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France
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Phone number : 01 43 54 43 61 Payot, 2006, gr. in-8°, 574 pp, traduit de l'anglais, 33 photos, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état
"La Grande-Bretagne est un pays qui met ses traîtres ordinaires en prison mais laisse les traîtres gentlemen au palais de Buckingham !" s'exclamait le député Hamilton en 1979. La Chambre des communes venait d'enterrer l' "affaire Blunt", bien que Margaret Thatcher eût reconnu que Sir Anthony Blunt (1907-1983), l'un des plus grands historiens d'art du XXe siècle, inspecteur des tableaux de la reine, grand spécialiste de Poussin et de baroque italien, avait été un espion à la solde de Moscou. Les Français férus de services secrets et de guerre froide connaissent les noms de Burgess, Maclean et Philby, "les traîtres de Cambridge". En réalité, le trio fut un quatuor, même si Blunt s'impliqua davantage dans l'étude des arts que dans la pratique de l'espionnage. Dans les années 1920, il était promis à un bel avenir au sein de l'intelligentsia, mais il avait pour credo ces mots d'E. M. Forster : "Si j'avais à choisir entre trahir mon pays et trahir mes amis, j'espère que j'aurais le courage de trahir le premier." En outre, son homosexualité le faisait rêver à une société affranchie des tabous. Devenu marxiste à sa façon, il livra des informations aux Soviétiques à la faveur de la guerre, quand il obtint un poste au sein du contre-espionnage britannique. Soupçonné dès 1951 par les Anglais, il passa très discrètement aux aveux en 1964 en échange de l'immunité. Ce fut le secret le mieux gardé d'Angleterre jusqu'en 1979, et Blunt ne connut ni la prison ni l'exil. Après tout, ne s'était-il pas toujours considéré comme un parfait gentleman parmi d'autres gentlemen dans ce roman d'espionnage qui est aussi une histoire culturelle de la Grande-Bretagne au XXe siècle ?
Pygmalion, 1981, 2 vol. gr. in-8°, 450 et 469 pp, 16 pl. de photos hors texte, biblio, index, brochés, état correct
Pour la première fois réunis dans un livre, tous les secrets du renseignement et de l'espionnage allié de 1938 à 1945 — « Le passionnant livre d'Anthony Cave Brown, par sa dimension, sa portée et son style, peut se comparer aux ouvrages historiques majeurs de ce siècle.» (Général S.L.A. Marshall, historien en chef de l'armée américaine pour le théâtre d'opération européen de la Seconde Guerre mondiale) — En interdisant à la fin de la guerre, dans un mémorandum en date du 28 août 1945, la divulgation de toute information ayant trait aux "moyens spéciaux" qui venaient d'être utilisés pour abattre Hitler, le président Truman empêchait quiconque d'avoir accès aux secrets majeurs de la Seconde Guerre mondiale. Ce n'est donc que très récemment, après la levée d'une censure draconienne qui avait duré trente années, que quelques spécialistes ont été enfin en mesure de faire état de l'existence des machines Ultra et Enigma, évoquant ainsi des aspects significatifs mais très partiels de l'énorme dossier. Anthony Cave Brown lui, s'appuyant sur une impressionnante documentation, a entrepris de reconstituer pour la première fois un fascinant puzzle, en racontant dans son intégralité et jusqu'en ses moindres détails, l'histoire véridique des plus gigantesques et complexes opérations de mystification de tous les temps. Ruses et intrigues, complots multiples, attentats d'une folle témérité, coups de main et sabotages de toute nature, trahisons et sacrifices les plus douloureux constituent la trame de cette tortueuse épopée dont les épisodes décisifs devaient permettre l'invasion de l'Europe au Jour J et l'anéantissement final du IIIe Reich. Anthony Cave Brown démontre de manière captivante le rôle considérable, sinon déterminant, de cette guerre souterraine faite de gloire et de disgrâce, d'astuce et d'héroïsme, d'horreur et d'ignominie où d'incroyables stratagèmes se révélèrent finalement presque aussi essentiels que les canons sur les champs de bataille. Le lecteur français sera surpris, choqué peut-être par certaines pages de l'ouvrage consacrées à de Gaulle et à la Résistance, mais il ne cessera jamais de se passionner pour ces étonnantes révélations qui montrent à quelles difficultés, pour ne pas dire à quelle hostilité, le Général et parfois les résistants durent se heurter dans le camp allié, épreuves qui ne font que grandir leur souvenir, leur action et leur détermination. En mettant au jour de nombreux aspects inédits du drame, derniers maillons qui manquaient à la chaîne, l'auteur dévoile et explique les raisons profondes de la victoire des Alliés. Il confère aussi à l'histoire de la Seconde Guerre mondiale une nouvelle et extraordinaire dimension. — « L'ouvrage le plus important sur la Seconde Guerre mondiale publié en un quart de siècle, un triomphe dans le domaine des révélations.» (Charles B. Mac Donald, chef de la section Europe du service de l'Histoire militaire américaine).
Plon, 2003, in-8°, 403 pp, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
Mata Hari est un mythe, mais que savons-nous vraiment d'elle ? Pour la plupart des gens, Mata est l'archétype de l'espionne, de la femme fatale, de la beauté exotique et tragique... Une héroïne romantique en somme, une nouvelle et moderne incarnation d'Eve porteuse du péché. Pourtant, comme c'est presque toujours le cas, l'imaginaire est venu masquer une réalité qui dépasse la fiction. Savez-vous qu'elle a été arrêtée alors qu'elle espionnait pour les Français ? Savez-vous qu'elle travaillait pour Paris en se faisant financer par Berlin ? Savez-vous qu'elle a tenté tout cela par amour, pour l'amour d'un homme qui avait l'âge exact de son fils assassiné ? Savez-vous que son corps tant désiré ne sera jamais réclamé et finira disséqué ? Princesse, putain, créatrice, amoureuse, aventurière... Mata était tout cela, mais bien plus encore... Construit comme une enquête policière, ce livre suit à la trace celle que l'on peut considérer à juste titre comme la première femme du XXe siècle jugée et exécutée par des hommes qui défendaient les valeurs puritaines qu'elle avait toujours combattues. Fondé sur les documents les plus récents, il donne enfin une vision globale de Mata, de sa vie, de sa personnalité. Ajoutons qu'étant le petit-fils de Pierre Bouchardon, l'homme qui instruisit le procès de Mata, Philippe Collas a eu accès à des éléments familiaux, à des archives encore secrètes, à des éclairages jusque-là passés sous silence.
Editions de l'Arabesque, 1968, in-8°, 243 pp, 55 pl. hors texte d'illustrations d'objets conçus pour l'espionnage, cart. éditeur, jaquette (lég. abîmée)
Fayard, 1968, pt in-8°, 305 pp, traduit de l'anglais, broché, couv. illustrée à rabats, bon état (Coll. La Guerre secrète)
Edward H. Cookridge est un des pseudonymes de Edward Spiro (1908-1979). De 1939 à 1945, il a servi dans les services secret de l'armée britannique. Son premier livre fut publié en 1948 "Secrets of the British Secret Service". Il fut un auteur prolifique. Un de ses livres les plus populaires fut "The Third Man: The Truth about Kim Philby" (1968). — "L Anglais E. H. Cookridge, qui nous prépare un livre dynamiteur : « Mettez l'Europe à feu » s'efforce d'établir« La vérité sur Philby », l'agent double du siècle, chez Fayard. Philby était à la fois un des chefs de l'Intelligence Service et le meilleur agent soviétique en Angleterre !" (Pierre Béarn, Nouvelliste du Rhône, 23 mars 1968)
Genève, Edito-Service, s.d. (1968), gr. in-8°, 308 pp, traduit de l'anglais, 32 pl. de photos hors texte (iconographie réunie par Roger Jean Ségalat), appendices sur l'organisation de l'espionnage en URSS et le Service Secret britannique, reliure simili-cuir havane, dos lisse avec titres et caissons dorés, 1er plat décoré, tête dorée, bon état
Edward H. Cookridge est un des pseudonymes de Edward Spiro (1908-1979). De 1939 à 1945, il a servi dans les services secret de l'armée britannique. Son premier livre fut publié en 1948 "Secrets of the British Secret Service". Il fut un auteur prolifique. Un de ses livres les plus populaires fut "The Third Man: The Truth about Kim Philby" (1968). — "L'Anglais E. H. Cookridge, qui nous prépare un livre dynamiteur : « Mettez l'Europe à feu » s'efforce d'établir« La vérité sur Philby », l'agent double du siècle. Philby était à la fois un des chefs de l'Intelligence Service et le meilleur agent soviétique en Angleterre !" (Pierre Béarn, Nouvelliste du Rhône, 23 mars 1968)
L'Harmattan, 2012, gr. in-8°, 247 pp, préface d'Eric Denécé, annexes, broché, couv. illustrée, qqs soulignures stylo, bon état (Coll. Culture du renseignement)
Le Secret-Défense ? On en parle souvent, mais on le connaît mal. C'est pratique pour qui veut tromper le citoyen. Trop pratique. Ce livre explique comment certaines institutions et leurs responsables abusent outrageusement de ce trop commode secret d'Etat. L'auteur raconte dans quelles circonstances, recruté par la Compagnie Générale des Matières Nucléaires (Cogema), et chargé par son président de vérifier la solidité et la conformité du système de sécurité, il a découvert que le Commissariat à l'Energie Atomique (CEA), avec l'aval du Haut-Fonctionnaire de Défense du ministère des Finances et de l'Industrie, trahit le Secret-Défense en engluant ses divers partenaires commerciaux dans des procédures non conformes à la loi qui lui permettent d'enquêter sur les personnes et les sociétés. Le jugement d'une stupéfiante affaire d'espionnage dans les laboratoires de la bombe atomique au CEA étaye ses soupçons sur les déviances, lesquelles sont attestées par documents. Puis un mystérieux vol d'écoutes téléphoniques classifiées illustre les défaillances de l'Etat. Enfin, preuves absolument inédites à l'appui, l'ouvrage démontre que les obstacles à l'instruction judiciaire sur la fameuse affaire des Frégates de Taïwan et ses commissions occultes repose sur de graves incompétences et la trahison de textes incertains. Professionnel du secret ayant dirigé pendant dix ans l'un des services les plus sensibles des Renseignements Généraux, l'auteur révèle ici les scandaleux détournements de la loi commis par une caste solidaire de dirigeants ou représentants de l'Etat qui, protégés par l'ignorance générale et sûrs de leur impunité, abusent sans vergogne du Secret-Défense ou ferment les yeux sur les abus commis. Après la lecture de ce livre, il ne sera plus possible d'avoir le même regard sur le Secret-Défense.
Laffont, 1967, in-8°, 180 pp, 32 pl. de photos hors texte, broché, couv. illustrée à rabats, état correct
Entre 8 heures et 11 heures du matin, le 5 juin 1967, l'aviation israélienne a assuré la victoire de son pays sur les États arabes. En trois heures, la presque totalité des appareils égyptiens ont été détruits au sol, sur leurs bases, à la suite d'une opération-éclair sans précédent dans l'histoire militaire. Les auteurs, deux journalistes israéliens, retracent d'abord l'histoire de l'armée de l'air israélienne qui, en 1948, ne possédait qu'une douzaine d'avions de tourisme hétéroclites. Puis dévoilent pour la première fois, au grand public comme aux spécialistes de l'aviation militaire, la stratégie aérienne d'Israël qui, depuis dix ans, avait placé la défense de Tel-Aviv au-dessus du Caire. Les auteurs montrent enfin comment les avions de combat français, pilotés par les Israéliens, se révélèrent supérieurs aux avions soviétiques, pilotés par les Arabes.
Fayard, 1970, in-8°, 271 pp, broché, bon état
"L'oeil de Nasser à Tel-Aviv - L'oeil d'Israel au Caire - L'oeil de Moscou à Tel-Aviv." "La pénétration soviétique au Moyen-Orient prend des proportions de plus en plus considérables chaque année. Israël a constaté l'apparition dans le ciel égyptien de pilotes soviétiques aux commandes des Mig 21. Par ailleurs, les Russes ont établi dans ce pays des fusées sol-air Sam 3 aux performances encore inconnues. Les défaites successives des pays arabes par l'armée d'Israël, en 1948, en 1956 et enfin en 1967, ont favorisé et accéléré cette pénétration. Mais l'intérêt que porte Moscou à cette région, à son pétrole et à ses étendues stratégiques ne date pas de la guerre des "Six Jours". L'histoire extraordinaire de l'espion soviétique Israël Beer, implanté en Palestine depuis plus de dix ans avant la fondation de l'Etat d'Israël, et qui devint conseiller du Premier ministre Ben Gourion, le prouve. Mais ce n'est pas la seule affaire d'espionnage que Ben Porat et Uri Dan révèlent ici. Ils ouvrent aussi les dossiers de l'affaire des vedettes de Cherbourg, du radar soviétique enlevé d'Egypte par un commando israélien, etc."
Laffont, 1967, gr. in-8°, 415 pp, traduit de l'anglais, avant-propos de John Le Carré, 8 pl. de photos hors texte, biblio, broché, couv. illustrée à rabats, bon état
"La mise au point la plus complète. La figure de Richard Sorge, Allemand de mère russe, communiste affilié au Parti nazi, journaliste espion ayant transmis du Japon, pendant huit ans, des renseignements décisifs pour Moscou sur les politiques japonaise et allemande, se dégage, débarrassée de certaines légendes, à la lecture de ce livre bien documenté." (Revue française de science politique) — "Il a fallu attendre le livre de MM. Deakin et Storry pour que le doute, et sur l'action de Sorge et sur son trépas, ne fût plus de mise. Car en plus de 400 pages grand format, c'est un rapport, une besogne d'historiens ne laissant rien dans l'ombre que livrent au lecteur deux universitaires, l'un américain, l'autre professeur à Oxford qui, par un privilège spécial, purent consulter les archives de divers pays et obtenir communication des interrogatoires de Sorge et de ses collaborateurs par la justice nippone. Rapport d'autant plus probant qu'après vingt années de silence total, l'URSS revendiqua si officiellement Richard Sorge comme l'un des siens, que le 5 novembre 1964, le gouvernement de Moscou lui décerna, à titre posthume la distinction suprême de Héros de l'Union Soviétique..." (Paul Mousset, Revue des Deux Mondes, 1967)
EPA Editions, 2008, gr. in-8°, 255 pp, nombreuses illustrations en noir et en couleurs, glossaire, biblio, reliure cartonnée illustrée de l'éditeur, bon état
A quoi servent les services secrets et comment sont-ils organisés à travers le monde ? Comment se déroulent l'arrestation d'un criminel de guerre, l'infiltration d'un service adverse ou une simple mission de reconnaissance ? Des actions psychologiques sont-elles menées, aujourd'hui encore, par des états ? Quels sont les moyens modernes d'interception et de traitement des informations ? Moyens techniques, moyens humains... Spécialiste du sujet, Eric Denécé répond, dans ce livre accessible et clair, à toutes les questions que l'actualité fait surgir et démonte bon nombre d'idées reçues sur le travail des "espions" et autres agents secrets. Au fil des chapitres, l'auteur raconte également des "histoires vraies" qui replongent le lecteur dans des faits d'actualité.
Fayard, 1966, pt in-8°, 271 pp, dos lég. abîmé
Souvenirs de Pierre Deriabine, chef du contre-espionnage soviétique en Autriche.
P., Alexis Rédier, 1930, in-12, 331 pp, broché, discret C. de bibl., bon état
Le récit de ses activités en Hollande par un officier de réserve qui fut employé, pendant la guerre, à surveiller le blocus économique de l'Allemagne, et chargé, en outre, de recueillir divers renseignements économiques et politiques sur la situation des Empires centraux. Le lieutenant Pierre Desgranges, du Deuxième Bureau de l'Etat-Major de l'Armée, est un des pseudonymes utilisés pendant le conflit par l’agent de renseignement français Joseph Crozier. — "Comme tous les ouvrages touchant à l'espionnage, celui-ci en dit à la fois trop et pas assez, puisqu'il excite une curiosité qu'il ne peut satisfaire. L'un des auteurs, M. Joseph Crozier [qui, pour la circonstance, a repris ici son pseudonyme de guerre : P. Desgranges] aurait reçu mission en 1915 de s'établir en Hollande, d'y faire figure de mercanti et de mauvais Français, de fournir aux Allemands des matières grasses, et, sous le couvert de ce commerce immoral, de se procurer des renseignements de tout ordre, militaires, politiques, économiques, voire même d'exercer une action sur certains milieux révolutionnaires. Il prétend n'avoir écrit ce livre, contraire aux traditions de discrétion du Service des Renseignements, et d'opportunité très discutable, que pour rendre hommage aux collaborateurs, extrêmement originaux, qu'il employa. Son récit, volontairement imprécis et romancé sur certains détails, tient de l'histoire et du roman-feuilleton, sans qu'on puisse discerner quelle est la part de la vérité. Le lecteur souffrira de cette incertitude : si les faits rapportés étaient rigoureusement vrais, ils jetteraient, sur certains aspects de la guerre, un jour bien curieux et bien imprévu ; mais dans quelle mesure peut-on les croire exacts, et ne sont-ils pas présentés de façon trop théâtrale ?..." (G. Lestien, La Quinzaine critique des livres et des revues, 1930)
P., Alexis Rédier, 1934 in-12, 250 pp, préface de l'archiduc Guillaume Lorraine-Habsbourg, reliure demi-toile rouge à coins, pièce de titre toile rouge, tranche mouchetée, bon état
L'auteur était officier du 2e Bureau de l'état-major de l'Armée, attaché au cabinet du sous-secrétaire d'Etat de la Marine marchande et avait été Chef de mission secrète en Allemagne de 1915 à 1918 sous le nom de Joseph Crozier.
Editions Tirésias, 2001, in-8°, 277 pp, 32 pl. de portraits, photos, fac-similés et plans, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état, envoi a.s. (nom du destinataire blanchi)
Voir ce qui est juste et ne pas le faire est de la couardise, a dit Confucius. Ces pages relatent ce qui a été "fait" par des femmes et des hommes – souvent très jeunes – de l'armée des ombres. Leur patriotisme est une suite de refus, d'oppositions et de résistances à l'ennemi nazi et à ses serviteurs de tous horizons. Mais aussi sont décrits le destin tragique de certains, la torture, la déportation et pour beaucoup, la mort. C'est un moment d'histoire par le nom, par les faits, par la preuve. Marie Ducoudray fait oeuvre d'historienne : une science exacte sans affirmation péremptoire. Près de soixante ans plus tard, tel un légiste, elle détaille, interroge, ausculte, soupèse, comptabilise, étudie le corps et le système nerveux d'un réseau dans la Résistance, tout en laissant une part importante à l'émotion et à l'humanité de ses témoins. Ce livre est une enquête : tout nous y est dit, du héros au traître, de la grandeur à la bassesse, de la folie de s'opposer et même de l'utilité de ces actions. Cette enquête est un tournant, une première, un regard porté sur des résistants anonymes, une analyse faite à partir d'archives et de documents exceptionnels : témoignages, rapports écrits dans le feu de l'action et informations jamais dévoilées jusqu'à ce jour, compulsés par une chercheuse férue de vérité qui ne veut pas prendre pour argent comptant l'officielle Histoire. Avec maestria l'auteur démêle les fils de ce réseau de renseignements, dont les ramifications s'étendent sur la France occupée, réseau né dès la défaite, de la défaite et anéanti à la fin de 1943. (Michel Reynaud)
Gallimard, 1955, in-8°, 287 pp, préface de Bruce Marshall, une lettre en fac-similé, broché, bon état (Coll. L'Air du temps)
"L'aventure incroyable mais vraie d'une jeune fille". Pendant l'hiver 1945-1946, dans Vienne dévastée par la guerre, la jeune Madelaine Duke, membre du personnel britannique, sera chargée par les services secrets anglais et américains de retrouver et récupérer le savant atomiste allemand Hassler et ses assistants, avant les Soviétiques...
Calmann-Lévy, 1967, in-8°, 350 pp, 19 photos sur 12 pl. hors texte, une carte, biblio, index, broché, couv. à rabats, bon état
En Suisse, pendant l’automne 1944, une poignée d’agents secrets américains appartenant à l'OSS prenait contact avec des généraux allemands en vue de la capitulation inconditionnelle des armées du IIIe Reich en Italie. L’opération « Sunrise » commençait...
Ottawa, Ed. Stanké, 1977, in-8°, 288 pp, 8 pl. de photos hors texte, broché, bon état
Laffont, 1974, in-8°, 328 pp, 8 pl. de photos hors texte, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Vécu)
Voici les Mémoires d'un des espions les plus surprenants de l'histoire. Hussein Gaafar (alias John Eppler), fils d'une Allemande et d'un Egyptien, illustre à merveille les liaisons sulfureuses entre nationalistes arabes et nazis pendant la Seconde Guerre mondiale. Recruté en 1937 par l'Abwehr, il parcourt la Turquie, l'Iran, l'Afghanistan et l'Egypte, et devient l'agent de Berlin pour le Moyen-Orient. Parmi ses nombreuses missions, il infiltre les services secrets britanniques sous l'uniforme anglais, accompagne le grand mufti de Jérusalem auprès de Hitler, et travaille avec un jeune officier du nom d'Anouar el-Sadate. Son principal fait d'armes est son ultime mission d'espionnage pour le compte de Rommel, sous le nom de code "Condor". Au printemps 1942, l'Afrika Korps semble en mesure de battre la 8e armée britannique et de s'emparer du Caire. Gaafar, muni d'un émetteur-radio, s'installe dans la capitale égyptienne et informe Rommel des mouvements de l'armée anglaise. Mais, une monumentale erreur de l'Abwehr met en péril sa mission... Ces Mémoires à l'indiscutable parfum romanesque sont aussi un document de première main sur le fonctionnement des services secrets allemands et l'alliance entre nazis et dignitaires musulmans. — « Good morning, mister Gaafar » : c'est par ces mots qu'un officier de l'Intelligence Service met fin, au Caire, en 1942, au travail de l'espion John Eppler, alias Gaafar, qui, pour le compte de l'Abwehr, envoie des messages depuis des semaines en direction des troupes de Rommel en marche vers le Nil. Mais cette mission de Eppler – la mission Condor – n'est que le dernier épisode de la vie extraordinaire que l'espion allemand raconte ici. Fils d'une Allemande et d'un chef bédouin, élevé en Egypte, John Eppler est, à la fois, arabe et allemand. Pour le Service de renseignement de la Wehrmacht, il est l'espion parfait. Recruté dès 1937, il va, de la Turquie à l'Iran, de l'Afghanistan à l'Egypte, devenir « l'agent » de Berlin pour le Moyen-Orient. Tout est vrai ici : les rencontres avec les agents du « grand adversaire », l'Intelligence Service ; comment Eppler accompagne le grand Mufti de Jérusalem auprès de Hitler ; comment il entre en relation avec l'actuel président de la République égyptienne, Sadate – alors officier – qui, par nationalisme, est décidé à lutter contre les Anglais par tous les moyens ; comment, en uniforme de lieutenant anglais, il pénètre dans le Q.G. de Montgomery au Caire ; sa randonnée dans le désert, derrière les troupes britanniques... Voici le métier d'espion mis à nu, et révélé le fonctionnement d'un grand service de renseignement : l'Abwehr. C'est fascinant.
Presses de la Cité, 1960, in-8°, 249 pp, traduit de l'allemand, 16 pl. de photos hors texte, cart. éditeur, une carte sur les gardes, sans la jaquette, bon état
Voici les Mémoires d'un des espions les plus surprenants de l'histoire. Hussein Gaafar (alias John Eppler), fils d'une Allemande et d'un Egyptien, illustre à merveille les liaisons sulfureuses entre nationalistes arabes et nazis pendant la Seconde Guerre mondiale. Recruté en 1937 par l'Abwehr, il parcourt la Turquie, l'Iran, l'Afghanistan et l'Egypte, et devient l'agent de Berlin pour le Moyen-Orient. Parmi ses nombreuses missions, il infiltre les services secrets britanniques sous l'uniforme anglais, accompagne le grand mufti de Jérusalem auprès de Hitler, et travaille avec un jeune officier du nom d'Anouar el-Sadate. Son principal fait d'armes est son ultime mission d'espionnage pour le compte de Rommel, sous le nom de code "Condor". Au printemps 1942, l'Afrika Korps semble en mesure de battre la 8e armée britannique et de s'emparer du Caire. Gaafar, muni d'un émetteur-radio, s'installe dans la capitale égyptienne et informe Rommel des mouvements de l'armée anglaise. Mais, une monumentale erreur de l'Abwehr met en péril sa mission... Ces Mémoires à l'indiscutable parfum romanesque sont aussi un document de première main sur le fonctionnement des services secrets allemands et l'alliance entre nazis et dignitaires musulmans. — « Good morning, mister Gaafar » : c'est par ces mots qu'un officier de l'Intelligence Service met fin, au Caire, en 1942, au travail de l'espion John Eppler, alias Gaafar, qui, pour le compte de l'Abwehr, envoie des messages depuis des semaines en direction des troupes de Rommel en marche vers le Nil. Mais cette mission de Eppler – la mission Condor – n'est que le dernier épisode de la vie extraordinaire que l'espion allemand raconte ici. Fils d'une Allemande et d'un chef bédouin, élevé en Egypte, John Eppler est, à la fois, arabe et allemand. Pour le Service de renseignement de la Wehrmacht, il est l'espion parfait. Recruté dès 1937, il va, de la Turquie à l'Iran, de l'Afghanistan à l'Egypte, devenir « l'agent » de Berlin pour le Moyen-Orient. Tout est vrai ici : les rencontres avec les agents du « grand adversaire », l'Intelligence Service ; comment Eppler accompagne le grand Mufti de Jérusalem auprès de Hitler ; comment il entre en relation avec l'actuel président de la République égyptienne, Sadate – alors officier – qui, par nationalisme, est décidé à lutter contre les Anglais par tous les moyens ; comment, en uniforme de lieutenant anglais, il pénètre dans le Q.G. de Montgomery au Caire ; sa randonnée dans le désert, derrière les troupes britanniques... Voici le métier d'espion mis à nu, et révélé le fonctionnement d'un grand service de renseignement : l'Abwehr. C'est fascinant.
Stock, 1989, in-8°, 368 pp, traduit de l'américain, notes, index, broché, bon état
L'auteur nous fait passer de l'autre côté du miroir pour démonter les mécanismes de la guerre des taupes qui a ruiné bien des carrières dans les services de renseignements, à l'Est comme à l'Ouest. Il étudie dans le détail cette guerre des mots que se livrent les agences de propagande des deux camps. Un document riche en révélations explosives...
GLM, Nouveau Monde éditions, 2008, gr. in-8°, 606 pp, chronologie, index, reliure souple illustrée de l'éditeur, bon état
Les services secrets chinois sont-ils les plus puissants au monde ? Roger Faligot dévoile ici les résultats d'une longue investigation sur les services de renseignement et les dessous de la politique internationale de Pékin. Spécialiste de l'Asie, l'auteur a enquêté en Chine, à Hong Kong, au Japon et en Australie, récoltant des documents inédits, exploitant des archives originales et interviewant de nombreux spécialistes : experts du renseignement, responsables politiques, diplomates, analystes de défense, transfuges et dissidents. Riche, en révélations, ce livre permet de comprendre comment l'empire du Milieu compte accéder à l'état de superpuissance : s'appuyant sur des services secrets actifs dans tous les domaines, il conjugue l'art ancestral de l'espionnage, le tout répressif de la sécurité d'État et les nouvelles technologies – infoguerre, intelligence économique et guerre-éclair sur internet. L'auteur révèle aussi comment la Chine forme les hackers qui attaquent les sites gouvernementaux étrangers. Enfin, après avoir décrit le dispositif mondial qui fiche les anti-JO, il révèle comment les athlètes et les journalistes sportifs seront espionnés grâce à un centre de renseignement spécifique doté d'un budget de 1,3 milliard de dollars.
Messidor/Temps Actuels, 1982, in-8°, 323 pp, 16 pl. de photos hors texte, biblio, index, broché, couv. illustrée à rabats, bon état (Coll. La Vérité vraie)
... Comment l’Intelligence Service a-t-il pratiqué le trafic de drogues pour lutter contre l’IRA en Irlande du Nord ? Comment a-t-il gagné la « Guerre des chiens courants » en Malaisie ? Fut-il pour quelque chose dans la mort de Lénine ? A-t-il sacrifié Edith Cavell en 1917 ? Qui était vraiment Lawrence d'Arabie ? A qui le scandale des « taupes soviétiques » a-t-il le plus profité ? Pourquoi l'OAS a-t-elle abattu des agents anglais à Alger ? Autant de questions, parmi des dizaines d'autres, auxquelles Roger Faligot répond dans ce livre...
GLM/Laffont, 1993, in-8°, 572 pp, préface du colonel Paul Paillole, qqs illustrations et fac-similés, index, reliure souple éditeur, bon état
"Le XXe siècle a connu une fantastique explosion des services de renseignements. Petits groupes d'aristocrates de la guerre secrète triés sur le volet à l'orée des années 1900, ces services se présentent aujourd'hui comme de puissantes machineries qui emploient des milliers d'agents et usent des technologies les plus avancées. Ils sont devenus une des composantes essentielles de la réalité géopolitique que nous vivons. Ce livre retrace cette mutation sans précédent au travers d'une combinaison dynamique de récits, de portraits, de fiches, d'organigrammes détaillés et de documents inédits. Par son ampleur exceptionnelle, cet ouvrage est appelé à devenir le texte de référence sur les services de renseignements dans le monde. Le tome 1 (1870-1939) nous conduit des arcanes de l'affaire Dreyfus et de la guerre des Boers aux débuts de la Seconde Guerre mondiale. Une époque où les cinq grandes familles de l'espionnage, allemande, anglaise, française, russe et sino-japonaise, dominent l'univers des services secrets tandis que le géant américain est encore au berceau. Service de renseignements français et Intelligence Service affrontent le III b puis l'Abwehr et le Sicherheitsdienst. La Russie passe de l'Okhrana tsariste au Guépéou. Tokko et Kempeitai japonaises étendent leurs tentacules sur l'Asie et combattent les services secrets chinois et ceux des empires coloniaux occidentaux."
Fayard, 2004 fort in-8°, 782 pp, notes, annexes, index, broché, couv. illustrée, bon état
Depuis soixante ans, les relations entre le renseignement et la politique sont pour le moins complexes, ambiguës, voire teintées de soupçons. "Aux Services de la République" nous en fait vivre l'histoire de Londres, où le général de Gaulle organise le BCRA, jusqu'à la caserne du boulevard Mortier à Paris, où siège la DGSE, en se remémorant au passage la création de la DST, des RG, du SDECE, de la DRM .... Et l'on s'aperçoit que les rivalités, dans l'univers du renseignement, ne sont pas nouvelles et que les responsables politiques, par désintérêt ou par commodité, n'ont pas su organiser la coordination des services. Cet ouvrage décrit la façon dont le pouvoir a utilisé les services secrets à ses propres fins, que ce soit en Indochine, en Algérie, en Afrique – seconde patrie de Jacques Foccart – et, bien sûr, en France, quand il s'est agi d'aider le général de Gaulle à revenir aux affaires en 1958 ou de salir Georges Pompidou avec l'affaire Markovic... II révèle à quel point la « guerre froide » a marqué l'action des services, depuis l'incroyable histoire des « réseaux Gladio » jusqu'à la traque insolite d'agents dormants soviétiques. De l'intérieur des services, on découvre la déstabilisation durable et le climat de paranoïa provoqués par les révélations du défecteur russe Golytsine, le choc créé par l'arrivée de la gauche au pouvoir en 1981, les profondes répercussions de l'affaire Greenpeace sur le fonctionnement de la DGSE, l'importance diplomatique de l'affaire Farevvell, ou encore le vague à l'âme d'hommes ballottés par les différentes cohabitations. Pourtant ce livre ne se veut pas pessimiste. On y apprend notamment comment Michel Rocard a convaincu François Mitterrand de relancer le conseil interministériel du renseignement et à quel point une poignée de parlementaires se battent pour faire naître, en France, une culture du renseignement. "Aux Services de la République", est le fruit d'un important travail de recherche et de collecte d'informations inédites auprès d'anciens Premiers ministres, ministres, chefs de service du contre-espionnage. Peut-être contribuera-t-il à réfuter quelques idées reçues, à lever les malentendus et à favoriser le dialogue entre la République et ses services afin que le renseignement français entre dans l'ère moderne.