8, rue Bréa
75006 Paris
France
E-mail : clio.histoire@free.fr
Phone number : 01 43 54 43 61 P., Firmin-Didot et Cie, 1879, gr. in-8°, vi-663-(1) pp, un frontispice et 165 vignettes sur bois d'après des gravures anciennes, reliure demi-chagrin noir, dos à 5 nerfs, tranches pennées (rel. de l'époque), coupes frottées, bon état (Vicaire III, 771)
Une histoire de la fête à Paris : solennités officielles et religieuses, carnaval, réjouissances populaires et estudiantines, jongleurs, chanteurs et farceurs en plein air, etc. Ouvrage précisément documenté. — "Paris a déjà eu bien des histoires de tout genre : il restait peut-être un seul côté qui n'eût pas été étudié, c'est le spectacle des rues de Paris dans son ensemble et dans sa diversité. Retracer ce tableau, depuis les temps historiques, faire connaître les événements principaux qui se reproduisaient périodiquement et solennellement soit dans l'ordre civil, soit dans l'ordre religieux, ou dans les habitudes populaires ; raconter les amusements et les plaisirs de nos pères à toutes les époques de notre histoire parisienne ; étudier les corporations qui se donnaient pour mission de participer à ces fêtes, de les diriger ou de contribuer par des spectacles ou des récitations de poésies populaires à l'amusement des Parisiens ; esquisser à cette occasion les origines du théâtre français ; retracer le spectacle pittoresque des industries parisiennes, des petits métiers ambulants, et terminer par le défilé des personnages célèbres de nos rues : tel est le plan adopté par M. Fournel ; et nous convenons avec plaisir qu'il en a tiré un très bon parti. Il nous promet une Galerie populaire et pittoresque, et il faut avouer qu'il l'a parfaitement composée et ordonnée pour qu'elle fût à la fois agréable à lire et pleine de renseignements curieux puisés aux meilleures sources : histoires, mémoires, dissertations, journaux, monuments, tableaux, estampes, l'auteur a tout mis à contribution pour être exact et bien informé ; en s'appuyant sur ces solides fondements, il a pu redresser ses devanciers, tels que Dulaure, sans donner lui-même prise à la critique. (...) Le chapitre consacré aux mascarades, qui tenaient une si grande place dans les divertissements de nos pères, est un des plus attrayants du livre; on y voit défiler tour à tour tous les cortèges de masques, depuis le temps de l'infortuné roi Charles VI jusqu'à nos jours; l'auteur y étudie les mascarades qui furent vainement frappées par les prohibitions des conciles des premiers siècles ; il initie le lecteur à toutes les coutumes joyeuses ou burlesques de la bonne ville de Paris. Il n'a pas manqué d'examiner les origines du cortège du bœuf gras... (...) Le livre est presque à l'abri des critiques, le récit est non seulement rempli d'une érudition de bon aloi, mais encore amusant et parsemé d'anecdotes choisies avec soin ; la forme est élégante, constamment digne. Mais en même temps, par la précision des détails et l'exactitude des descriptions, l'ouvrage peut rendre des services aux savants et aux hommes d'étude. Nous ne devons pas oublier de dire quelques mots de l'illustration; elle est très satisfaisante et très digne du livre, soit qu'on l'ait empruntée aux manuscrits du Xe au XVIe siècle, soit qu'elle offre la réduction toujours exacte et parfois excellente de curieuses estampes... En voilà plus qu'il n'en faut pour assurer le succès de ce beau livre." (A. Bruel, Bibliothèque de l'école des chartes, 1879)
P., Dentu, 1862, 2 vol. in-12, 622 pp, pagination continue, notes, reliures demi-veau glacé fauve, dos à 5 nerfs soulignés à froid et orné de fleurons dorés, pièces d'auteur et de titre basane carmin et noire (rel. de l'époque), qqs rares rousseurs, bon état. Edition originale. Bon exemplaire finement relié
"Le Pont-Neuf était à peine achevé de bâtir qu’il était déjà devenu le centre de la vie parisienne, le but de promenade des oisifs, le rendez-vous des désœuvrés de qualité, le bazar de tous les petits commerces, le Parnasse de tous les Apollons, poètes et chanteurs en plein vent ; encore oubliai-je dans la liste ce qui était le fond de cette population flottante : les filous. Leur quartier général était au Port-au-Foin, à l’endroit où se trouve aujourd’hui la place des Trois-Maries, tout près de la descente du Pont-Neuf. Ils avaient là tout un gouvernement organisé, même une justice rendant de beaux arrêts contre ceux de la compagnie qui avaient enfreint les statuts. Les uns étaient condamnés à l’amende, « les autres au fouet, les autres à la mort, qui estoit de les poignarder et puis jeter à la rivière ». Il ne fallait pas aller loin pour cela. C’est en effet sur la rivière même que siégeait la cour de ces coupebourses et voleurs. « Ils avoient, dit L’Estoile, un grand et petit basteau pour l’exercice de leur brigande justice. Là, se tenoient les plaids et audiances en l’un ; et en l’autre estoient prononcez et exécutez leurs arrêts, sentances et condamnations. » La vraie justice avait l’œil sur cette insolente parodie de son tribunal. Au mois de septembre 1610, elle mit la main sur le président, puis sur le procureur et l’avocat du roi, et ce fut grande joie pour le prévôt, M. Defunctis, de faire pendre haut et court ces faux justiciers. L’exécution eut lieu en cette place du Port-au-Foin, qui, je l’ai dit, était leur principal refuge, et d’où, vers la brune, ils s’élançaient d’un bond, « comme loups, sur le Pont-Neuf. »"
P., Chez les principaux libraires, 1826, in-8°, (4)-628-(4) pp, reliure plein veau, dos lisse orné de fleurons et filets floraux dorés, pièce de titre basane vermillon, filet à froid encadrant les plats (reliure de l'époque), coiffe sup. lég. abîmée, coins et coupes émoussés, intérieur très frais, bon état
Edition originale de cette violente satire contre les vices de la société parisienne. Ce volumineux pamphlet est le plus violent de tous ceux publiés par Fournier-Verneuil. "Les invectives - et je le veux croire, souvent les calomnies - pleuvent sur tous ceux qu'il attaque" (Lacombe). L'auteur, un ancien notaire "que des malheurs avaient peut-être aigri" (Lacombe), fut poursuivi et condamné pour cette publication qui dénonce pêle-mêle le beau monde, le notariat, les jésuites, le clergé, l'aristocratie, les femmes, et bien d'autres ! Son ouvrage se divise en 7 chapitres : les Tuileries, l'Hôtel de Ville, Place des Victoires, Colonne de la Place Vendôme, le Beau Monde, Histoire du Notariat de Paris, le Clergé. Le livre fut saisi à sa parution à la requête du ministère public. (Lacombe, Bib. parisienne, 626. - Mareuse, 4893. - Drujon, 300)
Editions Douin, 2015, in-12, 312 pp, broché, couv. illustrée, bon état. Réimpression de l'édition de 1894, “Variétés chirurgicales”
Alfred Franklin (1830-1917) a été bibliothécaire, historien et écrivain. Ce très grand érudit se spécialisa dans l’histoire de Paris. Il nous a laissé une fabuleuse collection en vingt-sept volumes, intitulée « La vie privée d’autrefois », sur les moeurs et usages des parisiens. « La chirurgie », publié en 1894, est le quatorzième volume de cette collection où il nous décrit l’histoire de la saignée, de la chirurgie à l’Hotel-Dieu, des sages-femmes, des accoucheurs, des dentistes, des opération des calculs et hernies, des châtreurs, des renoueurs, des oculistes, des pédicures, des hôpitaux et des hospices de Paris. Les anecdotes et curiosités sont étonnantes dans ce texte savamment écrit et la richesse des références bibliographiques démontre le soin avec lequel Alfred Franklin s’est documenté pour écrire ce livre. Un ouvrage incontournable sur l’histoire de la médecine.
Editions Douin, 2015, in-12, 266 pp, broché, couv. illustrée, bon état. Réimpression de l'édition de 1888
Alfred Franklin (1830-1917) a été bibliothécaire, historien et écrivain. Ce très grand érudit se spécialisa dans l’histoire de Paris. Il nous a laissé une fabuleuse collection en vingt-sept volumes, intitulée « La vie privée d’autrefois », sur les moeurs et usages des parisiens. « La cuisine », publié en 1888, est le troisième volume de cette collection où il nous décrit le fonctionnement des cuisines d’autrefois, les différents menus et plats appréciés à l’époque, les ingrédients utilisés et les nombreux métiers oeuvrant dans et autour de la cuisine. Les anecdotes et curiosités sont étonnantes dans ce texte savamment écrit et la richesse des références bibliographiques démontre le soin avec lequel Alfred Franklin s’est documenté pour écrire ce livre. Un ouvrage incontournable sur l’histoire de la cuisine française.
P., Léon Willem, 1875, pt in-8°, xiv-279 pp, deuxième édition corrigée et augmentée, un frontispice et 15 gravures et fac-similés, notes, index, reliure demi-maroquin havane, dos à 5 nerfs soulignés à froid, titres dorés, tête rouge (rel. de l'époque), bon état. Tiré à 400 exemplaires numérotés seulement, celui-ci un des 275 sur papier vélin (n° 186). Bel exemplaire
Alfred Franklin (1830-1917) est un historien précieux pour la connaissance du vieux Paris. Entré en 1856 à la Bibliothèque Mazarine, il en devient l’administrateur en 1885 jusqu’à sa retraite en 1906. De par ses fonctions, il avait accès à l’important fond de la Mazarine et à d’autres prestigieux dépôts parisiens. Ses ouvrages parfaitement documentés font souvent l’objet de tirages limités et à ce titre sont particulièrement recherchés.
Plon, 1902, in-12, vii-385 pp, 4 pl. de gravures hors texte, broché, bon état
Réédition de "La Quinzaine angloise à Paris, ou l'Art de s'y ruiner en peu de temps" (très curieux tableau du Paris viveur de l'époque) et de "Le Train de Paris ou les bourgeois du temps" (une comédie où l'auteur entreprend de combattre la manie ruineuse et ridicule qu'ont les bourgeois de copier les vices et les travers que se permettent les gens de qualité), par Jean-Jacques Rutlidge, jeune écrivain irlandais né vers 1744, mort en prison en 1796 (?), avec une préface érudite d'Alfred Franklin et la liste des ouvrages publiés par cet écrivain. Rutlidge est également l'auteur de "Le bureau d'esprit", une satire dirigée contre madame Geoffrin et les habitués de son salon.
Plon, 1899, in-12, viii-375 pp, 10 gravures et un plan hors texte, broché, bon état (Coll. La vie privée d'autrefois. Arts et métiers, modes, moeurs, usages des Parisiens du XIIIe au XVIIIe siècle, d'après des documents originaux ou inédits)
L'organisation judiciaire au milieu du XVIIIe siècle. Juridictions du Châtelet, juridictions municipales, juridictions ecclésiastiques, juridictions financières, juridictions commerciales, juridictions diverses, le parlement, devant les tribunaux. — "Les factums qui composent ce petit volume sont extraits d'un recueil publié en 1749 et intitulé : "Causes amusantes et connues." A vrai dire, pas toujours amusantes et en général très peu connues, mais bien autrement intéressantes pour la peinture de la vie privée que les dramatiques affaires qui remplissent les cent trente sept volumes des “Causes célèbres”..." (Préface)
Plon, 1897, in-12, viii-347 pp, reproduction de la page de titre du Séjour de Paris de Nemeitz et 10 gravures hors texte, broché, bon état (Coll. La vie privée d'autrefois. Arts et métiers, modes, moeurs, usages des Parisiens du XIIIe au XVIIIe siècle, d'après des documents originaux ou inédits)
Nouvelle édition, après celle de 1727, de la relation du séjour à Paris de Joachim-Christoph Nemeitz, érudit allemand, conseiller du Prince de Waldeck : "Séjour de Paris, c'est à dire, Instructions fidèles pour les Voiageurs de Condition, Comment ils se doivent conduire, s'ils veulent faire un bon usage de leur tems et argent durant leur Séjour à Paris". Ce qu'on doit faire premièrement quand on est arrivé à Paris ; Du choix d'une chambre ; Du lieu où l'on mange ; Comment il faut s'habiller ; De la fréquentation des cafés, des jeux de paume et des billards ; De la conversation avec le beau sexe ; Du jeu ; Comment doit-on traiter les cochers de fiacre ; Des filous ; Etc, etc.
Editions de Paris, 1984, in-8°, (2)-204 pp, broché, couv. illustrée à rabats lég. salie, bon état
"Nous avons plaisir à signaler les premiers résultats de l'activité d'une jeune maison d'édition, les Éditions de Paris, qui a entrepris la réimpression de textes épuisés de toute époque concernant Paris. C'est ainsi que le premier volume à paraître est l'ouvrage qu'Alfred Franklin avait consacré à Paris au XIIIe siècle et qui n'avait été tiré qu'à 350 exemplaires en 1874 (Paris, L. Willem et P. Daffis, 1874). Dans cet ouvrage Franklin a surtout utilisé le livre de la taille de Paris de 1292 qui avait été édité par H. Géraud en 1837. Il y a joint plusieurs poèmes de Rutebeuf (dit de l'Erberie, dit et chanson des ordres de Paris) ainsi que les dits des crieries de Paris, du Lendit et des moustiers de Paris." (François Gasnault, Bibliothèque de l'École des chartes, 1985)
Emile-Paul, 1928, fort in-8°, xxii-536 pp, qqs gravures dans le texte, reliure demi-basane fauve, dos à 5 nerfs soulignés à froid, pièce de titre basane vermillon (rel. de l'époque), bon état
"L'ancien bibliothécaire de la Mazarine, M. Alfred Franklin, emploie ses studieux loisirs à revoir les notes accumulées au cours de sa laborieuse carrière. Il les a ordonnées en un tableau, “Paris et les Parisiens au XVIe siècle”, où les érudits retrouveront des indications utiles et que les gens du monde liront avec profit et plaisir. C'est l'aspect même de la ville, ce sont les classes sociales, c'est la vie intime de la grande ville – famille, logement, costume, nourriture, hygiène – c'est la religion et les fêtes qui revivent dans ces pages. L'inconvénient de ces sortes d'ouvrages, c'est qu'il est diffìcile de faire le départ entre ce qui est strictement parisien et ce qui est simplement de l'époque. L'histoire de la saignée et celle de la seringue n'ont rien qui soit propre à la capitale, ni celle des pèlerinages. Ce tableau de Paris est trop souvent une histoire des moeurs." (Henri Hauser, Revue Historique, 1923)
P., Guillaumin, 1850, 2 vol. in-8°, (4)-xv-560 et (4)-560 pp, pièces justificatives, reliures papier fantaisie à la bradel, dos lisse, pièce de titre basane verte, plats de couv. imprimés conservés (rel. fin XIXe), dos uniforméments passés, pt mques de papier sur un mors, bon état. Edition originale. Très rare
"Un des ouvrages les plus complets depuis Delamare jusqu'à nos jours. Etude très sérieuse – avec textes à l'appui – de diverses attributions de la police non seulement dans ses tâches traditionnelles : politique, maintien de l'ordre et recherche criminelle, mais également en matière d'approvisionnement, d'hygiène, de voirie, etc... Se cantonne exclusivement à la ville de Paris." (Le Clère, Bibliographie critique de la police, 384)
Lyon, Laboratoires Ciba, 1938, in-8° carré, 44 pp, 27 gravures et photos dans le texte et à pleine page, cartonnage illustré de l'éditeur, dos lég. abîmé, bon état (Les Vieux hôpitaux français, III)
P., Fontemoing, 1903, in-8°, 316 pp, 11 gravures hors texte, broché, état correct
"On est parfois pris d'étonnement devant la bizarrerie de certaines institutions qui, aujourd'hui, nous paraissent tout à fait invraisemblables. Que penser d'une prison spéciale pour les comédiennes, les comédiens et les gazetiers ! C'est encore d'une Bastille qu'il s'agit, sujet de tant de curieux travaux de M. F.-B., mais à vrai dire d'une « Bastille pour rire » si l'on peut ainsi parler, d'une Bastille où, – surtout vers la fin, – le geôlier poussait en souriant des prisonniers qui n'avaient nulle envie de se lamenter, où les prisonnières ne montraient les dents que lorsqu'elles les savaient jolies. La première partie du livre constitue un excellent chapitre de topographie parisienne. L'auteur y établit définitivement l'emplacement du For-l'Évêque ; il correspond à celui de la maison (construite sous le second empire) portant le numéro 16 du quai de la Mégisserie. Le bâtiment primitif, datant sans doute du XIIIe siècle, était déjà très délabré en 1583, ainsi qu'en fait foi un rapport du voyer de l'évêque, fort heureusement découvert par M. F.-B. aux Archives nationales. Ce n'est cependant qu'en 1652, en pleine Fronde, que Jean-François de Gondi, archevêque de Paris, le fit réédifier complètement, mais dans des conditions si déplorables qu'au XVIIIe siècle c'était un cri d'indignation unanime contre son hygiène et la barbarie de son aménagement. En 1773, un magistrat, parlant des cachots où l'on enfermait les prisonniers qui n'avaient pas le moyen de payer pension au geôlier, déclare que « ces antres où l'on peut à peine se tenir debout ne reçoivent de jour que celui de la cour. L'odeur en est infecte. Ils font horreur.» (...) Nous avons hâte d'arriver à ce qui fait l'objet même de ce livre, au For-l'Évêque, prison spéciale des comédiens. Le premier d'entre eux qui y reçut asile est un nommé Belony, de mars à avril 1714. On ignore la cause de son incarcération. Voici, en 1735, une cantatrice française, Mlle Lemaure, qui un jour, au moment de chanter Jephté devant une salle fort bien composée, eut l'étrange fantaisie de s'en aller. Maurepas la fit aussitôt conduire au For-l'Évêque, d'où elle passa spontanément au couvent du Précieux-Sang, pour d'ailleurs revenir bientôt à l'Opéra. Nous signalerons un chapitre bien curieux sur Mme Favart, que M. F.-B. a le droit, après avoir exposé les documents peu édifiants qui la concernent, de nommer « la Manon Lescaut de l'amour conjugal. » Puis, c'est le cas de Mme Molé, de la Comédie-Française, qui, pour s'être mise en retard de trois quarts d'heure à un spectacle où la reine assistait, fut envoyée le lendemain au For-l'Évêque; mais elle n'y passa que quarante-huit heures et encore son mari, acteur comme elle, fut-il autorisé à partager sa détention avec elle pendant la nuit (octobre 1778). Le livre se termine par de précieux renseignements sur les directeurs de théâtre, les auteurs dramatiques au For-l'Évêque et enfin sur la suppression (1780) et la démolition (1782) de cette prison du genre ambigu-comique, très ignorée jusqu'ici, désormais étudiée complètement et définitivement, grâce aux sagaces recherches de notre confrère." (Fernand Bournon, Bibliothèque de l'école des chartes, 1903)
Hachette, 1910, in-12, 316 pp, 11 gravures hors texte, broché, bon état
"On est parfois pris d'étonnement devant la bizarrerie de certaines institutions qui, aujourd'hui, nous paraissent tout à fait invraisemblables. Que penser d'une prison spéciale pour les comédiennes, les comédiens et les gazetiers ! C'est encore d'une Bastille qu'il s'agit, sujet de tant de curieux travaux de M. F.-В., mais à vrai dire d'une « Bastille pour rire » si l'on peut ainsi parler, d'une Bastille où, – surtout vers la fin, – le geôlier poussait en souriant des prisonniers qui n'avaient nulle envie de se lamenter, où les prisonnières ne montraient les dents que lorsqu'elles les savaient jolies. La première partie du livre constitue un excellent chapitre de topographie parisienne. L'auteur y établit définitivement l'emplacement du For-l'Évêque ; il correspond à celui de la maison (construite sous le second empire) portant le numéro 16 du quai de la Mégisserie. Le bâtiment primitif, datant sans doute du XIIIе siècle, était déjà très délabré en 1583, ainsi qu'en fait foi un rapport du voyer de l'évêque, fort heureusement découvert par M. F.-B. aux Archives nationales. Ce n'est cependant qu'en 1652, en pleine Fronde, que Jean-François de Gondi, archevêque de Paris, le fit réédifier complètement, mais dans des conditions si déplorables qu'au XVIIIe siècle c'était un cri d'indignation unanime contre son hygiène et la barbarie de son aménagement. En 1773, un magistrat, parlant des cachots où l'on enfermait les prisonniers qui n'avaient pas le moyen de payer pension au geôlier, déclare que « ces antres où l'on peut à peine se tenir debout ne reçoivent de jour que celui de la cour. L'odeur en est infecte. Ils font horreur.» (...) Nous avons hâte d'arriver à ce qui fait l'objet même de ce livre, au For-l'Évêque, prison spéciale des comédiens. Le premier d'entre eux qui y reçut asile est un nommé Belony, de mars à avril 1714. On ignore la cause de son incarcération. Voici, en 1735, une cantatrice française, Mlle Lemaure, qui un jour, au moment de chanter Jephté devant une salle fort bien composée, eut l'étrange fantaisie de s'en aller. Maurepas la fit aussitôt conduire au For-l'Évêque, d'où elle passa spontanément au couvent du Précieux-Sang, pour d'ailleurs revenir bientôt à l'Opéra. Nous signalerons un chapitre bien curieux sur Mme Favart, que M. F.-B. a le droit, après avoir exposé les documents peu édifiants qui la concernent, de nommer « la Manon Lescaut de l'amour conjugal. » Puis, c'est le cas de Mme Molé, de la Comédie-Française, qui, pour s'être mise en retard de trois quarts d'heure à un spectacle où la reine assistait, fut envoyée le lendemain au For-l'Évêque; mais elle n'y passa que quarante-huit heures et encore son mari, acteur comme elle, fut-il autorisé à partager sa détention avec elle pendant la nuit (octobre 1778). Le livre se termine par de précieux renseignements sur les directeurs de théâtre, les auteurs dramatiques au For-l'Évêque et enfin sur la suppression (1780) et la démolition (1782) de cette prison du genre ambigu-comique, très ignorée jusqu'ici, désormais étudiée complètement et définitivement, grâce aux sagaces recherches de notre confrère." (Fernand Bournon, Bibliothèque de l'école des chartes, 1903)
P., Sédopols, 1990, in-8°, 240 pp, sources et biblio, index, broché, qqs rares annotations crayon et stylo, bon état
Dictionnaire biographique et généalogique des magistrats du parlement de Paris entrés en charge entre 1771 et 1789. Les notices sont précédées par deux études du parlement de Paris à des moments très critiques de son histoire. La première est consacrée aux magistrats du parlement Maupéou. La seconde concerne les destins des magistrats du parlement de Paris à partir de 1789.
Amiens, Martelle, 1990, in-4°, 240 pp, préface de Marcel Bleustein-Blanchet, nombreuses gravures et photos en noir et en couleurs, biblio, reliure simili-vélin de l'éditeur, titres dorés au 1er plat et au dos, jaquette illustrée, bon état
Mot magique, aussi universellement connu que le mot “France”, les Champs-Elysées exercent leur fascination dans le monde entier. Familiers de l'histoire grecque et romaine, les beaux esprits du Siècle des Lumières, écrivains, artistes, philosophes, hommes de science, encyclopédistes, devaient tout naturellement y faire référence lorsque après les travaux d'embellissement du temps de Louis XIV l'avenue des Tuileries, le Grand Cours, apparut à leurs yeux comme un lieu privilégié, un séjour terrestre tout à fait enchanteur qu'ils n'hésitèrent pas à comparer aux Champs-Elysées de la mythologie, le séjour des âmes des héros et des hommes vertueux. Ce livre retrace quelques-unes des belles pages et belles heures de l'un des lieux du monde le plus chargé de souvenirs et de symboles, devenu depuis sa création, il y a trois siècles par Le Nôtre, le « coeur battant de Paris ». L'ouvrage retrace l'histoire des Champs-Elysées depuis l'époque de sa formation, à l'initiative de Colbert et de Louis XIV, par le paysagiste André Le Nôtre et décrit les hôtels particuliers, les anciens palaces, les cabarets, les restaurants et les cinémas.
Amiens, Martelle, 1997, in-8°, 208 pp, 296 photos et gravures en noir et en couleurs dans le texte, broché, couv. illustrée, bon état
Ce livre évoque l'histoire et les décors des places parisiennes à travers le temps : grandes places historiques du centre, places et placettes des quartiers périphériques. Il comporte une abondante iconographie ancienne permettant de retrouver les aspects et l'animation d'antan et des documents contemporains retraçant la formation des principales places. Le texte décrit par ailleurs les monuments et édifices qui constituent l'environnement ou le décor de ces places.
P., Garnier Frères, 1917, in-8°, (6)-451 pp, une carte dépliante hors texte, broché, bon état. Edition originale
"II est encore trop tôt pour prétendre à écrire l'histoire des événements actuels ; mais il n'est pas trop tôt pour en fixer les souvenirs et en constituer la documentation préalable, c'est ce qu'a fait M. Henri Galli, dans l'ouvrage qu'il vient de publier. Personne mieux que l'ancien président du Conseil municipal, maintenant député du 4e arrondissement, n'était qualifié comme témoin de la vie émouvante qu'a vécue la capitale de la France depuis 1914, et surtout en 1914 même. Et ce sont précisément ces mois tragiques du début des hostilités auxquels s'est limité jusqu'à présent l'auteur dans le témoignage qu'il nous apporte. Nous revoyons ainsi avec lui les campagnes pacifistes de naguère menées dans les réunions électorales ou les assemblées délibérantes par les mystiques pour lesquels le monde réel n'a jamais existé puis, le coup de tonnerre de l'ultimatum austro-hongrois à la Serbie, qui secoue brusquement l'insouciante confiance d'un peuple fermement attaché à l'idée de la paix ; puis, les huit jours d'angoissante incertitude jusqu'à la mobilisation générale ; puis, l'admirable élan unanime du branle-bas de combat ; et l'attente des premiers événements militaires et les nouvelles heureuses arrivant d'Alsace. Et ensuite, ce sont les heures sombres du recul en Lorraine, et Charleroi, et l'invasion, et la marche foudroyante de l'armée de von Kluck. Puis subitement encore, la victoire de la Marne, et toutes les espérances immenses qu'elle suscite, avant que l'on eût envisagé l'hypothèse d'un confiit se prolongeant sur un espace de plusieurs années. Jamais évidemment les nerfs d'une agglomération de quatre millions d'hommes n'ont été soumis en quelques semaines, à de plus rudes secousses, et n'ont offert le spectacle d'un plus magnifique sang-froid. Ce spectacle, M. Henri Galli s'est attaché à le dépeindre aussi objectivement que possible, sans chercher même à en déduire tous les enseignements qu'il contient. L'écrivain apporte simplement des faits, des notes personnelles prises au jour le jour. des documents inédits ou peu connus. Il raconte sans aucun appareil littéraire ce qu'il a vu ou éprouvé. Et, finalement, la vision de l'arriére qui se dégage de son œuvre semble une des plus fortes et des plus réconfortantes, dans son exactitude documentaire, qui aient été produites sur le drame que nous subissons. Le livre est, pour l'heure présente, une leçon d'optimisme incomparable donnée à ceux qui paraissent avoir oublié notre situation de 1914, quand ils désespèrent de notre situation dans l'avenir. Et, demain, si ce livre ne peut être encore de l'histoire définitive, il sera au moins la précieuse contribution historique d'un contemporain dont le cœur passionné, mais dont l'intelligence très avertie et très lucide n'ont jamais déformé la réalité des choses." (Journal des débats politiques et littéraires, 1917)
La Pensée universelle, 1980, in-8°, 321 pp, 7 cartes et 16 planches de monnaies françaises hors texte, biblio, broché, bon état
"L'élégance du titre cache une ambiguité qui subsiste tout au long du livre : malgré un début prometteur, il s'agit moins d'une présentation diachronique du développement urbain que de l'histoire des relations entre la ville et les chefs d'Etat qui l'habitent depuis vingt siècles. Historien traditionnel, Garssey limite trop souvent ses commentaires aux grands événements politiques et aux monuments et édifices publics. S'il parle des Parisiens et de leur vie, ce qu'il fait bien dans les premiers chapitres, il ne dit rien de précis sur les logements, les boutiques, les usines de l'Age moderne ; il s'attarde cependant sur les démerites du blue-jean et sur l'injustice de l'épuration de 1945... Et pourtant malgré ses inconsistances et ses lacunes, on se prendra d'intérêt pour cet ouvrage, car il présente clairement, à son insu, la mentalité du vieux Parisien. Mentalité qui filtre a travers les critiques, les exclamations, les silences. Si les travaux d'urbanisme récents sont passés sous silence malgré leur importance, c'est qu'ils ne compensent pas la nostalgie d'un passé qu'on revoit heureux. Ces préjugés, cet attachement à un certain paysage parisien, ce refus du changement sont autant d'aspects de cette mentalité. Et n'est-il pas à la fois touchant et ironique que Garssey réagisse comme les contemporains d'Haussman (qu'il avait assez critiqués) quand on bouleverse sa Ville !" (Lydie J. Haenlin, The French Review, 1981)
Flammarion, 1983, in-8°, 420 pp, traduit de l'anglais et présenté par Christine Jordis, préface de Lawrence Durrell, broché, bon état (Coll. Bibliothèque anglaise). Edition originale de la traduction française
"... « Depuis deux ans maintenant, je suis parfaitement conscient de l'insuffisance du communisme en tant que solution au grand problème contemporain ; mais je n'ai jamais douté que cette solution fût pourtant infiniment préférable à toutes celles qu'on a avancées jusqu'à présent. » Communiste par défaut, Gascoyne l'est encore, à l'époque, par effort. Il s'agit pour lui de contrarier sa propre nature, de fortifier l'individu inconstant et désorienté qu'il se sent être. Son usage médical du marxisme se combine à la pratique de la psychanalyse. Le poète a pour analyste l'épouse de Pierre-Jean Jouve dont il admire par ailleurs le “Kyrie”. Surréaliste, il l'est comme aucun autre Anglais, errant dans les nuits de Paris à la poursuite d'une insaisissable Nadja, même si l'explosante fixe féminine l'attire moins que la moustache de Saint Loup. Ainsi, de salon en aube blanche, de déception amoureuse en lecture de Kierkegaard, de Gertrude Stein en Alice Toklas, des pentes enneigées de Rochebrune aux traversées de la Manche, nous pourrions croire côtoyer un Anglais définitivement échappé à l'enchantement britannique. Pourtant, ce Journal (remarquablement traduit par Christine Jordis) ressemble à une quête du Graal désespérée. David boit à toutes les coupes, trempe les lèvres dans tous les calices, passe de lit en lie dans un appétit de rencontres, de contacts, dont l'énergique juxtaposition paraît contredire l'aveu non moins réitéré d'angoisses insondables. Un Anglais, dirait-on, se comporte en Américain à Paris par marxisme et psychanalyse interposés. Tel quel, ce document vient confirmer ce que l'on savait des rapports de la littérature et de la politique anglaises entre les années 30 et 40. L'actualité d'ailleurs éclaire cette suite d'aveux, désaveux, hésitations et reprises à la lumière impitoyable et blanche d'Orwell. Le contraste entre les styles et les destins est saisissant. Mais outre que le livre de Gascoyne nous donne, par l'anecdote et l'exemple, un constat lucide d'échec de toute une génération d'intellectuels anglais à se vouloir internationaux, il nous réserve çà et là de merveilleuses surprises : quelques explosions silencieuses d'images. Nous sommes alors dans l'enchantement de Powys, la matière vive et lumineuse du plus secret de la langue britannique, cette harmonie subtile des nuits et des jours." (Jacques Darras, revue Esprit, 1984)
Aubier, 1986, in-8°, 343 pp, 16 pl. de gravures hors texte, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
Sous l'œil bienveillant du garde municipal, les Parisiens évacuent leurs soucis quotidiens dans la danse. A chaque classe sociale son bal : guinguette pour les plus pauvres, bal de l'Opéra pour les plus riches, le plaisir est toujours le même. Étudiants chahuteurs autant que bourgeois pudibonds s'enivrent de musique et de danse. Des excès du carnaval révolutionnaire, dans les années 1830, à la subite attaque du bal et de ses mœurs jugées soudain scandaleuses au début du second empire, François Gasnault ressuscite pour ses lecteurs un Paris insolent et remuant. Ce livre, œuvre d'historien, est une contribution complète, claire et vivante à l'histoire culturelle de Paris au XIXe siècle. — "Que la fête soit pour les historiens un mode d'approche particulièrement fécond de la société et des mentalités n'est plus à démontrer aujourd'hui. Mais on n'avait, dans cette perspective, pas étudié le bal. François Gasnault veut combler cette lacune pour le Paris du milieu du XIXe siècle. (...) Les bals d'avant 1840 pouvaient susciter dans la société un apparent unanimisme. Mais l'image plus sensuelle des danses nouvelles entraîne vite une gêne insurmontable dans une société où s'affirme la pudibonderie. Ainsi, un temps amusement et défoulement collectifs, la danse dans les bals publics en vient à ne plus pouvoir être l'exutoire des fantasmes d'une société « malade de ne pouvoir associer respectabilité et sexualité ». Ouvrage agréable à lire, très vivant, développant avec finesse des analyses originales, le livre de François Gasnault est une intéressante contribution à l'histoire des comportements sociaux dans le Paris du XIXe siècle." (J. Bouillon, Revue d’Histoire moderne et contemporaine, 1987)
Editions d'Histoire et d'Art, Librairie Plon, 1936, in-8°, 113 pp, broché, couv. imprimée en rouge et noir, bon état. Edition originale, tirage limité à 2200 exemplaires numérotés sur vélin
Marval, 1996, gr. in-4°, 265 pp, très nombreuses photos hors texte, la plupart à pleine page, biographies des photographes, index, reliure pleine toile grise de l'éditeur, titres dorés au 1er plat et au dos, jaquette illustrée, bon état
Mêlant le sublime et le quotidien, l'hier et l'aujourd'hui, cet ouvrage illustre à merveille un art que l'on n'enseigne pas à l'école, un art sans règles : l'art de regarder. Guidés par les plus grands photographes, nous sommes conviés à rencontrer les gosses, les femmes, les hommes... Paris, capitale des Comédies humaines. Beauté des gestes de tous les jours, exaltation de l'événement exceptionnel, poésie d'un simple regard, ces mille petits instants saisis et fixés par l'oeil du photographe racontent ici les joies et les misères, chantent les rengaines et les ballades qui font l'âme de la capitale et célèbrent ce fameux "air de Paris" qui a tant inspiré poètes, peintres, cinéastes et photographes. Cet ouvrage n'est pas un livre comme les autres, il est, modestement et simplement, l'album de famille de tous les amoureux de la photographie... et de Paris. — Photos de Eugène Atget, Alain-Gilles Bastide, Hippolyte Bayard, Manuel Bidermanas, Ilse Bing, Erwin Blumenfield, Edouard Boubat, Marcel Bovis, B. Braquehais, Brassaï, Maurice Bucquet, Stéphane Burlot, Robert Capa, Gilles Caron, Henri Cartier-Bresson, Jean-Philippe Charbonnier, A. Collard, Jean-Louis Courtinat, Bruce Davidson, Michel Dheurle, André Adolphe Eugène Disdéri, Claude Raymond Dityvon, Robert Doisneau, Elliott Erwitt, Ferrier, Martine Franck, Daniel Frasnay, Paul Fusco Olivier Garros, Jean-Claude Gautrand, Philippe Gautrand, Edith Claire Gérin, Izis, André Kertész, William Klein, Jacques-Henri Lartigue, Nadar, Helmut Newton, Janine Niepce, Roger Parry, Willy Ronis, Roger Schall, Séeberger, David Seymour, “Chim”, Jean-Loup Sieff, etc.
Taschen, 2004, gr. in-4°, 239 pp, texte trilingue (français, anglais, allemand) sur 3 colonnes, 233 photos, la plupart à pleine page, broché, couv. illustrée, bon état
Une promenade à travers le Paris d'hier et d'aujourd'hui en 233 photographies. Deux siècles durant, de grands photographes ont fixé en noir et blanc des scènes dramatiques ou sereines, historiques ou banales, qui n'ont rien perdu de leur charme. Un hommage à la plus belle ville du monde.