8, rue Bréa
75006 Paris
France
E-mail : clio.histoire@free.fr
Phone number : 01 43 54 43 61 Genève, Georg & Co, 1908, fort pt in-8°, lxxvi-247 et 335 pp, 10e édition, les 2 tomes reliés ensemble en un volume demi-chagrin chocolat, dos à 5 nerfs soulignés à froid, titres et fleurons dorés (rel. de l'époque), un mors frotté, trace de mouillure ancienne au 1er plat, coupes frottées, intérieur propre et sans rousseurs, bon état
Le 11 mai 1881, Henri-Frédéric Amiel – âgé de 59 ans et 8 mois – meurt à Genève en laissant un Journal intime de 16.867 pages. Ce Journal, il l'a légué à une de ses confidentes et admiratrices, Fanny Mercier, en lui recommandant d'en tirer de quoi donner une idée de sa pensée. Deux ans plus tard, des “Fragments d'un Journal intime” paraissent à Genève et Paris, par les soins de Fanny Mercier et d'Edmond Schérer, sous la forme de deux petits volumes. Le Journal intime nous donne une idée du drame de cet homme qui a passé sa vie à scruter sa conscience, qui s'est analysé chaque jour avec une lucidité extraordinaire, et cela sans discontinuer pendant trente-trois ans. (Bernard Gagnebin) — Henri-Frédéric Amiel eut de bonne heure l'habitude de noter ses impressions et ses observations, de converser avec lui-même la plume à la main ; c'est ce dont témoignent un certains nombres de pages éparses, écrites pendant ses années d'études et de voyages, et qui forment un premier essai de Journal Intime. Interrompu à plusieurs reprises, ce Journal devient régulier en 1849, au moment où Amiel rentre à Genève après un séjour en Allemagne, et dès lors il se poursuit, semaine après semaine, puis jour après jour, jusqu'à la fin d'avril 1881, une semaine seulement avant la mort de l'auteur. Ce manuscrit, qui embrasse ainsi plus de trente années, servait à plusieurs fins. Amiel y consignait les souvenir des occupations et des incidents de la journée. Il y notait ses observations psychologiques et les impressions qu'il recevait de ses lectures. Mais son Journal était surtout le confident de ses méditations intimes, l'asile où le penseur prenait conscience de sa vie intérieure, interrogeait sa destinée, laissait échapper le cri de ses peines, cherchait l'apaisement dans l'examen et la confession.
L'Age d'Homme, 1978, fort pt in-8°, 1350 pp, chronologie, index, reliure toile éditeur, jaquette illustrée d'un portrait, bon état
Hachette, 1929, in-12, xv-128 pp, broché, bon état (Société des textes français modernes)
Hachette, 1979, fort gr. in-8°, 587 pp, biblio, broché, couv. illustrée à rabats, bon état
"Pierre Andreu et Frédéric Grover possèdent une longue familiarité avec l'auteur de Gilles puisqu'ils lui ont consacré leurs premiers essais voici une trentaine d'années. Portés par leur connaissance intime de la vie et de l'oeuvre de Drieu, ils nous donnent une biographie classique, avec bonheur doit-on dire : l'homme, l'oeuvre, les engagements politiques, ces trois aspects sont étroitement associés dans un même mouvement. Nulle contradiction éventuelle, mais des morceaux de vie qui s'emboîtent, au fond, harmonieusement les uns dans les autres et que n'altèrent pas vraiment les incertitudes, les hésitations ou les interrogations du héros, car Drieu est ici lui-même un héros de roman. A la lecture de sa vie, Drieu peut apparaître comme l'imposteur-né : de milieu bourgeois declassé, il affecte le comportement de la certitude et de l'aisance sociales ; à la fois couvé matériellement et rejeté au plan affectif par sa mère, il se comporte en passionné des femmes auprès desquelles son comportement d'échec fait merveille ; à ses écrits romanesques répondent des écrits politiques d'autant plus vigoureux et virils que les premiers sont empreints du sentiment de l'échec et parés des charmes de la décadence... Un ouvrage remarquable de probité et alimenté aux meilleures sources." (Jean-Paul Cointet, Revue Historique)
Plon, 1986, in-8°, 210 pp, biblio, broché, couv. illustrée, bon état, envoi a.s.
En une soirée, Edmond Rostand devient, grâce à “Cyrano” le roi de la Belle Epoque. Il n’a que vingt-neuf ans. Sa vie et ses amours demeurent mal connues. La tendre Rosemonde Gérard, la première, tombe amoureuse de ce jeune Marseillais lancé à la conquête de Paris. Sa fantastique réussite, il la doit aussi à Sarah Bernhardt. Le poète et son interprète connaîtront une liaison passionnée et c’est elle qui créera “l’Aiglon” avec une fougue sublime. La comédienne Simone sera éblouie, à son tour, par l’auteur de “Chantecler”. Et, plus tard, Anna de Noailles, géniale et baroque, Marie Marquet, débutante émerveillée. Autour de lui revivent ces acteurs que Cocteau a nommé “les monstres sacrés” : Lucien Guitry, Coquelin, de Max, Le Bargy. En 1900, Edmond Rostand est un dieu. Il habite un somptueux ermitage à Cambo mais ne vit que dans la fièvre du théâtre. Cette biographie, pleine de charme, nous le ressuscite dans tout l’éclat de son triomphe.
Montréal, Les Presses de l'Université du Québec, 1975, gr. in-8°, 145 pp, notes bibliographiques, biblio, broché, bon état. Peu courant
D'Eugène Sue à Fantômas, de la monarchie de Juillet à la Première Guerre mondiale, une littérature industrielle se développe en marge de la culture bourgeoise. L'auteur étudie la genèse et l'épanouissement des formes dominantes du roman populaire, en signale les variantes importantes et propose une interprétation idéologique de ces phénomènes. Trois études, – sur “Les Mystères de Paris”, sur le roman « revanchard » et sur “Fantômas”, – qui permettent d'inventorier la variété des lieux communs, des thèmes et des canevas narratifs qui caractérisent le roman-feuilleton du XIXe siècle. La bibliographie qui termine l'essai permet de synthétiser l'état des recherches dans ce domaine..
Toulouse, Privat et P., Didier, 1928, in-12, 210 pp, 10 pl. planches hors texte, figures dans le texte, broché, papier jauni comme toujours, qqs rares marques au stylo en marges, bon état
P., Dentu, 1860, in-8°, vii-324 pp, reliure demi-basane époque, dos à nerfs muet lég. épidermé, envoi a.s.
P., André Vial, 1949, 3 vol. in-8°, 236, 188 et 225 pp, un des 1362 ex. numérotés sur Marais Crèvecoeur (sur un tirage total de 1500). Edition illustrée de nombreuses eaux-fortes en couleurs de Jacques Touchet. En feuillets, sous couverture rigide et emboîtage
Picard, 1949-1950, 2 vol. in-8°, xxxii-147 et 192 pp, glossaire, biblio, brochés, bon état (Société des Anciens textes français)
Tome 1 : Texte. – Tome 2 : Analyse et commentaires. Duncan MacMillan date cette version du dernier tiers du XIIe siècle, « au plus tôt ». — Premier témoin d’une tradition complexe associant Guillaume, le conquérant d’Orange, à son héroïque neveu Vivien, La Chanson de Guillaume conte la lutte des chrétiens contre les envahisseurs sarrasins commandés par Deramé. Après plusieurs défaites glorieuses, au cours desquelles Vivien trouve la mort, Guillaume finit, avec l’aide du puissant et très étonnant Renouart, par triompher de ses adversaires. Le texte, qui nous est parvenu malgré bien des vicissitudes, possède les vertus caractéristiques de l’œuvre épique en ses débuts : célébration de la vaillance et de la fidélité affrontées à la mort, puissance lyrique d’un vers aux accents fortement marqués, stylisation vigoureuse des personnages et des situations. Malgré la gravité du sujet, l’humour et la dérision concourent aussi à construire un idéal de la démesure.
Toulouse, Presses Universitaires du Mirail, 1992, gr. in-8°, 230 pp, table des noms, glossaire, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Textes)
"Un roman oublié de la fin du XVe siècle... Et justement oublié si on s’arrête à la longueur, à l’enchevêtrement, parfois, de ce texte en prose. Mais par ailleurs, que de motifs d’intérêt révèle cette oeuvre secondaire..." Marie-Luce Chênerie enseigne à l’Université Toulouse-le Mirail et a publié une thèse sur Le chevalier errant dans les romans arthuriens des XIIe et XIIIe siècles.
Hachette, 1858, in-12, 527 pp, reliure demi-chagrin chocolat, dos à nerfs, bon état. Traduction française de "Whitefriars ; or, The Days of Charles the Second. An Historical Romance" (1844), le premier roman d'Emma Robinson (1814-1890). Emma Robinson a publié sans nom d'auteur une série de romans historiques (qu'elle a appelés des "romances", mais qui brouillent délibérément la frontière entre l'histoire et la fiction) et deux pièces de théatre. Ses romans historiques sont bien écrits, bien documentés, avec un zeste de critique sociale et d'humour. Ils ont eu beaucoup de succès à l'époque et furent très positivement reçus par la critique (qui pensait que l'auteur était un homme). Certains de ses derniers romans se passent à l'époque contemporaine (The Matrimonial Vanity Fair, 1868) et sont remarquables par la finesse de l'observation des moeurs sociales de son temps.
Lille, Faculté des lettres et sciences humaines, 1956, in-8°, 140 pp, paginé 373-510, broché, bon état (Revue des sciences humaines. Nouvelle série. 84, octobre-décembre 1956)
Sommaire : Apollinaire obscène et tendre (J.-B. Barrère) ; Cors de Chasse (M.-J. Durry) ; Le manuscrit de Lul de Faltenin (L.-C. Breunig) ; A propos de Calligrammes (R. Warnier) ; Guillaume Apollinaire et L'Enchanteur pourrissant (Scott Bates) ; Sur la composition du Poète assassiné (M. Décaudin) ; Notes sur La Femme assise (R. Guiette) ; Apollinaire et Shakespeare (C. Evrard) ; Une note du Journal d'Apollinaire (M. Décaudin).
Fayard, 2000, in-8°, 213 pp, envoi a.s., discret C. de bibl. Très bon état
Editions Sociales, 1952, in-12, 62 pp, broché, décharges de scotch sur les gardes, bon état. Edition originale sur papier courant
La Bibliothèque Française, 1945, in-12, 231 pp, broché, bon état
Recueil de nouvelles peu connu sur la Résistance où la conversion à la classe ouvrière semble s’essouffler, à la faveur d’un patriotisme revendiqué et affiché.
Gallimard, 1977, in-4°, 102 pp, très nombeuses photographies en noir, avec des légendes d'Aragon reproduites en fac similé, imprimé sur papier Chromomat des Papeteries Arjomari-Prioux, broché, couv. illustrée, état correct
Les textes reproduisant en fac-similé l'écriture d'Aragon sont extraits de “La Mise à mort” et de “Théâtre/Roman”.
Nantes, Chez l'auteur, 1881, in-12, 359 pp, reliure demi-toile époque, état correct. Roman de moeurs se déroulant sous le Second Empire : une fille de servante engrossée par un Baron, son amoureux, membre d'une société secrète de Paris, condamné à paraître devant les tribunaux, M. Mathieu.. à qui le Ministre accorda d'envoyer son protégé au parquet de Cholet, M. de Faraman, juge, qui s'amusait du rôle qu'on lui faisait jouer et qui lui permettait de ne pas dissimuler ses opinions politiques, etc.
P., Paulin, 1846, 4 vol. in-16, xi-300, 280, 297 et 284 pp, notes, les 4 tomes reliés en 2 volumes demi-toile havane, dos lisses avec filets à froid, titres et tomaisons dorés (rel. de l'époque), qqs rares rousseurs, bon état
Chef-d'œuvre de l'Arioste, poète italien de la Renaissance, le Roland Furieux (Orlando Furioso), parodie du poème chevaleresque, tresse, avec une habileté et une ironie, trois grands thèmes : la guerre entre Charlemagne et les Sarrasins, la folie de Roland vainement amoureux de l'inconstante Angélique, enfin les amours et le mariage de Roger et Bradamante, ancêtres imaginaires de la dynastie d'Este. Composé de 46 chants, mêlant le tragique au plaisant, le lyrique au romanesque, usant avec autant de liberté que de maîtrise de toute la culture européenne, d'Homère aux contemporains en passant par les romans médiévaux, le Roland furieux, expérience livresque et humaine de l'Arioste en une symphonie perpétuellement mouvante de personnages et d'événements qui, après l'écroulement des repères du Moyen Âge, reflète le scepticisme souriant de la Renaissance. Ses compatriotes, l'ont surnommé le divin Arioste et son ottava rima a été appelé ottava d'oro (la huitième d'or). Il publia son poème pour la première fois en 1516, en 40 chants, mais il ne cessa de le retoucher et en donna en 1532 une édition augmentée de six chants.
dans Critique n° 134, juillet 1958, in-8°, 26 pp, (sur 96), broché, bon état
Autres articles par Stephen R. Graubard (Le Pouvoir de la parole dans l'Angleterre victorienne), Roger Bauer (Le Joséphisme), etc.
P., Bossange et Masson, et R. Madame Mère, 1810, in-8°, (4)-464 pp, seconde édition, reliure demi-chagrin vert bouteille, dos à 4 nerfs soulignés à froid, titres dorés, bon état
La Grammaire de Port-Royal aborde des aspects de la grammaire du français, et des éléments de philosophie du langage, inspiré des Règles pour la direction de l'esprit de Descartes. L'ouvrage sera suivi de la Logique de Port-Royal. Les deux ouvrages portent le nom du haut-lieu du jansénisme Port-Royal des Champs. ''La Grammaire générale, connue sous le nom de Grammaire de Port-Royal est fort estimée''. (Brunet). Antoine Arnauld regrette que la plupart des grammaires du XVIe siècle ne soient que des inventaires se contentant de repérer des similitudes entre des formes et offrir un classement, reprenant de façon constante les grammaires précédentes, position qu'il qualifie de « savoir pauvre » et « condamné à ne connaître toujours de la même chose, mais à ne la connaître qu'au terme jamais atteint d'un parcours indéfini. ». Parallèlement à la mise en place d'un système d'enseignement, il écrit avec Claude Lancelot une grammaire. En lieu et place de suivre la position du XVIe siècle, la Grammaire de Port-Royal aborde la question sous l'angle de la philosophie du langage et tâche de déterminer le problème de la présentation. Arnauld ne voit pas dans l'idiome tant une série de règles simples et immuables, comme l'algèbre, mais une évolution naturelle.
P., Union Générale d'Editions, 1973, in-12, 306 pp, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. 10/18)
L’expérience d’Artaud marque, dans la poésie et l’écriture du XXe siècle, une coupure définitive. Dans la langue, dans la pensée. On comprend que des tentatives intéressées s’attachent à limiter la portée de cette intervention-irruption. Le sens de ce débat sur Artaud est clair : réactiver, laisser libre, tranchante, efficace son aventure. « Le fait, écrit Artaud, n’est pas réductible à un élément simple et arrêté. Il doit être considéré en mouvement, car c’est en mouvement qu’il est vécu et n’existe pas hors le mouvement. » Et encore : « Je ne crois pas au sublime ni à la poésie mais à la nécessité. » — Table : Pourquoi Artaud, pourquoi Bataille (Philippe Sollers) – I. L'état Artaud (Philippe Sollers) – II. Le sujet en procès (Julia Kristeva) – III. La matière pense (Marcelin Pleynet) – IV. Langage du corps (Pierre Gutotat) – V. Héliogabale, travestissement (Xavière Gauthier) – VI. Trou-Matière (Georges Kutukdjian) – VII. Artaud travaillé par la Chine (Jacques Henric) – VIII. La dialectique change de matière (Guy Scarpetta) – Discussions.