avec ce mélange de nationalisme et d'idéologie qui fait à la fois leur force et leur faiblesse, leur grandeur, et, en définitive, la misère du peuple vietnamien épuisé de sacrifices." (Jean Planchais, Le Monde, 31 décembre 1980)
Fayard, 1971, in-8°, 227 pp, 9 photos sur 4 pl. hors texte, une lettre du général Leclerc en fac-similé, cart. éditeur, jaquette illustrée, bon état
Les ambulancières pendant la guerre d'Indochine. Suzanne Rosambert fut la femme d'Henry Torrès avant d'épouser le général Massu.