PUF, 2010, in-8°, vii-355 pp, chronolologie 1969-1988, biblio, index, broché, bon état
P., MA Editions, 1986, in-8°, 168 pp, 44 gravures et figures, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
Pourquoi ce nom de Rose-Croix ? Comment associer un instrument de supplice qui résume tout le drame de la passion du Christ à la grâce et à la fraîcheur de la rose ? Le creuset de la beauté éphémère peut-il s'imposer à la lourdeur de la croix éternelle ? D'après Gustave Naudé, la mission des Rose-Croix consiste à "accomplir le rétablissement de toute chose en un état meilleur, avant que la fin du monde arrive". Ces mystérieux maîtres spirituels "ont au suprême degré la piété et de la sagesse, connaissent mieux les choses qui se passent dans le reste du monde que si elles leurs étaient présentes". Il reste à révéler le sens secret de ce discours.
Guy Trédaniel, Editions de la Maisnie, 1984, gr. in-8°, 375 pp, un frontispice et 49 illustrations en noir et en couleurs sur 28 pl. hors texte, annexes, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état
"Les études sur l'institution monarchique dans l'Ancienne France sont en plein renouveau. Le livre s'ouvre avec un chapitre sur les origines magiques de la royauté ; « Le Roi prêtre et chaman ». Quatre parties : l'histoire (avec une longue analyse du rituel), la symbolique, le pouvoir temporel et spirituel. L'ouvrage ne manque ni de mérite ni d'intérêt, mais son savoir n'a pas la rigueur et les exigences d'un historien de métier." (Emile Poulat, Archives de Sciences Sociales des Religions, 1985)
P., Editions du Sagittaire, 1947, in-8°, 337 pp, index, broché, bon état
Parlant de cette nouvelle histoire de France, Edouard Herriot écrit : « A chacune de ses pages, elle oblige à réfléchir, elle contraint à penser ».
Fayard, 1978, in-4°, 209 pp, 165 gravures et photos, annexe, glossaire, reliure toile éditeur, jaquette illustrée, bon état
Unissant leur connaissance des choses de la mer et de l'histoire de France les auteurs ont choisis vingt-quatre bateaux d'autrefois représentés, dans cet album richement illustré, par des maquettes originales. (...) Brossée à grands traits, c'est toute l'histoire de la marine en bois, depuis les galères jusqu'aux derniers vaisseaux de ligne. (...) La plupart de ces maquettes sont de véritables chefs-d'œuvre du Musée de la Marine. Certaines, contemporaines des navires qu'elles représentent, ont été construites il y a plus de deux siècles. Toutes évoquent une page de notre histoire maritime. L.-M. Bayle a été directeur du musée de la Marine à partir de 1972. J. Mordal a été responsable du service de documentation et des études de Chaillot.
P., Chêne, 1988, in-4°, 264 pp, nombreuses illustrations en noir & en couleurs, reliure d'éditeur & jaquette (bon état)
P., J. de Gigord, 1911, pt in-8°, viii-311 pp, illustrations dans le texte et à pleine page du peintre et illustrateur Joseph Marcel Breton (1879-1955), qqs cartes, reliure demi-chagrin carmin, dos à 5 nerfs soulignés à froid, titres dorés, couv. conservées (rel. de l'époque), dos lég. et uniformément passé, bon état
"Voici comment ce livre est né. Au mois d'août 1909, l'Alliance des maisons d’éducation chrétienne tenait, à Nancy, son assemblée générale. Elle s'occupa, parmi d'autres questions, des livres de lecture courante en usage dans les écoles, et voulut bien m'inviter à en écrire un. Je songeai que c'était un beau service qu'on m'avait demandé et un bel honneur qu'on m'avait fait ; je pensai qu'il serait bon, toujours, qu'il était nécessaire aujourd'hui de montrer, aux petits Français et aux petites Françaises, pourquoi nous devons aimer la France et ne jamais désespérer d'elle. Oui, j’écrirai pour les écoliers de France. Je leur dirai ce qu'est l'âme de ce pays, son caractère, sa vocation, son visage de nation. Le titre allait de soi. Ce serait La Douce France. Un de mes lecteurs m'a écrit : "c'est le catéchisme de la France que vous faites !" Ah ! que je voudrais l'avoir fait ! Que je voudrais avoir glorifié toute l'âme de la France !" (Avant-propos)
P., Goupil, Manzi, Joyant, 1903-1920, 13 vol. gr. in-4° (357 x 290), très nombreuses illustrations, la plupart à pleine page ou sur demi-page, tables, texte sur 2 colonnes, 11 volumes reliés en demi-toile bordeaux, pièces de titre basane havane, les 3 derniers volumes en reliures demi-chagrin caramel, dos à 5 nerfs soulignés à froid, titres dorés, tous les volumes en bon état. Rare
Collection presque complète de la deuxième année (1903) à la seizième et dernière année (1920), soit du n° 20 au n° 192 (chaque année comprend 12 numéros de 24 à 46 pages sur papier glacé), elle est ornée de très nombreuses reproductions. Bel exemplaire de cette excellente documentation.Détail : Vol. 2 (août à décembre 1903) et Vol. 3 (1904) reliés en un volume, Vol. 4 (1905), Vol. 5 (1906), Vol. 6 (1907), Vol. 7 (1908), Vol. 8 (1909), Vol. 9 (1910), Vol. 10 (1911), Vol. 11 (1912), Vol. 12 (1913), Vol. 13 (1914-1916 : aucun numéro n'a paru entre septembre 1914 et avril 1916), Vol. 14 (1917-1918) et Vol. 15 (1919) reliés en un volume, Vol. 16 (1920). Compte-tenu du poids de l'ensemble (50 kg environ), nous serons amenés à demander des frais d'expédition plus importants en cas d'envoi.
Lausanne, Pierre Demaurex, 1982, in-4° à l'italienne (26,5 x 33), 83 pp, 81 dessins de Michel Devrient en noir et en couleurs et un texte de Sylvio Acatos, reliure toile éditeur, jaquette illustrée, sous emboîtage carton, bon état. Edition originale. Exemplaire enrichi d'un envoi a.s. de Michel Devrient
Première publication de Michel Devrient. Ce très beau livre du dessinateur français né à Lausanne en 1943 s'intitule “Chausse-trapes” avec un seul p.
P., Imprimereie nationale, 2001, in-4° (28.2 x 32), 339 pp, très nombreuses reproductions en noir et en couleurs à pleine page, notes, annexe, biblio, index, reliure pleine toile bleue éditeur, jaquette illustrée, sous étui cartonné illustré en couleurs, bon état
"Il est né à Saint-Pétersbourg le 5 janvier 1914, dans la ville de Pierre le Grand, conçue «dans le tissu infini de la Baltique», véritable invitation au rêve. En retraçant la vie et l'œuvre de son père, Nicolas de Staël, Anne nous offre l'extraordinaire portrait, tout à la fois intime et artistique, du peintre de la lumière. Nourri de nombreux dessins inédits tout comme d'écrits inconnus, cet ouvrage éclaire avec intelligence le parcours de cet exilé, orphelin à 8 ans, qui trouva son salut dans la langue française et dans ses paysages transfigurés. «Son pays était le monde», affirme l'auteur; un nomadisme qu'il réalisa à travers sa peinture, et notamment les superbes huiles sur toile reproduites dans cet album. Du trait à la couleur, des dessins au fusain du Maroc de 1936 à l'Agrigente de 1953, du Portrait de Jeannine en 1939 à la Marine de 1954, toute la palette des talents de Staël, disparu en 1955, est ici sublimée par une maquette irréprochable." (Marianne Payot, L'Express, 06/12/2001)
Citadelles et Mazenod, 1995, in-4°, 349 pp, très nombreuses illustrations en noir et en couleurs, notes, annexe, biblio, index, reliure toile éditeur, jaquette illustrée, sous coffret illustré (pt accroc sur un plat du coffret), bon état. Ouvrage épuisé, prix neuf de l'éditeur : 189 €
Mort en 1867, à l'âge de quatre-vingt-six ans, Jean-Auguste-Dominique Ingres eut une personnalité qui a incontestablement dominé son siècle, et dont les influences se font encore sentir au XXe siècle. Paradoxalement, aucune monographie n'était aujourd'hui disponible. D'où la nécessité d'une biographie complète et documentée, développée par Georges Vigne après plusieurs années de l'étude approfondie de l'oeuvre d'Ingres. À travers une trame chronologique, il donne la priorité à l'oeuvre, ne s'intéressant aux détails de la vie, que lorsqu'ils influencent le travail de l'artiste. Un critique contemporain l'avait qualifié de "Chinois perdu dans les ruines d'Athènes", et effectivement, Georges Vigne s'attache à montrer le hiatus qui existait entre le peintre et le monde dans lequel il voulait s'intégrer. Entre Montauban, Paris, Florence ou Rome, l'auteur nous guide à travers les grands tableaux, replaçant l'artiste dans la vie de son époque, et montrant l'importance qu'ont pu avoir ses élèves dans son travail. Sachant perpétuellement se renouveler achevant même à quatre-vingt-deux ans un chef-d'oeuvre absolu : Le Bain turc, il ne laissa jamais ses contemporains indifférents. Somptueusement illustré, l'ouvrage est complété par la première transcription exhaustive des Cahiers IX et X, (dans lesquels l'artiste rédigea son propre "catalogue raisonné", pour l'Exposition universelle de 1855), une bibliographie, une liste d'expositions, et un index.
Gallimard, 1944, in-12, 208 pp, broché, bon état (Coll. La Jeune philosophie). Edition originale, ex. du SP, envoi a.s.
"L'auteur ouvre et conclut son intéressant essai par cette affirmation : « Qu'est-ce que la sincérité ? Il est peu d'idées plus confuses. » Il montre qu'elle n'est pas le simple naturel ; qu'elle n'est pas toute dans la véridicité ; il l'accepte avec ses incertitudes, et y voit « une conduite d'échec ». Si le moi ne peut plus être conçu comme une substance donnée ou comme une nature immobile en ses traits constitutifs, s'il est mobile et évoluant, la sincérité sera toujours, en partie au moins, effort pour se construire soi-même et se faire être ce qu'on voudrait être : c'est-à-dire qu'elle exprime un certain idéal du moi qu'il tâche de mériter. C'est pour cela que le souci de sincérité parait se former surtout pendant l'adolescence, dans « la dernière étape de socialisation » ; c'est pour cela encore qu'on peut y voir « une sorte de conduite affectivo-magique » à l'égard du monde des adultes : « il s'agit d'enchanter ce monde, de se le rendre favorable ». En somme, c'est à l'aide du sens esthétique du mot, – au sens où l'on parle de la sincérité d'un écrivain, c'est-à-dire de l'effort par lequel celui-ci s'exprime et se dégage tel qu'il voudrait être, – que l'auteur essaye de délimiter son sens moral. La sincérité consisterait ainsi à chercher un acte d'accord de soi avec soi-même, de soi avec ses modes expressifs, et cet acte d'accord est une chance qu'on provoque et qu'il faut attendre : « au fond, c'est une trouvaille esthétique » (p. 207). Par là, M. Belaval en vient à accuser ce souci d'aboutir à l'inaction..." (Revue de métaphysique et de morale, juillet 1944)
P., Del Duca, 1961, in-8°, 273 pp, 48 pl. de photos hors texte, cart. éditeur, jaquette illustrée
P., Union Générale d'Editions, 1978, in-12, 444 pp, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. 10/18)
Entretiens avec Michel Foucault, Claude Lévi-Strauss, Roland Barthes, Pierre Francastel, Jacques Laplanche et J. B. Pontalis, Clémence Ramnoux, Michel Zéraffa, Christian Metz, Guy Rosolato, Jacques Le Goff et Pierre Nora, Pierre Clastres.
Avignon, Aubanel, 1958, pt in-8°, 159 pp, broché, bon état, long envoi a.s. de l'auteur en page de faux-titre
Un très bon, un très grand livre de montagne, écrit dans un style absolument extraordinaire, à qui le Jury des Écrivains Sportifs a attribué le Prix de littérature sportive en 1958. Le thème de ce récit est simple. C'est l'histoire d'un jeune garçon dont le père, un guide, s'est tué en montagne, et qui rêve d'accomplir la même course par un sentiment de fidélité. Son projet devient possible grâce à l'aide et à l'expérience d'un vieux montagnard. On assiste à leurs préparatifs, à leur ascension, remarquablement contée...
Saint-Denis (Réunion), s.d. (1989), in-8°, 72 pp, qqs illustrations
Annecy, CICA ; P., Dreamland-Cinémathèque française, 2001, in-4°, 320 pp, nombreuses illustrations en noir et sur 16 pages en couleurs, biblio, broché, couv. illustrée, bon état. Edition bilingue français-anglais
Catalogue de l'hommage-rétrospective Alexeiff organisé par le Festival International du Film d'Animation d'Annecy du 4 au 9 juin 2001. Textes de Bendazzi, Youri Norstein, Oleg Kovalov, Nicolaï Izvolov, Michèle Reverdy, Georges Nivat, Svetlana Alexeieff-Rockwell, Alexandre Rockwell, etc. Lettres, catalogue des livres illustrés, filmographie, nomenclature des écrans d'épingles, chronologie et bibliographie. — "Un maître. Mais avec combien d'élèves ? Un génie. Mais les gens comprenaient-ils vraiment ses thèmes ? Un homme bon. Mais n'était-il pas plutôt sévère ? Un précurseur. Mais en quoi, exactement ? La moitié d'un couple, mais quel rôle avait l'autre moitié ? Le cinéma d'animation. Mais la gravure au même titre. Un esprit russe. Mais pas plus que français. Une énigme, si l'on veut, cachée sous la notoriété de chefs-d'œuvre comme le film Une nuit sur le mont Chauve ou les eaux-fortes dédiées à Edgar Allan Poe, E.T.A. Hoffmann, Dostoïevski, Gogol... Un auteur à découvrir, au-delà des incontournables fleurs normalement lancées par tous les historiens du cinéma dans leur survol sur l'animation. Au début du nouveau millénaire, ce livre nous permet donc, pour la première fois, de jeter un rayon de lumière sur l'un des artistes qui a marqué le XXe siècle de son originalité et de sa force poétique."
Editions de l'Atelier, 2000, gr. in-8°, 488 pp, paginé 1289-1776, préface de Jean-Michel Leniaud, 28 illustrations, sources et biblio, index, broché, bon état (Coll. Patrimoine)
Cet ouvrage complète la monumentale histoire du Sacré-Cœur de Montmartre entreprise par Jacques Benoist depuis plus de dix ans. En 1992, paraissaient les deux premiers tomes de cette étude : Le Sacré-Cœur de Montmartre I : spiritualité, art et politique (1870-1923) et Le Sacré-Cœur de Montmartre II : contestation (de 1870 à nos jours). Le présent volume traite du rapport singulier qui s'est établi entre ce monument et les femmes notamment à travers la présence de plus d'une quinzaine de congrégations féminines aux abords du site. Ces congrégations jouent un triple rôle dans l'histoire du Sacré-Cœur : elles vont présenter un modèle de piété féminine incluant les figures de Marie et de Marie-Madeleine dans une France républicaine marquée par la figure de Marianne. Ces congrégations vont par ailleurs assurer une fonction d'accueil des pèlerins qui contribuent au renom du sanctuaire et à son fonctionnement. Par leur implantation sur la butte, elles contribuent enfin à une "urbanisation tempérée" du site en préservant des terrains qui comportent de nombreux espaces verts. Les congrégations féminines participent ainsi au maintien du style villageois de ce quartier de Paris. En dévoilant l'impact de la présence des congrégations féminines sur un site qui accueille désormais six millions de visiteurs par an (1 million en 1900, 3 millions en 1960), cet ouvrage est une contribution importante à l'histoire religieuse, urbaine et sociale de Paris.
PUF, 1963 pt in-8°, vi-186 pp, 7 pl. d'illustrations en couleurs et 32 pl. d'illustrations en noir hors texte, biblio, cart. illustré de l'éditeur, étui cartonné, bon état (Coll. Le Lys d'Or, Histoire de l'art français)
"M. Luc Benoist vient de nous donner une histoire de la sculpture française qui abonde en vues nouvelles, en analyses fines et sensibles, en expressions heureuses." (Bulletin Monumental)
BERARD (S.), CHATEAUGIROND (H. de), DUCHESNE (Jean), TREMUSOT [éd.]
Reference : 593636
(1828)
Paris, Alexandre Mesnier, 1828-1830. 2 grands vol. in-4, rel. post. demi-chagrin vert à coins, dos à 5 nerfs rehaussés d'un motif doré, titre et tomaison dorés, très nombreux fac-similes classés par ordre alphabétique d'Adams à Zwingle, certains dépl.,14 pp. d'index à la fin du 2e vol., liste des souscripteurs. Ex-libris gravé de la bibliothèque du Château de Mello.
Dos passé, petits frottements, bon ex. par ailleurs. - Frais de port : -France 12,8 € -U.E. 15 € -Monde (z B : 36 €) (z C : 76 €)
Arthaud, 1969, in-8° oblong à l'italienne, 139 pp, 50 photos en héliogravure hors texte, une carte, cart. éditeur, jaquette illustrée, bon état
P., Le Portulan, 1948, pt in-8°, 330 pp, broché, bon état. Edition originale (il n'est pas mentionné de grand papier), envoi a.s. à Alfred Fabre-Luce
Gaston-François est le pseudonyme de Gaston Bergery (1892-1974). — "Il paraît que Gaston-François, c'est Gaston Bergery. Cela semble incroyable. Parce qu'il est incroyable qu'un homme si intelligent écrive des phrases si plates, et qu'un ancien ministre imagine des personnages si purs." (Chris Marker, revue Esprit, octobre 1948)
P., Félix Alcan, 1922, in-12, viii-245 pp, broché, qqs rares piqures, tache sur les pages 96 et 97, bon état (Coll. Bibliothèque de philosophie contemporaine). Edition originale (pas de grands papiers), premier tirage
"Quelques mots sur l’origine de ce travail en feront comprendre l’intention. Nous l’avions entrepris exclusivement pour nous. Nous voulions savoir dans quelle mesure notre conception de la durée était compatible avec les vues d’Einstein sur le temps. Notre admiration pour ce physicien, la conviction qu’il ne nous apportait pas seulement une nouvelle physique mais aussi certaines manières nouvelles de penser, l’idée que science et philosophie sont des disciplines différentes mais faites pour se compléter, tout cela nous inspirait le désir et nous imposait même le devoir de procéder à une confrontation. Mais notre recherche nous parut bientôt offrir un intérêt plus général. Notre conception de la durée traduisait en effet une expérience directe et immédiate. Sans entraîner comme conséquence nécessaire l’hypothèse d’un Temps universel, elle s’harmonisait avec cette croyance très naturellement. C’était donc un peu les idées de tout le monde que nous allions confronter avec la théorie d’Einstein."
Félix Alcan, 1924, in-8°, viii-184 pp, 23e édition, reliure demi-chagrin carmin, dos lisse avec titres et quadruples filets dorés (rel. de l'époque), bon état. Exemplaire fort bien relié
"Je me proposai, pour ma thèse de doctorat, d'étudier les concepts fondamentaux de la mécanique. C'est ainsi que je fus conduit à m'occuper de l'idée de temps. Je m'aperçus, non sans surprise, qu'il n'est jamais question de durée proprement dite en mécanique, ni même en physique, et que le "temps" dont on y parle est tout autre chose. Je me demandai alors où est la durée réelle, et ce qu'elle pouvait bien être, et pourquoi notre mathématique n'a pas de prise sur elle. De ces réflexions est sorti l'Essai sur les données immédiates de la conscience où j'essaie de pratiquer une introspection absolument directe et de saisir la durée pure." (Bergson, lettre à G. Papini, 21 octobre 1903). À la croisée de la psychologie et de la métaphysique, le premier ouvrage de Bergson, paru en 1889, contient en germe l'ensemble de sa philosophie. En nous invitant à nous déprendre de nos cadres de pensée figés, il y montre que le temps n'est pas une réalité physique, mais une dimension de la conscience vivante, et, tissant un lien entre philosophie de la conscience et théorie de l'action, il aborde à nouveaux frais la question de la liberté. L'influence de Bergson fut sensible chez certains socialistes, et des mouvements religieux libéraux qualifiés de modernistes ou néo-catholiques tentèrent de s’approprier ses thèses. L’Église catholique romaine réagit en mettant les trois ouvrages principaux de Bergson, dont celui-ci, à l’Index (décret du 1er juin 1914).