s. l. [Klarskovgaard] 22 octobre 1950 | 21 x 34 cm | 2 pages sur un feuillet
Lettre autographe signée en partie inédite de Louis-Ferdinand Céline adressée à son avocat, Maître Thorvald Mikkelsen. Deux pages rédigées à l'encre bleue sur un grand feuillet de papier blanc ; numéro "582" de la main de Céline en haut à gauche au crayon rouge. Pliures transversales inhérentes à l'envoi. Cette lettre a été très partiellement retranscrite dans l'Année Céline 2005. Belle lettre évoquant Marcel Aymé : "Nous dirons si vous le voulez bien en simple et bon français que Marcel Aymé a :de la pénétration.[...] Et si Marcel a de la pénétrationmoi j'ai de la vision."Nous ne reviendrons pas sur l'amitié qui unit Céline et Aymé - ce dernier lui rendit même visite àKlarskovgaard en mars 1951 - mais nous nous contenterons de citer un passage du texte que l'écrivain montmartrois rédigea en l'hommage de son sulfureux ami : "Je l'ai connu il y a vingt-cinq ans, avant la guerre alors qu'il était partout célébré, admiré - mais rarement compris - et après son retour du Danemark, pendant les neuf années de souffrances qui l'acheminaient vers la mort. Avant comme après la tourmente, sa conversation faisait apparaître l'idéaliste dont les sarcasmes dénonçaient les cent mille misères d'une humanité cruelle, vaniteuse, boulimique, acharnée à sa propre perte. " Avant ", ses réquisitoires contre les folies meurtrières et suicidaires de l'homme, contre les injustices et les traquenards de la société, avaient la force joyeuse d'un lutteur, fusant avec une inépuisable invention verbale qui émerveillait ses auditeurs." (Ecrits sur la politique 1933-1967) Céline parle également dans cette lettre d'Albert Naud (son avocat entre 1947 et 1951) qui "se promène au Canada" et "va se retenir une Thénardière sur le St Laurent". S'en suit une considération toute célinienne : "Je crois aussi que la prochaine et ultime Capitale de la France sera Montréal."L'exilé danois fantasme ensuite sur un gouvernement mondial à mettre en place : "Et [René] Meyer (sic) ministre de la Justice, toujours, bien entendu ! là-bas ! Vous serez alors vous même ministre de la Guerre au Danemark (en retraite)." En 1947, Céline, poursuivi par la justice française pour son engagement collaborationniste, est reclus au Danemark. C'est en mai 1948, accompagné de Lucette et Bébert qu'il arrive chez son avocat Maître Thorvald Mikkelsen à Klarskovgaard. Ce dernier possède une grande propriété au bord de la mer baltique et invite l'exilé à y séjourner. Le 21 février 1950, dans le cadre de l'épuration, l'écrivain est condamné définitivement par contumace par la chambre civique de la Cour de justice de Paris pour collaboration à une année d'emprisonnement (qu'il a déjà effectuée au Danemark). Le consul général de Suède à Paris, Raoul Nordling, intervient en sa faveur auprès de Gustav Rasmussen, ministre des Affaires étrangères danois, et parvient à retarder son extradition. Le 20 avril 1951, Jean-Louis Tixier-Vignancour, son avocat depuis 1948, obtient l'amnistie de Céline au titre de "grand invalide de la grande guerre" en présentant son dossier sous le nom de Louis-Ferdinand Destouches sans qu'aucun magistrat ne fasse le rapprochement. Céline quittera le Danemark l'été suivant, après trois ans passés chez son avocat. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
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s. l. [Copenhague] 23 avril [1947] | 22.50 x 28.40 cm | 6 pp. in-folio
Lettre autographe signée de Céline à Henri Mahé, datée du 23 avril [1947], 113 lignes à l'encre noire sur trois feuillets, corrections de la main de l'expéditeur. Pliures inhérentes à la mise sous pli, quelques petites taches sur le premier feuillet sans manque de texte. Empreinte de l'emblématique style célinien, cette longue lettre à l'un de ses plus intimes amis, révèle un exilé fébrile, tiraillé entre mal du pays et rancur vis-à-vis de ses détracteurs. En 1947, Céline, poursuivi par la justice française pour son engagement collaborationniste, est reclus au Danemark. Cette période de grande solitude, pénible à l'écrivain, est marquée par une importante correspondance avec ses contacts parisiens et notamment avec «[son]cher vieux», Henri Mahé, l'un des rares fidèles qui lui rendront visite dans sa captivité. L'artiste peintre, rencontré en 1929, entretient une relation amicale privilégiée avec Céline, immortalisée par son avatar dans le Voyage, et dont on perçoit toute la portée dans la lettre que Céline lui adresse. Retenu prisonnier contre son gré, Céline fantasme une Bretagne mythifiée, berceau de son amitié avec Mahé: les filles de celui-ci, filleules des Destouches, deviennent des «fées», images de la «Bretagne en fleur». La pensée nostalgique de ce pays devient un refuge récurrent durant les années difficiles: «Mon Dieu, que vous devez être heureux». Articulée autour de «la petite musique» célinienne, la lettre, à l'image de toute la correspondance, fait partie intégrante de l'uvre de l'auteur où se côtoient grotesque et tragique: «Jojo n'a pas de veine alors. [...] La ténacité, bien agréable dans le cas, est souvent récompensée. Tuset représente admirablement le géniteur fin, philosopheet magnifiquement vivant... Je n'irai tout de même pas jusqu'à le recommander à Madame Jojo!»/«J'ai vu finalement l'attaché de presse Raynaud et sa femme, deux petites ambitions promenades d'Alger satisfaites sans aucun sacrifice ni risques, champignons poussés sur le fumier de la catastrophe et des décombres». A l'instar des romans, cette lettre met en exergue le talent d'argotiste de Céline: «Là je te dis que l'on ergote, trafouille, cafouille que c'est une joye.» Son ressentiment n'est pas seulement perceptible dans ses mots mais transparaît aussi par sa graphie, de plus en plus irrégulière, espacée et démesurée au fur et à mesure qu'il s'échauffe, certains mots étant rageusement soulignés de plusieurs traits : «Vous, vous, chère petit tête précieuse, bien habile et bien planquée, que ferez-vous, vous, pas un autre, pas le Pape, vous?». L'ennui qui ronge Céline se devine dans l'empressement avec lequel il enjoint Mahé de lui rapporter des nouvelles de la France, qu'elles soient privées ou politiques: «Comment est l'enfant Mourlet? Sont-ils bêcheurs? Et Desse?[...] Que pense-t-on de de Gaulle? Boulanger? Badinguet? Kerensky?». La plume agitée de Céline jette les informations sur le papier, multipliant les noms, sans organisation ni transitions entre les différentes affaires qui l'intéressent: «Tu ne me parles pas des Mondains? Je te recommande une jolie revue «Courrier du Continent» [...] Le cinéma français me semble bien mort...» La régularité et l'ardeur que Céline met à sa correspondance est signe de sa détermination à ne pas être oublié ni de ses amis ni de ses défenseurs potentiels: «Je lui [Naud] ai envoyé tout mon dossier, et puis une aucune nouvelle! Je voudrais bien qu'on le stimule. Qu'on lui demande ce qui se passe? [...] Tu vois comme tout ceci est critique [...] Il faudrait prouver à Naud que j'ai des amis distingués à Paris». La haine de Céline face aux hommes, déjà profondément enracinée dans le Voyage, s'intensifie durant l'exil et face aux accusations, qu'il subit: «Pas un jour de peine, tout en bénéfice. Ecurant! Tout perdre, tout souffrir pour des petits cafouilleux pareils. J'ai honte.» Mais Céline, impuissant, déplore au-delà de cette injustice présumée, la
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Copenhage 10 avril [1947] | 22.50 x 28.40 cm | 6 pages sur 3 feuillets
Très longue lettre autographe signée "Dest" au docteur Tuset et à Henri Mahé, datée du 10 avril [1947] à Copenhague, 130 lignes à l'encre bleue sur six pages pleines, corrections et soulignements de la main de l'auteur. La date indiquée par l'auteur du 10 mars est erronée, Naud n'acceptant de défendre Céline qu'en avril 1947. Pliures inhérentes à la mise sous pli ayant provoqué d'infimes déchirures sans manque de texte. Affaibli par son exil, Céline se réfugie dans sa correspondance où les multiples évocations du passé constituent des repères qui le rattachent à la vie. En 1947, Céline, poursuivi par la justice française pour son engagement collaborationniste, est reclus à Korsør, au Danemark. Epuisé par son isolement, Céline tente de maintenir un contact permanent avec son cercle d'amis français et parmi eux, le docteur Augustin Tuset, figure autour de laquelle gravite le monde des arts de Quimper, «cette petite Athènes au bord de l'Odet». La période d'exil permet à Céline de renouer avec le monde de l'avant-guerre ressurgissant à travers les abondantes listes de noms parfois non identifiés: «et Mme. Le Gallou? Et votre assistante? Et Desse? [...] Et les frères confitures, et leur grand-père divin! et Le Floche? Et Rosbras? [...] Et Troulalaire? Et notre si gentille crêpière. Je n'en aurais pas fini». Les différentes époques de la vie de Céline s'entrecroisent dans la correspondance du Danemark, donnant à la mémoire un rôle à la fois néfaste et salvateur pour l'auteur: «Je suis inépuisable aux souvenirs. L'atroce est que je n'oublie jamais rien. Il faudrait bien que j'oublie certaines choses [...] Ah Marie Bell, mes amours! [...] elle était vraiment extraordinaire dans Armide! Ces choses-là ne s'oublient pas. Tout est poésie!». L'écriture de la lettre épouse le fil de la pensée de l'auteur, n'effectuant aucune transition entre les sujets: «Maria le Bannier nous écrit souvent. Je l'aime bien. C'est un tempérament et tout un trésor de Bretagne. Et Saudemont? Vers quelles ivresses? Serre bien la main de Pipe. Affection à Stève. [...] comment va la mère de Madeleine? Nous parlons souvent de la «Puce». Leur pauvre petite chatte... » Aucune affaire n'est épargnée par la soif de Céline de retrouver les repères familiers dans sa solitude où finit par poindre la fatigue qui l'accable: «Jusqu'où vont nos souvenirs...» A l'instar de plusieurs autres missives de la correspondance danoise, cette lettre est destinée à deux interlocuteurs: le docteur Tuset, mais aussi le peintre Henri Mahé, qui présenta d'ailleurs le premier à Céline. Le ton change significativement lorsque l'écrivain, s'adressant à son ami de longue date, quitte cette bienveillance nostalgie pour laisser éclater sa colère: «[...] prévenez Henri que Karen est à rayer une fois pour toutes!». Ici s'ouvre le long et virulent récit de l'un des tournants principaux de l'épopée du Danemark. Céline avait, avant son exil, confié de l'or à la danseuse Karen Jensen (dédicataire de L'Eglise). Assistée d'Ella Johansen, cette dernière mit des appartements à la disposition des Destouches qui s'y réfugièrent à leurs sorties respectives de prison. Dépositaires de l'or de Céline dont la réserve diminue de manière suspecte, les deux femmes sont ici violement prises à partie: «Elle [Karen] et son amie se sont comportées comme des sorcières de Macbeth et en plus pillardes, canailles. Des monstres. Elles ont littéralement torturé la pauvre Lucette. Deux mégères en délire [...] Son amie Johansen, ivrogne aussi hystérique, méchante, envieuse, un monstre.». Céline va même jusqu'à les comparer à «Landru [...] plus timides, plus sournoises, mais textuelles». La colère doublée de frustration de Céline n'épargne personne, pas même sa propre fille: «La mienne d'enfant, Colette, végète à Paris, la pauvre conne» L'exil mais surtout la période de prison que Céline a endurée lui fournissent une source intarissable de fureur qui lui inspire des lignes aussi percu
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Korsør (Danemark) 12 Novembre (1949) | 21 x 34 cm | deux pages sur un feuillet
Lettre autographe signée de Louis-Ferdinand Céline à Charles Deshayes datée du 12 novembre [1949] et rédigée depuis son exil danois de Korsor. Lettre de deux pages, de 25 lignes à l'encre bleue, enveloppe jointe. Traces de pliures centrales inhérentes à la mise sous pli. Charles Deshayes était un jeune journaliste lyonnais qui s'était proposé de prendre la défense de Céline. Il se lia rapidement d'amitié avec l'écrivain, alors abandonné de tous. Leur précieuse correspondance est riche d'informations sur les péripéties céliniennes d'après-guerre et son propre regard sur les années passées. Louis-Ferdinand Céline débute sa lettre en proie aux doutes et aux avanies: «C'est un coup bien moche. Que tenter? Moi-même je n'arrive plus à m'éviter nulle part. J'ai des plaintes en contrefaçon au cul. C'est tout. Tous ces gens ont peur au fond. Ils ne l'avoueront jamais. Qu'espérer?» Tandis que Deshayes qui uvre activement à la réhabilitation de l'écrivain lui soumet son mémoire en défense, Céline lui promet «(très peut-être) un possible (?) éditeur Valby» et des contacts parisiens: «J'écris à ce sujet à mon bon ami le DrBecart.» Mais ce n'est que pour adoucir sa véritable intervention que l'écrivain très directif et cinglant glisse en fin de lettre: «J'ai changé votre titre. Par l'amour de Dieu laissez la nuit tranquille! Et surtout le bout! C'est un cauchemar.» Avec une formidable, mais coutumière, indécence, il lui impose un autre titre violemment provocateur: «L'Affaire Céline me paraît le meilleur comme l'Affaire Dreyfus.» Céline changera finalement d'avis tandis que, ironie de l'Histoire, sous le titre L'Affaire Céline, l'histoire d'un cadavre, le Comité d'action de la Résistance publiera en 1952 les documents à charge contre le sulfureux écrivain. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
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Meudon 1954 | 20 x 27 cm | 16 feuillets (9 pour le premier manuscrit + 7 pour le second)
* Deux manuscrits autographes signés inédits de Louis-Ferdinand Céline rédigés au stylo à bille bleu et rouge sur des feuillets de papier blanc : le premier est constitué de 9 pages, numérotées au coin gauche de 1480 à 1488, le second comporte 7 pages, numérotées de 1498 à 1504. Chacun des textes est signé en marge basse à l'encre rouge par Céline et comporte la mention « Meudon 54 », également de la main de l'écrivain (ff. 1485 et 1505). Ils présentent d'abondantes variantes, lignes et mots biffés, modifications et reprises. Trous d'épingles en marge haute gauche de tous les feuillets, stigmates de l'organisation des manuscrits céliniens en « paquets ». Publié en 1954, Normance est une suite directe de Féérie pour une autre fois paru deux ans auparavant. Les deux parties ont été rédigées durant les années d'exil et de prison de Céline au Danemark. À son retour en France en 1951, Céline entreprend un travail de « polissage » et fait paraître de manière indépendante ces deux textes titanesques au départ envisagés comme un seul. « Céline, tandis qu'il y travaillait, pensait à ce roman comme un second Voyage au bout de la nuit, de nature vingt ans après à étonner le public autant que le roman de 1932. » (Henri Godard) Notre ensemble correspond à deux passages situés aux deux tiers du roman (Romans, Pléiade, IV, pages 371 à 375) avec un texte très différent de la version définitive. Il s'agit d'une version antérieure, inconnue d'Henri Godard, comme en témoigne une note de l'édition de la Pléiade où le célinien explique que le mot « planqaouzeuze » - apparaissant sur l'un des feuillets de notre ensemble - avait posé problème à Marie Canavaggia qui avait retranscrit « plaquouseuze », resté ainsi dans l'édition originale. Il ajoute qu'il n'a pas eu connaissance de cette partie du manuscrit, c'est-à-dire nos feuillets qui n'apparaissent effectivement pas dans les versions intermédiaires retranscrites dans la Pléiade. « Ah devineresse ! un truc qu'elle avait pas deviné comment on lui tarterait ses trembles ! Y éventrerait ses fauteuils, lui crèverait ses fines cachettes ! » Le premier de nos manuscrits narre le saccage et le pillage de l'appartement d'Armelle, une voyante : « Combien elle avait de jeux Armelle ? Elles prenaient l'air ses cartes d'avenir ! [...] ah Pythonisse ! ah le duvet à présent ! le dedans des polochons qui vole ! s'envole ! » Céline y évoque également Madame Toiselle, concierge de l'immeuble : « - Y'a du désordre, madame Toiselle. Je le lui hurle... elle qu'était maniaque ! [...] abrutie ! elle regarde maintenant ! elle regarde bien ! ah je vois sa consternation...elle est là devant moi à quatre pattes. Je la vois sa tête ! sa binette ! - Eh tête d'omelette ! que je lui crie eh tête d'omelette ! » Le second se concentre sur Raymond, qui dans une crise de délire à son réveil se prend pour un âne « Raymond Raymond ! mais c'est votre femme que vous cherchez ! c'est vrai il cherchait sa femme... ! enfin y a peut-être cinq minutes il cherchait sa femme ! Denise ! ... maintenant c'est lui-même qu'il cherche. [...] - Hiian ! hiiian ! ... qu'il me répond ! » On assiste également à un cocasse règlement de compte entre Mimi et Rodolphe : « voilà Mimi puis tiens ! Rodolphe ! ils arrivent ! et comment ils se traitent !... où ils étaient ? sur le seuil les deux ! ils profitent de l'accalmie des bombes ! - Cochon ! maquereau ! - Cabotine ! coureuse ! et ils s'attaquent à leurs costumes... » Remarquables manuscrits témoignant de la persévérance de Céline à trouver le mot juste et de sa volonté de se placer en témoin direct d'événements aussi bien historiques qu'autobiographiques. Ces feuillets inédits sont emblématiques du traitement célinien à l'uvre dans cet ambitieux roman : « L'histoire, le style et le ton de Normance en font un livre à part qui n'est que la longue relation d'une nuit de bombardement à Montmartre, racontée à sa façon par Céline qui avait été viveme
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s. l. [Klarskovgaard] 22 novembre 1950 | 21 x 34 cm | 2 pages sur un feuillet
Lettre autographe de Louis-Ferdinand Céline adressée à son avocat Maître Thorvald Mikkelsen. Deux pages rédigées à l'encre bleue sur un grand feuillet de papier blanc ; numéro "569" de la main de Céline en haut à gauche au crayon rouge. Pliures transversales inhérentes à l'envoi. Cette lettre a été très partiellement retranscrite dans l'Année Céline 2005. "La prescription de notre admirable Bourdemer sera suivie à la lettre. On va se bourrer de vitamines de telle façon qu'on va rajeunir de 20 ans, au moins !" Céline avait fait la connaissance de cet "admirable" médecin français à Copenhague, par l'entremise de son avocat. Cette lettre évoque également l'épouse du peintre Gen Paul :"Nous avons reçu aussi une lettre très gentille et très affectueuse de Mme jeune Gen Paul. Le mystère demeure donc entier...malgré tout quand même, je pense à une petite "mission de renseignement"... Aucune importance d'ailleurs ! Tant mieux même !"Début novembre 1950, Gaby Paul était venue rendre visite à Céline et Lucette àKlarskovgaard. En 1947, Céline, poursuivi par la justice française pour son engagement collaborationniste, est reclus au Danemark. C'est en mai 1948, accompagné de Lucette et Bébert qu'il arrive chez son avocat Maître Thorvald Mikkelsen à Klarskovgaard. Ce dernier possède une grande propriété au bord de la mer baltique et invite l'exilé à y séjourner. Le 21 février 1950, dans le cadre de l'épuration, l'écrivain est condamné définitivement par contumace par la chambre civique de la Cour de justice de Paris pour collaboration à une année d'emprisonnement (qu'il a déjà effectuée au Danemark). Le consul général de Suède à Paris, Raoul Nordling, intervient en sa faveur auprès de Gustav Rasmussen, ministre des Affaires étrangères danois, et parvient à retarder son extradition. Le 20 avril 1951, Jean-Louis Tixier-Vignancour, son avocat depuis 1948, obtient l'amnistie de Céline au titre de "grand invalide de la grande guerre" en présentant son dossier sous le nom de Louis-Ferdinand Destouches sans qu'aucun magistrat ne fasse le rapprochement. Céline quittera le Danemark l'été suivant, après trois ans passés chez son avocat. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
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s. l. [Klarskovgaard] 28 octobre 1950 | 21 x 34 cm | 1 pages sur un feuillet
Lettre autographe signée en partie inédite de "votre susceptible LF" Louis-Ferdinand Céline adressée à son avocat, Maître Thorvald Mikkelsen. Une page rédigée à l'encre bleue sur un grand feuillet de papier blanc ; numéro "563" de la main de Céline en haut à gauche au crayon rouge. Pliures transversales inhérentes à l'envoi. Cette lettre a été très partiellement retranscrite dans l'Année Céline 2005. Céline, après des jours à souffrir du froid est ravi d'annoncer à son ami qu'il a reçu le chauffage : "Le fourneau se pose en ce moment. Je ne sais pas si la maison y résistera l'on verra !" Cette lettre évoque également son ami suédois Ernst Bendz, comme lui médecin et écrivain : "Benz (sic) vous cherche un La Bruyère en suédois - on passe des bachots à tout âge !" En 1947, Céline, poursuivi par la justice française pour son engagement collaborationniste, est reclus au Danemark. C'est en mai 1948, accompagné de Lucette et Bébert qu'il arrive chez son avocat Maître Thorvald Mikkelsen à Klarskovgaard. Ce dernier possède une grande propriété au bord de la mer baltique et invite l'exilé à y séjourner. Le 21 février 1950, dans le cadre de l'épuration, l'écrivain est condamné définitivement par contumace par la chambre civique de la Cour de justice de Paris pour collaboration à une année d'emprisonnement (qu'il a déjà effectuée au Danemark). Le consul général de Suède à Paris, Raoul Nordling, intervient en sa faveur auprès de Gustav Rasmussen, ministre des Affaires étrangères danois, et parvient à retarder son extradition. Le 20 avril 1951, Jean-Louis Tixier-Vignancour, son avocat depuis 1948, obtient l'amnistie de Céline au titre de "grand invalide de la grande guerre" en présentant son dossier sous le nom de Louis-Ferdinand Destouches sans qu'aucun magistrat ne fasse le rapprochement. Céline quittera le Danemark l'été suivant, après trois ans passés chez son avocat. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
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Meudon 1954 | 21.20 x 26.10 cm | une page sur un feuillet
Manuscritautographesignéde Louis-Ferdinand Céline rédigé au stylo à bille bleu sur un feuilletde papier blancnuméroté243 au coin gauche. Quelques taches ainsi qu'une pliure centrale sans gravité. Un infime manque de papier en marge basse droite du feuillet. Quelques trous d'épingles en marge haute,stigmates de l'organisation des manuscrits céliniens en «paquets». « pour aller traverser les lignes, des barrages, quelque chose !... au galop ! et je me suis bien fait sonner ! ça arrivera pas à Lauriac ! ni à Tartron ! ni Larengue !... Ils ont pris le bon versant de la vie : le flan !... pour ma concerne je regrette rien ... c'est fait ! c'est fait ! la preuve ma tête... mais enfin pour la griserie, cette sorte de bravoure somnambule, j'admire les doués... je les respecte... j'arrive moi que par le stoïcisme, le sang froid, là ! hop ! » Le passage de notre feuillet, faisant référence à Mauriac, Sartre et Aragon, est conforme à la version éditée. Publié en 1954, Normance est une suite directe de Féérie pour une autre fois paru deux ans auparavant. Les deux parties ont été rédigées durant les années d'exil et de prison de Céline au Danemark. A son retour en France en 1951, Céline entreprend un travail de «polissage» et fait paraître de manière indépendante ces deux textes titanesques au départ envisagés comme un seul. «Céline, tandis qu'il y travaillait, pensait à ce roman comme un second Voyage au bout de la nuit, de nature vingt ans après à étonner le public autant que le roman de 1932.» (Henri Godard) - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
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Meudon 1954 | 21.20 x 26.10 cm | une page sur un feuillet
Manuscritautographesignéde Louis-Ferdinand Céline rédigé au stylo à bille bleu sur un feuilletde papier blancnuméroté237 au coin gauche. Quelques taches ainsi qu'une pliure centrale sans gravité. Quelques trous d'épingles en marge haute,stigmates de l'organisation des manuscrits céliniens en «paquets». «Y'en a un charlatant là-haut ! et terrible ! et vous le connaissez !... donc de dessous, là ! de dessous la table, je regarde le moulin... pas loin... peut-être deux cents mètres... et dans quel air éblouissant !... eh bien je vous dis comme je l'ai vu...» Le passage de notre feuillet est conforme à la version éditée. Publié en 1954, Normance est une suite directe de Féérie pour une autre fois paru deux ans auparavant. Les deux parties ont été rédigées durant les années d'exil et de prison de Céline au Danemark. A son retour en France en 1951, Céline entreprend un travail de «polissage» et fait paraître de manière indépendante ces deux textes titanesques au départ envisagés comme un seul. «Céline, tandis qu'il y travaillait, pensait à ce roman comme un second Voyage au bout de la nuit, de nature vingt ans après à étonner le public autant que le roman de 1932.» (Henri Godard) - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
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1 page in8 - bon état -
Amusante lettre à propos de son entrée à l'Académie française : "C'est jeudi prochain ...qu'on me verra en perroquet" - Il lui propose une place mais "j'en ai peu" -
1 page 3/4 in4 - En tête : "Génération consciente" - bon état -
Trés interessante lettre révolutionnaire sur le Néo-malthusianisme et la "grêve des ventres": Il ne peut à lui seul résoudre le problème social mais "il doit être à la base de notre action contre le régime présent" - Il s'agit de dire aux prolétaires de refuser de "fournir aux maitres la chair à travail et à canons qu'ils réclament" - Il est criminel de jeter des gosses dans "une société aussi mal organisée que celle ou nous vivons" - S'il y a des "révoltes légitimes", il s'agit de ne pas négliger "la plus belle forme de révolte" : grève du sang, grève de l'impots, grève du travail - "Refuser d'engendrer est mieux encore" - Non par haine ou fanatisme mais par amour - "J'aime les enfants" et il préfére se consacrer à ceux déjà nés qui ne sont pas les siens mais ne lui sont pas étrangers, "étant enfants des hommes" -
Paris s. d. [circa 1950] | 13 x 10.50 cm | une feuille
Bristol autographesigné de Louis Jouvet adressé, à en-tête de son théâtre de l'Athénée, à sa grande amie Alice Rim, 12 lignes à l'encre bleue: "Ma petite Alice. J'ai été fâché de ne pouvoir aller à Cassis l'autre jour et dîner avec toi - Nous avons tous été retenus ici par un arrivage !! J'espère que Carlo t'es arrivé. J'espère pousser jusque là-bas dès que ma voiture sera arrangée - Le Babou est magnifique ! Je t'embrasse affectueusement. Louis J." Provenance : du fonds Carlo Rim. Carlo Rim fut un écrivain provençal, auteur notamment de "Ma belle Marseille", un caricaturiste, un cinéaste : "Justin de Marseille", "L'armoire volante", "La maison Bonnadieu", et fut notamment l'ami de Fernandel, de Raimu et Marcel Pagnol mais aussi de Max Jacob et André Salmon qu'il rencontra à Sanary. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
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Paris 1er août 1939 | 20.50 x 27 cm | une feuille
Lettre dactylographiée signée de Louis Jouvet adressée, à en-tête de son théâtre de l'Athénée, à son grand ami Carlo Rim, se réjouissant et se rassérénant de recevoir de ses nouvelles: "Que fais-tu loin de moi à Sanary ? Je n'avais plus de nouvelles de toi, ce qui m'a fait confier à Charles que tu devais m'avoir renié, ou que tout au moins tu avais honte en pensant à moi.", il évoque aussi son état de garde-malade étant au chevet de sa femme souffrante. Enfin, Louis Jouvet s'interroge sur le mutisme de la femme de Carlo Rim et de son fils dont il semble souffrir : "Tu ne me parles ni du bambino ni de sa mère : les aurais-tu reniés aussi ? ou serait-ce qu'ils seraient eux (mot ajouté à la main par Louis Jouvet) avec moi fâchés ?" Louis Jouvet signant de sa main à la fin de la lettre tapuscrite. Carlo Rim fut un écrivain provençal, auteur notamment de "Ma belle Marseille", un caricaturiste, un cinéaste : "Justin de Marseille", "L'armoire volante", "La maison Bonnadieu", et fut notamment l'ami de Fernandel, de Raimu et Marcel Pagnol mais aussi de Max Jacob et André Salmon qu'il rencontra à Sanary. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
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Paris 16 octobre 1939 | 21 x 27 cm | une feuille
Lettre dactylographiée (15 lignes) puis manuscrite (11 lignes) signée de Louis Jouvet adressée, à en-tête de son théâtre de l'Athénée, à son grand ami Carlo Rim, alors mobilisé en tant que caporal-infirmier dans le Gard. Louis Jouvet ironise sur sa situation de "deshérité de l'arrière qui... n'a pas la possibilité de rencontrer ses amis... qui baigne dans le bleu de la défense passive..." et réclame à ses côtés la présence de son ami cinéaste : "...si le cinéma reprenait, il serait plus utile que tu fasses des scenarii que de la charpie.. ceci est une pensée impérieuse de l'effiloché... est-ce clair?" Il évoque aussi ce qui l'occupe : "Je ratiocine à longueur de journée sur des choses de théâtre." Louis Jouvet signant de sa main à la fin de la lettre tapuscrite. Carlo Rim fut un écrivain provençal, auteur notamment de "Ma belle Marseille", un caricaturiste, un cinéaste : "Justin de Marseille", "L'armoire volante", "La maison Bonnadieu", et fut notamment l'ami de Fernandel, de Raimu et Marcel Pagnol mais aussi de Max Jacob et André Salmon qu'il rencontra à Sanary. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
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Louis LATZARUS - [Vitry-le-François 1878 - 1942] - Journaliste et écrivain français
Reference : 34302
1 page 1/2 in8 - bon état - En tête le monogramme du Figaro -
Importante lettre en référence à son témoignage dans l'affaire Henriette Caillaux après l'assassinat du directeur du Figaro Gaston Calmette: "J'avais déposé en sanglotant à moitié" - Il a été rappelé à la barre par un adversaire qui semblait les défier tous: "je n'ai pu me retenir et me suis livré à mon sursaut"- Il craint bien qu'ils n'aient pour toute vengeance "que la plaidoirie de Maitre Chenu" - Que sont pénibles ses heures passées devant "des magistrats asservis" -
Louis LESCHI - [Bastia 1893 - Alger 1954] - Historien et archéologue français
Reference : GF29772
2 pages in12 - En tête de la Direction des Antiquités de l'Algérie -
Il rentre à peine d'un long voyage en Algérie et s'empresse de lui adresser "les épreuves ci jointes corrigées" - Il conviendra d'ajouter les renvois correspondants aux figures qu'il n'a pu faire "en l'absence des clichés"
Louis LESCHI - [Bastia 1893 - Alger 1954] - Historien et archéologue français
Reference : GF29728
1 page in8 - En tête de la Direction des Antiquités de l'Algérie - bon état -
Suite à une demande de collaboration de l'Université de Louvain - Il se propose de répondre de la façon la plus libérale en ce qui concerne les Publications du service des Antiquités et souligne l'intérêt de la demande du point de vue de la collaboration intellectuelle internationale -
Louis MORIN - [Paris 1855 - 1938] - Peintre et illustrateur français
Reference : 34261
2 pages in8 - bon état -
Son oncle est trés malade et il est trés inquiet - Il ne sait si sa présence ou celle de sa soeur serait utile ou au contraire inquiéterait son oncle outre mesure sur son état "qui peut être n'est que transitoire" - Pourrait-il se renseigner auprès de son médecin, Mr Jugand? - Il pourrait alors prendre une décision et se rendre ou non à Arques (la Bataille) -
Louis MORIN - [Paris 1855 - 1938] - Peintre et illustrateur français
Reference : 34262
2 pages in8 - bon état - On joint une carte de visite autographe signée du même sur le même sujet -
Leur camarade Mouligné, dessinateur, vient de mourir "en laissant sa veuve et sa petite fille sans aucune ressource" - De nombreux dessinateurs et peintres organisent une tombola dont ils offrent les lots - Ils sollicitent leurs amis pour prendre des billets à 1 francs - "Les promoteurs de cette souscriptions sont Vogel, Lepère, Gérardin, Fraipont, etc.." -
Varsovie 27 novembre [1807] | 18.60 x 23 cm | Trois pages sur une double feuille
Lettre autographe signée du maréchal Davout, alors gouverneur général de Pologne, adressée à son épouse Aimée Leclerc,belle-soeur de Pauline Bonaparte. Trois pages à l'encre noire sur une double feuille, avec son adresse autographe au verso, ainsi que le tampon de la Grande Armée, et un cachet de cire brisé, armorié au chiffre « LD » sur grand manteau et bâtons de Maréchal sous couronne. Déchirures dues à l'ouverture avec atteinte à deux mots de la troisième page. Après l'éclatante victoire personnelle de Davout à Auerstaedt, les batailles de Iéna, d'Eylau et de Friedland qui mettent fin à la guerre contre la quatrième coalition, Davout récolte les fruits de sa réussite. Couvert d'honneurs et de bienfaits par l'Empereur, il jouit de ses vastes terres en tant que nouveau gouverneur général de la Pologne. * Bénéficiant de la générosité de Napoléon qui fait de lui le maréchal le plus doté de l'Empire, Davout a l'intention d'acquérir l'hôtel de Monaco rue Saint-Dominiquejusque là occupé par l'ambassadeur de la Sublime Porte : "Tu as dû recevoir déjà les 300.000 F que l'empereur me fai[t] donner précisément pour faire l'acquisition d'un hôtel à Paris. Ainsi ce nouveau bienfait de mon souverain ne pouvoit venir plus à propos". Il en confie l'achat et l'aménagement à sa chère épouse Aimée Leclerc : "je m'en repose sur ma petite Aimée pour cette acquisition, je çais, qu'elle partage mes goûts [...]Je le trouverai d'autant plus beau que ce sera ma chère Aimée qui l'aura embelli et qui en aura fait une des plus belles habitations des environs de Paris". Disposant de pas moins de 18% des territoires polonais repris à la Prusse, Davout lui écrit vouloir vendre un moulin qui faisait partie de l'antienne principauté de Lowicz, à l'ouest de Varsovie, afin de couvir les dépenses de son achat parisien.Profitant également de l'inaliénabilité attachée aux donations de l'Empereur, Davout compte protéger le château de sa femme à Savigny sur Orge en employant les fonds donnés par l'Empereur pour en payer les dettes. "Je viens de recevoir ta lettre de Savigny. Celle que tu m'annonces m'avoir écrit la veille ne m'est point parvenue ma chère amie, ainsi tes craintes se sont réalisées et le commissionnaire l'aura perdue. Tu me dis que si mon projet étoit d'acheter un hôtel le moment seroit assez favorable. Tu as dû recevoir déjà les 300.000 F que l'empereur me fait[t] donner précisément pour faire l'acquisition d'un hôtel à Paris. Ainsi ce nouveau bienfait de mon souverain ne pouvoit venir plus à propos ; je m'en repose sur ma petite Aimée pour cette acquisition, je çais, qu'elle partage mes goûts et qu'elle donnera la préférence à un hôtel propre qui n'exigera pas une grande représentation à un autre qui en exigerait une. Nous passerons certainement la plus grande partie de notre tems à ton Savigny [leur château, à Savigny-sur-Orge, dans l'actuel département de l'Essonne]. Je le trouverai d'autant plus beau que ce sera ma chère Aimée qui l'aura embelli et qui en aura fait une des plus belles habitations des environs de Paris. Je désire vivement voir terminer l'agraire du moulin je compte et j'en regarde la vente comme à peu près certaine. Ces 106.000F deveront peut être employé[s] suivant les intentions de l'empereur pour faire partie du fief. Ton intention est-elle que devant 540.000F sur Savigny on emploie les fonds qui provienderont de la principauté de Lowicz à payer [cette] somme ? Dans cette supposition, Savigny ferait partie du fief et ne pourroit jamais être aliéné. Cependant à la jalousie que montre déjà notre Joséphine serait bien allarmant [sic] si son extrême jeunesse et les joies et peurs que tu prendrais de la guérir de ce défaut ne me donnerait pas la certitude qu'elle en serait totalement guérie. Auparavant le [...] deviendrait lorsqu'elle prendrait d'autant plus sa petite soeur favorite qui paraît que celle-ci aura l'avantage de la beauté. J'envoie mille caresses à mes deux petites et mille et mille baisers à leur excellent
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Tilsit 1er juillet [1807] | 19 x 22.50 cm | 3 pages sur une double feuille
Lettre autographe signée du maréchal Davout à son épouse, Aimée Leclerc. 3 pages àl'encre noire sur une double feuille. Une numérotation au crayon rouge et une date au crayon d'un précédent bibliographe en partie supérieure du premier feuillet. Longue missive, probablement inédite, écrite une semaine avant la signature du premier traité de Tilsit qui met fin à la guerre contre la 4e coalition. Certain de l'heureux dénouement des campagnes de Prusse et de Pologne, Davout espère retrouver son épouse - la belle-soeur de Pauline Bonaparte - dans les meilleurs délais ; c'était sans compter la délicate mission qu'allait lui confier l'Empereur, en le nommant à la tête des forces françaises du nouveau duché de Varsovie. Davout donne des nouvelles du frère et de l'oncle par alliance de sa femme bien aimée : le général Desessart, chef de l'état-major de la division Friant dans le 3e corps de la Grande Armée ainsi que le général Jean-Charles Musquinet de Beaupré, attaché à l'état-major du 3e Corps de la Grande Armée. Il s'inquiète de la santé de sa femme et n'apprendra que le lendemain l'heureuse naissance de sa fille Adèle Napoléone. Lettre très visuelle portant une belle signature du maréchal Davout. "Ce 1er juillet Tilsit Je reçois à l'instant ma petite Aimée tes lettres du 19 et 20 juin. Il me semble être près de toi et éprouver toutes les angoisses dont j'ai déjà été tourmenté dans les occasions pareilles, mon impatience d'apprendre l'événement est extrême. Le courage que tu montres à l'approche et sérieusement me rassure et dissipe les vives inquiétudes dont je ne pouvais me défendre il y a quelques temps. [...] Il faut occuper ma petite Aimée de bien soigner ta santé afin qu'en arrivant à Paris je te retrouve parfaitement remise de tes couches et que nous puissions jouir ensemble de Savigny le reste de la belle saison. Car les affaires prennent ici une telle tournure que je puis conserver l'espérance de t'embrasser sous deux mois au plus tard. [...] Il me semble ma bien bonne amie ne t'avoir jamais donné lieu à concevoir de pareilles craintes mais en voilà assez sur cet article. Parlons un peu de notre Joséphine. Elle montre une intelligence bien supérieur [sic] à son âge que je lui scai [sic] gré de toutes ces gentillesses et de toute cette humeur qu'elle te montre. Je lui envoie à cause de cela des caresses à discrétion. Mille choses tendres à notre bonne mère. Rassure la sur la santé de Desessart de Beaupré et de tout ce qui l'intéresse en me rapelant [sic] au souvenir de ma belle soeur annonce lui que son brave et estimable mari jouit d'une parfaite santé. A Dieu ma petite Aimée, reçois les embrassemens de ton amoureux et fidel époux. L. Davout" - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
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Pultusk 7 janvier [1807] | 19 x 23 cm | 1 page sur une double feuille
Lettre autographe signée du maréchal Davout à son épouse, Aimée Leclerc,belle-soeur de Pauline Bonaparte. 1 page àl'encre noire sur une double feuille, avec son adresse autographe au verso, ainsi que le tampon postal à la date du 23 janvier 1807, et cachet de cire brisé, armorié auxbâtons de maréchal, glands etfeuilles de chêne avec mention "Le maréchal Davout Empire français" au feuillet d'adresse due à l'ouverture sans atteinte au texte. Missive écrite du champ de bataille de Pultusk, où le 26 et 27 décembre 1806 les Russes du général Benningsen furent battus par le maréchal Lannes avec l'appui de la division Gudin, qui comprenait un détachement du corps d'armée du maréchal Davout. Selon les souvenirs ducommandant Jakub Kierkowski,"ce fut un vrai jour du jugement dernier [...] il pleuvait et il neigeait, un vent glacial soufflait. Les chevaux de notre cavalerie avaient la boue jusqu'au ventre c'est pourquoi elle ne put rien entreprendre. L'infanterie russe chargea deux fois à la baïonnette, mais elle fut refoulée avec des pertes sévères. Presque personne ne tenait plus à sa vie car le gel prenait les gens mouillés, donc tous furent transis [...] il fut impossible de fléchir les bras car la glace craquait sur le corps, le froid et avec ça la faim, mieux vaut la mort qu'une telle vie." Lettre très visuelle portant une belle signature du maréchal Davout. "Hier ma petite Aiméejet'ai donné de mes nouvelles.J'aioubliéde te parler de cellesde nos parents. Leur santé est aussi bonne que la mienne. Sous peu de jours, je pense t'annoncer que Sa majesté leur a donné de nouvelles marques de sa bienveillance. [Marc-Antoine Bonin de la Boninière de] Beaumont est toujours à Varsovie avec la goutte. D'abord il y a longtemps que je n'ai eu de vos nouvelles j'ai chargé Laforêt porteur de cette lettre [...] il doit ainsi me rapporter tes lettres puisqu'il y en aura. Adieu ma petite Aimée, [...] mille caresses pour notre Joséphine et mille baisers à sa belle et vaillante Maman. Ton amoureux [...] L. Davout" - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
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Skierniewice 14 septembre [1807] | 19 x 22.50 cm | 2 pages et demisur une double feuille
Lettre autographe signée du maréchal Davout à son épouse, Aimée Leclerc. 2 pages et demiàl'encre noire sur une double feuille. Traces de plis inhérentes à l'envoi. Lettre, très probablement inédite ("la correspondance intime du maréchal Davout cesse d'août à novembre [1807]" indique à tort la marquise de Blocqueville dansLe Maréchal Davout, prince d'Eckmühl, raconté par les siens et par lui-même) adresséeà sa très chère épouse, belle-soeur de Pauline Bonaparte. Installé dans son palais à mi-chemin entre Varsovie et ?ód?, Davout désormais gouverneur général du Duché de Varsovie se languit de son épouse et de leur propriété de Savigny sur Orge : "mais quoique cet endroit soit un des beaux du pays il est à cent mille lieux de Savigny". Il incite surtout la maréchale à apparaître à la cour et demeurer proche de l'Empereur ; elle était notamment chargée de faire les demandes de permission de son mari auprès de Napoléon lui-même. Davout ne pouvait que difficilement s'échapper de Pologne ("Si je pouvais prévoir l'époque de mon retour définitif") afin de s'occuper, entre autres, des affaires maritales de sa cousine Hélène Davout : "je te prierais si notre cousine n'a pas un grand attachement pour son futur de la convaincre que dans les prochains six mois nous trouverons à l'établir plus avantageusement mais il peut survenir des événements qui ne permettent pas d'aller en permission". Cette dernière finira par épouser à Varsovie en 1808 le général François-Louis Coutard. Lettre très visuelle portant une belle signature du maréchal Davout. * "Skierniewice ce 14 7bre à 6h du matin Déjà ma petite Aimée j'éprouve la salutaire influence de l'air de la campagne. Mon violent mal de tête commence à se dissiper j'espère que demain j'en serai totalement débarassé [sic]. Dans tes différentes lettres tu ne m'annonces point avoir vu l'Impératrice ou l'Empereur. Est-ce que l'état de ta santé ne te permettrait pas de t'habiller suffisamment pour que tu puisses aller faire ta cour ? Tu ne m'as point parlé de la nomination de Beaumont [de la Boninière] comme sénateur cependant tous les journaux ont annoncé que l'Empereur avait nommé sénateur le gén Beaumont quoique sachant bien qu'il y en a un autre de ce nom cependant tout doit me faire espérer que celui nommé est mon beau-frère. Au moins je lui en ai écris [sic] et l'ai félicité de bien bon coeur [...] Rappelle moi au souvenir de ta bonne mère mille amitiés à Beaumont. Il y a un siècle que je n'ai eu de lettres. Mille baisers à mes deux petites et mille et mille baisers à mon excellente et belle femme [...] ton amoureux et fidèle époux Davout [...]" - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
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Louis PAUWELS - [Paris 1920 - Suresnes 1997] - Journaliste et écrivain français
Reference : 34227
Carte format 9,5 x 21 cm - bon état malgré un coin corné -
A propos de la candidature de Jean Cau à l'Acadèmie Française: amusante lettre sur leur double candidature "L'Académie a besoin de gens comme nous et je souhaite à cette vieille taupe de nous avoir à sonchevet" - S'ils étaient élus tous les deux le même jour, "quelle rigolade:" -