VENDRICKX (P. F. Archange, de l'ordre des Récollets de Belgique).
Reference : 18833
(1868)
Saint-Trond, 1868-1887, 5 vol. in-16, * pp, reliure demi-toile verte époque, discret C. de bibl. Tous les numéros de la première année, 1ère livraison (mai 1868) à la vingtième année, 12e livraison (avril 1887), proprement reliés en 5 volumes in-16, table des matières pour chaque année (192 pp par année, 768 pp par volume)
P., Renaissance du Livre, 1921, in-8°, xxviii-447 pp, biblio, index, reliure demi-chagrin brun-vert, dos à 5 nerfs soulignés à froid (rel. de l'époque), dos uniformément passé, bon état (Coll. l'Evolution de l'Humanité)
Pygmalion 2006, in-8 broché, 409 p. (ccroc recollé à un mors supérieur, sinon très bon état) Remarquable essai, décrivant la genèse des luttes mortelles qui prirent leur source dans le premier conflit mondial.
Albin Michel, 1953, gr. in-8°, 314 pp, traduit de l'italien, 217 illustrations en noir, dans le texte et à pleine page, biblio, reliure bradel toile écrue décorée de l'éditeur, jaquette illustrée (pt mque à la jaquette), bon état
Études sur Manet, Degas, Monry, Pissarro, Sisley, Renoir, Cézanne, Seurat, Gauguin, Van Gogh, Toulouse-Lautrec.
Bruxelles, Editions Meddens 1962, grand in-4 (34,5 x 25,5 cm) relié toile blanche de l'éditeur sous jaquette illustrée, 245 p. (accrocs sans manque à la jaquette, sinon très bon état) Texte sur deux colonnes ; index des noms. Riche documentation, illustrée de 450 photos et de 15 grandes cartes en couleurs.
VERGNIOUX (Alain) et Henri PEYRONIE (éds).
Reference : 26347
(2001)
ISBN : 9783906767383
Peter Lang, 2001, gr. in-8°, 328 pp, broché, bon état
De nombreux philosophes qui se sont penchés sur le concept de démocratie, que l'on remonte à la Grèce Antique avec Platon et Aristote, ou au siècle des Lumières en France avec Montesquieu et Condorcet, confèrent à l'éducation le rôle essentiel de la transmission des savoirs et de l'émancipation des esprits pour assurer les conditions d'existence et de développement des sociétés démocratiques. Avec le XXe siècle, l'école demeure peut-être le seul lieu démocratique : ouverte à tous et ayant pour ambition l'égalité des chances, elle serait chargée de réaliser l'idéal d'une société démocratique où chacun pourrait accéder à toutes les places sociales. Les actes de ce colloque tenu à Cerisy-la-Salle en septembre 2000 s'interrogent sur la dialectique de la démocratisation de l'école : la démocratisation de la société influe-t-elle sur les formes de la scolarisation, ou, au contraire, le développement social est-il favorisé par la démocratisation de l'école ? Les questions alors se démultiplient : Quels sens la démocratie assigne-t-elle à l'entreprise scolaire ? La diversité des sens de l'école nourrit-elle en retour le sens de la démocratie ? Les fonctionnements de l'école répondent-ils aux exigences de la démocratie ? L'école prépare-t-elle à la démocratie ? Quels contenus de la démocratie entend-elle promouvoir ? — Henri Peyronie est agrégé de philosophie, Docteur en sciences de l'éducation, Professeur à l'Université de Caen et Directeur du Centre d'Etudes et de Recherches en Sciences de l'Education (CERSE EA 965). Alain Vergnioux est agrégé de philosophie, Docteur en philosophie, Maître de conférences à l'Université de Caen et responsable de la revue Le Télémaque, revue de philosophie de l'éducation.
P., Crédit Lyonnais, 1970, in-4°, 126 pp, nombreuses illustrations en noir et en couleurs, reliure toile rouge éditeur, titres dorés, sous emboîtage toilé rouge, bon état. Edition originale hors commerce imprimée à l'intention des amis du Crédit Lyonnais "mise en pages et achevée d'imprimer sur les presses de Draeger Frères à Montrouge le 3 novembre 1970 à 18 heures précises"
Les instruments de mesure du temps à travers l'Histoire. Une étude sur l'horlogerie illustrée de très nombreux documents (reproduction d'horloges et de montres anciennes). Première édition de cet ouvrage magnifiquement illustré qui ne fut pas mise dans le commerce.
Grenoble, B. Arthaud, 1937, in-8° (20 x 15), 115 pp, 60 photographies de Laure Albin-Guillot reproduites en héliogravure, guide du visiteur par Jean Vergnet-Ruiz, un plan dépliant in fine, broché, couv. photo rempliée, bon état. Edition originale
Henri Verne (1880-1949) fut chargé de la direction des Musées nationaux de 1926 à 1939. Son nom reste attaché à un plan de réorganisation des musées nationaux parisiens et du Louvre en particulier. "Ouvrir le Louvre la nuit ! C'est une expérience qui a réussi. L'essai en a commencé le 8 mars 1936, dans les galeries de la sculpture grecque et des grands monuments égyptiens (...). Au moment où j'écris, poursuit Henri Verne, ces salles ont été régulièrement ouvertes le soir deux fois, trois fois et jusqu'à cinq fois par semaine." Cet ouvrage est enrichi de superbes photographies, oeuvres de Laure Albin-Guillot (1879-1962).
Marseille, Michel Aveline, Musées de Marseille, 1988, in-4°, 160 pp, 85 illustrations en couleur et 77 en noir, biblio sommaire, index, broché, couv. illustrée, bon état
Ouvrage réalisé à l'occasion de l'exposition au Centre de la Vieille Charité du 31 mars au 12 juin 1988.
Julliard, 1985, in-8°, 412 pp, textes choisis et préfacés par Ferny Besson, broché, bon état
Dans ces Bananes de Königsberg, Vialatte raconte l'Allemagne telle qu'il l'a vue, entendue, ressentie, de 1922 à 1949. Arrivé en Allemagne en 1922, Vialatte s'installe à Mayence. Il respire à grandes bouffées ce folklore rhénan dont il a tant rêvé. L'écrivain retrouve l'Allemagne éternelle qu'il imaginait, romantique, teintée de piété monastique, le Rhin mystérieux et sa fascinante Lorelei. Assez vite cependant, son enthousiasme faiblit. Déçu, inquiété par l'Allemagne pro-nazie dans laquelle il voit se dessiner très clairement le péril hitlérien, Alexandre Vialatte, entre 1933 et 1939, ne fait plus que de rares et brefs séjours au-delà du Rhin. Personne ne croit à ses angoisses de Cassandre. Ce qu'il pense, redoute, paraît tellement insensé qu'on le laisse rarement s'exprimer. En janvier 1945, « correspondant de presse », il assiste aux procès des criminels de guerre de Belsen. Il les suit, à la fois fasciné et atterré par l'ampleur et l'horreur du drame, par le flegme des bourreaux qui se présentent comme des champions de l'ordre, du devoir et de l'obéissance. « Ils ouvrent sur l'âme nazie et la psychologie du crime des horizons qu'on ignorait jusqu'à ce jour. » Ces Bananes de Königsberg éclairent et nuancent l'apparence de frivolité qu'Alexandre Vialatte s'est amusé, presque toujours, à donner de lui-même. Elles affirment qu'il est aussi un écrivain profond.
Julliard, 1978, in-8°, 314 pp, préface de Jacques Laurent, introduction de Ferny Besson, broché, bon état
"Vous connaissez Vialatte? Vous aimez? Ces questions n'en étaient pas; elles n'en sont toujours pas; elles font partie d'un mot de passe. Une réponse affirmative permet de classer l'interlocuteur. Si l'on aime Vialatte, c'est qu'on pratique une région de la littérature qui va de Morand à Giraudoux. Encore faut-il se méfier du diagnostic car on peut tomber sur un amateur de Vialatte qui déteste Morand et qui raffole d'Audiberti où, ce qui est le plus grave mais existe, sur un fervent de Kafka qui a intégré Vialatte à sa religion... Alexandre Vialatte mourut le 3 mai 1971. Depuis lors, sous les meilleures plumes le même appel a été répété : il faut publier ses chroniques. L'appel a été entendu, ce livre le prouve. II prouve, en paraissant, que notre civilisation subsiste et que contrairement aux sociétés manichéennes elle est toujours disposée à laisser autant de place aux écrivains mineurs qu'aux hercules de la littérature." (Jacques Laurent)
Julliard, 1979, in-8°, 296 pp, chroniques choisies par Ferny Besson, préface de Jacques Perret, broché, bon état
Etrange destin que celui d'Alexandre Vialatte... De son vivant, méconnu et célèbre : d'une part vénéré par un seul petit groupe d'initiés, d'autre part adulé par les milliers de lecteurs de "La Montagne" qui dévoraient ses chroniques quotidiennes chez le médecin ou le coiffeur. Aujourd'hui, enfin reconnu par tous comme un écrivain de génie. Explorateur des mots, capitaine au long cours de la grammaire et de la syntaxe, Vialatte donne ici ses lettres de noblesse à la chronique en embarquant sur son arche hommes, bêtes, choses, arts et bâtisses dont il étudie les édifiants rapports. Nous le suivons, irrésistiblement aimantés par son humour. Nous évoluons avec délices dans les méandres de la langue française. L'appel de ce magicien du verbe et la cocasserie de son monde sont irrésistibles.
Julliard, 1980, in-8°, 318 pp, chroniques choisies par Ferny Besson, préface de Pierre Daninos, broché, bon état
Dernières nouvelles de l'univers : l'homme aujourd'hui ne descend plus du singe mais de l'avion... Il achète un chien imaginaire qui ne tient pas de place, consomme peu et oblige à prendre de l'exercice... D'éminents chimistes ont inventé un produit miraculeux qui ne tue pas les mites mais leur coupe l'appétit... Gardez-vous bien de rire ! Tout est vrai. Vialatte a toujours raison. Il observe et raconte. Il désarticule le temps à loisir et saisit l'irrésistible cocasserie du monde. Fables, pamphlets, poèmes, prophéties, ces chroniques célèbrent l'art d'écrire. Avec une justesse et une virtuosité qui font mouche.
P., Octave Doin, 1899, in-12, iv-433 pp, 118 figures dans le texte dont 34 en couleurs, reliure percaline brun-clair de l'éditeur, état correct
Bookking International, 1993, in-4°, 167 pp, traduit de l'italien, nombreuses illustrations en noir et en couleurs dans le texte et hors texte, biblio, reliure toile rouge éditeur, titres dorés au 1er plat et au dos, sans la jaquette, bon état
VIDAL (Laurent) et Tania Regina DE LUCA (dir.).
Reference : 113805
(2011)
ISBN : 9782846542548
Les Indes savantes, 2011, gr. in-8°, 501 pp, nombreuses gravures et photos, broché, couv. illustrée, bon état
27 études érudites. — Au Brésil, la présence massive de nombreuses nationalités immigrée s'oppose à "l'invisibilité" des Français, dont les traces transparaissent malgré tout. Cet ouvrage propose une réévaluation de l'émigration française et de la présence de ces immigrants au Brésil : la décision d'émigrer, l'importance des facteurs économiques, politiques et/ou sociaux dans ce choix. Quelles catégories de la société française ont plus particulièrement été concernées par l'émigration ? Quel est le poids de l'émigration spontanée, ou de l'émigration par contrat ? Vient ensuite une question essentielle : pourquoi choisir le Brésil ? L'action des réseaux familiaux, des agents recruteurs et le fruit de l'imaginaire ont façonné le "désir de Brésil". Une fois établis dans le nouveau pays, les immigrants français ont privilégié plutôt certains secteurs d'activités. Leur distribution et leur mobilité dans le territoire brésilien présentent également des particularismes. Enfin, beaucoup n'hésitent pas à alterner expérience urbaine et expérience rurale.
Plon, 1986, in-8°, xi-454 pp, préface d'André Bourin, biblio, glossaire, index, broché, couv. illustrée à rabats, bon état
"... Chantal Vieuille nous entretient donc, non seulement des écrivains du terroir, chantres d'une province à laquelle ils sont attachés par leurs racines et qu'ils n'ont pas quittée, mais aussi de ceux qui, bien que provinciaux de naissance, n'ont pas évoqué leur province dans leur oeuvre, ceux aussi qui, quoique nés et demeurant ailleurs, ont situé un ou plusieurs de leurs livres dans telle ou telle région, enfin ceux qui, par choix délibéré, par affinité élective, ont adopté un coin de France pour y vivre et y travailler..." (André Bourin, préface)
Seuil, 1998, in-8°, 358 pp, notes, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. L'Univers historique)
"L'histoire des violences sexuelles est en France une histoire récente. La réflexion sur ce thème progresse, cependant, rapidement ainsi qu'en témoignent des études récentes sur le viol de guerre ou les attentats à la pudeur sur les fillettes. Le livre que Georges Vigarello consacre au sujet s'alimente de ces curiosités nouvelles. Conformément à une méthode qui lui est propre – le traitement sur la longue durée d'une étude consacrée au corps – il se propose d'observer le viol de l'Ancien Régime à nos jours. Son histoire, néanmoins, n'est pas une histoire des faits et des gestes. Certes, l'auteur propose quelques portraits de criminels et développe certains cas exemplaires mais il s'attache d'abord à la peinture des perceptions, des émotions, au glissement des définitions. Bref, il se propose avant tout de peindre l'intolérance croissante de la société face aux violences sexuelles..." (Anne-Marie Sohn, Revue d’Histoire moderne et contemporaine, 2000)
Seuil, 1985, in-8°, 285 pp, notes, broché, couv. illustrée, pt trace de mouillure au coin du 1er plat, sinon bon état (Coll. L'Univers historique). Edition originale
« Faire l'histoire de la propreté corporelle depuis le Moyen-Âge, c'est faire l'histoire du sens du mot, et principalement des attitudes privées et sociales considérées comme normales : attitudes à l'égard du corps, bien sûr, mais aussi à l'égard du linge et du vêtement comme mise en scène de la propreté, et à l'égard des lieux de l'eau ; l'eau du bain est révélatrice des moments d'une culture : festives aux étuves du Moyen-Âge, pourvoyeuse de peste et de choléra ensuite, jusqu'à l'invention de l'hygiène moderne et de l'intimité dont les repères nous aveuglent facilement sur le passé. La lecture par l'auteur des mémoires, des récits, des inventaires restitue des espaces, des gestes, des objets différents et surtout une longue suite de luttes pour l'apparence : en effet, travaillant contre les odeurs, les miasmes, les fièvres et les microbes, la propreté cherche toujours à laver l'invisible. » — "Un livre serré, dense, subtil. Un livre très "propre", a-t-on envie d'écrire. Son sujet : les définitions, les repères, les techniques de la propreté culturelle entre Moyen Age et XXe siècle, avec les pratiques qui aujourd'hui ont charge d'assurer la netteté du corps. Mais le livre est plus que cela. Il s'appuie, en effet, avec liberté et intelligence, sur les hypothèses proposées par le sociologue allemand Norbert Elias pour rendre compte du "processus de civilisation" qui caractérise les sociétés d'Occident entre XIIe et XIXe siècles. Là est sans doute le prix de ce livre qui analyse le procès de civilisation occidental à partir de l'un de ses traits les plus fondamentaux : à savoir les transformations du rapport que les hommes ont eu avec leur corps. Séché, baigné, lavé." (Roger Chartier, Libération) — Encombrement des espaces, netteté de la peau, intimité sensible, les critères anciens du propre et du sale ne sont plus ceux d’aujourd’hui. Des faits apparemment identiques ne déclenchent au fil du temps ni les mêmes appréciations ni les mêmes réactions : la transpiration collant à la peau, le cheveu supportant la vermine, l’odeur émanant des corps. La propreté de nos pères, celle de l’Europe classique par exemple, n’était pas la nôtre : elle pouvait exister sans le recours à l’eau, en favorisant quasi exclusivement l’apparence extérieure, l’habit. L’histoire du propre et du sale est ainsi celle d’un lent raffinement. Elle montre comment se fabriquent les seuils du goût et du dégoût. Leurs différences avec les nôtres réveillent la conscience de notre propre sensibilité. Cette histoire est aussi davantage. Elle montre encore comment s’enracinent au plus près des repères corporels, des différences marquantes entre les groupes sociaux. La dentelle blanche de l’aristocrate du Grand Siècle n’a aucun rapport avec le chanvre écru du laboureur. Non que cette différence soit celle de l’ustensile ou de l’accessoire. Elle est d’abord celle du corps. Elle révèle combien la distance sociale, devenue abîme, tient au sentiment de ne pas avoir le même corps. Cette histoire enfin plonge au coeur de la sensibilité culturelle. Le propre et le sale orchestrent un ordre immédiat du monde. Avec leurs changements temporels bascule, tout simplement, l'horizon des matérialités.
Seuil "L'univers historique" 1993, in-8 broché, 407 p. (très bon exemplaire ; épuisé dans la collection) Notes et index. Si l'entretien de soi est de tous les temps, l'hygiène contemporaine en a révolutionné les principes ; cette étude originale explore toutes les formes qu'a prises la vigilance vis-à-vis du corps humain.
Roma, Fratelli Palombi Editori, 1993, fort in-4°, 406 pp, texte bilingue français-italien sur 2 colonnes, 138 oeuvres décrites et commentées, très nombreuses illustrations en noir et en couleurs, la plupart à pleine page, biblio, index, broché, couv. illustrée, pelliculage de la couv. lég. décollé, bon état
Catalogue de l'exposition à Rome, Villa Médicis, 14 décembre 1993-30 janvier 1994 et à Paris, Espace Electa, 1er mars-3 avril 1994.
Lyon, Imprimerie Léon Sézanne, 1938, in-8°, 115 pp, 3e édition, un portrait photo en frontispice, 3 pl. de photos et 3 pl. de plans hors texte, biblio, broché, bon état
L'association du nom des frères Lumière au développement du cinématographe ne doit pas faire oublier qu'Auguste Lumière (1862-1954) fut avant tout un biologiste de renom. Abandonnant dès 1895 à son frère Louis la nouvelle invention, il créa un laboratoire de physiologie expérimentale et de pharmacodynamique pour orienter ses découvertes vers la médecine expérimentale. Ce seront les Laboratoires Lumière, à Lyon, dirigés par lui-même jusqu'au 25 octobre 1940, date à laquelle il passa la présidence de son entreprise à son fils, tout en continuant ses recherches jusqu'à sa mort.
P., Masson et Cie, 1902, in-4°, vi-207 pp, 38 figures dans le texte et 9 planches hors texte, reliure cartonnée demi-toile à coins de l'éditeur, plats un peu salis, bon état
En 1898, une exposition sur l'art sacré s'ouvrait à Turin. Pour la première fois depuis 30 ans, et alors que la permission de déployer l'étoffe n'avait été donnée que six fois au cours du XIXe siècle par la Maison de Savoie, on put non seulement voir le Linceul mais aussi le photographier et l'étudier. Les premières photographies du Saint-Suaire ont alors été réalisées par Secondo Pia. C'est au moment du développement de ces clichés que ce dernier s'est rendu compte que des empreintes laissées sur le tissu du linceul, et jusqu'alors invisibles à l'œil nu, étaient devenues observables. Paul Vignon est l'un des premiers savants à s'être emparé du sujet. Persuadé du caractère authentique de l'objet, il considérait que les photographies qui en avaient été tirées ne pouvaient être ni des peintures ni une copie faite de main d'homme, mais bien plutôt la trace laissée par les "effluves" du corps du Christ, sorte de rayonnements qui distingueraient, selon Vignon, ces images par une nature singulière, d'ordre "vaporographique", comme il le précisait alors dans son étude. — "Le livre de M. Vignon est l'instrument le plus complet et indispensable pour aborder le Suaire. La documentation est souvent excellente, l'illustration incomparable." (Revue des études byzantines)
Gallimard/Le Seuil, 1982, gr. in-8°, 428 pp, broché, bon état (Coll. Hautes Etudes)
L’œuvre de Pierre Vilar s’enracine d’abord dans une très longue réflexion sur l’histoire de l’Espagne et, plus particulièrement, sur le phénomène catalan. Mais qu’il s’agisse du fait national, des réalités économiques, sa recherche se caractérise d’abord par la volonté d’une saisie globale des réalités historiques à partir des questions du présent. Liée en ce sens à tout le mouvement des Annales, elle se combine aussi, de façon plus théorique, avec la volonté de « construire » rigoureusement l’objet historique dans une perspective marxiste. D’où le titre de ce recueil qui restitue sur quarante ans le parcours intellectuel d’un historien et un voyage à l’intérieur d’une science en voie de constitution, mais dont l’unité ne cesse d’être proclamée au moment même où elle paraît menacée d’éclatement.
Livre Club du Libraire, 1965, in-8°, 237 pp, 15 gravures hors texte (5 sur double page) par Théodore de Bry (XVIe siècle), Léonor Fini, Jean Boullet, etc, reliure toile havane de l'éditeur, titre en noir au 1er plat et au dos, gardes illustrées, bon état
Un proverbe maori prévient que « seuls les fous osent pénétrer sur les terres des cannibales. » C'est pourtant à ce dangereux voyage que vous convie Roland Villeneuve, le plus érudit des démonologues français. Qu'ils mangent de la chair humaine par choix, comme ces Gaulois Atticotes qui « recherchaient de préférence les fesses des jeunes garçons et les tétons des pucelles », ou qu'ils soient motivés par un esprit belliqueux, comme ces habitants des îles Ouen qui « séparent à coups de hache un bras du cadavre du malheureux chef ennemi, l'agitent au-dessus de leur tête en manière de triomphe, puis arrachent avec les dents un lambeau de cette chair palpitante... », les anthropophages se retrouvent sur tous les continents et dans toutes les époques. Cette Histoire du cannibalisme, ouvrage de référence, aborde tous les aspects du plus grand des tabous : anthropophagie guerrière, magique, pathologique, ou littéraire. Des sauvages guerriers Fans aux chasseurs de têtes de Papouasie ; de Fritz Haarmann, le boucher de Hanovre, au géant Minski du marquis de Sade : vous saurez tout sur celles et ceux qui se sont adonnés à l'« horrible passion cannibale ».