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France
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Phone number : 01 43 54 43 61 P., Librairie des Cinq Continents, 1970, in-8°, 420 pp, chronologie, index, broché, bon état (Coll. Etudes russes, 1)
Edition révisée par l'auteur de son “Manuel d'Histoire russe” publié en 1948. — "Un livre précieux, écrit avec un souci louable d'objectivité, et qu'il est indispensable de consulter car il repose sur une étude critique des sources, et son exposé des faits à été établi d'après les recherches les plus récentes. M. Kovalevsky n'étudie pas la Russie comme un monde à part, et du parallélisme qu'il souligne entre les événements russes et ceux de l'Occident il tire souvent d'importantes déductions. Le principal mérite de son livre est de nous donner pour la première fois un aperçu des temps préslaves, c'est-à-dire de la vie du peuple russe avant Rurik. D'autre part, au lieu de se borner à l'étude du grand-duché de Moscou pour la période du XIVe au XVIIe siècle, il à mis en relief le rôle des autres centres russes et montré que le retard culturel sur l'Occident n'était pas aussi considérable qu'on le croit généralement. Pour chaque époque M. Kovalevsky discute les jugements formulés avant lui par tes meilleurs spécialistes, et redresse les erreurs de certaines théories mal fondées. C'est ainsi que Pierre le Grand lui apparaît non comme un réformateur, mais comme un révolutionnaire, et il dresse un bilan fort intéressant de l'actif et du passif de son règne, en examinant de près les mesures prises par le tsar sous l'angle de leur utilité pour l'État. Cet ouvrage est l'oeuvre d'un patriote russe qui à longuement médité en exil sur les destins de son pays, et qui s'efforce de mettre en relief le rôle qu'il a joué dans l'histoire de la civilisation mondiale. On lira aussi avec un vif intérêt le chapitre sur la " dispersion russe " après la révolution de Lénine et sur l'influence exercée par les émigrés dans tous les pays élus pour leur refuge. Quant à la révolution elle-même et à l'URSS, le lecteur français regrettera évidemment que le récit en soit trop bref." (Le Monde, 27 nov. 1948)
Complexe, GLM, 2009, gr. in-8°, 310 pp, 8 pl. d'illustrations en couleurs, données chronologiques, sources, biblio, annexes, index, reliure souple illustrée de l'éditeur, bon état
Ouvrage issu de thèse. — La Guerre froide a été un conflit majeur du XXe siècle, mais qui demeure encore mal connu dès lors que l'on s'éloigne des grands tournants de l'histoire diplomatique et des crises Est-Ouest qui ont fait les gros titres de l'actualité. Ce livre neuf et original étudie l'impact de cette confrontation sur une Superpuissance souvent délaissée par les historiens, l'URSS, et s'interroge sur la façon dont la Guerre froide a marqué l'imaginaire de millions de Soviétiques. Ce conflit a ainsi donné lieu à une culture bien particulière, avec ses rêves et ses cauchemars, ses héros et ses anti-modèles, ses livres et ses films, ses pratiques et ses discours. Andreï Kozovoï revient sur une période méconnue, mais à maints égards-cruciale, les années 1975-1985, l'avant-Gorbatchev. Exploitant de nombreuses archives inédites ainsi qu'un corpus de films oubliés, l'auteur décrit la culture de Guerre froide soviétique comme un ensemble de “présences” des États-Unis, l'« ennemi numéro un » pour les maîtres du Kremlin. Des “présences” non seulement dans la propagande officielle, mais aussi, plus globalement, au sein d'un vaste panorama de discours, de textes et d'images. Parti à la recherche de la genèse de ces présences, de leur diffusion et de leur réception, l'auteur pose la question de la représentation de l'Autre comme moteur de l'histoire. Il s'interroge aussi sur le poids des représentations dans la Russie d'aujourd'hui. — Andreï Kozovoï est historien, maître de conférences à l'université Lille 3. Coauteur du Dictionnaire de la Guerre froide (Larousse, 2008), son travail s'appuie sur de nombreuses archives inédites et entretiens.
New York, London, Columbia University Press, 1965, in-8°, xv-313 pp, biblio, index, reliure toile éditeur, jaquette illustrée (lég. salie), bon état. Texte en anglais
"A.S. K. se demande si les femmes qui militèrent aux Etats-Unis pour obtenir le droit de vote, à la fin du XIXe siècle, avaient une idéologie commune, et conclut par la négative. Par rapport aux générations précédentes – où l'on était abolitionniste et « suffragette » en même temps – les féministes du début du siècle étaient moins radicales, plus opportunistes et mieux organisées. Dans le Sud, par exemple, le mouvement regroupait uniquement des femmes blanches tout à fait hostiles à l'égalité raciale, alors que les premiers mouvements féministes avaient été étroitement associés aux campagnes abolitionnistes." (Revue française de science politique, 1966)
KRAKOVITCH (Odile) et Geneviève SELLIER (dir.).
Reference : 121360
(2001)
ISBN : 9782870278420
Editions Complexe, 2001, in-8° oblong, 220 pp, broché, couv. illustrée, bon état
L'histoire des femmes s'est beaucoup développée en France ces dernières années. Mais l'histoire des rapports entre les sexes reste largement à faire. C'est sur ce nouveau chantier que ce livre se propose de travailler. Divers-es spécialistes d'histoire culturelle, de littérature, de théâtre et de cinéma tentent d'éclairer la façon dont la production culturelle, qu'elle soit grand public ou élitiste, a contribué à construire un imaginaire collectif fortement marqué par la domination masculine, et en conséquence, par l'exclusion des femmes de la position de sujet. Objets des peurs et des fantasmes masculins, les figures féminines disparaissent dès lors qu'on entre dans les domaines du politique ou de la création, deux formes de pouvoir particulièrement valorisées dans la culture française, et qui restent largement, encore aujourd'hui, la prérogative des hommes.
Tallandier, 1999, fort in-8°, 502 pp, biblio, index, broché, couv. illustrée, dos ridé, bon état
Dernier président du Conseil de la IIIe République, Paul Reynaud est au cœur du drame de mai-juin 1940 qui fit vivre à la France les heures les plus sombres de son histoire. Partisan de la poursuite des combats, il sera poussé à la démission par les défaitistes et notamment le maréchal Pétain que Reynaud avait pourtant appelé au gouvernement quelques mois plus tôt. Si le nom de Reynaud reste attaché à cet épisode tragique, il ne faut pas oublier qu'il traversa aussi la vie politique française du milieu du siècle en y occupant les plus hautes responsabilités. Ministre des Finances au moment de la crise des années trente et de la question cruciale des crédits militaires, ministre des Colonies à l'apogée de l'Empire français, il est le premier à saisir la justesse des analyses stratégiques de De Gaulle, prône une politique d'intransigeance vis-à-vis des dictatures et milite inlassablement pour un rapprochement avec l'Angleterre qui se manifeste notamment lors de l'expédition de Narvik où il décide avec Churchill de couper la route du fer aux Allemands. Interné puis déporté en Allemagne, il retrouve la vie politique dès 1945 et se fera alors l'ardent défenseur de la cause européenne. Ce monstre sacré de la politique n'avait fait l'objet jusque-là d'aucun travail de fond. Il faut dire que l'époque reste d'une grande complexité, le personnage comporte bien des zones d'ombre et son action au printemps 1940 demeure toujours controversée. Il y avait donc urgence à se pencher sur ce grand homme qui entraîne avec lui un demi-siècle de l'histoire du monde.
Editions Self, 1947, in-8°, 638 pp, traduit de l'américain par Jean de Kerdéland, broché, bon état
"... Dans ce livre, qui a connu la plus large diffusion possible (on parle d'une vingtaine de traductions dans le monde à partir de l'édition originale en américain et de plus de 500.000 exemplaires vendus en France même) et qui a été l'objet d'une large « médiatisation » à l'occasion du procès auquel il a donné lieu au début de 1949, tout est dit sur la nature, le fonctionnement et les redoutables effets du système soviétique. L'information n'a pas été réellement contestée par l'intelligentsia non communiste (tout juste a-t-on pu dire que la présentation en était « romancée »...), mais tout a été fait pour qu'elle ne soit pas reconnue et qu'il n'y en ait pas d'usage. Il a fallu attendre le rapport Krouchtchev en 1956 et, six ans plus tard, “Une journée d'Ivan Denissovitch” de Soljénitsyne pour que, non seulement tombent les écailles, mais que les actes commencent à suivre. (...) Kravchenko, c'est d'abord un livre, un gros livre de plus de six cents pages, un livre fleuve. Sans doute son auteur n'est-il pas le premier à porter témoignage des aspects négatifs de la réalité à l'Est. Dès avant-guerre, des « voyageurs » ont été pris de remords (Gide, Céline) et des « exilés », plus tard, ont fait des révélations (Victor Serge, Arthur Koestler), sans parler de la connaissance quasi directe que l'on avait déjà des procès de Moscou. L'originalité et la force de “J'ai choisi la liberté” viennent de la nature et du niveau des responsabilités occupées par Kravchenko ; le caractère ou l'allure autobiographique du récit (en sous-titre : « La vie publique et privée d'un haut fonctionnaire soviétique ») contribue aussi à son intérêt. En suivant les étapes de la vie et de la carrière d'un homme, le lecteur prend une connaissance concrète des problèmes et rentre dans l'intimité des interrogations et des tourments. Il est significatif que cette construction et cette écriture aient été prises comme telles et, comme telles, décriées, c'est-à-dire par là même où le texte risquait de faire mouche. (...) Kravchenko n'est pas de la génération qui a fait la révolution ; en revanche, il est de celle qui a été appelée à construire le socialisme. D'une certaine manière, il est le produit d'une société, d'un système qu'il contribue lui-même à produire. A ce titre, il constitue une sorte de cobaye actif : ce qu'il dit, il le donne à voir à partir de lui-même. Or, sur trois points essentiels, son apport est capital et n'a en aucune manière été démenti par les «découvertes» qui ont accompagné les décennies récentes : on peut même dire que le livre de Kravchenko est beaucoup plus précis et beaucoup plus percutant que la plupart de ceux qui sont parus ultérieurement. Ces trois points essentiels sont : la « dékoulakisation », les purges, le goulag." (Louis Bodin, "Autour de Kravchenko", Politix, 1992)
PUF, 1971, gr. in-8°, 419 pp, suivies de 24 pages de documents, 7 tableaux statistiques, biblio, index, broché, jaquette illustrée, bon état
"Le récent ouvrage de Félix Kreissler a, pour les Français qui ignorent l'allemand, le grand mérite de combler une lacune : pour la première fois est publié dans notre langue un exposé qui ne néglige aucun fait essentiel de l'histoire de la première République autrichienne, que ce soit sur le plan politique, économique, social ou culturel..." (Jean Sigmann, Annales ESC, 1974) — "Le livre de Félix Kreissler se situe dans la bonne tradition de l'école historique autrichienne : une solide étude chronologique, reposant sur l'exploitation de documents imprimés." (Annales ESC, 1974)
PUF, 1980, 2 vol. gr. in-8°, 985 pp, documents en annexes, biblio, index, brochés, bon état
L'Anschluss ; L'Ostmark ; Les exilés ; La résistance ; Le traité d'Etat de 1955 ; L'émergence d'une conscience nationale autrichienne. — Tome I : 1. Anschluss et désintégration de l'Autriche (février 1938 - septembre 1939) ; 2. Un pays sans nom sous la guerre (1939-1945) : L'Autriche sous le commissaire du Reich, La résistance intérieure et ses motivations, les exilés... ; Tome II : 3. Situation et actualité de la nation autrichienne (années cruciales : 1945 - 1955 - 1978).
PUF, 1980, gr. in-8°, 482 pp, broché, jaquette illustrée, bon état
Tome I seul (sur 2) contenant les 1ère et 2ème parties : 1. Anschluss et désintégration de l'Autriche (février 1938 - septembre 1939) ; 2. Un pays sans nom sous la guerre (1939-1945) : L'Autriche sous le commissaire du Reich, La résistance intérieure et ses motivations, les exilés... Le tome II contient la 3ème partie qui traite de la nation autrichienne de 1945 à 1978.
Julliard, 1964, in-12, xxx-258 pp, 16 pl. de photos hors texte, index, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Archives)
Noël 1920, pourquoi le grand schisme à ce dix-huitième congrès du Parti socialisme unifié ? La guerre ? La Révolution russe ? Voici le dossier de la rupture. — "Recueil des principaux débats du congrès où fut consommée la scission entre la S.F.I.O et la S.F.I.C (25-29 décembre 1920). Les interventions sont présentées dans l'ordre même où elles ont été prononcées. A. Kriegel s'attache à leur donner sens et vie par référence aux grandes questions posées à tous les mouvements ouvriers du fait de la guerre et de la révolution russe, et d'une façon plus particulière au mouvement ouvrier français du fait de ses divisions et de ses échecs. Elle a certainement composé là un des meilleurs ouvrages de la collection Archives." (Revue française de science politique, 1965)
PUF, 1968, gr. in-8°, 255 pp, broché, couv. illustrée à rabats, état correct (Coll. Hier)
Le syndicalisme révolutionnaire et Proudhon. Vie et mort de la Ire Internationale. La Ire Internationale devant les questions nationales en Europe. Jaurès en juillet 1914. Août 1914 : nationalisme et internationalisme ouvriers. Le parti modèle : la social-démocratie allemande et la IIe Internationale. Le Parti communiste français sous la IIIe République (1920-1939) : mouvement des effectifs et structures d'organisation. Un phénomène de haine fratricide : Léon Blum vu par les communistes.
Seuil, 1968, in-12, 320 pp, index, broché, bon état
Une contre-société : le P.C.F. ; Les effectifs - l'appareil ; Secret et secrets ; Le P.C. et la crise de mai ; Le P.C. a t-il changé ? — "La mise au point actuellement la plus complète, la plus aiguë et la plus stimulante sur l'univers du communisme français. On notera particulièrement les analyses du militantisme, des mécanismes de sélection du noyau dirigeant et des processus de prise de décision. L'abondance des informations, notamment la richesse des annexes, recommandent l'ouvrage comme un instrument de travail de première importance." (Revue française de science politique, 1969)
Editions de l'Aube, 1991, in-8°, 380 pp, traduit du tchèque, préface de Jiri Grusa, 36 photos, notes, broché, couv. illustrée, bon état
Fayard, 1968, in-8°, 434 pp, traduit de l'allemand, index, broché, couv. illustrée à rabats très lég. salie, bon état (Coll. Les Grandes études contemporaines)
"Comme un bon fonctionnaire, H. Kroll a servi les régimes successifs de son pays depuis son entrée dans la carrière diplomatique en 1920 ; mais il a toujours refusé de s'inscrire au parti nazi. Il a donc occupé, à titres divers, de nombreux postes, par le monde. Les plus importants furent celui d'Ankara de 1930 à 1943, particulièrement pendant l'ambassade de von Papen et celui de Moscou, de 1958 à 1962 comme ambassadeur. Là, il s'est trouvé mêlé aux négociations de cette période agitée ; c'était le temps de Khrouchtchev ; celui-ci allait aux Etats-Unis, en France, rencontrait J. F. Kennedy à Vienne, etc. Cité comme témoin à décharge au procès de von Papen, à Nuremberg, H. Kroll nous confie qu'il a dit la vérité mais pas toute la vérité. Il est probable qu'il en est de même ici, Mais il en raconte assez pour laisser entrevoir les pensées secrètes des diplomates allemands après la dernière guerre. Elles suscitent bien des réflexions." (E. Tesson, Etudes, 1969) — "Un peu plus de la moitié du livre est consacrée aux années passées à Moscou par H. K. comme ambassadeur de la République fédérale, et pendant lesquelles il a assisté à des crises graves (ultimatum de N. Krouchtchev à propos de Berlin, construction du Mur de Berlin...), mais aussi à certaines tentatives de négociations germano-soviétiques. Par les relations qu'il avait nouées avec les plus hauts représentants de l'Etat et du Parti soviétiques, H. K. exerçait une certaine influence sur la politique allemande de l'U.R.S.S. Mais ses tentatives pour faire progresser les rapports entre Moscou et Bonn ont souvent été mises en échec par les milieux conservateurs de la C.D.U. – d'où de nombreux malentendus avec le chancelier Adenauer et les ministres des Affaires étrangères von Brentano et Schroeder. Ce livre apporte ainsi un témoignage très vivant sur l'élaboration de la politique étrangère allemande sous Adenauer et sur les idées qui l'ont dominée. Ambitieux et très suffisant, sans aucun doute un diplomate hors du commun, H. K. a un peu trop cru qu'il était l'homme de la réconciliation germano-soviétique." (Revue française de science politique, 1969)
PUF, 1983, in-8°, 182 pp, annexes, biblio, broché, bon état
Les socialistes français et les questions militaires : L'héritage historique, de "L'Armée nouvelle" de Jaurès (1911) à 1961 ; Le Temps des réflexions (1971-1981) ; L'Exercice du pouvoir ; propositions de lois et documents en annexes ; bibliographie. Par un spécialiste du renseignement et des problèmes militaires.
P., Félix Juven, s.d. (1902), gr. in-8° carré, 414 pp, traduits par Jules Hoche, un portrait photo en frontispice, une carte dépliante in fine, broché, qqs rousseurs, bon état
Mémoires du président Paul Krüger (1825-1904). Elu quatre fois à la présidence de la République sud-africaine du Transvaal (de 1883 à 1902), personnage de légende pour avoir participé au Grand Trek, lors duquel il avait combattu les guerriers africains et les animaux sauvages, il fut très célèbre en tant que chef de la résistance boer à l’envahisseur anglais pendant la seconde guerre anglo-boer et dut s’exiler en Europe (très anglophobe à l’époque) une fois que la capitale du Transvaal fut prise. Il débarqua à Marseille où il reçut un accueil triomphal comme partout ailleurs en France avant de faire une tournée remarquable en Europe (Pays-Bas et Allemagne). Très croyant, Paul Krüger, était un calviniste Dopper (membre de la plus petite Eglise reformée afrikaner). Ses mémoires montrent à quel point la religion était prégnante dans son discours. Connu et parfois moqué pour son utilisation quasi littérale de la Bible dans tous les domaines de la vie publique (et parfois dans la préparation d’opérations militaires), Paul Krüger s’appuyait en effet de façon quasi systématique sur l’Ancien, mais aussi le Nouveau Testament...
Dominique Wapler, 1949, in-8°, 252 pp, traduction de Stepan Makhloff et Serge Maffert, broché, bon état
Les faux mémoires de guerre d'un colonel soviétique inventé, Ivan Nikitich Krylov, imaginés par le faussaire Gregori Bessedovsky, qui a commis également le livre "Les maréchaux Soviétiques vous parlent" (1950). Ces livres ont à l'époque abusé les principaux services de renseignement occidentaux. Même Boris Souvarine et d'autres experts avaient écrit que "Ma carrière à l'Etat-Major soviétique", contenait "des informations précises sur la formation, ce qui en fait un document historique intéressant" (B.E.I.P.I. - Bulletin d'études et d'informations politiques internationales n° 22, 1950) — "Signalons, avec toutes les réserves qu'appelle ce genre littéraire, la confession d'Ivan Krylov : Ma carrière à l'Etat-Major soviétique." (Roger Portal, Revue des études slaves, 1950)
Editions Sociales, 1980, in-8°, 302 pp, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
La société Manufrance, fondée à partir d’un simple atelier de fabrication d’armes de Saint-Étienne en 1885 par Étienne Mimard et Pierre Blachon, a connu un rapide développement industriel et commercial, grâce à une diversification de sa production et à la mise en place d’un réseau commercial étendu de magasins et de vente par correspondance. En 1944, Étienne Mimard, alors sans héritier et principal actionnaire, décide de léguer 50% des actions à la municipalité de Saint-Étienne et aux Hospices Civils de cette même ville. Au début des années 1960, le catalogue était tiré à 720.000 exemplaires, le fichier clients alignait plus d’un million de noms et adresses, cent magasins affichaient la marque aux quatre coins du pays, la revue Le Chasseur français tirait à plus de 600.000 exemplaires... En 1968 et 1969, l’entreprise connaît deux importants conflits qui ont notamment pour exigence la modernisation de l’appareil productif. Les années 1970 sont marquées par des erreurs de gestion. À partir de 1974, la crise économique entraîne une aggravation des déficits de l’entreprise, les premières mesures de restructuration et de suppressions d’emplois n’améliorant pas la situation financière. En 1977, Auguste Blanc présente un plan de suppression d’un millier d’emplois concernant principalement le secteur productif. L’élection de Joseph Sanguedolce comme maire de Saint-Étienne à la tête d’une coalition d’Union de la Gauche en mars 1977 assure aux salariés le soutien de la municipalité. Manufrance connaît, à partir de mai 1977, de nombreuses mobilisations pour dénoncer les suppressions d’emplois et le dépeçage de l’entreprise. La situation de l’entreprise n’évoluant pas, elle fait l’objet d’un règlement judiciaire et d’une mise sous tutelle en février 1979. Une importante manifestation se déroule alors à Saint-Étienne le 20 février 1979 à laquelle Raymond Barre répond par une phrase restée célèbre : « Manufrance, c’est fini ». La Société Nouvelle Manufrance est alors créée, prenant en location-gérance l’ensemble des biens et activités de la Société Anonyme Manufrance... (Emeric Tellier)
Julliard, 1979, in-12, 188 pp, 8 pl. de photos hors texte, bibliographie, broché, bon état (Coll. Archives)
"Alors, l'Union soviétique ?" Les retours d'U.R.S.S. furent avant-hier un genre, comme hier les retours de Chine. De Gide au paysan de la Corrèze, en passant par Charles-André Julien et Pierre Pascal, Henri Barbusse et Georges Friedmann, Eugène Dabit et Pierre Herbart : cent vingt-cinq récits de voyageurs français "au pays du grand mensonge", de la grande illusion et du grand espoir...
Ottawa, Alain Stanké, 1977, in-8°, 284 pp, 1 cahier iconographique, 2 cartes et un plan hors texte, broché, bon état
Mémoires de l'ex-ministre de la Santé en Ouganda.
Seuil, 1995, in-8°, 183 pp, broché, couv. illustrée, bon état
Nina et Jean Kehayan ont été interdits de séjour en URSS pendant dix ans après la publication de “Rue du Prolétaire rouge”. Leur témoignage sur deux années passées à Moscou avait suscité débats et polémiques, en particulier au sein du PCF dont ils étaient membres. En 1988, ils reçoivent enfin un visa et retournent régulièrement en Russie. En 1994 : ils acceptent l'invitation de passer l'été dans une isba du village de Lieskovo. Là, accueillis dans une famille amie, ils vont partager la vie de ceux qui hier encore s'appelaient des kolkhoziens. Ils en rapportent un livre inattendu qui, à travers les conversations, les rencontres, les promenades, les confidences, dresse le portrait d'un peuple désemparé par les récents bouleversements. Un peuple qui malgré tout retrouve les réflexes et la solidarité que l'histoire tumultueuse n'a pas entamés. La mémoire des babouchkas, les récits de l'ère stalinienne, des déportations, de la guerre. Et une pointe de nostalgie pour la Russie «d'avant». Confidences aussi de jeunes sans avenir, du président de l'ex-kolkhoze qui a perdu de sa morgue mais conservé ses pouvoirs. Etonnants dialogues avec un fougueux tractoriste, partisan de Jirinovski ; avec les femmes qui évoquent le soir sur les bancs les derniers épisodes de «Santa Barbara». Et les hommes qui boivent et boivent encore, et la statue de Lénine, et la vieille église de briques, rescapée des pioches révolutionnaires. Tout un monde, loin des villes, loin des gangs, raconte la vraie Russie d'aujourd'hui.
Seuil, 1988, in-8°, 126 pp, broché, couv. illustrée, bon état
Que se passe-t-il dans l'Union soviétique d'aujourd'hui ? Peut-on entrevoir une possibilité de renouveau dans une société monolithique où parti unique et pouvoir d'État se confondent ? A ces questions qui pouvait mieux répondre que Nina et Jean Kéhayan ? Dix ans après leur livre « Rue du prolétaire rouge », qui avait levé un coin du voile sur le naufrage de l'ère Brejnev, ils ont obtenu un visa et sont retournés voir les amis dont ils avaient partagé la vie deux ans durant avec leurs enfants. De Khabarovsk à Irkoutsk, dans les gares, les marchés, les rues, les Soviétiques d'aujourd'hui leur ont parlé en toute confiance. Parce que, si les magasins sont toujours aussi mal approvisionnés, la parole, elle, a pris des airs de liberté. Le chantier de la place Rouge nous restitue au quotidien ce que les Soviétiques espèrent et ce qu'ils redoutent. Ces témoignages ne coïncident pas toujours avec ce que croit l'Occident.